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[[Jane's Addiction|s Addiction]], [[The Wallflowers]], [[Red Hot Chili Peppers]], [[Faith No More]], [[The Smashing Pumpkins]], [[Muse (groupe)|Muse]], [[R.E.M.]], [[Placebo (groupe)|Placebo]], [[Radiohead]], [[Pixies]] ou encore [[Nine Inch Nails]]. Ces groupes tous très différents participent au renouvellement du rock.
Le '''rock''' est un [[genre musical]] apparu dans les [[années 1950]] aux [[États-Unis]] et qui s'est développé en différents sous-genres à partir des [[années 1960]], particulièrement aux [[États-Unis]] et au [[Royaume-Uni]]. Il prend ses racines dans le [[rock 'n' roll]] des [[Chronologie de la musique populaire#Années 1940|années 1940]] et [[Chronologie de la musique populaire#Années 1950|1950]], lui-même grandement influencé par le [[rhythm and blues]] et la [[Musique country|country]]. Le rock a également beaucoup tiré d'autres genres dont le [[folk music|folk]], le [[blues]], le [[jazz]] ou la [[musique classique]].

Il est caractérisé par une mélodie vocale dominante, souvent accompagnée par une ou plusieurs [[guitare électrique|guitares électriques]], une [[guitare basse]] et une [[Batterie (musique)|batterie]] ; il peut également être accompagné de [[synthétiseur]]s/[[piano]], de [[cuivres]] ou d'autres [[Instrument de musique|instruments]].

Durant les [[années 1960]] et le début des [[années 1970]], le rock se divise en de nombreux sous-genres, comme le [[rock psychédélique]] et le [[garage rock]]. Il se mélange avec d'autres genres musicaux, comme la musique folk ([[folk rock]]), le jazz ([[jazz fusion|jazz-rock fusion]]) ou se rapproche du blues ([[blues rock]]). Dans les années 1970, le rock est parfois influencé par la [[Soul music|soul]], le [[funk]] et la [[musique latine]].

Durant la même décennie, d'autres branches du rock se développent tels que le [[glam rock]], le [[hard rock]], le [[heavy metal (musique)|heavy metal]], le [[rock progressif]], le [[punk rock]] et le [[soft rock]]. Parmi les sous-genres du rock ayant émergé pendant les années 1980, les plus populaires sont la [[New wave (musique)|new wave]], le [[punk hardcore]] et le [[rock alternatif]]. Pendant les années 1990, d'autres sous-genres apparaissent comme le [[grunge]], la [[Britpop]], le [[rock indépendant]] et le [[nu metal]].

La plupart des groupes de rock sont composés d'un [[guitariste]] électrique, d'un [[chanteur]] principal, d'un [[bassiste]] et d'un [[batteur]], ce qui forme un [[quatuor]]. Certains groupes omettent un ou plusieurs de ces rôles ou comprennent un chanteur jouant un instrument en même temps qu'il chante, formant ainsi un [[trio]] ou un [[duo]] ; d'autres comprennent des musiciens supplémentaires, comme un ou deux [[Guitare rythmique|guitaristes rythmiques]], ou un [[claviériste]]. Plus rarement, des groupes utilisent également des instruments à cordes comme des [[violon]]s ou des [[violoncelle]]s, des instruments à vent comme le [[saxophone]], des cuivres ou des instruments tels que des [[trompette]]s ou des [[Trombone (instrument)|trombones]].

Plus récemment, le terme « rock » a été utilisé comme un terme générique incluant des formes comme la [[Pop (musique)|pop music]], la [[soul music]], et parfois même le [[hip-hop]], auquel il est souvent opposé<ref>R. Beebe, D. Fulbrook, B. Saunders, "Introduction" in R. Beebe, D. Fulbrook, B. Saunders, eds, ''Rock over the edge: transformations in popular music culture'' (Duke University Press, 2002), {{p.|7}}.</ref>.

Le rock a vu son influence [[culture]]lle devenir prééminente, du [[cinéma]] aux [[bande dessinée|bandes dessinées]] en passant par la [[mode (habillement)|mode vestimentaire]].

== L'histoire, les sous-genres et les mouvements dérivés du rock ==
{{article détaillé|Histoire du rock}}
=== Le rock ’n’ roll, la naissance américaine du rock ===
[[Fichier:Elvis Presley 1970.jpg|thumb|[[Elvis Presley]] en 1970 : c'est grâce à lui que le rock gagna sa popularité mondiale.]]
Le [[rock ’n’ roll]] est d'abord issu du [[rhythm and blues]] aux [[États-Unis]], le [[rythme (solfège)|rythme]] [[Division du temps (solfège)#Temps ternaire|ternaire]] de celui-ci étant remplacé par un [[Division du temps (solfège)#Temps binaire|rythme binaire]] et un [[tempo]] plus soutenu. Il faut distinguer rhythm and blues et rock ’n’ roll, même si la tâche paraît délicate de la fin des [[années 1940]] à [[1954 en musique|1954]]. Le rock ’n’ roll est un style musical inventé et joué par les musiciens blancs qui se sont inspirés du rhythm and blues afro-américain, simple, facile à danser et excitant, ce nouveau style était idéal pour les night-clubs. L'étiquette rock ’n’ roll a, dans un premier temps, été utilisée pour distinguer le rhythm and blues des [[Afro-Américains]] de celui des [[Blanc (humain)|blancs]] et ce pour des raisons liées à la [[politique]] [[race humaine|raciale]] de l'époque. Il était inadmissible que des artistes blancs se retrouvent dans les mêmes bacs chez les [[disquaire]]s que les [[Noir (humain)|noirs]]. La communauté blanche, qui ne fréquentait pas les night-clubs noirs, rejetait ce style musical considéré comme barbare.

En [[1951 en musique|1951]], le [[disc jockey]] [[Alan Freed]] anime une émission de radio appelée ''[[Moondog's Rock And Roll Party]]''. C'est la première diffusion du rock ’n’ roll à une large audience. C'est ce disc jockey radio qui trouve son nom au rock ’n’ roll en reprenant une expression que l'on retrouve depuis les [[années 1940]] dans certaines chansons de rhythm and blues et qui signifie en [[argot]] « faire l'amour ». Alan Freed est le premier disc jockey blanc à soutenir avec force des artistes noirs jouant la « musique du diable ». La bonne société américaine en fera son « ennemi numéro 1 » jusqu'à son décès en [[1956]].

Le terme ''{{lang|en|[[rockabilly]]}}'' désigne la première forme historiquement identifiable de rock ’n’ roll : il s’agit essentiellement d'un croisement de [[rhythm and blues]] et de [[musique country]]. [[Elvis Presley]] et [[Bill Haley]] sont deux précurseurs chez les chanteurs blancs. [[Elvis Presley]], surnommé ''The King'' (« Le Roi » du rock ’n’ roll), enregistre ce qui est probablement l'un des tout premiers morceaux de rockabilly avec ''[[That's All Right (Mama)]]'' et collectionnera très rapidement les succès. [[Fats Domino]], [[Little Richard]] et [[Chuck Berry]], musiciens noirs, sont alors les principaux piliers hyper-créatifs du rock ’n’ roll, mais c'est [[Bill Haley|Bill Haley and His Comets]] qui signent officiellement le premier tube du rock ’n’ roll avec le titre ''[[Rock Around the Clock]]'' ([[reprise]] de Sonny Dae and His Knights, [[1952 en musique|1952]]), d'un style très simplifié et facilement assimilable pour la communauté blanche. Ce premier [[tube (musique)|tube]] de l'histoire du rock ’n’ roll qui figure au [[générique (cinéma)|générique]] du [[cinéma|film]] ''[[Graine de violence]]'' est numéro 1 des [[hit-parade]]s aux [[États-Unis]] (8 [[semaine]]s) et au [[Royaume-Uni]] (3 [[semaine]]s) en [[1955 en musique|1955]]. [[Buddy Holly]], [[Jerry Lee Lewis]], [[Eddie Cochran]] et [[Gene Vincent]] s'engouffrent dans la brèche. Les musiciens noirs restent très actifs grâce à [[Chuck Berry]] et [[Bo Diddley]] tout particulièrement. [[Little Richard]] signe sur son premier [[disque microsillon|45 tours]] quatre des plus grands standards de rock : ''[[Tutti Frutti (chanson)|Tutti Frutti]]'', ''[[Long Tall Sally]]'', ''Rip It Up'' et ''Ready Teddy''. Ces artistes afro-américains influenceront définitivement l'univers du rock ’n’ roll par leurs compositions mais aussi par leurs jeux de scènes révolutionnaires. [[Chuck Berry]] aura marqué le rock avec son titre ''[[Johnny B. Goode]]'', repris par plusieurs générations de rockers, d'[[Elvis Presley]] à [[AC/DC]], en passant par [[The Beatles]]. Son jeu de scène et ses pas de danses seront repris également par ses successeurs, comme [[Elvis Presley]] ou [[Angus Young]]. Les [[Rolling Stones]] s'inspireront largement de son style.

