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Après le dernier essai atmosphérique ''Gerboise verte'', les 13 tirs souterrains qui suivirent furent effectués plus au sud près d'[[In Ecker]], au Centre d'expérimentations militaires des oasis (CEMO) ({{coord|24.03|5.03|format=dms|type:landmark}} ), dans le massif du [[Hoggar]].
Après le dernier essai atmosphérique ''Gerboise verte'', les 13 tirs souterrains qui suivirent furent effectués plus au sud près d'[[In Ecker]], au Centre d'expérimentations militaires des oasis (CEMO) ({{coord|24.03|5.03|format=dms|type:landmark}} ), dans le massif du [[Hoggar]].


Le Centre saharien d'expérimentations militaires fut évacué en 1967 conformément aux [[accords d'Évian]] signés le 18 mars 1962 par les représentants du [[Gouvernement de la République française]] et du [[Gouvernement provisoire de la République algérienne]] (GPRA)<ref>[http://www.algeriesoir.com/algerie/280512-il-y-a-45-ans-les-derniers-francais-evacuaient-reggane.html « Il y a 45 ans, les derniers français évacuaient Reggane »], [[Algérie Presse Service]].</ref>.
Le Centre saharien d'expérimentations militaires fut évacué en 1967 conformément aux [[accords d'Évian]] signés le 18 mars 1962 par les représentants du [[Gouvernement de la République française]] et du [[Gouvernement provisoire de la République algérienne]] (GPRA)<ref>{{lien brisé|url=http://www.algeriesoir.com/algerie/280512-il-y-a-45-ans-les-derniers-francais-evacuaient-reggane.html |titre=« Il y a 45 ans, les derniers français évacuaient Reggane » }}, [[Algérie Presse Service]].</ref>.


Le 19 mars était la fin des hostilités signé par l'accord du 18 mars.
Le 19 mars était la fin des hostilités signé par l'accord du 18 mars.

Version du 16 avril 2018 à 15:59

Reggane
Reggane
Début de la piste Tanezrouft au sud de Reggane (1990).
Noms
Nom arabe algérien رڨان
Nom amazigh ⵔⴻⴳⴳⴰⵏ
Administration
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Wilaya Adrar
Daïra Reggane
Chef-lieu Tinoulef
Code postal 01200
Code ONS 0104
Démographie
Population 20 402 hab. (2008[1])
Densité 0,16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 26° 43′ 12″ nord, 0° 10′ 16″ est
Superficie 124 298 km2
Localisation
Localisation de Reggane
Localisation de la commune dans la wilaya d'Adrar.
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Voir sur la carte topographique d'Algérie
Reggane
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Voir sur la carte administrative d'Algérie
Reggane

Reggane est une commune de la wilaya d'Adrar en Algérie, située au nord du désert du Tanezrouft.

Géographie

Situation

Le territoire de la commune se situe au sud de la wilaya d'Adrar. La ville de Reggane est situé à 135 km à vol d'oiseau au sud-est d'Adrar et à 145 km par la route.

Localités de la commune

En 1984, la commune de Reggane est constituée à partir des localités suivantes[2] :

  • Tinoulef
  • Anzeghlouf
  • Aït El Messaoud
  • Enefis
  • Tamadanine
  • Taababt
  • Tinoufel
  • Djedida
  • Zaouit Reggani
  • Taourirt
  • Azrafil

Climat

Reggane a un climat désertique chaud (classification de Köppen BWh) typique de la zone saharienne hyper-aride, c'est-à-dire du cœur du Sahara, caractérisé par un été torride, très long et un hiver agréable, de très faible importance avec des journées ensoleillées, chaudes et des nuits fraîches. La ville saharienne possède un climat torride, hyper-aride avec une température moyenne annuelle de 28,5 °C (maxima moyen : 35,9 °C ; minima moyen : 21,1 °C) et une pluviométrie annuelle moyenne de 14-15 mm à peine. Reggane est un des points les plus chauds du globe. La région du Centre du Sahara algérien délimitée par Adrar - Reggane - In Salah forme le « triangle de feu » à cause de la chaleur torride qui règne pendant l'été, certainement la plus forte du monde[3] avec des températures couramment supérieures à 50 °C à l'ombre[3],[4].

Données climatiques à Reggane (climat désertique chaud - zone saharienne hyper-aride)
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 9,4 12,2 15,9 20,6 24,7 29 32,9 31,6 28,7 22,5 15,3 11,2 21,1
Température moyenne (°C) 16 18,7 23,1 28,5 32,4 36,6 39,9 38,5 35,5 29,6 22,3 17,8 28,51
Température maximale moyenne (°C) 22,6 25,2 31,9 36,4 40 44,1 46,9 45,5 42,4 36,8 29,3 24,9 35,93
Précipitations (mm) 0,8 0 0,3 0 0 0 0 0 5,8 2 0 0 8,9
Source : Infoclimat (2009-2015)[5].


