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| couleur = gris à gris jaune (gris d'argent pour les gros cristaux artificiels)
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| cassure = probablement esquilleuse, irrégulière et brillante sur cassure fraîche
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| habitus = grains fins, petits agrégats granulaires et pépites millimétriques, rarement en grains (associés ou non à l'or) roulés le plus souvent millimétriques,
| habitus = petits grains fins et opaques, petits agrégats granulaires et pépites millimétriques, rarement en grains (associés ou non à l'or) roulés le plus souvent millimétriques,
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C'est à l'[[école des mines de Freiberg]] qu'on découvre un des nouveaux éléments prévus par le [[Tableau périodique des éléments|tableau théorique de Mendeléev]] : l’indium est identifié grâce à un spectre inédite et caractéristique au test de flamme (raie indigo) dans une variété minérale de [[blende]], peut-être une sphalérite, en 1863 par Ferdinand Reich et Theodor Hieronymus Richter. Le nom indigum, puis indium s'impose aux observateurs.


L'[[association internationale de minéralogie]] l'a admis en 1964 avec un topotype remarquable qui est le dépôt de Orlovskoye dans le district ou dans oblast Chitinskaya, en [[Transbaïkalie]] ou Sibérie orientale en [[Russie]].
L'[[association internationale de minéralogie]] l'a admis en 1964 avec un topotype remarquable qui est le dépôt associé au plomb natif dans un massif granitique de Orlovskoye dans le district ou dans oblast Chitinskaya, en [[Transbaïkalie]] ou Sibérie orientale en [[Russie]].


== Cristallographie et cristallochimie ==
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L'indium natif est parfois présent dans les granites ayant subi une évolution radicale vers les [[greisen]]s ou une albitisation.
L'indium natif est parfois présent dans les granites ayant subi une évolution radicale vers les [[greisen]]s ou une albitisation.


Minéraux associés ː [[Quartz (minéral)|quartz]], [[albite]], [[indite]]
Minéraux associés ː [[Quartz (minéral)|quartz]], [[albite]], [[indite]], [[plomb natif]]


=== Gisements caractéristiques ===
=== Gisements caractéristiques ===

Version du 30 juillet 2016 à 17:55

Indium natif
Catégorie I : Éléments natifs[1]
Général
Nom IUPAC Indium
Numéro CAS 7440-74-6 7440-74-6
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique In   [Polymorphes]In
Identification
Masse formulaire[2] 114,818 ± 0,003 uma
In 100 %,
Couleur gris à gris jaune, gris à nuance jaunâtre (gris d'argent pour les gros cristaux artificiels)
Système cristallin tétragonal
Réseau de Bravais tétragonal
a = 3,25 Å ; c = 4,95 Å
Z = 2
V = 52,28 Å3 avec densité calculée 7,29
Classe cristalline et groupe d'espace ditétragonale et dipyramidale, quadratique ou tétragonale, groupe de point 4/mmm (4/m 2/m 2/m) ; groupe d'espace I4/mmm
Cassure probablement esquilleuse, irrégulière et brillante sur cassure fraîche
Habitus petits grains fins et opaques, petits agrégats granulaires et pépites millimétriques, rarement en grains (associés ou non à l'or) roulés le plus souvent millimétriques,
Échelle de Mohs 3 à 3,5
Trait (gris blanc)
Éclat métal
Éclat poli réflectance blanche à légèrement rosâtre
Propriétés optiques
Fluorescence ultraviolet non fluorescent
Transparence opaque
Propriétés chimiques
Masse volumique 7,3[3] g/cm3
Densité 7,31 en moyenne (7,2 à 1,42)
Température de fusion 155 °C à 156,6 °C pur °C
Solubilité insoluble dans l'eau, attaqué par les acides
Comportement chimique mou et ductile, de plus en plus malléable avec la chaleur, ébullition de 1 450 °C à 2 072 °C pression atmosphérique
Propriétés physiques
Magnétisme diamagnétique

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

L' indium natif est une espèce minérale naturelle, corps simple métallique, moyennement dense et très rare de formule chimique In, correspondant à l'élément chimique indium noté In. L'étain appartient à la classe minéralogique des éléments natifs, en particulier des métaux natifs.

Historique de la description et de l'appellation

C'est à l'école des mines de Freiberg qu'on découvre un des nouveaux éléments prévus par le tableau théorique de Mendeléev : l’indium est identifié grâce à un spectre inédite et caractéristique au test de flamme (raie indigo) dans une variété minérale de blende, peut-être une sphalérite, en 1863 par Ferdinand Reich et Theodor Hieronymus Richter. Le nom indigum, puis indium s'impose aux observateurs.

