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« Diélectrique » : différence entre les versions

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Un matériau est '''diélectrique''' s'il ne contient pas de [[charge électrique|charges électriques]] susceptibles de se déplacer de façon [[macroscopique]]. Autrement dit, c'est un milieu qui ne peut pas conduire le [[courant électrique]]. A ce titre, on l'appelle parfois '''[[isolant]] électrique'''. On compte parmi ces milieux le [[verre]] et de nombreux [[Matière plastique|plastique]]s. Par exemple, les câbles électriques sont souvent protégés d'un revêtement en plastique pour éviter que le courant électrique puisse en sortir.
{{ébauche électromagnétisme}}


Malgré l'impossibilité des milieux diélectriques de conduire le courant, ils présentent de nombreuses caractéristiques électriques. En effet les atomes qui constituent le matériau peuvent présenter des [[dipôle électrostatique|dipôles électrostatiques]] qui sont susceptibles d'interagir avec un [[champ électrique]]. Cette interaction se traduit par la création d'une [[polarisation (diélectrique)|polarisation]] reliée à ce champ électrique, au niveau microscopique, par une [[polarisabilité]], et au niveau macroscopique, par la [[susceptibilité électrique]].
Un matériau est '''diélectrique''' s'il ne contient pas de [[charge électrique|charges électriques]] susceptibles de se déplacer de façon [[macroscopique]]. Autrement dit, c'est un milieu qui ne peut pas conduire le [[courant électrique]]. A ce titre, on l'appelle parfois un '''[[isolant]] électrique'''. On compte parmi ces milieux le [[verre]] et de nombreux [[Matière plastique|plastique]]s. Par exemple, les câbles électriques sont souvent protégés d'un revêtement en plastique pour éviter que le courant électrique puisse en sortir.

== Phénomènes physiques dans les milieux diélectriques ==

Les électrons présents dans un milieu diélectriques ne peuvent pas, par définition, se déplacer sur des grandes distances. Il peuvent par contre présenter des mouvements d'amplitude très petite à notre échelle, mais qui peuvent être à l'origine de nombreux phénomènes. Ces mouvements sont souvent des mouvement d'[[oscillation]] autour du [[noyau atomique|noyau]] : le ''nuage électronique'' peut être déformé et ainsi créer un [[dipôle électrique]]. Il en va de même pour le déplacement global des atomes au sein du matériau (ils créent également des dipôles).

En soumettant le matériau à un [[champ électrique]] de tels dipôles peuvent être créés. S'ils existaient déjà, cela peut avoir comme effet de tous les aligner dans le même sens. D'un point de vue microscopique, on peut relier l'[[amplitude]] de l'onde au dipôle créé via la notion de [[polarisabilité]], qui est une caractéristique propre à chaque atome. Il est cependant impossible de mesurer de telles grandeurs microscopiques. On préfère utiliser une grandeur macroscopique, la [[polarisation (diélectrique)|polarisation]], qui vaut la somme de tous les dipôles du matériau. Cette polarisation vient donc de différents effets physiques :
* la ''polarisation électronique'', toujours présente, est due au déplacement et à la déformation de chaque nuage électronique,
* la ''polarisation atomique'' est due aux déplacements des atomes,
* la ''polarisation d'orientation'' existe lorsque des dipôles déjà présents sont tous alignés entre eux.

La polarisation <math>\vec P</math> est souvent proportionnelle au champ électrique <math>\vec E</math> qui l'a créé (ce cas est dit ''linéaire'') :
:<math>\vec P= \epsilon_0\chi\vec E</math>,
avec <math>\epsilon_0\,</math> la [[permittivité diélectrique du vide]] et <math>\chi\,</math> la [[susceptibilité électrique]] du matériau, qui est un [[nombre complexe]].

Les [[équations de Maxwell]] permettent alors de montrer que la partie réelle de <math>\chi\, </math> modifie la vitesse ''c'' d'une onde lumineuse se propageant dans le matériau par rapport à la vitesse ''c<sub>0</sub>'' qu'elle aurait dans le vide selon la relation :
:<math>c_0=c\sqrt{1+Re(\chi)}</math>.
Cela correspond exactement à la définition de l'[[indice de réfraction]] ''n'' d'un milieu : <math>c_0=c\; n</math>. Cela explique donc le phénomène de [[réfraction]] de la lumière. D'autre part, la partie imaginaire correspond à une [[absorption]] de la lumière par le matériau.

Lorsque le matériau est [[anisotrope]], les relations ne sont pas aussi simples, et on voit apparaitre le phénomène de [[biréfringence]]. En généralisant cela à des phénomènes où la polarisation n'est pas proportionnelle au champ électrique, on atteint le domaine de l'[[optique non-linéaire]].

{{ébauche électromagnétisme}}
coefficients de fresnel, onde évanescente, réflexion totale frustrée


== Utilisations des diélectriques ==
Malgré l'impossibilité des milieux diélectriques de conduire le courant, ils présentent de nombreuses caractéristiques électriques. En effet les atomes qui constituent le matériau peuvent présenter des [[dipôle électrostatique|dipôles électrostatiques]] qui sont susceptibles d'interagir avec un [[champ électrique]]. Cette interaction se traduit par la création d'une [[polarisation (diélectrique)|polarisation]] reliée à ce champ électrique, au niveau microscopique, par une [[polarisabilité]], et au niveau macroscopique, par la [[susceptibilité électrique]]. Cela aboutit à la compréhension de nombreux phénomènes, comme la [[réfraction]] de la lumière, l'[[optique non-linéaire]], etc.
Isolants, condensateurs plans améliorés, ... (cf. [[:en:dielectric]]).


{{portail physique}}
{{portail physique}}

Version du 7 novembre 2006 à 23:35

Un matériau est diélectrique s'il ne contient pas de charges électriques susceptibles de se déplacer de façon macroscopique. Autrement dit, c'est un milieu qui ne peut pas conduire le courant électrique. A ce titre, on l'appelle parfois isolant électrique. On compte parmi ces milieux le verre et de nombreux plastiques. Par exemple, les câbles électriques sont souvent protégés d'un revêtement en plastique pour éviter que le courant électrique puisse en sortir.

Malgré l'impossibilité des milieux diélectriques de conduire le courant, ils présentent de nombreuses caractéristiques électriques. En effet les atomes qui constituent le matériau peuvent présenter des dipôles électrostatiques qui sont susceptibles d'interagir avec un champ électrique. Cette interaction se traduit par la création d'une polarisation reliée à ce champ électrique, au niveau microscopique, par une polarisabilité, et au niveau macroscopique, par la susceptibilité électrique.

Phénomènes physiques dans les milieux diélectriques

Les électrons présents dans un milieu diélectriques ne peuvent pas, par définition, se déplacer sur des grandes distances. Il peuvent par contre présenter des mouvements d'amplitude très petite à notre échelle, mais qui peuvent être à l'origine de nombreux phénomènes. Ces mouvements sont souvent des mouvement d'oscillation autour du noyau : le nuage électronique peut être déformé et ainsi créer un dipôle électrique. Il en va de même pour le déplacement global des atomes au sein du matériau (ils créent également des dipôles).

En soumettant le matériau à un champ électrique de tels dipôles peuvent être créés. S'ils existaient déjà, cela peut avoir comme effet de tous les aligner dans le même sens. D'un point de vue microscopique, on peut relier l'amplitude de l'onde au dipôle créé via la notion de polarisabilité, qui est une caractéristique propre à chaque atome. Il est cependant impossible de mesurer de telles grandeurs microscopiques. On préfère utiliser une grandeur macroscopique, la polarisation, qui vaut la somme de tous les dipôles du matériau. Cette polarisation vient donc de différents effets physiques :

  • la polarisation électronique, toujours présente, est due au déplacement et à la déformation de chaque nuage électronique,
  • la polarisation atomique est due aux déplacements des atomes,
  • la polarisation d'orientation existe lorsque des dipôles déjà présents sont tous alignés entre eux.

La polarisation est souvent proportionnelle au champ électrique qui l'a créé (ce cas est dit linéaire) :

,

avec la permittivité diélectrique du vide et la susceptibilité électrique du matériau, qui est un nombre complexe.

Les équations de Maxwell permettent alors de montrer que la partie réelle de modifie la vitesse c d'une onde lumineuse se propageant dans le matériau par rapport à la vitesse c0 qu'elle aurait dans le vide selon la relation :

.

Cela correspond exactement à la définition de l'indice de réfraction n d'un milieu : . Cela explique donc le phénomène de réfraction de la lumière. D'autre part, la partie imaginaire correspond à une absorption de la lumière par le matériau.

Lorsque le matériau est anisotrope, les relations ne sont pas aussi simples, et on voit apparaitre le phénomène de biréfringence. En généralisant cela à des phénomènes où la polarisation n'est pas proportionnelle au champ électrique, on atteint le domaine de l'optique non-linéaire.

Modèle:Ébauche électromagnétisme coefficients de fresnel, onde évanescente, réflexion totale frustrée

Utilisations des diélectriques

Isolants, condensateurs plans améliorés, ... (cf. en:dielectric).