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Dalida
Description de cette image, également commentée ci-après
Dalida dans les années 1960.
Informations générales
Surnom Dali
Nom de naissance Iolanda Cristina Gigliotti[note 1]
Naissance
Le Caire (Égypte)
Décès (à 54 ans)
Paris (France)
Activité principale Chanteuse, actrice, musicienne
Genre musical Variété française, Disco, Chanson française, Ballade, Musiques du monde
Années actives 1954 - 1987
Site officiel www.dalida.com
Logo de Dalida.

Iolanda Cristina Gigliotti, dite Dalida, née le au Caire et morte le à Paris, est une chanteuse et actrice française.

Issue d'une famille italienne installée en Égypte, elle est élue Miss Égypte 1954, et tourne des films au Caire, avant de s'installer en France.

Au fil des années, elle devient une star à l'échelle internationale et se façonne un répertoire regroupant environ 2 000 chansons, interprétées en de nombreuses langues (italien, français, arabe égyptien, hébreu, anglais, espagnol, allemand, néerlandais, arabe libanais, grec, japonais).

En 1987, alors que sa vie privée est ponctuée de drames, elle tombe une seconde fois en dépression et se suicide à l'âge de 54 ans, quelques mois après avoir été l'actrice principale du film dramatique Le Sixième Jour.

Elle est régulièrement citée parmi les chanteuses populaires ayant le plus marqué le XXe siècle. Selon sa maison de disques, elle a vendu 120 millions de disques de son vivant et 20 millions de plus depuis sa mort.

Biographie

Jeunesse en Égypte

Iolanda Gigliotti naît le à Choubra (faubourg aux portes du Caire) de parents italiens (originaires de Serrastretta, dans la Calabre). Son père, Pietro Gigliotti (1904-1945), est premier violon à l'Opéra du Caire ; elle le suit en coulisse lors de ses répétitions, entonnant des airs d'opéra[1]. Sa mère, Filomena d'Alba, est couturière. Elle est la seule fille d'une famille de trois enfants : Orlando est l'aîné ; son frère cadet, Bruno, est né en 1936 (par la suite, il prendra pour nom de scène Orlando, le prénom de son frère aîné, et deviendra l'agent artistique de Dalida)[2].

À la fin de l'année 1933, elle est plongée dans le noir (bandage porté 40 jours sur les yeux selon les recommandations du médecin[3]) à cause d'une infection des yeux. Cet accident de santé provoquera chez elle de violents maux de tête et un strabisme convergent que plusieurs interventions chirurgicales (y compris à l'âge adulte) atténueront, mais qui l'oblige à porter des lunettes jusqu'à 16 ans, âge auquel elle les jette pour se prouver qu'elle est belle malgré ce strabisme[4].

Elle étudie dans une école religieuse de Choubra et fait ses premiers pas sur la scène du club de théâtre de l’école. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, son père, comme tous les immigrés italiens, est interné dans le camp de Fayed, près du Caire. Tous les deux mois, elle lui rend visite, mais le voit progressivement dépérir. Il revient du camp en 1944 avec des migraines et l'amertume de sa carrière gâchée. Toute la famille devra subir son instabilité psychologique[5]. Il meurt d'une congestion cérébrale un an plus tard[6].

Après avoir travaillé dans la maison de couture Donna où elle devient mannequin, elle remporte en Égypte quelques concours de beauté, dont le titre de Miss Égypte 1954[2], et tourne dans plusieurs films de série B.

Arrivée en France

À l'âge de 21 ans elle gagne Paris dans l'espoir de faire carrière dans le cinéma[2]. Mais elle prend rapidement conscience du fait que son maigre bagage ne pèse rien aux yeux des producteurs français et s'oriente alors vers la chanson. Après des cabarets de second ordre, elle passe à la Villa d'Este, dans un répertoire à l'exotisme latin. Au début de sa carrière, Iolanda Gigliotti a pour nom de scène « Dalila », mais ce pseudonyme faisant trop penser aux mythiques Samson et Dalila, elle le change très vite en « Dalida » sur les conseils de Marcel Achard[7].

