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Version du 10 juin 2016 à 01:13
Douala | ||||
Administration | ||||
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Pays | Cameroun | |||
Région | Région du Littoral | |||
Département | Wouri | |||
Démographie | ||||
Population | 2 768 436 hab. (2015) | |||
Densité | 2 999 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 4° 03′ nord, 9° 42′ est | |||
Altitude | 13 m |
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Superficie | 92 300 ha = 923 km2 | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Cameroun
Géolocalisation sur la carte : Cameroun
Géolocalisation sur la carte : région du Littoral
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Douala, ville portuaire, est la capitale économique du Cameroun, le principal centre d'affaires et la plus grande ville du pays avec Yaoundé avec 2,8 millions d’habitants[1]. C'est le chef-lieu de la région du Littoral et du département du Wouri avec lequel se confond la communauté urbaine de Douala.
Toponymie
Son nom vient de l’une des ethnies ayant occupé en premier ce territoire[réf. nécessaire], les Doualas.
Pour le commun des habitants de Douala, le nom de cette cité est une altération phonétique d’Ewalé, nom de l’ancêtre éponyme des Duala. Cette version est contestée par Ebélé Wei qui, dans l’ouvrage Paradis tabou, autopsie d’une culture assassinée, professe que : « La ville de Douala qui (…) porte officiellement son nom actuel depuis le décret colonial allemand du 1er janvier 1901, le portait déjà rituellement depuis 1578 par la grâce de son fondateur Ewalé quand celui-ci installa son peuple au bord du Wuri, en un lieu qu’il baptisa péremptoirement Madu M’Ewalé ou l’embouchure d’Ewalé (situé entre l’estuaire et le plateau Joss, et plus tard étendu vers l’Aqua Beach, aux alentours de Bonamouti. Madu M’Ewalé progressivement simplifié en Madumwalé, puis en Madumalé, est la forme plurielle de Dul’Ewalé, simplifié en Duwalé qui par la « faute » du génitif A de Duwal’A Mbedi est devenu Duala. Dès lors, l’on peut considérer comme une anecdote ou un simple jeu de mot l’hypothèse situant l’étymologie de Duala à l’exclamation « Dua, Ala! » (« Démarre, vas-y ! ») qui n’a rien à voir avec le débarquement des fils d’Ewalé, et encore moins avec le patronyme de l’ancêtre donné au site par voie de baptême »[2].
Aujourd’hui, Douala est une mosaïque des différentes ethnies de toutes les régions du Cameroun.
Histoire
Premiers contacts « historiques »
Faute d'écrits, l'histoire de Douala, comme celle du Cameroun et d'une grande partie de l'Afrique centrale, ne nous est connue que par des témoignages extérieurs, très rares avant le XVe siècle.
Au IVe siècle av. J.-C.[3], un explorateur carthaginois du nom de Hannon découvre après avoir longé les côtes africaines de hautes montagnes en éruption qu'il nomme « Char des Dieux », suivis d'une baie qu'il appelle « corne du Sud ». Hannon avait, a-t-on longtemps pensé, découvert le mont Cameroun. On doute aujourd'hui que les Carthaginois soient allés aussi loin.
Au XVe siècle, en 1472, des explorateurs portugais conduits par Fernâo do Po reconnaissent la côte de l'actuel Cameroun. Ils découvrent notamment une grande montagne puis l'estuaire d'un fleuve doté d'une grande population de crevettes. Ils baptisent la montagne Serra de Fernao do Po et le fleuve Rio dos Camaroes (Rivière des crevettes). Ils auraient ainsi reconnu le Mont Cameroun et l'estuaire du Wouri, le fleuve qui traverse Douala.
Les Espagnols qui arriveront plus tard pour déloger les Portugais adopteront le nom donné par ces derniers, ce qui donne en espagnol « Rio de Camarones ».
En 1578, les Doualas arrivent du bassin du Congo et s'installent non loin de l’estuaire. Les nouveaux arrivants trouvent sur place deux autres peuples que sont les Bassas et les Bakoko.
On pense que l’« estuaire des crevettes » était le Wouri, parce que l'espèce de crevettes dite mbeatoe (Callianassa Turnerana White) remonte l'estuaire tous les trois à cinq ans et envahit le fleuve, phénomène très surprenant[4].