Le rock ’n’ roll provoque un mouvement de rejet de la bonne société américaine qui croit avoir triomphé de ce mouvement en [[1959]]. On annonce alors la mort du rock ’n’ roll et il est vrai qu’aux États-Unis, le mouvement semble s'essouffler. Les [[chanteur]]s sont désormais très consensuels et [[Elvis Presley]] est institutionnalisé, cantonné aux [[ballade]]s. Le rock ’n’ roll continue cependant de se développer sous des formes plus locales et confidentielles, comme la [[surf music]] de la côte ouest ou le [[garage (musique)|garage]] au nord.

Le pur rock ’n’ roll et le [[rockabilly]] tendent alors à disparaître, hormis quelques rares titres comme ''(Oh!) Pretty Woman'' de [[Roy Orbison]] en [[1964 en musique|1964]] et ''Wooly Bully'' de [[Sam the Sham & the Pharaohs]] en [[1965 en musique|1965]].

===Les années 1960===
==== La renaissance britannique du rock ====
[[Fichier:The Beatles in America.JPG|thumb|left|[[The Beatles|Les Beatles]] sur le tarmac de l'[[aéroport JFK]] de New York, le 7 février 1964.]]
La réplique ne vient pas des [[États-Unis]] mais du [[Royaume-Uni]]. Les premiers émules d'[[Elvis Presley]] apparaissent, comme [[Cliff Richard]], et de petites formations se multiplient pour les imiter. L'influence américaine de [[Chuck Berry]] est profonde. Au passage cependant, le rock ’n’ roll s'acclimate et [[The Shadows]], qui accompagnent [[Cliff Richard]], initient l'archétype de la formation rock telle qu'elle sera reprise aussi bien en [[Europe]] que de l'autre côté de l'[[Océan Atlantique|Atlantique]] : la [[contrebasse]] disparaît au profit de la [[guitare basse]], deux [[guitariste]]s se répartissent les tâches de la rythmique pour le premier et des « chorus » pour le second. Les groupes britanniques s'éloignent ainsi rapidement de leur modèle américain pour créer une musique originale que les [[francophonie|francophones]] appellent « [[rock britannique|rock anglais]] ».

[[The Beatles|Les Beatles]] accentuent le travail sur la [[mélodie (succession de hauteurs)|mélodie]] et les [[harmonie]]s vocales et donnent naissance à la [[musique pop]] tandis que le mouvement du « british blues boom » retourne aux racines [[blues]], privilégiant des [[rythme (solfège)|rythmes]] syncopés et des sonorités plus agressives. [[The Rolling Stones]] émergent comme le fer de lance de ce [[rock britannique]]. Des branches parallèles se multiplient alors : des [[groupe musical|groupes]] tels que [[The Who]], [[The Troggs]], [[The Small Faces]] et [[The Kinks]] développent le mouvement [[mod (sous-culture)|mod]], tandis que [[The Animals]] ou [[The Yardbirds]] créent un [[blues rock]] britannique. La richesse de la création britannique est florissante et impose définitivement au niveau mondial un [[genre musical]] qui devient emblématique de la seconde moitié du {{s-|XX|e}}. Le rock se ramifie alors presque à l'infini en explorant des niches apparemment improbables. Le [[jazz-rock fusion]] naît de cette recherche entamée dès les [[années 1960]].

Si les [[années 1950]] proposaient une scène commune pour artistes [[Noir (humain)|noirs]] et [[Blanc (humain)|blancs]], les [[années 1960]] mettent fin à cette mixité. Les noirs abandonnent peu à peu le rock pour s'orienter vers des genres musicaux qui correspondent davantage à leur réalité sociale. La [[Soul Music]] militante de [[James Brown]] fait de plus en plus d'émules. La scène rock britannique est principalement blanche, tandis que les [[Afro-Américains|noirs américains]] adaptent à leur manière la redécouverte britannique de l'importance de la [[mélodie (succession de hauteurs)|mélodie]]. S'appuyant sur les anciennes structures [[Ségrégation raciale|ségrégationnistes]], ils mettent au monde une branche importante de l'[[généalogie|arbre généalogique]] du rock, englobant ce qu'il convient de qualifier de « dance music », du [[funk]] au [[rap]] en passant par la [[pop (musique)|pop]] de la [[Motown|Tamla]] des années 1960. Conséquence de ce cloisonnement, les rockers noirs sont rares dans l'autre grande famille du rock post-Beatles. L'une des exceptions est [[Jimi Hendrix]], guitariste de génie qui électrifie son [[blues]] et ouvre au rock blanc d'autres univers.

==== Le rock 'n' roll se divise en deux : la pop et le rock ====
{{Article détaillé|Pop (musique)}}
Le terme « pop » désigne un sous-genre apparu dans les années 1950-1960. Le rock'n'roll évolue alors pour se subdiviser en deux branches principales : le rock, plus fidèle aux racines blues dont il est issu, et la [[Pop (musique)|pop]], qui met plus l'accent sur les mélodies et les harmonies vocales. La pop connaît sa maturité avec l'avènement des [[The Beatles|Beatles]]. Les représentants les plus emblématiques de la branche rhythm and blues étaient les [[The Rolling Stones|Rolling Stones]] (qui sur le tard reprirent cependant l'étiquette rock 'n roll). La pop, expression issue de l'anglais ''{{lang|en|popular music}}'' (« musique populaire »), s'est donc petit à petit distinguée comme un sous-genre du rock, dans les années 1960. À la base, la pop était l'équivalent anglais de la « variété ».

Si l'on considère que les Beatles ont créé ou au moins amené la musique pop, alors il s'agit d'une transformation adoucie et plus pétillante du rock'n'roll. Le premier album sera ''[[Rubber Soul]]'', toutefois précédé de quelques chansons de l'album ''[[Help! (album)|Help!]]'', où figure notamment ''[[Yesterday]]''.

