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== Synopsis ==
== Synopsis ==
Qui menaçait [[Enrico Mattei]], fonctionnaire dévoué et patron de la Société Nationale des Hydrocarbures ([[ENI]]), mort accidentellement en 1962 ?
Qui menaçait [[Enrico Mattei]], fonctionnaire dévoué et patron de la Société Nationale des Hydrocarbures ([[ENI (entreprise)|ENI]]), mort accidentellement en 1962 ?


Dans l’Italie de Mattei en 1956, la démocratie chrétienne est aux commandes depuis le lendemain de la guerre et le restera jusqu’au début des années 1990. Si après la dernière guerre, l’Italie est aussi pauvre que la Pologne et les Italiens servent de main d’œuvre au monde entier, obligés d’émigrer à l’étranger pour trouver du travail, Mattei, qui participe à la reconstruction accélérée de l’Italie (en 30 ans, elle accédera aux premiers rangs de l’économie mondiale), a l’ambition de faire travailler les Italiens en Italie, mieux, de faire revenir les émigrés, en deux mots, il promet du travail pour tous. Enrico Mattei est un démocrate chrétien de gauche, aux accents populistes, adoré du peuple et craint par les politiques et les industriels, qui, depuis longtemps, reçoit des menaces. Le jour de sa mort, il partit dans son jet privé qu'il pilotait lui-même : étant prévenu par téléphone d’une tentative possible d’attentat, il répond dans le film « ''Eh bien, s'ils veulent me tuer, qu’ils me tuent ! ''».
Dans l’Italie de Mattei en 1956, la démocratie chrétienne est aux commandes depuis le lendemain de la guerre et le restera jusqu’au début des années 1990. Si après la dernière guerre, l’Italie est aussi pauvre que la Pologne et les Italiens servent de main d’œuvre au monde entier, obligés d’émigrer à l’étranger pour trouver du travail, Mattei, qui participe à la reconstruction accélérée de l’Italie (en 30 ans, elle accédera aux premiers rangs de l’économie mondiale), a l’ambition de faire travailler les Italiens en Italie, mieux, de faire revenir les émigrés, en deux mots, il promet du travail pour tous. Enrico Mattei est un démocrate chrétien de gauche, aux accents populistes, adoré du peuple et craint par les politiques et les industriels, qui, depuis longtemps, reçoit des menaces. Le jour de sa mort, il partit dans son jet privé qu'il pilotait lui-même : étant prévenu par téléphone d’une tentative possible d’attentat, il répond dans le film « ''Eh bien, s'ils veulent me tuer, qu’ils me tuent ! ''».


== Controverse sur sa mort ==
== Controverse sur sa mort ==
Sa mort est-elle simplement un accident ? Plusieurs commanditaires sont soupçonnés du meurtre : les compagnies pétrolières américaines, parce qu'il remettait en cause leur monopole pour l'approvisionnement en pétrole de l'Italie (Mattei a inventé la formule « les [[Cartel des sept sœurs|Sept Sœurs]] » pour qualifier les plus grandes compagnies pétrolières de son époque) ou le [[SDECE]], parce qu'il était accusé de financer le [[FLN]] pendant la [[guerre d'Algérie]], en échange de concessions pour l'ENI.
Sa mort est-elle simplement un accident ? Plusieurs commanditaires sont soupçonnés du meurtre : les compagnies pétrolières américaines, parce qu'il remettait en cause leur monopole pour l'approvisionnement en pétrole de l'Italie (Mattei a inventé la formule « les [[Cartel des sept sœurs|Sept Sœurs]] » pour qualifier les plus grandes compagnies pétrolières de son époque) ou le [[SDECE]], parce qu'il était accusé de financer le [[Front de libération nationale (Algérie)|FLN]] pendant la [[guerre d'Algérie]], en échange de concessions pour l'ENI.


== Fiche technique ==
== Fiche technique ==

Version du 10 juillet 2014 à 23:10

L'Affaire Mattei (titre original : Il Caso Mattei) est un film italien réalisé par Francesco Rosi, sorti en 1972.

Synopsis

Qui menaçait Enrico Mattei, fonctionnaire dévoué et patron de la Société Nationale des Hydrocarbures (ENI), mort accidentellement en 1962 ?

Dans l’Italie de Mattei en 1956, la démocratie chrétienne est aux commandes depuis le lendemain de la guerre et le restera jusqu’au début des années 1990. Si après la dernière guerre, l’Italie est aussi pauvre que la Pologne et les Italiens servent de main d’œuvre au monde entier, obligés d’émigrer à l’étranger pour trouver du travail, Mattei, qui participe à la reconstruction accélérée de l’Italie (en 30 ans, elle accédera aux premiers rangs de l’économie mondiale), a l’ambition de faire travailler les Italiens en Italie, mieux, de faire revenir les émigrés, en deux mots, il promet du travail pour tous. Enrico Mattei est un démocrate chrétien de gauche, aux accents populistes, adoré du peuple et craint par les politiques et les industriels, qui, depuis longtemps, reçoit des menaces. Le jour de sa mort, il partit dans son jet privé qu'il pilotait lui-même : étant prévenu par téléphone d’une tentative possible d’attentat, il répond dans le film « Eh bien, s'ils veulent me tuer, qu’ils me tuent ! ».

Controverse sur sa mort

Sa mort est-elle simplement un accident ? Plusieurs commanditaires sont soupçonnés du meurtre : les compagnies pétrolières américaines, parce qu'il remettait en cause leur monopole pour l'approvisionnement en pétrole de l'Italie (Mattei a inventé la formule « les Sept Sœurs » pour qualifier les plus grandes compagnies pétrolières de son époque) ou le SDECE, parce qu'il était accusé de financer le FLN pendant la guerre d'Algérie, en échange de concessions pour l'ENI.

Fiche technique

Distribution

Récompenses

L'Affaire Mattei introuvable ?

Au lendemain de la sortie du film, les droits sont rachetés par la Paramount, qui le diffuse dans une salle de Manhattan, quelques jours seulement, avant de le retirer. Aucune VHS ni aucun DVD de ce film n'a jamais été édité[1].

Notes et références

  1. Frédéric Tonelli, Le secret des sept sœurs. Le temps des mensonges, Arte, 2011

Annexes

Liens externes