Carrière musicale

Fichier:Dalida1954.jpg
Dalida en 1954.

À la recherche de nouveaux talents pour son music-hall, Bruno Coquatrix remarque Dalida à la Villa d'Este et au Drap d'Or (restaurants-cabarets parisiens). Il lui suggère de participer à un concours pour amateurs, « Les Numéros 1 de demain », organisé à l'Olympia le . Sont présents Eddie Barclay, jeune producteur de disques (qui vient d'importer le disque microsillon des États-Unis en France) et Lucien Morisse, directeur des programmes d'Europe 1[8],[9]. Ce dernier, subjugué par le charme oriental de Dalida, la convoque dans ses bureaux de la rue François-Ier et prend sa carrière en main.

Le sort le premier 45-tours de Dalida, Madona, une adaptation française d'un titre portugais d'Amália Rodrigues, Barco Negro. Après le succès mitigé de ce disque et du deuxième, La Violeterra, sorti en octobre, Lucien Morisse pense avoir déniché le titre phare de Dalida, Bambino, reprise d'une chanson de Marino Marini (Guaglione), initialement prévue pour la vedette en place, Gloria Lasso. Morisse bloque la chanson, la fait enregistrer en une nuit et la fait passer toutes les heures à l'antenne d'Europe 1. Bambino se vend ainsi à un demi million d'exemplaires et reste plus d'un an au hit-parade[10]. Sur sa lancée, Dalida partage, quelques semaines plus tard, la même scène de l'Olympia, en première partie du spectacle de Charles Aznavour, puis en vedette américaine de Gilbert Bécaud.

La chanteuse fait éditer son premier album dans de nombreux pays, dont les États-Unis. Le , Norman Granz, l'imprésario d'Ella Fitzgerald, profite de la venue de Dalida, aux États-Unis, pour lui proposer un contrat de 15 ans à Hollywood. Toutefois, la chanteuse décline la proposition : un même contrat lui sera proposé, en , qu'elle refusera à nouveau.

Lucien Morisse, qui l'épouse le [8], en fait rapidement une immense vedette populaire, grâce à des succès comme Come prima, Gondolier, Les Gitans, Histoire d'un amour, J'ai rêvé, Les Enfants du Pirée, Romantica. Son répertoire, très méditerranéen, plait aux Français. La chanteuse, surnommée « mademoiselle Juke-Box », devient la première artiste à ouvrir son fan-club.

Il s'agit, avec Lucien Morisse, non pas d'un mariage d'amour, mais plutôt d'un acte de reconnaissance envers celui qui a fait d'elle une vedette. Aussi vit-elle, dès le début de son mariage, une liaison, de 1961 à 1963, avec l'artiste-peintre Jean Sobieski[6]. Lucien Morisse tente de stopper la carrière de Dalida, qui fait alors l'objet de critiques et intimidations[6]. Elle persévère néanmoins et Lucien Morisse reconnaît son triomphe personnel à l'Olympia en . Leur divorce est prononcé en 1962.

Les années 1960 voient l'arrivée d'une vague de jeunes chanteurs, la génération yéyé. Bon nombre de vedettes des années 1950 tombent dans l'oubli, mais Dalida parvient à résister en se reconvertissant, à contre cœur[5] au twist et autres nouvelles modes qui, alors, séduisent le jeune public[11] avec des succès tels que T'aimer follement, Itsi bitsi petit bikini, La leçon de twist, Garde-moi la dernière danse, Le jour le plus long, Le petit Gonzalès, Chaque instant de chaque jour, Amour excuse-moi (Amore scusami), La danse de Zorba, ou encore Il Silenzio (Bonsoir mon amour). C'est durant cette période que, en 1964, elle se métamorphose physiquement en colorant ses cheveux en blond[12]. En 1965, un sondage Ifop indique qu'elle est la chanteuse préférée des Français. La seconde partie de la décennie fait place à une nouvelle Dalida, avec des textes tels que Les grilles de ma maison, Ciao amore, ciao, Mama, Le temps des fleurs, Zoum Zoum Zoumetc. En 1968, Dalida reçoit entre autres la médaille de la présidence de la République des mains de Charles de Gaulle et la Croix de Commandeur Arts-Sciences-Lettres des mains de Roger Pinoteau[13].

