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Né dans une famille aisée de pêcheurs en 1927, diplômé de l'Université de Séoul en 1952, il devient en 1954 le plus jeune député de l'Assemblée nationale, élu sous les couleurs du [[:en:Liberal_Party_(South_Korea)|parti majoritaire]] du très autoritaire [[Syngman Rhee]]. Puis il rejoint les rangs de l'opposition par refus des manoeuvres des autorités sud-coréennes pour réviser la Constitution<ref>{{Lien web|langue=fr|nom1=franco-cor&eacute;enne|prénom1=Association d'amiti&eacute;|titre=Disparition de Kim Young-sam, l'un des géants politiques de la Corée|url=http://www.amitiefrancecoree.org/2015/11/disparition-de-kim-young-sam-l-un-des-geants-politiques-de-la-coree.html|site=Association d'amitié franco-coréenne|consulté le=2019-01-03}}</ref>
Né dans une famille aisée de pêcheurs en 1927, diplômé de l'Université de Séoul en 1952, il devient en 1954 le plus jeune député de l'Assemblée nationale, élu sous les couleurs du [[:en:Liberal_Party_(South_Korea)|parti majoritaire]] du très autoritaire [[Syngman Rhee]]. Puis il rejoint les rangs de l'opposition par refus des manoeuvres des autorités sud-coréennes pour réviser la Constitution<ref>{{Lien web|langue=fr|nom1=franco-cor&eacute;enne|prénom1=Association d'amiti&eacute;|titre=Disparition de Kim Young-sam, l'un des géants politiques de la Corée|url=http://www.amitiefrancecoree.org/2015/11/disparition-de-kim-young-sam-l-un-des-geants-politiques-de-la-coree.html|site=Association d'amitié franco-coréenne|consulté le=2019-01-03}}</ref>


Ancien opposant à [[Park Chung-hee]], qui voulut le faire assassiner<ref>[https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2015/11/23/kim-young-sam-l-un-des-peres-de-la-democratie-en-coree-du-sud-est-mort-a-87-ans_4815871_3382.html Kim Young-sam, l’un des pères de la démocratie en Corée du Sud, est mort à 87 ans], ''[[Le Monde]]'', 23 novembre 2015</ref>, Alors que le régime militaire est de plus en plus affaibli, ses partisans décident de s'allier avec Kim Young-sam contre Kim Dae-jung, le premier étant considéré comme un opposant moins dangereux pour leurs intérêts : en 1990, le Parti libéral-démocrate (PLD) naît de la fusion du Parti pour une réunification démocratique de Kim Young-sam et du Parti de la justice démocratique (au pouvoir). Kim Young-sam prend la présidence du PLD. Avec 42 % des voix (contre 33,8 % pour Kim Dae-jung), Kim Young-sam remporte l'élection présidentielle de 1992<ref>{{Lien web|langue=fr|nom1=franco-cor&eacute;enne|prénom1=Association d'amiti&eacute;|titre=Disparition de Kim Young-sam, l'un des géants politiques de la Corée|url=http://www.amitiefrancecoree.org/2015/11/disparition-de-kim-young-sam-l-un-des-geants-politiques-de-la-coree.html|site=Association d'amitié franco-coréenne|consulté le=2019-01-03}}</ref> il devient le premier président civil après les élections de décembre [[1992]] et succède au général [[Roh Tae-woo]], qui avait soutenu son élection.
Ancien opposant à [[Park Chung-hee]], qui voulut le faire assassiner<ref>[https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2015/11/23/kim-young-sam-l-un-des-peres-de-la-democratie-en-coree-du-sud-est-mort-a-87-ans_4815871_3382.html Kim Young-sam, l’un des pères de la démocratie en Corée du Sud, est mort à 87 ans], ''[[Le Monde]]'', 23 novembre 2015</ref>, Alors que le régime militaire est de plus en plus affaibli, ses partisans décident de s'allier avec Kim Young-sam contre Kim Dae-jung, le premier étant considéré comme un opposant moins dangereux pour leurs intérêts : en 1990, [[Parti démocrate libéral (Corée du Sud)|le Parti libéral-démocrate (PLD)]] naît de la fusion du Parti pour une réunification démocratique de Kim Young-sam et du Parti de la justice démocratique (au pouvoir). Kim Young-sam prend la présidence du [[Parti démocrate libéral (Corée du Sud)|PLD]]. Avec 42 % des voix (contre 33,8 % pour Kim Dae-jung), Kim Young-sam remporte l'élection présidentielle de 1992<ref>{{Lien web|langue=fr|nom1=franco-cor&eacute;enne|prénom1=Association d'amiti&eacute;|titre=Disparition de Kim Young-sam, l'un des géants politiques de la Corée|url=http://www.amitiefrancecoree.org/2015/11/disparition-de-kim-young-sam-l-un-des-geants-politiques-de-la-coree.html|site=Association d'amitié franco-coréenne|consulté le=2019-01-03}}</ref> il devient le premier président civil après les élections de décembre [[1992]] et succède au général [[Roh Tae-woo]], qui avait soutenu son élection.


