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| œuvres principales=''[[Platoon]]''<br />''[[Wall Street (film)|Wall Street]]''<br />''[[Né un 4 juillet]]''<br />''[[The Doors (film)|The Doors]]''<br />''[[JFK (film)|JFK]]''<br />''[[Tueurs nés]]''}}
| œuvres principales=''[[Platoon]]''<br />''[[Wall Street (film)|Wall Street]]''<br />''[[Né un 4 juillet]]''<br />''[[The Doors (film)|The Doors]]''<br />''[[JFK (film)|JFK]]''<br />''[[Tueurs nés]]''}}


'''Oliver Stone''' {{MSAPI|ˈɑlɪvɚ stoʊn}}<ref>[[Prononciation de l'anglais|Prononciation]] en [[anglais américain]] [[Transcription phonétique|retranscrite]] selon la [[alphabet phonétique international|norme API]].</ref>, né le {{Date de naissance|15 septembre 1946|au cinéma}} à [[Manhattan]], à [[New York]], est un [[réalisateur]], [[scénariste]], [[documentariste]], [[producteur de cinéma]] et [[acteur]] [[États-Unis|américain]].
'''Oliver Stone''' {{MSAPI|ˈɑlɪvɚ stoʊn}}<ref>[[Prononciation de l'anglais|Prononciation]] en [[anglais américain]] [[Transcription phonétique|retranscrite]] selon la [[alphabet phonétique international|norme API]].</ref> est un [[réalisateur]], [[scénariste]], [[documentariste]], [[producteur de cinéma]] et [[acteur]] [[États-Unis|américain]], né le {{Date de naissance|15 septembre 1946|au cinéma}} à [[Manhattan]], dans la ville de [[New York]]. Il a reçu quatre [[Oscars du cinéma]] : meilleur scénario adapté pour ''[[Midnight Express]]'' en 1978, meilleur film et meilleur réalisateur pour ''[[Platoon]]'' en 1986, et meilleur réalisateur pour ''[[Né un 4 juillet]]'' en 1989.


Sa jeunesse est marquée par son expérience dans la [[guerre du Viêt Nam]] en 1967-1968 comme soldat de la [[25e division d'infanterie (États-Unis)|25e division d'infanterie]] où il est blessé deux fois au combat. Pour son engagement, il reçoit de nombreuses décorations telles que la [[Bronze Star]] avec le [["V" Device]] pour bravoure, le [[Purple Heart]] avec [[Feuille de chêne (décoration militaire)|feuilles de chêne]], la [[National Defense Service Medal|médaille du service de la défense nationale]], et la [[Vietnam Service Medal|médaille du service au Viêt Nam]] avec étoile en argent. Cet épisode constituera la base de sa carrière ultérieure de cinéaste en lui permettant de représenter avec réalisme la brutalité de la guerre.
Il a reçu quatre [[Oscars du cinéma]] : meilleur scénario adapté pour ''[[Midnight Express]]'' en 1978, meilleur film et meilleur réalisateur pour ''[[Platoon]]'' en 1986, et meilleur réalisateur pour ''[[Né un 4 juillet]]'' en 1989.

Il commence sa carrière cinématographique en écrivant des scénarios tels que ceux de ''[[Midnight Express]]'' (1978), pour lequel il remporte l'[[Oscar du meilleur scénario adapté]], ''[[Conan le Barbare (film)|Conan le Barbare]]'' (1982) et ''[[Scarface (film, 1983)|Scarface]]'' (1983). Il se fait ensuite connaître comme réalisateur pour ses films sur la [[guerre du Viêt Nam]] comme ''[[Platoon]]'' (1986), qui reçoit quatre Oscars dont celui de [[Oscar du meilleur film|meilleur film]] et [[Oscar du meilleur réalisateur|meilleur réalisateur]], et ''[[Né un 4 juillet]]'' (1989), qui lui vaut un deuxième Oscar du meilleur réalisateur. Il est aussi connu pour ''[[Salvador (film)|Salvador]]'' (1986), ''[[Wall Street (film)|Wall Street]]'' (1987) et sa suite ''[[Wall Street : L'argent ne dort jamais]]'' (2010), ''[[The Doors (film)|The Doors]]'' (1991), ''[[JFK (film)|JFK]]'' (1991), ''[[Entre ciel et terre]]'' (1993), ''[[Tueurs nés]]'' (1994), ''[[Nixon (film)|Nixon]]'' (1995), ''[[L'Enfer du dimanche]]'' (1999), ''[[W. : L'Improbable Président]]'' (2008) et ''[[Snowden (film)|Snowden]]'' (2016).

De nombreux films de Stone se concentrent sur des questions politiques américaines controversées et, en tant que tels, font polémique au moment de leur sortie. Il critique la politique étrangère américaine, qu'il considère comme motivée par des agendas nationalistes et impérialistes, et approuve les hommes politiques [[Hugo Chávez]] et [[Vladimir Poutine]], ce dernier ayant fait l'objet de ''[[Conversations avec monsieur Poutine]]'' (2017)<ref>{{lien web| url=https://movieweb.com/oliver-stone-known-for-vladimir-putin/ | titre=Oliver Stone and Vladimir Putin's Unlikely Friendship, and the Controversy Behind It | date=December 21, 2022 }}</ref>. Comme ses sujets, Stone est une figure controversée du cinéma américain, certains critiques l'accusant de promouvoir les [[Théorie du complot|théories du complot]]<ref name="abcnews.go.com">{{ lien web
| date=6 janvier 2006 | consulté le=15 février 2019 | archive-date=May 15, 2015
| extrait=Conspiracy theorist/filmmaker Oliver Stone believes that the mediocrity of Hollywood movies, ...
| url=https://abcnews.go.com/Entertainment/story?id=101830&page=1
| archive-url=https://web.archive.org/web/20150515204956/https://abcnews.go.com/Entertainment/story?id=101848&page=1
| titre=Oliver Stone Draws Fire for 'Revolt' Theory
| website=[[ABC News]]
<!--|url-status=live--> }}</ref>{{,}}<ref name=":4">{{lien web|url=https://www.seattletimes.com/nation-world/oliver-stone-finds-in-snowden-a-real-government-conspiracy/|titre=Oliver Stone finds in 'Snowden' a real government conspiracy|date=September 13, 2016|website=The Seattle Times|consulté le=16 décembre 2018|archive-date=December 17, 2018|archive-url=https://web.archive.org/web/20181217014941/https://www.seattletimes.com/nation-world/oliver-stone-finds-in-snowden-a-real-government-conspiracy/|extrait=Stone being the conspiracy theorist filmmaker of our time ...}}</ref>{{,}}<ref name=":3">{{lien web|url=https://chicago.suntimes.com/entertainment/in-snowden-oliver-stone-depicts-the-nsa-leaker-as-pure-hero/|titre=In 'Snowden', Oliver Stone depicts the NSA leaker as pure hero|website=Chicago Sun-Times|consulté le=16 décembre 2018|date=September 14, 2016|archive-date=December 17, 2018|archive-url=https://web.archive.org/web/20181217014944/https://chicago.suntimes.com/entertainment/in-snowden-oliver-stone-depicts-the-nsa-leaker-as-pure-hero/|extrait=master filmmaker/agitator/conspiracy theorist/rebel Oliver Stone ...}}</ref>{{,}}<ref name=":5">{{lien web|url=https://www.vanityfair.com/news/2008/10/wmovie200810|titre=If You Liked 'Nixon'....|nom=Purdum|prénom=Todd|website=The Hive|date=September 18, 2008|consulté le=16 décembre 2018|archive-date=August 15, 2020|archive-url=https://web.archive.org/web/20200815171514/https://www.vanityfair.com/news/2008/10/wmovie200810|extrait=the American cinema’s reigning conspiracy theorist, Stone ...}}</ref>{{,}}<ref name=":6">{{lien web|url=https://www.newsweek.com/stephen-colbert-oliver-stone-putin-624893|titre=Oliver Stone tells Stephen Colbert that Vladimir Putin has been 'insulted' and 'abused'|date=June 13, 2017|website=Newsweek|consulté le=16 décembre 2018|archive-date=December 17, 2018|archive-url=https://web.archive.org/web/20181217110531/https://www.newsweek.com/stephen-colbert-oliver-stone-putin-624893|extrait= ... professional conspiracy theorist Oliver Stone}}</ref>.