En 1970, Arnaud Desjardins, avec qui elle vit une idylle, lui fait découvrir la philosophie orientale. Passant un mois par an dans un Âshram du Bengale, que Desjardins lui a fait découvrir[14], elle hésite à arrêter sa carrière, mais décide finalement de continuer à chanter, en changeant de répertoire, interprétant Avec le temps de Léo Ferré, Mamina de Pascal Danel et Je suis malade de Serge Lama, ainsi que des titres originaux comme Il venait d'avoir 18 ans, Ta femme. Elle ne renonce pas pour autant aux grands succès populaires à l'instar de Darla dirladada, Parle plus bas (Le Parrain), Paroles… Paroles… (en duo avec Alain Delon) ou encore Gigi l'Amoroso, qui deviendra la plus emblématique de son répertoire : no 1 dans douze pays, elle bat un record de vente au Benelux (détenu jusqu'alors par Frank Sinatra avec Strangers in the night)[15]. La décennie 1970 est également la décennie des Olympia à succès pour la chanteuse, qui retrouvera son public dans la salle mythique parisienne à trois reprises, 1971, 1974 et 1977.

En 1975, Dalida est la première artiste française à s'initier au disco, avec son album Coup de chapeau au passé, regroupant des chansons telles que J'attendrai ou encore Bésame mucho. Elle enregistre ensuite Femme est la nuit, Génération 78, Le Lambeth Walk et Laissez-moi danser (Monday, Tuesday), un important tube, disco, en 1979.

Dalida crée un succès raï en 1977. Inspiré par un folklore égyptien, Jeff Barnel réarrange ce qui deviendra un véritable hymne au Moyen-Orient : Salma Ya Salama. Dalida enregistre la chanson en français, en arabe égyptien, en italien et même en allemand.

Malgré son refus, à deux reprises, d'un contrat exclusif avec les États-Unis, elle obtient toutefois une ovation mémorable au Carnegie Hall de New York en décembre 1978 et au Shrine Auditorium de Los Angeles en octobre 1986[16].

Elle débute les années 1980 avec un spectacle au Palais des sports de Paris et un passage à l'Olympia en 1981. Dalida revient à des textes plus intimistes, tels que Il pleut sur Bruxelles, À ma manière ou encore Mourir sur scène, qui connaît un grand succès.

Vie privée

Mariages et successions de drames

Pourtant, en dépit de cette réussite professionnelle, la chanteuse n'est guère heureuse dans sa vie personnelle.

Elle est tout d'abord très marquée, à l'âge de 12 ans, par la mort prématurée de son père au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, qu'il a passée dans un camp de prisonniers, étant italien dans un pays sous domination anglaise (l'Italie fasciste était alors ennemie de la Grande-Bretagne). Ses relations avec son père étaient difficiles et elle s'en voulut plus tard de ne pas l'avoir mieux connu. La biographe Catherine Rihoit explique les déboires sentimentaux de Dalida par le fait que l'artiste a cherché son père dans les différents hommes de sa vie.

À l'âge adulte, plusieurs épreuves se sont succédé dans la vie de Dalida, notamment après sa courte liaison avec l'acteur et peintre Jean Sobieski, de 1961 à 1963 – un des rares hommes de sa vie à ne pas avoir trouvé la mort dans des circonstances tragiques. À la suite de sa séparation d'avec Jean Sobieski, Dalida connaît une histoire amoureuse avec le journaliste Christian de La Mazière ; leur relation prend fin en 1966[17]. À Rome, elle vit une courte idylle avec Alain Delon[18].

