« Charles Gounod » : différence entre les versions

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{{Voir paronyme|Charles Gonnod}}

{{Infobox Musique classique (personnalité)
{{Infobox Musique classique (personnalité)
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* ''[[Faust (Gounod)|Faust]]'' (1859)
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* ''[[La Reine de Saba (Gounod)|La Reine de Saba]]'' (1862)
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* ''[[Roméo et Juliette (opéra)|Roméo et Juliette]]'' (1867)
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* ''[[Petite Symphonie de Charles Gounod|Petite Symphonie]]'' (1885)
* ''[[Petite Symphonie de Charles Gounod|Petite Symphonie]]'' (1885)
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* ''[[Le Banc de Pierre]]
* ''[[La Reine de Saba (Gounod)|La Reine de Saba]]'' (1862)
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|description01 = Interprété par [[Ernestine Schumann-Heink]]
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[[Fichier:HC GOUNOD C CIM-Paris-Auteuil 2014-09a.jpg|vignette|Détail de la sépulture de Charles Gounod au [[cimetière d'Auteuil]] à Paris.]]


'''Charles Gounod''' est un [[compositeur]] [[France|français]] né le {{Date de naissance|17|juin|1818|en musique classique}} à [[Paris]] ([[Anciens arrondissements de Paris|ancien {{11e|arrondissement}}]]) et mort le {{Date de décès|18|octobre|1893|en musique classique}} à [[Saint-Cloud]] ([[Seine-et-Oise]])<ref>Actuellement [[Hauts-de-Seine]].</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Mairie de Saint-Cloud |titre=Acte de décès n° 107 du 19/10/1893 photo 41/50 E_NUM_SCL_D18931893 |url=http://consultation.archives.hauts-de-seine.net/mdr/index.php/docnumViewer/calculHierarchieDocNum/466047/367506:396213:405226:405229:466047/768/1366 |site=AD Hauts-de-Seine |consulté le=13/10/2021 |extrait=Charles François Gounod compositeur de musique, membre de l'Institut, Grand officier de la Légion d'honneur décédé hier à 6h25 du matin, à 75 ans.}}</ref>.
'''Charles Gounod''' est un [[compositeur]] [[France|français]] né le {{Date de naissance-|17|juin|1818|en musique classique}} à [[Paris]] ([[Anciens arrondissements de Paris|ancien {{11e|arrondissement}}]]) et mort le {{Date de décès-|18|octobre|1893|en musique classique}} à [[Saint-Cloud]] ([[Seine-et-Oise]])<ref>Actuellement [[Hauts-de-Seine]].</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Mairie de Saint-Cloud |titre=Acte de décès n° 107 du 19/10/1893 photo 41/50 E_NUM_SCL_D18931893 |url=http://consultation.archives.hauts-de-seine.net/mdr/index.php/docnumViewer/calculHierarchieDocNum/466047/367506:396213:405226:405229:466047/768/1366 |site=AD Hauts-de-Seine |consulté le=13/10/2021 |extrait=Charles François Gounod compositeur de musique, membre de l'Institut, Grand officier de la Légion d'honneur décédé hier à 6h25 du matin, à 75 ans.}}</ref>.


== Biographie ==
== Biographie ==
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Il compose ''[[Le Médecin malgré lui (Gounod)|Le Médecin malgré lui]]'', opéra-comique en 3 actes d'après [[Molière]], sur un livret de [[Jules Barbier]] et [[Michel Carré (librettiste)|Michel Carré]], avec qui il collaborera souvent. L'œuvre est créée au Théâtre-Lyrique le {{date-|15|janvier|1858}}, jour anniversaire de la naissance de Molière. En [[1859 en musique classique|1859]], son [[opéra]] ''[[Faust (Gounod)|Faust]]'' est joué au [[Théâtre-Lyrique]], remportant un succès considérable, avec 70 représentations la première année. En 1860, il écrit deux opéras-comiques ''[[Philémon et Baucis (Gounod)|Philémon et Baucis]]'' et ''[[La Colombe (Gounod)|La Colombe]]''. Il crée en 1862 ''[[La Reine de Saba (Gounod)|La Reine de Saba]]'', livret de Jules Barbier et Michel Carré, opéra qui s'arrêta au bout de quinze représentations.
Il compose ''[[Le Médecin malgré lui (Gounod)|Le Médecin malgré lui]]'', opéra-comique en 3 actes d'après [[Molière]], sur un livret de [[Jules Barbier]] et [[Michel Carré (librettiste)|Michel Carré]], avec qui il collaborera souvent. L'œuvre est créée au Théâtre-Lyrique le {{date-|15|janvier|1858}}, jour anniversaire de la naissance de Molière. En [[1859 en musique classique|1859]], son [[opéra]] ''[[Faust (Gounod)|Faust]]'' est joué au [[Théâtre-Lyrique]], remportant un succès considérable, avec 70 représentations la première année. En 1860, il écrit deux opéras-comiques ''[[Philémon et Baucis (Gounod)|Philémon et Baucis]]'' et ''[[La Colombe (Gounod)|La Colombe]]''. Il crée en 1862 ''[[La Reine de Saba (Gounod)|La Reine de Saba]]'', livret de Jules Barbier et Michel Carré, opéra qui s'arrêta au bout de quinze représentations.