== Biographie ==
== Biographie ==
=== Jeunesse et formation ===
=== Jeunesse et formation ===
Né le {{Date de naissance|15|septembre|1946|au cinéma}} à [[New York]], dans l'[[Arrondissements de New York|arrondissement]] de [[Manhattan]], il est l'unique enfant<ref name ="HA"/> de Louis Stone, un financier de [[Wall Street]] issu d'une famille [[Juifs|juive]] [[France|franco]]-[[États-Unis|américaine]] — qui lui inspirera plus tard le film ''[[Wall Street (film)|Wall Street]]'' —, et de Jacqueline Goddet, elle-aussi, une [[France|Française]] de confession [[Catholicisme|catholique]] (ce qui explique l'aisance d'Oliver Stone en français)<ref name="PM">Dany Jucaud, [https://www.parismatch.com/People/Cinema/Voici-Sun-jung-ma-femme-542791 « Olivier Stone : "Voici Sun-jung, ma femme" »], [[Paris Match|parismatch.com]], 3 janvier 2014.</ref>. Âgée d'à peine 19 ans et d'une famille modeste<ref name ="HA">{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Steven|nom1=Mintz|prénom2=Randy W.|nom2=Roberts|titre=Hollywood's America|sous-titre=Twentieth-Century America Through Film|éditeur=|année=|passage=282|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=rc3_uYBKo6sC&pg=PA282&dq=Jacqueline+Goddet%2C}}.</ref>, elle rencontre Louis Stone à Paris peu après la fin de la guerre en Europe, alors que celui-ci est officier chargé des finances dans le cabinet du général [[Dwight David Eisenhower|Dwight Eisenhower]]<ref name ="HA"/>. Ils se marient en {{date-|novembre 1945}}<ref name ="HA"/> et partent pour New York. Oliver est élevé dans des conditions privilégiées même si, en raison des nombreux voyages de sa mère en France, une baby-sitter remplace le plus souvent ses deux parents. Le couple finit par divorcer, chose que ne digérera jamais leur fils<ref name="Le Figaro">{{article|auteur=Étienne Sorin|url=https://www.lefigaro.fr/cinema/oliver-stone-l-eternel-outsider-20201009 |titre=Oliver Stone, l'éternel outsider |périodique=[[Le Figaro]], encart « [[Le Figaro et vous]] »|date=10-11 octobre 2020|pages=39}}.</ref>.
Né le {{Date de naissance|15|septembre|1946|au cinéma}} à [[New York]], dans l'[[Arrondissements de New York|arrondissement]] de [[Manhattan]], il est l'unique enfant<ref name ="HA"/> de Louis Stone, un financier de [[Wall Street]] issu d'une famille [[France|franco]]-[[États-Unis|américaine]] — qui lui inspirera plus tard le film ''[[Wall Street (film)|Wall Street]]'' —, et de Jacqueline Goddet, elle-aussi, une [[France|Française]] de confession [[Catholicisme|catholique]] (ce qui explique l'aisance d'Oliver Stone en français)<ref name="PM">{{Lien web |langue=fr |titre=“Voici Sun-jung, ma femme” - Oliver Stone |url=https://www.parismatch.com/People/Voici-Sun-jung-ma-femme-542791 |site=parismatch.com |date=2014-01-03 |consulté le=2024-03-17}}</ref>. Celle-ci, âgée d'à peine {{Nobr|19 ans}} et d'une famille modeste<ref name ="HA">{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Steven|nom1=Mintz|prénom2=Randy W.|nom2=Roberts|titre=Hollywood's America|sous-titre=Twentieth-Century America Through Film|éditeur=|année=|passage=282|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=rc3_uYBKo6sC&pg=PA282&dq=Jacqueline+Goddet%2C}}.</ref>, rencontre Louis Stone à Paris peu après la fin de la seconde guerre mondiale en Europe, alors que celui-ci est officier chargé des finances dans le cabinet du général [[Dwight D. Eisenhower]]<ref name ="HA"/>. Ils se marient en {{date-|novembre 1945}}<ref name ="HA"/> et partent pour New York. Oliver est élevé dans des conditions privilégiées même si, en raison des nombreux voyages de sa mère en France, une baby-sitter remplace le plus souvent ses deux parents. Le couple finit par divorcer, chose qui sera longtemps difficilement acceptée par leur fils<ref name="Le Figaro">{{article|auteur=Étienne Sorin|url=https://www.lefigaro.fr/cinema/oliver-stone-l-eternel-outsider-20201009 |titre=Oliver Stone, l'éternel outsider |périodique=[[Le Figaro]], encart « [[Le Figaro et vous]] »|date=10-11 octobre 2020|pages=39}}.</ref>.


Il entame des études à [[Université Yale|Yale]], où il fréquente [[George W. Bush]], tout en y faisant preuve d'esprit « aventurier et provocateur ».
Oliver Stone entame des études à [[Université Yale|Yale]], où il fréquente [[George W. Bush]], tout en y faisant preuve d'esprit « aventurier et provocateur ».


Il écrit un manuscrit, rejeté par une demi-douzaine d'éditeurs, et décide alors sur un coup de tête de s'engager dans l'armée<ref name="PM"/>.
Il écrit un manuscrit, rejeté par une demi-douzaine d'éditeurs, et décide alors sur un coup de tête de s'engager dans l'armée<ref name="PM"/>.


=== Volontaire au Viêt Nam et débuts dans le cinéma (années 1970) ===
=== Volontaire au Viêt Nam (1967-1968) ===
En avril 1967, il décide de s'engager comme volontaire dans l'armée américaine et prend part à la [[guerre du Viêt Nam]]<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Film Director Oliver Stone Was a Soldier in Vietnam |url=https://www.defense.gov/News/Feature-Stories/Story/Article/2889210/film-director-oliver-stone-was-a-soldier-in-vietnam/https%3A%2F%2Fwww.defense.gov%2FNews%2FFeature-Stories%2FStory%2FArticle%2F2889210%2Ffilm-director-oliver-stone-was-a-soldier-in-vietnam%2F |site=U.S. Department of Defense |consulté le=2022-08-06}}</ref>. Engagé dans l'infanterie, Oliver Stone effectue ses classes à [[Fort Jackson (Caroline du Sud)|Fort Jackson]] en [[Caroline du Sud]], avant d'être envoyé au [[Viêt Nam]] le {{date|14|septembre|1967}}. Il sert alors au sein de la 2<sup>e</sup> section de la compagnie Bravo du 3<sup>e</sup> bataillon du 22<sup>e</sup> régiment d'infanterie de la [[25e division d'infanterie (États-Unis d'Amérique)|{{25e|division}} d'infanterie]] jusqu'en avril 1968. Il est ensuite affecté à la [[1re division de cavalerie américaine|{{1re|division}} de cavalerie]] en place près de la frontière [[Cambodge|cambodgienne]]. Il se fait alors appeler Bill, le prénom Oliver faisant trop efféminé auprès du corps militaire. Blessé, il est évacué à deux reprises<ref name="Le Figaro" />. Il termine son service en novembre 1968, et rentre aux Etats-Unis décoré de la [[Purple Heart]] et de la [[Bronze Star Medal|Bronze Star]]. Au Viêt Nam, il développe l'aspect visuel de ses futurs films, ayant expérimenté pendant le conflit ses talents de [[photographe]]. Le conflit l'affecte durablement et influence son cinéma, Oliver Stone privilégiant les thèmes portant sur la violence contemporaine et les liens de celle-ci à l'État.
En avril 1967, Oliver Stone décide de s'engager comme volontaire dans l'armée américaine et de prendre part à la [[guerre du Viêt Nam]]<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Film Director Oliver Stone Was a Soldier in Vietnam |url=https://www.defense.gov/News/Feature-Stories/Story/Article/2889210/film-director-oliver-stone-was-a-soldier-in-vietnam/https%3A%2F%2Fwww.defense.gov%2FNews%2FFeature-Stories%2FStory%2FArticle%2F2889210%2Ffilm-director-oliver-stone-was-a-soldier-in-vietnam%2F |site=U.S. Department of Defense |consulté le=2022-08-06}}</ref>. Engagé dans l'infanterie, Oliver Stone effectue ses classes à [[Fort Jackson (Caroline du Sud)|Fort Jackson]] en [[Caroline du Sud]], avant d'être envoyé au [[Viêt Nam]] le {{date|14|septembre|1967}}. Il se fait alors appeler Bill, le prénom Oliver faisant trop efféminé auprès du corps militaire.


Il sert tout d'abord sur le front au sein de la 2<sup>e</sup> section de la compagnie B du 3<sup>e</sup> bataillon du 22<sup>e</sup> régiment d'infanterie de la [[25e division d'infanterie (États-Unis d'Amérique)|{{25e|division}} d'infanterie]], du 27 septembre 1967 au 23 février 1968. Puis, du 24 février au 12 avril 1968, il est renvoyé à l'arrière et temporairement affecté à Saïgon, à la compagnie C du 52<sup>e</sup> régiment d'infanterie : cette compagnie est alors à la disposition du 716<sup>e</sup> bataillon de police militaire (MP). Il rejoint ensuite de nouveau le front en étant affecté, du 18 avril au 23 mai 1968, à la compagnie E du 52<sup>e</sup> régiment d'infanterie : cette compagnie, rattachée à la [[1re division de cavalerie américaine|{{1re|division}} de cavalerie]], est spécialisée dans la reconnaissance en profondeur (''long-range reconnaissance patrol''). Enfin, du 29 mai au 13 novembre 1968, il sert à la troupe D du 1<sup>er</sup> escadron du 9<sup>e</sup> régiment de cavalerie de la [[1re division de cavalerie (États-Unis)|1<sup>re</sup> division de cavalerie]], à la frontière [[Cambodge|cambodgienne]]. Le 1<sup>er</sup> escadron du 9<sup>e</sup> de cavalerie<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=9 Cavalry History |url=https://1cda.org/history/history-9cav/ |site=1st Cavalry Division Association |consulté le=2023-05-29}}</ref>, dont les hommes étaient surnommés « ''The'' ''Headhunters'' », est l'une des unités les plus célèbres et les plus décorées de la guerre du Viêt Nam, et elle a été immortalisée par [[Francis Ford Coppola]] dans ''[[Apocalypse Now]]'' (scène de l'assaut héliporté au son de la [[La Walkyrie|Walkyrie]])<ref>{{Lien web |langue=en |nom=Imgur |titre=Oliver Stone's public service record |url=https://imgur.com/a/Q7lEmk9 |site=Imgur |consulté le=2023-05-29}}</ref>.
Il reprend ses études et se tourne vers le cinéma, sa pension militaire lui permettant de payer les frais de scolarité<ref name="Le Figaro" />. Il intègre l'[[Tisch School of the Arts|université de New York]]. Il y rencontre [[Lloyd Kaufman]], fondateur de la société [[Troma Entertainment]], spécialisée dans le film d’horreur, et surtout, [[Martin Scorsese]], qui devient son professeur, lui conseillant de puiser dans son expérience personnelle et sa vie pour écrire. Dès lors, il se concentre sur l’épisode marquant de sa jeune vie : la [[guerre du Viêt Nam]]. Ainsi, il sort de l’université diplôme en poche grâce à son très remarqué film de fin d’année, un court-métrage de 11 minutes intitulé ''Last Year in Viet Nam'', pour lequel le félicite [[Martin Scorsese]]<ref name="Le Figaro" />. Dès lors, il expérimente le cinéma en diversifiant ses méthodes d’écriture et de réalisation et en passant tour à tour du rôle de réalisateur à celui de producteur et même d'acteur.