Les Portugais s'installent au large, dans l’île de Bioko qu’ils baptisent Fernando Poo, et ils délaissent la côte.
Jusqu'au XIXe siècle, la plupart des Européens qui viennent au Cameroun sont des commerçants, notamment des Portugais, des Espagnols, des Hollandais, des Français, des Anglais et des Allemands. Ils achètent de l’ivoire, du caoutchouc, des esclaves (…) en échange d’alcool, de produits manufacturés, de poudre (…) aux habitants de la région côtière qui leur servent d'intermédiaires avec l'intérieur du pays. Cette situation dure jusqu’à la colonisation du Cameroun par les Allemands en 1884.
Le protectorat, les mandats et les tutelles
En 1840, l'Anglais Thomas Buxton prend la tête d'une expédition britannique vers les côtes ouest-africaines. Il est accompagné entre autres par le pasteur jamaïcain John Clarke et son compatriote le Dr G.K. Prince. Le 1er janvier 1841, l'expédition de T. Buxton fait une escale à Fernando Po (Malabo : actuelle capitale de la Guinée équatoriale). Mais compte tenu des circonstances assez favorables pour leur mission d'évangélisation, l'expédition décide de s'établir sur l'île. De là, le pasteur Clarke et le Dr Prince pénètrent en amont de l'estuaire. C'est ainsi qu'ils établissent les premiers contacts avec les riverains. Les Anglais rebaptisent le Rio de Camarones Cameroons Town.
Une fois retournés en Angleterre, Clarke et Prince recrutent pour la prochaine mission africaine. Parmi les recrues, un dessinateur des docks de l'Amirauté de Dovonport : c'est Alfred Saker.
En février 1844, arrivé à Fernando Po, Alfred Saker opère sa première conversion en la personne de Thomas Horton Johnson. C'est ce dernier qui l'accompagne l'année suivante dans sa première mission de pasteur africain du Béthel à Cameroons Town. Le 16 juin 1845, Alfred Saker et Johnson s'établissent sur les terres de King Akwa, à l'endroit où se trouve aujourd'hui le temple du centenaire, à Douala. Au même moment, Joseph Jackson Fuller arrive à Fernando Po en provenance de la Jamaïque. Il apportera une contribution décisive à la "Mission Afrique".
En 1872, se servant des travaux du révérend jamaïcain Joseph Merrick sur la grammaire de la langue Isubu, Alfred Saker traduit les saintes Écritures en langue douala.
Le 12 juillet 1884, un traité de protectorat est signé avec les rois Douala, négocié par le Dr E. Schmidt, le représentant de la firme allemande Woermann.
Le 14 juillet 1884, l'explorateur allemand Gustav Nachtigal, exerçant comme Consul de son pays en Afrique du Nord, débarque dans l'estuaire de Cameroons Town pour prendre possession du territoire. La ville, qui compte à peine 30 000 habitants, devient sous le nom allemand de Kamerunstadt la capitale du pays de 1885 à 1901.
En 1888, Théodor Christaller fonde la première école sur le plateau Joss, sur le site de l'actuel Douala.
Le 1er janvier 1901, par décret du gouverneur allemand, la ville devient Douala. Le nom d'origine (Kamerunstadt) est transmis à l'ensemble du pays. Par ailleurs, la capitale est transférée à Buéa jusqu'en 1908, date à laquelle elle revient à Douala pour repartir à Yaoundé en 1910.
En 1905, une pagode est construite à Bonanjo, quartier de la ville, par le roi August Manga Ndoumbe. Il s'agit toujours d'un monument emblématique de la ville.
Un différend d'interprétation du traité de 1884 entre le roi Douala Manga Bell (fils de August Manga Ndoumbe, décédé vers 1910) et les autorités allemandes, relatif à des questions foncières ayant entraîné des expropriations, conduit le roi à fomenter des émeutes en 1910. Par la suite, les autorités traditionnelles tenteront de soulever le reste du Cameroun contre les autorités allemandes. Le 8 août 1914, au terme d'un long procès, le roi Douala Manga Bell, principal instigateur du complot anti-allemand, et son secrétaire Ngosso Din, sont condamnés à mort et pendus.