Le critique musical de la ''[[Revue des deux Mondes]]'', un certain Paul Scudo, écrit sur ''La Reine de Saba'' un compte rendu au vitriol resté célèbre : « Nous savons que l'esprit ingénieux mais faible de M. Gounod a le malheur d'admirer certaines parties altérées des derniers quatuors de [[Ludwig van Beethoven|Beethoven]]. C'est la source troublée d'où sont sortis les mauvais musiciens de l'Allemagne moderne, les [[Franz Liszt|Liszt]], les [[Richard Wagner|Wagner]], les [[Robert Schumann|Schumann]], sans omettre [[Felix Mendelssohn|Mendelssohn]] ». Il ajoute que si le compositeur devait s'obstiner dans cette voie, il « serait irrévocablement perdu<ref>{{Article|langue=Français|auteur1=Paul Scudo|titre=Revue musicale : ''La Reine de Saba''|périodique=Revue des deux mondes|date=15 mars 1862|issn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k869743.r=gounod?rk=21459;2|pages=506 et suiv.}}</ref>. » En {{date-|mars 1863}}, il fait la connaissance de [[Frédéric Mistral]], qui a accepté qu'un livret soit tiré de son poème [[Mirèio]] (Mireille). Il vient s'installer à [[Saint-Rémy-de-Provence]] où sa musique s'imprègne de l'atmosphère du Midi. « Je peux tout [...] , écrit-il, dès qu'il n’y a autour de moi ni bruit ni mouvement [...] À Paris, [...] on regarde le silence comme un tombeau. Un tombeau ! Mais c'est un paradis que le silence ! » <ref>{{Article|langue=Français|auteur1=Camille Belaigue|titre=Charles Gounod|périodique=Revue des deux mondes|date=1895|issn=|lire en ligne= https://fr.wikisource.org/wiki/Charles_Gounod_(Bellaigue)|page = 795}}</ref>.
Le critique musical de la ''[[Revue des deux Mondes]]'', un certain Paul Scudo, écrit sur ''La Reine de Saba'' un compte rendu au vitriol resté célèbre : « Nous savons que l'esprit ingénieux mais faible de M. Gounod a le malheur d'admirer certaines parties altérées des derniers quatuors de [[Ludwig van Beethoven|Beethoven]]. C'est la source troublée d'où sont sortis les mauvais musiciens de l'Allemagne moderne, les [[Franz Liszt|Liszt]], les [[Richard Wagner|Wagner]], les [[Robert Schumann|Schumann]], sans omettre [[Felix Mendelssohn|Mendelssohn]] ». Il ajoute que si le compositeur devait s'obstiner dans cette voie, il « serait irrévocablement perdu<ref>{{Article|langue=Français|auteur1=Paul Scudo|titre=Revue musicale : ''La Reine de Saba''|périodique=Revue des deux mondes|date=15 mars 1862|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k869743.r=gounod?rk=21459;2|pages=506 et suiv.}}.</ref>. » En {{date-|mars 1863}}, il fait la connaissance de [[Frédéric Mistral]], qui a accepté qu'un livret soit tiré de son poème [[Mirèio]] (Mireille). Il vient s'installer à [[Saint-Rémy-de-Provence]] où sa musique s'imprègne de l'atmosphère du Midi. « Je peux tout [...] , écrit-il, dès qu'il n’y a autour de moi ni bruit ni mouvement [...] À Paris, [...] on regarde le silence comme un tombeau. Un tombeau ! Mais c'est un paradis que le silence ! » <ref>{{Article|langue=Français|auteur1=Camille Belaigue|titre=Charles Gounod|périodique=Revue des deux mondes|date=1895|lire en ligne= https://fr.wikisource.org/wiki/Charles_Gounod_(Bellaigue)|page = 795}}.</ref>.

L'opéra est créé à Paris au [[Théâtre Lyrique]] en {{date-|mars 1864}} et n'obtient qu'un succès mitigé.
L'opéra est créé à Paris au [[Théâtre Lyrique]] en {{date-|mars 1864}} et n'obtient qu'un succès mitigé.

En revanche, en 1867 pendant l'[[Exposition universelle de 1867|Exposition universelle]], ''[[Roméo et Juliette (Gounod)|Roméo et Juliette]]'' connaît un succès très vif.
En revanche, en 1867 pendant l'[[Exposition universelle de 1867|Exposition universelle]], ''[[Roméo et Juliette (Gounod)|Roméo et Juliette]]'' connaît un succès très vif.


[[fichier:Charles Gounod Blue Plaque - geograph.org.uk - 2598517.jpg |left|thumb|upright=0.6|Une plaque dans la ville de Londres, sur le mur de son ancienne résidence.]]
En 1870, fuyant l'invasion allemande, Gounod s'installe en [[Angleterre]], où il fait la connaissance de la chanteuse {{Lien|langue=en|trad=Georgina Weldon|fr=Georgina Weldon}} avec qui il aura une liaison pendant quatre ans. En 1872 est donné ''Les Deux Reines de France'', drame de Legouvé qui est mal accueilli. Puis est créé au [[théâtre de la Gaîté]], ''[[Jeanne d'Arc]]'', drame historique de Jules Barbier, qui ravive le patriotisme français. En 1874, Gounod quitte la Grande-Bretagne. En 1876 est exécutée en l'église Saint-Eustache la ''Messe du Sacré Cœur de Jésus''.
En 1870, fuyant l'invasion allemande, Gounod s'installe en [[Angleterre]], où il fait la connaissance de la chanteuse {{Lien|langue=en|trad=Georgina Weldon|fr=Georgina Weldon}} avec qui il aura une liaison pendant quatre ans. En 1872 est donné ''Les Deux Reines de France'', drame de Legouvé qui est mal accueilli. Puis est créé au [[théâtre de la Gaîté]], ''[[Jeanne d'Arc (opéra)|Jeanne d'Arc]]'', drame historique de Jules Barbier, qui ravive le patriotisme français. En 1874, Gounod quitte la Grande-Bretagne. En 1876 est exécutée en l'église Saint-Eustache la ''Messe du Sacré Cœur de Jésus''.

De 1878 à 1893, il habite Paris au coin de l'actuelle [[place du Général-Catroux]] et du {{n°|1}} de la [[rue Jacques-Bingen]] (plaque).


