« Louis de Funès » : différence entre les versions

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{{Voir homonymes|Funès}}
{{Infobox Cinéma (personnalité)
| nom = Louis de Funès
| image = Louis de funes 1978 ws 1-zoom.jpg
| taille image = 200px
| légende = Louis de Funès sur le tournage du film ''[[Le Gendarme et les Extra-terrestres]]'', en 1978.
| nom de naissance = Louis Germain David de Funès de Galarza
| date de naissance = {{Date|31|juillet|1914}}
| lieu de naissance = [[Courbevoie]] ([[Seine (département)|Seine]])
| nationalité = {{drapeau2|France|domaine=Gentilé}}
| date de mort = {{Date de décès|27|janvier|1983|31|juillet|1914}}
| lieu de mort = [[Nantes]] ([[Loire-Atlantique]])
| profession(s) = [[Acteur]] <br /> [[Pianiste]]
| films notables = <!--5 ou 6 max. selon des critères objectifs. Rappel : le but de cette section n'est pas l'exhaustivité.-->''[[La Traversée de Paris]]'' <small>(1956)</small><br />''[[Le Gendarme (série de films)|Le Gendarme]]'' <small>(saga, 1964-1982)</small><br />''[[Trilogie Fantômas]]'' <small>(1964-1967)</small><br />''[[Le Corniaud]]'' <small>(1965)</small><br /> ''[[La Grande Vadrouille]]'' <small>(1966)</small><br />''[[Oscar (film)|Oscar]]'' <small>(1967)</small><br />''[[La Folie des grandeurs]]'' <small>(1971)</small><br />''[[Les Aventures de Rabbi Jacob]]'' <small>(1973)</small><br />''[[L'Aile ou la Cuisse]]'' <small>(1976)</small><br />''[[La Soupe aux choux (film)|La Soupe aux choux]]'' <small>(1981)</small>
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Louis de Funès de Galarza, dit '''Louis de Funès''', est un [[acteur]] [[France|français]] né le {{Date|31|juillet|1914}} à [[Courbevoie]] et mort le {{Date|27|janvier|1983}} à [[Nantes]]<ref group=n>Extrait du registre d'[[état civil]] de la ville de Nantes ([[1983]]) : ''Le vingt-sept janvier mil neuf cent quatre-vingt-trois à vingt heures trente minutes, est décédé place Alexis Ricordeau, Louis Germain David de FUNES de GALARZA, acteur, né à Courbevoie (Hauts-de-Seine) le trente et un juillet mil neuf cent quatorze, domicilié au Cellier (Loire-Atlantique) Château de Clermont ; fils de Carlos Louis de FUNES de GALARZA… Et de Leonor Soto REGUERA… Époux de Jeanne Augustine BARTHELEMY. Dresse le vingt-huit janvier mil neuf cent quatre-vingt-trois à quatorze heures quarante minutes, sur la déclaration de Alain MENANTEAU, vingt neuf ans, vaguemestre, domicilié à Gétigné (Loire-Atlantique) rue de la Chénaie, neuf, non parent du défunt qui, lecture faite, et invité à lire l'acte, a signé avec Nous, Annie POTREL épouse BOURGEOIS commis adjoint en cette Mairie, Officier de l'État Civil par délégation du Maire. Signatures.''</ref>. Ayant joué dans plus de cent quarante films, il est l'un des acteurs comiques les plus célèbres du cinéma français de la seconde moitié du {{s-|XX|e}} et le champion incontesté du [[box-office]] français des [[années 1960]] jusqu'au début des années [[années 1980|1980]], attirant plus de 270 millions de spectateurs dans les salles<ref>Voir la section « [[#Succès et reconnaissance|Un champion du box-office français]] ».</ref>. C'est également le champion des audiences télévisées, avec un cumul de plus de 400 millions de téléspectateurs en [[France]], avec la rediffusion de ces 90 films les plus célèbres.

Après presque vingt ans sur les planches ainsi que devant les caméras dans de nombreux seconds rôles, il impose son personnage de Français moyen impulsif, râleur, au franc-parler parfois dévastateur, aux mimiques et [[wikt:verbigération|verbigérations]] muettes, à la fin des [[années 1950]] dans ''[[La Traversée de Paris]] ''(1956) ou [[Ah ! les belles bacchantes|''Ah ! les belles bacchantes'']]'' ''(1954).

Dans les deux décennies qui suivent, on retrouvera une suite de succès populaires, parmi lesquels : ''[[La Vendetta (film, 1962)|La Vendetta]]''(1961)'' [[Nous irons à Deauville]]'' (1962), [[Pouic-Pouic|''Pouic-Pouic'']]'' ''(1963), [[Faites sauter la banque !|''Faites sauter la banque !'']]'' ''(1964), [[Le Gendarme de Saint-Tropez|''Le Gendarme de Saint-Tropez'']] (1964), la trilogie des [[Fantômas]] (1964), [[Le Gendarme à New York|''Le Gendarme à New York'']]'' ''(1965), [[Le Corniaud|''Le Corniaud'']]'' ''(1965), ''[[La Grande Vadrouille]] ''(1966), [[Le Grand Restaurant|''Le Grand Restaurant'']]'' ''(1966),''[[Oscar (film)|Oscar]] ''(1967), [[Les Grandes Vacances (film)|''Les Grandes Vacances '']](1967),'' [[Le Petit Baigneur]] ''(1967), [[Le gendarme se marie|''Le gendarme se marie'']]'' ''(1968), [[Le Tatoué|''Le Tatoué'']]'' ''(1968), ''[[Jo (film)|Jo]]'' (1969), [[L'Homme orchestre (film, 1970)|''L'Homme orchestre'' ]](1970), [[Sur un arbre perché|''Sur un arbre perché'']]'' ''(1970), [[Le gendarme en balade|''Le gendarme en balade'']] (1970), ''[[La Folie des grandeurs]] ''(1971), ''[[Les Aventures de Rabbi Jacob]] ''(1973), ''[[L'Aile ou la Cuisse]] ''(1976), [[La Zizanie (film)|''La Zizanie'']] (1977), [[Le Gendarme et les Extra-terrestres|''Le Gendarme et les Extra-terrestres'']]'' ''(1978)'', [[L'Avare (film, 1980)|L'Avare]] ''(1980), ''[[La Soupe aux choux (film)|La Soupe aux choux]] ''(1981) ou encore [[Le Gendarme et les Gendarmettes|''Le Gendarme et les Gendarmettes'']]'' ''(1982). Outre la France, les films de Louis de Funès ont connu un grand succès dans divers pays européens, et notamment en Russie, au temps de l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]]<ref>[[Jean-François Sirinelli]], [[Georges-Henri Soutou]], [[Françoise Thom]], Catherine Horel, ''Culture et Guerre froide'', Presses universitaires de la Sorbonne, 2008, page 166</ref> ; sa popularité mettra quelques années avant de traverser l'Atlantique. Il a également adapté quelques scénarios au cinéma et coréalisé un film, ''[[L'Avare (film, 1980)|L'Avare]]'', en 1980.

== Biographie ==

=== Vie privée ===
Issu d'une famille ruinée de la [[hidalgo (noblesse)|noblesse castillane]]<ref>{{Harvsp|Loubier|1991|p=19}}</ref>, Louis de Funès est le troisième enfant de Carlos Luis de Funes de Galarza (1871 - [[Malaga]], {{Date|19|mai|1934}}<ref name="p25defunes"/>) et Leonor Soto Reguera ([[Ortigueira]], {{Date|21|janvier|1878}} - [[Montmorency (Val-d'Oise)|Montmorency]], {{Date|25|octobre|1957}}<ref group=n>Extrait du registre d'[[état civil]] pour 1957 de la ville de [[Montmorency (Val-d'Oise)]] : {{Citation|Le vingt cinq octobre mil neuf cent cinquante sept, à seize heures, est décédée 6, rue Le Laboureur, Léonor Soto y Réguéra, domiciliée 14, rue Germain Pilon à Paris, {{18e}} arrondissement, née à Ortiguera, (Espagne), le vingt et un janvier mil huit cent soixante dix-huit, sans profession, fille de père et mère décédés dont les noms sont inconnus du déclarant - Veuve de de Funès, prénoms également inconnus. Dressé le vingt huit octobre mil neuf cent cinquante sept, dix heures trente minutes, sur la déclaration de Georges Oliveres, quarante et un ans, employé, domicilié à Montmorency, 5 rue Grétry, qui lecture faite a signé avec Nous, Armand Piednoir, adjoint au Maire de Montmorency, Officier de l’État Civil par délégation. [Signatures].}}</ref>), arrivés d’[[Espagne]] en 1904 après que son père eut enlevé sa mère, la famille de la grande bourgeoisie de celle-ci (le père de Leonor est un grand avocat de Madrid) s’opposant à leur union puis acceptant finalement de la doter confortablement<ref>{{Harvsp|de Funès|de Funès|2005|p=19}}</ref>.

Ses deux aînés sont Marie (Maria Teolinda Leonor Margarita), née à [[Courbevoie]] le {{Date|20|juillet|1907}} et morte à Paris le {{Date|28|octobre|1993}}, mariée en secondes noces avec le réalisateur [[François Gir]], et Charles (Carlos Teolindo Javier), né à Courbevoie le {{Date|12|septembre|1908}} et « mort pour la France » à [[Rethel]] le 20 mai 1940 (soldat au 152{{e}} régiment d'infanterie), {{citation|fauché par une mitrailleuse allemande<ref name="p25defunes">{{Harvsp|de Funès|de Funès|2005|p=25}}</ref>}}.

Personnage un peu fantasque{{Note|Louis de Funès : {{citation|Ah, papa, c'était un artiste ! [...] il avait beaucoup d'humour, mais le quotidien ne l'intéressait pas<ref name="page20deFuns" />.}}|groupe=n}}, son père, qui ne peut plus exercer sa profession d’avocat depuis son installation en France, s’improvise diamantaire avant de partir plusieurs années au [[Venezuela]], {{citation|dans l'espoir de faire prospérer ses affaires<ref name="page20deFuns">{{Harvsp|de Funès|de Funès|2005|p=20}}</ref>}}, d'où il revient rongé par la [[tuberculose]] avant de mourir seul en Espagne en 1934. Sa mère, en revanche, est le premier professeur de comédie de Louis :
{{citation bloc|Il arrivait à ma mère de me courser autour de la table en criant « Yé vais té touer ». Dans sa façon d’être et d’agir, elle possédait, sans le savoir, le génie des planches<ref>{{Harvsp|de Funès|de Funès|2005|p=38}}.</ref>.|Louis de Funès}}
Elle lui donne également ses premières leçons de [[piano]] à l’âge de 5 ans<ref name="Azoulay">{{Extrait vidéo|langue=fr|prénom réalisateur=Philippe|nom réalisateur=Azoulay|titre=Louis de Funès, la comédie humaine|année=2003|mois=janvier|jour=27|présentation en ligne =http://www.imdb.fr/title/tt0351257/}}</ref>. Le jeune Louis passe toute son enfance à [[Villiers-sur-Marne]] ([[Seine-et-Oise]]), où il fréquente l'école Jules-Ferry.

En 1930, à 16 ans, après des études secondaires moyennes au [[lycée Condorcet]] et sur les conseils de son frère, devenu fourreur, de Funès entre à l’École professionnelle de la fourrure, située près de la [[place de la Bastille]], mais il en est renvoyé pour chahut<ref name="page20deFuns"/>. Il travaille ensuite chez plusieurs fourreurs, exerce successivement différents métiers, mais, à cause de ses renvois systématiques et par lassitude de ses frasques professionnelles, ses parents l’inscrivent en 1932 à l’[[École nationale supérieure Louis-Lumière|École technique de photographie et de cinéma]], située à deux pas de son domicile, où il choisit la section cinéma<ref>{{Harvsp|Dicale|2009|p=14}}</ref>. Dans les cours, il a notamment pour condisciple [[Henri Decaë]] qui fut, bien plus tard, directeur de la photographie sur plusieurs de ses films.
{{citation bloc|Louis de Funès était quelqu'un qui n'était pas expansif à la ville. Chaque fois que nous nous rencontrions pour un nouveau film, il me redisait quelques formules chimiques apprises à l'ETPC vingt ou trente ans auparavant, en 1933, dont ce nom de produit qui le faisait hurler de rire, « hyposulfide de soude ». Ceci en imitant le professeur strict qui nous en enseigna les propriétés... C'était comme une connivence entre nous<ref>{{Harvsp|Kernel|2004|p=184}}.</ref> !|Henri Decaë}}
Finalement, il est renvoyé pour incendie volontaire<ref>{{Harvsp|Jelot-Blanc|1993|p=24}}</ref>. Commence alors un cycle de périodes de chômage et d’emplois d’où il finit toujours par se faire renvoyer<ref name="p44defunes">{{Harvsp|de Funès|de Funès|2005|p=44}}</ref>. {{citation|Après avoir abandonné ses études secondaires, mon père avait exercé toutes sortes de petits métiers. Je me demande s'il ne les enjolivait pas un peu dans ses interviews car à la maison il n'en parlait jamais}}, expliquera son fils [[Olivier de Funès]]<ref name="p44defunes"/>.