==== Le rock devient contestataire ====
[[Fichier:Joan Baez Bob Dylan.jpg|thumb|[[Joan Baez]] et [[Bob Dylan]] en [[1963]]]]
Si le rock ’n’ roll a toujours été porté par une [[jeunesse]] trop à l'étroit dans le carcan moral de ses aînés, les textes jusqu'aux [[années 1960]] étaient souvent confinés aux thèmes festifs éventuellement chargés de [[dénotation et connotation|connotations]] [[sexualité|sexuelles]]. Avec [[Bob Dylan]], les paroles prennent une tournure à la fois plus [[poésie|poétique]] et plus engagée. Mariant la [[poésie]] [[surréalisme|surréaliste]] à l'engagement du mouvement [[musique folk|folk]] ([[Woody Guthrie]] puis [[Joan Baez]], [[Pete Seeger]]), il devient le [[Chronologie|chroniqueur]] de sa génération, abordant sans crainte des thèmes [[politique]]s et [[social|sociaux]]. Son impact sera décisif des deux côtés de l'[[Océan Atlantique|Atlantique]]. Aux [[États-Unis]], les ''protest songs'' expriment le rejet de la [[guerre froide]] ou de l'[[guerre du Viêt Nam|engagement militaire au Viêt Nam]] tandis qu'au [[Royaume-Uni]], [[John Lennon]] livre des textes plus personnels et recherchés. Le rock devient à la fois un mouvement [[art]]istique, qui acquiert une légitimité intellectuelle, et un courant de « contre-culture ». Cette tendance connaît son apogée avec les grands festivals de la fin des années 1960 : à [[Festival de Woodstock|Woodstock]] ou sur l'[[Festival de l'île de Wight|Île de Wight]] des centaines de milliers de jeunes se rassemblent pour partager à la fois une passion pour la [[musique]] mais également une vision du monde en rupture avec les normes établies.

==== Pop et folk ====
{{Article détaillé|Musique folk}}
Dans la deuxième moitié des [[années 1960]], apparaît la fusion de la pop et du [[musique folk|folk]] aux [[États-Unis]] avec [[Bob Dylan]], [[The Byrds]] puis [[The Band]], [[Crosby, Stills & Nash (and Young)|Crosby, Stills and Nash]] et [[Neil Young]]. [[The Band]], par sa fusion des [[musique traditionnelle|musiques traditionnelles]] avec le rock, le [[blues]], la [[musique country]] et les [[ballade]]s [[Irlande (île)|irlandaises]] des [[Appalaches]] aura une influence déterminante. En réaction, l'[[Angleterre]] produit elle aussi des [[artiste]]s à la recherche de leurs racines [[musique|musicales]] comme [[Bert Jansch]], [[Pentangle]], [[Fairport Convention]], [[Richard Thompson]], [[Steeleye Span]]. Ce courant accouchera du [[folk rock]] de grande diffusion aux [[États-Unis]] avec des groupes comme [[The Eagles]] ou [[Poco]]. En [[Angleterre]], ces [[musicien]]s se heurtent rapidement au [[mouvement punk|punk]], et, frappés de ringardise, leurs disques disparaissent dans les bacs [[world music|world]], [[musique celtique]], voire [[New Age]].

==== Le psychédélisme ====
{{Article détaillé|psychédélisme}}
[[Fichier:Peace and love.jpg|thumb|Symbole de ''{{lang|en|[[Campagne pour le désarmement nucléaire|Ban the Bomb]]}}'', vulgarisé plus tard par l'expression ''{{lang|en|[[Peace and love]]}}'']]

À partir du milieu des [[années 1960]], la consommation de [[psychotrope]]s (en particulier le [[LSD]]), marque le début de la [[créativité|création artistique]] sous emprise. Alors que l'[[acid rock]] naît sur la côte ouest des [[États-Unis]] avec le [[Grateful Dead]], le [[psychédélisme]] fait également son apparition au [[Royaume-Uni]] à travers les premiers concerts de [[Pink Floyd]], la formation de [[Cream]] ou encore l'album ''[[Revolver (album)|Revolver]]'' des [[The Beatles|Beatles]]. Mais c'est avec l'album ''[[Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band (album)|Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band]]'' de ces derniers que cette influence devient manifeste pour le grand public. Cette tendance favorise le retour en force des groupes américains tels que [[The Byrds]], [[The Doors]] ou [[Jefferson Airplane]]. L'œil du cyclone se situe néanmoins toujours au Royaume-Uni. De nouveaux courants voient le jour avec notamment le [[rock progressif]] de [[King Crimson]], [[Emerson, Lake & Palmer]], [[Genesis (groupe)|Genesis]] ou [[Yes]] qui introduit des éléments issus du [[jazz]] et de la [[musique classique]] ou le [[heavy metal (musique)|heavy metal]] dont les prémices se font sentir dès [[1966]] à travers les riff de guitare saturés de [[Cream]] ou [[Jimi Hendrix]], et qui naitra véritablement avec [[Led Zeppelin]], [[Deep Purple]], [[Black Sabbath]] ou encore [[Blue Cheer]].

Le rock de la fin des années 1960 se politise et le ''[[Flower Power]]'' est l'expression [[pacifisme|pacifique]] du rock planant qui caractérise le passage entre l'album ''[[Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band (album)|Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band]]'' des Beatles en [[1967]] et les premiers [[riff (musique)|riffs]] [[mouvement punk|punk]] de [[1975]]. Le passage aux [[années 1970]] est marqué par la mort prématurée de nombreuses [[star (personnalité)|stars]] du rock, comme [[Jimi Hendrix]] (Jimi Hendrix Experience), [[Brian Jones (musicien)|Brian Jones]] (Rolling Stones), [[Janis Joplin]] ou encore [[Jim Morrison]] ([[The Doors]]), tous âgés de 27 ans lors de leur mort.

Le [[psychédélisme]] est un style qui englobe donc des [[groupe musical|groupes]] variés qui ont un certain sens de l'expérimentation. Ainsi même des [[groupe musical|groupes]] comme [[The Velvet Underground]] peuvent parfois être qualifié de [[psychédélisme|psychédéliste]]. On distinguera alors le psychédélisme fondé sur le ''Flower Power'' d'un psychédélisme plus sombre et/ou [[culture underground|underground]]. Par là même, on peut citer [[Hawkwind]] ou encore [[Amon Düül|Amon Düül II]], fervents de voyages nocturnes et fantomatiques.

==== Garage rock et pub rock ====
{{Article détaillé|Garage (musique)|Pub rock}}
En 1965, le groupe américain [[The Sonics]] sort son premier album, ''Here Are the Sonics'', initiant le rock garage et provoquant, par ricochet, une explosion de groupes en Grande-Bretagne, avec un sous-genre qui sera appelé [[pub rock]] au début des années [[1970]]. Depuis, ce style a été exploré dans toutes ses facettes, du rock le plus dur (''[[Raw Power]]'', d'[[Iggy Pop|Iggy]] & [[The Stooges]]), au plus « calme » ([[MC5]]).

En [[1972]], le guitariste [[Lenny Kaye]], futur membre du [[Patti Smith Group]], crée la compilation ''[[Nuggets (compilations)|Nuggets]]'' (« Pépites » en français), qui regroupe les perles du rock garage entre 1965 et 1967, dont des groupes comme [[The Seeds]], [[The Electric Prunes]], [[The Strangeloves]] ou [[13th Floor Elevators]], l'ensemble sur un double album de 27 titres. Ce disque eut une influence extraordinaire sur la génération à venir, au point de voir publiée une suite aussi riche, avec ''Nuggets 2'' et ''Children Of Nuggets''. D'autres groupes s'inscrivent dans cette veine, comme [[The Stooges]], [[MC5]], [[The Cramps]], [[The White Stripes]], [[The Libertines]] ou [[The Hives]].

==== Jazz fusion ====
{{Article détaillé|Jazz-rock fusion}}
Depuis la fin des années 1960, un nouveau style de jazz apparaît : le jazz fusion. Popularisé par l'album ''[[Hot Rats]]'' de [[Frank Zappa]], ce style connait un grand succès et beaucoup de groupes passent par une face jazz fusion, parmi lesquels [[Santana (groupe)|Santana]] avec les albums ''[[Caravenserai]]'' et ''[[Borboletta]]'', [[Al Di Meola]] sur l'album ''[[Elegant Gypsy]]'', [[John Mayall]] et d'autres musiciens célèbres.