Dans la dernière partie de sa vie, Gounod compose beaucoup de musique religieuse, notamment un grand nombre de messes et deux oratorios ''[[La Rédemption (Gounod)|La Rédemption]]'' (1882) et ''[[Mors et vita]]'' (1885).
Dans la dernière partie de sa vie, Gounod compose beaucoup de musique religieuse, notamment un grand nombre de messes et deux oratorios ''[[La Rédemption (Gounod)|La Rédemption]]'' (1882) et ''[[Mors et vita]]'' (1885).


Il meurt le {{Date-|18|octobre|1893}} à [[Saint-Cloud]] alors même qu'il exécutait au piano son dernier ''[[Requiem]]'' (en ut majeur)<ref>{{Lien web|langue=français|titre=Charles Gounod : Masses, requiem|url=https://www.charles-gounod.com/vi/oeuvres/messes/index.htm|site=www.charles-gounod.com|date=4/11/17|consulté le=2017-11-04}}.</ref>. Ses obsèques ont lieu dix jours plus tard en l'[[église de la Madeleine]], avec le concours de [[Camille Saint-Saëns]] et de [[Théodore Dubois]] à l'orgue et de [[Gabriel Fauré]] à la tête de la maîtrise, selon leurs fonctions<ref name=vallier />. Fauré dirigea, d'après le vœu de Gounod, la messe grégorienne des défunts<ref name=vallier>Hilaire Vallier, ''Une vie au cœur du {{s-|XIX|e}} français'', ''Famille chrétienne'', 16 juin 2018, p. 41</ref> (la ''[[Missa pro defunctis]]''). Il est inhumé à Paris, au [[cimetière d'Auteuil]]. De 1878 à 1893, il a habité au coin de l'actuelle place du général Catroux et du {{|1}} de la rue Jacques Bingen (Plaque).
Il meurt le {{Date-|18|octobre|1893}} à [[Saint-Cloud]], juste après avoir parachevé son [[Requiem en do majeur (Gounod)|Requiem en do majeur]], devenu [[chant du cygne]]<ref>{{Lien web|langue=français|titre=Charles Gounod : Masses, requiem|url=https://www.charles-gounod.com/vi/oeuvres/messes/index.htm|site=www.charles-gounod.com|date=4/11/17|consulté le=2017-11-04}}.</ref>. Ses obsèques ont lieu dix jours plus tard auprès de l'[[église de la Madeleine]], avec le concours de [[Camille Saint-Saëns]] et de [[Théodore Dubois]] à l'orgue et de [[Gabriel Fauré]] à la tête de la maîtrise, selon leurs fonctions<ref name=vallier />. Par décret daté du 25 octobre, il s'agissait d'[[obsèques nationales]] financées par l'État<ref>Décret n° 27262, le 25 octobre 1893 [https://books.google.fr/books?id=qvEGfGNnfQkC&pg=PA1189].</ref>. Fauré dirigea, d'après le vœu de Gounod, la messe [[chant grégorien|grégorienne]] des défunts<ref name=vallier>Hilaire Vallier, ''Une vie au cœur du {{s-|XIX|e}} français'', ''Famille chrétienne'', 16 juin 2018, p. 41.</ref> (la ''[[Requiem|Missa pro defunctis]]''). Il est inhumé à Paris, au [[cimetière d'Auteuil]]<ref>[[Jacques Hillairet]], ''[[Dictionnaire historique des rues de Paris]]'', [[Les Éditions de Minuit]], septième édition, 1963, {{t.|1}} A-K »), « Rue Claude-Lorrain », {{p.|352}}.</ref>.


L'auteur-compositeur-interprète Pauline de Lassus, connue sous le nom de scène [[Mina Tindle]], est l'une de ses descendantes<ref name="La-croix.com 2012-06-06">{{Lien web|url=http://www.la-croix.com/Culture/Musique/Mina-Tindle-des-reflets-dans-une-voix-d-or-_EP_-2012-06-06-815150|titre=Mina Tindle, des reflets dans une voix d’or|auteur=Jean-Yves Dana|date=6 juin 2012|éditeur=''[[La Croix]]''}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.standardsandmore.fr/vu-lu-entendu/61-musique/323-mina-tindle-portrait|titre=Mina Tindle : ''To carry many talents''|auteur=Frédérique Charlot|date=12 mars 2012|éditeur=Standardsandmore.fr}}.</ref>. Dans l'émission ''[[La Revue de presse]]'' du lundi {{date-|6 juin 2016}}, le journaliste [[Jérôme de Verdière]] fait remarquer à l'invitée [[Roselyne Bachelot]], qui présente une compilation de musiques d'opéras français, qu'il est un descendant du compositeur Charles Gounod.
L'auteur-compositeur-interprète Pauline de Lassus, connue sous le nom de scène [[Mina Tindle]], est l'une de ses descendantes<ref name="La-croix.com 2012-06-06">{{Lien web|url=http://www.la-croix.com/Culture/Musique/Mina-Tindle-des-reflets-dans-une-voix-d-or-_EP_-2012-06-06-815150|titre=Mina Tindle, des reflets dans une voix d’or|auteur=Jean-Yves Dana|date=6 juin 2012|éditeur=''[[La Croix]]''}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.standardsandmore.fr/vu-lu-entendu/61-musique/323-mina-tindle-portrait|titre=Mina Tindle : ''To carry many talents''|auteur=Frédérique Charlot|date=12 mars 2012|éditeur=Standardsandmore.fr}}.</ref>. Dans l'émission ''[[La Revue de presse]]'' du lundi {{date-|6 juin 2016}}, le journaliste [[Jérôme de Verdière]] fait remarquer à l'invitée [[Roselyne Bachelot]], qui présente une compilation de musiques d'opéras français, qu'il est un descendant du compositeur Charles Gounod.