Le 27 avril 1936, il épouse à [[Saint-Étienne]] sa première femme, Germaine-Louise-Élodie Carroyer (Paris, {{Date|7|mars|1915}} - [[Clermont (Oise)|Clermont]], {{Date|28|septembre|2011}}). Un enfant naît de cette union le 12 juillet 1937, Daniel-Charles-Louis, mais le couple se sépare au bout de trois ans, le divorce n’est prononcé que le 13 novembre 1942<ref>[http://www.cinememorial.com/acteur_Louis_de_Fun%C3%A8s_177.html Louis de Funès] sur cinememorial.com</ref>. Pendant l'[[Occupation de la France par l'Allemagne|Occupation]], il enchaîne les petits boulots (étalagiste, cireur et gratteur de parquets…)<ref>{{ouvrage|auteur=Jean-Marc Loubier|titre=Louis de Funès. Petites et grandes vadrouilles|éditeur=Robert Laffont|date=2014|passage=47|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Bientôt, Louis se fait engager comme pianiste de bar et rencontre [[Eddie Barclay]]<ref group=n>Cette période varie selon les sources, la famille de Funès affirme qu'elle débute en 1936, mais on trouve des dates postérieures dans certaines biographies.</ref> : {{citation|Louis de Funès, comme moi, ne déchiffrait pas la musique. Il avait de l'oreille. C'était un excellent musicien. Il ne parlait pas un jour d'être comédien<ref>{{Harvsp|Kernel|2004|p=77}}</ref>.}} Il joue dans un grand nombre d’établissements, enchaînant des soirées de douze heures, payé à la coupelle ou touchant un cachet de misère<ref>{{Lien web|titre=Louis de Funès à propos de sa carrière de musicien de jazz|url= http://www.ina.fr/art-et-culture/musique/video/I04204305/louis-de-funes-a-propos-de-sa-carriere-de-musicien-de-jazz.fr.html|site=[[Institut national de l'audiovisuel]]|consulté le=17 décembre 2011}}</ref>.
{{Citation bloc|Je l'ai rencontré en 1942 lorsqu'il était pianiste à la Madeleine. Dans un bistrot à Bagatelle, il tenait le piano à quatre mains. Lorsque ce dernier jouait seul, de Funès montait sur le piano et chantait<ref>[http://nimotozor99.free.fr/Lautner-Georges.htm Interview de Georges Lautner] sur ''autourdelouisdefunes.fr'', 19 janvier 2008.</ref>.|Le cinéaste [[Georges Lautner]] se souvient.}}
Il se servira de cette capacité dans certains de ses films, tels que ''[[Pas de week-end pour notre amour]]'', ''[[La Rue sans loi]]'', ''[[Frou-Frou (film, 1955)|Frou-Frou]]'', ''[[Le Corniaud]]'', ''[[La Grande Vadrouille]]'', ''[[Le Grand Restaurant]]'' ou encore ''[[L'Homme orchestre (film, 1970)|L'Homme orchestre]]''.

Il se remarie en 1943 avec Jeanne-Augustine Barthélemy. Le couple habite alors un petit deux-pièces au 42, rue de Maubeuge. En 1944, il a un deuxième fils, [[Patrick de Funès|Patrick]], et en 1949 un troisième, [[Olivier de Funès|Olivier]], qui tiendra six rôles au côté de son père au cinéma, dont ''[[Fantômas se déchaîne]]'', ''[[Les Grandes Vacances (film)|Les Grandes Vacances]]'', ''[[L'Homme orchestre (film, 1970)|L'Homme orchestre]]'' et un rôle au théâtre dans ''[[Oscar (pièce de théâtre)|Oscar]]''.

=== Premiers pas sur scène ===
En 1942, à l’âge de 28 ans, il décide de devenir comédien, et s’inscrit au [[cours Simon]], réussissant son concours d’entrée grâce à une interprétation d’une scène des ''[[Les Fourberies de Scapin|Fourberies de Scapin]]'', de [[Molière]]<ref name="Jelot-Blanc p33">{{Harvsp|Jelot-Blanc|1993|p=33}}</ref>. Même s’il n’y fait qu’un court passage<ref>{{Harvsp|Dicale|2009|p=19}}</ref>, il croise dans le cours d'autres apprentis comédiens, comme [[Daniel Gélin]], qui lui permet de débuter plus tard dans la pièce ''[[L'Amant de paille]]'' de [[Marc-Gilbert Sauvajon]].
{{citation bloc|Un hasard prodigieux. Je descendais d’un wagon de première dans le métro et Daniel Gélin, déjà croisé au cours René-Simon, montait dans un wagon de seconde. La porte allait se refermer lorsqu’il me crie : {{citation|Téléphone-moi demain. J’ai un petit rôle pour toi<ref name="Jelot-Blanc p33"/>}}.|Louis de Funès}}
Daniel Gélin donnera cependant une version un peu différente de leur rencontre sur le quai de métro dans son autobiographie<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur=[[Daniel Gélin]]|titre=Deux ou trois vies qui sont les miennes|année=1978}}</ref>. À côté de quelques petites figurations théâtrales, l’acteur se démène pour gagner sa vie grâce à ses activités de pianiste, donnant parfois des cours le jour, puis jouant la nuit à travers le Paris nocturne<ref>{{Harvsp|Dicale|2009|p=19-20}}</ref>.

En 1945, toujours grâce à Daniel Gélin, que de Funès surnommait {{citation|Ma Chance}} lorsqu’il le croisait<ref>{{Harvsp|Bonnotte|2003|p=43}}</ref>, il débute au cinéma dans ''[[La Tentation de Barbizon]]'', de Jean Stelli. Dans le petit rôle du portier du [[cabaret]] ''Le Paradis'', il prononce sa première réplique à l'écran en voyant un client (interprété par [[Pierre Larquey]]) qui essaye de passer à travers une porte fermée : {{citation|Ben, il a son compte celui-là, aujourd’hui !}} L'acteur enchaîne dès lors [[Silhouette (cinéma)|silhouettes]], figurations et petits rôles. Quelquefois, il incarne même plusieurs personnages dans un même film, comme pour ''[[Du Guesclin (film)|Du Guesclin]]'' de Bernard de Latour, en 1948, où il tient tour à tour les rôles de mendiant, de chef de bande, d'astrologue et de seigneur<ref>[http://www.imdb.fr/title/tt0040304/combined Du Guesclin (1949)], sur l'[[Internet Movie Database|IMDb]]</ref>. En 1949, il joue dans ''[[Pas de week-end pour notre amour]]'', une comédie conçue autour du ténor-vedette de l'époque, [[Luis Mariano]] ; de Funès y tient le rôle secondaire du domestique-pianiste du baron (joué par [[Jules Berry]]), ce qui lui permet d'accompagner à l'écran des airs d'opérettes et autres morceaux de facture classique, mais également de jazz<ref group="n">On peut l'écouter au piano à la {{35e}} ou à la {{40e}} minute du film par exemple, ou encore à la {{75e}} minute où il effectue un remplacement au pied levé.</ref>.

=== L'ascension ===
En 1950, il est pianiste-comédien dans la troupe ''Les Burlesques de Paris'' de [[Max Révol]] lorsque [[Sacha Guitry]] lui confie plusieurs petits rôles, notamment dans ''[[La Poison]]'' (1951), ''[[Je l'ai été trois fois (film)|Je l'ai été trois fois]]'' (1952), ''[[Si Paris nous était conté]]'' (1955) et surtout ''[[La Vie d'un honnête homme]]'' (1953), où il a un rôle un peu plus consistant de valet de chambre {{citation|obséquieux et fourbe, presque inquiétant l'espace d'un plan<ref name="Funès_p6">{{Harvsp|Aknin|2005|p=6}}</ref>}}. Dans ce film, son personnage s'affine un peu plus {{incise|{{citation|il apparaît « au naturel », sans grimace ni moustache<ref name="Funès_p6"/>}}}} et il est associé pour la première fois à [[Claude Gensac]]. En [[1952 au théâtre|1952]], il rejoint la troupe des [[Les Branquignols|Branquignols]] dirigée par [[Robert Dhéry]], bien que les circonstances de la rencontre entre de Funès et Dhéry varient considérablement en fonction des auteurs. Il débute d’abord dans la revue ''Bouboute et Sélection''. {{citation bloc|En 1952, mon père jouait ''La Puce à l'oreille'' de Feydeau [...]. À la fin de la représentation, mon père courait au petit théâtre Vernet [...] pour apparaître dans le premier sketch de ''Bouboute et Sélection'' [...] puis, il reprenait le métro pour rejoindre le cabaret où il incarnait un clochard<ref>{{Harvsp|Aknin|2005|p=44}}.</ref>|Olivier de Funès}}

Puis il officie dans ''[[Ah ! les belles bacchantes]]'' en [[1953 au théâtre|1953]]. Cette revue obtient un grand succès<ref>avec plus de 800 représentations à guichets fermés, {{Harvsp|Loubier|2014|loc=ch. 4}}.</ref> – deux années de représentations – et contribue à le faire connaître<ref>{{citation|Du jour au lendemain, Paris l'a découvert. Le métier, le public l'ont lancé}} commentera [[Henri Virlogeux|Virlogeux]], {{Harvsp|Loubier|2014|loc=ch. 4}}.</ref>. De plus, intégré dans une troupe dédiée au comique, l’acteur va perfectionner sa technique. Il tourne ses premiers films en couleurs l’année suivante dans l’adaptation à l’écran du spectacle par [[Jean Loubignac]], mais aussi dans ''[[La Reine Margot (film, 1954)|La Reine Margot]]'' de [[Jean Dréville]], tourné avant, mais sorti en salles après. Cette même année, il joue face à [[Fernandel]] dans ''[[Le Mouton à cinq pattes]]'' d’[[Henri Verneuil]] et pour la première fois face à [[Bourvil]] dans ''[[Poisson d'avril (film, 1954)|Poisson d’avril]]'' de [[Gilles Grangier]]. [[Jean-Paul Le Chanois]], après lui avoir confié deux petits rôles dans ''[[Sans laisser d'adresse (film)|Sans laisser d'adresse]]'' (1951) et ''[[Agence matrimoniale (film)|Agence matrimoniale]]'' (1952), lui offre le second rôle de M. Calomel dans la comédie populaire à succès ''[[Papa, maman, la bonne et moi]]'' (1954) et sa suite ''[[Papa, maman, ma femme et moi]]'' (1956). Courant les cachets, il tourne en [[1954]] pas moins de dix-huit films dans lesquels il n'obtient que des seconds rôles<ref>{{Harvsp|Dicale|2009|p=34}}</ref>.

