« Chemin de fer transcontinental au Canada » : différence entre les versions

Navigation interactive dans l’historique

← Modification précédente Modification suivante →

Contenu supprimé Contenu ajouté

Intégrés

Version du 4 avril 2017 à 04:45

La construction du chemin de fer transcontinental au Canada au XIX^e siècle a des dimensions politiques, économiques et sociales sur la société canadienne.

Dimension politique

John Alexander Macdonald, Premier ministre du Canada de 1867 à 1873.

gareqivpuojnveyi;uhvnfpudhvjnd;yvufjnvuoehveuvheherujfoejnc ujibwochequ'hcuehviuvhs

@@ Ligne 3 : / Ligne 3 : @@
 == Dimension politique ==
 [[Fichier:johnamacdonald.jpg|right|upright=0.8|thumb|alt=Premier ministre du Canada|John Alexander Macdonald, Premier ministre du Canada de 1867 à 1873.]]
+gareqivpuojnveyi;uhvnfpudhvjnd;yvufjnvuoehveuvheherujfoejnc ujibwochequ'hcuehviuvhs
-«''Pour bien démontrer  notre détermination, la première chose à faire, c’est de construire le chemin de fer''.»
-Citation de John A. Macdonald, 1870<ref>Roy, Marcel et Dominic Roy, Je me souviens. Histoire du Québec et du Canada, Ottawa, Éditions ERPI, 1995, {{p.|314}}.</ref>
-Au courant des années 1860, l’idée d’une union fédérale se développe de plus en plus à travers le Canada afin de résoudre de graves problèmes politiques et économiques.  Lors des conférences politiques importantes (telles celles de Charlottetown et de Québec en 1864), plusieurs questions sont traités afin d’élaborer ce qui deviendra éventuellement la [[Confédération canadienne]]<ref>[http://www.collectionscanada.gc.ca/confederation/index-f.html La Confédération canadienne]</ref> le {{date|1|juillet|1867|au Canada}}. L’une d’elles est la construction d’un chemin de fer reliant toutes les colonies. En effet, lors de la [[Conférence de Québec (1864)|Conférence de Québec]], les représentants du [[Nouveau-Brunswick]] et de la [[Nouvelle-Écosse]] identifient la nécessité de construire un chemin de fer intercolonial<ref>Cardin, Jean-François, et. al., Le Québec : héritages et projets, Laval, Éditions Grand Duc-HRW, {{2e|édition}}, 2004, {{p.|255}}.</ref>. Ces deux colonies en feront même une condition essentielle pour rejoindre la [[Confédération canadienne|fédération]]. Le chemin de fer sera également un élément-clé pour que la [[Colombie-Britannique]] et l’[[Île-du-Prince-Édouard]] s’intègrent plus tard au Canada, en 1871 et 1873 respectivement<ref>Roy, Marcel et Dominic Roy, Je me souviens. Histoire du Québec et du Canada, Ottawa, Éditions ERPI, 1995, {{p.|315}}.</ref>.  Le chemin de fer est donc un élément stratégique incontournable dans les discussions politiques. Le nationalisme économique représente également une autre dimension politique du chemin de fer canadien. En effet, les décideurs canadiens de l’époque, notamment [[George-Étienne Cartier]], voyaient la nécessité de développer une union fédérale et un réseau ferroviaire plus important pour faire face à l’expansion du [[Premier chemin de fer transcontinental|réseau américain]] qui menaçait les intérêts canadiens<ref>Cardin, Jean-François, et. al., Le Québec : héritages et projets, Laval, Éditions Grand Duc-HRW, {{2e|édition}}, 2004, {{p.|252}}.</ref>.
-== Impact économique ==
-=== Transport ===
-Le chemin de fer est directement lié au développement économique du Canada dans les dernières décennies du {{s-|XIX|e}}. Avec l’augmentation de la population, le nombre de villes et villages s’élève également et il devient nécessaire de relier ces établissements, initialement par des routes, mais éventuellement par des chemins de fer. Ces moyens de transport offrent des alternatives au transport maritime qui a ses limites géographiques mais qui demeure toutefois utile pour assurer le transport de marchandises plus imposantes<ref>Sarra-Bournet, Michel, et. al., Repères. Histoire et éducation à la citoyenneté. Manuel de l’élève. {{2e|année}} du {{2e|cycle}} du secondaire, Saint-Laurent, Éditions ERPI, 2008, {{p.|114}}.</ref>.  Les chemins de fer servent d’abord à acheminer plus directement (et donc plus rapidement) des marchandises entre les rivières et le [[Fleuve Saint-Laurent|fleuve]]. Avec le développement du commerce intérieure, il deviendra nécessaire de créer un réseau de transport ouvert 12 mois par année et ayant accès à un port de mer également accessible en tout temps. Le [[Port de Montréal]] ne remplit pas ce critère car il est pris par les glaces plusieurs mois durant l’année). Ce sera l’objectif du [[Grand Tronc]], la première grande ligne ferroviaire, reliant d’abord [[Sarnia (Ontario)|Sarnia]]<ref>[http://www.thecanadianencyclopedia.com/index.cfm?PgNm=TCE&Params=f1ARTf0007152 Sarnia sur l'Encyclopédie canadienne]</ref> à [[Rivière-du-Loup]], puis [[Portland (Maine)|Portland]] dans le [[Maine (États-Unis)|Maine]], aux [[États-Unis]]. De 1850 à 1860, le nombre de kilomètres de voies ferrées passe d’à peine une centaine à plus de {{unité|3500|km}}, dont 925 au Québec<ref>Sarra-Bournet, Michel, et. al., Repères. Histoire et éducation à la citoyenneté. Manuel de l’élève. {{2e|année}} du {{2e|cycle}} du secondaire, Saint-Laurent, Éditions ERPI, 2008, {{p.|115}}.</ref>.