Le jazz fusion connaît aussi des artistes à part entière comme [[Miles Davis]], [[Pat Metheny]], [[Steely Dan]], [[Weather Report]], [[Chick Corea]]. Un courant de ce que l'on appelait à l'époque le « free jazz rock » sera créé plus tard avec [[Last Exit]]. Son nom se transformera au fil du temps en « [[free rock]] ».

==== Avènement du hard rock ====
{{Article détaillé|Hard rock}}
[[Fichier:ACDC-Hughes-long ago.jpg|thumb|[[AC/DC]] à [[Belfast]] en 1979 avec Angus Young à gauche et Bon Scott à droite.]]

Au cours des années 1960, des groupes de rock britanniques tels que [[Cream]], [[The Rolling Stones]], [[The Beatles]], [[The Yardbirds]], [[The Who]] et [[The Kinks]] modifièrent le rock 'n' roll, ajoutant un son puissant, des lourds riffs de guitare, une batterie imposante et des voix fortes. Ce nouveau son posa les bases du hard rock.

Dans le même temps, [[Jimi Hendrix]] produisit une forme de blues influencée par le [[rock psychédélique]], combinée avec des éléments de [[jazz]] et de rock 'n' roll, créant un genre unique. Il fut l'un des premiers guitaristes à expérimenter des effets de guitare comme le phasing, le feedback et la [[Distorsion (acoustique)|distorsion]], avec [[Dave Davies]] des Kinks, [[Pete Townshend]] des Who, [[Eric Clapton]] de Cream, et [[Jeff Beck]] des Yardbirds.

Le hard rock émergea à la fin des années 1960 avec les groupes britanniques [[Led Zeppelin]], [[Deep Purple]] et le [[heavy metal traditionnel]] avec [[Black Sabbath]] (groupe britannique également), qui mélangeaient la musique des premiers groupes de rock britanniques avec des formes dures de [[blues rock]] et d'[[acid rock]].

À cette époque, [[hard rock]] et [[heavy metal (musique)|heavy metal]] étaient alors synonymes (aux États-Unis et au Royaume-Uni, on parlait plus de « heavy metal » alors qu'en France, le grand public utilisait l'expression « hard rock », « heavy metal » étant utilisé uniquement par les spécialistes). Ce n'est qu'au cours des [[années 1980]] qu'on distingua les deux expressions. L'expression « heavy metal » est en effet redéfinie par le [[journaliste]] [[Lester Bangs]] du magazine ''[[Creem]]'' et se caractérise principalement par une distanciation de ses racines blues et des rythmiques lourdes et puissantes. Néanmoins, la frontière entre le heavy metal traditionnel et le hard rock reste floue.

Durant les années 1970, des groupes comme [[AC/DC]], [[Thin Lizzy]], [[Aerosmith]], [[Alice Cooper]], [[Kiss]], [[Scorpions]], [[Van Halen]], [[Queen]], [[Motörhead]] et [[Judas Priest]] apparaissent.

===Les années 1970===
==== Rock et glam ====
[[Fichier:Queen 1984 0009.jpg|thumb|upright=0.6|[[Freddie Mercury]], chanteur du groupe [[Queen]]]]
{{Article détaillé|Glam rock}}
Les [[années 1970]] voient la disparition progressive du [[psychédélisme]] et la fin du rêve [[hippie]]. Cette désillusion, associée à une marchandisation exponentielle de la musique donne naissance à un courant embrassant les contradictions de son époque en proposant une image [[:wikt:glamour|glamour]] et [[décadence|décadente]] : le [[glam rock]]. Sous le [[strass]] et les [[:wikt:paillette|paillette]]s de leurs costumes [[androgynie|androgynes]], [[David Bowie]], [[T. Rex]], [[Sweet (groupe)|Sweet]], [[Roxy Music]], [[The New York Dolls]], [[Elton John]], [[Gary Glitter]], [[Slade]] ou même [[Queen]] proposent un rock théâtral et [[baroque]], marquant également un retour à la spontanéité du rock 'n' roll, avec des morceaux plus courts et rapides que ceux du rock psychédélique. Facilement dansable, le glam rock aura beaucoup de succès dans les palmarès avec des titres comme ''Bang a Gong (Get It On)'' de [[T. Rex]] ou ''Rock N'Roll (Part 1)'' de [[Gary Glitter]] entre autres et influencera fortement le [[mouvement punk]]. Queen en reprendra, au départ du moins, le look et les costumes androgynes, mais y mélangera musicalement du [[Heavy metal (musique)|heavy metal]], du [[rock progressif]] puis du [[funk]], de la [[Pop (musique)|pop]] et du [[disco]].

==== La révolution punk et ses conséquences ====
{{Article détaillé|Mouvement punk|Punk rock}}
Les racines musicales du [[mouvement punk]] remontent aux [[années 1960]] avec le genre [[garage (musique)|garage]] ([[The Stooges]], [[MC5]]), suivi par la scène new-yorkaise du milieu des [[années 1970]] comprenant notamment le groupe de [[Glam Rock]] [[The New York Dolls]], et surtout [[Patti Smith]] dont le conseiller artistique était [[Lou Reed]], grand inspirateur du côté sombre de la musique punk.

Parallèlement, [[The Ramones]] sortent en 1976 un premier album de rock rapide qui est considéré comme le premier album de [[punk rock]]. Issu de la scène du [[CBGB]], ce groupe provoqua une révolution dans la musique, influençant entre autres la vague [[mouvement punk|punk]] au Royaume-Uni, ainsi que la vague du rock métal qui comprenait une bonne centaine de groupes héritiers de [[Deep Purple]] comme [[Metallica]], [[Red Hot Chili Peppers]], [[U2]], [[Eddie Vedder]], [[Rob Zombie]], [[Rancid]] ou encore [[Motörhead]]. Cette scène comporte d'ailleurs de nombreux artistes différents musicalement, moins homogènes que la scène punk anglaise.

Le mouvement punk prend son envol au [[Royaume-Uni]] à partir de [[1976]] avec des groupes comme les [[Sex Pistols]], et leur titre ''[[God Save the Queen (chanson)|God Save the Queen]]'', ou [[The Clash]]. Ces groupes ont été directement influencés par le premier album des Ramones ainsi que par un de leurs concerts au [[Royaume-Uni]] en été [[1975]] auquel la majorité des membres de ces deux groupes ont assisté avant de faire de la musique, de même que le futur [[Captain Sensible]] de [[The Damned (groupe)|The Damned]]. Le mouvement punk s'oppose clairement en réaction au rock des années 1970 qui n'autorise les enregistrements qu'aux virtuoses en recherchant un jeu et un son de plus en plus raffinés. Ainsi, un des messages punks est d'encourager tout groupe souhaitant faire de la musique à passer à l'acte, sans attendre de maîtriser la technique et de posséder de gros moyens. Les punks ouvrent ainsi les portes des studios d'enregistrement à d'innombrables groupes, depuis [[The Police]] jusqu'à [[U2]].

Le second message des punks est social et politique. D'abord, c'est un renversement général et une inversion esthétique et morale de toutes les valeurs de la [[soixante-huitard|génération de 68]] et du [[festival de Woodstock]] qui se trouve qualifiées de [[baba cool]]. L'unisexe est abandonné pour un costume résolument sexiste en réinvestissant les symboliques des militaires et des prostituées. Les tons clairs et colorés à motifs fleuris, les tissus et les teintures naturelles sont remplacés par des couleurs violentes et des textures artificielles. La musique est à l'unisson de la mode : le son est artificiel, sale, avec des assonances et des arythmies. Du point de vue politique, c'est l'affirmation de la fin de l'idéologie du progrès indéfini, du présent qu'il faut sacrifier aux utopies politiques et aux lendemains qui chantent : ''{{lang|en|No future}}''. Les Britanniques enterrent leur statut de grande puissance (''{{lang|en|Anarchy In The UK}}'' ou ''{{lang|en|God Save The Queen}}'' des Sex Pistols où on entend : {{citation|''God save the Queen, She's no human being, Here's no future in England''}}… ou encore {{citation|''I'm so bored with the USA''}} du [[The Clash (album)|premier album]] des Clash.

Les [[États-Unis]] avaient résisté plus de dix-huit mois à la [[beatlemania]], ils tiendront bon pendant plus de vingt ans face à la vague punk. Si l'ouverture des studios a bien lieu aux [[États-Unis]], elle est moins flagrante qu'en [[Europe]]. Musicalement, les tenants d'un rock dit « moderne » se revendiquent toutefois ouvertement comme des enfants du punk. Il faut attendre les [[années 1980]] pour que les États-Unis voient se former des groupes comme les [[Pixies]], les [[Red Hot Chili Peppers]], les groupes de [[Mike Patton]] tels que [[Mr. Bungle]] ou [[Faith No More]], et le mouvement [[grunge]] de la côte ouest américaine pour percevoir un écho punk dans la musique américaine grand public, cicatrisant efficacement les plaies d'un rock divisé depuis plus de dix ans en deux camps : ''{{lang|en|Classic}}'' et ''{{lang|en|Modern}}''. Ce débat est essentiellement américain, car en Europe les modernistes ont gagné la partie dès le début des [[années 1980]].

=== Les années 1980===
====Le heavy metal ====
{{Article détaillé|Heavy metal (musique)}}
Désormais adulte, le rock s’est installé au cours des [[années 1970]] dans un rythme de croisière que les [[punk rock|punks]] [[Angleterre|anglais]] ont fait voler en éclats. Les [[années 1980]] s’ouvrent donc sur la promesse — rapidement déçue — d’un recommencement.

Les années 1980 révèlent le brassage de plusieurs [[genre musical|genres]] qui se dissocieront vite de la représentation rock antérieure, mais elle comporte également bon nombre d'artistes qui feront vivre le rock, tout en le faisant évoluer.

Alors que la branche du [[hard rock]] se « [[heavy metal (musique)|métallise]] », radicalisant son discours sous une avalanche de [[décibel]]s, une accélération effrénée du [[tempo]] et une saturation qui repousse les limites de l'audible, le courant majeur s'assagit et se rapproche de plus en plus de la [[pop (musique)|pop]]. [[Dire Straits]] incarne ce rock serein, aux [[guitare]]s d'orfèvres et aux textes ciselés mais dont la fièvre est retombée, ou bien encore les irrévérencieux [[The Smiths]], conduits par le parolier [[Morrissey]] (même si celui-ci continue d'écrire des textes engagés, sa voix ramène à des sonorités [[pop (musique)|pop]]).

==== Le rock indépendant ====
{{Article détaillé|Rock indépendant}}
Si quelques-uns dont [[U2]] ou [[R.E.M.]] tentent de raviver une démarche engagée, c'est plutôt aux frontières du rock, comme dans le métissage avec le [[funk]] de [[Michael Jackson]] ou de [[Prince Rogers Nelson|Prince]] que l'exploration musicale se poursuit, alors mise en avant par la chaîne musicale [[Music Television|MTV]]. C'est avec l'émergence de cette dernière que le [[rock indépendant]] (ou [[rock alternatif]]) va prendre de l'ampleur. Celui-ci est représenté par des groupes comme [[Sonic Youth]] ou [[Pixies]], et englobe de nombreux autres groupes [[Pop (musique)|pop]], électroniques, [[Musique industrielle|industriels]] ou [[Garage (musique)|garage]] puis [[shoegaze]], et aussi des groupes issus du [[post-punk]], qui poursuivent leurs carrières.

En marge du rock, ce vent de liberté profite aux [[musique électronique|musiques électroniques]], contraintes depuis leur émergence aux [[États-Unis]] puis en [[Angleterre]] (de la [[techno]] à l’[[Acid house]]) de s’épanouir dans la clandestinité.

Dans la deuxième moitié des années 1980, le heavy metal fera un retour en force sous la forme du [[glam metal]] à partir de Los Angeles et s'imposera comme le style le plus populaire au monde vers 1986. L'année suivante, il domine 80 % des palmarès américains avec des groupes comme [[Mötley Crüe]], [[Def Leppard]], [[Poison (groupe)|Poison]], [[Ratt]] et [[Bon Jovi]]. Alors que les groupes de Los Angeles prennent d'assaut les palmarès, certains groupes vont revenir à la base de la musique metal en proposant un son plus violent et agressif et en mettant l'accent sur la rapidité d'exécution, comme [[Metallica]], [[Slayer]], [[Anthrax (groupe)|Anthrax]] ou encore [[Megadeth]].

==== Le néo-classique ====
{{Article détaillé|Metal néo-classique}}
Né dans le milieu des années 1980, le néo-classique est une nouvelle forme de musique qui mélange des riffs heavy metal et des compositions virant dans le classique. Le précurseur du mouvement fut [[Yngwie Malmsteen]] avec l'album [[Rising Force]]. Le style est particulièrement complexe car il requiert une certaine virtuosité à la guitare. Il est pratiqué par des guitaristes comme [[Patrick Rondat]], [[Michael Angelo Batio]], Axel Rudi Pell, [[Jason Becker]] ou [[Randy Rhoads]].

==== Post-punk, new wave et electro ====
{{Article détaillé|Post-punk|New wave (musique)|Electro}}
Dès la fin des [[années 1970]], une partie du [[mouvement punk]] évolue vers une production en [[studio d'enregistrement|studio]] plus aboutie, une attention plus affirmée à la qualité des textes et une volonté générale plus orientée vers l'expérimentation. Les premiers à profiler le genre [[post-punk]] sont [[Wire (groupe)|Wire]], [[Devo]] ou [[Siouxsie and the Banshees]], des [[artiste]]s qui accordent une place prépondérante au [[studio d'enregistrement]] et qui se démarquent immédiatement du [[punk rock|punk]], conservant son aspect [[brutalité|brutal]] tout en créant des structures plus variées et, souvent, plus sombres.

L'expression « [[new wave (musique)|new wave]] » apparaît alors pour désigner cette [[musique]] plus sophistiquée qui met progressivement à profit les progrès des [[synthétiseur]]s en contrepoint de [[guitare]]s éthérées et de [[guitare basse|guitares basses]] pesantes. L'expression « new wave » reste cependant générique, englobant aussi bien la [[pop (musique)|pop]] des [[années 1980]] et la [[coldwave]] de [[Joy Division]] (avec l'album [[Closer (album de Joy Division)|Closer]] en [[1980]]) ou [[The Cure]] que le rock mâtiné de [[reggae]] de [[The Police]].

Contrairement à la new wave, l'emploi du terme [[post-punk]] se limite aux albums issus de la période allant de 1978 à environ 1982. Dans la lignée de [[Kraftwerk]], un courant [[electro]] (la [[synthpop]]) apparaît avec [[Depeche Mode]], mais aussi la [[House music|house]] amenée par [[New Order]]. Les [[synthétiseur]]s remplacent progressivement les [[guitare]]s. Cette démarche représentera plus tard l'un des fondements de la musique [[techno]].

=== Les années 1990 ===
==== Le mouvement américain ====

Le tournant des [[années 1990]] est amorcé par la scène bruitiste [[États-Unis|américaine]]. Sur la côte est, [[Sonic Youth]] puis les [[Pixies]] mêlent un sens aigu de la [[:wikt:mélodie|mélodie]] issue de la [[musique pop]] avec une véritable rage rock ’n’ roll. Au même moment, les [[Smashing Pumpkins]] apparaissent sur la scène et influencent toute une génération de [[guitare|guitaristes]].

Au début des années 2000, l'apparition d'un nouveau groupe, [[The Strokes]], marque le début d'une [[Nouvelle Vague]]. Ces New-Yorkais ont un son proche des [[Velvet Underground]], avec plein de dynamisme et de modernité ; ils ont une influence sur d'autres groupes, notamment britanniques, comme les [[Arctic Monkeys]] ([[Indie rock|indie]]).

