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« Ama (plongeuse) » : différence entre les versions

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Intro : pêche sous-marine (apnée dirige vers pratique sportive)
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[[Image:Ama.jpg|thumb|Une ''ama'']]
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Les {{japonais|'''''ama'''''|海女/海人}} sont des [[Plongée sous-marine|plongeuses]] en [[Apnée (sport)|apnée]] [[japon]]aises, connues surtout en tant que [[Pêche à la perle|pêcheuses de perles]].
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== Description ==
== Description ==

Version du 17 novembre 2016 à 14:25

Une ama

Les ama (海女/海人?) sont des pêcheuses sous-marine en apnée japonaises, connues surtout en tant que pêcheuses de perles.

Description

Le mot « ama » signifie littéralement « femme (?) ou personne (?) de la mer (?) ». D'après la tradition japonaise, cette coutume existerait depuis deux mille ans. Traditionnellement jusqu'aux années 1970, les ama ne plongeaient qu'avec un pagne, ou tout du moins sans combinaison ni bouteille d'air, ce qui fait d'elles des apnéistes traditionnelles. Suivant la région, elles allaient jusqu'à porter un masque, des palmes ou tout au plus une petite protection thermique. La tradition des ama disparaissant, ce sont désormais de vieilles femmes utilisant une combinaison de plongée intégrale. Il arrive que certaines travaillent jusqu'à plus de 80 ans.

Les ama sont souvent connues pour avoir longtemps pêché des perles, mais ceci tient de la légende et a été inventé à la fin du 19° siècle par Kokichi Mikimoto, qui a mis au point à Toba la technique de culture des huitres perlières. En réalité elles ont toujours plongé pour la recherche d'aliments (pour la consommation ou la vente) tels que les escargots de mer, les algues, les pieuvres, les oursins, les ormeaux, voire les homards.

Elles ont moins d'accidents que d'autres catégories d'apnéistes professionnels car elles n'hyperventilent pas.

Les ama peuvent continuer à plonger jusqu'à un âge avancé. En 2003, l'âge moyen des amas était de 67 ans (la cadette avait 50 ans et l'aînée 87 ans). Leur communauté rétrécit d'année en année faute de renouvellement car les filles d'aujourd'hui ne veulent plus de cette activité fatigante, dangereuse et désormais peu rémunératrice car pratiquée -- pour sauvegarder la ressource -- seulement quelques dizaines de jours dans l'année.

Les ama ont été immortalisées par des estampes ukiyo-e d'Utamaro ou de Hokusai (Le Rêve de la femme du pêcheur), sur des timbres, et par plusieurs photographes dont l'ethnologue Fosco Maraini, qui leur a consacré le livre Hekura, The Diving Girl’s Island, ce qui a contribué à leur renommée hors du Japon mais aussi a largement faussé la réalité de leur sort (il les a fait poser telles des mannequins pour photos de mode !) et Iwase Yoshiyuki.

Plusieurs films mettent en scène des personnages inspirés des ama, notamment On ne vit que deux fois avec le personnage de Kissy Suzuki.

Voir aussi

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Articles connexes

Filmographie

Bibliographie

  • Yoshiyuki Iwase (岩瀬 禎之, Iwase Yoshiyuki?), 海女の群像―千葉・御宿 (1931-1964)
  • Yukio Mishima, Le Tumulte des flots, 1954