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Monarchiste constitutionnel, membre de la Garde nationale, il reçoit en 1815 des mains du [[Charles X de France|comte d'Artois]], frère du roi, la [[Décoration du Lys|croix du Lys]]. Entre 1820 et 1830, il publie successivement des ouvrages {{refnec|1=sur des sujets importants sous la Restauration}} dont :
Monarchiste constitutionnel, membre de la Garde nationale, il reçoit en 1815 des mains du [[Charles X de France|comte d'Artois]], frère du roi, la [[Décoration du Lys|croix du Lys]]. Entre 1820 et 1830, il publie successivement des ouvrages {{refnec|1=sur des sujets importants sous la Restauration}} dont :


* ''Le Procès de Louvel, assassin de Monseigneur le Duc de Berry, devant la Cour des Pairs'' (1844),
* ''Le Procès de Louvel, assassin de Monseigneur le Duc de Berry, devant la Cour des Pairs'' (1844) ;
* ''Les Annales Administratives et Judiciaires de l’Émigration (Loi du Milliard des Émigrés, 27 avril 1825).''
* ''Les Annales Administratives et Judiciaires de l’Émigration'' ;
* ''La Loi d’indemnité (Loi du Milliard des Émigrés, 27 avril 1825).''
* ''La Loi d’indemnité''.


Paul Beguin-Billecocq est élu, le [[31 août]] [[1844]], président de l’ordre des [[Avocat (métier)|avocats]] aux Conseils du Roi et à la C[[Cour de cassation (France)|our de Cassation]] (1844-1847). Le 28 avril 1846, le roi [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe {{Ier}}]] le nomme [[chevalier de la Légion d'honneur]].
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Membre du Conseil particulier de la [[Préfecture de police de Paris]], il est [[Avocat (métier)|avocat-conseil]] du [[Ministère des Affaires étrangères (France)|ministère des Affaires étrangères]] et du [[Ministère de la Justice (France)|ministère de la Justice]], puis de la Maison du prince [[Napoléon III|Louis-Napoléon Bonaparte]], le prince-président.
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Version du 4 août 2015 à 18:33

Paul Béguin-Billecocq, président des avocats aux conseils du roi et à la Cour de cassation (1791-1859)
Blason de Paul BEGUIN-BILLECOCQ

Paul Beguin-Billecocq, né à Semur-en-Auxois le 2 mai 1791 et mort à Nemours le 24 mai 1869, est un éminent avocat français de la Seconde Restauration, de la Monarchie de Juillet et du début du Second Empire. En 1844, Paul Beguin-Billecocq est élu par ses pairs président des avocats au conseil du roi et à la cour de cassation. Chevalier des ordres royaux de la Légion d’honneur et du Lys, il est l'auteur de plusieurs ouvrages de droit et de nombreux articles juridiques et politiques qui furent publiés dans la presse de l'époque.

Sa famille

Paul Beguin-Billecocq est le fils cadet de Louis Beguin (1747-1831), sieur de Saint-Val et du Quartier, avocat au Parlement de Paris avant la Révolution, juge royal à Semur-en-Auxois, maire de Baigneux, député de la Côte-d'Or à l’Assemblée nationale, membre de la commission des Affaires étrangères à l'Assemblée puis de la commission des Assignats et Monnaies ; et de Jacqueline Guényot, dame de la Gelinière, propre tante du général Jean-Andoche Junot, duc d’Abrantès et de Pierre-François Bienaymé, évêque de Metz (1737-1806). Il est donc cousin du général Junot, compagnon de Bonaparte, et de sa femme Laure Junot, duchesse d'Abrantès, femme de lettres, célèbre pour ses Mémoires et son fort caractère. D'autre part, il est parent, par sa mère originaire de Montbard, du comte de Buffon (1706-1788), le célèbre naturaliste, ainsi que de Louis Daubenton (1716-1800), collaborateur de Buffon. Enfin, il est cousin d'Edme Verniquet (1727-1804), seigneur de Rungis (dont la mère est née Marie Beguin), grand architecte bourguignon qui, comme Grand Voyer de Louis XVI, est célèbre pour avoir réalisé les plans et la construction des bâtiments du Jardin du Roi (jardin des Plantes) à la demande de Buffon, et exécuta le Grand Plan de Paris, un travail qui dure plusieurs dizaines d'années.