==== Le rock alternatif ====
{{Article détaillé|Rock alternatif}}
Les années 1990 sont particulièrement riches en ce qui concerne cette scène grâce à des groupes comme Marilyn Manson, [[Jane's Addiction]], [[The Wallflowers]], [[Red Hot Chili Peppers]], [[Faith No More]], [[The Smashing Pumpkins]], [[Muse (groupe)|Muse]], [[R.E.M.]], [[Placebo (groupe)|Placebo]], [[Radiohead]], [[Pixies]] ou encore [[Nine Inch Nails]]. Ces groupes tous très différents participent au renouvellement du rock.


==== Le grunge ====
==== Le grunge ====
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== La culture rock ==
== La culture rock ==


*
Le rock n'est plus seulement un mouvement musical depuis le milieu des [[années 1950]]. Le film ''[[Graine de violence]]'' qui présente en générique le fameux ''[[Rock Around the Clock]]'' de [[Bill Haley]] pose d'ailleurs d'emblée les bases sociales du mouvement : la rébellion face à l'ordre établi. Cet esprit de sédition présent dès la naissance du rock au milieu des années 1950 est toujours vivace dans les [[années 1960]] avec le mouvement hippie, puis dès le début des [[années 1970]] avec les Ramones et le mouvement punk. Ce rôle semble avoir été repris depuis une quinzaine d'années par le rap, mais dans les faits, le rock n'a jamais renié ses racines rebelles. La fameuse maxime {{citation étrangère|langue=en|Sex, drugs and rock ’n’ roll}} de [[Ian Dury]] est une autre facette du caractère libre et rebelle du rock (''[[Born to Be Wild]]'').

À partir de l’analyse des différents aspects de la vie des groupes de rock amateurs, du code comme des rituels rock, Bertrand Ricard propose une piste pour mieux comprendre ce qui pousse des jeunes à se réunir autour d’un projet de vie et d’un idéal esthétique communs. Ces jeunes qui font le choix du rock échafaudent au quotidien un « art de vivre communautaire » qui leur permet de jeter les bases d’un lien social neuf et pluriel : à la fois éthique, esthétique, affectif et « politique ». Signe d’une culture « oblique » qui tend à triompher peu à peu de la culture « noble » et « légitimée », la culture rock met en évidence les contrastes et les ambiguïtés qui traversent notre monde postmoderne. Plus que de construire une œuvre d’art collective, les jeunes musiciens, en se frottant à leur tour après tant d’autres à l’expérience esthétique, bâtissent un exemple pratique d’éthique, nécessaire à leur quête personnelle de reconnaissance et de visibilité sociales. Ils apprennent par la création d’une musique « pure et authentique » et par la confrontation au monde du spectacle le sens et l’importance de la ruse pour mener à bien leur « douce rébellion » face à un système qu’ils ne veulent plus combattre mais dompter.

Jadis considéré comme un vêtement de travail, le [[Jeans|blue jeans]] a été démocratisé par le mouvement rock. La mode, qu'elle soit vestimentaire ou capillaire, par exemple, est clairement influencée par le rock depuis cinq décennies. Le rock n'influence pas seulement la mode, mais plus généralement les arts, du cinéma à la peinture en passant par la littérature. L'œuvre d'[[Andy Warhol]], pour ne citer que lui, s'appuie ainsi clairement sur un socle rock. Aujourd'hui la presse rock a pris un nouvel essor après la « traversée du désert » (pas toujours justifiée) des années 1980 et 1990 et des magazines rock comme ''[[Rock & Folk]]'' sont à l'heure actuelle lus par des dizaines de milliers de personnes chaque mois. De plus, beaucoup de [[webzine]]s se sont créés sur Internet, dont certains mis à jour par des amateurs passionnés, rédigeant chroniques d'albums ou reviews de concerts, souhaitant rendre hommage à la musique rock qui fascine depuis cinquante ans.

Il existe également une [[Rock (danse)|danse éponyme]] qui se danse sur le rock à six temps.

Depuis quelques années les créateurs de mode se revendiquent clairement de la mouvance rock. De [[Paul Smith (couturier)|Paul Smith]] en passant par [[Hedi Slimane]], [[Karl Lagerfeld]] ou la marque [[The Kooples]], ils utilisent ou réinterprètent les standards du look rock dans leurs collections.

== Rock et cinéma ==
Liste de films liés à la musique rock :

* [[1953 au cinéma|1953]] : ''[[L'Équipée sauvage]]'' (''The Wild One'')
* [[1955 au cinéma|1955]] : ''[[Graine de violence]]'' (''Blackboard Jungle'') [[cinéma|film]] de [[Richard Brooks (réalisateur)|Richard Brooks]]
* [[1965 au cinéma|1965]] : ''[[Dont Look Back]]'' (''Dont Look Back'') [[cinéma|film]] de [[Donn Alan Pennebaker]]
* [[1969 au cinéma|1969]] : ''[[Festival de Woodstock]]'' (''Woodstock'') [[cinéma|film]] de [[Michael Wadleigh]]
* [[1970 au cinéma|1970]] : ''[[Sympathy for the Devil (film)|Sympathy for the Devil]]'' de [[Jean Luc Godard]]
* [[1972 au cinéma|1972]] : ''[[Cocksucker Blues]]'' de Robert Frank
* [[1974 au cinéma|1974]] : ''[[Phantom of the Paradise]]'' de Brian de Palma
* [[1976 au cinéma|1976]] : ''[[Last Wartz]]'' de Martin Scoseege
* [[1980 au cinéma|1980]] : ''[[Blank Generation]]'' de [[Ulli Lommel]] avec [[Carole Bouquet]] et [[Richard Hell]]
* [[1981 au cinéma|1981]] : ''[[Métal hurlant (film)|Métal hurlant]]'' (''Heavy Metal'') [[dessin animé]] de [[Gerald Potterton]]
* [[1982 au cinéma|1982]] : ''[[The Wall (film)|Pink Floyd : The Wall]] d'[[Alan Parker]]
* [[1984 au cinéma|1984]] : ''[[Spinal Tap (film)|Spinal Tap]]'' (''This is Spinal Tap'') de [[Rob Reiner]]
* [[1986 au cinéma|1986]] : ''[[Sid & Nancy]]'' de [[Alex Cox]]
* [[1990 au cinéma|1990]] : ''[[Cry Baby]]'' de [[John Waters (réalisateur)|John Waters]]
* [[1991 au cinéma|1991]] : ''[[The Doors (film)|The Doors]]'' de [[Oliver Stone]]
* [[1992 au cinéma|1992]] : ''[[Singles (film)|Singles]]'' de [[Cameron Crowe]]
* 1992 : ''[[Wayne's World]]'' de [[Penelope Spheeris]] (écrit par [[Mike Myers]])
* [[1994 au cinéma|1994]] : ''[[Wayne's World 2]]'' de [[Stephen Surjik]] (écrit par [[Mike Myers]])
* 1994 : ''[[Airheads]]'' de [[Michael Lehmann]]
* [[1998 au cinéma|1998]] : ''[[Velvet Goldmine]]'' de [[Todd Haynes]]
* 1998 : ''[[Still Crazy : De retour pour mettre le feu]]'' de [[Brian Gibson (réalisateur)|Brian Gibson]]
* 1998 : ''[[Heavy Metal Queen]]'' (épisode {{numéro|7}} de ''[[Cowboy Bebop]]'') ([[anime]])
* [[1999 au cinéma|1999]] : ''[[Detroit Rock City (film)|Detroit Rock City]]'' de [[Adam Rifkin]]
* [[2000 au cinéma|2000]] : ''[[Heavy Metal - F.A.K.K. 2|Heavy Metal 2000]]'' de [[Michael Coldewey]] et [[Michel Lemire]]
* [[2000 au cinéma|2000]] : ''[[Presque célèbre]]'' de [[Cameron Crowe]]
* [[2001 au cinéma|2001]] : ''[[Rock Star]]'' de [[Stephen Herek]] (inspiré de l'histoire de [[Tim Owens]], ex-chanteur de [[Judas Priest]])
* [[2003 au cinéma|2003]] : ''[[Rock Academy]]'' de [[Richard Linklater]]
* [[2004 au cinéma|2004]] : ''[[DiG!]]'' de [[Ondy Timoner]]
* [[2005 au cinéma|2005]] : ''[[Last Days]]'' de [[Gus Van Sant]]
* 2005 : ''[[Walk the Line]]'' de [[James Mangold]] (inspiré par la biographie de [[Johnny Cash]])
* 2005 : ''[[Metal: A Headbanger's Journey|Metal : voyage au cœur de la bête]]'' de [[Sam Dunn]] et [[Scott McFadyen]]
* [[2006 au cinéma|2006]] : ''[[Tenacious D in The Pick of Destiny]]'' de [[Liam Lynch]]
* [[2007 au cinéma|2007]] : ''[[Control (film, 2007)|Control]]'' d'[[Anton Corbijn]]
* [[2008 au cinéma|2008]] : ''[[Shine a Light (film)|Shine a Light]]'' de [[Martin Scorcese]]
* [[2009 au cinéma|2009]] : ''[[Good Morning England]]'' de [[Richard Curtis]]
* 2009 : ''[[When You're Strange]]'' de [[Tom DiCillo]] (raconte l'histoire du groupe The Doors)
* 2009 : ''[[Detroit Metal City The Movie]]'' de [[Toshio Lee]] (inspiré du manga ''Detroit Metal City'')
* [[2010 au cinéma|2010]] : ''[[The Runaways (film)|The Runaways]]'' de [[Floria Sigismondi]] (raconte l'histoire du groupe du même nom)
* 2010 : ''[[American Trip]] [[(Get Him To The Greek)]]'' de [[Nicholas Stoller]]
* 2010 : ''[[BECK The Movie]]'' de [[Tsutsumi Yukihiko]] (inspiré du manga ''BECK'')
* [[2011 au cinéma|2011]] : ''[[Killing Bono]]'' de [[Nick Hamm]]
* 2012: ''[[Rock Forever|Rock of Ages]]'' (titre original), ''[[L'Ère du Rock]]'' au Québec ou "''[[Rock Forever]]'' en France, de [[Adam Shankman]] (adaptation de la comédie musicale de [[Chris D'Arienzo]])