La modernisation de la Corée du Sud s'incarne dans différents événements comme l'[[Exposition spécialisée de 1993]] organisée à [[Daejeon]] et la visite le 14 septembre 1993, du président [[François Mitterrand]] qui conduit à un accord, en avril 1994, aux termes duquel la France vend la technologie du TGV français pour construire la ligne [[Séoul]]-[[Pusan|Busan]] et le lancement du 7ème plan quinquennal pour la nouvelle économie<ref>{{Lien web|titre=기록으로 보는 경제개발 5개년 계획 > 시기별 개관 > 제7차 및 신경제 (1992-1996)|url=http://theme.archives.go.kr/next/economicDevelopment/newEconomy.do|site=theme.archives.go.kr|consulté le=2019-01-03}}</ref>(la croissance économique atteindra presque 10% en 1995)<ref>{{Lien web|nom1=ARIRANG NEWS|titre=Rapid economic growth during former President Kim Young-sam′s term
La modernisation de la Corée du Sud s'incarne dans différents événements comme l'[[Exposition spécialisée de 1993]] organisée à [[Daejeon]] et la visite le 14 septembre 1993, du président [[François Mitterrand]] qui conduit à un accord, en avril 1994, aux termes duquel la France vend la technologie du TGV français pour construire la ligne [[Séoul]]-[[Pusan|Busan]] et le lancement du 7ème plan quinquennal pour la nouvelle économie<ref>{{Lien web|titre=기록으로 보는 경제개발 5개년 계획 > 시기별 개관 > 제7차 및 신경제 (1992-1996)|url=http://theme.archives.go.kr/next/economicDevelopment/newEconomy.do|site=theme.archives.go.kr|consulté le=2019-01-03}}</ref>(la croissance économique atteindra presque 10% en 1995)<ref>{{Lien web|nom1=ARIRANG NEWS|titre=Rapid economic growth during former President Kim Young-sam′s term

Version du 3 janvier 2019 à 18:29

Kim Young-sam
김영삼
Illustration.
Kim Young-sam en 1996.
Fonctions
Président de la République de Corée

(5 ans)
Élection 18 décembre 1992
Premier ministre Hwang In Sung
Lee Hoi Chang
Lee Yung Duk
Lee Hong Koo
Lee Soo Sung
Goh Kun
Prédécesseur Roh Tae-woo
Successeur Kim Dae-jung
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Geoje (Corée)
Date de décès (à 87 ans)
Lieu de décès Séoul (Corée du Sud)
Nationalité sud-coréenne
Parti politique Parti pour la démocratie et la réunification
Parti démocrate libéral (Corée du Sud)
Conjoint Son Myeong-sun
Diplômé de université nationale de Séoul
Religion presbytérianisme

Signature de Kim Young-sam김영삼

Kim Young-sam
Présidents de la République de Corée

Kim Young-sam
Hangeul 김영삼
Hanja 金泳三
Romanisation révisée Gim Yeongsam
McCune-Reischauer Kim Yŏngsam

Kim Young-sam, né le à Geoje dans le Gyeongsang du Sud et mort le à Séoul (Corée du Sud)[1], est un homme d'État sud-coréen. Il a été président de la République du au .

Biographie

Né dans une famille aisée de pêcheurs en 1927, diplômé de l'Université de Séoul en 1952, il devient en 1954 le plus jeune député de l'Assemblée nationale, élu sous les couleurs du parti majoritaire du très autoritaire Syngman Rhee. Puis il rejoint les rangs de l'opposition par refus des manoeuvres des autorités sud-coréennes pour réviser la Constitution[2]

Ancien opposant à Park Chung-hee, qui voulut le faire assassiner[3], Alors que le régime militaire est de plus en plus affaibli, ses partisans décident de s'allier avec Kim Young-sam contre Kim Dae-jung, le premier étant considéré comme un opposant moins dangereux pour leurs intérêts : en 1990, le Parti libéral-démocrate (PLD) naît de la fusion du Parti pour une réunification démocratique de Kim Young-sam et du Parti de la justice démocratique (au pouvoir). Kim Young-sam prend la présidence du PLD. Avec 42 % des voix (contre 33,8 % pour Kim Dae-jung), Kim Young-sam remporte l'élection présidentielle de 1992[4] il devient le premier président civil après les élections de décembre 1992 et succède au général Roh Tae-woo, qui avait soutenu son élection.

