Aller au contenu

« Ethnobotanique » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Aucun résumé des modifications
Francois Torrelli (discuter | contributions)
→‎Articles connexes : Ajout liens vers articles connexes
Balises : Modification par mobile Modification par le web mobile
Ligne 29 : Ligne 29 :


=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
* [[Tradition]], [[Savoirs traditionnels]]
* [[Agriculture]]
* [[Agriculture]]
* [[Botanique]]
* [[Botanique]]
* [[Botanique économique]]
* [[Botanique économique]]
* [[Ethnographie]]
* [[Ethnologie]], [[Ethnographie]], [[Anthropologie de la santé]]
* [[Pharmacopée traditionnelle]]
* [[Ethnologie]]
* [[Ethnopharmacologie]]
* [[Ethnopharmacologie]], [[Pharmacognosie]]
* [[Jardins du monde]]
* [[Jardins du monde]]
* [[Plante utile]]
* [[Plante utile]]

Version du 5 août 2018 à 04:00

Le docteur Richard Evans Schultes avec deux Amérindiens en Amazonie, vers 1940.

L'ethnobotanique, contraction d'ethnologie et de botanique, est l'étude des relations entre l'Homme et les plantes. Son domaine d'étude implique une large gamme de disciplines depuis les recherches archéologiques sur les civilisations anciennes jusqu'à la bio-ingénierie de nouvelles cultures comme le blé.

Objectifs

L'ethnobotanique a des visées similaires à celles de l'anthropologie culturelle : comprendre comment d'autres cultures voient le monde et quelles relations elles entretiennent avec lui.

L'ethnobotanique est une branche de l'ethnobiologie. Elle a été introduite en France par André-Georges Haudricourt.

Il existe aussi l'ethnopharmacologie, l'ethnozoologie, l'ethnoentomologie. Ces deux derniers domaines de recherche ont été développés par Raymond Pujol, professeur au Muséum national d'histoire naturelle de Paris [réf. nécessaire].

Histoire

Ce terme fut d'abord employé en 1895 par John Harshberger[1] qui disait : « Il est de la première importance d'étudier attentivement ces ethnies primitives et de répertorier les plantes dont elles ont trouvé l'utilité pour leur vie économique, avec l'idée que des propriétés valables pour leur vie sauvage pourraient très bien remplir des fonctions non assurées dans la nôtre. » À cette époque, il définit l'ethnobotanique comme « la science de l’usage des plantes par les peuples aborigènes[1] ». Harshberger mena des recherches d'ethnobotanique en Afrique du Nord, en Scandinavie, au Mexique et en Pennsylvanie[2]. En 1916, Wilfred Williams Robbins décrit l'ethnobotanique comme la science expliquant la compréhension qu'ont les peuples autochtones de la vie végétale et les relations qu'ils ont avec les plantes, au-delà de l'aspect purement économique[1]. En 1941, Volney Jones propose que l’ethnobotanique « porte exclusivement sur l’interrelation de l’homme primitif et des plantes et prend pour seul but l’illumination de ce contact », intégrant les dimensions spirituelles, mythologiques et religieuses de plantes, et pas seulement leur utilité pratique[1]. En 1950, Georges Peter Murdock considère l'ethnobotanique comme faisant partie des ethnosciences[1]. En 1978, Richard Ford considère que « l’ethnobotanique est l’étude des interrelations directes entre les humains et les plantes », étendant l'ethnobotanique à l'ensemble des sociétés humaines[1]. Les travaux de Richard Evans Schultes, en Amazonie et au Mexique, ont contribué à populariser l'ethnobotanique[3].

En France, la publication de L'Homme et les Plantes cultivées, d'André-Georges Haudricourt et de Louis Hédin, en 1943, joue un rôle majeur pour la diffusion de l'ethnobotanique[1]. En 1957, Roland Portères créée le laboratoire d’ethnobotanique et d’ethnozoologie, au Muséum national d'histoire naturelle, implantant l'ethnobotanique en France[1].

Rétrospectivement, des travaux anciens, comme l'ouvrage De materia medica de Dioscoride[4] ou la découverte par Jacques Cartier d'un remède iroquois contre le scorbut[5] ont été considérés comme des exemples d'ethnobotanique.

Notes et références

  1. a b c d e f g et h C. Brousse, « Une analyse historique et ethnobotanique des relations entre les activités humaines et la végétation prairiale », Fourrages, 2011, no 208, p. 245-251.
  2. James T. White, The National Cyclopædia of American Biography, volume 21, University of Michigan, 1931.
  3. Bruce E. Ponman et Rainer Bussmann, Medicinal Plants and the Legacy of Richard E. Schultes: Proceedings of the Botany 2011 Symposium honoring Dr. Richard E. Schultes, William L. Brown Center at the Missouri Botanical Garden, (ISBN 0984841520, OCLC 808806875, lire en ligne).
  4. Biocyclopedia.com, « Ethnobotany: Biocyclopedia.com », sur www.eplantscience.com (consulté le ).
  5. « Sitka spruce », sur www.for.gov.bc.ca (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie indicative

  • André-Georges Haudricourt et Louis Hédin, L'Homme et les plantes cultivées, avec une préface d'Auguste Chevalier, Paris, Gallimard, 1943 ; réédité en 1987 chez A.-M. Métailié, Paris, avec une préface de Michel Chauvet.
  • Pierre Lieutaghi, Petite ethnobotanique méditerranéenne, Actes Sud, 2006 (ISBN 978-2-7427-5674-2) / AS1972.
  • Georges Métailié, « Ethnobotanique et ressources génétiques : approches complémentaires du monde végétal », dans Bureau des ressources génétiques, Complexes d'espèces, flux de gènes et ressources génétiques des plantes, Colloque international en hommage à Jean Pernès, professeur à l'Université d'Orsay Paris XI, 1992, p. 447-454 ; en ligne sur Pl@ntUse.
  • Christian Rätsch, Les Plantes de l'amour. Les aphrodisiaques et leurs usages, préface d'Albert Hofmann, Éditions du Lézard (ISBN 978-2910718305).
  • Richard Evans Schultes et Albert Hofmann, Les Plantes des dieux. Les plantes hallucinogènes, Éditions du Lézard (ISBN 2-910718-24-7) / Réf.LEZ002.

Articles connexes

Liens externes