Le , Dalida participe au festival de Sanremo avec Luigi Tenco, le nouvel homme de sa vie ; sous l'emprise conjuguée de l'alcool et de calmants, ce dernier échoue et le titre, Ciao amore ciao, n'est pas retenu par le jury. Profondément déçu, le jeune chanteur se suicide en se tirant une balle dans la tête dans sa chambre d'hôtel[19]. Inquiète, Dalida se rend à l'hôtel et découvre le corps de son compagnon. Ils avaient décidé, ce soir-là, d'annoncer leur projet de mariage à leurs proches[8]. Le , elle interprète Ciao amore ciao avec l'intention de chanter pour la dernière fois. Dix jours plus tard, le , elle tente de mettre fin à ses jours par une surdose de barbituriques, à l'hôtel Prince de Galles de Paris. Trouvée inanimée, elle reste cinq jours dans le coma et sa convalescence dure des mois. Elle ne peut remonter sur scène qu'en octobre de la même année pour un concert à l'Olympia.

Le , son pygmalion et ancien mari Lucien Morisse, avec lequel elle avait gardé de très bons rapports, se suicide d'une balle dans la tempe, dans des circonstances assez troubles, dans leur ancien appartement du 7 rue d'Ankara à Paris.

Son grand ami, le chanteur Mike Brant, se donne à son tour la mort le . Dalida lui avait permis de chanter en première partie de son Olympia à l'automne 1971, et avait contribué à son succès en France. Elle avait été la première à se rendre au chevet du chanteur israélien lors de sa première tentative de suicide, le .

Le , Richard Chanfray, qui fut son compagnon pendant neuf ans, de 1972 à 1981, met fin à ses jours avec sa nouvelle compagne, près de Saint-Tropez, par inhalation des gaz d'échappement de sa voiture.

Un autre drame a également marqué la chanteuse : en décembre 1967, tout juste remise de sa première tentative de suicide, elle rencontre un étudiant romain, Lucio, âgé de 18 ans. L'histoire ne dure pas ; elle se retrouve enceinte et décide d'avorter, sans en parler à personne d'autre qu'à son frère et à sa cousine[20]. L'opération, réalisée en Italie dans des conditions clandestines (l'avortement n'était pas autorisé), la rend stérile, ce dont elle souffrira énormément.

La période de crise traversée à partir de 1967 correspond à un changement d'orientation dans sa carrière. Parallèlement, Dalida entame une thérapie[21] et lit Teilhard de Chardin et Freud. Par ailleurs, entre 1969 et 1971, Dalida se lie au philosophe et écrivain Arnaud Desjardins mais, celui-ci étant marié, ils préfèrent mettre fin à cette liaison. Vers 1972, elle a une courte relation avec le chanteur Richard Stivell, qui lui avoue être déjà marié[22].

Après sa rupture avec Richard Chanfray, Dalida a encore quelques compagnons. Au moment de sa mort, Dalida est en couple avec François Naudy, un médecin rencontré en 1985. Encore une fois, la déception est au rendez-vous, ce dernier se montrant de plus en plus fuyant au fil du temps.

Au cœur de la vie privée de Dalida se trouve également une relation présumée avec François Mitterrand, qui lui fut prêtée dès 1979[23]. Cette liaison est notamment démentie par Orlando, qui indique que leur relation n'a été que d'amitié[24]. Dalida, qui se définissait comme gaulliste dans sa jeunesse[6], fait partie des artistes apportant leur soutien au candidat socialiste lors de l'élection présidentielle de 1981[25]. Cette prise de position (elle précise néanmoins avoir soutenu un homme et non un parti) la dessert professionnellement et provoque, pendant quelques années, la division de son public[26], qu'elle ne réunira tout à fait qu'après sa mort. En 1983, des journalistes s'interrogent sur l'éventuelle signification politique de la bise échangée avec Jacques Chirac dans une soirée privée de Line Renaud. En réponse, Dalida affirme être apolitique et ne chanter que pour son public.

