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Dans le théâtre classique français, le [[régisseur (théâtre)|régisseur]] martelait le sol de douze coups rapides afin d’annoncer le début de la représentation aux [[Machiniste (spectacle)|machinistes]]. Ensuite, un premier coup venu des [[cintres]], lui répondait ; un deuxième montait du dessous de [[Scène (théâtre)|scène]] et un troisième venait de la [[coulisse]] opposée. Chaque machiniste se trouvant donc bien à son poste, le régisseur pouvait ouvrir le [[rideau]]<ref>Jean-Paul Gousset, directeur technique de l'[[Opéra royal du château de Versailles|Opéra royal de Versailles]], ''in'' « Secrets d'histoire : Marie-Antoinette intime… », Société européenne de production, 2010.</ref>.
Dans le théâtre classique français, le [[régisseur (théâtre)|régisseur]] martelait le sol de douze coups rapides afin d’annoncer le début de la représentation aux [[Machiniste (spectacle)|machinistes]] qui pour certains étaient sous la scène et ne voyaient pas le spectacle. Ensuite, un premier coup venu des [[cintres]], lui répondait ; un deuxième montait du dessous de [[Scène (théâtre)|scène]] et un troisième venait de la [[coulisse]] opposée. Chaque machiniste se trouvant donc bien à son poste, le régisseur pouvait ouvrir le [[rideau]]<ref>Jean-Paul Gousset, directeur technique de l'[[Opéra royal du château de Versailles|Opéra royal de Versailles]], ''in'' « Secrets d'histoire : Marie-Antoinette intime… », Société européenne de production, 2010.</ref>.


Le grade de ''[[brigadier]]'' était donné à un ouvrier dirigeant une équipe. Le [[régisseur (théâtre)|régisseur]], se servant d'un bâton pour frapper les trois coups, rassemble l'équipe du théâtre pour commencer le spectacle, tel un brigadier rassemblant ses hommes ; on a appelé par [[métonymie]] le bâton lui-même un « brigadier ».
Le grade de ''[[brigadier]]'' était donné à un ouvrier dirigeant une équipe. Le [[régisseur (théâtre)|régisseur]], se servant d'un bâton pour frapper les trois coups, rassemble l'équipe du théâtre pour commencer le spectacle, tel un brigadier rassemblant ses hommes ; on a appelé par [[métonymie]] le bâton lui-même un « brigadier ».

Version du 24 juillet 2016 à 11:56

Au théâtre, les trois coups sont frappés avec un bâton appelé brigadier sur le plancher de la scène, juste avant le début d'une représentation, pour attirer l'attention du public, particulièrement quand il y a un lever de rideau.

Cette tradition, plus particulièrement française, peut venir du Moyen Âge, où trois coups, symbolisant la Trinité, terminaient le Mystère. Ces trois coups pouvaient être précédés de onze autres martelés (douze apôtres moins Judas). Mais encore, un appel aux neuf Muses de la Grèce Antique. Il y aurait donc neuf coups rapides plus les "trois coups" donc, douze coups. Le douze étant dans sa symbolique, un nombre parfait, symbole de l'unité du théâtre.

Une autre explication fait correspondre les trois coups à trois saluts que les comédiens exécutaient avant de jouer devant la Cour : le premier vers la prétendante (côté jardin), le deuxième vers le machiniste (côté cour), et le troisième pour le public.[réf. nécessaire]

Dans le théâtre classique français, le régisseur martelait le sol de douze coups rapides afin d’annoncer le début de la représentation aux machinistes qui pour certains étaient sous la scène et ne voyaient pas le spectacle. Ensuite, un premier coup venu des cintres, lui répondait ; un deuxième montait du dessous de scène et un troisième venait de la coulisse opposée. Chaque machiniste se trouvant donc bien à son poste, le régisseur pouvait ouvrir le rideau[1].

Le grade de brigadier était donné à un ouvrier dirigeant une équipe. Le régisseur, se servant d'un bâton pour frapper les trois coups, rassemble l'équipe du théâtre pour commencer le spectacle, tel un brigadier rassemblant ses hommes ; on a appelé par métonymie le bâton lui-même un « brigadier ».

Le brigadier de théâtre est traditionnellement fait en bois avec un morceau de perche de théâtre, décoré de velours rouge et de clous dorés.

Pendant des années la Comédie-Française frappait six coups afin de matérialiser la jonction des deux troupes, celle de l'hôtel de Bourgogne et la troupe de Molière déjà adjointe de celle du théâtre du Marais sous Louis XIV, permettant des représentations quotidiennes.

Notes et références

  1. Jean-Paul Gousset, directeur technique de l'Opéra royal de Versailles, in « Secrets d'histoire : Marie-Antoinette intime… », Société européenne de production, 2010.

Lien interne

Les Trois Coups, site internet consacré au spectacle vivant