« Intik » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
CommonsDelinker (discuter | contributions)
Retrait du lien Intik_en_1999.jpg, supprimé sur Commons par Hedwig in Washington ; motif : Copyright violation; see Commons:Licensing and out of scope - Using
Leag (discuter | contributions)
m v1.36 - Correction syntaxique (Modèle mal ouvert - Orthographe et typographie)
Ligne 27 : Ligne 27 :


=== Signature avec ''Sony'' et la sortie de leur premier album : ''Intik (1999)'' ===
=== Signature avec ''Sony'' et la sortie de leur premier album : ''Intik (1999)'' ===
A Douarnenez, Intik compte quelques fans absolus qui sont allés jusqu’à adapter le tube potentiel ''Va le dire à ta mère'' en breton. Normal, car c’est bien le doux reggae-chaâbi de cette chanson que l’on retient à la première écoute d’''Intik'', premier album du groupe à avoir été enregistré en dehors de l’Algérie – où Réda, Nabil, Samir et Youcef sont encore contraints à la clandestinité. Reviennent ensuite en tête le funk maghrébin et l’argot tranchant de La Jungle – le Mia du groupe. Deux chansons à l’imparable évidence qui ne réussissent pourtant pas à faire oublier lœurgence des messages véhiculés ailleurs par ce disque. Intik y inscrit en effet des couplets contre le système mafieux qui prospère à l’ombre de l’économie de marché et du terrorisme qui va avec (Kayen ou kayen), témoigne des horreurs des intégristes (''Va le dire à ta mère'', ''Boumba'', seul titre ici à ne pas avoir été composé par le groupe, mais par Imothep d’IAM) sans jamais dédouaner le pouvoir en place (Les Disparus, Entre deux feux de tyrans, L’Injustice). Textes à l’avenant, noirs et crachés. En arabe ou en français, peu importe au fond, on les comprend toujours parce qu’ils parviennent à nous entraîner dans leur univers atmosphérique, fait de collages improbables et de samples inattendus – de Beethoven à Mohamed Abdelwaheb – mis en scène par le Bristolien Tim Saul (Earthling) à qui Intik à confié la programmation de tous ses morceaux. Alternant entre un hip-hop sombre et somptueux et un reggae triste et chaleureux, Intik réussit la fusion inédite entre les mélopées des musiques algériennes, chaâbi algérois et raï oranais, le beat lourd des boucles rap, le groove des productions R. Kelly.<gallery>
À Douarnenez, Intik compte quelques fans absolus qui sont allés jusqu’à adapter le tube potentiel ''Va le dire à ta mère'' en breton. Normal, car c’est bien le doux reggae-chaâbi de cette chanson que l’on retient à la première écoute d’''Intik'', premier album du groupe à avoir été enregistré en dehors de l’Algérie – où Réda, Nabil, Samir et Youcef sont encore contraints à la clandestinité. Reviennent ensuite en tête le funk maghrébin et l’argot tranchant de La Jungle – le Mia du groupe. Deux chansons à l’imparable évidence qui ne réussissent pourtant pas à faire oublier lœurgence des messages véhiculés ailleurs par ce disque. Intik y inscrit en effet des couplets contre le système mafieux qui prospère à l’ombre de l’économie de marché et du terrorisme qui va avec (Kayen ou kayen), témoigne des horreurs des intégristes (''Va le dire à ta mère'', ''Boumba'', seul titre ici à ne pas avoir été composé par le groupe, mais par Imothep d’IAM) sans jamais dédouaner le pouvoir en place (Les Disparus, Entre deux feux de tyrans, L’Injustice). Textes à l’avenant, noirs et crachés. En arabe ou en français, peu importe au fond, on les comprend toujours parce qu’ils parviennent à nous entraîner dans leur univers atmosphérique, fait de collages improbables et de samples inattendus – de Beethoven à Mohamed Abdelwaheb – mis en scène par le Bristolien Tim Saul (Earthling) à qui Intik à confié la programmation de tous ses morceaux. Alternant entre un hip-hop sombre et somptueux et un reggae triste et chaleureux, Intik réussit la fusion inédite entre les mélopées des musiques algériennes, chaâbi algérois et raï oranais, le beat lourd des boucles rap, le groove des productions R. Kelly.<gallery>
Intik By Intik 1999.jpg
Intik By Intik 1999.jpg
</gallery>
</gallery>
Ligne 34 : Ligne 34 :
La musique d’Intik, même si elle semble souvent habitée, ne connaît ni Dieu ni patrie.
La musique d’Intik, même si elle semble souvent habitée, ne connaît ni Dieu ni patrie.