Fin de vie

Fichier:Dalida Grave.JPG
Tombe de Dalida au cimetière de Montmartre (division 18).

À la suite de sa prise de position publique en faveur de François Mitterrand en 1981, elle se voit critiquée par une partie des médias et de son public, ce qui l'affecte profondément[27].

Durant la dernière année de sa vie, elle participe au tournage du Sixième Jour, dans lequel elle interprète la vieille lavandière Saddika, à laquelle elle s'identifie[28]. Elle est coupée de son public jusqu'à la rentrée 1987 pour cause de préparation d'une comédie musicale, dans laquelle elle devait jouer le rôle de Cléopâtre, et d'une pièce de théâtre. Dalida tombe alors dans une profonde dépression.

Elle se produit pour la dernière fois en concert en Turquie les 26, 27 et , à Antalya, au théâtre antique d'Aspendos. À son retour à Paris, elle semble éteinte, ne chantant et ne fumant plus[29]. Elle connaît alors une histoire d'amour avec un médecin, François Naudy[30].

Le , elle fait croire à ceux qui l'entourent qu'elle va voir dans la soirée la comédie Cabaret de Jérôme Savary, jouée au théâtre Mogador, et dîner en ville avec François Naudy. En réalité, celui-ci ne confirme pas le rendez-vous[30],[31]. Se sentant vieillie et délaissée, elle se suicide par surdose de barbituriques, avec un verre de whisky, dans sa maison du 11 bis rue d'Orchampt (quartier de Montmartre) dans la nuit du 2 au [1],[2],[28].

Elle laisse deux lettres, l'une à Orlando et l'autre à son compagnon François, ainsi qu'un mot, sans doute à l'attention de son public : « La vie m'est insupportable. Pardonnez-moi »[28]. Son habilleuse découvre son corps inerte le 3 mai, en fin d'après-midi. Elle est inhumée le au cimetière de Montmartre (division 18).

Héritage

Dalida intéresse dans de nombreux domaines : le cinéma, la chanson (Charles Aznavour lui consacre De la scène à la Seine, en 2000) et la télévision (un téléfilm, sobrement nommé Dalida, est diffusé en deux parties sur France 2 en 2005 et réalisé par Joyce Buñuel, avec Sabrina Ferilli dans le rôle-titre) lui rendent hommage. Au théâtre, Joseph Agostini et Caroline Sourrisseau écrivent Dalida, à quoi bon vivre au mois de mai ?, une fantaisie onirique et surréaliste sur la chanteuse, jouée par Elsa Zadkine aux Ateliers Théâtre de Montmartre en 2005. Le nom de Dalida est mentionné dans des paroles de chanson : dans « Les fatigués de naissance » de Henri Genès, et dans « Oh quelle nuit » de Sacha Distel.

Dalida s'est investie dans plusieurs causes. Elle a notamment pris part à la lutte contre le sida. Elle a défendu les radios libres en étant la marraine de la radio NRJ et en soutenant son ami Max Guazzini. Elle a été, de son vivant et jusqu'après sa mort, une icône de la culture homosexuelle, défendant la gay-pride et étant proche d'artistes et hommes politiques homosexuels tels que Pascal Sevran et Bertrand Delanoë[32].

Plaque de rue de la place Dalida à Montmartre, Paris.

Une place porte son nom à Paris, non loin de la rue d'Orchampt, où elle résidait.

En 1997, pour les dix ans de sa mort, les disques de la chanteuse se vendent à 1,2 million d'exemplaires[33]. Les festivités sont nombreuses lors du vingtième anniversaire de sa mort, en 2007 ; la mairie de la ville de Paris consacre, dans ses murs, une exposition d'images et de sons pour rappeler le souvenir de cette chanteuse, qui fut aussi une représentante de la capitale. En , a lieu au Palais des sports la première de Hit Parade, comédie musicale rendant hommage aux titres de Claude François, Dalida, Mike Brant et Sacha Distel.