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Buste de Charles Gounod, 1873.JPG|Buste de Charles Gounod, 1873 ([[musée Hébert (La Tronche)|musée Hébert]]).
Buste de Charles Gounod, 1873.JPG|Buste de Charles Gounod, 1873 ([[musée Hébert (La Tronche)|musée Hébert]]).
Charles Gounod compositeur.png|Portrait de Charles Gounod (Mayer & Pierson) 1875.
Charles Gounod compositeur.png|Portrait de Charles Gounod (Mayer & Pierson) 1875.
Charles near piano.jpg|Photographie de Charles Gounod au piano.
Charles near piano.jpg|Photographie de Charles Gounod au piano.
Charles Gounod Vanity Fair 1 February 1879.jpg|Caricature de Charles Gounod dans ''[[Vanity Fair (journal)|Vanity Fair]]'' (1879).
Charles Gounod Vanity Fair 1 February 1879.jpg|Caricature de Charles Gounod dans ''[[Vanity Fair (journal)|Vanity Fair]]'' (1879).
Charles Gounod Album Mariani.JPEG|Portrait de Charles Gounod gravé par [[Henri Othon Brauer]] pour l'[[Album Mariani|album]] d'[[Angelo Mariani.(pharmacien)|Angelo Mariani]] vantant son cordial en 1894<ref>{{Chapitre|titre=Charles Gounod|titre ouvrage=Figures contemporaines tirées de l'album Mariani|année=1894}} {{Gallica|id=bpt6k206023v/f104}}</ref>.
Charles Gounod Album Mariani.JPEG|Portrait de Charles Gounod gravé par [[Henri Othon Brauer]] pour l'[[Album Mariani|album]] d'[[Angelo Mariani.(pharmacien)|Angelo Mariani]] vantant son cordial en 1894<ref>{{Chapitre|titre=Charles Gounod|titre ouvrage=Figures contemporaines tirées de l'album Mariani|année=1894}} {{Gallica|id=bpt6k206023v/f104}}.</ref>.
Tombe Charles Gounod, cimetière d'Auteuil, Paris 16e.jpg|Sépulture au cimetière d'Auteuil.
Tombe Charles Gounod, cimetière d'Auteuil, Paris 16e.jpg|Sépulture au cimetière d'Auteuil.
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== Œuvre ==
== Œuvre ==
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Gounod est surtout réputé pour ses [[opéra]]s, principalement :
Gounod est surtout réputé pour ses [[opéra]]s, principalement :
[[Fichier:Poster by Chéret for Polyeucte by Gounod - Gallica.jpg|vignette|Affiche de [[Jules Chéret]] pour ''[[Polyeucte]]''.]]
[[Fichier:Poster by Chéret for Polyeucte by Gounod - Gallica.jpg|vignette|Affiche de [[Jules Chéret]] pour ''[[Polyeucte]]''.]]
* ''[[Faust (Gounod)|Faust]]'', d'après la pièce de [[Johann Wolfgang von Goethe|Goethe]]. Marguerite est séduite par Faust après qu'il a vendu son âme au [[diable]]. On y entend l’air de [[Méphistophélès|Méphisto]] ''Le Veau d'or'', l'air de Marguerite dit ''[[Air des bijoux|des bijoux]]'' — ''Ah ! je ris'' —, immortalisé à sa façon par ''[[Bianca Castafiore|La Castafiore]]'' de [[Hergé]]<ref>{{Lien web |titre=Bianca Castafiore, star d’opéra chez Hergé {{!}} Philharmonie de Paris |url=https://philharmoniedeparis.fr/fr/magazine/breves/bianca-castafiore-star-dopera-chez-herge |site=philharmoniedeparis.fr |consulté le=2020-06-18}}</ref>, le chœur des soldats ''Gloire immortelle de nos aïeux'', la musique de ballet de la ''[[Nuit de Walpurgis]]'' et le chœur des anges ''Sauvée, Christ est ressuscité''.
* ''[[Faust (Gounod)|Faust]]'', d'après la pièce de [[Johann Wolfgang von Goethe|Goethe]]. Marguerite est séduite par Faust après qu'il a vendu son âme au [[diable]]. On y entend l’air de [[Méphistophélès|Méphisto]] ''Le Veau d'or'', l'air de Marguerite dit ''[[Air des bijoux|des bijoux]]'' — ''Ah ! je ris'' —, immortalisé à sa façon par ''[[Bianca Castafiore|La Castafiore]]'' de [[Hergé]]<ref>{{Lien web |titre=Bianca Castafiore, star d’opéra chez Hergé {{!}} Philharmonie de Paris |url=https://philharmoniedeparis.fr/fr/magazine/breves/bianca-castafiore-star-dopera-chez-herge |site=philharmoniedeparis.fr |consulté le=2020-06-18}}.</ref>, le chœur des soldats ''Gloire immortelle de nos aïeux'', la musique de ballet de la ''[[Nuit de Walpurgis]]'' et le chœur des anges ''Sauvée, Christ est ressuscité''.
* ''[[Roméo et Juliette (Gounod)|Roméo et Juliette]]'', d'après la pièce de [[William Shakespeare|Shakespeare]]. Les airs les plus connus sont la valse de Juliette, ''Je veux vivre'', et l'air du ténor, ''Ah ! lève-toi, soleil !''
* ''[[Roméo et Juliette (Gounod)|Roméo et Juliette]]'', d'après la pièce de [[William Shakespeare|Shakespeare]]. Les airs les plus connus sont la valse de Juliette, ''Je veux vivre'', et l'air du ténor, ''Ah ! lève-toi, soleil !''
* ''[[Mireille (opéra)|Mireille]]'' d'après le poème en [[occitan]] ''Mireio'' de [[Frédéric Mistral]].
* ''[[Mireille (opéra)|Mireille]]'' d'après le poème en provençal ''Mireio'' de [[Frédéric Mistral]].
* ''[[Cinq-Mars (opéra)|Cinq-Mars]], Une conjuration sous Louis XIII'', sur un livret de [[Paul Poirson]] et de [[Louis Gallet]], librement adapté du [[Cinq-Mars (roman)|roman historique]] d'[[Alfred de Vigny]]. L’œuvre fut créée à l'[[Opéra-Comique]] le {{date-|5 avril 1877}} dans sa forme d'opéra dialogué en 4 actes, avec un accueil mitigé : « Si elle n'ajoute rien à la gloire de Gounod, elle ne la diminue pas non plus. » <ref>La Comedie no. 18 ; cité dans Steven Huebner : " Les opéras de Gounod ", p.92</ref> avant d'être remaniée avec des récitatifs chantés et 5 actes. La nouvelle version fut créée à Lyon le {{date-|1 décembre 1877}}. L'œuvre fut reprise en janvier 2015 à Münich, Vienne puis à l'[[Opéra royal du château de Versailles|Opéra royal de Versailles]], avec notamment [[Charles Castronovo]] et [[Véronique Gens]] sous la direction d'[[Ulf Schirmer]], puis par l'[[Opéra de Leipzig]] en {{date-|mai 2017}}, sous la direction de David Reiland. Deux airs de l'opéra figurent parfois dans les récitals : « Nuit resplendissante » (Princesse Marie de Gonzague) et « O chère et vivante image » (Cinq-Mars).
* ''[[Cinq-Mars (opéra)|Cinq-Mars, Une conjuration sous Louis XIII]]'', sur un [[Livret (musique)|livret]] de [[Paul Poirson]] et de [[Louis Gallet]], librement adapté du [[Cinq-Mars (roman)|roman historique]] d'[[Alfred de Vigny]]. L’œuvre fut créée à l'[[Opéra-Comique]] le {{date-|5 avril 1877}} dans sa forme d'opéra dialogué en 4 actes, avec un accueil mitigé : « Si elle n'ajoute rien à la gloire de Gounod, elle ne la diminue pas non plus. » <ref>La Comedie no. 18 ; cité dans [[Steven Huebner]] : " Les opéras de Gounod ", p.92.</ref> avant d'être remaniée avec des récitatifs chantés et 5 actes. La nouvelle version fut créée à Lyon le {{date-|1 décembre 1877}}. Deux airs de l'opéra figurent parfois dans les récitals : « Nuit resplendissante » (Princesse Marie de Gonzague) et « O chère et vivante image » (Cinq-Mars).


