« Victoire Doutreleau » : différence entre les versions

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À la mort de Christian Dior, [[Yves Saint Laurent (Dior)|Yves Saint Laurent]], arrivé en 1955 comme simple modéliste, reprend la [[haute couture]] de la maison ; il présente sa ligne « Trapèze » le 15 janvier 1958 et fait la couverture du numéro de ''[[Paris Match]]'' du mois de mars avec Victoire en [[robe de mariée]], photographiés par [[Willy Rizzo]]<ref name=L188>{{harvsp|Liaut|1994|p=188|id=JNL1994}}</ref>. Un mois plus tard, c'est pour son mariage avec [[Roger Thérond]]<ref group=n>[[Gaston Bonheur]] et Yves Saint Laurent sont les témoins de mariage.</ref> qu'elle porte une robe de mariée de la même collection<ref name=L188 />.
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Version du 20 novembre 2014 à 16:51

Victoire
Naissance
Nationalité française
Physique
Cheveux bruns
Taille 1,65 m[1]
Mensurations 85 - 48 - 86
Carrière
Période active années 1950 - 60

Victoire, née Jeanne Devis[2], est un mannequin français, née en 1934, muse du Couturier Christian Dior puis d'Yves Saint Laurent.

Biographie

À l'âge de seize ans, elle prend des cours de dessins, souhaitant entrer aux Arts-Déco ; à la même époque, elle pose pour Louis Touchagues[3],[4]. Lorsque des amis l'encouragent à faire du mannequinat, elle demande conseil à Touchagues qui, enthousiasmé, l’envoie rencontrer l'influent Michel de Brunhoff pour obtenir une lettre de recommandation[3].

Dior

Au printemps 1953, sans même lire la lettre de Michel de Brunhoff, Christian Dior engage Jeanne immédiatement[5] : elle débute sa carrière à l'âge de dix-huit ans dans la cabine du couturier[6]. Celui-ci la rebaptise « Victoire »[6]. Elle est petite — pour un mannequin —, a une taille de guêpe[1], mais élégante et sensuelle, elle bouleverse les codes habituels de la haute couture[5]. Durant ces années, elle sort le soir, notamment au Bœuf sur le toit, fréquentant Yves Saint Laurent et Karl Lagerfeld[6].

En 1954, Dior créé les premiers balconnets et la ligne « H » — appelée Busty Look par la presse anglo-saxonne — sur Victoire[5],[7]. Victoire évolue au sein de la maison de couture jusqu'à devenir « mannequin vedette », intéressé aux ventes des robes qu'elle présente[6]. « Victoire devint vedette, justifiant ainsi le nom que je lui avais donné », dira Dior[8]. Mais à quelques exceptions, après la première collection qu'elle présente lors d'un défilé, l'inimitié dans la maison et auprès des clientes est forte : la plupart des autres mannequins ne lui parlent pas, les critiques sont nombreuses[5]. Pourtant, le couturier s'obstine et impose Victoire pour une seconde collection[5].

Alors que jusque là la tendance voulait des mannequins hautains, sophistiqués et maniérés[n 1], Victoire impose son style plus libéré dès la seconde collection qu'elle présente[9]. C'est la consécration ; bien que préférant les essayages aux séances photos, elle apparait dans les pages de Vogue, Harper's Bazaar ou Elle sous l'objectif de William Klein, d'Henry Clarke ou d'Hiro[9], puis Irving Penn plus tard[10]. Elle est de tous les voyages, tous les bals pour accompagner le couturier[9]. En 1956, marraine d'une promotion, elle arrive vêtue d'un uniforme spécialement créé par Dior à Polytechnique[9].

Saint Laurent

À la mort de Christian Dior, Yves Saint Laurent, arrivé en 1955 comme simple modéliste, reprend la haute couture de la maison ; il présente sa ligne « Trapèze » le 15 janvier 1958 et fait la couverture du numéro de Paris Match du mois de mars avec Victoire en robe de mariée, photographiés par Willy Rizzo[10]. Un mois plus tard, c'est pour son mariage avec Roger Thérond[n 2] qu'elle porte une robe de mariée de la même collection[10].

Victoire quitte le métier peu après que Saint Laurent quitte la maison Dior. Alors qu'elle apparait de nouveau dans Paris Match[11],[12], Yves Saint Laurent la rappelle quelque temps après et elle devient alors « directrice des salons »[6] et responsable du recrutement des mannequins[12] : « Il dessine sa première collection qu'il présentera dans trois mois. Il est secondé par Victoire, son mannequin-vedette qui jouera un rôle important dans la direction de la maison » écrit encore Paris Match[13]. Elle l'accompagne pour quelques années après la création de sa maison en 1962[12]. Le trio complice formé par Bergé, Saint Laurent et Victoire se termine au moment de la collection printemps-été 1963 ; le couturier n'aura plus de muse fidèle et inspirante durant plusieurs années, jusqu'à sa l'arrivée de Danielle Luquet de Saint Germain[14].

Victoire se lance par la suite dans ses propres créations de prêt-à-porter[15] pour enfants, alors conseillée par Karl Lagerfeld et aidée par Évelyne Prouvost[15]. Elle divorce, puis prend le nom de Doutreleau au début des années 1970 suite à son mariage avec le peintre Pierre Doutreleau, avec qui elle aura deux enfants[1].

Notes et références

Notes

  1. On peut citer par exemple Lisa Fonssagrives-Penn, ou quelques années après Dovima, Bettina, Fiona Campbell-Walter ou Ivy Nicholson comme mannequins reflétant cette période à la recherche de sophistication.
  2. Gaston Bonheur et Yves Saint Laurent sont les témoins de mariage.

Références

  1. a b et c Guy Monréal, « Et Dior créa une sublime Victoire », L'Officiel Paris, Éditions Jalou, no 816,‎ , p. 96 à 97 (ISSN 0030-0403, lire en ligne)
  2. Filiation sur Wikifrat de Fraternelle
  3. a et b Liaut 1994, p. 185
  4. [image] Victoire de profil par Touchagues
  5. a b c d et e Liaut 1994, p. 186
  6. a b c d et e Katell Pouliquen, « Christian Dior et Victoire - Souvenirs couture », L'Express Styles, no 3152,‎ , p. 10 à 13 (ISSN 0014-5270, lire en ligne)
  7. [image] Victoire en couverture du Elle d'août 1954, sur le site elle.fr
  8. Christian Dior, Christian Dior et moi, Bibliothèque Amiot - Dumont (réimpr. La Librairie Vuibert, octobre 2011) (1re éd. 1956), 260 p. (ISBN 978-2311004410, présentation en ligne), p. 163
  9. a b c et d Liaut 1994, p. 187
  10. a b et c Liaut 1994, p. 188
  11. Anne-Cécile Sanchez, « Et Saint Laurent aima la femme », sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le ) : « En août 1961, sous le titre « Deux Parisiennes semblent porter du Yves Saint Laurent », Paris Match, photos de Zizi Jeanmaire et du mannequin Victoire à l’appui, braque ses projecteurs sur le couturier - qui a bien dessiné les vêtements de ses deux égéries. » Note : Roger Thérond, mari de Victoire, est alors rédacteur en chef du magazine.
  12. a b et c Liaut 1994, p. 189
  13. Paris Match cité in : Sandro Cassatti, Yves Saint Laurent : l'enfant terrible, City Éditions, coll. « City Biographie », , 233 p. (ISBN 978-2-8246-0436-7), p. 57
  14. Cassati - op. cit. 2014, p. 66 et sv.
  15. a et b Liaut 1994, p. 190

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Lien externe