Avec Édith Piaf, elle est la chanteuse populaire française qui a le plus marqué le XXe siècle, selon un sondage Ifop de 2001.

Discographie

Au cours de sa carrière, elle interprète plus de 2000 chansons, chantées en plusieurs langues (italien, français, arabe égyptien, hébreu, anglais, espagnol, allemand, néerlandais, arabe libanais, grec, japonais)[34],[35].

Selon sa maison de disques (Universal Music) et son site officiel, Dalida aurait vendu 120 millions de disques de son vivant et 20 millions de plus depuis sa mort[36],[37]. D'autres chiffres apparaissent parfois dans les médias à ce sujet, allant de quelques dizaines de millions[38],[39] à 170 millions de disques vendus[40],[41].

En France, principal marché de la chanteuse où ses ventes sont estimées à 15 millions[42],[43], le SNEP a certifié 11 albums à plus de 100 000 ventes[44], ainsi qu'un single, Salma ya salama[45]. Si elle n'a reçu aucun disque d'or aux Etats-Unis[46], au Royaume-Uni[47] ou encore en Allemagne[48], elle en a reçu 3 au Canada[49] (pour Gigi l'amoroso - album et single - et la vidéo Chantez, dansez avec Dalida).

Filmographie

Cinéma

Télévision

  • 1977 : Dalida Pour Toujours réalisé par Michel Dumoulin
  • 1984 : Dalida Idéale réalisé par Jean-Christophe Averty
  • 2005 : Dalida, téléfilm biographique en 2 parties réalisé par Joyce Buñuel, avec Sabrina Ferilli dans le rôle de Dalida
  • 2007 : Secrets d'actualité : Dalida, secrets et tourments (portrait) (diffusé le 29 avril 2007), M6
  • 2012 : Un jour, un destin : Dalida, les secrets d'une femme., France 2
  • 2016 : Dalida, la femme qui rêvait d'une autre scène, France 3

Interview

Notes et références

Notes

  1. Selon la photocopie de l'acte original de décès de la mairie du 18e arrondissement de Paris, son vrai nom est Iolanda Cristina GIGLIOTTI, son père Piétro GIGLIOTTI, sa mère Filomena D'ALBA, et elle fut découverte décédée dans son domicile du 11 bis rue d'Orchampt le 3 mai 1987 à dix sept heures.