-=== Marché intérieur ===
-[[Fichier:Plaque du premier train transcontinental.jpg|vignette|upright|<center>« De la [[gare Dalhousie]], partit le 28 juin 1886, le premier train transcontinental régulier. »]]
-Le développement du chemin de fer au Canada est également nécessaire pour faire face à la concurrence économique américaine. En reliant le réseau à Halifax, en [[Nouvelle-Écosse]], le marché canadien obtient son propre port de mer accessible en tout temps<ref>Bédard, Raymond et Jean-François Cardin, Le Québec, une histoire à suivre…, Laval, Éditions du Grand Duc, 2007, {{p.|321}}.</ref>.   Le chemin de fer au {{s-|XIX|e}} servira aussi au plan de relance de l’économie. Frappé par la crise économique mondiale de 1873-1879, le gouvernement fédéral décide de créer un plan de relance, la [[Politique nationale]]. Ce plan comporte trois volets : la hausse des [[tarif douanier|tarifs douaniers]], l’encouragement de l’immigration vers l’Ouest, et la construction du chemin de fer [[Canadien Pacifique]], un [[chemin de fer transcontinental|réseau transcontinental]]. Le chemin de fer permettrait alors : de créer de l’emploi, de distribuer des marchandises et de faciliter le déplacement des populations. Malgré sa contribution au succès économique du pays, le développement du chemin de fer ne se fait pas sans difficultés. Il est ultimement peu rentable pour le secteur privé car le nombre de passagers n’est pas assez important et la construction du réseau à travers le pays entraîne du gaspillage énorme et draine les finances publiques<ref>Roy, Marcel et Dominic Roy, Je me souviens. Histoire du Québec et du Canada, Ottawa, Éditions ERPI, 1995, {{p.|323}}.</ref>.
-== Impact social ==
-[[Fichier:Canadian Pacific 2317 2.jpg|left|thumb|alt= train du Canadien Pacifique|Train du Canadien Pacifique]]
-Le chemin de fer au {{s-|XIX|e}} joue également un rôle social non négligeable. D’abord, il permet de relier les villes et les villages du pays, facilitant la communication entre les centres urbains, mais également le déplacement des populations. Au Québec, les voies ferrées visent à rendre accessibles les régions éloignées  ([[Laurentides (région administrative)|Laurentides]], [[Saguenay–Lac-Saint-Jean]], [[Gaspésie]]) afin d’inciter les gens à les habiter et à les développer<ref>Roy, Marcel et Dominic Roy, Je me souviens. Histoire du Québec et du Canada, Ottawa, Éditions ERPI, 1995, {{p.|325}}.</ref>. Ensuite, le chemin de fer sera un élément incontournable de l’expansion territoriale du Canada après 1867.  Le gouvernement souhaite développer les terres de l’Ouest pour : offrir aux immigrants la possibilité de s’y installer, créer un plus grand marché pour le développement économique du pays, et empêcher les États-Unis de les occuper et de les annexer<ref>Fortin, Sylvain, et. al., Fresques. Histoire et éducation à la citoyenneté. {{2e|cycle}} du secondaire, {{1re|année}}. Manuel de l’élève B, Montréal, Graficor (Éditions de la Chenelière), 2007, {{p.|95}}.  </ref>.   Le chemin de fer du Canadien Pacifique, reliant Montréal à la [[Colombie-Britannique]], est construit de 1881 à 1885. Le gouvernement y investit des sommes colossales pour soutenir son développement et des milliers d’employés, notamment des ouvriers chinois<ref>[http://www.canadiana.org/citm/specifique/asian_f.html#railway Ouvriers chinois]</ref>, participent à sa réalisation remplie de dangers et de défis logistiques<ref>Bédard, Raymond et Jean-François Cardin, Le Québec, une histoire à suivre…, Laval, Éditions du Grand Duc, 2007, {{p.|331}}.</ref>.  La construction du chemin de fer permet alors l’ouverture aux terres de l’Ouest à des centaines de milliers d’immigrants provenant d’Europe qui viendront s’y établir, notamment pour la production agricole (blé et bétail)<ref>Thibeault, André et Jean-Pierre Charland, Repères.Histoire et éducation à la citoyenneté. Manuel de l’élève B. {{1re|année}} du {{2e|cycle}} du secondaire, Saint-Laurent, Éditions ERPI, 2007, {{p.|326}}.  </ref>.   Les résultats de cette politique d’immigration, dans le cadre de la Politique nationale du gouvernement de John A. Macdonald, seront toutefois modestes jusqu’en 1896, plusieurs immigrants choisissant plutôt de s’établir aux États-Unis<ref>Fortin, Sylvain, et. al., Fresques. Histoire et éducation à la citoyenneté. {{2e|cycle}} du secondaire, {{1re|année}}. Manuel de l’élève B, Montréal, Graficor (Éditions de la Chenelière), 2007, {{p.|101}}.  </ref>.
-== Notes et références ==
-{{Références|colonnes=5|groupe=}}
-== Articles connexes ==
-* [[Histoire du Canada]]
-* [[Économie du Canada]]
-* [[Colombie-Britannique]]
-{{Portail|chemin de fer en Amérique du Nord|Canada}}
 [[Catégorie:Histoire du Canada]]