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« Lester Bangs » : différence entre les versions

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'''Leslie Conway Bangs '''([[14 décembre]] [[1948]] – {{date|30|avril|1982}}) était un [[journaliste]] et critique musical [[États-Unis d’Amérique|américain]], auteur et musicien.
'''Leslie Conway Bangs '''([[14 décembre]] [[1948]] – {{date|30|avril|1982}}) était un [[journaliste]] et critique musical [[États-Unis|américain]], auteur et musicien.


Adepte de drogues et d'alcool, il mourut de complications respiratoires en 1982, à l'âge de 33 ans. Nous savons aujourd'hui qu'il avait beaucoup de projets de romans, d'essais et de livres en tous genres, que sa courte vie ne lui permit pas de mener à terme.
Adepte de drogues et d'alcool, il mourut de complications respiratoires en 1982, à l'âge de 33 ans. Nous savons aujourd'hui qu'il avait beaucoup de projets de romans, d'essais et de livres en tous genres, que sa courte vie ne lui permit pas de mener à terme.


Selon sa propre expression, « le disque de rock qui a eu le plus d'importance dans sa vie » est l'album ''[[Astral Weeks]]'', de [[Van Morrison]]. Il décrit toutefois les Velvet Underground comme étant le meilleur groupe de l'histoire<ref>{{Lien web|langue = |titre = Lester Bangs et réflexions sur le rock et la critique|url = http://www.stillinrock.com/2014/10/lester-bangs-et-reflexions-sur-le-rock.html|site = Still in Rock|date = 31 octobre 2014|consulté le = }}</ref>.
Selon sa propre expression, « le disque de rock qui a eu le plus d'importance dans sa vie » est l'album ''[[Astral Weeks]]'', de [[Van Morrison]]. Il décrit toutefois les Velvet Underground comme étant le meilleur groupe de l'histoire<ref name="StillInRock">{{Lien web|langue = |titre = Lester Bangs et réflexions sur le rock et la critique|url = http://www.stillinrock.com/2014/10/lester-bangs-et-reflexions-sur-le-rock.html|site = Still in Rock|date = 31 octobre 2014|consulté le = }}</ref>.


==Critique==
==Critique==


Bangs est né à Escondido, en Californie. Sa mère était une dévote faisant partie des témoins de Jéhovah; son père mourut lorsqu'il était jeune. Considéré comme l'un des plus grands ''rock critics'' de l'histoire, son œuvre atypique dépasse largement le cadre du [[rock 'n' roll]] et est souvent considérée comme une œuvre littéraire à part entière, fortement influencée par [[Bukowski]], [[Burroughs]] et [[Kerouac]]. Le premier article de Lester Bangs, en 1969, fut une critique (négative) du disque ''[[Kick Out the Jams]]'' du [[MC5]] pour le compte du magazine ''[[Rolling Stone]]''. Alors âgé de vingt ans, Lester Bangs critique l'album avec véhémence, alors que ce dernier rencontre un fort succès auprès du public et des rédactions spécialisées (il se rétractera quelques années plus tard, reconnaissant un certain talent à la formation de [[Détroit (Michigan)|Détroit]]). Il écrit aussi sur la mort de [[Janis Joplin]] (Morte d'overdose) : "Ce qui est dérangeant n'est pas seulement le fait que ce genre de mort prématurée soit devenu un fait de la vie, mais qu'on l'a accepté en tant que donnée tellement rapidement » ("It's not just that this kind of early death has become a fact of life that has become disturbing, but that it's been accepted as a given so quickly").
Bangs est né à Escondido, en Californie. Sa mère était une dévote faisant partie des témoins de Jéhovah; son père mourut lorsqu'il était jeune. Considéré comme l'un des plus grands ''rock critics'' de l'histoire, son œuvre atypique dépasse largement le cadre du [[rock 'n' roll]] et est souvent considérée comme une œuvre littéraire à part entière, fortement influencée par [[Charles Bukowski|Bukowski]], [[Burroughs]]{{lequel}} et [[Jack Kerouac|Kerouac]]. Le premier article de Lester Bangs, en 1969, fut une critique (négative) du disque ''[[Kick Out the Jams]]'' du [[MC5]] pour le compte du magazine ''[[Rolling Stone]]''. Alors âgé de vingt ans, Lester Bangs critique l'album avec véhémence, alors que ce dernier rencontre un fort succès auprès du public et des rédactions spécialisées (il se rétractera quelques années plus tard, reconnaissant un certain talent à la formation de [[Détroit (Michigan)|Détroit]]). Il écrit aussi sur la mort de [[Janis Joplin]] (Morte d'overdose) : "Ce qui est dérangeant n'est pas seulement le fait que ce genre de mort prématurée soit devenu un fait de la vie, mais qu'on l'a accepté en tant que donnée tellement rapidement » ("It's not just that this kind of early death has become a fact of life that has become disturbing, but that it's been accepted as a given so quickly").