Références

  1. a et b New York Times, « Dalida selon le New York Tmes du 5-7-1987 » (consulté le ).
  2. a b c et d linternaute, « biographie Dalida » (consulté le ).
  3. Thierry Ardisson, interview d'Orlando, émission Tout le monde en parle, 10 novembre 2001
  4. Emmanuel Bonini, La Véritable Dalida, Pygmalion, 2004, pp. 22-23.
  5. a et b Isaline, Dalida : Entre violon et amour, Editions Publibook, , p. 24
  6. a b c et d Laurent Delahousse, « Dalida, les secrets d'une femme », émission Un jour, un destin, 24 octobre 2012
  7. Céline Fontana, La chanson française, Hachette pratique, , p. 86.
  8. a b et c Quid, « biographie Dalida » (consulté le )
  9. Pour l'anecdote, ils ont joué au 421 pour savoir s'ils assisteraient ou non au concours diffusé sur Europe 1, Eddie Barclay désirant assister au concours et Lucien Morisse voulant aller au cinéma.
  10. Bambino est no 1 durant 31 semaines
  11. « Dalida La diva venue d'Orient », sur le site linternaute.com (consulté le ).
  12. Dalida Son histoire
  13. http://www.gettyimages.fr/detail/photo-d'actualit%C3%A9/dalida-re%C3%A7oit-la-croix-de-commandeur-des-arts-photo-dactualit%C3%A9/558668729#dalida-reoit-la-croix-de-commandeur-des-arts-sciences-et-lettres-des-picture-id558668729
  14. David Lelait, Dalida : d'une rive à l'autre, Payot, , p. 157.
  15. « Dalida, une vie », sur le site Paris.fr (lien archivé) (consulté le ).
  16. D. Lesueur, L'Argus Dalida, p. 35 ; A. Gallimard - Orlando, Dalida mon amour, p. 111 ; C. Daccache - I. Salmon, Dalida, p. 106-07 ; ainsi que la plupart des biographies concernant l'artiste franco-italo-égyptienne et mentionnées dans la Bibliographie de cet article
  17. Il restera un ami fidèle de la chanteuse. Cette information est cependant sujette à controverse. Elle est parue dans une biographie non officielle de la chanteuse, La Véritable Dalida d'Emmanuel Bonini (2004) aux Éditions Pygmalion (ISBN 2-85704-902-1), mais elle est démentie par Orlando.
  18. « Alain Delon met en lumière son histoire d'amour avec... Dalida ! », sur le site purepeople.com, (consulté le ).
  19. C'est la version retenue par l'enquête en 1967, et confirmée par une nouvelle autopsie en 2006. Cependant la théorie d'un assassinat est toujours soutenue par quelques-uns, sur la foi de détails pour le moins troublants, il est vrai. http://www.corriere.it/Primo_Piano/Cronache/2006/02_Febbraio/15/tenco.shtml
  20. « Orlando : « Voici la vérité sur l’avortement clandestin de Dalida ! » », sur http://www.francedimanche.fr/, (consulté le )
  21. Question spectateur, Le Jeu de la Vérité, 11/10/1985 : http://www.dailymotion.com/video/x607qw_dalida-parle-du-suicide-fin-1985_webcam
  22. Emmanuel Bonini, La véritable Dalida, éditions Pygmalion (ISBN 2-85704-902-1), p. 189
  23. J. Pitchal, Dalida, tu m'appelais petite sœur…, (ISBN 978-2-84167-504-3)
  24. « Qui, d'Orlando ou de Dalida, a eu une relation avec François Mitterrand ? » - Réponse d'Orlando : « Moi, bien sûr ! »
  25. Cette amitié vaut à François Mitterrand d'être surnommé par ses détracteurs « Mimi l'Amoroso ».
  26. [vidéo] interview avec des fans, Le Jeu de la Vérité, 11/10/1985 sur YouTube
  27. Secrets d'actualité : Dalida, secrets et tourments, M6, 29 avril 2007.
  28. a b et c INA - Télévision française - Antenne2, « le JT d'A2 à 20 heures du 4 mai 1987 lui est consacré. » (consulté le )
  29. http://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/dalida_antoine_angelelli_son_assistant_revient_sur_son_suicide_383020
  30. a et b http://www.parismatch.com/People/Musique/Dalida-l-amour-a-mort-25-ans-apres-sa-mort-le-mythe-toujours-vivant-156780
  31. Jacques Pessis, Dalida : une vie, Chronique, , p. 198.
  32. Louis-George Tin (dir.), Dictionnaire de l'homosexualité, article « Dalida », Larousse, Paris, 2003
  33. « Orlando revient sur la mort de sa sœur et de sa volonté d'être maîtresse de son destin », (consulté le )
  34. « Vingt ans après, Dalida reste une légende », Le Nouvel Observateur, (consulté le ).
  35. « Dalida, à la vie, à la mort », L'Express, (consulté le ).
  36. Biographie de Dalida, sur Universal Music
  37. « Les récompenses / Records / Disques d'Or... », sur le site officiel de Dalida (consulté le ).
  38. https://www.francebleu.fr/loisirs/evenements/dalida
  39. Chronique de la chanson française de Jacques Pessis, 2003, ISBN 2205055216
  40. http://www.ladepeche.fr/article/2004/10/26/299405-dalida-une-vie-entre-strass-et-stress.html
  41. ://www.parismatch.com/Culture/Musique/Dalida-la-resurrection-996413
  42. http://www.sudouest.fr/2014/05/03/il-y-a-27-ans-dalida-mettait-fin-a-ses-jours-1542947-4691.php
  43. http://infodisc.fr/Vente_Artiste.php
  44. http://infodisc.fr/Album_Certifications.php
  45. http://infodisc.fr/Chanson_Certifications.php
  46. https://www.riaa.com/gold-platinum/?tab_active=default-award&se=dalida
  47. https://www.bpi.co.uk/bpi-awards/
  48. http://www.musikindustrie.de/nc/datenbank/#topSearch
  49. https://musiccanada.com/gold-platinum/?fwp_gp_search=Dalida