Lorsqu’éclate la Première Guerre mondiale, les troupes alliées envahissent le Cameroun. Le 27 septembre 1914, un détachement français appuyé par des navires britanniques et français prend Douala. Des troupes françaises et britanniques occupent la ville jusqu'en février 1916, date à laquelle les troupes britanniques se retireront. Durant la Première Guerre mondiale, les Français et les Britanniques implantent leur base arrière dans le village de Suellaba, près de Douala. En 1920, la ligne de chemin de fer qui relie Nkongsamba à Yaoundé arrive à Douala. La même année est également construite une halle commerciale au bord de la Besseke, afin de centraliser le commerce et de mieux prélever les taxes.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, les autorités camerounaises restent d'abord fidèles à l'État français. Au cours de la nuit du 25 au 26 août 1940, le capitaine Leclerc et ses 22 hommes débarquent dans les marais de Douala, et ils rallient le détachement du capitaine Louis Dio (armée française régulière du Cameroun) à la cause de la France libre. Celui-ci revenait de Fort-Lamy (N'Djamena) avec un détachement de tirailleurs sénégalais.
En 1954, le pont sur le Wouri fut construit pour relier les deux rives du fleuve.
Douala s'est retrouvé régulièrement en opposition avec le pouvoir en place dans les années 1990. S'est notamment produit en 1991 une opération ville morte qui a abouti à des élections présidentielles anticipées. John Fru Ndi, alors principal opposant au régime, est arrivé en tête du scrutin présidentiel de 1992 à Douala. Son parti, le Social Democratic Front, est arrivé en tête des élections municipales de Douala en 1996.
Le gouvernement central de Yaoundé aurait alors « fermé le robinet des crédits » à Douala, et modifié la loi de finance dès 1996 pour centraliser au niveau de l'État les recettes municipales de Douala. Ainsi, entre 1996 et 2001, la ville de Douala n'aurait reçu que de petites parties du budget qui lui était dévolu (par exemple, pour l'exercice 1999-2000, la ville n'aurait reçu que 800 millions de francs CFA sur son budget de 69 milliards). La suspension du budget municipal aurait rendu impossible l'entretien de la voirie, et causé sa dégradation. Les routes de la ville, non revêtues et non entretenues, se seraient ainsi fortement dégradées, rendant certains quartiers inaccessibles en voiture pendant la saison des pluies. Il en aurait été de même pour l'adduction d'eau et les caniveaux. Cela aurait d'ailleurs participé à engendrer l'épidémie de choléra qui est apparue dans la ville en 2004. Cette mauvaise voirie aurait engendré le développement des Bensikins, les taxis-motos de Douala. Cependant, depuis la victoire du RDPC (parti présidentiel) aux élections municipales et législatives de 2002, de nombreux travaux de réfection de la voirie auraient été mis en œuvre[5].[réf. nécessaire]
Douala, comme d'autres métropoles africaines, n'échappe pas à la violence urbaine[6] qui explose lors d'émeutes ou de pillages[7].
Géographie
Situation
Site portuaire situé en bordure de l'océan Atlantique, au fond du golfe de Guinée, à l'embouchure du fleuve Wouri, Douala a le plus grand port du pays, et l'un des plus importants d'Afrique centrale. La ville s'étend sur les deux rives du fleuve et il n'existe qu'un seul pont pour passer d'une rive à l'autre.
Climat
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 24,44 | 25 | 24,44 | 24,44 | 23,89 | 23,89 | 23,33 | 23,33 | 23,33 | 23,33 | 23,89 | 23,89 | 23,89 |
Température maximale moyenne (°C) | 30 | 30,56 | 30,56 | 30 | 29,44 | 27,78 | 26,67 | 26,67 | 27,22 | 27,78 | 28,89 | 30 | 28,89 |
Précipitations (mm) | 50,8 | 81,3 | 195,6 | 226,1 | 307,3 | 477,5 | 622,3 | 627,4 | 581,7 | 419,1 | 154,9 | 55,9 | 3 812,5 |
Le climat de Douala est de type équatorial : il se caractérise par une température à peu près constante, autour de 26°, et des précipitations très abondantes, particulièrement pendant la saison des pluies, de juin à octobre. L'air est presque constamment saturé d'humidité : 99 % d'humidité relative en saison des pluies, mais 80 % en saison sèche, saison sèche « relative », d'octobre à mai[9].