Lester Bangs publia en tout plus de cent cinquante critiques pour ''Rolling Stone'' entre 1969 et 1973, année où il fut renvoyé pour « manque de respect envers les musiciens ». C'est alors le magazine ''[[Creem]]'' qui l'engagea et lui donna un espace de liberté où il eut tout loisir de s'exprimer à sa guise. Considérant que sa personne était aussi importante que les artistes dont il avait à parler, il n'hésitait pas à insérer dans ses textes de larges plages autobiographiques (on peut légitimement inscrire Lester Bangs dans le courant du [[journalisme gonzo]]). Méprisant toutes les prétentions et cultivant un goût certain pour la provocation, il éprouvait un profond dédain pour des groupes comme [[Led Zeppelin]], qu'il n'hésita pas à qualifier de « pédales émaciées ». En revanche, il avait un profond respect pour [[Lou Reed]]. Lester Bangs inventa, développa et promut une esthétique de joyeux dédain et d'amour de ce qui pouvait passer pour du déchet. À cela il donna un nom : le [[punk rock|punk]]. Pour le compte de ''Creem'', il publia plus de cent soixante-dix comptes-rendus et soixante-dix articles (dont certains atteignaient la trentaine de pages, notamment celui sur [[The Clash]]).
Lester Bangs publia en tout plus de cent cinquante critiques pour ''Rolling Stone'' entre 1969 et 1973, année où il fut renvoyé pour « manque de respect envers les musiciens ». C'est alors le magazine ''[[Creem]]'' qui l'engagea et lui donna un espace de liberté où il eut tout loisir de s'exprimer à sa guise. Considérant que sa personne était aussi importante que les artistes dont il avait à parler, il n'hésitait pas à insérer dans ses textes de larges plages autobiographiques (on peut légitimement inscrire Lester Bangs dans le courant du [[journalisme gonzo]]). Méprisant toutes les prétentions et cultivant un goût certain pour la provocation, il éprouvait un profond dédain pour des groupes comme [[Led Zeppelin]], qu'il n'hésita pas à qualifier de « pédales émaciées ». En revanche, il avait un profond respect pour [[Lou Reed]]. Lester Bangs inventa, développa et promut une esthétique de joyeux dédain et d'amour de ce qui pouvait passer pour du déchet. À cela il donna un nom : le [[punk rock|punk]]. Pour le compte de ''Creem'', il publia plus de cent soixante-dix comptes-rendus et soixante-dix articles (dont certains atteignaient la trentaine de pages, notamment celui sur [[The Clash]]).


Lester disait croire au rock'n'roll mais pas au Rock'n'roll, une nuance à laquelle il attachait beaucoup d'importance en ce qu'elle établit la distinction entre la musique qui ne se prend au sérieux et celle plus frivole<ref>{{Lien web|langue = |titre = Lester Bangs et réflexions sur le rock et la critique|url = http://www.stillinrock.com/2014/10/lester-bangs-et-reflexions-sur-le-rock.html|site = Still in Rock|date = 31 octobre 2014|consulté le = }}</ref>.
Lester disait croire au rock'n'roll mais pas au Rock'n'roll, une nuance à laquelle il attachait beaucoup d'importance en ce qu'elle établit la distinction entre la musique qui ne se prend au sérieux et celle plus frivole<ref name="StillInRock" />.


== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
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* '''Birdland''', ''With Lester Bangs'', LP, Add On, 1986.
* '''Birdland''', ''With Lester Bangs'', LP, Add On, 1986.
Le 23 juin 1979, Lester Bangs est entré aux [[Electric Lady Studios]] avec [[Mickey Leigh]], frère de [[Joey Ramone]]. Le groupe se sépara deux mois plus tard, les bandes furent égarées et retrouvées par Leigh qui publia l'album des années plus tard la finançant par des publicités sur le dos de pochette. Le groupe a joué une centaine de concerts, avec des musiciens comme David Merrill (basse, qui travaillait à la rénovation du studio et utilisa les clefs en cachette) ou Matty Quick (batterie).
Le 23 juin 1979, Lester Bangs est entré aux [[Studios Electric Lady]] avec [[Mickey Leigh]], frère de [[Joey Ramone]]. Le groupe se sépara deux mois plus tard, les bandes furent égarées et retrouvées par Leigh qui publia l'album des années plus tard la finançant par des publicités sur le dos de pochette. Le groupe a joué une centaine de concerts, avec des musiciens comme David Merrill (basse, qui travaillait à la rénovation du studio et utilisa les clefs en cachette) ou Matty Quick (batterie).


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* Notorious for applying the term "white nigger" (which originated in Norman Mailer's 1957 essay "The White Negro") as a euphemism for a punk, or more specifically a white social miscreant with questionable or objectionable outward idiosyncrasies, and radical beliefs deemed unacceptable by the status quo. (Conversely, the term now has a different connotation, as "white nigger" or wigger is used to describe a white individual infatuated with the hip-hop lifestyle). He often referred to himself as the "last of the white niggers," and a famous photograph of Bangs shows him wearing a t-shirt bearing this title. [2]
* Notorious for applying the term "white nigger" (which originated in Norman Mailer's 1957 essay "The White Negro") as a euphemism for a punk, or more specifically a white social miscreant with questionable or objectionable outward idiosyncrasies, and radical beliefs deemed unacceptable by the status quo. (Conversely, the term now has a different connotation, as "white nigger" or wigger is used to describe a white individual infatuated with the hip-hop lifestyle). He often referred to himself as the "last of the white niggers," and a famous photograph of Bangs shows him wearing a t-shirt bearing this title. [2]
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== Notes et références ==
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== Liens externes ==
== Liens externes ==

Version du 3 novembre 2014 à 12:22

Lester Bangs
Naissance
Escondido (Californie)
Drapeau des États-Unis États-Unis
Décès
New York (État de New York)
Drapeau des États-Unis États-Unis (à 33 ans)
Activité principale
Critique rock
Auteur
Langue d’écriture Anglais

Œuvres principales

  • Psychotic reactions & autres carburateurs flingués
  • Fêtes sanglantes et mauvais goût

Leslie Conway Bangs (14 décembre 1948) était un journaliste et critique musical américain, auteur et musicien.

Adepte de drogues et d'alcool, il mourut de complications respiratoires en 1982, à l'âge de 33 ans. Nous savons aujourd'hui qu'il avait beaucoup de projets de romans, d'essais et de livres en tous genres, que sa courte vie ne lui permit pas de mener à terme.

Selon sa propre expression, « le disque de rock qui a eu le plus d'importance dans sa vie » est l'album Astral Weeks, de Van Morrison. Il décrit toutefois les Velvet Underground comme étant le meilleur groupe de l'histoire[1].

Critique

Bangs est né à Escondido, en Californie. Sa mère était une dévote faisant partie des témoins de Jéhovah; son père mourut lorsqu'il était jeune. Considéré comme l'un des plus grands rock critics de l'histoire, son œuvre atypique dépasse largement le cadre du rock 'n' roll et est souvent considérée comme une œuvre littéraire à part entière, fortement influencée par Bukowski, Burroughs[Lequel ?] et Kerouac. Le premier article de Lester Bangs, en 1969, fut une critique (négative) du disque Kick Out the Jams du MC5 pour le compte du magazine Rolling Stone. Alors âgé de vingt ans, Lester Bangs critique l'album avec véhémence, alors que ce dernier rencontre un fort succès auprès du public et des rédactions spécialisées (il se rétractera quelques années plus tard, reconnaissant un certain talent à la formation de Détroit). Il écrit aussi sur la mort de Janis Joplin (Morte d'overdose) : "Ce qui est dérangeant n'est pas seulement le fait que ce genre de mort prématurée soit devenu un fait de la vie, mais qu'on l'a accepté en tant que donnée tellement rapidement » ("It's not just that this kind of early death has become a fact of life that has become disturbing, but that it's been accepted as a given so quickly").