Dès les premières mesures de ''La Victoire'', on retrouve intacte l’étrange âpreté musicale du premier album. Sans se départir d’une dextérité mélodique à donner le vertige, le deuxième album renforce par d’innombrables trouvailles le cachet particulier de ce trip-hop à tête chercheuse Toujours la même audace pour les agencements incisifs entre plusieurs styles qui ont d’habitude peu d’atomes crochus : les tablas résonnent le plus naturellement du monde dans un trip-raï plaintif, les cuivres sont utilisés aussi pour remplacer la basse reggae. En sourdine, le oud (luth arabe) sonne blues dans un déluge de beats hip-hop. Youssef Seddas, leader du groupe et compositeur de toutes les musiques du disque, distille avec une certaine jubilation un malaise récurent. Car comme on peut l’imaginer, ''La Victoire'' qui ouvre, clôt et donne le titre de cet album imprégné par les conflits du monde d’aujourd’hui ne parle que de défaites. Mais même amère, la victoire nouvelle d’Intik se boit avec plaisir.<gallery>
Dès les premières mesures de ''La Victoire'', on retrouve intacte l’étrange âpreté musicale du premier album. Sans se départir d’une dextérité mélodique à donner le vertige, le deuxième album renforce par d’innombrables trouvailles le cachet particulier de ce trip-hop à tête chercheuse Toujours la même audace pour les agencements incisifs entre plusieurs styles qui ont d’habitude peu d’atomes crochus : les tablas résonnent le plus naturellement du monde dans un trip-raï plaintif, les cuivres sont utilisés aussi pour remplacer la basse reggae. En sourdine, le oud (luth arabe) sonne blues dans un déluge de beats hip-hop. Youssef Seddas, leader du groupe et compositeur de toutes les musiques du disque, distille avec une certaine jubilation un malaise récurrent. Car comme on peut l’imaginer, ''La Victoire'' qui ouvre, clôt et donne le titre de cet album imprégné par les conflits du monde d’aujourd’hui ne parle que de défaites. Mais même amère, la victoire nouvelle d’Intik se boit avec plaisir.
<gallery>
La Victoire (2001).jpg
La Victoire (2001).jpg
</gallery>
</gallery>


== Resistance ==
== Resistance ==
Intik a été soumis à une certaine résistance de la part du gouvernement algérien pendant leur temps en Algérie. Par exemple, Youss affirme que Intik a été "interdit d'apparaître à la télévision pendant une courte période" parce que certaines des chansons avaient des paroles qui expriment des opinions politiques qui étaient controversés. Youss poursuit en expliquant que certaines de ces chansons ne sont même pas présentes sur l'album qui a été publié en Algérie car le producteur avait peur de les libérer.
Intik a été soumis à une certaine résistance de la part du gouvernement algérien pendant leur temps en Algérie. Par exemple, Youss affirme qu'Intik a été "interdit d'apparaître à la télévision pendant une courte période" parce que certaines des chansons avaient des paroles qui expriment des opinions politiques qui étaient controversés. Youss poursuit en expliquant que certaines de ces chansons ne sont même pas présentes sur l'album qui a été publié en Algérie car le producteur avait peur de les libérer.


== Discographie ==
== Discographie ==
Ligne 50 : Ligne 51 :
{{Références}}
{{Références}}


{{Portail|hip-hop|musique|Algérie|musiques du monde|années 1980|années 1990|années 2000}}}}
{{Portail|hip-hop|musique|Algérie|musiques du monde|années 1980|années 1990|années 2000}}
[[Catégorie:Groupe de hip-hop algérien]]
[[Catégorie:Groupe de hip-hop algérien]]

Version du 5 octobre 2015 à 11:40

Intik est un groupe de rap algérien, composé de quatre jeunes (Youssef "Darkman", Nabil, Reda, et Samir) .Né sur les cendres des manifestations d'Alger à l'automne 1988.

Intik
Autre nom Intik
Pays d'origine Drapeau de l'Algérie Algérie
Genre musical Rap Politique,Hip-hop algérien, hip-hop, Rap conscient, Reggae, Ragga, Soul, Chaâbi algérien
Années actives 19882006
Labels Virgin Records
Sony Music Entertainment
Composition du groupe
Anciens membres Darkman
Samir
Reda
Nabil

Création du groupe

À la suite de ces événements, quatre jeunes manifestants (ils ont alors entre dix et quatorze ans) en sortent totalement transformés. Intik naît dans la douleur, dans la révolte. La signification du nom du groupe, est «ça baigne» en argot algérien, comme un pied de nez pour dire que rien ne va.

Reda, alias Daddy R, et ses complices affûtent leurs textes comme des couperets pour installer leur rap au pays du raï. Quelques concerts dans des salles obscures assurent la pseudo promotion de ce groupe clandestin interdit d'antenne.

En décembre 1998, Intik débarque en France, invité par Imhotep, l'architecte sonore d'IAM, pour participer au festival Logique Hip Hop à Marseille. Intik tourne dans l'Hexagone et participe aux freestyles et aux concerts Stop la Violence.