Ce climat est propice au développement des moustiques et le paludisme sévit.
Morphologie urbaine
Quartiers
Douala compte six arrondissements, composés d'environ 150 quartiers et regroupés dans plusieurs principaux quartiers. Ceux-ci sont :
- Akwa
- Bonanjo
- Bonapriso
- New-bell
- Bepanda
- Bali
- KOUMASSI
- Dakar
- Deïdo
- Bonamoussadi
- Makepe
- Logpom
- Bassa
- Bonaberi
- Ndog-Bong
Autres quartiers
- Cité des Palmiers
- Log-baba
- Nyalla
- Ndog-Passi
- Bonaloka
- Ndokoti
- Mabanda
- Casmando
- Song-Nkot
- Grand Baobab
- Cité CICAM
- Nkomondo
- Ngodi
- Bonakouamang
- Mboppi
- Bonadibong
- Beedi
- Lendi
- Ngodjo
- Bonadiwotto
- Song-Mahop
- VILLAGE
- SCHELL
- OYAK
- SIC CACAO
Architecture
L’architecture de Douala est fortement influencée par la présence de nombreuses demeures et bâtisses construites sous l'occupation allemande qui subsistent encore çà et là, dans des quartiers tels qu’Akwa, Bonanjo, Bali, Deido. On note toutefois que le paysage tend à se moderniser avec la construction de multiples immeubles depuis le début des années 2000.
Inventaire du patrimoine architectural de la Ville de Douala
N° | Nom | Date | Époque | Fonction | Propriétaire | Condition | Géolocalisation | Photo | Détails |
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1 | Résidence du Gouverneur | 1891 | Allemande | Administration | État camerounais | Bonne | |||
2 | Ancienne Poste | 1908-1910 | Allemande | Occupation illicite | État camerounais | Mauvaise (en danger) | |||
3 | Hôpital allemand | 1896 | Allemande | Administration, siège d'associations et habitat | État camerounais | Moyenne (présence de squatters) | |||
4 | Bâtiments de l'Administration Portuaire et des Douanes | Début XXe siècle | Française | Administration | État camerounais | Mauvaise | |||
5 | Ancien commissariat de police de Douala | Début XXe siècle | Allemande | Administration | État camerounais | Mauvaise | |||
6 | Palais des rois Bell dit "La Pagode" | 1905 | Allemande | Divers activités privées | Famille Douala Bell | Mauvaise (en danger) | |||
7 | Villa Mandessi Bell | 1904- 1910 | Allemande | Occupation illicite | Résidence du commerçant David Mandessi Bell | Mauvaise (en danger) | |||
8 | Ancien Siège de la Woermann Linie | 1927 | Française | Administration | État camerounais | Moyenne | |||
9 | Chambre de Commerce de Douala | 1927 | Française | Chambre de commerce | État camerounais | Bonne (menacé par le développement prévu) | |||
10 | Gare de Bessengué | 1927 | Allemande | Démolie | État camerounais | Démolie | |||
11 | Résidence de fonction du Chef de Circonscription | 1930 | Française | Tribunal de grande instance | État camerounais | Bonne | |||
12 | Hôtel de ville | 1930 (1927 ?) | Française | Administration | État camerounais | Bonne | |||
13 | Bâtiments anciens de l'hôpital Laquintinie à Akwa | 1930-1934 | Française | Hôpital | État camerounais | Mauvaise | |||
14 | Palais de justice de Douala | 1930 | Française | Cour d'appel | État camerounais | Moyenne (menacé par le développement prévu) | |||
15 | Cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul (Douala) | 1936 | Française | Religieuse | Archidiocèse de Douala | Bonne (restaurée) | |||
16 | Église orthodoxe St Constantin et Ste Hélène | 1959 | Française | Religieuse | Communauté hellénique | Bonne | |||
17 | Temple du centenaire | 1909 (reconstruit 1947) | Française | Religieuse | Union des églises baptistes du Cameroun | Bonne | |||
18 | Stèle du roi Akwa | 1935 | Française | Commémorative | État camerounais | Bonne | |||
19 | Mémorial à Nachtigal | 1886 | Allemande | Commémorative | État camerounais | Bonne | |||