L'association internationale de minéralogie l'a admis en 1964 avec un topotype remarquable qui est le dépôt associé au plomb natif dans un massif granitique de Orlovskoye dans le district ou dans oblast Chitinskaya, en Transbaïkalie ou Sibérie orientale en Russie.

Cristallographie et cristallochimie

La maille de son système cristallin est isométrique et tétragonale. Les cristaux naturelles sont trop petits pour être étudiés à l'œil nu.

Chaque atome de l'empilement modèle a quatre voisins très proches formant autour de lui un tétraèdre très aplati, avec deux des très proches voisins un peu plus loin. Cette structure irrégulière explique l'anisotropie, observable par l'expansion thermique. Elle est responsable de nombreuses anomalies constatées expérimentalement, le magnétisme de monocristaux d'indium ou l'existence d'un différentiel important de résistivité électrique ou d'expansion thermique suivant les axes cristallins.

Il fait partie de la famille étain-indium, codifié en AC par la classification de Strunz.

Propriétés physiques et chimiques, toxicologie

La plage liquide peut dépasser une amplitude de 20O0 °C. L'indium liquide est donc très fluide, il s'insinue dans les pores et les interstices des matériaux.

L'indium natif est un métal pauvre, tendre et ductile, très malléable et sectile. Le pliage ou le stress d'un barre, d'une tige, d'une plaque d'indium artificielle génère un son caractéristique, une sorte de "cri jeté" par l'indium, du aux frottements internes des cristaux engendrées par la séparation forcée des cristaux jumelées.

L'indium est insoluble dans l'eau. Il est soluble dans les acides forts.

Analyse, distinction

Toxicité

La toxicité semble être faible.

Gîtologie, occurrences et gisements

L'indium natif est parfois présent dans les granites ayant subi une évolution radicale vers les greisens ou une albitisation.

Minéraux associés ː quartz, albite, indite, plomb natif

Gisements caractéristiques

  • Canada
Yukon
  • Hongrie
  • Kosovo
  • Ouzbékistan
  • Russie
Sibérie orientale
  • Ukraine
champ aurifère de Zhitomir

Usages

L'indium natif trop rare n'a aucun intérêt industriel.

Il s'agit d'un composant d'alliage fusible ou de soudure. Il est employé comme revêtement de palier depuis 1940. Il est utilisé en électronique. Les phosphure d'indium semi̠conducteurs ou les films minces d'oxyde d'étain et d'indium sont des matériaux de base pour l'industrie des cristaux liquides (affichage par cristaux liquides ou LCD). Cette dernière application s'impose depuis 1992. En homéopathie ou comme médecine douce (oligo-élément), l'indium metallicum est un remède.

L'indium est obtenu comme un sous produit des minerais de zinc, comme la sphalérite ou sulfure de Zn et Fe, mais aussi des minerais de plomb, d'étain et de cuivre. Une quantité significative de ce métal rare est avantageusement recyclé à partir de déchets métalliques qui contiennent de l'indium.

Si le Canada reste un important fournisseur d'indium, la Chine et le Pérou, la Russie et le Japon, la France, la Belgique, l'Italie ne sont pas des pays producteurs négligeables. Le Japon a initié son recyclage systématique, ainsi le prix du kg d'indium n'était que de $ 188 en 2000.

Notes et références

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. à 21 °C

Bibliographie

  • C. Palache, "Contributions to crystallography; claudetite, minasragrite, samsonite, native selenium, indium", American Mineralogist, Tome 19, 1934, pp 194-205.
  • M. Fleischer "New mineral names". American Mineralogist, Tome 52, 1967, pp 299-300.
  • Henri-Jean Schubnel, avec Jean-François Pollin, Jacques Skrok, Larousse des Minéraux, sous la coordination de Gérard Germain, Éditions Larousse, Paris, 1981, 364 p. (ISBN 2-03-518201-8). Entrée 'indium (masculin)' p. 186.
  • Ulrich Schwarz-Schampera, Peter M. Herzig, Indium: Geology, Mineralogy, and Economics, Springer Science & Business Media, 2013, 258 pages.
  • Nigel J. Cook, Cristiana L. Ciobanu, Timothy Williams, The mineralogy and mineral chemistry of indium in sulphide deposits and implications for mineral processing, Hydrometallurgy, Volume 108, Issues 3–4, July 2011, pp 226–228. [1]

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes