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« Oppression » : différence entre les versions

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== Approche humaniste ==
== Approche humaniste ==
L'approche humaniste voit les racines de l'oppression dans les [[préjugé]]s des individus, et la solution selon cette approche passerait par l'[[éducation]] pour contrer les préjugés. Cette approche ne se concentre pas sur les intérêts divergents éventuels entre groupes sociaux divers.
L'approche humaniste voit les racines de l'oppression dans les [[préjugé]]s des individus, et la solution selon cette approche passerait par l'[[éducation]] pour contrer les préjugés. Cette approche ne se concentre pas sur les intérêts divergents éventuels entre groupes sociaux divers.

== Approche ternaire ==
Axel Honneth, philosophe allemand dans son ouvrage'', Le Droit de la Liberté'', ( Das Recht der Freiheit), distingue trois sphères. Elles permettent de différencier les obstacles et les entraves à l'expression de la liberté.
[[Fichier:Diverses formes oppression.jpg|vignette|Vision de formes d'oppression]]

Cette démarche permet de mettre en évidence une définition de l'oppression qui n'est pas uniquement linéaire mais plane, car elle relativise et installe l'oppression comme une menace constante. Cette épée de Damoclès constamment présente dans le mécanisme de fonctionnement de la société, doit être réduite au minimum. Cela n'est possible qu'en maintenant un équilibre continu entre les sphères, personnelle, sociale, et, de l'économie de marché. 

Dans cette thèse, l'oppression est issue des déséquilibres entre les trois sphères fondant la liberté.

L’harmonie globale de l’ensemble est rompue par la rupture de l’équilibre entre ces trois pôles.

Les excès découlant des idéologies, doctrines, dogmes, convictions, opinions, voire  simplement sensibilités différentes sont la conséquence de l’émergence de rapports de force qui s’instaurent et aboutissent à la violence structurelle. 

D'où la solution, pour échapper à l'oppression, qui se situe exactement à l’intersection des trois types d’assujettissement que nous subissons dans chaque aspect de la vie, qu’elle soit personnelle, sociale, ou économique. La liberté est la résultante de notre capacité à rester dans ce continuum en équilibre précaire dans la durée.
Ce qui implique un système politique qui ne laisse aucune de ces trois composantes prendre le pas, dominer les deux autres. Un tel système ne peut résulter que de l'équilibre entre les pouvoirs, donc de la [[Séparation des pouvoirs|'''séparation/ division''']] de ces derniers.


== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 18 octobre 2017 à 11:27

L'oppression est le mauvais traitement ou la discrimination systématique d'un groupe social avec ou sans le soutien des structures d'une société. Le racisme (ainsi que l’antisémitisme, l'athéophobie, la christianophobie et l’islamophobie qui peuvent être classés comme des formes de racisme[réf. nécessaire]), le sexisme, le spécisme, l'homophobie, la transphobie, le validisme, l'âgisme, le classisme, le lookisme sont des exemples d'oppression.

L'oppression est souvent un sujet controversé car il y a désaccord sur les différentes oppressions, sur les causes des oppressions, et aussi parfois une concurrence entre différents groupes opprimés qui peuvent chacun considérer leur oppression comme plus importante que celle d'autres groupes.

En droit français, la résistance à l'oppression est l'un des « droits naturels » et imprescriptibles de l'homme (déclaration de 1789).

Plusieurs approches courantes à l'oppression sont l'approche « marxiste », l’approche « libertaire », l'approche « humaniste », et l'approche « identitaire ».

Approche marxiste

L'approche marxiste se concentre sur les causes et les effets des oppressions, plutôt que sur l'analyse du vécu.

Selon les marxistes, l'effet des oppressions est de diviser les travailleurs et rendre plus difficile la rébellion contre l'ordre établi. Une logique de « bouc émissaire » qui convaincrait une partie des travailleurs que leur intérêt ne réside pas dans l'unité de l'ensemble des travailleurs.

Ainsi, les travailleurs hommes trouveraient un soulagement à leur condition de dominé en dominant à leur tour les femmes. Selon cette vision tous les travailleurs ont intérêt à la disparition de toutes les oppressions, ce qui deviendrait pleinement possible avec le renversement de la domination du profit sur l'ensemble de la vie sociale.

Le combat contre les oppressions est considéré comme partie intégrante de l'organisation et l'éducation des travailleurs, car dans toute grève ou campagne, la division ne peut que favoriser les classes dominantes.

Approche libertaire

L’approche anarchiste ou libertaire consiste à analyser les oppressions comme étant systémiques découlant des trois systèmes d’oppressions à savoir le patriarcat, le capitalisme et le nationalisme/racisme[1],[2].

Approche identitaire

L'approche identitaire voit, au contraire, des intérêts contradictoires entre le groupe opprimé et le restant de la société. Selon cette vision, les hommes, par exemple, profiteraient de l'oppression des femmes, les hétérosexuel(le)s profiteraient de l'oppression des homosexuel(le)s, les blanc(he)s profiteraient de l'oppression des noir(e)s, etc. Le progrès passerait par l'unité de chaque groupe opprimé et son combat séparé pour imposer un rapport de forces différent.

Approche humaniste

L'approche humaniste voit les racines de l'oppression dans les préjugés des individus, et la solution selon cette approche passerait par l'éducation pour contrer les préjugés. Cette approche ne se concentre pas sur les intérêts divergents éventuels entre groupes sociaux divers.

Notes et références

Articles connexes

Liens externes