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=== Presse ===
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=== Documentaire ===

* Hubert Woroniccki, ''Casablancas, l'homme qui aimait les femmes'', 1 h 29 mn, <small>29 juin 2016</small>
=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
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Version du 10 juin 2016 à 12:14

John Casablancas
Naissance
New York
Décès (à 70 ans)
Rio de Janeiro
Nationalité Américain
Pays de résidence États-Unis, France
Profession
Agent de mannequins, scout
Activité principale
Conjoint
Marie-Christine (1965-1970)
Jeanette Christjansen (1978-1983)
Stephanie Seymour (1984-1986, non marié)
Aline Wermelinger (1993-)
Descendants
Cinq, dont Julian Casablancas avec Christjansen

John Casablancas né le 12 décembre 1942 dans l'État de New York et mort le 20 juillet 2013 à Rio de Janeiro (Brésil) est le fondateur de l'agence de mannequins Elite, lancée en 1972 à Paris. Il grandit aux États-Unis, en Europe et au Mexique, étudiant principalement en Suisse. Avec des méthodes controversées, il fait d'Elite la première agence de mannequins au monde. Il quitte celle-ci au début des années 2000.

Biographie

John Casablancas nait à New York de parents industriels espagnols ayant fui la Guerre d'Espagne. Sa mère fait un peu de mannequinat pour Cristóbal Balenciaga avant même sa naissance[1]. Son baptême a lieu à Mexico et ses vacances dans le sud de la France ou à Palm Beach. Il suit des études dans un pensionnat en Suisse durant lesquelles il fait la connaissance d'Alain Kittler, futur cofondateur d'Elite. S'il s’ennuie en cours, sa réputation de dragueur invétéré — qui le suivra toute sa vie — grandit déjà[2].

John Casablancas commence sa carrière professionnelle à Bahia au marketing de Coca-Cola. Il y est avec sa compagne de l'époque, Marie-Christine, une Française avec qui il se mariera. Il reste un peu plus de trois ans au Brésil avant de venir vivre à Paris. Après son divorce avec Marie-Christine, il rencontre par hasard Jeanette Christjansen, mannequin danois, et fonde, sans succès, sa première agence Élysées 3. Il se reconvertit temporairement comme agent de photographes et fait la connaissance, entre autres, de Patrick Demarchelier avant de fonder l'agence de mannequins Elite[2].

Elite

Avec Alain Kittler, il fonde Elite en 1972 avec le précepte simple : « trouver de jolies filles et les imposer sur le marché »[2]. Sa femme danoise débute dans l'agence avant de donner naissance à Julian Casablancas, le futur chanteur du groupe The Strokes. Il renouvelle avec ses méthodes le mode de fonctionnement obsolète des agences[2] : un « visionnaire et un as du marketing » dira de lui plus tard le patron d'Elite Paris[3], doublé d'un vrai talent comme scout pour repérer le potentiel des filles[4]. Il ouvre Elite NYC dans la ville qui l'a vu naitre et met à sa tête Monique Pillard. Ses affaires décollent réellement à partir de ce moment là[5]. Rapidement, il déclenche par son comportement la « model war[2],[5] » : débauchant nombre de mannequins de Ford et Wilhelmina, les deux leaders de l'époque[6],[5], Elite subit procès sur procès pendant de nombreuses années. Mais la notoriété de l'agence explose, les mannequins se précipitent chez Elite. Ces déboires juridiques lui servent[5]. Qualifié de « pirate », il fait parler de lui et devient rapidement une icône de la ville américaine. « John Casablancas est peut-être l'homme le plus détesté de New York et il adore ça » écrit la presse à l'époque[2]. Il entretient en parallèle sa réputation de misogyne et de dragueur[2]. Symbole de réussite sociale en ces années 1980 faites de fric et de frime, il s'affiche perpétuellement entouré des plus beaux mannequins du monde : « On nous demande de vendre du sexe, alors, vendons du sexe » dit-il[4]. Il impose que les quatre classiques photos des débutantes, pour l'agence, soient complétées d'une cinquième avec l'apprenti-mannequin à quatre pattes[4]. Mais il est également à l'origine de la réussite de nombreux mannequins ; « Casablancas a gagné beaucoup de fric […] et il en a fait gagner aux filles comme jamais[4]. » Il entame une relation passionnelle et médiatisée avec une adolescente, la toute jeune Stephanie Seymour : pendant deux ans, il remplira les tabloïds[7]. Plusieurs années après, il fait connaissance de la brésilienne Aline Wermelinger, alors âgée de dix-sept ans, lors du Model Look ; il se mariera avec elle en 1993[8]. À l'aube de sa mort, John Casablancas fera son Mea Culpa : « Concernant mes relations avec ce que certains peuvent considérer comme des mannequins trop jeunes, je plaide coupable, mais je suis fier d'être encore ami avec la plupart d'entre elles. La dernière est devenue ma femme […] J'ai toujours été un esprit libre, briseur de règles, je l'ai assumé[8]. »

