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== Biographie ==
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Il préside la Société française d'histoire d'outre-mer jusqu'en [[2008]] et dirige la ''Revue française d'histoire d'outre-mer''.
Il préside la Société française d'histoire d'outre-mer jusqu'en [[2008]] et dirige la ''Revue française d'histoire d'outre-mer''.

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== Publications ==
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Version du 15 juillet 2018 à 10:20

Charles-Robert Ageron, né le à Lyon et mort le au Kremlin-Bicêtre, est un historien français, spécialiste de la colonisation française en Algérie.

Biographie

Né à Lyon, agrégé d'histoire en 1947[1], il exerce tout d'abord au lycée Gautier à Alger cette même année. Il y reste dix ans et débute ses recherches sur l'histoire de la période coloniale en Algérie. Sur place, il fait alors partie de ceux qu'on appelle les libéraux. Ceux-ci plaident pour une réforme en profondeur du système colonial, et croient encore en une possible réconciliation des communautés[2]. Chrétien de gauche, il est tout autant critique vis-à-vis de la politique de la force de Guy Mollet, et, à l'opposé, du Front de libération nationale (FLN), le parti politique indépendantiste algérien. Ageron est alors proche d'Henri-Irénée Marrou, dont il fut l'élève à Lyon sous l'occupation allemande[2], un des premiers intellectuels (écrivant notamment dans la revue Esprit) à dénoncer publiquement l'usage de la torture[3].

Puis il revient en métropole, affecté au lycée Lakanal, à Sceaux, en 1957. Désormais, il consacre une grande partie de ses travaux d'historien à l'histoire du monde colonial, qu'il vient de quitter et à l'Algérie, dont il devient un des premiers grands spécialistes[4],[5]. Attaché de recherches au CNRS de 1959 à 1961, il devient assistant, puis maître-assistant à la Sorbonne où il enseigne jusqu'en 1969. Il y soutient en 1968, sous la direction de Charles-André Julien, sa thèse d'État sur les Algériens musulmans et la France de 1871 à 1919 qui est « remarquée pour son ampleur quasi-encyclopédique »[6].

Il est nommé professeur à l'université de Tours en 1970, où il a notamment Benjamin Stora comme thésard[4], puis à l'université Paris XII en 1982[7].

Il préside la Société française d'histoire d'outre-mer jusqu'en 2008 et dirige la Revue française d'histoire d'outre-mer.

Il décède le [8].

Publications

  • Les Algériens musulmans et la France (1871-1919), PUF, 1968
  • Politiques coloniales au Maghreb, PUF, 1972
  • France coloniale ou parti colonial ?, PUF, 1978
  • L'Algérie algérienne de Napoléon III à de Gaulle, Sindbad, 1980
  • Histoire de l'Algérie contemporaine : 1830-1988, Paris, Presses Universitaires de France, (ISBN 978-2130421597).
  • Histoire de la France coloniale, Armand Colin, 1990
  • L'Algérie des Français, Paris, Éditions du Seuil, (ISBN 978-2020203036).
  • La décolonisation française, Armand Colin, 1994
  • De l'Algérie « française » à l'Algérie algérienne, Bouchene, 2005
  • Le Gouvernement du général Berthezène à Alger en 1831, Bouchene, 2005
  • L'Afrique noire française : l'heure des indépendances, Paris, CNRS éd, (ISBN 978-2271070524).
  • La guerre d'Algérie et les Algériens, 1954-1962 : actes de la table ronde, Paris, 26-27 mars 1996, Paris, A. Colin, (ISBN 978-2200018955).

Notes et références

  1. Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1960.
  2. a et b Thomas Wieder, « Charles-Robert Ageron », Le Monde,‎ .
  3. « Diverses personnalités font part de leur inquiétude devant certaines méthodes employées en Algérie », Le Monde,‎ .
  4. a et b Corinne Bensimon, « Je suis toujours rattrapé par l’Algérie », Libération,‎ (lire en ligne).
  5. André Pautard, « La guerre de sept ans », L'Express,‎ (lire en ligne).
  6. In memoriam. Charles-Robert Ageron (1923-2008), Guy Pervillé, publié dans le n° 360-361 d’Outre-mers, 2e semestre 2008, pp. 373-380, 6 septembre 2008
  7. (en) Martin Evans, « Obituary: Charles-Robert Ageron, Leading historian of colonial Algeria », The Guardian, .
  8. Benjamin Stora, Le décès d'un grand historien, Charles Robert Ageron, Mediapart, 2008.

Liens externes