Sortie artistique

Youss dit la signature du groupe Intik avec des enregistrements Saint George / Sony était due à une chanson qu'il a écrit lui-même avant qu'il ait jamais rencontré le groupe. La chanson est intitulée, "Va le dire à ta Mère, Le Va Dire A Ton Père". Ce fut la première chanson qu'il a enregistrée par lui-même, puis effectué plus tard avec le groupe. Il affirme que, finalement, cette chanson est la raison Intik a été signé. Youss prétend que la musique du groupe est «la musique traditionnelle algérienne, du reggae, un peu de groove, et un peu de Raï trop un mélange de Chaâbi. Le groupe, qui fusionne la culture occidentale et algérienne, a fait deux albums ensemble, l'éponyme "Intik" en 1999 et Victoire en 2001, et a également effectué une tournée. Après ces réalisations, Youss "voulait faire son propre truc", affirmant qu'il "ne pouvait pas aller faire un troisième album, car il était trop épuisant". En conséquence, Youcef affirme qu'il était responsable de «tout» impliqué avec mettre ensemble les deux albums, qui comprenait écrire les chansons et la gestion du groupe. Youcef affirme que le message du groupe est un appel à la population pour la paix.

Signature avec Sony et la sortie de leur premier album : Intik (1999)

À Douarnenez, Intik compte quelques fans absolus qui sont allés jusqu’à adapter le tube potentiel Va le dire à ta mère en breton. Normal, car c’est bien le doux reggae-chaâbi de cette chanson que l’on retient à la première écoute d’Intik, premier album du groupe à avoir été enregistré en dehors de l’Algérie – où Réda, Nabil, Samir et Youcef sont encore contraints à la clandestinité. Reviennent ensuite en tête le funk maghrébin et l’argot tranchant de La Jungle – le Mia du groupe. Deux chansons à l’imparable évidence qui ne réussissent pourtant pas à faire oublier lœurgence des messages véhiculés ailleurs par ce disque. Intik y inscrit en effet des couplets contre le système mafieux qui prospère à l’ombre de l’économie de marché et du terrorisme qui va avec (Kayen ou kayen), témoigne des horreurs des intégristes (Va le dire à ta mèreBoumba, seul titre ici à ne pas avoir été composé par le groupe, mais par Imothep d’IAM) sans jamais dédouaner le pouvoir en place (Les Disparus, Entre deux feux de tyrans, L’Injustice). Textes à l’avenant, noirs et crachés. En arabe ou en français, peu importe au fond, on les comprend toujours parce qu’ils parviennent à nous entraîner dans leur univers atmosphérique, fait de collages improbables et de samples inattendus – de Beethoven à Mohamed Abdelwaheb – mis en scène par le Bristolien Tim Saul (Earthling) à qui Intik à confié la programmation de tous ses morceaux. Alternant entre un hip-hop sombre et somptueux et un reggae triste et chaleureux, Intik réussit la fusion inédite entre les mélopées des musiques algériennes, chaâbi algérois et raï oranais, le beat lourd des boucles rap, le groove des productions R. Kelly.

Leur Deuxième et dernier album avec Sony : La Victoire (2001)

La musique d’Intik, même si elle semble souvent habitée, ne connaît ni Dieu ni patrie.

Dès les premières mesures de La Victoire, on retrouve intacte l’étrange âpreté musicale du premier album. Sans se départir d’une dextérité mélodique à donner le vertige, le deuxième album renforce par d’innombrables trouvailles le cachet particulier de ce trip-hop à tête chercheuse Toujours la même audace pour les agencements incisifs entre plusieurs styles qui ont d’habitude peu d’atomes crochus : les tablas résonnent le plus naturellement du monde dans un trip-raï plaintif, les cuivres sont utilisés aussi pour remplacer la basse reggae. En sourdine, le oud (luth arabe) sonne blues dans un déluge de beats hip-hop. Youssef Seddas, leader du groupe et compositeur de toutes les musiques du disque, distille avec une certaine jubilation un malaise récurrent. Car comme on peut l’imaginer, La Victoire qui ouvre, clôt et donne le titre de cet album imprégné par les conflits du monde d’aujourd’hui ne parle que de défaites. Mais même amère, la victoire nouvelle d’Intik se boit avec plaisir.

Resistance

Intik a été soumis à une certaine résistance de la part du gouvernement algérien pendant leur temps en Algérie. Par exemple, Youss affirme qu'Intik a été "interdit d'apparaître à la télévision pendant une courte période" parce que certaines des chansons avaient des paroles qui expriment des opinions politiques qui étaient controversés. Youss poursuit en expliquant que certaines de ces chansons ne sont même pas présentes sur l'album qui a été publié en Algérie car le producteur avait peur de les libérer.

Discographie

Intik fait son entrée sur la scène rap en janvier 2000 avec son premier album éponyme. Le groupe rappe en argot algérois et en français, mélangeant hip-hop, reggae, chaâbi, raï et soul.

En 2001 le groupe sort l'album La Victoire.

Références