20 | Ancienne maison des célibataires de la Woermann Linie | 1947 | Allemande | Sans | Ex-REGIFERCAM | Mauvaise | |||
21 | Temple de Bonalembé | 1899 | Allemande | Religieuse | Église évangélique du Cameroun | Bonne | |||
22 | Native Baptist Church | 1849 | Allemande | Religieuse | Native Baptist Church | Bonne | |||
23 | Usine des eaux de Bonakouamouang | 1894 | Allemande | Démolie | État camerounais | Démolie | |||
24 | Poste centrale de Douala | 1952-1957 | Française | Poste centrale (Bonandjo) | État camerounais | Bonne | |||
25 | Immeuble Pochard | Années 1930 | Française | Administration | État camerounais | Bonne | |||
26 | Trésorerie générale de Douala | Début XXe siècle | Allemande | Administration | État camerounais | Moyenne | |||
27 | Recette municipale | Début XXe siècle | Allemande | Administration | État camerounais | Moyenne | |||
28 | Résidences des fonctionnaires (3) | Fin XIXe / Début XXe siècle | Allemande | Administration | État camerounais | Mauvaise | |||
29 | Salle des fêtes | 1953 | Française | Salle des fêtes | État camerounais | En restauration | |||
30 | Régie des chemins de fer | Début XXe siècle | Allemande | Bureau CAMRAIL | État camerounais | Moyenne |
Langues
Français
En 2014, 63,7 % des habitants de Douala de 15 ans et plus savent lire et écrire le français tandis que 76,4 % savent le parler et le comprendre[10].
Population totale estimée en 2015 | 2 864 000 |
Population de 15 ans et plus estimée en 2015 | 1 790 000 |
Pourcentage sachant lire et écrire le français | 63,7 % |
Pourcentage sachant parler et comprendre le français | 76,4 % |
Nombre de francophones analphabètes estimé en 2015 | 227 330 |
Population
Évolution de la population de Douala (en milliers)[réf. nécessaire]
Année | 1916 | 1920 | 1924 | 1927 | 1931 | 1933 | 1935 | 1937 | 1939 | 1941 |
Population | 29,4 | 26,4 | 44,5 | 54,6 | 37 | 52,6 | 56,5 | 79,4 | 69,8 | 76,7 |
Année | 1944 | 1947 | 1949 | 1954 | 1956 | 1976 | 1987 | 1991 | 1999 |
Population | 73,8 | 115,5 | 77,6 | 192,4 | 224,3 | 637 | 810 | 884 | 1448,3 |
Avec 1,9 million d'habitants en 2005, Douala est la plus grande ville du Cameroun. La ville tire son nom de l'ethnie qui l'a fondée, les Doualas. Néanmoins, Douala est aujourd'hui une mosaïque des différentes ethnies qui composent le Cameroun, la ville devant sa croissance récente à l'exode rural qui a poussé des centaines de milliers de camerounais à quitter leurs campagnes pour s'installer dans les villes.
Personnalités nées à Douala
- Le prince René Douala Manga Bell (1927-2012), chef des Douala[12]
- Manu Dibango (1933-), musicien, saxophoniste et chanteur, world jazz, ethno-jazz.
- Jean-Pierre Dikongué Pipa (1940-), cinéaste
- Patrick Baudry (1946-), deuxième astronaute français et premier astronaute du continent africain
- Ntonè Ntonè Fritz (1954-), délégué du gouvernement
- Élise Mballa (1961-), chorégraphe
- Angèle Etoundi Essamba (1962-), photographe
- Petit Pays (1967-), chanteur, auteur-compositeur et danseur-chorégraphe
- Blaise Bang (1968-), artiste plasticien
- Hemley Boum (1973-), romancière
- Achillekà Komguem (1973-), peintre, sculpteur et vidéaste
- Jean-Alain Boumsong (1979-), footballeur
- Killamel (1984 - ), rappeur
- Véronique Mang (1984-), athlète
- Paul-Georges Ntep (1992-), footballeur
- Jean Bruno Kapgnep (1960), Conseiller principal d'éducation, enseignant
- M. BISKOMTA NJOH MBONGUE DAVID [Muledi BISSI] né a Douala des parents d'origine Douala AKWA, secrétaire de Mgodo, Conseiller Municipale ayant pour Mairie M le pharmacien Essome TOKOTO diplômé de l’école supérieur de Yaoundé en 1958 avec Monsieur le Maire Marie FOUDA.