== Musées ==

[[Fichier:EMPPano11.jpg|250px|thumb|[[Experience Music Project de Seattle]].]]

* [[Rock and Roll Hall of Fame]] : le musée et le panthéon du Rock and Roll situé à [[Cleveland]] ([[Ohio]]) aux États-Unis.
* [[Experience Music Project de Seattle]] : un « Temple du Rock et de la science fiction » (en l'honneur, entre autres, de [[Jimi Hendrix]]), conçu en [[2000]] par le célèbre [[architecte]] [[Frank Gehry]] et financé par le milliardaire américain [[Paul Allen]] (cofondateur de [[Microsoft]] avec [[Bill Gates]]).
* [[Experience Music Project de Seattle]] : un « Temple du Rock et de la science fiction » (en l'honneur, entre autres, de [[Jimi Hendrix]]), conçu en [[2000]] par le célèbre [[architecte]] [[Frank Gehry]] et financé par le milliardaire américain [[Paul Allen]] (cofondateur de [[Microsoft]] avec [[Bill Gates]]).
* [[British Music Experience]] : musée situé au sein de l'[[The O2 Arena (Londres)|O2 Arena]] de Londres, il retrace l'histoire du rock et de la musique populaire. En association avec Gibson et Fender, un espace est disponible au guitaristes et autres musiciens peuvent s'enregistrer ou jouer.
* [[British Music Experience]] : musée situé au sein de l'[[The O2 Arena (Londres)|O2 Arena]] de Londres, il retrace l'histoire du rock et de la musique populaire. En association avec Gibson et Fender, un espace est disponible au guitaristes et autres musiciens peuvent s'enregistrer ou jouer.

Version du 25 mars 2014 à 13:38

Rock
Origines stylistiques Rock 'n' roll, blues électrique, folk, country, rhythm and blues, jazz
Origines culturelles Années 1950 et 1960, États-Unis, Royaume-Uni
Instruments typiques Guitare électrique, basse, batterie, chant, synthétiseur, claviers
Popularité Mondiale
Scènes régionales Monde entier, principalement en Amérique du Nord et en Europe
Voir aussi Opéra rock, Rock and Roll Hall of Fame

Sous-genres

Art rock, garage rock, glam rock, grunge, hard rock, Heavy metal, krautrock, punk rock, rockabilly, rock alternatif, rock expérimental, rock progressif, rock psychédélique, rock sudiste, soft rock, surf rock (Liste complète)

Genres dérivés

Heavy metal, pop

Genres associés

Rap rock, bhangra rock, anatolian rock, blues rock, country rock, flamenco-rock, folk rock, glam punk, jazz fusion, punta rock, raï rock, rockoson, space rock, stoner rock

s Addiction, The Wallflowers, Red Hot Chili Peppers, Faith No More, The Smashing Pumpkins, Muse, R.E.M., Placebo, Radiohead, Pixies ou encore Nine Inch Nails. Ces groupes tous très différents participent au renouvellement du rock.

Le grunge

Avec Nirvana et leur album Bleach, les Pixies ont annoncé le futur mouvement grunge en 1989, avec entre autres les morceaux Where is my Mind et Monkey Goes to Heaven.

La secousse devient vraiment sensible quand elle prend la forme du mouvement grunge à Seattle, porté par les événements de la guerre du Golfe et la critique du niveau de vie médiocre de la classe moyenne américaine. Les groupes importants de ce mouvement sont notamment Green River et Melvins comme précurseurs et Nirvana comme chef de file, mais aussi Soundgarden, Pearl Jam, Sonic Youth, Alice in Chains, Screaming Trees, Mudhoney, Hole et Stone Temple Pilots.

Les fusions

Parallèlement, le rock commence à intégrer des apports du hip-hop, du funk, du punk, du metal ou d'autres styles musicaux et les fusions se font enfin entendre. Aerosmith avec Run DMC sur le remix de Walk This Way ouvrent la voie, suivis par Fishbone, Living Colour, Urban Dance Squad, Body Count et les principales références Rage Against the Machine suivi de System of a Down comme héritier, Red Hot Chili Peppers, ou les premiers albums d'Incubus.

La pop anglaise

Au Royaume-Uni, durant toutes les années 1990, Blur (avec Parklife en 1994), Oasis (avec Wonderwall en 1995) et The Verve (avec Bitter Sweet Symphony en 1997) semblent se partager le paysage grand public entre pop et rock, donnant naissance à une vague dite britpop. Dans un genre plus expérimental Radiohead est un des groupes majeurs des années 1990.

Les années 2000

Retour du rock

Au début des années 2000, on assiste au retour d'un son plus roots directement inspiré du rock garage des années 1960, de la pop des Velvet Underground, du punk rock des années 1970 et de la new-wave et du post-punk des années 1980. Parmi les groupes majeurs de cette vague on peut citer The White Stripes, The Strokes, The Vines, Arctic Monkeys, The Libertines, Bloc Party, Franz Ferdinand, Interpol, The Kills, The Yeah Yeah Yeahs.

L'Emo

Au même moment, aux États-Unis, des groupes labellisés emo (mélange de punk, de new wave et pop) comme AFI ou My Chemical Romance connaissent un grand succès commercial. L'emocore et le metalcore, deux variantes plus proches du metal et du punk hardcore, représentent la face la moins commerciale et la plus dure de l'emo.

