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« Better by You, Better than Me » : différence entre les versions

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'''''Better by You, Better than Me''''' est une chanson du groupe de rock anglais [[Spooky Tooth]], sortie en 1969. La chanson a été reprise en 1978 par le groupe de [[heavy metal]] [[Judas Priest]].
'''''{{lang|en|Better by You, Better than Me}}''''' est une chanson du groupe de rock anglais {{lang|en|[[Spooky Tooth]]}}, sortie en 1969. La chanson a été reprise en 1978 par le groupe de [[heavy metal]] {{lang|en|[[Judas Priest]]}}.


En 1990, la version de Judas Priest s'est retrouvée au centre du très médiatisé {{cita|procès du message subliminal}}. Le groupe faisait l'objet d'une [[Poursuite (droit)|action civile]] alléguant que leur chanson était responsable des tentatives de [[suicide]] de deux jeunes hommes à [[Reno (Nevada)|Reno]] en 1985. Les plaignants ont finalement été déboutés.
En 1990, la version de {{lang|en|Judas Priest}} s'est retrouvée au centre du très médiatisé {{cita|procès du message subliminal}}. Le groupe faisait l'objet d'une [[Poursuite (droit)|action civile]] alléguant que leur chanson était responsable des tentatives de [[suicide]] de deux jeunes hommes à [[Reno (Nevada)|Reno]] en 1985. Les plaignants ont finalement été déboutés.


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La version de Judas Priest, sortie en 1978, est plus rapide que celle de Spooky Tooth. La chanson a été ajoutée en dernière minute à l'album ''[[Stained Class]]'' lorsque [[Columbia Broadcasting System|CBS Records]] a insisté pour inclure une autre chanson plus commerciale pour égayer l'album qui contenait une majorité de chansons aux nuances très sombres et sinistres<ref>{{Ouvrage
La version de {{lang|en|Judas Priest}}, sortie en 1978, est plus rapide que celle de {{lang|en|Spooky Tooth}}. La chanson a été ajoutée en dernière minute à l'album ''{{lang|en|[[Stained Class]]}}'' lorsque {{lang|en|[[Columbia Broadcasting System|CBS Records]]}} a insisté pour inclure une autre chanson plus commerciale pour égayer l'album qui contenait une majorité de chansons aux nuances très sombres et sinistres<ref>{{Ouvrage
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=== Accusations de messages subliminaux et procès médiatisé ===
=== Accusations de messages subliminaux et procès médiatisé ===
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En 1990, {{lang|en|Judas Priest}} a été impliqué dans une [[Poursuite (droit)|action civile]] allèguant qu'ils étaient responsables des [[Tentative de suicide|tentatives de suicide]] de James Vance, 20 ans, et de Ray Belknap, 19 ans, à [[Reno (Nevada)|Reno]] en 1985<ref name="trial">{{Article
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Les parents de James Vance et leurs avocats, menés par Ken McKenna, ont ensuite avancé qu'un [[message subliminal]] énonçant {{Citation étrangère|langue=en|do it}} ({{cita|Fais-le}}) a été inclus dans la chanson. Ils ont prétendu que cet incitation avait provoqué la tentative de suicide des deux hommes<ref name="trial" />. Les trois semaines de procès ont été suivies attentivement par l'industrie musicale et les avocats spécialisés en [[droit constitutionnel]]<ref>{{Ouvrage
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}}.</ref>. Lors des audiences préliminaires, le juge a statué que les messages subliminaux ne pouvaient être couverts par le [[Premier amendement de la Constitution des États-Unis]] car ils étaient par définition non-perceptibles et ne pouvaient donc pas être une partie d'un dialogue. Timothy Moore, qui a témoigné en faveur de {{lang|en|Judas Priest}}, a déclaré que les plaignants avaient remporté une victoire majeure en amenant l'affaire jusque devant les tribunaux<ref name="trial"/>. Les plaignants ont néanmoins été déboutés, la Cour ayant estimé que même si des messages subliminaux devaient exister dans la chanson, ils n'étaient en tout cas pas responsables des suicides. Cependant, la juge a requis {{unité|40000|$}} de sanctions contre {{lang|en|CBS}}<ref>{{Ouvrage
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Un des témoins de la défense, le docteur Timothy E. Moore, a par la suite raconté le procès dans un article pour le ''{{lang|en|[[Skeptical Inquirer]]}}''<ref name="trial" />. Le procès a aussi fait l'objet en 1991 d'un documentaire intitulé ''{{lang|en|Dream Deceivers: The Story Behind James Vance vs. Judas Priest}}''<ref>{{Ouvrage
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Le comédien [[Bill Hicks]] a fait référence à l'affaire lors de ses spectacles, demandant {{cita|quel artiste veut [voir] son public mort ?}} Il s'est mis en scène mimant Judas Priest malades de leur richesse, de leur pouvoir et de leur renommée et en venir au message subliminal comme solution à leurs problèmes<ref>{{Ouvrage
Le comédien [[Bill Hicks]] a fait référence à l'affaire lors de ses spectacles, demandant {{cita|quel artiste veut [voir] son public mort ?}} Il s'est mis en scène mimant Judas Priest malades de leur richesse, de leur pouvoir et de leur renommée et en venir au message subliminal comme solution à leurs problèmes<ref>{{Ouvrage
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Version du 3 juillet 2018 à 13:28