En [[1956 au cinéma|1956]], il obtient un début de reconnaissance<ref>{{Article|titre=Louis de Funès,
classe tout rire|prénom1=Anthony|nom1=Palou|url=http://www.lefigaro.fr/cinema/2009/06/11/03002-20090611ARTFIG00389-louis-de-funes-classe-tout-rire-.php?pagination=6|année=2009|mois=juin|jour=12|périodique=Le Figaro}}</ref> au cinéma dans ''[[La Traversée de Paris]]'', de [[Claude Autant-Lara]], où il joue l’épicier Jambier. Il s’impose avec force face à [[Jean Gabin]] et [[Bourvil]], dans une prestation de quelques minutes au cours de laquelle il dessine en quelque sorte son futur personnage<ref>{{Article|url=http://www.valeursactuelles.com/fun%C3%A8s-corniauds|périodique=Valeurs actuelles|titre=De Funès et les corniauds|prénom1=Basile de|nom1=Koch|jour=28|mois=avril|année=2014}}</ref> : lâche devant {{citation|le fort}} (Jean Gabin) et colérique devant {{citation|le faible}} (Bourvil). Même si le film a atteint aujourd’hui le statut de film culte, il connaît à sa sortie un succès public pour son {{citation|discours continûment ambivalent<ref>{{Ouvrage|langue=fr
|prénom1=François|nom1=Bédarida|lien auteur1=François Bédarida|titre=Histoire, critique et responsabilité|sous-titre=Histoire du temps présent|éditeur=Éditions Complexe|collection=Histoire du temps présent|année=2003|pages totales=357|passage=174|isbn=9782870279823
|présentation en ligne=http://books.google.fr/books?id=Z8xjkaoMgmgC}}</ref>}}. Dès l’année suivante, [[Maurice Regamey]] lui offre son premier rôle principal dans ''[[Comme un cheveu sur la soupe]]''. Son interprétation d'un compositeur suicidaire vaut à l’acteur le Grand Prix du rire [[1957 au cinéma|1957]], sa première récompense et le film, {{citation|petite production sans prétention, qui aurait dû passer inaperçue, ''[...]'' tient l'affiche de très longues semaines<ref>{{Harvsp|Aknin|2005|p=106}}</ref>.}} Toujours en 1957, il est la tête d’affiche de ''[[Ni vu, ni connu (film)|Ni vu, ni connu]]'', d’[[Yves Robert (cinéaste)|Yves Robert]], dans le rôle du braconnier Blaireau. Accompagné de son chien ''Fous le camp'', cet {{citation|avatar rural de [[Guignol]]<ref>{{Harvsp|Aknin|2005|p=10}}</ref>}} brave toutes les formes d'autorité et finit toujours par échapper au garde-chasse. Le film est un beau succès à sa sortie et vaut à l'acteur quelques articles laudateurs dans la presse, à l'instar de l'hebdomadaire ''[[France Dimanche]]'', qui, dans son numéro du {{date|20|septembre|1957}}, titre à la une : {{citation bloc|Louis de Funès, l'acteur le plus drôle de France<ref>{{Harvsp|Jelot-Blanc|1993|p=109}}.</ref>|France Dimanche}}
Il tient encore un rôle principal en [[1958 au cinéma|1958]] dans ''[[Taxi, Roulotte et Corrida]]'', d’[[André Hunebelle]], tourné en [[Espagne]], qui connaît un certain succès avec 2,542 millions d’entrées. Pourtant, la progression de sa carrière au cinéma marque une pause, et l’acteur va retourner à des films ou des rôles moins importants pour quelque temps.

=== Deux rôles décisifs ===
C’est d’abord au théâtre que la carrière du comédien va connaître une nouvelle accélération. Depuis ses débuts, l’acteur ne s’est jamais éloigné des planches et il reprend notamment, en [[1957 au théâtre|1957]], aux côtés de [[Danielle Darrieux]] et [[Robert Lamoureux]], le rôle créé par [[Raimu]] dans ''[[Faisons un rêve (théâtre)|Faisons un rêve]]'' de [[Sacha Guitry]]. Le biographe de l’auteur, [[Jacques Lorcey]], note : {{citation|Ce sera la dernière grande joie de notre Sacha [Guitry]. [...] Ce succès, obtenu par des vedettes tellement différentes des créateurs lui apporte la certitude que son théâtre lui survivra<ref>{{Harvsp|Jelot-Blanc|1993|p=107}}</ref>.}}

En septembre [[1959 au théâtre|1959]] pour les [[Herbert-Karsenty#Les Galas Karsenty|tournées Karsenty]], il débute les répétitions d'''[[Oscar (pièce de théâtre)|Oscar]]'', une pièce de [[Claude Magnier]] créée à [[Paris]] l'année précédente avec [[Pierre Mondy]] et [[Jean-Paul Belmondo]]. À partir du {{1er|octobre}}, commencent les cent jours d’une tournée en province et au [[Maghreb]]. Le succès est tel qu'on lui propose de reprendre la pièce à Paris en janvier [[1961 au théâtre|1961]]. D’abord hésitant, il accepte finalement<ref>{{Harvsp|de Funès|de Funès|2005|p=75}}</ref>. La pièce est un énorme succès, et sur scène, il multiplie les improvisations et les prouesses physiques :
{{citation bloc|Louis [de Funès] était carrément génial dans ''Oscar''. Génial d'invention, de burlesque. Il avait amélioré le rôle<ref>{{Harvsp|Jelot-Blanc|1993|p=123}}</ref>.|Pierre Mondy, créateur du rôle repris par de Funès.}} L’acteur reprendra {{citation|ce rôle fétiche}} dans l’[[Oscar (film)|adaptation cinématographique de la pièce]] réalisée par [[Édouard Molinaro]] en [[1967 au cinéma|1967]], puis à nouveau sur scène au début des [[années 1970]] dans une mise en scène de Pierre Mondy.

En parallèle, il continue à tourner au cinéma comme en [[1961 au cinéma|1961]] dans un petit rôle de barman dans ''[[Le Crime ne paie pas (film, 1962)|Le crime ne paie pas]]'', le troisième film réalisé par [[Gérard Oury]]. Lors du tournage, alors qu'il tient le seul rôle comique du film, de Funès essaie de convaincre le réalisateur qu'il est fait pour tourner des films comiques : {{citation|Quant à toi, tu es un auteur comique, et tu ne parviendras à t'exprimer vraiment que lorsque tu auras admis cette vérité-là<ref>{{Harvsp|Oury|1989|p=214}}</ref>.}} La même année, il tient le double rôle des jumeaux Viralot, l'un chef du personnel et l'autre commissaire, dans ''[[La belle américaine]]'' de [[Robert Dhéry]]. L'année suivante, il incarne un restaurateur colérique et cupide face à [[Jean Gabin]] dans ''[[Le Gentleman d'Epsom|Le Gentleman d’Epsom]]'' de [[Gilles Grangier]]. En [[1963 au cinéma|1963]], il retrouve la tête d’affiche avec [[Jacqueline Maillan]] dans ''[[Pouic-Pouic]]'', l’adaptation par [[Jean Girault]] de la pièce de boulevard ''Sans cérémonie'', qu’il avait écrite avec [[Jacques Vilfrid]]. De Funès avait participé à la création de la pièce en [[1952 au théâtre|1952]] {{incise|il tenait le rôle du maître d’hôtel incarné par [[Christian Marin]] dans le film}} mais la pièce n’avait pas connu le succès. Finalement, malgré cet insuccès et les difficultés rencontrées par le réalisateur auprès des producteurs pour monter le projet autour de l'acteur<ref>{{Harvsp|Jelot-Blanc|1993|p=136}}</ref>, ce film lui permet de retrouver un large public et marque le départ de la seconde partie de sa carrière qui ne verra plus sa popularité fléchir.

Dans ''Oscar'' comme dans ''Pouic-Pouic'', de Funès incarne un homme aisé et irascible, ayant des difficultés avec sa progéniture : il décline son {{citation|personnage fétiche inspiré du [[Pantalon (commedia dell'arte)|Pantalon]]}} de la ''[[commedia dell'arte]]''<ref>{{Harvsp|Aknin|2005|p=20}}</ref>. Il a alors créé son personnage comique : colérique, autoritaire, grimaçant, tout en énergie et {{citation|a gommé certaines outrances qui le parasitaient dans les années 1950<ref>{{Harvsp|Aknin|2005|p=24}}</ref>.}}

=== Consécration ===
[[Fichier:Faites-sauter-la-ii-1963-01-g.jpg|280px|vignette|Louis de Funès dans ''[[Faites sauter la banque !]]'', aux cotés de [[Jean-Pierre Marielle]] et d'[[Anne Doat]].]]
''Pouic-Pouic'' où de Funès incarne un [[wikt:boursicoteur|boursicoteur]] harcelé par les histoires de famille et les péripéties domestiques, marque aussi le début de sa collaboration avec le réalisateur [[Jean Girault]], également musicien<ref>{{Lien web|titre=Jean Girault|url=http://cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr/index.php?pk=13997|site=Ciné-ressources|consulté le=16 mai 2009}}</ref>, qui le fera jouer dans douze films : ''[[Pouic-Pouic]]'' (1963), ''[[Faites sauter la banque !]]'' (1964), la série des ''[[Le Gendarme (série de films)|Gendarme]]'' (six films entre 1964 et 1982), ''[[Les Grandes Vacances (film)|Les Grandes Vacances]]'' (1967), ''[[Jo (film)|Jo]]'' (1971), ''[[L'Avare (film, 1980)|L'Avare]]'' (1980) et ''[[La Soupe aux choux (film)|La Soupe aux choux]]'' (1981). Malgré les réticences des producteurs qui auraient préféré [[Darry Cowl]] ou [[Francis Blanche]]<ref>{{Harvsp|Loubier|1991|p=115}}</ref>, Girault impose de Funès dans le rôle de Ludovic Cruchot, le héros du ''[[Le Gendarme de Saint-Tropez|Gendarme de Saint-Tropez]]''. Le film rencontre un succès considérable et installe l’acteur en haut du [[box-office]] pour la première fois. À peine deux mois plus tard, de Funès triomphe à nouveau dans le rôle du commissaire Juve de ''[[Fantômas (film, 1964)|Fantômas]]''. Dans ce film, construit sur la double composition (Fantômas/Fandor) de [[Jean Marais]] dans le premier rôle, de Funès transfigure son personnage<ref group=n>Dans toutes les précédentes adaptations de ''Fantômas'' fidèles à l'œuvre originale, le commissaire Juve n'avait jamais été un personnage comique.</ref> et éclipse ses partenaires<ref>[http://www.boxofficestars.com/article-23232656.html Fantomas - Box Office Louis de Funès 1964], publié le 15 août 2010.</ref>. Pendant que les succès populaires s’accumulent, il tourne ''[[Le Corniaud]]'', réalisé par [[Gérard Oury]], et où il partage l’affiche avec [[Bourvil]]. La sortie du film en mars 1965 est un nouveau triomphe (près de douze millions de spectateurs). En [[1966 au cinéma|1966]], il joue le rôle d'un directeur de restaurant dans ''[[Le Grand Restaurant]]'', puis d'un chef d'orchestre tyrannique de la France occupée dans ''[[La Grande Vadrouille]]'', de nouveau avec Bourvil comme partenaire et Oury comme réalisateur. Le film connaît un succès colossal et a longtemps détenu le record du plus grand nombre de places de cinéma vendues en France<ref group=n>''La Grande Vadrouille'' restera pendant plus de trente ans à la tête du [[Plus gros succès du box-office en France|box-office du cinéma en France]], devancé par le ''[[Titanic (film, 1997)|Titanic]]'' de [[1997 au cinéma|1997]] seulement, et il faudra attendre encore onze ans de plus pour qu'un autre film français le dépasse (''[[Bienvenue chez les Ch'tis]]'', en [[2008 au cinéma|2008]]).</ref> (plus de 17 millions de spectateurs).

S'appuyant sur sa nouvelle popularité, certains de ses films ressortent sous de nouveaux titres. Ainsi, en janvier 1969, ressortent<ref>{{Harvsp|Leguèbe|2003|p=106}}.</ref> ''[[Les Bons Vivants]]'' de [[Gilles Grangier]] (1965) sous le titre ''Un grand seigneur'', ''[[Certains l'aiment froide]]'' de [[Jean Bastia]] (1959) sous le titre ''Les râleurs font leur beurre'' et<ref>''[[Référence:Louis de Funès : une légende|Louis de Funès : une légende]]'', {{p.|113}}.</ref> ''[[Dans l'eau qui fait des bulles]]'' de [[Maurice Delbez]] (1961) sous le titre ''Le garde-champêtre mène l'enquête''.

''[[La Folie des grandeurs]]'' de [[Gérard Oury]] doit marquer les retrouvailles de de Funès et [[Bourvil]], mais la mort de ce dernier interrompt le projet. [[Simone Signoret]] suggère alors le nom de [[Yves Montand]] à Oury<ref>{{Harvsp|Oury|1989|p=250}}</ref>, qui perçoit le potentiel du duo : {{citation bloc|J'avais conçu pour [[Bourvil]] un rôle de valet de comédie genre [[Sganarelle]]. Montand sera plus proche de [[Scapin]]<ref>{{Ouvrage|titre=[[Référence:Dictionnaire du Cinéma Populaire Français|''Dictionnaire du cinéma populaire français'']]|passage=363|langue=fr}}</ref>.|Gérard Oury}} Le tournage démarre après quelques modifications du scénario, et le film est un grand succès avec plus de 5,5 millions d'entrées à sa sortie en 1971.

=== Retour au théâtre ===
[[Image:Clermont 1.JPG|vignette|alt=Le château de Clermont, acquis par le couple de Funès en 1967.|Le [[Château de Clermont (Loire-Atlantique)|château de Clermont]], acquis par le couple de Funès en 1967<ref name="domaine de Clermont"/>.]]

Fin novembre [[1971 au théâtre|1971]], au [[théâtre du Palais-Royal]], il reprend ''Oscar'', qu’il joue presque chaque soir, avec son fils Olivier, jusqu’à septembre [[1972 au théâtre|1972]] avec une interruption pendant l’été (''Oscar'' est jouée plus de quatre cents fois). À partir de mars [[1973 au cinéma|1973]], il s’investit énormément dans le tournage des ''[[Les Aventures de Rabbi Jacob|Aventures de Rabbi Jacob]]'' qui sort le 18 octobre de la même année, en acceptant de danser le célèbre ballet hassidique<ref>{{Harvsp|Dicale|2009|p=429}}</ref>. C'est un nouveau triomphe avec plus de sept millions de spectateurs. Le lendemain, le comédien est à nouveau sur les planches à la [[Théâtre des Champs-Élysées|comédie des Champs-Élysées]], pour ce qui fut sa dernière apparition au théâtre. Jusqu’au {{date|25|avril|1974|au théâtre}}, il joue presque deux cents fois la pièce de [[Jean Anouilh]], ''[[La Valse des toréadors]]''<ref name=djemaa36>{{Harvsp|Djemaa|Di Falco|2008|p=136}}</ref>.

À partir de là, il se repose au [[Château de Clermont (Loire-Atlantique)|château de Clermont]] où le couple de Funès est souvent allé en vacances, car il était la propriété de Charles Nau de Maupassant<ref group=n>Charles Nau de Maupassant, malgré son homonymie, n'a aucun lien de parenté avec l'écrivain [[Guy de Maupassant]].</ref>, époux d'une tante paternelle de Jeanne de Funès, qui à la mort de celle-ci en 1963 hérite de la moitié du château. Après négociations avec les cohéritiers, le couple peut acquérir en 1967 le château inhabité depuis six ans<ref name="domaine de Clermont">{{Harvsp|de Funès|de Funès|2005}}</ref>, situé au [[Le Cellier|Cellier]] en [[Loire-Atlantique]] ; il jardine beaucoup et refuse d’entreprendre quoi que ce soit en prévision du tournage très physique du prochain film de [[Gérard Oury]], qui doit s'intituler ''[[Le Crocodile (projet de film)|Le Crocodile]]''. Dans ce film, dont le premier tour de manivelle est prévu pour mai [[1975 au cinéma|1975]], et où il prévoit de donner la réplique à [[Régine Crespin]], [[Aldo Maccione]] et [[Charles Gérard]], Louis de Funès doit jouer le rôle d’un dictateur [[Amérique du Sud|sud-américain]], {{citation|un petit colonel cupide, teigneux, couard avec des faiblesses : le fric, sa femme, son fils<ref>{{Harvsp|Oury|1989|p=282}}</ref>}}.

=== Santé précaire ===
[[Fichier:Louis de funes 1978 ws 1.jpg|vignette|gauche|upright=1.25|Lors du tournage du film ''[[Le Gendarme et les Extra-terrestres]]''.]]

Le 21 mars 1975, alors que de Funès joue sur scène ''[[La Valse des toréadors]]'', il ressent une douleur dans le bras. Il a alors une tension artérielle qui préoccupe ses proches. Le 30 mars, après avoir ressenti quelques jours avant une douleur à la poitrine, celui-ci est admis à l'[[hôpital Necker-Enfants malades|hôpital Necker]], où les douleurs reprennent. Les médecins diagnostiquent à ce moment un [[infarctus]]. Cela l'oblige à stopper les représentations de la pièce et la pré-production du film ''[[Le Crocodile (projet de film, 1975-1983)|Le Crocodile]]'' qui est très avancée<ref name="chap20deFuns">{{Harvsp|de Funès|de Funès|2005|p=du chapitre 20}}</ref>{{,}}<ref name="loscarducinemap228">{{Harvsp|Jelot-Blanc|de Funès|2011|p=228}}</ref>. Victime d'un second infarctus, il reste plus de deux mois à l'hôpital<ref>{{Harvsp|Loubier|2014}}, {{citation|J'ai passé deux mois et demi à l'hôpital. J'ai découvert un monde fantastique de gentillesse : des médecins et des infirmières en or.}}</ref>. Il doit par la suite suivre un régime alimentaire adapté, sans boissons alcoolisées ou caféinées et s'abstenir de consommer des plats caloriques ce qui explique les raisons de son amaigrissement et son état diminué à partir de ''[[L'Aile ou la Cuisse]]''<ref>{{Ouvrage|titre=Les Chantiers de la gloire|année=2006|éditeur=[[Fayard (maison d'édition)|Fayard]]|prénom1=Jean-Jacques|nom1=Beineix|isbn=9782213665030|pages totales=835}}.</ref>. Il doit ralentir son rythme de travail et renonce définitivement à sa carrière théâtrale, incompatible avec son état<ref>{{Harvsp|Mongin|2002|p=154}}</ref>. Sa carrière au cinéma est aussi compromise car outre sa condition physique amoindrie, les risques de rechute font que les assureurs ne veulent plus prendre le risque de le couvrir pour un film. Déterminé, le producteur [[Christian Fechner]] réussit finalement à obtenir un accord pour une assurance de deux semaines et prend le risque de produire ''[[L'Aile ou la Cuisse]]'' avec seulement une petite partie du tournage assurée<ref name="Azoulay"/>. Pour le grand retour de Louis de Funès, [[Christian Fechner]] souhaite attribuer le rôle de son fils Gérard, le partenaire principal, au nouveau comique montant du cinéma français : [[Pierre Richard]]. Ce dernier va revenir sur son accord après avoir lu le scénario. Il expliquera par la suite que son rôle ne lui plaisait pas et que le scénario dans son ensemble ne l’avait pas convaincu<ref>{{Lien web|titre=Saga Louis de Funès - 4 Le Retour au Sommet(1975/1982): L'Aile ou la Cuisse|url= http://www.chapeaumelonetbottesdecuir.com/index.php/hors-serie/annees-1960/saga-louis-de-funes/saga-louis-de-funes-4-le-retour-au-sommet-1975-1982#1|consulté le=17 décembre 2012}}</ref>. Ce sera donc [[Coluche]] qui partagera l'affiche avec de Funès. Lorsque le film sort le {{date|27|octobre|1976|au cinéma}}, le public français plébiscite son retour – presque six millions d’entrées.

L'acteur continue à tourner mais à un rythme beaucoup moins soutenu qu'à ses débuts, comme ''[[La Zizanie (film)|La Zizanie]]'' avec [[Annie Girardot]] en [[1978 au cinéma|1978]] ou ''[[Le Gendarme et les Extra-terrestres]]'' en [[1979 au cinéma|1979]]. Il appréhende son comique d'une nouvelle manière, parce que reconnaît-il : {{citation bloc|[...] je ne peux plus faire de la brutalité. Cette brutalité, cette colère est un produit que j'avais fabriqué pour un rôle et tous les metteurs en scène m'ont demandé ce produit [...] Désormais, ce comique ne m'intéresse plus<ref>{{Extrait vidéo|langue=fr|prénom réalisateur=Philippe|nom réalisateur=Azoulay|titre=Louis de Funès, la comédie humaine|année=2003|mois=janvier|jour=27|présentation en ligne=http://www.imdb.fr/title/tt0351257/}}.</ref>|Louis de Funès}}
Son médecin est toujours sur le plateau, ainsi qu’une ambulance.

[[Image:Graf De Funes.JPG|vignette|droite|Tombe de Louis de Funès au [[Le Cellier|Cellier]].]]

En [[1980 au cinéma|1980]], le comédien réalise un vieux rêve : adapter au cinéma une pièce de [[Molière]] et en réaliser une version à son image. C’est ainsi que ''[[L'Avare (film, 1980)|L’Avare]]'' arrive sur les écrans de cinéma, mais ne rencontre qu’un modeste succès auprès du public (en 1964 déjà, il avait enregistré sur un [[Disque microsillon#Disque 33 tours|disque 33 tours]] six textes de pièces de Molière, dont des extraits de ''L'Avare'', et dix fables de [[Jean de La Fontaine]]). Cette même année 1980, il reçoit cependant un [[César du cinéma|César]] d’honneur pour l’ensemble de sa carrière, des mains de [[Jerry Lewis]]. Plus tard, un de ses fils lui conseille de lire un roman de [[René Fallet]] intitulé ''[[La Soupe aux choux (roman)|La Soupe aux choux]]'' qui, selon lui, a le potentiel pour pouvoir « faire un bon film ». Une [[La Soupe aux choux (film)|adaptation au cinéma]] est tournée en compagnie de [[Jean Carmet]] et de [[Jacques Villeret]], qui connaîtra un beau succès au box-office ({{unité|3093319|entrées}}<ref>{{Lien web|url=http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=30750.html?nopub=1|titre=La soupe aux choux|série=Fiches de film|site=Allociné|consulté le=19 janvier 2013}}</ref>).

''[[Le Gendarme et les Gendarmettes]]'' est son dernier film. En décembre 1982, il part en famille quelques jours à la montagne, mais l'altitude le fatigue beaucoup et il doit retourner au [[Le Cellier|Cellier]]. Dans la soirée du {{Date|27|janvier|1983}}, il part se coucher car il se dit très fatigué. En réalité victime d'un nouvel infarctus, il est emmené d'urgence en ambulance au [[Centre hospitalier universitaire de Nantes]] où il décède à vingt heures trente. Tous les médias ont fait leur une sur ce qui est vécu comme un drame national<ref name="masqueplume" />.

Bien que les obsèques soient prévues « dans la stricte intimité », plus de {{unité|3000|personnes}} sont présentes dans l'[[église Saint-Martin du Cellier]], bondée, dont certains compagnons de jeu comme [[Jean Carmet]] ou [[Michel Galabru]], mais également des personnalités comme {{Mme}} [[Anne-Aymone Giscard d'Estaing|Giscard d'Estaing]], la femme de l'[[Valéry Giscard d'Estaing#La présidence de la République (1974-1981)|ancien président de la République]]<ref>{{Lien web|url=http://www.ina.fr/video/CAB8301176601/obseques-de-funes.fr.html|titre=Obsèques de Louis de Funès|site=INA|éditeur=[[Antenne 2]]|auteur=[[Christine Ockrent]]|série=[[Journal télévisé]]|jour=29|mois=janvier|année=1983}}</ref>. Il est inhumé au cimetière du [[Le Cellier|Cellier]] le {{Date|29|janvier|1983}}.

Louis de Funès travaillait à cette époque sur le projet de film ''[[Papy fait de la résistance]]'', qui lui sera dédié<ref>{{Lien web|url=http://www.imdb.fr/title/tt0086079/combined|titre=Papy fait de la résistance (1983)|site=[[Internet Movie Database]]}}</ref>. Il devait en effet en incarner le rôle-titre, mais à la suite de son décès, c’est son vieux complice des ''Gendarmes'', [[Michel Galabru]], qui obtient le rôle. En hommage au comique, de nombreux comédiens ayant tourné avec lui, notamment [[Jacqueline Maillan]], [[Jacques Villeret]], [[Jean-Claude Brialy]], [[Jean Carmet]], [[Jacques François]] et [[Julien Guiomar]], font une apparition dans le film.

