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L'usage d'[[antipyrétique]]s remonte à l'[[Antiquité]]<ref name="Aspirin throughout the ages: a historical review">{{article |langue=fr |prénom1=H. |nom1=Lévesque |prénom2=O. |nom2=Lafont |titre=L'aspirine à travers les siècles : rappel historique |périodique=Rev. Med. Interne |lien périodique=Revue de médecine interne |volume=21 |mois=mars |année=2000 |pages=S8-S17 |issn=0248-8663 |doi=10.1016/S0248-8663(00)88720-2 |consulté le=21 novembre 2010}}</ref>. Ainsi les [[Égypte antique|Égyptiens]] utilisaient avec succès les décoctions de feuilles de [[saule]] pour combattre la [[fièvre]] et les douleurs. Plus tard, vers 400 {{av JC}}, [[Hippocrate]], selon qui {{Citation |la nature est le médecin des malades}}, recommande, en vue de soulager les douleurs de l'accouchement et de faire baisser la fièvre, une [[tisane]] de feuilles de saule. À la suite des [[Grèce antique|Grecs]], les [[Rome antique|Romains]] eurent recours au même remède (le nom [[latin]] du saule est ''{{Lang|la|salix}}''). Cette utilisation s'est poursuivie de manière empirique jusqu'au {{s-|XVIII|e}}.
L'usage d'[[antipyrétique]]s remonte à l'[[Antiquité]]<ref name="Aspirin throughout the ages: a historical review">{{article |langue=fr |prénom1=H. |nom1=Lévesque |prénom2=O. |nom2=Lafont |titre=L'aspirine à travers les siècles : rappel historique |périodique=Rev. Med. Interne |lien périodique=Revue de médecine interne |volume=21 |mois=mars |année=2000 |pages=S8-S17 |issn=0248-8663 |doi=10.1016/S0248-8663(00)88720-2 |consulté le=21 novembre 2010}}</ref>. Ainsi les [[Égypte antique|Égyptiens]] utilisaient avec succès les décoctions de feuilles de [[saule]] pour combattre la [[fièvre]] et les douleurs. Plus tard, vers 400 {{av JC}}, [[Hippocrate]], selon qui {{Citation |la nature est le médecin des malades}}, recommande, en vue de soulager les douleurs de l'accouchement et de faire baisser la fièvre, une [[tisane]] de feuilles de saule. À la suite des [[Grèce antique|Grecs]], les [[Rome antique|Romains]] eurent recours au même remède (le nom [[latin]] du saule est ''{{Lang|la|salix}}''). Cette utilisation s'est poursuivie de manière empirique jusqu'au {{s-|XVIII|e}}.


L'usage d'[[antipyrétique]]s remonte à l'[[Antiquité]], ils étaient des préparations à partir de composés naturels d'écorces de [[cinchona]]<ref name="white_willow">James J. Gormley, {{lang|en|''White willow bark is a gentle, effective pain-reliever''}}, ''Better Nutrition'', mars 1996. [http://findarticles.com/p/articles/mi_m0FKA/is_n3_v58/ai_18169209 résumé], page consultée le 15 janvier 2008.</ref> (dont dérive la [[quinine]]), soit du salicylate (dont dérive l'[[aspirine]]) contenu dans l'écorce de [[saule]]. Les substances de [[synthèse]] sont fabriquées en laboratoire, et non plus extraites directement de la nature.
Les antipyrétiques utilisés à cette époque étaient des préparations à partir soit de composés naturels d'écorces de [[cinchona]]<ref name="white_willow">James J. Gormley, {{lang|en|''White willow bark is a gentle, effective pain-reliever''}}, ''Better Nutrition'', mars 1996. [http://findarticles.com/p/articles/mi_m0FKA/is_n3_v58/ai_18169209 résumé], page consultée le 15 janvier 2008.</ref> (dont dérive la [[quinine]]), soit du salicylate contenu dans l'écorce de [[saule]]. L'écorce de cinchona étant devenue rare et chère, le besoin de trouver des substituts apparut. Harmon Northrop Morse synthétisa dès [[1878]] une substance baptisée acétylaminophénol<ref>Merck index {{11e}}{{éd.}} (1989), ISBN 0-911910-28-X. Morse, H. N. (1878), ''{{Lang|de|texte = Ueber eine neue Darstellungsmethode der Acetylamidophenole}}''. Berichte der deutschen chemischen Gesellschaft 11 (1) : 232–233. {{doi|10.1002/cber.18780110151}}.</ref>, sans toutefois lui attribuer une quelconque propriété médicale : c'est seulement cinquante ans plus tard qu'elle fut commercialisée comme médicament sous le nom de ''paracétamol''. À cette époque, d'autres produits sont utilisés comme remède contre la douleur et la fièvre : en 1882, Hoechst commercialise le Kairin découvert par Otto Fisher<ref>Walter Sneader, ''Drug discovery : a history''</ref> ; en 1897, l'[[Acide acétylsalicylique|aspirine]] est synthétisée par [[Felix Hoffmann]] et connaît un grand succès. [[BASF]] ne pousse guère son antipyrétique Thallin, mis au point vers 1885. L'[[acétanilide]] (1886) et la [[phénacétine]] (1887) sont également utilisées avant qu'on ne constate les graves effets secondaires de leur administration, tandis que les inconvénients de l'aspirine commencent à être connus. Le paracétamol réapparaît alors et les premières études sur les propriétés antipyrétique et antalgique du paracétamol sont conduites à la fin du {{s-|XIX|e}}.
Les antipyrétiques utilisés à cette époque étaient des préparations à partir soit de composés naturels d'écorces de [[cinchona]]<ref name="white_willow">James J. Gormley, {{lang|en|''White willow bark is a gentle, effective pain-reliever''}}, ''Better Nutrition'', mars 1996. [http://findarticles.com/p/articles/mi_m0FKA/is_n3_v58/ai_18169209 résumé], page consultée le 15 janvier 2008.</ref> (dont dérive la [[quinine]]), soit du salicylate contenu dans l'écorce de [[saule]]. L'écorce de cinchona étant devenue rare et chère, le besoin de trouver des substituts apparut. Harmon Northrop Morse synthétisa dès [[1878]] une substance baptisée acétylaminophénol<ref>Merck index {{11e}}{{éd.}} (1989), ISBN 0-911910-28-X. Morse, H. N. (1878), ''{{Lang|de|texte = Ueber eine neue Darstellungsmethode der Acetylamidophenole}}''. Berichte der deutschen chemischen Gesellschaft 11 (1) : 232–233. {{doi|10.1002/cber.18780110151}}.</ref>, sans toutefois lui attribuer une quelconque propriété médicale : c'est seulement cinquante ans plus tard qu'elle fut commercialisée comme médicament sous le nom de ''paracétamol''. À cette époque, d'autres produits sont utilisés comme remède contre la douleur et la fièvre : en 1882, Hoechst commercialise le Kairin découvert par Otto Fisher<ref>Walter Sneader, ''Drug discovery : a history''</ref> ; en 1897, l'[[Acide acétylsalicylique|aspirine]] est synthétisée par [[Felix Hoffmann]] et connaît un grand succès. [[BASF]] ne pousse guère son antipyrétique Thallin, mis au point vers 1885. L'[[acétanilide]] (1886) et la [[phénacétine]] (1887) sont également utilisées avant qu'on ne constate les graves effets secondaires de leur administration, tandis que les inconvénients de l'aspirine commencent à être connus. Le paracétamol réapparaît alors et les premières études sur les propriétés antipyrétique et antalgique du paracétamol sont conduites à la fin du {{s-|XIX|e}}.