Lester Bangs publia en tout plus de cent cinquante critiques pour Rolling Stone entre 1969 et 1973, année où il fut renvoyé pour « manque de respect envers les musiciens ». C'est alors le magazine Creem qui l'engagea et lui donna un espace de liberté où il eut tout loisir de s'exprimer à sa guise. Considérant que sa personne était aussi importante que les artistes dont il avait à parler, il n'hésitait pas à insérer dans ses textes de larges plages autobiographiques (on peut légitimement inscrire Lester Bangs dans le courant du journalisme gonzo). Méprisant toutes les prétentions et cultivant un goût certain pour la provocation, il éprouvait un profond dédain pour des groupes comme Led Zeppelin, qu'il n'hésita pas à qualifier de « pédales émaciées ». En revanche, il avait un profond respect pour Lou Reed. Lester Bangs inventa, développa et promut une esthétique de joyeux dédain et d'amour de ce qui pouvait passer pour du déchet. À cela il donna un nom : le punk. Pour le compte de Creem, il publia plus de cent soixante-dix comptes-rendus et soixante-dix articles (dont certains atteignaient la trentaine de pages, notamment celui sur The Clash).

Lester disait croire au rock'n'roll mais pas au Rock'n'roll, une nuance à laquelle il attachait beaucoup d'importance en ce qu'elle établit la distinction entre la musique qui ne se prend au sérieux et celle plus frivole[1].

Bibliographie

Livres traduits en français

Recueils d'articles

Deux recueils des articles de Lester Bangs ont été publiés après sa mort :

Biographie

Livre non traduit

  • Blondie (Fireside, 1980)

Discographie

Albums

  • Lester Bangs and the Delinquents : Jook Savages on the Brazos, LP, Live Wire, 1981.

En 1980, en voyage à Austin, Texas, Bangs rencontra un groupe punk dénommé The Delinquents et enregistra avec eux un album durant son séjour. Le groupe s'était formé à la fin des années 1970, avait enregistré un EP, avec le titre "Alien Beach Party" et l'album The Delinquents en 1980. Pour l'album avec Bangs, Brian Curley était à la basse et Andy Fuertsch à la guitare.

  • Birdland, With Lester Bangs, LP, Add On, 1986.

Le 23 juin 1979, Lester Bangs est entré aux Studios Electric Lady avec Mickey Leigh, frère de Joey Ramone. Le groupe se sépara deux mois plus tard, les bandes furent égarées et retrouvées par Leigh qui publia l'album des années plus tard la finançant par des publicités sur le dos de pochette. Le groupe a joué une centaine de concerts, avec des musiciens comme David Merrill (basse, qui travaillait à la rénovation du studio et utilisa les clefs en cachette) ou Matty Quick (batterie).

Single

  • Lester Bangs : Let It Blurt / Live, 45t, Spy Records Ltd, 1979.

Héritage

  • Bangs est mentionné dans la chanson de R.E.M. It's the End of the World as We Know It (and I Feel Fine) en 1987.
  • Bangs est également mentionné dans la chanson de Dillinger Four Our Science Is Tight.
  • Bangs est encore mentionné dans la chanson des Ramones It's Not My Place (In the 9 to 5 World) de l'album Pleasant Dreams en 1981.
  • L'auteur de science-fiction Bruce Sterling a écrit son histoire de Dori Bangs (publiée dans Asimov's Science Fiction en 1989) en s'inspirant de Bangs (et de l'auteur de comics Dori Seda). Sterling étudie ce qu'aurait pu faire Bangs s'il avait vécu plus longtemps.
  • Bangs est interprété par Philip Seymour Hoffman dans le film autobiographique de Cameron Crowe Presque célèbre (2000), dans lequel un journaliste musical le prend comme idole.


Notes et références

  1. a et b « Lester Bangs et réflexions sur le rock et la critique », sur Still in Rock,

Liens externes