== Ressorts humoristiques ==
Selon le comédien [[Dominique Zardi]], le « roi des troisièmes couteaux »<ref>{{citation|indispensabl[e] troisièm[e] coutea[u] du cinéma français}}, {{Ouvrage|titre=Belmondo, l'incorrigible|prénom1=Bertrand|nom1=Tessier|année=2010|éditeur=Archipoche|chapitre=27|titre chapitre=La bande à Bébel|pages totales=300|isbn=9782352871972}}.</ref> avec plus de cinq cents films à son actif dont une dizaine aux côtés de Louis de Funès, ce dernier était un acteur déjà très perfectionniste à ses débuts. Il déclare à son sujet que {{citation|c'est d'ailleurs pour ça que beaucoup de gens l'ont considéré comme un voleur de rôles car dès qu'il apparaissait à l'écran, c'était fini, il emportait tout et on ne voyait que lui<ref>[http://nimotozor99.free.fr/zardi-dominique.htm Interview de Dominique Zardi] sur ''autourdelouisdefunes.fr'', 25 juin 2007.</ref>.}} Les [[Critique de cinéma|critiques de cinéma]] sont partagés sur son talent, certains louent le « comique complexe » du numéro 1 du « comique à la française »<ref name="masqueplume" />, même si d'autres considèrent très dommageable que, comme d'autres grandes vedettes françaises, hormis pour quelques films comme ''[[L'Avare (film, 1980)|L'Avare]]'', il n'ait « pas toujours ''[eu]'' la main heureuse dans le choix de ''[ses]'' metteurs en scène »<ref name="masqueplume" />. [[Pierre Bouteiller]], critique sur [[France Inter]], relativise cela en rappelant qu'« on allait voir un film ''de'' de Funès, on n'allait pas voir un film ''avec'' de Funès<ref name="masqueplume">{{Lien web|url=http://www.ina.fr/video/PHD99255894/cinema.fr.html|site=[[Institut national de l'audiovisuel]]|éditeur=[[France Inter]]|auteur=[[Pierre Bouteiller]]|coauteurs=Odile Grand, [[Gérard Lefort]], [[Georges Charensol]] et [[Michel Ciment]]|série=[[Le Masque et la Plume]]|consulté le=8 août 2014|jour=30|mois=janvier|année=1983|titre=hommage à l'acteur, Louis de Funès qui vient de décéder}}, à partir de {{heure||2|30}}</ref> ».

Les capacités du comédien à [[mime]]r et à faire des grimaces sont les principaux aspects de son humour. Le mime est pour lui essentiel pour ponctuer ses mots : « Quand on décrit une forme de bouteille avec ses deux mains, ''expliquait-il en joignant le geste à la parole, '' la bouteille est là, on la voit. Elle flotte un instant dans l’espace, même quand le geste est terminé. »<ref>{{Ouvrage|titre=Dictionnaire amoureux de l'Humour|prénom1=Jean-Loup|nom1=Chifflet|éditeur=[[Plon]]|année=2012|isbn=9782259219556|pages totales=465|titre chapitre=Funès, Louis de (1914-1983)}}.</ref> Il joue aussi beaucoup sur la [[Comique de répétition|répétition]] dans une scène de ses gestes ou paroles. De plus, le ressort de son humour est aussi capté dans le caractère excessif des sentiments et émotions qu’il exprime, que ce soit la peur ou le désespoir – feint ou réel – de son personnage. Il excelle en particulier dans l’expression de la colère : grognements, bruits de la bouche, gifles répétitives sur les autres personnages, grands gestes, etc. Ses rôles se prêtaient volontiers à ce jeu : ses personnages sont souvent hypocrites, antipathiques, sans être, la plupart du temps, méchants ou incapables de rédemption. De Funès disait que rien ne le faisait plus rire, dans la vie courante, qu’une personne en engueulant une autre, sans que cette dernière puisse répliquer. Il évitait les ressorts sentimentaux. Ainsi il n'a donné que trois baisers de cinéma de toute sa carrière : le premier dans le film le ''[[Dortoir des grandes (film, 1953)|Dortoir des grandes]]'' d’[[Henri Decoin]] où il embrasse l'actrice [[Line Noro]] sur la bouche<ref>{{Harvsp|Leguèbe|2003|p=51}}.</ref>{{,}}<ref group=n>Un an auparavant, il n'embrasse Juliette que sur la joue dans ''[[Elle et moi]]''</ref> ; le deuxième dans ''Comme un cheveu sur la soupe'' dans la scène finale où il demande à Noëlle Adam qui l'a embrassé sur la joue de l'embrasser sur la bouche ; enfin dans ''La Zizanie'', où de Funès et Annie Girardot se font un bref baiser.

Sa petite taille ({{unité|1.64|m}}<ref>''[[Référence:Louis de Funès : Une légende|Louis de Funès : Une légende]]'', {{p.|25}}.</ref>) contrastait avec celle de ses partenaires plus grands (par exemple [[Bourvil]] avec {{unité|1.70|m}}, dans la moyenne nationale, et [[Yves Montand]] qui s'approchait des {{unité|1.85|m}}) et ajoutait un autre élément comique au personnage.

=== Art du déguisement ===
Même s’il n’a pas souvent eu l’occasion d’y recourir dans les nombreux films auxquels il a participé, de Funès portait volontiers des déguisements pour accentuer, parfois jusqu’à l'outrance, les situations comiques dans lesquelles il faisait évoluer ses personnages<ref>{{Ouvrage|langue=fr|titre=La Revue du cinéma n°353|éditeur= Ligue Française de l'Enseignement et de l'Éducation Permanente|lien éditeur=Ligue de l'enseignement|pages totales=143|mois=septembre|année=1980|passage=98}}</ref>.

On peut retenir parmi tous ces déguisements et caricatures : son déguisement en poète maniéré portant une perruque dans ''[[Le Grand Restaurant]]'', en femme voilée, en général et en [[Thierry la Fronde|Thierry la fronde]] dans ''[[Le Gendarme de Saint-Tropez]]'', en Chinois et en policier américain dans ''[[Le Gendarme à New York]]'', en marin, en buisson et en hippie dans ''[[Le Gendarme en balade]]'', en religieuse dans ''[[Le Gendarme et les Extra-terrestres]]'', en gendarmette dans ''[[Le Gendarme et les Gendarmettes]]'', en pirate, en évêque et en colonel de l'armée italienne dans ''[[Fantômas se déchaîne]]'', en Écossais portant le [[kilt]] et en fantôme dans ''[[Fantômas contre Scotland Yard]]'', en marin belge<ref group="n">Il est écrit « Antwerpen » (Anvers) sur son pull</ref> dans ''[[Les Grandes Vacances (film)|Les Grandes Vacances]]'', en kayakiste dans ''[[Le Petit Baigneur]]'' sans oublier les costumes de la [[Belle Époque]] dans ''[[Hibernatus]]'', en mécanicien dans ''[[Le Corniaud]]'', en soldat allemand au casque trop grand dans ''[[La Grande Vadrouille]]'', en dame de la cour dans ''[[La Folie des grandeurs]]'', en rabbin [[Hassidisme|hassidique]] dans ''[[Les Aventures de Rabbi Jacob]]'', en vieille femme, en Américain et en chauffeur dans ''[[L'Aile ou la Cuisse]]'', en [[L'Avare|Harpagon]] dans ''[[L'Avare (film, 1980)|L'Avare]]'' mais on retiendra avant tout son déguisement de gendarme dans ''La saga des gendarmes''.

=== Des duos célèbres ===
Le talent du comédien fonctionnait bien dans le cadre de [[Duo comique|duos]] réguliers ou occasionnels avec des acteurs très divers. [[Claude Gensac]], connue pour le surnom que Cruchot lui donne dans la série des ''[[Le Gendarme (série de films)|Gendarmes]]'' : « Ma biche », fut la complice féminine des personnages de de Funès ; elle a souvent joué sa femme à l’écran, à tel point que beaucoup de Français croyaient (et croient encore) que [[Claude Gensac]] était aussi sa femme dans la vie<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Claude|nom1=Gensac|lien auteur1=Claude Gensac|titre=Ma biche... c'est vite dit !|éditeur=Michel Lafon|lien éditeur=Éditions Michel Lafon|année=2005|pages totales=236|isbn=2749902282|isbn2=9782749902289}}</ref>. Elle a en fait joué avec lui dans onze films répartis sur une période de trente ans. Ils font connaissance au début de l'année [[1952 au cinéma|1952]] lorsqu'elle est encore fiancée à [[Pierre Mondy]], le partenaire de de Funès dans la pièce ''[[La Puce à l'oreille]]''. Lors de leur première rencontre effective au cinéma (fin [[1952 au cinéma|1952]] dans ''[[La Vie d'un honnête homme]]'', un mois après leur confrontation théâtrale dans ''Sans cérémonie''), et alors qu'ils forment un duo de serviteurs, elle apparaît à demi dénudée sous la ''main baladeuse'' de [[Michel Simon]].

[[Fichier:Michel galabru.jpg|thumb|[[Michel Galabru]] (ici en 2008), un des partenaires réguliers de Louis de Funès.]]

L'acteur a aussi beaucoup joué avec [[Michel Galabru]], son supérieur dans la série des ''Gendarmes'', en lui servant de faire-valoir burlesque. Plusieurs scènes de ''[[La Folie des grandeurs]]'' sont restées célèbres, comme le réveil avec les rimes en « or » ou le nettoyage des oreilles<ref>[http://www.sacra-moneta.com/Numismatique-et-collection-generalites/Monnaie-et-cinema-Il-est-l-or-de-se-reveiller.html Monnaie et cinéma : « Il est l'or de se réveiller »…], 15 janvier 2008.</ref>{{,}}<ref>[http://sebastienplader.wordpress.com/2010/05/16/ruy-blas-de-victor-hugo-revisite-par-gerard-oury/ « Ruy Blas » de Victor Hugo revisité par Gérard Oury], 21 mai 2010</ref>{{,}}<ref>{{Harvsp|Bonnotte|2003|p=195}}</ref>, et font tout de suite penser à [[Yves Montand]]. Louis de Funès a aussi joué de célèbres scènes avec [[Coluche]] dans ''[[L'Aile ou la Cuisse]]''. Mais son duo le plus marquant est celui formé avec [[Bourvil]] dans ''[[Le Corniaud]]'' et surtout dans ''[[La Grande Vadrouille]]''<ref>{{Ouvrage|langue=fr|titre=Bourvil|prénom1=Christian|nom1=Plume|prénom2=Xavier|nom2=Pasquini|éditeur=Bréa Éditions|année=1983|isbn=2903198322|isbn2=9782903198329|pages totales=189|passage=64}}</ref>.

Il a aussi joué avec son fils, [[Olivier de Funès]], dans ''[[Les Grandes Vacances (film)|Les Grandes Vacances]]'', ''[[L'Homme orchestre (film, 1970)|L'Homme orchestre]]'', ''[[Le Grand Restaurant]]'', ''[[Sur un arbre perché]]'', ''[[Fantômas se déchaîne]]'' et ''[[Hibernatus]]''. D'autres acteurs ont joué plusieurs fois avec lui, comme [[Bernard Blier]] (''[[Les Hussards (film)|Les Hussards]], [[Jo (film)|Jo]]'' et ''Le Grand Restaurant''), [[Jean Gabin]] (''[[Le Tatoué]]'', ''[[La Traversée de Paris]]'' et ''[[Le Gentleman d'Epsom]]''), [[Jean Marais]] (''[[Le Capitaine Fracasse (film, 1961)|Le Capitaine Fracasse]]'', ''[[Fantômas (film, 1964)|Fantômas]]'', ''Fantômas se déchaîne'' et ''[[Fantômas contre Scotland Yard]]''), [[Maurice Risch]] (''Les Grandes Vacances'', ''Le Grand Restaurant'', ''[[La Zizanie (film)|La Zizanie]]'' et certains épisodes du ''[[Le Gendarme de Saint-Tropez|Gendarme de Saint-Tropez]]''), Michel Simon (''La Vie d'un honnête homme'')… Il fut également aux côtés de [[Fernandel]] dans ''[[Le Mouton à cinq pattes]]'', ''[[Mam'zelle Nitouche (film, 1954)|Mam'zelle Nitouche]]'' et ''[[Boniface somnambule]]'' au cinéma<ref group=n>De Funès et Fernandel ne firent que se croiser dans ''[[La Vie à deux]]'', et dans deux sketchs différents du film à sketchs ''[[Le Diable et les Dix Commandements]]''</ref>, ainsi que sur disque dans ''[[Un client sérieux]]'' de [[Georges Courteline]] en 1954. Il a également joué avec le duo [[Guy Grosso]] et [[Michel Modo]] dans ''La série des Gendarmes'' ou encore ''Le Grand Restaurant'' et aussi dans des films où les deux acteurs jouent des rôles secondaires comme ''Le Corniaud'', ''La Grande Vadrouille'', ''L'Avare,'' etc.