Version du 4 janvier 2016 à 19:32

Les antipyrétiques Écouter sont des médicaments dont le but est de lutter contre un symptôme, la fièvre.

Le traitement de la fièvre peut reposer sur deux critères principaux :

  • la tolérance qui est subjective ;
  • la valeur de la température qui est objective (en général à partir de 38,5 °C).

Un objectif de traitement basé sur la tolérance est préférable, étant donné qu'un antipyrétique est un traitement de confort. Les médicaments à privilégier sont le paracétamol et l'ibuprofène. Des mesures simples sont généralement associées, comme l'hydratation et le déshabillage, en fonction de leur tolérance.

Exemples d'antipyrétiques :

Historique

L'usage d'antipyrétiques remonte à l'Antiquité[1]. Ainsi les Égyptiens utilisaient avec succès les décoctions de feuilles de saule pour combattre la fièvre et les douleurs. Plus tard, vers 400 av. J.-C., Hippocrate, selon qui « la nature est le médecin des malades », recommande, en vue de soulager les douleurs de l'accouchement et de faire baisser la fièvre, une tisane de feuilles de saule. À la suite des Grecs, les Romains eurent recours au même remède (le nom latin du saule est salix). Cette utilisation s'est poursuivie de manière empirique jusqu'au XVIIIe siècle.

Les antipyrétiques utilisés à cette époque étaient des préparations à partir soit de composés naturels d'écorces de cinchona[2] (dont dérive la quinine), soit du salicylate contenu dans l'écorce de saule. L'écorce de cinchona étant devenue rare et chère, le besoin de trouver des substituts apparut. Harmon Northrop Morse synthétisa dès 1878 une substance baptisée acétylaminophénol[3], sans toutefois lui attribuer une quelconque propriété médicale : c'est seulement cinquante ans plus tard qu'elle fut commercialisée comme médicament sous le nom de paracétamol. À cette époque, d'autres produits sont utilisés comme remède contre la douleur et la fièvre : en 1882, Hoechst commercialise le Kairin découvert par Otto Fisher[4] ; en 1897, l'aspirine est synthétisée par Felix Hoffmann et connaît un grand succès. BASF ne pousse guère son antipyrétique Thallin, mis au point vers 1885. L'acétanilide (1886) et la phénacétine (1887) sont également utilisées avant qu'on ne constate les graves effets secondaires de leur administration, tandis que les inconvénients de l'aspirine commencent à être connus. Le paracétamol réapparaît alors et les premières études sur les propriétés antipyrétique et antalgique du paracétamol sont conduites à la fin du XIXe siècle.

Notes et références

  1. H. Lévesque et O. Lafont, « L'aspirine à travers les siècles : rappel historique », Rev. Med. Interne, vol. 21,‎ , S8-S17 (ISSN 0248-8663, DOI 10.1016/S0248-8663(00)88720-2)
  2. James J. Gormley, White willow bark is a gentle, effective pain-reliever, Better Nutrition, mars 1996. résumé, page consultée le 15 janvier 2008.
  3. Merck index 11e éd. (1989), ISBN 0-911910-28-X. Morse, H. N. (1878), Ueber eine neue Darstellungsmethode der Acetylamidophenole. Berichte der deutschen chemischen Gesellschaft 11 (1) : 232–233. DOI 10.1002/cber.18780110151.
  4. Walter Sneader, Drug discovery : a history

Voir aussi