Ayant été blessé à deux reprises durant son séjour au Viêt Nam<ref name="Le Figaro" />, il termine son service en novembre 1968, et rentre aux Etats-Unis décoré de la [[Purple Heart]] et de la [[Bronze Star Medal|Bronze Star]]. Au Viêt Nam, il développe l'aspect visuel de ses futurs films, ayant expérimenté pendant le conflit ses talents de [[photographe]]. Le conflit l'affecte durablement et influence son cinéma, Oliver Stone privilégiant les thèmes portant sur la violence contemporaine et les liens de celle-ci à l'État.

=== Débuts dans le cinéma (années 1970) ===
Oliver Stone reprend ses études et se tourne vers le cinéma, sa pension militaire lui permettant de payer les frais de scolarité<ref name="Le Figaro" />. Il intègre l'[[Tisch School of the Arts|université de New York]]. Il y rencontre [[Lloyd Kaufman]], fondateur de la société [[Troma Entertainment]], spécialisée dans le film d’horreur, et surtout, [[Martin Scorsese]], qui devient son professeur, lui conseillant de puiser dans son expérience personnelle et sa vie pour écrire. Dès lors, il se concentre sur l’épisode marquant de sa jeune vie : la [[guerre du Viêt Nam]]. Ainsi, il sort de l’université diplôme en poche grâce à son très remarqué film de fin d’année, un court-métrage de 11 minutes intitulé ''Last Year in Viet Nam'', pour lequel le félicite [[Martin Scorsese]]<ref name="Le Figaro" />. Dès lors, il expérimente le cinéma en diversifiant ses méthodes d’écriture et de réalisation et en passant tour à tour du rôle de réalisateur à celui de producteur et même d'acteur.


=== Révélation et consécration (années 1980) ===
=== Révélation et consécration (années 1980) ===
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=== Films biographiques et documentaires (années 1990-2000) ===
=== Films biographiques et documentaires (années 1990-2000) ===
[[File:Oliver Stone - 66ème Festival de Venise (Mostra).jpg|thumb|left|A la {{66e}} [[Mostra de Venise 2009|Mostra de Venise]], en {{date-|septembre 2009}}, pour la présentation du documentaire ''[[South of the Border (film, 2009)|South of the border]]''.]]
[[File:Oliver Stone - 66ème Festival de Venise (Mostra).jpg|thumb|left|A la {{66e}} [[Mostra de Venise 2009|Mostra de Venise]], en {{date-|septembre 2009}}, pour la présentation du documentaire ''[[South of the Border (film, 2009)|South of the border]]''.]]
Il égratigne ainsi maints éléments de la [[société civile]] et militaire : les [[yuppie]]s dans ''[[Wall Street (film)|Wall Street]]'', l’[[État]] dans ''[[Né un 4 juillet]]'' ou encore la [[Central Intelligence Agency|CIA]] et le [[complexe militaro-industriel américain|complexe militaro-industriel]] dans ''[[JFK (film)|JFK]]''.
Oliver Stone égratigne ainsi maints éléments de la [[société civile]] et militaire : les [[yuppie]]s dans ''[[Wall Street (film)|Wall Street]]'', l’[[État]] dans ''[[Né un 4 juillet]]'' ou encore la [[Central Intelligence Agency|CIA]] et le [[complexe militaro-industriel américain|complexe militaro-industriel]] dans ''[[JFK (film)|JFK]]''.


Oliver Stone s'intéresse ensuite au dopage dans le milieu du sport avec son film axé sur le football américain ''[[L'Enfer du dimanche]]''. Il marque ensuite une pause par la réalisation de deux documentaires, l’un sur la [[Territoires palestiniens occupés|Palestine]] et [[Yasser Arafat]] (''[[Persona non grata (film)|Persona non grata]]'') et un autre très controversé sur [[Fidel Castro]] (''[[Comandante (film)|Comandante]]''). Ce documentaire est une synthèse de 30 heures d’interviews entre Stone, grand admirateur du dirigeant cubain, et Fidel Castro. Diffusé en {{date-|mai 2003}} sur les écrans américains, il a dû être remonté à cause de la pression des anti-castristes.
Oliver Stone s'intéresse ensuite au dopage dans le milieu du sport avec son film axé sur le football américain ''[[L'Enfer du dimanche]]''. Il marque ensuite une pause par la réalisation de deux documentaires, l’un sur la [[Territoires palestiniens occupés|Palestine]] et [[Yasser Arafat]] (''[[Persona non grata (film, 2003)|Persona non grata]]'') et un autre très controversé sur [[Fidel Castro]] (''[[Comandante (film, 2003)|Comandante]]''). Ce documentaire est une synthèse de 30 heures d’interviews entre Stone, grand admirateur du dirigeant cubain, et Fidel Castro. Diffusé en {{date-|mai 2003}} sur les écrans américains, il a dû être remonté à cause de la pression des anti-castristes.


Enfin, Oliver Stone repart avec de nouveaux films : le film épique ''[[Alexandre (film)|Alexandre]]'' en [[2005]] qui, fort d’un budget de plus de 150 millions d’euros, n’a pas trouvé son public et reste pour Stone un échec, {{référence souhaitée|lui qui voulait réaliser le plus grand film de sa carrière}}. Il s’attaque de nouveau à un sujet brûlant concernant les [[États-Unis]], les [[Attentats du 11 septembre 2001|attentats terroristes du {{date-|11 septembre 2001}}]]. Longtemps baptisé ''The 11 September’s Oliver Stone Project'', le film prend le nom de ''[[World Trade Center (film)|World Trade Center]]'' et se focalise sur les secours déployés par les autorités durant ces attentats et les pompiers en particulier.
Enfin, Oliver Stone repart avec de nouveaux films : le film épique ''[[Alexandre (film)|Alexandre]]'' en [[2005]] qui, fort d’un budget de plus de 150 millions d’euros, n’a pas trouvé son public et reste pour Stone un échec, {{référence souhaitée|lui qui voulait réaliser le plus grand film de sa carrière}}. Il s’attaque de nouveau à un sujet brûlant concernant les [[États-Unis]], les [[Attentats du 11 septembre 2001|attentats terroristes du {{date-|11 septembre 2001}}]]. Longtemps baptisé ''The 11 September’s Oliver Stone Project'', le film prend le nom de ''[[World Trade Center (film)|World Trade Center]]'' et se focalise sur les secours déployés par les autorités durant ces attentats et les pompiers en particulier.
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=== Confirmation (années 2010) ===
=== Confirmation (années 2010) ===
[[Fichier:Oliver Stone Cannes 2010.jpg|vignette|droite|Oliver Stone au [[festival de Cannes 2010]], pour ''[[Wall Street : L'argent ne dort jamais]]''.]]
[[Fichier:Oliver Stone Cannes 2010.jpg|vignette|droite|Oliver Stone au [[festival de Cannes 2010]], pour ''[[Wall Street : L'argent ne dort jamais]]''.]]
En 2010, il signe la suite de son ''[[Wall Street (film)|Wall Street]]'' de 1987, intitulée ''[[Wall Street : L'argent ne dort jamais]]''. [[Michael Douglas]] reprend son rôle de Gordon Gekko, alors que [[Shia LaBeouf]] incarne un jeune ''trader''.
En 2010, Oliver Stone signe la suite de son ''[[Wall Street (film)|Wall Street]]'' de 1987, intitulée ''[[Wall Street : L'argent ne dort jamais]]''. [[Michael Douglas]] reprend son rôle de Gordon Gekko, alors que [[Shia LaBeouf]] incarne un jeune ''trader''.


En 2012, il adapte un roman de [[Don Winslow]], pour le film ''[[Savages (film)|Savages]]''. [[Taylor Kitsch]], [[Blake Lively]] et [[Aaron Taylor-Johnson]] incarnent les membres d'un ménage à trois qui dealent de la marijuana. On retrouve également dans ce film [[John Travolta]], [[Benicio del Toro]] et [[Salma Hayek]].
En 2012, il adapte un roman de [[Don Winslow]], pour le film ''[[Savages (film)|Savages]]''. [[Taylor Kitsch]], [[Blake Lively]] et [[Aaron Taylor-Johnson]] incarnent les membres d'un ménage à trois qui dealent de la marijuana. On retrouve également dans ce film [[John Travolta]], [[Benicio del Toro]] et [[Salma Hayek]].
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En 2013, il réalise un spot publicitaire pour la [[Coupe du monde de football de 2014]], où il apparaît lui-même aux côtés des footballeurs [[Radamel Falcao García|Radamel Falcao]], [[David Luiz]] et [[Sergio Agüero]]<ref>[http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18627663.html Oliver Stone réalise... un clip pour la Coupe du Monde de Football !] - [[Allociné]]</ref>.
En 2013, il réalise un spot publicitaire pour la [[Coupe du monde de football de 2014]], où il apparaît lui-même aux côtés des footballeurs [[Radamel Falcao García|Radamel Falcao]], [[David Luiz]] et [[Sergio Agüero]]<ref>[http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18627663.html Oliver Stone réalise... un clip pour la Coupe du Monde de Football !] - [[Allociné]]</ref>.


En 2014, il prépare un film sur l'histoire du lanceur d'alerte [[Edward Snowden]], sur la base du livre du journaliste [[Luke Harding]] (''The Guardian''), ''{{lien|langue=en|trad=The Snowden Files|fr=The Snowden Files|texte=The Snowden Files : The Inside Story of the World's Most Wanted Man''}}<ref>[http://www.lefigaro.fr/cinema/2014/06/03/03002-20140603ARTFIG00070-oliver-stone-realise-un-film-sur-le-traitre-edward-snowden.php Oliver Stone réalise un film sur le «traître» Edward Snowden], ''Le Figaro'', 3 juin 2014</ref>. Le tournage de [[Snowden (film)|''Snowden'']] débute en {{date||février|2015|au cinéma}}, et le film sort en 2016.
En 2014, il prépare un film sur l'histoire du lanceur d'alerte [[Edward Snowden]], sur la base du livre du journaliste [[Luke Harding]] (''The Guardian''), ''{{lien|langue=en|trad=The Snowden Files|fr=The Snowden Files|texte=The Snowden Files : The Inside Story of the World's Most Wanted Man''}}<ref>[http://www.lefigaro.fr/cinema/2014/06/03/03002-20140603ARTFIG00070-oliver-stone-realise-un-film-sur-le-traitre-edward-snowden.php Oliver Stone réalise un film sur le «traître» Edward Snowden], ''Le Figaro'', 3 juin 2014</ref>''. Le tournage de [[Snowden (film)|''Snowden'']] débute en {{date||février|2015|au cinéma}}, et le film sort en 2016.