Il est également l’auteur des œuvres suivantes :
Il est également l’auteur des œuvres suivantes :
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* cinq [[quatuors à cordes]] ;
* cinq [[quatuors à cordes]] ;
* ''[[Ave Maria (Gounod)|Ave Maria]]'', dérivé du premier prélude du [[Le Clavier bien tempéré|''Clavier bien tempéré'']] de [[Johann Sebastian Bach|Bach]] (non destiné à être interprété dans une église) ;
* ''[[Ave Maria (Gounod)|Ave Maria]]'', dérivé du premier prélude du [[Le Clavier bien tempéré|''Clavier bien tempéré'']] de [[Johann Sebastian Bach|Bach]] (non destiné à être interprété dans une église) ;
* ''[[Marche funèbre d'une marionnette]]'' pour piano (1872), [[Orchestration|orchestrée]] en 1879, popularisée à partir de 1955 en raison de son utilisation comme générique des épisodes d{{'}}''[[Alfred Hitchcock présente (série télévisée, 1955)|Alfred Hitchcock présente]]''<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |auteur= |prénom= |nom= |prénom2= |nom2= |titre=Marche funèbre d'une marionnette (Charles Gounod) |url=http://www.bruzanemediabase.com/fre/OEuvres/Marche-funebre-d-une-marionette-Charles-Gounod |site=Bru Zane Media Base |date= |consulté le=2020-06-18}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Alfred Hitchcock présente... |url=https://www.lexpress.fr/culture/cinema/alfred-hitchcock-presente_495129.html |site=LExpress.fr |date=1999-08-12 |consulté le=2020-06-18}}</ref> ;
* ''[[Marche funèbre d'une marionnette]]'' pour piano (1872), [[Orchestration|orchestrée]] en 1879, popularisée à partir de 1955 en raison de son utilisation comme générique des épisodes d{{'}}''[[Alfred Hitchcock présente (série télévisée, 1955)|Alfred Hitchcock présente]]''<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Marche funèbre d'une marionnette (Charles Gounod) |url=http://www.bruzanemediabase.com/fre/OEuvres/Marche-funebre-d-une-marionette-Charles-Gounod |site=Bru Zane Media Base |date= |consulté le=2020-06-18}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Alfred Hitchcock présente... |url=https://www.lexpress.fr/culture/cinema/alfred-hitchcock-presente_495129.html |site=LExpress.fr |date=1999-08-12 |consulté le=2020-06-18}}.</ref> ;
* ''[[Inno e Marcia Pontificale|Marche pontificale]]'' (1869) pour orchestre, qui deviendra l’[[hymne national]] officiel du [[Vatican]] en 1949<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Xavier Maugendre|titre=L’Europe des hymnes dans leur contexte historique et musical|passage=|lieu=Paris|éditeur=Mardaga|date=1996|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Inno |url=https://www.vaticanstate.va/it/stato-governo/note-generali/inno.html |site=www.vaticanstate.va |consulté le=2020-06-18}}</ref> ;
* ''[[Inno e Marcia Pontificale|Marche pontificale]]'' (1869) pour orchestre, qui deviendra l’[[hymne national]] officiel du [[Vatican]] en 1949<ref>{{Ouvrage|auteur1=Xavier Maugendre|titre=L’Europe des hymnes dans leur contexte historique et musical|lieu=Paris|éditeur=Mardaga|date=1996|isbn=|lire en ligne=}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Inno |url=https://www.vaticanstate.va/it/stato-governo/note-generali/inno.html |site=www.vaticanstate.va |consulté le=2020-06-18}}.</ref> ;
* de nombreuses mélodies sur des poèmes d'[[Alfred de Musset]], [[Alphonse de Lamartine]], [[Jean-Antoine de Baïf]], [[Théophile Gautier]] ou [[Jean Racine]], tels que : ''[[s:venise|Venise]]'', ''Le Soir'', ''Ô ma belle rebelle'', ''D’un cœur qui t’aime'', ''Ma belle amie est morte'' ou ''L’Absent'' dont il a écrit lui-même les paroles ; ''Noël'', sur un poème de [[Jules Barbier]] ;
* de nombreuses mélodies sur des poèmes d'[[Alfred de Musset]], [[Alphonse de Lamartine]], [[Jean-Antoine de Baïf]], [[Théophile Gautier]] ou [[Jean Racine]], tels que : ''[[s:venise|Venise]]'', ''Le Soir'', ''Ô ma belle rebelle'', ''D’un cœur qui t’aime'', ''Ma belle amie est morte'' ou ''L’Absent'' dont il a écrit lui-même les paroles ; ''Noël'', sur un poème de [[Jules Barbier]] ;
* un [[Requiem]] en ''ut'' majeur, pour chœur et orchestre (œuvre posthume).
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* {{Déco|Commandeur de la Légion d'honneur}}, le {{date-|9 août 1877}}
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* {{Déco|Grand officier de la Légion d'honneur}}, le {{date-|12 juillet 1880}}
* {{Déco|Grand officier de la Légion d'honneur}}, le {{date-|12 juillet 1880}}
* Membre honoraire de la [[Royal Philharmonic Society]] (1869)<ref>[https://royalphilharmonicsociety.org.uk/awards/honorary/honorary-members/members1 Membres honoraires depuis 1826]</ref>
* Membre honoraire de la [[Royal Philharmonic Society]] (1869)<ref>[https://royalphilharmonicsociety.org.uk/awards/honorary/honorary-members/members1 Membres honoraires depuis 1826].</ref>
* Médaille d'or de la [[Royal Philharmonic Society]] (1871)<ref>[https://royalphilharmonicsociety.org.uk/awards/gold-medal/gold-medal-recipients-since-1870 Médailles d'or depuis 1870]</ref>
* Médaille d'or de la [[Royal Philharmonic Society]] (1871)<ref>[https://royalphilharmonicsociety.org.uk/awards/gold-medal/gold-medal-recipients-since-1870 Médailles d'or depuis 1870].</ref>


