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Depuis une longue date, les militaires portugais étaient démotivés, et résignés, la victoire du "géant Indien" ne faisant pas de doute pour le plus grand nombre. Au niveau de l'état-major, les généraux portugais savaient une débâcle inévitable, et le souci se portait surtout à ce que les pertes ne virent pas à un massacre des troupes, et à un bain de sang.
Depuis une longue date, les militaires portugais étaient démotivés, et résignés, la victoire du "géant Indien" ne faisant pas de doute pour le plus grand nombre. Au niveau de l'état-major, les généraux portugais savaient une débâcle inévitable, et le souci se portait surtout à ce que les pertes ne virent pas à un massacre des troupes, et à un bain de sang.


Deux batailles navales se sont déroulées pendant l’opération. Durant le [[combat de Mormugão]], l'aviso de la [[marine portugaise]] ''Afonso de Albuquerque'' est coulé par 3 frégates de la [[marine indienne]] et la vedette portugaise ''Vega'', armée d'une seule pièce de 20 mm est coulée par l'aviation indienne après une résistance acharnée devant [[Daman et Diu]]. En revanche, le contingent portugais, composé de jeunes soldats qui n'étaient pas motivés et qui étaient conscients que l'armée indienne était sans doute forte de plusieurs centaines de milliers d'hommes, savait que la solution du conflit était en défaveur du pouvoir colonial portugais. Au final, les militaires indiens étaient au nombre de 45 000. Plutôt que de se sacrifier inutilement, les soldats portugais se rendirent : il y eut 3 306 prisonniers, dont des brigadiers des douanes, et des Cipayes au service de l'armée portugaise. L'''Air Vice Marshall'' Elric Pinto, d'ascendance portugaise, commandant en chef le ''Western Air Command'' indien, conduira en partie les négociations de la capitulation de l'armée portugaise.
Deux batailles navales se sont déroulées pendant l’opération. Durant le [[combat de Mormugão]], l'aviso de la [[marine portugaise]] ''Afonso de Albuquerque'' est coulé par 3 frégates de la [[marine indienne]] et la vedette portugaise ''Vega'', armée d'une seule pièce de 20 mm est coulée par l'aviation indienne après une résistance acharnée devant [[Daman et Diu]]. En revanche, le contingent portugais, composé de jeunes soldats qui n'étaient pas motivés et qui étaient conscients que l'armée indienne était sans doute forte de plusieurs centaines de milliers d'hommes, savait que la solution du conflit était en défaveur du pouvoir colonial portugais. Au final, les militaires indiens étaient au nombre de 45 000. Plutôt que de se sacrifier inutilement, les soldats portugais se rendirent : il y eut 3 306 prisonniers, dont des brigadiers des douanes, et des Cipayes au service de l'armée portugaise. L'''Air Vice Marshall'' Elric Pinto, d'ascendance portugaise, parlant couramment le Portugais, et Anglais, commandant en chef le ''Western Air Command'' indien, conduira en partie les négociations de la capitulation de l'armée portugaise.


Le bilan final sera catastrophique pour le régime portugais de Salazar, l'attitude du Portugal étant considérée comme irresponsable, non seulement par l'Inde, mais aussi, par les Etats-Unis. Le coût financier du conflit se montera à plusieurs dizaines de millions de dollars pour le régime de Salazar.
Le bilan final sera catastrophique pour le régime portugais de Salazar, l'attitude du Portugal étant considérée comme irresponsable, non seulement par l'Inde, mais aussi, par les Etats-Unis. Le coût financier du conflit se montera à plusieurs dizaines de millions de dollars pour le régime de Salazar.