En 2017, il préside le jury du [[Festival de Busan 2017|{{22e}}]] [[Festival international du film de Busan]].
En 2017, il préside le jury du [[Festival de Busan 2017|{{22e|Festival}} international du film de Busan]].

Il réalise la même année ''[[Conversations avec monsieur Poutine]]'', un film dans laquelle il s'entretient pendant près de quatre heures avec [[Vladimir Poutine]]. Le documentaire est fortement critiqué pour sa complaisance avec le [[Gouvernement de la fédération de Russie|Kremlin]], ''[[Télérama]]'' écrivant qu'il ne {{Citation|contredit jamais le maître du Kremlin, son héros, et lui laisse proférer de multiples mensonges}} et qualifiant le film de {{Citation|longue, très longue, [[hagiographie]] du maître du Kremlin}}. Dans l'interview, Oliver Stone s'en prend à la [[politique étrangère des États-Unis]] en propageant des thèses contestées, que ''Télérama'' décrit comme {{Citation|un festival [[Théorie du complot|complotiste]]}}<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Vincent Jauvert |titre=Le scandaleux documentaire d'Oliver Stone sur Vladimir Poutine |url=https://teleobs.nouvelobs.com/actualites/20170625.OBS1179/le-scandaleux-documentaire-d-oliver-stone-sur-vladimir-poutine.html |site=TéléObs |date=2017-06-25 |consulté le=2024-03-17}}</ref>.


=== Années 2020 ===
=== Années 2020 ===
{{...}}
{{...}}
Oliver Stone prolonge son long métrage ''[[JFK (film)|JFK]]'' (1991) avec le documentaire ''[[JFK : L'Enquête]]'' (''JFK Revisited: Through the Looking Glass''). Il s'inspire du livre ''Destiny Betrayed: JFK, Cuba, and the Garrison Case'' de James DiEugenio, paru en 1992. Le film est présenté au [[festival de Cannes 2021]].
Il réalise le documentaire ''[[Nuclear Now]]'', présenté en 2022. Il s'agit d'un film sur l'[[énergie nucléaire]] comme solution du [[réchauffement climatique]]. Il s'inspire de l'ouvrage ''A Bright Future: How Some Countries Have Solved Climate Change and the Rest Can Follow'' écrit par les scientifiques Staffan A. Qvist et Joshua S. Goldstein<ref name=":0">{{Cite web |last=Frangoul |first=Anmar |date=2023-01-18 |title=Filmmaker Oliver Stone slams environmental movement over 'destructive' actions on nuclear |url=https://www.cnbc.com/2023/01/18/oliver-stone-slams-environmental-movement-over-actions-on-nuclear.html |access-date=2023-01-28 |website=CNBC |langue=en|archive-url=https://web.archive.org/web/20230208162351/https://www.cnbc.com/2023/01/18/oliver-stone-slams-environmental-movement-over-actions-on-nuclear.html |archive-date=2023-02-08 |url-status=live}}</ref>.

Le cinéaste réalise ensuite un autre documentaire, ''[[Nuclear Now]]'', présenté à la [[Mostra de Venise 2022]]. Il s'agit d'un film sur l'[[énergie nucléaire]] comme solution du [[réchauffement climatique]]. Il s'inspire de l'ouvrage ''A Bright Future: How Some Countries Have Solved Climate Change and the Rest Can Follow'' écrit par les scientifiques Staffan A. Qvist et Joshua S. Goldstein<ref name="18janvier2023_www.cnbc.com">{{ lien web | langue=en
| date=2023-01-18 | consulté le=2023-01-28 | archive-date=2023-02-08
| nom=Frangoul |prénom=Anmar
| titre=Filmmaker Oliver Stone slams environmental movement over 'destructive' actions on nuclear
| url=https://www.cnbc.com/2023/01/18/oliver-stone-slams-environmental-movement-over-actions-on-nuclear.html
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| website=[[CNBC]] }}.</ref>.


=== Vie privée ===
=== Vie privée ===
Jacqueline Goddet, la mère d'Oliver, est décédée le {{date-|28 avril 2015}}, à l'âge de 93 ans, à [[Indian Wells]]<ref>[http://www.purepeople.com/article/oliver-stone-mort-a-93-ans-de-sa-maman-la-francaise-jacqueline-goddet_a159040/1 Oliver Stone : Mort à 93 ans de sa maman, la Française Jacqueline Goddet]</ref>.
Jacqueline Goddet, la mère d'Oliver, meurt le {{date-|28 avril 2015}}, à l'âge de 93 ans, à [[Indian Wells]]<ref>[http://www.purepeople.com/article/oliver-stone-mort-a-93-ans-de-sa-maman-la-francaise-jacqueline-goddet_a159040/1 Oliver Stone : Mort à 93 ans de sa maman, la Française Jacqueline Goddet]</ref>.


Il se marie trois fois : avec Najwa Sarkis de 1971 à 1977, avec Elizabeth Burkit Cox de 1981 à 1993, avec laquelle il a deux fils (dont [[Sean Stone]]), et enfin avec Sun-jung Jung, une Sud-Coréenne, avec laquelle il a une fille.
Oliver Stone se marie à trois reprises : d'abord avec Najwa Sarkis de 1971 à 1977, puis avec Elizabeth Burkit Cox de 1981 à 1993, avec laquelle il a deux fils (dont [[Sean Stone]]), et enfin avec Sun-jung Jung, une Sud-Coréenne, avec laquelle il a une fille.


=== Prises de position et critiques ===
== Prises de position et controverses ==
Durant sa jeunesse, il est de son propre avis {{Citation|très conservateur, anti-[[Fidel Castro|Castro]], anti-[[John Fitzgerald Kennedy|Kennedy]], pro-[[Richard Nixon|Nixon]]}}<ref name="PM"/>.


=== Sur la politique américaine ===
En 2007, alors qu'il intervenait en [[Colombie]] pour la libération de trois otages des [[Forces armées révolutionnaires de Colombie]] (FARC, considérés comme [[Terrorisme|terroriste]] par l'[[Union européenne]] et les [[États-Unis]]), il accuse le controversé chef d’État colombien [[Álvaro Uribe]] d'avoir délibérément fait échouer leur libération en faisant intensifier les opérations militaires dans le secteur. Il déclare par ailleurs au sujet des guérilleros qu'ils ne sont pas des terroristes mais « une armée de paysans semblable à celle d’[[Emiliano Zapata]] » et, tout en condamnant la pratique des enlèvements, les juge « héroïques de se battre et de mourir pour ce qu'ils pensent être juste »<ref>{{Article|langue=en-GB|auteur1=|titre=Stone: my part in hostage baby saga|périodique=The Guardian|date=2008-01-06|lire en ligne=https://www.theguardian.com/world/2008/jan/06/film.usa|pages=}}</ref>.
Durant sa jeunesse, il est de son propre avis {{Citation|très conservateur, anti-[[Fidel Castro|Castro]], anti-[[John Fitzgerald Kennedy|Kennedy]], pro-[[Richard Nixon|Nixon]]}}<ref name="PM" />.


Déjà critiqué en 1992 par certains médias américains à cause de ses vues sur l’[[assassinat de John F. Kennedy]]<ref>{{Lien web |langue=anglais |auteur=Sam Smith |titre=Why They Hate Oliver Stone |url=http://www.thirdworldtraveler.com/Sam_Smith/Why_Hate_Oliver_Stone.html |site=www.thirdworldtraveler.com |périodique=Progressive Review |date=février 1992}}</ref>, Oliver Stone et Time Warner sont même attaqués en justice pour les {{Lien|langue=en|trad=Natural Born Killers copycat crimes|fr=crimes suscités par Tueurs nés}} mais l'affaire est classée.
Déjà critiqué en 1992 par certains médias américains à cause de ses vues sur l’[[assassinat de John F. Kennedy]]<ref>{{Lien web |langue=anglais |auteur=Sam Smith |titre=Why They Hate Oliver Stone |url=http://www.thirdworldtraveler.com/Sam_Smith/Why_Hate_Oliver_Stone.html |site=www.thirdworldtraveler.com |périodique=Progressive Review |date=février 1992}}</ref>, Oliver Stone et Time Warner sont même attaqués en justice pour les {{Lien|langue=en|trad=Natural Born Killers copycat crimes|fr=crimes suscités par Tueurs nés}} mais l'affaire est classée.


Il apporte son soutien à [[Julian Assange]], [[Chelsea Manning]], [[Edward Snowden]], [[Fidel Castro]] et [[Hugo Chavez]]<ref name="PM"/>. En 2020, il choisit de se faire vacciner contre la Covid-19 avec le [[Vaccin contre la Covid-19|vaccin russe]] Spoutnik V<ref>{{Lien web |langue=français |titre=Oliver Stone, 74 ans, reçoit le vaccin russe Spoutnik V malgré la réticence des experts |url=https://www.lefigaro.fr/culture/oliver-stone-74-ans-recoit-le-vaccin-russe-spoutnik-v-malgre-la-reticence-des-experts-20201218 |site=www.lefigaro.fr |date=18 décembre 2020}}</ref>.
Il apporte son soutien à [[Julian Assange]], [[Chelsea Manning]], [[Edward Snowden]], [[Fidel Castro]] et [[Hugo Chavez]]<ref name="PM" />.