Ses partenaires principaux incluent :
<!--Par ordre alphabétique. Plus de trois films, sauf pour les premiers rôles-->
* [[Bernard Blier]] : ''[[Les Hussards (film)|Les Hussards]]'', ''[[Le Grand Restaurant]]'' et ''[[Jo (film)|Jo]]''
* [[Bourvil]] : ''[[La Traversée de Paris]]'', ''[[Poisson d'avril (film, 1954)|Poisson d'avril]]'', ''Les Hussards'', ''[[Le Corniaud]]'' et ''[[La Grande Vadrouille]]''
* [[Colette Brosset]] : ''[[Ah ! les belles bacchantes]]'', ''[[La Belle Américaine]]'', ''La Grande Vadrouille'' et ''[[Le Petit Baigneur]]''
* [[Jean Carmet]] : ''[[Le Diable et les Dix Commandements]]'', ''[[La Soupe aux choux (film)|La Soupe aux choux]]''
* [[Coluche]] : ''[[L'Aile ou la Cuisse]]''
* [[Mireille Darc]] : ''[[Les Bons Vivants]]'', ''[[Pouic-Pouic]]'' et ''[[Des pissenlits par la racine]]''
* [[Mylène Demongeot]] : ''[[Frou-Frou (film, 1955)|Frou-Frou]]'' et la [[Trilogie Fantômas|trilogie des ''Fantômas'']]
* [[Robert Dhéry]] : ''[[Ah ! les belles bacchantes]]'', ''[[La Belle Américaine]]'' et ''[[Le Petit Baigneur]]''
* [[Jacques François]] : ''[[Les Aventures de Rabbi Jacob]]'', ''[[La Zizanie (film)|La Zizanie]]'', ''[[Le Gendarme et les Extra-terrestres]]'' et ''[[Le Gendarme et les Gendarmettes]]''
* [[Jean Gabin]] : ''La Traversée de Paris'', ''[[Le Gentleman d'Epsom]]'' et ''[[Le Tatoué]]''
* [[Michel Galabru]] : ''[[Nous irons à Deauville]]'', la ''[[Le Gendarme (série de films)|série des ''Gendarmes'']]'', ''[[Jo (film)|Jo]]'', ''[[Le Petit Baigneur]]'' et ''[[L'Avare (film, 1980)|L'Avare]]''
* [[Claude Gensac]] : ''[[La Vie d'un honnête homme]]'', ''[[Les Grandes Vacances (film)|Les Grandes Vacances]]'', ''[[Oscar (film)|Oscar]]'', ''[[Hibernatus]]'', ''Jo'', ''[[Le gendarme se marie]]'', ''[[Le Gendarme en balade]]'', ''L'Aile ou la Cuisse'', ''L'Avare'', ''La Soupe aux choux'' et ''[[Le Gendarme et les Gendarmettes]]''
* [[Annie Girardot]] : ''[[La Zizanie (film)|La Zizanie]]''
* [[Robert Lamoureux]] : ''[[Papa, maman, la bonne et moi]]'', ''[[Si Paris nous était conté]]'' et ''[[Papa, maman, ma femme et moi]]''
* [[Jean Lefebvre]] : ''La Belle Américaine'', ''[[Les Veinards]]'', ''[[Faites sauter la banque !]]'', ''Le Gendarme de Saint-Tropez'', ''[[Une souris chez les hommes]]'', ''Le Gendarme à New-York'', ''Les Bons Vivants'', ''Le gendarme se marie'' et ''Le Gendarme en balade''
* [[Jacqueline Maillan]] : ''Pouic-Pouic'', ''Ah ! les belles bacchantes'' et ''[[Les Veinards]]''
* [[Jean Marais]] : la trilogie des ''Fantômas'', ''[[Le Capitaine Fracasse (film, 1961)|Le Capitaine Fracasse]]'' et ''[[Dortoir des grandes (film, 1953)|Dortoir des grandes]]''
* [[Jean-Pierre Marielle]] : ''Faites sauter la banque !''
* [[Yves Montand]] : ''[[La Folie des grandeurs]]''
* [[Claude Piéplu]] : ''La Belle Américaine'', ''Faites sauter la banque !'', ''Une souris chez les hommes'', ''Le Gendarme de Saint-Tropez'', ''Hibernatus'' et ''Les Aventures de Rabbi Jacob''
* [[Paul Préboist]] : ''Oscar'', ''Hibernatus'', ''Le Gendarme en balade'', ''[[Sur un arbre perché]]'', ''La Folie des grandeurs'', ''Jo'', ''[[L'Homme orchestre (film, 1970)|L'Homme orchestre]]'', ''La Grande Vadrouille'', ''Le Grand restaurant''
* [[Jean Richard (acteur)|Jean Richard]] : ''Les Bons Vivants'', ''[[Les Tortillards]]'', ''[[Certains l'aiment froide]]'', ''[[Courte Tête]]'', ''[[Mon pote le gitan (film)|Mon pote le gitan]]'' et ''[[Candide ou l'Optimisme au XXe siècle|Candide ou l'Optimisme au {{s-|XX|e}}]]''
* [[France Rumilly]] : ''Les Veinards'', la série des ''Gendarmes'' et ''Le Grand Restaurant''
* [[Michel Serrault]] : ''[[Carambolages]]'', ''Nous irons à Deauville'', ''Ah ! les belles bacchantes'', ''[[La Belle Américaine]]'' et ''Des pissenlits par la racine''

Outre les acteurs, Louis de Funès a régulièrement collaboré avec les mêmes réalisateurs et scénaristes, et particulièrement [[Jean Girault]], qui le laissait libre dans son jeu et dans ses improvisations. Les deux hommes ont travaillé sur douze films : ''Pouic-Pouic'', ''Faites sauter la banque !'', la série des ''Gendarmes'', ''Les Grandes Vacances'', ''Jo'', ''L'Avare'' et ''La Soupe aux choux''. Ils ont même réalisé ''L'Avare'' ensemble. À part ce film et ''La Soupe aux choux'', les films réalisés par Jean Girault ont été écrits avec [[Jacques Vilfrid]]. L'acteur a également collaboré à quatre reprises avec [[Gérard Oury]], qui lui a offert ses plus grands succès : ''Le Corniaud'', ''La Grande Vadrouille'', ''La Folie des grandeurs'' et ''Les Aventures de Rabbi Jacob''. Une cinquième collaboration a même été envisagée : ''Le Crocodile''. Mais le double-infarctus de Louis de Funès a fait tomber le projet à l'eau. [[Jean Halain]] est l'auteur de nombreux scénarios de films mettant en vedette Louis de Funès : la trilogie des ''Fantômas'', ''Le Grand Restaurant'', ''Oscar'', ''Hibernatus'', ''L'Homme orchestre'', ''Sur un arbre perché'' et ''L'Avare''. L'acteur a également prononcé les mots de [[Michel Audiard]] dans ''Les dents longues'', ''Le Gentleman d'Epsom'', ''Des pissenlits par la racine'', ''Une souris chez les hommes'' et ''Les Bons Vivants''.

=== Sens artistique et musical inné ===
Selon [[Colette Brosset]]<ref>Voir ses commentaires dans les suppléments du DVD du ''[[Le Grand Restaurant|Grand Restaurant]]''.</ref>, Louis de Funès avait la musique et la danse dans la peau. Sa capacité à assimiler et à servir une chorégraphie était étonnante<ref>{{citation|pour les autres il a fallu quinze jours de répétitions. Pour lui, trois.}} {{Harvsp|Dicale|2009}}</ref>. Ses [[Arabesque (ballet)|arabesques]] font merveille<ref>{{Harvsp|de Funès|de Funès|2005|p=1861-1862}}</ref> dans les films comme ''[[Ah ! les belles bacchantes]]'', ''[[Le Grand Restaurant]]'', ''[[L'Homme orchestre (film, 1970)|L’Homme orchestre]]'' ou ''[[Les Aventures de Rabbi Jacob]]''. Perfectionniste, il indiquera par rapport à sa célèbre prestation de danse hassidique :
{{citation bloc|Il faut que je danse aussi bien que les danseurs juifs. L'effet comique ne vient pas du ridicule, au contraire !<ref name="perfectFunes">{{Harvsp|de Funès|de Funès|2005|p=1822}}</ref>|Louis de Funès}}

Ses talents de pianiste apparaissent également dans les films suivants : ''[[Comme un cheveu sur la soupe]]'' de [[Maurice Regamey]], ''[[Je n'aime que toi (film, 1949)|Je n’aime que toi]]'', de [[Pierre Montazel]], ''[[Frou-Frou (film, 1955)|Frou-Frou]]'', d'[[Augusto Genina]], ou encore ''Ah ! les belles bacchantes'', de [[Jean Loubignac]] (avec [[Francis Blanche]] au chant, dans ''Chanter sous le soleil'', des célèbres [[Bouvart et Ratinet]]). Travailleur acharné, par respect pour les artistes professionnels, il préfère éviter paradoxalement le piano loisirs<ref>{{Harvsp|de Funès|de Funès|2005|p=1748}}</ref>.

== Succès et reconnaissance ==
Louis de Funès est l’acteur français ayant attiré le plus grand nombre de spectateurs dans les salles : environ 273 millions entre 1947 et 1982<ref>Box-office de Louis de Funès entre 1947 et 1982 sur [http://www.jpbox-office.com/fichacteur.php?id=373&affich=france jpbox-office.com]</ref>.

Entre [[1964 au cinéma|1964]] et [[1979 au cinéma|1979]], huit de ses films sont n°1 au [[box-office]] français (en 1964, 1965, 1966, 1967, 1968, 1970, 1973 et 1979). Ce sont les années de la consécration :
* En 1964, 2 de ses films sont parmi les 4 premiers au Box-office : n°1 avec [[Le Gendarme de Saint-Tropez|''Le Gendarme de Saint-Tropez'']] et n°4 avec [[Fantômas (film, 1964)|''Fantômas'']]''.''
* En 1965, il récidive avec 3 de ses films classés dans les 6 premiers : n°1 avec [[Le Corniaud|''Le Corniaud'']], n°4 avec [[Le Gendarme à New York]] et n°6 avec [[Fantômas se déchaîne|''Fantômas se déchaîne'']]''.''
* En 1966, c'est l'année du record de la [[La Grande Vadrouille|''La Grande Vadrouille'']], n°1 de ses films, et [[Le Grand Restaurant|''Le Grand Restaurant'']] se classe n°8.
* En 1967, de Funès a joué dans 3 des 5 films les mieux classés : n°1 avec ''[[Les Grandes Vacances (film)|Les Grandes Vacances]]'', n°2 avec ''[[Oscar (film)|Oscar]]'', et n°5 avec ''[[Fantômas contre Scotland Yard]]''.
* Et en 1968, [[Le gendarme se marie|''Le Gendarme se marie'']] se classe n°1, [[Le Petit Baigneur|''Le Petit Baigneur'']] est n°3, et [[Le Tatoué|''Le Tatoué'']] est n°8.
A ce jour, ''[[La Grande Vadrouille]]'' est {{n°|3}} au box-office général des films français, et c’est le {{5e}} film ayant cumulé [[Plus gros succès du box-office en France|le plus d’entrées en France dans l’histoire du cinéma]], derrière ''[[Titanic (film, 1997)|Titanic]]'' (1998) de James Cameron, ''[[Bienvenue chez les Ch'tis]]'' (2008) de Dany Boon, ''[[Intouchables (film)|Intouchables]]'' (2011) d'Olivier Nakache et Éric Toledano, et ''[[Blanche-Neige et les Sept Nains]]'' (1938) de Walt Disney.

=== Box-office France ===
Liste des 86 films avec Louis de Funès ayant attiré au moins 1 million de spectateurs en France.