== Hommages ==
== Hommages ==
Une ville d'[[Algérie française|Algérie]], créée en 1899 dans le [[département de Constantine]] au sud de [[Guelma]] a porté son nom : Gounod. Elle est aujourd'hui appelée [[Aïn Larbi]]. Des collèges de [[Saint-Cloud]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Collège Gounod |url=https://www.education.gouv.fr/annuaire/moncollege/92-hauts-de-seine/saint-cloud/college/college-gounod.html |site=Ministère de l'Education Nationale de la Jeunesse et des Sports |consulté le=2020-09-15}}</ref> et [[Canteleu]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Collège Charles Gounod |url=https://www.education.gouv.fr/annuaire/moncollege/76-seine-maritime/canteleu/college/college-charles-gounod.html |site=Ministère de l'Education Nationale de la Jeunesse et des Sports |consulté le=2020-09-15}}</ref> portent son nom. De nombreuses grandes villes de France ([[Paris]]<ref>{{Lien web |langue= |auteur= |titre=Les rues de Paris {{!}} rue Gounod {{!}} 17ème arrondissement |url=http://www.parisrues.com/rues17/paris-17-rue-gounod.html |site=www.parisrues.com |date= |consulté le=2020-09-15}}</ref>, [[Bordeaux]], [[Toulouse]], [[Nantes]], [[Grenoble]], [[Montpellier]], [[Tourcoing]] ont une rue à son nom.
Une ville d'[[Algérie française|Algérie]], créée en 1899 dans le [[département de Constantine]] au sud de [[Guelma]] a porté son nom : Gounod. Elle est aujourd'hui appelée [[Aïn Larbi]]. Des collèges de [[Saint-Cloud]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Collège Gounod |url=https://www.education.gouv.fr/annuaire/moncollege/92-hauts-de-seine/saint-cloud/college/college-gounod.html |site=Ministère de l'Education Nationale de la Jeunesse et des Sports |consulté le=2020-09-15}}.</ref> et [[Canteleu]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Collège Charles Gounod |url=https://www.education.gouv.fr/annuaire/moncollege/76-seine-maritime/canteleu/college/college-charles-gounod.html |site=Ministère de l'Education Nationale de la Jeunesse et des Sports |consulté le=2020-09-15}}.</ref> portent son nom.
[[fichier:Plaque Rue Gounod - Paris XVII (FR75) - 2021-08-22 - 1.jpg|thumb|left|upright=0.5]]
De nombreuses grandes villes de France ([[Rue Gounod (Paris)|rue Gounod]] à [[Paris]]<ref>{{Lien web |titre=Les rues de Paris {{!}} rue Gounod {{!}} 17ème arrondissement |url=http://www.parisrues.com/rues17/paris-17-rue-gounod.html |site=www.parisrues.com |date= |consulté le=2020-09-15}}.</ref>, [[Bordeaux]], [[Toulouse]], [[Nantes]], [[Grenoble]], [[Montpellier]], [[Tourcoing]]) ont une rue à son nom ainsi que la [[rue Gounod (Saint-Cloud)|rue Gounod]] de [[Saint-Cloud]], ville où le compositeur a passé ses dernières années.
[[fichier:Carte postale - Saint-Cloud - St-Cloud-Montretout - La Rue Gounot - 9FI-SCL 31.jpg|thumb|upright=0.8|center|Une carte postale de la rue Gounod de Saint-Cloud.]]