Oliver Stone ne soutient ni [[Hillary Clinton]] ni [[Donald Trump]] à l'[[élection présidentielle américaine de 2016]]. Il déclare ne pas avoir le désir de réaliser de film sur Trump à la suite de la victoire de celui-ci, et ne pas être autant {{Citation|fasciné par lui}} que la majorité des gens<ref>{{Lien web|langue=anglais|titre=Oliver Stone Says He Has No Plans for a Trump Biopic: "People Are Fascinated by Him, but I’m Not"|url=http://www.hollywoodreporter.com/news/oliver-stone-says-he-has-no-plans-a-trump-biopic-people-are-fascinated-by-him-but-i-m-not-94678|site=hollywoodreporter.com|date=11 novembre 2016}}</ref>. Quant à Clinton, Stone lui reproche principalement son agressivité dans les relations internationales, évoquant son rôle dans le soutien des États-Unis aux paramilitaires [[Contras]] (Nicaragua), les bombardements de l'OTAN en ex-[[République fédérale de Yougoslavie|Yougoslavie]] ([[Serbie]] et [[Kosovo]]), l'invasion de l'[[Irak]] et de l'[[Afghanistan]], la destruction de l’État laïc [[libye]]n et les tentatives de changement de régime en [[Syrie]]. Il avait cependant soutenu [[Bernie Sanders]] dans la primaire démocrate<ref>{{Lien web|langue=en-US|nom1=Stone|prénom1=Oliver|titre=Why I'm for Bernie Sanders|url=http://www.huffingtonpost.com/oliver-stone/why-im-for-bernie-sanders_b_9576984.html|site=Huffington Post|date=2016-03-30}}</ref>. En {{date-|avril 2017}}, il signe avec [[Danny Glover]], [[Noam Chomsky]], [[Eve Ensler]], [[Mark Ruffalo]] et [[Nancy Fraser]] une pétition de soutien à [[Jean-Luc Mélenchon]] pour l'élection présidentielle en France (« ''France: Please Don't Repeat Clinton vs. Trump Tragedy'' »).
Oliver Stone ne soutient ni [[Hillary Clinton]] ni [[Donald Trump]] à l'[[élection présidentielle américaine de 2016]]. Il déclare ne pas avoir le désir de réaliser de film sur Trump à la suite de la victoire de celui-ci, et ne pas être autant {{Citation|fasciné par lui}} que la majorité des gens<ref>{{Lien web |langue=anglais |titre=Oliver Stone Says He Has No Plans for a Trump Biopic: "People Are Fascinated by Him, but I’m Not" |url=http://www.hollywoodreporter.com/news/oliver-stone-says-he-has-no-plans-a-trump-biopic-people-are-fascinated-by-him-but-i-m-not-94678 |site=hollywoodreporter.com |date=11 novembre 2016}}</ref>. Quant à Clinton, Stone lui reproche principalement son agressivité dans les relations internationales, évoquant son rôle dans le soutien des États-Unis aux paramilitaires [[Contras]] (Nicaragua), les bombardements de l'OTAN en ex-[[République fédérale de Yougoslavie|Yougoslavie]] ([[Serbie]] et [[Kosovo]]), l'invasion de l'[[Irak]] et de l'[[Afghanistan]], la destruction de l’État laïc [[libye]]n et les tentatives de changement de régime en [[Syrie]]. Il avait cependant soutenu [[Bernie Sanders]] dans la primaire démocrate<ref>{{Lien web |langue=en-US |prénom1=Oliver |nom1=Stone |titre=Why I'm for Bernie Sanders |url=http://www.huffingtonpost.com/oliver-stone/why-im-for-bernie-sanders_b_9576984.html |site=Huffington Post |date=2016-03-30}}</ref>.


En juillet 2023, il dit regretter d'avoir voté pour [[Joe Biden]] lors de l'[[élection présidentielle américaine de 2020]], au cours d'un entretien avec le vidéaste complotiste [[Russell Brand]]. Il se justifie en déclarant qu'il {{Citation|pourrait entraîner les États-Unis dans une voie «suicidaire», voire dans une confrontation avec la Russie de Vladimir Poutine}}. Il l'accuse de ne pas avoir compris les causes de l'[[invasion de l'Ukraine par la Russie]] et d'être {{Citation|trop manichéen}}<ref name=":1">{{Lien web |langue=fr |titre=«Joe Biden est un vieux guerrier froid»: Oliver Stone regrette d’avoir voté pour le président américain |url=https://www.lefigaro.fr/culture/joe-biden-est-un-vieux-guerrier-froid-oliver-stone-regrette-d-avoir-vote-pour-le-president-americain-20230731 |site=Le Figaro |date=2023-07-31 |consulté le=2024-03-17}}</ref>.
Oliver Stone participe également à une rencontre annuelle des soutiens du mouvement de révolution zapatiste du Chiapas<ref>{{Lien web|langue=fr|nom1=Cusset|prénom1=François|titre=Au Chiapas, la révolution s’obstine|url=https://www.monde-diplomatique.fr/2017/06/CUSSET/57569|site=Le Monde diplomatique|date=2017-06-01|consulté le=2019-10-14}}</ref>.

=== Sur le mouvement zapatiste ===
En 2007, alors qu'il intervenait en [[Colombie]] pour la libération de trois otages des [[Forces armées révolutionnaires de Colombie]] (FARC, considérés comme [[Terrorisme|terroriste]] par l'[[Union européenne]] et les [[États-Unis]]), il accuse le controversé chef d’État colombien [[Álvaro Uribe]] d'avoir délibérément fait échouer leur libération en faisant intensifier les opérations militaires dans le secteur. Il déclare par ailleurs au sujet des guérilleros qu'ils ne sont pas des terroristes mais {{Citation|une armée de paysans semblable à celle d’[[Emiliano Zapata]]}} et, tout en condamnant la pratique des enlèvements, les juge {{Citation|héroïques de se battre et de mourir pour ce qu'ils pensent être juste}}<ref>{{Article|langue=en-GB|auteur1=|titre=Stone: my part in hostage baby saga|périodique=The Guardian|date=2008-01-06|lire en ligne=https://www.theguardian.com/world/2008/jan/06/film.usa|pages=}}</ref>.

Oliver Stone participe également à une rencontre annuelle des soutiens du mouvement de révolution zapatiste du [[Chiapas]]<ref>{{Lien web|langue=fr|nom1=Cusset|prénom1=François|titre=Au Chiapas, la révolution s’obstine|url=https://www.monde-diplomatique.fr/2017/06/CUSSET/57569|site=Le Monde diplomatique|date=2017-06-01|consulté le=2019-10-14}}</ref>.

=== Sur la politique française ===
En {{date-|avril 2017}}, il signe avec [[Danny Glover]], [[Noam Chomsky]], [[Eve Ensler]], [[Mark Ruffalo]] et [[Nancy Fraser]] une pétition de soutien à [[Jean-Luc Mélenchon]] pour l'élection présidentielle en France (« ''France: Please Don't Repeat Clinton vs. Trump Tragedy'' »){{Source secondaire nécessaire|date=17 mars 2024}}.

=== Sur la Russie ===
Dans son film ''[[L'Ukraine en feu]]'', il est accusé de montrer {{Citation|une version des événements adaptée au Kremlin}} de la [[guerre russo-ukrainienne]], reprenant le {{Citation|récit russe sur la révolution ukrainienne [[Euromaïdan]] de 2014, la décrivant comme un coup d'État nationaliste orchestré par les États-Unis}}. ''[[Conversations avec monsieur Poutine]]'' est lui aussi critiqué pour sa {{Citation|complaisance envers le président russe}}<ref name=":1" />. En 2020, il choisit de se faire vacciner contre la Covid-19 avec le [[Vaccin contre la Covid-19|vaccin]] russe [[Spoutnik V]], à l'encontre des recommandations sanitaires<ref>{{Lien web |langue=français |titre=Oliver Stone, 74 ans, reçoit le vaccin russe Spoutnik V malgré la réticence des experts |url=https://www.lefigaro.fr/culture/oliver-stone-74-ans-recoit-le-vaccin-russe-spoutnik-v-malgre-la-reticence-des-experts-20201218 |site=www.lefigaro.fr |date=18 décembre 2020}}</ref>. Il est qualifié de {{Citation|pro-russe}} par ''[[Le Figaro]]''<ref name=":1" /> et tient à plusieurs reprises des {{Citation|propos élogieux [...] à l'endroit du président russe Vladimir Poutine}}<ref name=":2">{{Lien web |langue=fr-ca |titre=Poutine a son point de vue, « nous avons le nôtre », se défend Oliver Stone |url=https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1891218/oliver-stone-quebec-john-fitzgerald-kennedy-poutine-ukraine-cinema |site=Radio-Canada |date=2022-06-16 |consulté le=2024-03-17}}</ref>.

En 2022, il condamne l'[[invasion de l'Ukraine par la Russie]] mais renvoie dos à dos la Russie et les États-Unis pour la responsabilité du conflit. Il milite pour {{Citation|le dialogue, la diplomatie}}<ref name=":2" />.


== Filmographie ==
== Filmographie ==
=== Réalisateur ===
=== Réalisateur ===
==== Courts métrages ====
==== Courts métrages ====
* [[1971 au cinéma|1971]] : ''[[Last Year in Viet Nam]]'' <small>(court-métrage)</small>
* [[1971 au cinéma|1971]] : ''[[Last Year in Viet Nam]]''
* [[1979 au cinéma|1979]] : ''[[Mad Man of Martinique]]'' <small>(court-métrage)</small>
* [[1979 au cinéma|1979]] : ''[[Mad Man of Martinique]]''