En 1983, il crée le Look of The Year, renommé plus tard Elite Model Look, concours dont il fera, avec Gérald Marie,, une référence. Avec son frère, il fonde également la centaine de John Casablancas Modeling and Career Centers, écoles de mannequinat, qu'il dirigera jusqu'à sa mort[2],[5]. Mais sa plus grande réussite professionnelle, c'est à la fin des années 1980 qu'il la réalise. Malgré les regrets qu'il exprime à ce sujet[5], John Casablancas reste l'une des pierres angulaires du succès public des supermodels, groupe de mannequins starisés : à part Christy Turlington, toutes sont sous contrat avec Elite[9]: Cindy Crawford, Iman, Stephanie Seymour, Naomi Campbell, Linda Evangelista...

À la fin de la décennie suivante, Elite vacille. L'enquête à charge diffusée par la BBC puis reprise mondialement, et qui se révèlera finalement truquée, détruit la réputation de l'agence : drogue, sexe, proxénétisme, racisme, rien n'est épargné durant le reportage[9]. Ébranlé, John Casablancas se fait discret, présente malgré tout des excuses publiques, puis se retire d'Elite au début des années 2000[5]. Les années suivantes, son activité professionnelle est très réduite[10] malgré une tentative de retour lors de la banqueroute d'Elite. Malade, il meurt au Brésil en juillet 2013[11],[12].

Références

  1. (en) John Casablancas obituary
  2. a b c d e f g et h Joyard - Lui 2014, p. 124
  3. Joyard - Lui 2014, p. 123
  4. a b c et d Joyard - Lui 2014, p. 126
  5. a b c d e f et g (en) John Casablancas 22 juillet 2013 sur telegraph.co.uk
  6. (en) Jennifer Steinhauer, « The New Wilhelmina Wears a T-Shirt », sur New York Times, (consulté le )
  7. Joyard - Lui 2014, p. 127 à 128
  8. a et b Joyard - Lui 2014, p. 128
  9. a et b Joyard - Lui 2014, p. 127
  10. Joyard - Lui 2014, p. 124 et 128
  11. (en) « John Casablancas, Modeling Visionary, Dies at 70 »
  12. Marie Ottavi, « John Casablancas, fondateur de l’agence Elite, est mort », Mode, sur next.liberation.fr, Libération, (consulté le ) : « Grand séducteur, souvent accusé d’être trop porté sur les jeunes et jolies femmes (son aventure avec Stéphanie Seymour alors qu’elle n’avait que 15 ans et lui 41 est restée dans les annales) […] »

Voir aussi

Presse

  • Olivier Joyard, « John Casablancas : tireur d'élite », Lui, no 6,‎ , p. 122 à 128 (ISSN 2269-5699) Document utilisé pour la rédaction de l’article

Documentaire

  • Hubert Woroniccki, Casablancas, l'homme qui aimait les femmes, 1 h 29 mn, 29 juin 2016

Liens externes