== Portraits ==
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== Notes et références ==
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== Annexes ==
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* [http://www.charles-gounod.com/ Site consacré à Gounod]
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* [http://www.musimem.com/gounod.htm La musique religieuse de Gounod] sur ''Musica et Memoria''
* [http://www.musimem.com/gounod.htm La musique religieuse de Gounod] sur ''Musica et Memoria''

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=== Partitions ===
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Charles Gounod
Description de cette image, également commentée ci-après
Charles Gounod par Nadar (1887).
Nom de naissance Charles François Gounod
Naissance
Paris (France)
Décès (à 75 ans)
Saint-Cloud (France)
Activité principale Compositeur
Style Musique romantique
Formation Conservatoire de Paris
Maîtres Antoine Reicha, Jacques Fromental Halévy, Jean-François Lesueur
Famille Pierre-Joseph-Guillaume Zimmerman (beau-père)
Récompenses Prix de Rome (1839)
Distinctions honorifiques Grand officier de la Légion d'honneur (1880)
Signature de Charles Gounod

Œuvres principales

Fichier audio
« Ô ma lyre immortelle » de Sapho
noicon
Interprété par Ernestine Schumann-Heink
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Détail de la sépulture de Charles Gounod au cimetière d'Auteuil à Paris.

Charles Gounod est un compositeur français né le à Paris (ancien 11e arrondissement) et mort le à Saint-Cloud (Seine-et-Oise)[1],[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Charles-François Gounod naît place Saint-André-des-Arts à Paris[3],[4]. Il est le second fils du peintre François-Louis Gounod[5] et de Victoire Lemachois qui s'étaient mariés à Rouen le . Son père meurt en 1823. Pour survivre, sa mère donne des cours de piano. Son fils Charles sera l'un de ses premiers élèves.

Après avoir fait ses classes au lycée Saint-Louis, il étudie l'harmonie avec Antoine Reicha puis, au Conservatoire de Paris, avec Jacques Fromental Halévy et la composition avec Jean-François Lesueur. En 1839, il remporte le Grand Prix de Rome pour sa cantate Fernand. Il profite de son séjour à la villa Médicis pour étudier notamment la musique religieuse, surtout celle de Palestrina. De cette époque (1841) date son premier portrait peint connu, par son condisciple Charles Octave Blanchard[6]. En 1842, il découvre Die Zauberflöte (La Flûte enchantée) de Mozart, à Vienne, où est exécutée sa deuxième messe avec orchestre.

En 1843, de retour à Paris, il accepte le poste d'organiste et de maître de chapelle de l'église des Missions étrangères de Paris. En 1847, l'archevêque de Paris l'autorise à porter l'habit ecclésiastique. Il s'inscrit au cours de théologie de Saint-Sulpice et va écouter les sermons de Lacordaire à Notre-Dame. En 1848, après les journées révolutionnaires, il renonce à sa vocation sacerdotale et quitte son poste des Missions étrangères.

En 1849, grâce à l'appui de Pauline Viardot, il obtient le livret de Sapho[7] d'Émile Augier qui est créé à l'Opéra le , sans grand succès. Il compose ensuite une musique de scène pour Ulysse de François Ponsard. En 1852, il épouse Anna Zimmerman (1829-1907), fille de Pierre-Joseph-Guillaume Zimmerman.

Il présida les Orphéons de la Ville de Paris, de 1852 à 1860. Il a alors écrit de nombreux chœurs, comme le Vin des Gaulois. En tant que compositeur de la musique sacrée, il assista en 1860 au Congrès pour la restauration du plain-chant et de la musique de l'Église.

Il compose Le Médecin malgré lui, opéra-comique en 3 actes d'après Molière, sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré, avec qui il collaborera souvent. L'œuvre est créée au Théâtre-Lyrique le , jour anniversaire de la naissance de Molière. En 1859, son opéra Faust est joué au Théâtre-Lyrique, remportant un succès considérable, avec 70 représentations la première année. En 1860, il écrit deux opéras-comiques Philémon et Baucis et La Colombe. Il crée en 1862 La Reine de Saba, livret de Jules Barbier et Michel Carré, opéra qui s'arrêta au bout de quinze représentations.

Le critique musical de la Revue des deux Mondes, un certain Paul Scudo, écrit sur La Reine de Saba un compte rendu au vitriol resté célèbre : « Nous savons que l'esprit ingénieux mais faible de M. Gounod a le malheur d'admirer certaines parties altérées des derniers quatuors de Beethoven. C'est la source troublée d'où sont sortis les mauvais musiciens de l'Allemagne moderne, les Liszt, les Wagner, les Schumann, sans omettre Mendelssohn ». Il ajoute que si le compositeur devait s'obstiner dans cette voie, il « serait irrévocablement perdu[8]. » En , il fait la connaissance de Frédéric Mistral, qui a accepté qu'un livret soit tiré de son poème Mirèio (Mireille). Il vient s'installer à Saint-Rémy-de-Provence où sa musique s'imprègne de l'atmosphère du Midi. « Je peux tout [...] , écrit-il, dès qu'il n’y a autour de moi ni bruit ni mouvement [...] À Paris, [...] on regarde le silence comme un tombeau. Un tombeau ! Mais c'est un paradis que le silence ! » [9].

L'opéra est créé à Paris au Théâtre Lyrique en et n'obtient qu'un succès mitigé.