==== Longs métrages ====
==== Longs métrages ====
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* [[1991 au cinéma|1991]] : ''[[The Doors (film)|The Doors]]''
* [[1991 au cinéma|1991]] : ''[[The Doors (film)|The Doors]]''
* [[1991 au cinéma|1991]] : ''[[JFK (film)|JFK]]''
* [[1991 au cinéma|1991]] : ''[[JFK (film)|JFK]]''
* [[1993 au cinéma|1993]] : ''[[Entre Ciel et Terre]]'' (''Heaven & Earth'')
* [[1993 au cinéma|1993]] : ''[[Entre ciel et terre]]'' (''Heaven & Earth'')
* [[1994 au cinéma|1994]] : ''[[Tueurs nés]]'' (''Natural Born Killers'')
* [[1994 au cinéma|1994]] : ''[[Tueurs nés]]'' (''Natural Born Killers'')
* [[1995 au cinéma|1995]] : ''[[Nixon (film)|Nixon]]''
* [[1995 au cinéma|1995]] : ''[[Nixon (film)|Nixon]]''
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==== Documentaires ====
==== Documentaires ====
{{colonnes|taille=30|
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* [[2003 au cinéma|2003]] : ''[[Comandante (film)|Comandante]]''
* [[2003 au cinéma|2003]] : ''[[Comandante (film, 2003)|Comandante]]''
* 2003 : ''[[Persona non grata (film)|Persona non grata]]''
* 2003 : ''[[Persona non grata (film, 2003)|Persona non grata]]''
* [[2004 à la télévision|2004]] : ''[[Looking for Fidel]]'' <small>(téléfilm)</small>
* [[2004 à la télévision|2004]] : ''[[Looking for Fidel]]'' <small>(téléfilm)</small>
* [[2009 au cinéma|2009]] : ''[[South of the Border (film, 2009)|South of the Border]]''
* [[2009 au cinéma|2009]] : ''[[South of the Border (film, 2009)|South of the Border]]''
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* [[2017 à la télévision|2017]] : ''[[Conversations avec Monsieur Poutine]]'' (''The Putin Interviews'')
* [[2017 à la télévision|2017]] : ''[[Conversations avec Monsieur Poutine]]'' (''The Putin Interviews'')
* [[2021 au cinéma|2021]] : ''[[JFK : L'enquête]]'' (''JFK Revisited: Through the Looking Glass'')
* [[2021 au cinéma|2021]] : ''[[JFK : L'enquête]]'' (''JFK Revisited: Through the Looking Glass'')
* [[2022 au cinéma|2022]] : ''[[Nuclear Now]]'' (documentaire)
* [[2022 au cinéma|2022]] : ''[[Nuclear Now]]''
* [[2024 au cinéma|2024]] : ''[[Lula (documentaire)|Lula]]''
}}
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* [[1991 au cinéma|1991]] : ''[[The Doors (film)|The Doors]]''
* [[1991 au cinéma|1991]] : ''[[The Doors (film)|The Doors]]''
* 1991 : ''[[JFK (film)|JFK]]''
* 1991 : ''[[JFK (film)|JFK]]''
* [[1993 au cinéma|1993]] : ''[[Entre Ciel et Terre]]'' (''Heaven & Earth'')
* [[1993 au cinéma|1993]] : ''[[Entre ciel et terre]]'' (''Heaven & Earth'')
* [[1994 au cinéma|1994]] : ''[[Tueurs nés]]'' (''Natural Born Killers'') (<small>d'après un scénario de [[Quentin Tarantino]]</small>)
* [[1994 au cinéma|1994]] : ''[[Tueurs nés]]'' (''Natural Born Killers'') (<small>d'après un scénario de [[Quentin Tarantino]]</small>)
* [[1995 au cinéma|1995]] : ''[[Nixon (film)|Nixon]]''
* [[1995 au cinéma|1995]] : ''[[Nixon (film)|Nixon]]''
* [[1996 au cinéma|1996]] : ''[[Evita (film)|Evita]]'' d'[[Alan Parker]]
* [[1996 au cinéma|1996]] : ''[[Evita (film)|Evita]]'' d'[[Alan Parker]]
* [[1999 au cinéma|1999]] : ''[[L'Enfer du dimanche]]'' (''Any Given Sunday'')
* [[1999 au cinéma|1999]] : ''[[L'Enfer du dimanche]]'' (''Any Given Sunday'')
* [[2003 au cinéma|2003]] : ''[[Comandante (film)|Comandante]]''
* [[2003 au cinéma|2003]] : ''[[Comandante (film, 2003)|Comandante]]''
* 2003 : ''[[Persona non grata (film)|Persona non grata]]''
* 2003 : ''[[Persona non grata (film, 2003)|Persona non grata]]''
* [[2004 au cinéma|2004]] : ''[[Alexandre (film)|Alexandre]]'' (''Alexander'')
* [[2004 au cinéma|2004]] : ''[[Alexandre (film)|Alexandre]]'' (''Alexander'')
* [[2010 au cinéma|2010]] : ''[[Wall Street : L'argent ne dort jamais]]'' ''(Wall Street: Money Never Sleeps)''
* [[2010 au cinéma|2010]] : ''[[Wall Street : L'argent ne dort jamais]]'' ''(Wall Street: Money Never Sleeps)''
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* [[1992 au cinéma|1992]] : ''[[Zebrahead]]'' de [[Anthony Drazan]]
* [[1992 au cinéma|1992]] : ''[[Zebrahead]]'' de [[Anthony Drazan]]
* 1992 : ''{{Lien|langue=en|trad=South Central (film)|texte=South Central}}'' de {{Lien|langue=en|trad=Stephen Milburn Anderson|texte=Steve Anderson}}
* 1992 : ''{{Lien|langue=en|trad=South Central (film)|texte=South Central}}'' de {{Lien|langue=en|trad=Stephen Milburn Anderson|texte=Steve Anderson}}
* [[1993 au cinéma|1993]] : ''[[Entre Ciel et Terre]]''
* [[1993 au cinéma|1993]] : ''[[Entre ciel et terre]]''
* [[1994 au cinéma|1994]] : ''{{Lien|langue=en|trad=The New Age (film)|texte=The New Age}}'' de [[Michael Tolkin]]
* [[1994 au cinéma|1994]] : ''[[The New Age (film)|The New Age]]'' de [[Michael Tolkin]]
* [[1995 au cinéma|1995]] : ''[[Nixon (film)|Nixon]]''
* [[1995 au cinéma|1995]] : ''[[Nixon (film)|Nixon]]''
* [[1996 au cinéma|1996]] : ''[[Killer : Journal d'un assassin]]'' de [[Tim Metcalfe]] (<small>Producteur exécutif</small>)
* [[1996 au cinéma|1996]] : ''[[Killer : Journal d'un assassin]]'' de [[Tim Metcalfe]] (<small>Producteur exécutif</small>)
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* 1999 : ''[[L'Enfer du dimanche]]'' (<small>Producteur exécutif</small>)
* 1999 : ''[[L'Enfer du dimanche]]'' (<small>Producteur exécutif</small>)
* [[2003 au cinéma|2003]] : ''[[S.W.A.T. unité d'élite]]'' de [[Clark Johnson]]
* [[2003 au cinéma|2003]] : ''[[S.W.A.T. unité d'élite]]'' de [[Clark Johnson]]
* 2003 : ''[[Persona non grata (film)|Persona non grata]]''
* 2003 : ''[[Persona non grata (film, 2003)|Persona non grata]]''
* [[2006 au cinéma|2006]] : ''[[World Trade Center (film)|World Trade Center]]''
* [[2006 au cinéma|2006]] : ''[[World Trade Center (film)|World Trade Center]]''
* [[2010 au cinéma|2010]] : ''[[Wall Street : L'argent ne dort jamais]]'' ''(Wall Street: Money Never Sleeps)''
* [[2010 au cinéma|2010]] : ''[[Wall Street : L'argent ne dort jamais]]'' ''(Wall Street: Money Never Sleeps)''
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[[Catégorie:Étudiant de la Tisch School of the Arts]]
[[Catégorie:Étudiant de la Tisch School of the Arts]]
[[Catégorie:Oscar du meilleur scénario adapté]]
[[Catégorie:Oscar du meilleur scénario adapté]]
[[Catégorie:Oscar de la meilleure réalisation]]
[[Catégorie:Oscar du meilleur réalisateur]]
[[Catégorie:Golden Globe du meilleur scénario]]
[[Catégorie:Golden Globe du meilleur scénario]]
[[Catégorie:Golden Globe de la meilleure réalisation]]
[[Catégorie:Golden Globe de la meilleure réalisation]]

Version du 15 mai 2024 à 20:44

Oliver Stone
Oliver Stone au Comic-Con de San Diego en 2016.
Biographie
Naissance
Nom de naissance
William Oliver StoneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Domiciles
Formation
Tisch School of the Arts
Université Yale
The Hill School (en)
Trinity School (en)
Saybrook College (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Période d'activité
depuis Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Jacqueline Goddet (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Sun-jung Jung (d) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Autres informations
Membre de
Writers Guild of America, West (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Arme
Conflit
Taille
1,83 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Distinctions
Films notables
signature d'Oliver Stone
Signature

Oliver Stone [ˈɑlɪvɚ stoʊn][1] est un réalisateur, scénariste, documentariste, producteur de cinéma et acteur américain, né le à Manhattan, dans la ville de New York. Il a reçu quatre Oscars du cinéma : meilleur scénario adapté pour Midnight Express en 1978, meilleur film et meilleur réalisateur pour Platoon en 1986, et meilleur réalisateur pour Né un 4 juillet en 1989.

Sa jeunesse est marquée par son expérience dans la guerre du Viêt Nam en 1967-1968 comme soldat de la 25e division d'infanterie où il est blessé deux fois au combat. Pour son engagement, il reçoit de nombreuses décorations telles que la Bronze Star avec le "V" Device pour bravoure, le Purple Heart avec feuilles de chêne, la médaille du service de la défense nationale, et la médaille du service au Viêt Nam avec étoile en argent. Cet épisode constituera la base de sa carrière ultérieure de cinéaste en lui permettant de représenter avec réalisme la brutalité de la guerre.

Il commence sa carrière cinématographique en écrivant des scénarios tels que ceux de Midnight Express (1978), pour lequel il remporte l'Oscar du meilleur scénario adapté, Conan le Barbare (1982) et Scarface (1983). Il se fait ensuite connaître comme réalisateur pour ses films sur la guerre du Viêt Nam comme Platoon (1986), qui reçoit quatre Oscars dont celui de meilleur film et meilleur réalisateur, et Né un 4 juillet (1989), qui lui vaut un deuxième Oscar du meilleur réalisateur. Il est aussi connu pour Salvador (1986), Wall Street (1987) et sa suite Wall Street : L'argent ne dort jamais (2010), The Doors (1991), JFK (1991), Entre ciel et terre (1993), Tueurs nés (1994), Nixon (1995), L'Enfer du dimanche (1999), W. : L'Improbable Président (2008) et Snowden (2016).