Better by You, Better than Me

Single de Spooky Tooth
extrait de l'album Spooky Two
Sortie
Durée 3:36
Genre Hard rock, rock progressif
Format Vinyle
Auteur-compositeur Gary Wright
Producteur Jimmy Miller
Label Island(Royaume-Uni)
A&M (États-Unis)

Better by You, Better than Me est une chanson du groupe de rock anglais Spooky Tooth, sortie en 1969. La chanson a été reprise en 1978 par le groupe de heavy metal Judas Priest.

En 1990, la version de Judas Priest s'est retrouvée au centre du très médiatisé « procès du message subliminal ». Le groupe faisait l'objet d'une action civile alléguant que leur chanson était responsable des tentatives de suicide de deux jeunes hommes à Reno en 1985. Les plaignants ont finalement été déboutés.

Composition du groupe

Version de Judas Priest

Better by You, Better than Me

Single de Judas Priest
extrait de l'album Stained Class
Sortie
Enregistré Octobre–novembre 1977
Durée 3:24
Genre Heavy metal
Format Vinyle
Auteur-compositeur Gary Wright
Producteur Jimmy Miller
Label CBS, Inc. (Royaume-Uni)
Columbia Records(États-Unis)

Singles de Judas Priest

La version de Judas Priest, sortie en 1978, est plus rapide que celle de Spooky Tooth. La chanson a été ajoutée en dernière minute à l'album Stained Class lorsque CBS Records a insisté pour inclure une autre chanson plus commerciale pour égayer l'album qui contenait une majorité de chansons aux nuances très sombres et sinistres[1].

Composition du groupe

Accusations de messages subliminaux et procès médiatisé

En 1990, Judas Priest a été impliqué dans une action civile allèguant qu'ils étaient responsables des tentatives de suicide de James Vance, 20 ans, et de Ray Belknap, 19 ans, à Reno en 1985[2]. Le 23 décembre 1985, les deux hommes consomment de l'alcool avant de se rendre à une plaine de jeux à Reno. Ray Belknap place alors un fusil de chasse de calibre 12 sous son menton et appuie sur la gâchette, mourant sur le coup. James Vance l'imite, mais survit à ses blessures et se retrouve sévèrement défiguré. Il meurt trois ans plus tard après un suicide par overdose d'antidouleurs[3].