Voir aussi

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Bibliographie

  • Joseph Agostini, Dalida sur le divan, Envolume, 2017.
  • Catherine Rihoit, Dalida, préface d'Orlando, Plon, 1998, 2005.
  • Henry-Jean Servat, Dalida, Albin Michel, 2003, 2007.
  • Daniel Lesueur, Hit-Parades, 1950-1998, Éditions Alternatives et Parallèles, 1999, et L'argus Dalida : Discographie mondiale et cotations, Éditions Alternatives, 2004.
  • Jacques Brachet, Du Nil à la scène, édition la Nerthe, 2002.
  • David Lelait, Dalida, d'une rive à l'autre, Payot, 2004.
  • Bernard Pascuito, Dalida, une vie brûlée, L'Archipel, 2007.
  • Jacques Pessis, Dalida : une vie…, Dargaud, 2007.
  • Isaline, Dalida, entre violon et amour, Éditions Publibook, 2002.
  • A. Gallimard - Orlando, Dalida, mon amour, Édition NRJ, 1989 (la carrière de Dalida à travers la presse française et internationale).
  • M. Rheault, Dalida, une œuvre en soi, Éditions Va bene, 2002.
  • C. Daccache - I. Salmon, Dalida, Éditions Vade Retro (la carrière de Dalida selon la presse française et internationale).
  • E. Bonini, La véritable Dalida, Éditions Pygmalion, 2004 (biographie désapprouvée par Orlando)
  • J. Barnel, Dalida, la femme de cœur, Éditions du Rocher, 2005.
  • A. Ravier, Dalida passionnément, Éditions Favre, 2006 (livre non validé par Orlando).
  • J. Pitchal, Dalida, tu m'appelais petite sœur…, Éditions Carpentier, 2007 (ouvrage non validé par Orlando).
  • L. Rioux, 50 ans de chanson française, de Trenet à Bruel, Éditions L'Archipel, 1992.
  • p. Saka - Y. Plougastel, La Chanson française et francophone, Éditions Larousse, 1999.
  • M. Gilbert Carpentier, Merci les artistes, Éditions Anne Carrère, 2001.
  • J. Peigné, Salut les Sixties, Éditions de Fallois, 2003.
  • J.-M. Boris - J.-F. Brieu - E. Didi, Olympia. Bruno Coquatrix, 50 ans de Music-Hall, Éditions Hors Collection, 2003.
  • G. Verlant, L'odyssée de la chanson française, Éditions Hors Collection, 2006.
  • M. Luzzato Fegiz, Morte di un cantautore. Biografia di Luigi Tenco, Gammalibri, 1977.
  • G. Borgna, L'Italia di Sanremo, A. Mondadori, 1999.
  • A. Fegatelli Colonna, Luigi Tenco. Vita breve e morte di un genio musicale, A. Mondadori, 2002.
  • A. Montellanico, Quasi sera: una storia di Tenco, StampaAlternativa/NuoviEquilibri, 2005.
  • R. Tortarolo - G. Carozzi, Luigi Tenco: ed ora avrei mille cose da fare, Arcana, 2007.
  • Claire Séverac - Cédric Naïmi, Dalida. Ses fans, ses amis ont la parole, Éditions du Rocher, 2008.
  • Stéphane Julienne - Luigi Gigliotti, Mia zia, ma tante Dalida, Éditions Ramsay, 2009
  • Frédéric Quinonero, Les années 60. Rêves et Révolutions, Éditions D. Carpentier, 2009 (livre où Dalida est très présente).

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