De nombreux films de Stone se concentrent sur des questions politiques américaines controversées et, en tant que tels, font polémique au moment de leur sortie. Il critique la politique étrangère américaine, qu'il considère comme motivée par des agendas nationalistes et impérialistes, et approuve les hommes politiques Hugo Chávez et Vladimir Poutine, ce dernier ayant fait l'objet de Conversations avec monsieur Poutine (2017)[2]. Comme ses sujets, Stone est une figure controversée du cinéma américain, certains critiques l'accusant de promouvoir les théories du complot[3],[4],[5],[6],[7].

Biographie

Jeunesse et formation

Né le à New York, dans l'arrondissement de Manhattan, il est l'unique enfant[8] de Louis Stone, un financier de Wall Street issu d'une famille franco-américaine — qui lui inspirera plus tard le film Wall Street —, et de Jacqueline Goddet, elle-aussi, une Française de confession catholique (ce qui explique l'aisance d'Oliver Stone en français)[9]. Celle-ci, âgée d'à peine 19 ans et d'une famille modeste[8], rencontre Louis Stone à Paris peu après la fin de la seconde guerre mondiale en Europe, alors que celui-ci est officier chargé des finances dans le cabinet du général Dwight D. Eisenhower[8]. Ils se marient en [8] et partent pour New York. Oliver est élevé dans des conditions privilégiées même si, en raison des nombreux voyages de sa mère en France, une baby-sitter remplace le plus souvent ses deux parents. Le couple finit par divorcer, chose qui sera longtemps difficilement acceptée par leur fils[10].

Oliver Stone entame des études à Yale, où il fréquente George W. Bush, tout en y faisant preuve d'esprit « aventurier et provocateur ».

Il écrit un manuscrit, rejeté par une demi-douzaine d'éditeurs, et décide alors sur un coup de tête de s'engager dans l'armée[9].

Volontaire au Viêt Nam (1967-1968)

En avril 1967, Oliver Stone décide de s'engager comme volontaire dans l'armée américaine et de prendre part à la guerre du Viêt Nam[11]. Engagé dans l'infanterie, Oliver Stone effectue ses classes à Fort Jackson en Caroline du Sud, avant d'être envoyé au Viêt Nam le . Il se fait alors appeler Bill, le prénom Oliver faisant trop efféminé auprès du corps militaire.

Il sert tout d'abord sur le front au sein de la 2e section de la compagnie B du 3e bataillon du 22e régiment d'infanterie de la 25e division d'infanterie, du 27 septembre 1967 au 23 février 1968. Puis, du 24 février au 12 avril 1968, il est renvoyé à l'arrière et temporairement affecté à Saïgon, à la compagnie C du 52e régiment d'infanterie : cette compagnie est alors à la disposition du 716e bataillon de police militaire (MP). Il rejoint ensuite de nouveau le front en étant affecté, du 18 avril au 23 mai 1968, à la compagnie E du 52e régiment d'infanterie : cette compagnie, rattachée à la 1re division de cavalerie, est spécialisée dans la reconnaissance en profondeur (long-range reconnaissance patrol). Enfin, du 29 mai au 13 novembre 1968, il sert à la troupe D du 1er escadron du 9e régiment de cavalerie de la 1re division de cavalerie, à la frontière cambodgienne. Le 1er escadron du 9e de cavalerie[12], dont les hommes étaient surnommés « The Headhunters », est l'une des unités les plus célèbres et les plus décorées de la guerre du Viêt Nam, et elle a été immortalisée par Francis Ford Coppola dans Apocalypse Now (scène de l'assaut héliporté au son de la Walkyrie)[13].

Ayant été blessé à deux reprises durant son séjour au Viêt Nam[10], il termine son service en novembre 1968, et rentre aux Etats-Unis décoré de la Purple Heart et de la Bronze Star. Au Viêt Nam, il développe l'aspect visuel de ses futurs films, ayant expérimenté pendant le conflit ses talents de photographe. Le conflit l'affecte durablement et influence son cinéma, Oliver Stone privilégiant les thèmes portant sur la violence contemporaine et les liens de celle-ci à l'État.

Débuts dans le cinéma (années 1970)

Oliver Stone reprend ses études et se tourne vers le cinéma, sa pension militaire lui permettant de payer les frais de scolarité[10]. Il intègre l'université de New York. Il y rencontre Lloyd Kaufman, fondateur de la société Troma Entertainment, spécialisée dans le film d’horreur, et surtout, Martin Scorsese, qui devient son professeur, lui conseillant de puiser dans son expérience personnelle et sa vie pour écrire. Dès lors, il se concentre sur l’épisode marquant de sa jeune vie : la guerre du Viêt Nam. Ainsi, il sort de l’université diplôme en poche grâce à son très remarqué film de fin d’année, un court-métrage de 11 minutes intitulé Last Year in Viet Nam, pour lequel le félicite Martin Scorsese[10]. Dès lors, il expérimente le cinéma en diversifiant ses méthodes d’écriture et de réalisation et en passant tour à tour du rôle de réalisateur à celui de producteur et même d'acteur.

Révélation et consécration (années 1980)

Le cinéaste en 1987.

Oliver Stone débute réellement en tant que scénariste : il écrit en outre durant sa carrière tous les scénarios de ses œuvres (mis à part U-Turn[14]). Il écrit des scripts stylisés qui plaisent aux producteurs et se trouve ainsi au générique de films des plus grands réalisateurs : Brian De Palma pour Scarface, Alan Parker pour Midnight Express et Evita ou encore Michael Cimino pour L'Année du dragon.

Oliver Stone réalise quelques séries B d’horreur comme La Main du cauchemar, puis apparaît sous le feu des projecteurs en 1986 avec deux films retentissants et contestataires : Salvador et Platoon. Ce dernier remporte quatre Oscars en 1987 dont ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur. Il s'agit du premier opus de sa trilogie sur le Viêt Nam avec Né un 4 juillet et Entre Ciel et Terre quasi autobiographiques. Né un 4 juillet lui vaut en 1990 un nouvel Oscar pour sa réalisation et la reconnaissance de ses pairs.

Films biographiques et documentaires (années 1990-2000)

A la 66e Mostra de Venise, en , pour la présentation du documentaire South of the border.

Oliver Stone égratigne ainsi maints éléments de la société civile et militaire : les yuppies dans Wall Street, l’État dans Né un 4 juillet ou encore la CIA et le complexe militaro-industriel dans JFK.

Oliver Stone s'intéresse ensuite au dopage dans le milieu du sport avec son film axé sur le football américain L'Enfer du dimanche. Il marque ensuite une pause par la réalisation de deux documentaires, l’un sur la Palestine et Yasser Arafat (Persona non grata) et un autre très controversé sur Fidel Castro (Comandante). Ce documentaire est une synthèse de 30 heures d’interviews entre Stone, grand admirateur du dirigeant cubain, et Fidel Castro. Diffusé en sur les écrans américains, il a dû être remonté à cause de la pression des anti-castristes.

Enfin, Oliver Stone repart avec de nouveaux films : le film épique Alexandre en 2005 qui, fort d’un budget de plus de 150 millions d’euros, n’a pas trouvé son public et reste pour Stone un échec, lui qui voulait réaliser le plus grand film de sa carrière[réf. souhaitée]. Il s’attaque de nouveau à un sujet brûlant concernant les États-Unis, les attentats terroristes du . Longtemps baptisé The 11 September’s Oliver Stone Project, le film prend le nom de World Trade Center et se focalise sur les secours déployés par les autorités durant ces attentats et les pompiers en particulier.

Après JFK et Nixon, il s'intéresse à George W. Bush dans W. : L'Improbable Président, sorti en 2008. Josh Brolin incarne le 43e Président des Etats-Unis. W. a rapporté 29 500 000 $ au box-office[15]. Ces recettes sont jugées assez décevantes, au vu du budget du film de 25 100 000 $[15].

Confirmation (années 2010)

Oliver Stone au festival de Cannes 2010, pour Wall Street : L'argent ne dort jamais.

En 2010, Oliver Stone signe la suite de son Wall Street de 1987, intitulée Wall Street : L'argent ne dort jamais. Michael Douglas reprend son rôle de Gordon Gekko, alors que Shia LaBeouf incarne un jeune trader.

En 2012, il adapte un roman de Don Winslow, pour le film Savages. Taylor Kitsch, Blake Lively et Aaron Taylor-Johnson incarnent les membres d'un ménage à trois qui dealent de la marijuana. On retrouve également dans ce film John Travolta, Benicio del Toro et Salma Hayek.

En 2013, il réalise un spot publicitaire pour la Coupe du monde de football de 2014, où il apparaît lui-même aux côtés des footballeurs Radamel Falcao, David Luiz et Sergio Agüero[16].

En 2014, il prépare un film sur l'histoire du lanceur d'alerte Edward Snowden, sur la base du livre du journaliste Luke Harding (The Guardian), The Snowden Files : The Inside Story of the World's Most Wanted Man (en)[17]. Le tournage de Snowden débute en , et le film sort en 2016.

En 2017, il préside le jury du 22e Festival international du film de Busan.

Il réalise la même année Conversations avec monsieur Poutine, un film dans laquelle il s'entretient pendant près de quatre heures avec Vladimir Poutine. Le documentaire est fortement critiqué pour sa complaisance avec le Kremlin, Télérama écrivant qu'il ne « contredit jamais le maître du Kremlin, son héros, et lui laisse proférer de multiples mensonges » et qualifiant le film de « longue, très longue, hagiographie du maître du Kremlin ». Dans l'interview, Oliver Stone s'en prend à la politique étrangère des États-Unis en propageant des thèses contestées, que Télérama décrit comme « un festival complotiste »[18].

Années 2020

Oliver Stone prolonge son long métrage JFK (1991) avec le documentaire JFK : L'Enquête (JFK Revisited: Through the Looking Glass). Il s'inspire du livre Destiny Betrayed: JFK, Cuba, and the Garrison Case de James DiEugenio, paru en 1992. Le film est présenté au festival de Cannes 2021.