- Samuel Eto'o (1981-), footbaleur
Religion
Mélange d'ethnies du Cameroun et d'ailleurs, Douala est aussi multi-confessionnelle. Les différentes religions cohabitent harmonieusement ; il n'y a pas de quartiers confessionnels. Les religions principales sont chrétiennes : cultes catholique et protestant. Il existe également une forte minorité musulmane. Ces dernières années sont marquées par une forte progression des sectes chrétiennes.
Douala est le siège de l'archidiocèse de Douala, où se trouve la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Douala.
Régime juridique de la ville
Le gouvernement, par la loi no 87-15 du 15 juillet 1987, a transformé Douala en communauté urbaine (eq. commune urbaine à régime spécial). Ce régime dérogatoire supprime la fonction de maire au profit d'un délégué du gouvernement nommé par la présidence.
La loi constitutionnelle du 18 janvier 1996 modifie le régime de la communauté urbaine, qui reste dirigée par un délégué du gouvernement, mais qui crée également cinq communautés urbaines d'arrondissement (Douala I, II, III, IV et V) dotées de conseils municipaux élus.
Économie
Le port de Douala
La ville de Douala s’est imposée comme capitale économique du pays par son port qui a permis le développement de près de 80 % de l’activité industrielle du Cameroun. À lui seul, le port draine plus de 95 % du trafic portuaire du pays.
Le port de Douala-Bonaberi est jusqu’à ce jour la principale ouverture maritime du Cameroun et de la Communauté économique d'Afrique centrale, CEMAC.
Les principaux produits exportés sont le bois (du Cameroun et de Centrafrique), les fruits (notamment les bananes) et le pétrole.
Les grandes entreprises
Les plus grandes entreprises du pays ont installé leurs sièges sociaux à Douala plutôt qu'à Yaoundé. Ce positionnement géographique permet aux entreprises d'être au plus près de leurs débouchés (export ou marché local) et de leurs intrants (port et aéroport).
Corruption et lourdeurs administratives
La corruption, omniprésente au Cameroun, entrave le développement économique de Douala. Le transport de marchandises est régulièrement pris pour cible, puisque, par exemple, sur l'axe Douala-Bojongo via Buea, on ne compte pas moins de 33 postes de contrôle où il devra payer en moyenne 1 000 francs CFA de « taxe parafiscale[13][réf. nécessaire]. Ainsi, selon Niels Marquartd, ancien ambassadeur des États-Unis au Cameroun, la corruption au Cameroun décourage l'investissement dans le pays[14].
Par ailleurs, le GICAM, syndicat patronal du Cameroun se plaint quant à lui du harcèlement fiscal et douanier dont seraient victimes les entreprises[15]. Les exportations sont considérablement ralenties par la bureaucratie de l'administration camerounaise, puisqu'il faut compter en moyenne dix jours pour expédier un conteneur.[réf. nécessaire]
Éducation
- CAE Oxford Aviation Academy Douala
- Université de Douala
- École normale supérieure de l'enseignement technique de Douala
- Université catholique saint Jerôme de Douala
- Institut universitaire du golfe de guinée
- Institut universitaire de la côte
- Douala Institute of Technology (DIT)
Principaux lycées techniques
- LTDB (lycée technique de Douala bassa)
- LTDK (lycée technique de Douala koumassi)
- LYPOBO (lycée polyvalent de Bonaberi)
- LTDN(lycée technique de Douala bonadoumbe)
- LTDA(Lycée technique de Douala Akwa)
Principaux lycées d'enseignement général
- Lycée bilingue de Bonaberi
- Lycée bilingue de Nylon Brazzaville (LTBINYBRA)
- Lycée bilingue de New-Bell
- Lycée bilingue de Deïdo
- Lycée de Ndog-hem
- Lycée d'Akwa
- Lycée de Sodiko
- Lycée Joss
- Lycée de la cité des palmiers
- Lycée de Maképé
- Lycée Mongo Joseph
- Lycée d'Akwa-Nord
- Lycée bilingue de Bépanda
- Lycée d'Oyack
- Lycée de Japoma
- Lycée de Nyalla
- Lycée bilingue de Bojongo
Médias[16]
Beaucoup de médias publics et privés cohabitent à Douala, qu'il s'agisse de chaînes de télévisions, de chaînes de radio ou de la presse écrite.
Quelques chaînes de télévisions camerounaises recevables à Douala ou émettant depuis Douala : CRTV, Spectrum Télévision (STV 1 et STV 2), Canal 2 international, Equinoxe TV, LMTV, Ariane TV, New TV. Toutefois, de nombreux foyers reçoivent les chaînes télévisions étrangères grâce à la câblodistribution ou au satellite.
Quelques radios camerounaises recevables à Douala ou émettant depuis Douala : FM 94, RTS, Magic FM, RTM, Radio Equinoxe, TBC, CRTV radio poste national, CRTV radio chaîne du centre, radio Venus, radio balafon, RTM, Nostalgie. Il existe dans ce sillage des radios thématiques comme Radio Environnement (qui s’occupe de la protection de la nature et dirigée par l’UICN Afrique centrale), Radio « Il est écrit », Radio Bonne Nouvelle, Radio Vie Nouvelle, Radio Véritas, Radio Reine, Voice of the Cross, etc. (des radios chrétiennes).
Quelques journaux écrits camerounais accessibles à la population de Douala : Cameroun tribune, Le Messager, Mutations, Nouvelle expression, Le Jour, Repères, Ouest Littoral.
Quelques sites d'information en ligne accessibles à la population : africapresse.com, cameroononline.org, camerounvoice.com, ka-media.org
Jumelage
- Dakar (Sénégal)
- Strasbourg (France)
- Akhisar (Turquie)
- Newark (New Jersey) (États-Unis)
- Philadelphie (États-Unis)
- Windhoek (Namibie)
Notes et références
- « Cameroun » (consulté le )
- Jean Philémon Megopé Foondé, Douala. Toponymie, histoire et cultures, Yaoundé, Ifrikiya, 2011 (ISBN 9789956473533)
- datation d'après P. Salama, in Histoire générale de l'Afrique, tome 2, p. 554
- Manuel d'histoire du Cameroun, infra, p. 58
- Thèse Institut de recherche pour le développement : l’approvisionnement et la distribution alimentaires à Douala
- VIOLENCE, DÉLINQUANCE ET INSÉCURITÉ A DOUALA, Michèle M’PACKO, août 2000
- État des lieux: Douala reste une ville morte, les violences se poursuivent à Bamenda, un semblant de calme ailleurs., cameroon-info.net, 28 février 2008
- (en) « Weatherbase: Historical Weather for Douala, Cameroon », Weatherbase, Retrieved on November 24, 2011.
- « Douala », sur www.cimed.org, (consulté le )
- La langue française dans le monde, 2014, Éditions Nathan, p. 30
- La langue française dans le monde, 2014, Éditions Nathan, p. 31
- http://www.afrik.com/cameroun-qui-etait-son-altesse-royale-le-prince-rene-douala-manga-bell
- Thèse Institut de recherche pour le développement : L’Approvisionnement et la distribution alimentaires à Douala, page 167 et s.
- Mutations - 8 novembre 2006
- « Bulletin du GICAM n°28 - 04/2005 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le )
- Liste des médias au Cameroun
Voir aussi
Bibliographie
- UNESCO, Histoire Générale de l'Afrique, UNESCO, 1999, 1re éd. 1980
- Guy Mainet, Douala, croissance et servitudes, Paris, L'Harmattan, 1985
- Jean Sellier (dir.), Atlas des peuples d'Afrique, La Découverte, Paris, 2005
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