<small>Sources : '''[http://www.jpbox-office.com/fichacteur.php?id=373&affich=france&deplier2=yes, Filmographie de Louis de Funès]''' pour le nombre d'entrées de chaque film et '''[http://www.jpbox-office.com/bilanfr.php?year=1966 jpbox-office.com, Bilan annuel]''' pour le n°1 du box-office annuel.</small>

{| class="wikitable sortable alternance" style="text-align:center; width=100%;"
! Film
! Année
! Réalisateur
! Classement
! Nombre d'entrées
! N°1 du box-office annuel
|-
|-
({{formatnum:6828626}} entrées)
| ''[[La Grande Vadrouille]]''||[[1966 au cinéma|1966]]||[[Gérard Oury]]||{{1er}}||{{formatnum:17267607}}||-
|-
| ''[[Le Corniaud]]''||[[1965 au cinéma|1965]]||[[Gérard Oury]]||{{1er}}||{{formatnum:11739783}}||-
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| ''[[Le Gendarme de Saint-Tropez]]''||[[1964 au cinéma|1964]]||[[Jean Girault]]||{{1er}}||{{formatnum:7809334}}||-
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| ''[[Les Aventures de Rabbi Jacob]]''||[[1973 au cinéma|1973]]||[[Gérard Oury]]||{{1er}}||{{formatnum:7295727}}||-
|-
| ''[[Les Grandes Vacances (film)|Les Grandes Vacances]]''||[[1967 au cinéma|1967]]||[[Jean Girault]]||{{1er}}||{{formatnum:6986917}}||-
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| ''[[Le gendarme se marie]]||[[1968 au cinéma|1968]]||[[Jean Girault]]||{{1er}}||{{formatnum:6828626}}||-
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| ''[[Le Gendarme et les Extra-terrestres]]''||[[1979 au cinéma|1979]]||[[Jean Girault]]||{{1er}}||{{formatnum:6280070}}||-
|-
| ''[[Oscar (film)|Oscar]]''||[[1967 au cinéma|1967]]||[[Édouard Molinaro]]||{{2e}}||{{formatnum:6122041}}||''[[Les Grandes Vacances (film)|Les Grandes Vacances]]'' ({{formatnum:6986917}} entrées)
|-
| ''[[L'Aile ou la Cuisse]]''||[[1976 au cinéma|1976]]||[[Claude Zidi]]||{{2e}}||{{formatnum:5842400}}||''[[Les Dents de la mer]]'' ({{formatnum:6261062}} entrées)
|-
| ''[[La Folie des grandeurs]]''||[[1971 au cinéma|1971]]||[[Gérard Oury]]||{{4e}}||{{formatnum:5562576}}||''[[Les Bidasses en folie]]'' ({{formatnum:7460911}} entrées)
|-
| ''[[Le Petit Baigneur]]''||[[1968 au cinéma|1968]]||[[Robert Dhéry]]||{{3e}}||{{formatnum:5542796}}||''[[Le gendarme se marie]]'' ({{formatnum:6828626}} entrées)
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|-
| ''[[Le Gendarme à New York]]''||[[1965 au cinéma|1965]]||[[Jean Girault]]||{{4e}}||{{formatnum:5495045}}||''[[Le Corniaud]]'' ({{formatnum:11739783}} entrées)
| ''[[Le Gendarme à New York]]''||[[1965 au cinéma|1965]]||[[Jean Girault]]||{{4e}}||{{formatnum:5495045}}||''[[Le Corniaud]]'' ({{formatnum:11739783}} entrées)

Version du 15 décembre 2014 à 19:19

}}||- |- (6 828 626 entrées) |- | Le Gendarme à New York||1965||Jean Girault||4e||5 495 045||Le Corniaud (11 739 783 entrées) |- | Papa, maman, la bonne et moi||1954||Jean-Paul Le Chanois||3e||5 374 131||Si Versailles m'était conté (6 986 788 entrées) |- | La Traversée de Paris||1956||Claude Autant-Lara||4e||4 893 174||Michel Strogoff (6 868 854 entrées) |- | Le Gendarme en balade||1970||Jean Girault||1er||4 870 609||- |- | Fantômas||1964||André Hunebelle||4e||4 492 419||Le Gendarme de Saint-Tropez (7 809 334 entrées) |- | Fantômas se déchaîne||1965||André Hunebelle||6e||4 212 446||Le Corniaud (11 739 783 entrées) |- | Le Gendarme et les Gendarmettes||1982||Jean Girault||4e||4 209 139||E.T. l'extra-terrestre (7 881 332 entrées) |- | La Belle Américaine||1961||Robert Dhéry||9e||4 151 247||Les Canons de Navarone (10 197 729 entrées) |- | Le Mouton à cinq pattes||1954||Henri Verneuil||9e||4 136 843||Si Versailles m'était conté (6 986 788 entrées) |- | Le Grand Restaurant||1966||Jacques Besnard||8e||3 878 520||La Grande Vadrouille (17 267 607 entrées) |- | Mam'zelle Nitouche||1954||Yves Allégret||13e||3 829 398||Si Versailles m'était conté (6 986 788 entrées) |- | Papa, maman, ma femme et moi||1956||Jean-Paul Le Chanois||15e||3 791 342||Michel Strogoff (6 868 854 entrées) |- | Antoine et Antoinette||1947||Jean Becker||11e||3 616 376||Le Bataillon du ciel (8 649 691 entrées) |- | Fantômas contre Scotland Yard||1967||André Hunebelle||5e||3 557 971||Les Grandes Vacances (6 986 917 entrées) |- | Hibernatus||1969||Édouard Molinaro||5e||3 366 973||Il était une fois dans l'Ouest (14 862 764 entrées) |- | Les Compagnes de la nuit||1953||Ralph Habib||19e||3 307 827||Sous le plus grand chapiteau du monde (9 488 114 entrées) |- | Le Tatoué||1968||Denys de La Patellière||8e||3 211 778||Le gendarme se marie (6 828 626 entrées) |- | Le Capitaine Fracasse||1961||Pierre Gaspard-Huit||15e||3 152 121||Les Canons de Navarone (10 197 729 entrées) |- | La Soupe aux choux||1981||Jean Girault||8e||3 093 319||La Chèvre (7 079 674 entrées) |- | La Bande à papa||1956||Guy Lefranc||24e||2 913 256||Michel Strogoff (6 868 854 entrées) |- | Les Hussards||1955||Alex Joffé||26e||2 875 093||Vingt mille lieues sous les mers (9 619 259 entrées) |- | Le Blé en herbe||1954||Claude Autant-Lara||22e||2 849 371||Si Versailles m'était conté (6 986 788 entrées) |- | Si Paris nous était conté||1956||Sacha Guitry||25e||2 813 682||Michel Strogoff (6 868 854 entrées) |- | La Zizanie||1978||Claude Zidi||9e||2 798 787||Midnight Express (5 973 335 entrées) |- | La Vie à deux||1958||Clément Duhour||19e||2 679 987||Les Dix Commandements (14 229 745 entrées) |- | Ma femme est formidable||1951||André Hunebelle||7e||2 632 597||Samson et Dalila (7 116 442 entrées) |- | Ah ! les belles bacchantes||1954||Jean Loubignac||26e||2 629 305||Si Versailles m'était conté (6 986 788 entrées) |- | L'Impossible Monsieur Pipelet||1955||André Hunebelle||30e||2 591 219||Vingt mille lieues sous les mers (9 619 259 entrées) |- | Taxi, Roulotte et Corrida||1958||André Hunebelle||21e||2 542 671||Les Dix Commandements (14 229 745 entrées) |- | Dortoir des grandes ||1953||Henri Decoin ||26e||2 538 013||Sous le plus grand chapiteau du monde (9 488 114 entrées) |- | Ni vu, ni connu||1958||Yves Robert||24e||2 510 837||Les Dix Commandements (14 229 745 entrées) |- | Jo||1971||Jean Girault||14e||2 466 966||Les Bidasses en folie (7 460 911 entrées) |- | L'Avare||1980||Jean Girault et
Louis de Funès||13e||2 433 452||La Boum (4 378 430 entrées) |- | Pouic-Pouic||1963||Jean Girault||15e||2 169 854||La Grande Évasion (8 756 631 entrées) |- | L'Homme orchestre||1970||Serge Korber||15e||2 141 879||Le Gendarme en balade (4 870 609 entrées) |- | Nous irons à Deauville||1962||Francis Rigaud||25e||1 986 165||Le Jour le plus long (11 933 629 entrées) |- | Faites sauter la banque !||1964||Jean Girault||20e||1 918 785||Le Gendarme de Saint-Tropez (7 809 334 entrées) |- | Le Diable et les Dix Commandements||1962||Julien Duvivier||27e||1 848 021||Le Jour le plus long (11 933 629 entrées) |- | Comme un cheveu sur la soupe||1957||Maurice Régamey||32e||1 829 310||Le Pont de la Rivière Kwaï (13 481 750 entrées) |- | Courte Tête||1957||Norbert Carbonnaux||33e||1 825 624||Le Pont de la Rivière Kwaï (13 481 750 entrées) |- | Le Gentleman d'Epsom||1962||Gilles Grangier||29e||1 726 833||Le Jour le plus long (11 933 629 entrées) |- | Certains l'aiment froide||1960||Jean Bastia||34e||1 724 638||Ben Hur (13 826 124 entrées) |- | Candide ou l'Optimisme au XXe siècle||1960||Norbert Carbonnaux||15e||1 670 988||Ben Hur (13 826 124 entrées) |- | Sur un arbre perché||1971||Serge Korber||18e||1 622 836||Les Bidasses en folie (7 460 911 entrées) |- | Des pissenlits par la racine||1964||Georges Lautner||25e||1 517 887||Le Gendarme de Saint-Tropez (7 809 334 entrées) |- | Les Veinards||1963||Jack Pinoteau||37e||1 511 419||La Grande Évasion (8 756 631 entrées) |- | Les Bons Vivants||1965||Georges Lautner||26e||1 391 061||Le Corniaud (11 739 783 entrées) |- | Un drôle de caïd||1964||Jacques Poitrenaud||29e||1 353 277||Le Gendarme de Saint-Tropez (7 809 334 entrées) |- | Bonjour sourire||1956||Claude Sautet||40e||1 256 883||Michel Strogoff (6 868 854 entrées) |- | Les Tortillards||1960||Jean Bastia||41e||1 238 956||Ben Hur (13 826 124 entrées) |- | Carambolages||1963||Marcel Bluwal||47e||1 180 396||La Grande Évasion (8 756 631 entrées) |- | La Vendetta||1962||Jean Chérasse||35e||1 153 684||Le Jour le plus long (11 933 629 entrées) |- | Bébés à gogo||1956||Paul Mesnier||42e||1 069 206||Michel Strogoff (6 868 854 entrées) |}

Rayonnement international

Outre la France, les films de Louis de Funès ont connu une grande popularité dans divers pays européens, comme l'Italie, le Royaume-Uni[1] et l'Allemagne, mais également l'URSS et sa zone d'influence d'Europe de l'Est[2]. Il est ainsi particulièrement célèbre en République tchèque[3], où il fut doublé au début des années 1960 par le célèbre acteur tchèque František Filipovský[n 1], dont de Funès déclara à son sujet qu'il fut son meilleur doubleur, certains fans tchèques n'hésitant pas à préférer sa voix à l'original. Encore aujourd'hui, la série des Gendarmes reste populaire pour les Tchèques[4].

Malgré son succès européen, de Funès reste relativement inconnu aux États-Unis jusqu'en 1973-1974 et ses fameuses Aventures de Rabbi Jacob, nommées pour un Golden Globe du meilleur film étranger en 1975.

Distinctions

Louis de Funès, comparé aux autres artistes de son époque et au nombre de films qu'il a tournés, n'a pas reçu un nombre très important de récompenses. En 1957, il reçoit le premier prix de sa carrière, le Grand Prix du rire, pour son rôle dans Comme un cheveu sur la soupe de Maurice Regamey[5]. Huit ans plus tard, lors de la 20e nuit du cinéma au théâtre Marigny, fin octobre 1965, Gina Lollobrigida lui remet une Victoire du cinéma pour son rôle dans Le Gendarme de Saint-Tropez[6]. En 1967, il reçoit le prix Courteline pour son rôle dans le film Les Grandes Vacances[7]. Le 15 mars 1973, il est fait chevalier de l'Ordre national de la Légion d'honneur[8] et début 1980, il reçoit un César d'honneur pour l'ensemble de sa carrière, remis par Jerry Lewis[9]. Le prix Jean-Gabin, décerné de 1981 à 2008, a été créé à son initiative[10]. Enfin, de façon posthume, Louis de Funès sera classé 17e des 100 plus grands Français de tous les temps, classement établi en mars 2005 pour la chaîne de télévision France 2.

D'autre part, le 7 décembre 1967, il est reçu par le général de Gaulle au palais de l'Élysée pour un dîner officiel, en compagnie de son épouse et d'autres grandes personnalités de la culture[n 2],[11].