Le cinéaste réalise ensuite un autre documentaire, Nuclear Now, présenté à la Mostra de Venise 2022. Il s'agit d'un film sur l'énergie nucléaire comme solution du réchauffement climatique. Il s'inspire de l'ouvrage A Bright Future: How Some Countries Have Solved Climate Change and the Rest Can Follow écrit par les scientifiques Staffan A. Qvist et Joshua S. Goldstein[19].

Vie privée

Jacqueline Goddet, la mère d'Oliver, meurt le , à l'âge de 93 ans, à Indian Wells[20].

Oliver Stone se marie à trois reprises : d'abord avec Najwa Sarkis de 1971 à 1977, puis avec Elizabeth Burkit Cox de 1981 à 1993, avec laquelle il a deux fils (dont Sean Stone), et enfin avec Sun-jung Jung, une Sud-Coréenne, avec laquelle il a une fille.

Prises de position et controverses

Sur la politique américaine

Durant sa jeunesse, il est de son propre avis « très conservateur, anti-Castro, anti-Kennedy, pro-Nixon »[9].

Déjà critiqué en 1992 par certains médias américains à cause de ses vues sur l’assassinat de John F. Kennedy[21], Oliver Stone et Time Warner sont même attaqués en justice pour les crimes suscités par Tueurs nés (en) mais l'affaire est classée.

Il apporte son soutien à Julian Assange, Chelsea Manning, Edward Snowden, Fidel Castro et Hugo Chavez[9].

Oliver Stone ne soutient ni Hillary Clinton ni Donald Trump à l'élection présidentielle américaine de 2016. Il déclare ne pas avoir le désir de réaliser de film sur Trump à la suite de la victoire de celui-ci, et ne pas être autant « fasciné par lui » que la majorité des gens[22]. Quant à Clinton, Stone lui reproche principalement son agressivité dans les relations internationales, évoquant son rôle dans le soutien des États-Unis aux paramilitaires Contras (Nicaragua), les bombardements de l'OTAN en ex-Yougoslavie (Serbie et Kosovo), l'invasion de l'Irak et de l'Afghanistan, la destruction de l’État laïc libyen et les tentatives de changement de régime en Syrie. Il avait cependant soutenu Bernie Sanders dans la primaire démocrate[23].

En juillet 2023, il dit regretter d'avoir voté pour Joe Biden lors de l'élection présidentielle américaine de 2020, au cours d'un entretien avec le vidéaste complotiste Russell Brand. Il se justifie en déclarant qu'il « pourrait entraîner les États-Unis dans une voie «suicidaire», voire dans une confrontation avec la Russie de Vladimir Poutine ». Il l'accuse de ne pas avoir compris les causes de l'invasion de l'Ukraine par la Russie et d'être « trop manichéen »[24].

Sur le mouvement zapatiste

En 2007, alors qu'il intervenait en Colombie pour la libération de trois otages des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, considérés comme terroriste par l'Union européenne et les États-Unis), il accuse le controversé chef d’État colombien Álvaro Uribe d'avoir délibérément fait échouer leur libération en faisant intensifier les opérations militaires dans le secteur. Il déclare par ailleurs au sujet des guérilleros qu'ils ne sont pas des terroristes mais « une armée de paysans semblable à celle d’Emiliano Zapata » et, tout en condamnant la pratique des enlèvements, les juge « héroïques de se battre et de mourir pour ce qu'ils pensent être juste »[25].

Oliver Stone participe également à une rencontre annuelle des soutiens du mouvement de révolution zapatiste du Chiapas[26].

Sur la politique française

En , il signe avec Danny Glover, Noam Chomsky, Eve Ensler, Mark Ruffalo et Nancy Fraser une pétition de soutien à Jean-Luc Mélenchon pour l'élection présidentielle en France (« France: Please Don't Repeat Clinton vs. Trump Tragedy »)[source secondaire nécessaire].

Sur la Russie

Dans son film L'Ukraine en feu, il est accusé de montrer « une version des événements adaptée au Kremlin » de la guerre russo-ukrainienne, reprenant le « récit russe sur la révolution ukrainienne Euromaïdan de 2014, la décrivant comme un coup d'État nationaliste orchestré par les États-Unis ». Conversations avec monsieur Poutine est lui aussi critiqué pour sa « complaisance envers le président russe »[24]. En 2020, il choisit de se faire vacciner contre la Covid-19 avec le vaccin russe Spoutnik V, à l'encontre des recommandations sanitaires[27]. Il est qualifié de « pro-russe » par Le Figaro[24] et tient à plusieurs reprises des « propos élogieux [...] à l'endroit du président russe Vladimir Poutine »[28].

En 2022, il condamne l'invasion de l'Ukraine par la Russie mais renvoie dos à dos la Russie et les États-Unis pour la responsabilité du conflit. Il milite pour « le dialogue, la diplomatie »[28].

Filmographie

Réalisateur

Courts métrages

Longs métrages

Documentaires

Scénariste

Producteur

Acteur

Distinctions

Oliver Stone récompensé pour l'ensemble de sa carrière à Sitges, en octobre 2015.
Année Cérémonie Prix Film
1978 Oscars Oscar du meilleur scénario adapté Midnight Express
1986 Oscars Oscar du meilleur film Platoon
1986 Nomination à l'Oscar du meilleur scénario original Platoon
1986 Oscar du meilleur réalisateur Platoon
1986 Oscars Nomination à l'Oscar du meilleur scénario original Salvador
1989 Oscars Nomination à l'Oscar du meilleur film Né un 4 juillet
1989 Oscar du meilleur réalisateur Né un 4 juillet
1989 Nomination à l'Oscar du meilleur scénario adapté Né un 4 juillet
1991 Oscars Nomination à l'Oscar du meilleur film JFK
1991 Nomination à l'Oscar du meilleur réalisateur JFK
1991 Nomination à l'Oscar du meilleur scénario adapté JFK
1995 Oscars Nomination à l'Oscar du meilleur scénario original Nixon
2012 Festival de Saint-Sébastien 2012 Prix Donostia pour l'ensemble de sa carrière
2013 Festival du film subversif de Zagreb pour l'ensemble de sa carrière

Publications

  • Conversations avec Poutine, Albin Michel, 2017
  • A la recherche de la lumière, L'observatoire Eds De, 2020, autobiographie

Décorations

Notes et références

  1. Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
  2. « Oliver Stone and Vladimir Putin's Unlikely Friendship, and the Controversy Behind It »,
  3. « Oliver Stone Draws Fire for 'Revolt' Theory » [archive du ], sur ABC News, (consulté le ) : « Conspiracy theorist/filmmaker Oliver Stone believes that the mediocrity of Hollywood movies, ... »
  4. « Oliver Stone finds in 'Snowden' a real government conspiracy » [archive du ], sur The Seattle Times, (consulté le ) : « Stone being the conspiracy theorist filmmaker of our time ... »
  5. « In 'Snowden', Oliver Stone depicts the NSA leaker as pure hero » [archive du ], sur Chicago Sun-Times, (consulté le ) : « master filmmaker/agitator/conspiracy theorist/rebel Oliver Stone ... »
  6. Todd Purdum, « If You Liked 'Nixon'.... » [archive du ], sur The Hive, (consulté le ) : « the American cinema’s reigning conspiracy theorist, Stone ... »
  7. « Oliver Stone tells Stephen Colbert that Vladimir Putin has been 'insulted' and 'abused' » [archive du ], sur Newsweek, (consulté le ) : « ... professional conspiracy theorist Oliver Stone »
  8. a b c et d (en) Steven Mintz et Randy W. Roberts, Hollywood's America : Twentieth-Century America Through Film (lire en ligne), p. 282.
  9. a b c et d « “Voici Sun-jung, ma femme” - Oliver Stone », sur parismatch.com, (consulté le )
  10. a b c et d Étienne Sorin, « Oliver Stone, l'éternel outsider », Le Figaro, encart « Le Figaro et vous »,‎ 10-11 octobre 2020, p. 39 (lire en ligne).
  11. (en-US) « Film Director Oliver Stone Was a Soldier in Vietnam », sur U.S. Department of Defense (consulté le )
  12. (en-US) « 9 Cavalry History », sur 1st Cavalry Division Association (consulté le )
  13. (en) Imgur, « Oliver Stone's public service record », sur Imgur (consulté le )
  14. « U Turn (1997) - IMDb » (consulté le )
  15. a et b (en) « W. », sur Box Office Mojo.com (consulté le ).
  16. Oliver Stone réalise... un clip pour la Coupe du Monde de Football ! - Allociné
  17. Oliver Stone réalise un film sur le «traître» Edward Snowden, Le Figaro, 3 juin 2014
  18. Vincent Jauvert, « Le scandaleux documentaire d'Oliver Stone sur Vladimir Poutine », sur TéléObs, (consulté le )
  19. (en) Anmar Frangoul, « Filmmaker Oliver Stone slams environmental movement over 'destructive' actions on nuclear » [archive du ], sur CNBC, (consulté le ).
  20. Oliver Stone : Mort à 93 ans de sa maman, la Française Jacqueline Goddet
  21. (en) Sam Smith, « Why They Hate Oliver Stone », sur www.thirdworldtraveler.com, Progressive Review,
  22. (en) « Oliver Stone Says He Has No Plans for a Trump Biopic: "People Are Fascinated by Him, but I’m Not" », sur hollywoodreporter.com,
  23. (en-US) Oliver Stone, « Why I'm for Bernie Sanders », sur Huffington Post,
  24. a b et c « «Joe Biden est un vieux guerrier froid»: Oliver Stone regrette d’avoir voté pour le président américain », sur Le Figaro, (consulté le )
  25. (en-GB) « Stone: my part in hostage baby saga », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  26. François Cusset, « Au Chiapas, la révolution s’obstine », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
  27. « Oliver Stone, 74 ans, reçoit le vaccin russe Spoutnik V malgré la réticence des experts », sur www.lefigaro.fr,
  28. a et b « Poutine a son point de vue, « nous avons le nôtre », se défend Oliver Stone », sur Radio-Canada, (consulté le )
  29. « S.A.R. le Prince Moulay Rachid décore plusieurs personnalités du 7e Art », sur lematin.ma, .

Liens externes

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