La modernisation de la Corée du Sud s'incarne dans différents événements comme l'Exposition spécialisée de 1993 organisée à Daejeon et la visite le 14 septembre 1993, du président François Mitterrand qui conduit à un accord, en avril 1994, aux termes duquel la France vend la technologie du TGV français pour construire la ligne Séoul-Busan et le lancement du 7ème plan quinquennal pour la nouvelle économie[5](la croissance économique atteindra presque 10% en 1995)[6]

Il lance une vague de réformes anti-corruption (il aura notamment arrêtés ses deux prédécesseurs (les généraux Chun Doo-hwan et Roh Tae-woo) Des milliers de prisonniers politiques sont libérés, et la faction militaire Hanahoe est dissoute Il échoue cependant à réduire le pouvoir des conglomérats, les chaebols [7] et met en place de vastes réformes économiques en visant à assouplir les réglementations nationales et le code du travail, à favoriser les investissements étrangers et à promouvoir la concurrence. Il défend les intérêts des chaebol en instaurant une nouvelle législation du travail. Celle-ci facilite les procédures de licenciement, remet en cause la garantie de l'emploi dont bénéficiait une partie des salariés, augmente la durée légale du travail pourtant déjà très élevée (cinquante-quatre heures trente en 1996), simplifie le remplacement des travailleurs grévistes par des intérimaires et interdit la création de nouveaux syndicats jusqu’au-delà de l’an 2000[8]. (car depuis la démocratisation de 1987 les salaires avait augmenté de 15 % par ans et l'économie la Corée du Sud était devenu moins compétitif que Taiwan et Singapour[9]) Ces mesures sont votées en sept minutes le 26 décembre 1996, lors d'une session secrète du Parlement, en l'absence des élus de l'opposition[10].

Entre novembre 1997 et janvier 1998, la monnaie coréenne, le won, se déprécie de 96,5% par rapport au dollar américain et en 1998 le PIB plonge de 7 %[11].

La présidence de Kim Young-sam est cependant marquée par des scandales et des catastrophes, et par une remise en cause de son mode de gouvernement qui n'a pas entièrement rompu avec les forces conservatrices, malgré une réforme de l'armée :

  • en juin 1995, l'effondrement du grand magasin Sampoong cause cinq cents morts ;
  • la faillite du conglomérat Hanbo Steel, dans laquelle est impliqué le fils de Kim Young-sam, est un signe précurseur de la crise financière sud-coréenne de 1997 ;
  • la restriction des libertés syndicales, résultant de la loi du 26 décembre 1996, entraîne d'importantes manifestations.[12]

Distinctions

Notes et références

  1. http://m.koreaherald.com/view.php?ud=20151122000004#jyk
  2. Association d'amitié franco-coréenne, « Disparition de Kim Young-sam, l'un des géants politiques de la Corée », sur Association d'amitié franco-coréenne (consulté le )
  3. Kim Young-sam, l’un des pères de la démocratie en Corée du Sud, est mort à 87 ans, Le Monde, 23 novembre 2015
  4. Association d'amitié franco-coréenne, « Disparition de Kim Young-sam, l'un des géants politiques de la Corée », sur Association d'amitié franco-coréenne (consulté le )
  5. « 기록으로 보는 경제개발 5개년 계획 > 시기별 개관 > 제7차 및 신경제 (1992-1996) », sur theme.archives.go.kr (consulté le )
  6. ARIRANG NEWS, « Rapid economic growth during former President Kim Young-sam′s term 문민정부 경제 지표 » (consulté le )
  7. Association d'amitié franco-coréenne, « Disparition de Kim Young-sam, l'un des géants politiques de la Corée », sur Association d'amitié franco-coréenne (consulté le )
  8. « Corée du Sud : une crise sociale sans précédent », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
  9. « Corée du Sud : une crise sociale sans précédent », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
  10. Laurent Carroué, Comment la Corée du Sud s'est transformée en "dragon", Manière de voir, , p. 60-61
  11. « CADTM - Corée du Sud : le miracle démasqué », sur www.cadtm.org
  12. « Corée du Sud : une crise sociale sans précédent », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
  13. (en)Honorary Doctorates,Prize and Awards, Waseda University, consulté sur www.waseda.jp, le 19 septembre 2012

Bibliographie

  • André Fabre, Histoire de la Corée, Langues Mondes / L'Asiathèque, 2000, pp. 344-346.