Version du 3 juin 2018 à 23:49

Invasion de Goa

Informations générales
Date 18-
Lieu Goa (Inde portugaise)
Issue Victoire de l'Inde
Belligérants
Drapeau du Portugal Portugal Drapeau de l'Inde Inde
Commandants
Drapeau du Portugal Manuel António Vassalo e Silva Kunhiraman Palat Candeth
Elric Pinto
Forces en présence
3 300 h. 45 000 h.
Pertes
31 tués, 57 blessés, 3306 prisonniers 34 tués, 51 blessés

L'Invasion de Goa (surnommée Opération Vijay par l'Inde) est le nom donné à l'offensive lancée en 1961 par les forces armées indiennes sur les restes de l'empire colonial portugais en Inde et qui a conduit à la conquête du territoire de Goa, de Damao, de Diu et des îles Anjidiv.

Déroulement

Les forces armées portugaises largement inférieures en effectifs et en matériel ont dû se rendre après de courts combats.

Depuis une longue date, les militaires portugais étaient démotivés, et résignés, la victoire du "géant Indien" ne faisant pas de doute pour le plus grand nombre. Au niveau de l'état-major, les généraux portugais savaient une débâcle inévitable, et le souci se portait surtout à ce que les pertes ne virent pas à un massacre des troupes, et à un bain de sang.

Deux batailles navales se sont déroulées pendant l’opération. Durant le combat de Mormugão, l'aviso de la marine portugaise Afonso de Albuquerque est coulé par 3 frégates de la marine indienne et la vedette portugaise Vega, armée d'une seule pièce de 20 mm est coulée par l'aviation indienne après une résistance acharnée devant Daman et Diu. En revanche, le contingent portugais, composé de jeunes soldats qui n'étaient pas motivés et qui étaient conscients que l'armée indienne était sans doute forte de plusieurs centaines de milliers d'hommes, savait que la solution du conflit était en défaveur du pouvoir colonial portugais. Au final, les militaires indiens étaient au nombre de 45 000. Plutôt que de se sacrifier inutilement, les soldats portugais se rendirent : il y eut 3 306 prisonniers, dont des brigadiers des douanes, et des Cipayes au service de l'armée portugaise. L'Air Vice Marshall Elric Pinto, d'ascendance portugaise, parlant couramment le Portugais, et Anglais, commandant en chef le Western Air Command indien, conduira en partie les négociations de la capitulation de l'armée portugaise.

Le bilan final sera catastrophique pour le régime portugais de Salazar, l'attitude du Portugal étant considérée comme irresponsable, non seulement par l'Inde, mais aussi, par les Etats-Unis. Le coût financier du conflit se montera à plusieurs dizaines de millions de dollars pour le régime de Salazar.

Les prisonniers Portugais furent libérés au printemps 1962 : une grande partie demandera l'asile politique à l' Australie, les états-unis , et même à l'Inde, ou plusieurs dizaines se fixerons à Goa. Le régime de Salazar, parfaitement informé du déroulement des opérations militaires, et des circonstances de la débâcle, considérera comme "traitres" les déserteurs, et une grande partie des prisonniers, pour "abandons de postes". Des peines de condamnations par contumace seront prononcées au Portugal.

Les militaires Portugais déserteurs, ou prisonniers seront amnistiés en 1975 avec le retour de la démocratie au Portugal. En 1981, tous les militaires Portugais présents dans les colonies d' Inde en 1961 vont recevoir le statut d'anciens combattants, sans distinctions entre ceux qui se battirent pour la cause coloniale, les déserteurs, et les prisonniers, car le gouvernement socialiste de Mario Soares estimait que toute guerre avec l'Inde ne pouvait que déboucher sur une catastrophe, et un échec total, d'autant plus que c'était une dictature à caractère Fasciste qui obligeait de jeunes hommes à combattre pour une cause perdue d'avance.

Le Portugal démocratique de 1975 de la Révolution des oeillets reconnaitra les demandes Indiennes, dont l'annexion des ex-colonies. .

En 1975, en remerciements, l'Inde maintiendra un statut administratif à part aux anciens territoires de l'Inde Portugaise, et Goa deviendra un état Indien en 1987 .

Notes et références

Article connexe