Postérité dans la culture populaire

Louis de Funès a marqué le cinéma comique français du XXe siècle. Outre les hommages honorifiques classiques tels que l'entreprise horticole Meilland qui décide en 1984 de nommer un cultivar de rose en son hommage — la magnifique rose Louis de Funès — ou encore la poste française qui l'honore d'un timbre postal à son effigie édité en 1998 dans le cadre d’une série consacrée aux acteurs du cinéma français, il a inspiré nombres d'artistes. Ainsi on peut observer ses traits dans l’album de Lucky Luke intitulé Le bandit manchot où un personnage inspiré de lui est l’un des joueurs de cartes professionnels de Poker Gulch, une ville placée sous le signe du jeu[12]. Il est affublé d’un subalterne, un petit malfrat du nom de Double-six, inspiré de l’acteur Patrick Préjean. Dans un autre genre, Valère Novarina a publié aux éditions Actes Sud en 1986 un éloge, Pour Louis de Funès : « Il n’était pas de bon ton de l’apprécier. Ce n’était pas assez chic. Alors que c’était un très grand acteur de théâtre. J’ai fait parler Louis de Funès comme quelqu’un d'autre a fait parler Zarathoustra. »[13]. Ce texte sur Louis de Funès a donné lieu à plusieurs versions pour la scène, notamment celle créée au Théâtre d’Angoulême par Dominique Pinon le 4 décembre 1998, dans une mise en scène de Renaud Cojo. De son côté, Marcel Gotlib utilisera sa plume agile dans le tome III de sa Rubrique-à-brac où il affuble de Funès d'une perruque, pour y supplanter Bourvil dans Le Rectangle vert, librement inspiré du Cercle rouge de Jean-Pierre Melville. Plus récemment, dans les années 2000, Alexandre Astier, véritable admirateur[14], lui dédiera sa série télévisée Kaamelott. On peut d'ailleurs entendre dans la scène finale du dernier épisode de la série, Dies Irae, le thème principal de Jo pendant que la phrase de dédicace apparaît à l'écran. En 2013, le journal Télérama lui consacre un numéro spécial hors-série.

Carrière

Théâtre

Filmographie

Louis de Funès a été très prolifique. Ayant donné la réplique à plusieurs centaines d'acteurs, dirigé par plus d'une quarantaine de réalisateurs, outre une décennie où il s'essaya à différentes activités (une demi-douzaine de séries télévisées, une douzaine de doublages, une dizaine de courts métrages) tout en tournant dans les années 1950, il a plus de cent quarante longs métrages à son actif au cours de ses presque quarante années de carrière.

Quelques films majeurs par ordre alphabétique

On peut également noter que Papy fait de la résistance, de Jean-Marie Poiré, projet dans lequel il devait initialement jouer, lui sera dédié[16].

Musique / Discographie

Louis de Funès a interprété de nombreuses chansons sur scène, à l'écran ou au disque, parmi lesquelles[17] :

  • 1962 : Pour toi, Dans mes godasses, C'est défendu et Comme la douane dans La Grosse Valse de Robert Dhéry, musique Gérard Calvi, avec Guy Grosso, Michel Modo, Pierre Tornade et Jacques Legras
  • 1967 : Ferme tes yeux mon bébé, mélodie et paroles de « mémé Fourchaume » dans Le Petit Baigneur
  • 1970 : Les Poupons (ou Quand tu fais « La la la - la la »), musique François de Roubaix, paroles Jean Halain et Remo Forlani, dans L'Homme orchestre avec son fils Olivier
  • 1981 (24 décembre) : Le Divin Enfant sur le plateau du Grand Anniversaire, émission de variétés de FR3 animée ce soir-là par Guy Béart.

Il a également enregistré des fables, des pièces de théâtre et des histoires pour enfants (Les Aristochats) sur micro-sillons[18].

  • 1953 : La Tomate présente le Journal de Jules Renard (33T - Phillips - Ref: N 76007R)
  • 1958 : Le Bœuf et l’Âne de la crèche avec Louis de Funès (l’âne) et Jacques Fabbri (le bœuf) (33T - Erato - ref: LDEV 3097)
  • 1958 : Le Bourgeois gentilhomme de Molière, interprété entre autres par Louis de Funès et Bernard Blier (16T - Contrepoint - ref: V 16.25005.30) puis en 33T - Vogue - N° COF.11 (1972)
  • 1959 : Les Fourberies de Scapin de Molière (16T - Contrepoint) puis en 33T - Vogue - N° COF.12 (1972)
  • 1960 : La Grosse Valse (33T - ref: LD 593 30)
  • 1964 : Louis de Funès joue avec les classiques (4 × 45T).
    • Volume 1 (Vogue, EPL 8259)
    • Volume 2 (Vogue, EPL 8260)
      • Jean de La Fontaine : La Cigale et la Fourmi, Le Petit Poisson et le Pêcheur, Le Lion et le Moucheron
      • Jean Racine : Les plaideurs
    • Volume 3 (Vogue, EPL 8261)
      • Jean de La Fontaine : La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf, La Montagne qui accouche, Le Chat, la belette et le petit Lapin
      • Nicolas Boileau : Les Embarras de Paris
    • Volume 4 (Vogue, EPL 8262)
      • Jean de La Fontaine : Le Savetier et le Financier
      • Molière : Monologue de l'avare
      • Pierre Corneille : Stances à Marquise
      • Voltaire : La Vanité, Les oui et les non, Épigramme imitée de l'anthologie
  • 1964 : Louis de Funès joue Molière (L'Avare, Les Fourberies de Scapin, Le Bourgeois gentilhomme), La Fontaine (Fable) (33T - Vogue)
  • 1969 : Un client sérieux une comédie de Georges Courteline avec Fernandel (33T - Ref: DECA FM 133522) -. Louis de Funès y tient le rôle du substitut.
  • 1979 : Le Double Disque d'or des enfants collectif dont Louis de Funès (33T - ref : Vg304)
  • 1980 : Louis de Funès raconte les Aristochats (33T - Disneyland Records - ref: ST-3890 F)
  • 1981 : Pour le mercredi de vos enfants avec Bernard Blier, Les Charlots, Danièle Gilbert, Louis de Funès, Jean Chevrier, Pierre Tchernia, Pierre Perret. (33T - Vogue Clvlx 665) Louis de Funès y récite Le Corbeau et le Renard et Le Loup et l’Agneau.
  • Hommage à Louis de Funès (2 × 33T - Vogue - ref:426010)

Bandes originales de films

  • 1962 : Le Diable et les Dix commandements, avec Fernandel (45T - barclay 70 466)
  • 1962 : Le Gentleman d'Epson, avec Jean Gabin
  • 1963 : Carambolages, (45T - Vogue - ref: EPL 8098)
  • 1963 : Faites sauter la banque !, (45T - BEL AIR 211 151 M)
  • 1963 : Nous irons à Deauville, avec Sacha Distel (45T - rca victor 86006)
  • 1963 : La Belle Américaine, (45T - Vogue - ref: EPL 7887)
  • 1964 : Le Gendarme de St-Tropez, (33T - Seven Seas - ref : HIT 1402)
  • 1965 : Le Gendarme à New York, (45T)
  • 1965 : Le Corniaud, avec Bourvil (45T - Barclay 70773)
  • 1966 : La Grande Vadrouille, (45T)
  • 1966 : Le Grand Restaurant, (45T - Barclay 70916)
  • 1968 : Le Petit Baigneur, (45T - Vogue - ref: EPL8619)
  • 1970 : L'Homme orchestre, (45T - Philips - ref: 6009 088)
  • 1971 : La Folie des grandeurs, avec Yves Montand (45T - LP - AZ118)
  • 1973 : Les Aventures de Rabbi Jacob, (45T)
  • 1976 : L'Aile ou la Cuisse, (33T - Vogue -LDY 28076)
  • 1978 : La Zizanie, avec Annie Girardot (33T - Waner Bros)
  • 1980 : L'Avare, avec Michel Galabru
    • 45T - Wea - Filipacchi Music - scènes : « Au voleur, au voleur » et scène de la bastonnade
    • 33T - Wea - Filipacchi Music - ref : 68028
    • Coffret 3 × 33T + livret de huit pages (Wea - Filipacchi Music - ref : 68028)

Radio

Hommages

Notes et références

Notes

  1. František Filipovský (1907-1993) a été un acteur tchèque renommé. Il obtint en 1954 le titre soviétique d'Artiste émérite et fut désigné Artiste du Peuple en 1984. Depuis 1995, il existe un Ceny Františka Filipovského (« Prix František Filipovský ») récompensant tous les ans le meilleur doubleur du pays.
  2. Complétaient ce dîner officiel : André Malraux, Jane Sourza, Tino Rossi, Raymond Devos, Jean Piat, Michèle Morgan, Gérard Oury, Fernandel, Jean Delannoy.
  3. Conformément à l'usage couramment répandu (cf. par exemple le site officiel), la « théâtrographie » de l'acteur débute par cette piécette jouée en amateur au collège.

Références

  1. Nicole Beaurain, Le Cinéma populaire et ses idéologies, L'Harmattan, 2005, page 49
  2. Marie-Pierre Rey, La Tentation du rapprochement France et URSS à l'heure de la détente (1964-1974), Publications de la Sorbonne, 1995, page 199
  3. (en)Dubbing has its drawbacks but children knowing Alain Delon is cool, non?, Radio.cz, 2010
  4. Extrait d'une vidéo d'un spectacle d'écoliers à Prachatice en 2009.
  5. Bonnotte 2003, p. 225
  6. Djemaa et Di Falco 2008, p. 110
  7. Chazal 1979, p. 81
  8. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées djemaa36
  9. Laffin 2002, p. 93
  10. Florence Moncorgé-Gabin, Quitte à avoir un père, autant qu'il s'appelle Gabin…, Le Cherche-midi, , p. 206
  11. « Réception des artistes à l'Elysée », sur INA
  12. Paul Bleton, Western, France : la place de l'Ouest dans l'imaginaire français, Belles Lettres, , 319 p. (ISBN 2251741143 et 9782251741147), p. 126
  13. Valère Novarina, citée dans le portrait que lui consacre le site Lire
  14. « Si Louis de Funès avait été encore en vie, je pense que je n'aurais rien fait d'autre que d'écrire un film pour lui », Interview vidéo sur Kaamelott, L'Internaute, 21 décembre 2009
  15. Leguèbe 2003, p. 68.
  16. Dicale 2009
  17. Discographie complète et illustrée sur Louisdefunes.org.
  18. Les Aristochats racontés par Louis de Funes, mars 2011
  19. Site officiel du Musée de Louis
  20. Annonce dans le bulletin municipal du 8e arrondissement, janvier 2014.

Voir aussi

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Bibliographie

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Biographies

Bibliographie complémentaire

  • Pascal Djemaa et Di Falco (contrib.), Louis de Funès : le sublime antihéros du cinéma, Autres temps, coll. « Temps mémoire », , 171 p.
  • Olivier Mongin, Éclats de rire : Variations sur le corps comique, Seuil, coll. « Coul.Idees », , 343 p. (ISBN 978-2020517003). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Valère Novarina, Pour Louis de Funès, Paris, Actes Sud, , 79 p. (ISBN 2-86869-330-X)
  • Gérard Oury, Mémoires d'éléphant, Paris, Presses Pocket, , 346 p., poche (ISBN 2-266-03063-9). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Larry Portis, « L'État dans la tête et les pieds dans le plat. Hiérarchie et autorité dans les films de Louis de Funès », L'Homme et la Société, no 154,‎ , p. 31-50 (ISSN 2747583651[à vérifier : ISSN invalide], lire en ligne)

Autour des films

  • Vincent Chapeau, Sur la route de la Grande Vadrouille : Les Coulisses du tournage, Paris, Hors collection, , 105 p. (ISBN 2-258-06383-3)
  • Pierre-Jean Lancry, Pleins feux sur... La Grande Vadrouille, Paris, Horizon illimité, coll. « Pleins feux sur... », , 136 p. (ISBN 2847870938)
  • Marc Lemonier, Sur la piste de Fantômas, Paris, Édition Hors Collection/Gaumont, , 127 p. (ISBN 2-258-06852-5)
  • Sylvain Raggianti, Le Gendarme de Saint-Tropez : Louis de Funès, histoire d'une saga, Paris, Flammarion, , 175 p. (ISBN 2081203278)

Documentaires

  • 2013 : Stéphane Bonnotte, Louis De Funès, l'Irrésistible, diffusé sur le bouquet de chaînes cinéma Ciné+.
  • 2014 : Matthieu Allard, De Funès : 100 ans de rire, D8

Liens externes