Biographie

Paul Beguin fait ses études au collège de Paris, plus tard lycée Napoléon (collège Henri IV). En 1807, il entreprend des études de droit et est licencié en 1812 après avoir soutenu ses thèses en droit romain (en latin) et en droit français. Il fut ensuite reçu avocat à la cour royale de Paris, puis devient juge royal, à Pithiviers, en 1819. Il acquiert ensuite l'une des 60 charges d’avocat au conseil du roi et à la Cour de cassation[1] et en est pourvu le 30 août 1820 par ordonnance du roi Louis XVIII.

Monarchiste constitutionnel, membre de la Garde nationale, il reçoit en 1815 des mains du comte d'Artois, frère du roi, la croix du Lys. Entre 1820 et 1830, il publie successivement des ouvrages sur des sujets importants sous la Restauration[réf. nécessaire] dont :

  • Le Procès de Louvel, assassin de Monseigneur le Duc de Berry, devant la Cour des Pairs (1844) ;
  • Les Annales Administratives et Judiciaires de l’Émigration ;
  • La Loi d’indemnité.

Paul Beguin-Billecocq est élu, le 31 août 1844, président de l’ordre des avocats au conseil du roi et à la cour de Cassation (1844-1847). Le 28 avril 1846, le roi Louis-Philippe Ier le nomme chevalier de la Légion d'honneur.

Membre du Conseil particulier de la Préfecture de police de Paris, il est avocat-conseil du ministère des Affaires étrangères et du ministère de la Justice, puis de la Maison du prince Louis-Napoléon Bonaparte, le prince-président.

Ses plaidoiries et ses conférences ont notamment été publiées dans les ouvrages et les périodiques suivants :

- Recueil des arrêts du Conseil ou Ordonnances royales, rendues en Conseil d'État, sur toutes les matières du contentieux de l'Administration (par L. Racaul, A. Bavoux , Delhomme); Paris 1835.

- Recueil général des lois et arrêts en matière civile, criminelle, commerciale et de droit public (par J.B. Sirey), Paris 1835.

- Cour de Cassation : Lois et Règlements à l'usage de la Cour de Cassation, recueillis et annotés par A.P. Tarbé ; Roret Paris 1840.

- Jurisprudence générale du Royaume en matière civile, commerciale et criminelle ou Journal des Audiences de la Cour de Cassation et des Cours royales, par M. Dalloz, Paris 1844.

- Revue étrangère de législation et d'économie politique, par une réunion de jurisconsultes et de publicistes français et étrangers, Paris 1845.

- Journal de l'assureur et de l'assuré, Paris 1848.

- Recueil des Arrêts du Conseil d'État ; Delhomme Paris 1848.

- Bulletin des Arrêts de la Cour de Cassation rendus en matière civile, Imprimerie de la République, Paris 1850.

- Annales de la Science et du Droit commercial et maritime : Recueil mensuel de législation, de doctrine et de jurisprudence à l'usage des magistrats consulaires, des avocats, des avoués, des agréés, des négociants, des banquiers, des courtiers, des agents de change, par L. Le Hir et M. Brault, Paris 1852.

- Mémorial de jurisprudence commerciale et maritime, chez Lavigne, Bordeaux 1852.

Le 2 décembre 1852, une année après le décès de son épouse, Paul Beguin-Billecocq cède sa charge d'avocat aux conseils du roi et à la Cour de cassation, mais continue à participer activement à la vie politique et judiciaire du pays en publiant notamment des articles et des chroniques dans la presse de l'époque, notamment dans Le Constitutionnel, Le Journal des Débats, L'Audience.[réf. nécessaire], La Revue des Deux-Mondes.

Paul Beguin Billecocq est un juriste et un jurisconsulte fort apprécié à Paris, tant pour son intégrité dans ses fonctions que pour sa grande courtoisie et sa modération.[réf. nécessaire]

Il aide financièrement le jeune Claude Monet, artiste peintre inconnu à l'époque, ami de son fils, le comte Théophile Beguin Billecocq, en lui achetant ses toiles et ses dessins.[réf. nécessaire]

Passionné de bibliophilie, il possède une riche bibliothèque de livres anciens et de cartes géographiques. Cette collection venait en partie de son père, mais également des achats qu'il effectuait auprès des marchands spécialisés à Paris. Sa collection d'incunables et de livres enluminés du Moyen Âge comprenait des pièces de grande valeur. Il s'intéresse également aux gravures des grands peintres flamands, hollandais, allemands et français. Il fait l'acquisition d'œuvres de Rembrandt, Pieter Brueghel, Lucas Cranach, Albrecht Dürer, Jérome Bosch, Lucas de Leyde,, Hans Baldung Grien, Jacques Callot, Urs Graf,etc.[réf. nécessaire]

Par ordonnance royale de Charles X, en date du 3 février 1830[2], le nom de Billecocq est ajouté à celui de Béguin, pour donner Béguin-Billecocq[3]. Cette adjonction (avec effet rétroactif) acceptée par le roi, a été réalisée en vue de la transmission à Paul Beguin, de la charge de Maître des Requêtes aux conseils du roi, dont son beau-père, Jean-Baptiste Billecocq, était pourvue.

Il meurt le 24 mai 1869 dans sa propriété de Nemours, et fut inhumé au cimetière de Montmartre à Paris aux côtés de son épouse.

L'ensemble de ses archives ont été déposées dans le Fonds Beguin Billecocq à la bibliothèque municipale de Dijon (ancien collège des Godrans), rue de l'École de Droit[4].

Descendance

Paul Beguin se marie à Paris, le 10 janvier 1824, avec Anne-Marie Billecocq (1805-1851), fille de Jean-Baptiste Louis Joseph Billecocq (1765-1829), avocat au Parlement de Paris, Député-adjoint de Paris à l’Assemblée Législative etc.[5] et de Angélique Dorothée Hersemulle de La Roche (1770-1846), dame d'atour de Madame Adélaïde. Le contrat de mariage est signé au palais des Tuileries par le comte d'Artois, Frère du Roi ; et par le duc et la duchesse d'Angoulême ( Contrat de mariage établi par Maîtres Bertrand et Baudenom de Lamaze, notaires à Paris, 3 janvier 1824; Archives nationales).

De ce mariage sont nés deux enfants :

  • Marie-Angèle-Louise Beguin-Billecocq (Paris, 1826 – Nemours, 1910), femme de lettres. Elle joue un rôle important à Nemours lors de l'occupation prussienne en 1870. Elle épouse à Paris, le 5 avril 1853, le comte François Edmond Haren de Beauregard, avocat à la cour impériale de Paris, chevalier de la Légion d'honneur.

Notes et références

  1. Tableaux de l'Ordre des Avocats au Conseil d'État et à la Cour de cassation, précédés d'une Introduction historique, publiés par le Conseil de l'Ordre, 10 septembre 1867, 122 pages : voir notices sur Paul Beguin Billecocq.
  2. Dictionnaire des Anoblis de 1270 à 1868, suivi du Dictionnaire des familles qui ont fait modifier leurs noms de 1803 à 1870, Paris, Bachelin-Deflorenne, 1875 : voir page. 30, notice Beguin ; page 41, notice Billecocq ; puis page 20 pour Beguin-Billecocq.
  3. Dictionnaire des Changements de Noms, 1803-1956, par l’archiviste Jérôme, La Librairie Française : voir Béguin-Billecocq à la page 25 : « BÉGUIN-BILLECOCQ (Béguin, Paul-Antoine) O. 3-2-1830. » où « O. » est à lire « ordonnance royale » (cf. page 9).
  4. Bibliothèque Municipale de Dijon (ancien collège des Godrans) : L'ensemble des documents originaux et anciens de la famille Beguin Billecocq se trouvent réunis dans un fonds particulier de la bibliothèque.
  5. mais encore secrétaire Général du Club des Jacobins jusqu’en 1791, puis du Club des Feuillants, bâtonnier de l’Ordre des avocats de Paris, diplomate, Maître des Requêtes aux conseils du frère du roi, jurisconsulte et écrivain, chevalier des ordres royaux de la Légion d’honneur et de Saint-Michel.

Articles connexes