Indie dance

D'autres groupes plus indie comme TV on the Radio, Liars, chk chk chk, LCD Soundsystem ou The Rapture proposent un nouveau son qui mélange (post-)punk, funk, dance, post-rock. En réponse à ce son dance-punk, la new rave se développe en Grande-Bretagne avec des groupes comme The Klaxons, Late of the Pier, Trash Fashion, Shitdisco ou Hadouken! ; la frontière entre rock et musique dance devient de plus en plus ténue. En effet, certains ne considèrent pas ces groupes comme des groupes de rock. Crystal Castles et Justice font également partie de cette vague indie dance bien que leur musique soit plus électro que rock.

« Do it yourself » rock

Aux États-Unis, dans la deuxième moitié des années 2000, une nouvelle vague de groupes plus "lo-fi", avec un son plus noisy et plus abrasif surgit avec des groupes comme The Black Keys, The Black Lips, Jay Reatard ou encore Wavves. Cette tendance se poursuivra dans les années 2010.

Freak Folk

Le folk connaît de grandes heures avec des groupes ou des artistes comme Animal Collective, Local Natives, Sufjan Stevens, Akron/Family ou Joanna Newson. D'autres groupes comme Two Gallants mêlent énergie punk et folk intimiste.

Les années 2010

Les groupes de la vague garage se séparent (The White Stripes), ne rencontrent plus autant de succès que dans les années 2000 (The Strokes) ou sont en pause. Face à l'hégémonie de l'électro (la pop et le hip hop ont envahi les dance floors), le rock s'efface et redevient underground.

Retour des guitares saturées

Une nouvelle tendance se dessine depuis la deuxième moitié des années 2000 et se confirme début 2010 : ces groupes semblent plutôt inspirés par le son indie des années 1980/1990 (The Pixies, My Bloody Valentine, Sonic Youth, The Jesus and Mary Chain, Nirvana ou encore Weezer). Ces groupes s'appellent No Age, Cloud Nothings, Male Bonding, Wavves, Dum Dum Girls, Best Coast, Girls ou Yuck. Japandroids semble plutôt inspiré par le rock indépendant des années 1990, le grunge et le post-hardcore.

Punk's not dead

Depuis la fin des années 2000, le rock avec chant braillard, directement inspiré du punk ou du hardcore punk faits son retour avec des groupes comme Pissed jeans, Fucked Up ou encore Titus Andronicus. Ces groupes semblent reprendre le flambeau des punks des années 1970 et 1980.

Le rock par pays

Le rock, s'il est né aux États-Unis et en Grande-Bretagne, s'est étendu à toute la planète. Outre les deux pays précédemment cités, d'autres comme le Canada, l'Allemagne, l'Australie, le Japon, le Brésil, la Norvège et la Suède ont donné quelques-uns des plus grands groupes, entre autres sur la scène heavy metal. La ville de Québec au Canada est même fréquemment citée comme la capitale mondiale du metal.

L'anglais passant pour être la langue maternelle du rock, nombre de groupes dont la langue naturelle n'est pas l'anglais s'expriment dans cette langue, quitte à produire des textes pauvres. Dans le rock européen cependant, la plupart des groupes chantent dans leur propre langue[1], mais se retrouvent de ce fait mal distribués par les maisons de disques : c'est le cas notamment d'Imperiet en Suède, Eppu Normaali en Finlande, Quimby en Hongrie, Diaframma en Italie, etc. La critique rock s'est pour l'instant très peu intéressée au rock non anglophone.

Le rock en France

Johnny Hallyday en concert en 1965.

Vers le milieu des années 1950, le rock connait des débuts modestes en France à travers le cinéma, notamment la diffusion des premiers films d’Elvis Presley. En 1956 sort le film The Girl Can’t Help It avec la chanson éponyme de Little Richard et Be-Bop-A-Lula de Gene Vincent.

Quelques interprètes français sont précurseurs du genre : Line Renaud est considérée comme la première à avoir chanté un rock en français avec, en 1955, l'adaptation de Tweedlee Dee de LaVern Baker. L'année suivante, le batteur de jazz Baptiste Reilles (1920-1987) alias Mac Kac, sort le premier disque de rock français : T'es pas tombé sur la tête (adapté de See you later aligator de Bill Haley). Henri Salvador, sous le pseudonyme d'Henry Cording et sur des paroles de Boris Vian, enregistre un disque rock mêlant humour et parodie.

En 1958, Danyel Gérard sort D'où reviens-tu Billie Boy ?. Il y eut encore Danny Boy et Richard Anthony qui se distingue avec le titre Nouvelle vague. À Paris, au Golf-Drouot - qui bientôt devient le temple du rock en France - se retrouvent régulièrement pour chanter des passionnés tels que Daniel Rondeau, Claude Moine et Jean-Philippe Smet, respectivement les futurs Long Chris, Eddy Mitchell et Johnny Hallyday.

Le phénomène rock s'étend véritablement dans l'Hexagone en 1960 avec la sortie des premiers disques et galas de Johnny Hallyday et l'avènement en 1961 du premier groupe de rock français Les Chaussettes noires dont le chanteur est Eddy Mitchell, bientôt concurrencé par Dick Rivers et Les Chats Sauvages.

En 1961 a lieu au Palais des sports de Paris, le premier festival international de rock 'n' roll, dont l'impact contribue aussi à populariser cette musique.

Serge Gainsbourg apporte, durant les années 1960 - et tout au long de sa carrière - une approche nouvelle du rock français, abordant différents genres : les percussions (album Gainsbourg Percussions), la pop rock (Initials B.B.) le rock progressif (Histoire de Melody Nelson) et même le reggae (album Aux armes et cætera).

Jacques Higelin en concert lors du cinquième festival Aux Zarbs d'Auxerre en juillet 2007.

Au début des années 1970, le groupe Ange mèle musique médiévale et rock progressif. En 1974, Jacques Higelin, avec les albums BBH 75 et Irradié, donne à sa carrière un tournant résolument rock.

En 1976, le groupe Téléphone apparaît et connaît rapidement un grand succès. D'autres groupes tentent de suivre la voie, Starshooter, Bijou, La Souris Déglinguée, mais aucun n'atteindra la même notoriété, exception faite du groupe de Hard rock Trust et du groupe Indochine très marqué par la new wave.

Au début des années 1980, Alain Bashung apporte lui aussi sa touche - et cela jusque dans les années 2000 - grâce à une nouvelle forme de rock très mélodieux avec des textes surréalistes.

Bashung lors de sa dernière tournée le 11 juillet 2008 aux Francofolies de la Rochelle.

Bruno Fumard dit Jessé Garon' compose C'est lundi (1983), renouant avec un rock'n'roll des origines. Patrick Coutin signe J'aime regarder les filles, titre repris et remixé encore à ce jour[Note 1].

Daniel Balavoine, qui revendique l'étiquette de « chanteur de rock », déclare dans l'émission Les Enfants du rock du 15 septembre 1984 : « Je suis ce que je suis, j'ai la voix que j'ai. La musique rock ne se juge pas là dessus. Le rock, c'est la sueur et peu importe la manière dont on transpire. Je fais de la vraie musique rock française et non du rock anglo-saxon avec des mots en français. ».

Les groupes Oberkampf, Bérurier Noir, Lucrate Milk, Pigalle, Les Wampas, Les Thugs, les Rats, Les Garçons Bouchers, Mano Negra, Noir Désir, Les VRP marquent également le rock en France.

La culture rock

Bibliographie

Notes et références

Notes

  1. On peut citer la version de Polyester popularisée par 2manydjs ou plus récemment la reprise signée Mustang.

Références

Annexes

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Articles connexes

Liens externes


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