Les parents de James Vance et leurs avocats, menés par Ken McKenna, ont ensuite avancé qu'un message subliminal énonçant « do it » (« Fais-le ») a été inclus dans la chanson. Ils ont prétendu que cet incitation avait provoqué la tentative de suicide des deux hommes[2]. Les trois semaines de procès ont été suivies attentivement par l'industrie musicale et les avocats spécialisés en droit constitutionnel[4]. Lors des audiences préliminaires, le juge a statué que les messages subliminaux ne pouvaient être couverts par le Premier amendement de la Constitution des États-Unis car ils étaient par définition non-perceptibles et ne pouvaient donc pas être une partie d'un dialogue. Timothy Moore, qui a témoigné en faveur de Judas Priest, a déclaré que les plaignants avaient remporté une victoire majeure en amenant l'affaire jusque devant les tribunaux[2]. Les plaignants ont néanmoins été déboutés, la Cour ayant estimé que même si des messages subliminaux devaient exister dans la chanson, ils n'étaient en tout cas pas responsables des suicides. Cependant, la juge a requis 40 000 $ de sanctions contre CBS[5].

Un des témoins de la défense, le docteur Timothy E. Moore, a par la suite raconté le procès dans un article pour le Skeptical Inquirer[2]. Le procès a aussi fait l'objet en 1991 d'un documentaire intitulé Dream Deceivers: The Story Behind James Vance vs. Judas Priest[6]. Dans celui-ci, le chanteur de Judas Priest, Rob Halford, explique que si le groupe était si enclin à insérer des messages subliminaux dans leurs chansons, alors les messages ordonnant à leurs fans de se suicider seraient très contre-productifs; du point de vue du groupe, il serait beaucoup plus pratique d'exhorter les fans à « acheter plus de [leurs] disques ». Concernant les accusations des plaintifs prétextant que la citation « do it » poussait au suicide, Halford souligne que la phrase « do it » ne veut rien dire en particulier.

Le comédien Bill Hicks a fait référence à l'affaire lors de ses spectacles, demandant « quel artiste veut [voir] son public mort ? » Il s'est mis en scène mimant Judas Priest malades de leur richesse, de leur pouvoir et de leur renommée et en venir au message subliminal comme solution à leurs problèmes[7]. Le comédien Denis Leary fait aussi référence au procès sur son album No Cure for Cancer, arguant que les groupes de heavy metal devraient mettre « plus » de messages subliminaux dans leurs chansons tels que « Tuez le groupe, tuez vos parents, ensuite tuez-vous »[8].

Voir aussi

Notes et références

  1. (en) Neil Daniels, The Story of Judas Priest: : Defenders of the Faith, , 360 p. (ISBN 9780857122391, lire en ligne).
  2. a b c et d (en) Timothy Moore, « Scientific Consensus and Expert Testimony: Lessons from the Judas Priest Trial », Skeptical Inquirer,‎ novembre–décembre 1996
  3. (en) Candy Cooper, « The Judas Priest Trial: 15 Years Later », Blabbermouth.net,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (en) Charles Patrick Ewing et Joseph T. McCann, Minds on Trial : Great Cases in Law and Psychology, Oxford University Press, , 304 p. (ISBN 0-19-518176-X, lire en ligne), p. 103-113.
  5. (en) Ivan Solotaroff, No Success Like Failure : The American Love of Self-Destruction, Self-Aggrandizement, and Breaking Even, Sheep Meadow Press, , 227 p. (ISBN 1878818325, lire en ligne), p. 38.
  6. (en) Frank Tallis, Hidden Minds : A History of the Unconscious, New York, Arcade Publishing, , 194 p. (ISBN 1-55970-643-0, lire en ligne), p. 148.
  7. (en) Bill Hicks et John Lahr, Love All the People : Letters, Lyrics, Routines, Constable & Robinson, (ISBN 1-84119-878-1, lire en ligne).
  8. (en) Graeme Thomson, I Shot a Man in Reno : A History of Death by Murder, Suicide, Fire, Flood, Drugs, Disease and General Misadventure, as Related in Popular Song, Bloomsbury Publishing USA, , 272 p. (ISBN 9781441158161), p. 120.