Expérimentations nucléaires militaires

Dans les années 1960, l'armée française réalisa les premiers essais nucléaires au Centre saharien d'expérimentations militaires (CSEM), situé dans la région de Reggane. Les autorités françaises prétendaient alors que les essais nucléaires français se situaient dans des régions inhabitées. 6 500 Français et 3 500 Algériens venus de différentes régions ont travaillé à la construction d'une base militaire à environ 7 kilomètres au sud de Reggane, réservée au commandement et aux experts chargés de l’ingénierie du projet[6].

Le CSEM fut le lieu des premiers essais des bombes atomiques françaises à partir du 13 février 1960. Le polygone de tir était situé à 50 km, au sud-ouest, à Hamoudia ; 4 essais y ont officiellement eu lieu dont le premier, Gerboise bleue, atteignit 70 kt soit 4 fois la puissance de la bombe d'Hiroshima.

Liste des essais aériens
Date Nom de code Puissance
(en kilo-tonnes de TNT)
Gerboise bleue 70 kt
1er avril 1960 Gerboise blanche moins de 5 kt
27 décembre 1960 Gerboise rouge moins de 5 kt
Gerboise verte moins de 5 kt

Après le dernier essai atmosphérique Gerboise verte, les 13 tirs souterrains qui suivirent furent effectués plus au sud près d'In Ecker, au Centre d'expérimentations militaires des oasis (CEMO) (24° 02′ N, 5° 02′ E ), dans le massif du Hoggar.

Le Centre saharien d'expérimentations militaires fut évacué en 1967 conformément aux accords d'Évian signés le 18 mars 1962 par les représentants du Gouvernement de la République française et du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA)[7].

Le 19 mars était la fin des hostilités signé par l'accord du 18 mars.

Un champ de tir sommaire pour fusées-sondes fut édifié (26° 41′ 50″ N, 0° 16′ 17″ E ). Il fut utilisé pour des lancements de fusées Centaure (10 tirs entre le et le 24 juin 1965).

Effets de la radioactivité

Un demi-siècle après les essais nucléaires, des milliers d’Algériens continuent de subir les conséquences[6].

Des médecins estiment que le nombre d'anomalies et problèmes de santé est anormalement élevé à Reggane. Différentes pathologies, dont les cancers (cancer de la thyroïde, cancer du poumon, cancer du sein, leucémie, certaines anomalies congénitales, etc.) peuvent avoir été induites par l'irradiation ainsi subie.

Des poussières radioactives répandues dans les eaux souterraines et la flore représentent un danger pour la santé humaine et animale. L'association d'aide aux victimes de la région de Reggane a appelé les pouvoirs publics à accorder davantage d'intérêt à la région, rappelant que la ville de Reggane est envahie de résidus radioactifs[8].

Selon Hamel Sid-Ameur, président de l’association du 13 février 1960, les essais nucléaires effectués par la France coloniale dans la zone de Hamoudia, à Reggane (Adrar), constitue un double crime contre l’humanité et l’environnement. Son association réclame le nettoiement de la région des déchets nucléaires ainsi que le traitement des maladies causées par la radioactivité[9].

Santé

Les consultations spécialisées ainsi que les hospitalisations des habitants de cette commune se font dans l'un des hôpitaux de la wilaya d'Adrar:

Sources, notes et références

  1. [PDF]Recensement 2008 de la population algérienne, wilaya d'Adrar, sur le site de l'ONS.
  2. Journal officiel de la République Algérienne, 19 décembre 1984. Décret no 84-365, fixant la composition, la consistance et les limites territoriale des communes. Wilaya d'Adrar, page 1472.
  3. a et b http://www.3emegroupedetransport.com/GOBEAlain.htm.
  4. http://www.djazairess.com/fr/elwatan/103287.
  5. « Climatologie globale à Reggane ».
  6. a et b « À Reggane, la vie s’est arrêtée le 13 février 1960 », Courrier International, 4 août 2009.
  7. « Il y a 45 ans, les derniers français évacuaient Reggane »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Algérie Presse Service.
  8. « Algérie - Des effets sur la santé et l'environnement persistent, 50 ans après les essais nucléaires (spécialiste) », Algérie Presse Service, 6 octobre 2013.
  9. < « Essais nucléaires français à Reggane : un double crime contre l’humanité et l’environnement (association) », Le Temps d'Algérie', 13 février 2013.
  10. http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2006/04/12/article.php?sid=36920&cid=22.
  11. http://www.djazairess.com/fr/liberte/218091.
  12. http://www.horizons-dz.com/?Mise-en-exploitation-d-un-service.
  13. http://www.premier-ministre.gov.dz/index.php?option=com_content&task=view&id=3678&Itemid=229.
  14. http://www.algerie-dz.com/forums/archive/index.php/t-296129.html.
  15. http://www.santemaghreb.com/algerie/visite_ministre_sante_adrar.pdf.
  16. http://www.djazairess.com/fr/horizons/142199.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes