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Les ''sound systems'' (autant les individus que le matériel) bénéficient d'un respect quasi-totémique de la part des participants aux free parties. Il n'est pas rare, dans le cadre de certaines free parties, de voir ces derniers former un mur humain pour empêcher les forces de l'ordre d'accéder « derrière le son », endroit presque sacré réservé aux DJ et à leur entourage. Cet endroit est d'ailleurs plutôt une cachette, contrairement aux fêtes commerciales, où les organisateurs et les DJ se mettent en valeur sur une scène.
Les ''sound systems'' (autant les individus que le matériel) bénéficient d'un respect quasi-totémique de la part des participants aux free parties. Il n'est pas rare, dans le cadre de certaines free parties, de voir ces derniers former un mur humain pour empêcher les forces de l'ordre d'accéder « derrière le son », endroit presque sacré réservé aux DJ et à leur entourage. Cet endroit est d'ailleurs plutôt une cachette, contrairement aux fêtes commerciales, où les organisateurs et les DJ se mettent en valeur sur une scène.

== En France juridiquement ==


Ces moyens matériels sont le point névralgique des free parties : ce sont donc naturellement eux qui ont été visés, en [[France]] par les lois votées depuis [[2001]] et leurs propriétaires menacés de saisie dans le cas de fêtes non-déclarées dépassant 250 participants. Le Décret n° 2006- 334 du 21 mars 2006 modifiant le décret n° 2002- 887 du 3 mai 2002 pris pour l'application de l'article 23- 1 de la loi n° 95- 73 du 21 janvier 1995 et relatif à certains rassemblements festifs à caractère musical a ramené le nombre de participants à 500 (et modifié quelque termes de l'amendement dit « Mariani » de la [[Loi sur la sécurité quotidienne]] (LSQ))
Ces moyens matériels sont le point névralgique des free parties : ce sont donc naturellement eux qui ont été visés, en [[France]] par les lois votées depuis [[2001]] et leurs propriétaires menacés de saisie dans le cas de fêtes non-déclarées dépassant 250 participants. Le Décret n° 2006- 334 du 21 mars 2006 modifiant le décret n° 2002- 887 du 3 mai 2002 pris pour l'application de l'article 23- 1 de la loi n° 95- 73 du 21 janvier 1995 et relatif à certains rassemblements festifs à caractère musical a ramené le nombre de participants à 500 (et modifié quelque termes de l'amendement dit « Mariani » de la [[Loi sur la sécurité quotidienne]] (LSQ))

Version du 1 mai 2016 à 18:47

Au sens strict, le terme « sound system » (en français « système de sonorisation » transportable appelé aussi discomobile) désigne le matériel de sonorisation utilisé lors d'une fête ou d'un concert.

Par extension, il désigne également le groupe d'organisateurs de soirées mettant ce matériel à disposition, et la culture y étant associée.

Histoire

La culture sound system est apparu en Jamaïque dans les ghettos de Kingston a la fin des années 1940. Née du fait de l'exclusion d'une population pauvre et noir, n'ayant pas accès aux salles de spectacles et aux clubs (destinée, et pris par les riches blancs et métisse), il diffusait alors leur musique dans la rue [1].

Le concept de « sound system » est d'abord devenu populaire dans les années 1950 dans les ghettos de Kingston. Les DJ chargeaient un camion avec un générateur, des platines vinyles et des haut-parleurs et installaient une fête de rue (street party). Au début, les DJ jouaient du R&B américain mais au fur et à mesure, la production locale de musique augmenta et les sons prirent des sonorités locales typiques.

Les sound systems étaient de « grosses » affaires car ils représentaient un moyen sûr de se faire de l'argent dans une économie instable. L'organisateur (le DJ) pouvait faire du profit en demandant un petit droit d'accès et en vendant de la nourriture et de l'alcool. La concurrence était sévère entre les différents sound systems et deux DJs émergèrent comme des stars de la scène : Clement « Coxsone » Dodd et Duke Reid.

La popularité d'un DJ de sound system tenait surtout à son potentiel à avoir de la nouvelle musique. C'est pourquoi les deux DJs stars se mirent à la production de disques, augmentant non seulement leur potentiel mais réduisant leur utilisation de musique américaine. Au début, ils ne produisirent des titres que pour leur propre sound system, limités donc à une copie.

Ce qui commença par une simple copie du R&B américain fait par des musiciens locaux devint la première musique originale issue de Jamaïque : le ska. Au fur et à mesure que cette nouvelle tendance prit du succès, les deux DJs s'investirent de plus en plus dans la production. Le studio de production de Coxsone devint un studio réputé, alors que Duke Reid fonda le connu Treasure Isle.

À la suite de l'émigration de nombreux Jamaïcains vers l'Angleterre, les sound systems s'y implantèrent peu à peu. Ils finirent par se répandre dans différents pays en variant les différents styles de musique qu'ils produisaient, d'abord ska, rocksteady, reggae, dub, puis raggamuffin ou ragga - Jamaïque oblige - et enfin de plus en plus de musiques différentes, souvent électroniques, telles que l'électrodub, la hardtechno, la jungle, la drum and bass, etc.

C'est ce type de sound systems dub qu'ont côtoyé à leurs débuts les sound systems anglais, considérés comme les parents du « mouvement free party ».

En France, les sound-systems sont arrivés à la fin des années 80 avec comme pionniers, des sounds comme Dread Lions, Reality, Youthman Unity, Kwame Nkrumah, High Fight, King Dragon, Blues Party, Stand Tall, Earthquake, Jah Wisdom, Ragga Dub Force, Ital Posse...

Aujourd'hui, il existe de nombreux sound-systems français, diffusant la musique jamaïcaine sous sa forme originale, le 45 tours ou exclusive sous forme de dubplates specials (morceaux uniques joués par chaque sound).

Sound system français

Le sound system en France a commencé ses balbutiements au début des années 80 dans les squats sur des chaines hi-fi et surtout grâce à l'équipe des DJs de Radio Ivre (Radio Irie).

Les premiers gros sounds avec plus de 100 personnes ont été organisés vers 1982 à l'église des Panoyaux à Mesnilmontant dans le 20e arrondissement de Paris avec Ras Gugus[2].

En France l'appelation sound system a longtemps désigné une équipe constituée de selectas et de chanteurs (en particulier dans le ragga/dancehall parisien) ; l'utilisation était impropre, et est maintenant consacrée à une équipe qui dispose de son propre matériel de diffusion (console, amplis, enceintes...)

La scène sound system française est, dans les années 2010, en pleine expansion, avec en chef de file des sound systems tels que Blackboard Jungle, OBF (Original Bass Foundation), Salomon Heritage (tous trois demandés à l'étranger et réalisant des tournées avec des chanteurs réputés internationalement), suivis par Lion Roots ou Chalice Soun. Des acteurs plus locaux, présents dans de nombreuses villes de France, sont également à l'origine de l'engouement du grand public pour ce type de soirée.[réf. nécessaire]

Les sound systems sont un argument de poids qui attire un public de plus en plus important dans les festivals, tels que le Dub Fest (2013) et le Dub Camp (2014), qui voient d'ailleurs le jour, regroupant scène française et internationale.

Une carte des sound systems français a été publiée en 2013 par le crew I-Leaf[3].

Sound system techno

Dans le milieu free party ou rave party, un sound system désigne avant tout le matériel de sonorisation utilisé lors de la fête. Il se compose d'un ensemble d'enceintes (souvent appelé « mur », métaphore comparant l'enceinte à une brique), de plusieurs amplificateurs et autres appareillages (égaliseur, etc.), ainsi que d'un moyen pour le DJ/Liver de diffuser la musique (platines vinyles ou CD et table de mixage, ordinateur, etc.).

Par extension, le terme désigne la tribu (une bande d'amis plus ou moins nomades, voir free party) qui possède ce matériel, englobant également les dispositifs d'éclairage (spots et stroboscopes), la décoration, les moyens logistiques (souvent des camionnettes et utilitaires, type de véhicules très prisés dans le milieu des free parties).

Le terme « 6tm » fait référence au mot system en langage SMS/texto français.

Les sound systems (autant les individus que le matériel) bénéficient d'un respect quasi-totémique de la part des participants aux free parties. Il n'est pas rare, dans le cadre de certaines free parties, de voir ces derniers former un mur humain pour empêcher les forces de l'ordre d'accéder « derrière le son », endroit presque sacré réservé aux DJ et à leur entourage. Cet endroit est d'ailleurs plutôt une cachette, contrairement aux fêtes commerciales, où les organisateurs et les DJ se mettent en valeur sur une scène.

En France juridiquement

Ces moyens matériels sont le point névralgique des free parties : ce sont donc naturellement eux qui ont été visés, en France par les lois votées depuis 2001 et leurs propriétaires menacés de saisie dans le cas de fêtes non-déclarées dépassant 250 participants. Le Décret n° 2006- 334 du 21 mars 2006 modifiant le décret n° 2002- 887 du 3 mai 2002 pris pour l'application de l'article 23- 1 de la loi n° 95- 73 du 21 janvier 1995 et relatif à certains rassemblements festifs à caractère musical a ramené le nombre de participants à 500 (et modifié quelque termes de l'amendement dit « Mariani » de la Loi sur la sécurité quotidienne (LSQ))

Références

Voir aussi

Bibliographie

  • Jérémie Kroubo Dagnini, Les origines du reggae: retour aux sources. Mento, ska, rocksteady, early reggae, L'Harmattan, coll. Univers musical, 2008, p.88-92 et 104-110 (ISBN 978-2-296-06252-8)

Articles connexes