En revanche, en 1867 pendant l'Exposition universelle, Roméo et Juliette connaît un succès très vif.

Une plaque dans la ville de Londres, sur le mur de son ancienne résidence.

En 1870, fuyant l'invasion allemande, Gounod s'installe en Angleterre, où il fait la connaissance de la chanteuse Georgina Weldon (en) avec qui il aura une liaison pendant quatre ans. En 1872 est donné Les Deux Reines de France, drame de Legouvé qui est mal accueilli. Puis est créé au théâtre de la Gaîté, Jeanne d'Arc, drame historique de Jules Barbier, qui ravive le patriotisme français. En 1874, Gounod quitte la Grande-Bretagne. En 1876 est exécutée en l'église Saint-Eustache la Messe du Sacré Cœur de Jésus.

De 1878 à 1893, il habite Paris au coin de l'actuelle place du Général-Catroux et du no 1 de la rue Jacques-Bingen (plaque).

Dans la dernière partie de sa vie, Gounod compose beaucoup de musique religieuse, notamment un grand nombre de messes et deux oratorios La Rédemption (1882) et Mors et vita (1885).

Il meurt le à Saint-Cloud, juste après avoir parachevé son Requiem en do majeur, devenu chant du cygne[10]. Ses obsèques ont lieu dix jours plus tard auprès de l'église de la Madeleine, avec le concours de Camille Saint-Saëns et de Théodore Dubois à l'orgue et de Gabriel Fauré à la tête de la maîtrise, selon leurs fonctions[11]. Par décret daté du 25 octobre, il s'agissait d'obsèques nationales financées par l'État[12]. Fauré dirigea, d'après le vœu de Gounod, la messe grégorienne des défunts[11] (la Missa pro defunctis). Il est inhumé à Paris, au cimetière d'Auteuil[13].

L'auteur-compositeur-interprète Pauline de Lassus, connue sous le nom de scène Mina Tindle, est l'une de ses descendantes[14],[15]. Dans l'émission La Revue de presse du lundi , le journaliste Jérôme de Verdière fait remarquer à l'invitée Roselyne Bachelot, qui présente une compilation de musiques d'opéras français, qu'il est un descendant du compositeur Charles Gounod.

Œuvre[modifier | modifier le code]

Charles Gounod laisse environ 500 œuvres musicales.

Œuvres principales[modifier | modifier le code]

Gounod est surtout réputé pour ses opéras, principalement :

Affiche de Jules Chéret pour Polyeucte.
  • Faust, d'après la pièce de Goethe. Marguerite est séduite par Faust après qu'il a vendu son âme au diable. On y entend l’air de Méphisto Le Veau d'or, l'air de Marguerite dit des bijouxAh ! je ris —, immortalisé à sa façon par La Castafiore de Hergé[17], le chœur des soldats Gloire immortelle de nos aïeux, la musique de ballet de la Nuit de Walpurgis et le chœur des anges Sauvée, Christ est ressuscité.
  • Roméo et Juliette, d'après la pièce de Shakespeare. Les airs les plus connus sont la valse de Juliette, Je veux vivre, et l'air du ténor, Ah ! lève-toi, soleil !
  • Mireille d'après le poème en provençal Mireio de Frédéric Mistral.
  • Cinq-Mars, Une conjuration sous Louis XIII, sur un livret de Paul Poirson et de Louis Gallet, librement adapté du roman historique d'Alfred de Vigny. L’œuvre fut créée à l'Opéra-Comique le dans sa forme d'opéra dialogué en 4 actes, avec un accueil mitigé : « Si elle n'ajoute rien à la gloire de Gounod, elle ne la diminue pas non plus. » [18] avant d'être remaniée avec des récitatifs chantés et 5 actes. La nouvelle version fut créée à Lyon le . Deux airs de l'opéra figurent parfois dans les récitals : « Nuit resplendissante » (Princesse Marie de Gonzague) et « O chère et vivante image » (Cinq-Mars).

Il est également l’auteur des œuvres suivantes :

Liste des œuvres[modifier | modifier le code]

Période Titre Représentation Type Détails
Opéras et musiques de scène
1851 Sapho
Opéra
opéra en 3 actes
Livret d'Émile Augier. Nouvelle version en 5 actes créée à l'Opéra Garnier en 1884.
1852 Ulysse
Théâtre-Français
musique de scène
Tragédie en 5 actes de François Ponsard
1854 La Nonne sanglante
Opéra Le Peletier
opéra en 5 actes
Livret d'Eugène Scribe et Germain Delavigne
1858 Le Médecin malgré lui
Théâtre-Lyrique
opéra-comique en 3 actes
Livret de Jules Barbier et Michel Carré, d'après la pièce-homonyme de Molière.
1859 Faust
Théâtre-Lyrique
opéra en 5 actes
Livret de Jules Barbier et Michel Carré d'après la pièce de Goethe. Il eut près de 200 représentations avant d'être repris, augmenté d'un ballet, en 1869 à l'Opéra Le Peletier (Paris), puis à l'Opéra Garnier où il atteignit sa 500e représentation en 1887.
1860 La Colombe
Baden-Baden
opéra-comique en un acte
Livret de Jules Barbier et Michel Carré d'après Le Faucon de Jean de La Fontaine. Repris dans une version en deux actes à l'Opéra-Comique en 1866.
1860 Philémon et Baucis
Théâtre-Lyrique
opéra-comique en 3 actes Livret de Jules Barbier et Michel Carré d'après la fable-homonyme de La Fontaine. Ramené à deux actes en 1876.
1862 La Reine de Saba
Opéra Le Peletier
opéra en quatre actes
Livret de Jules Barbier et Michel Carré.
1864 Mireille
Théâtre-Lyrique
opéra en 5 actes Livret de Michel Carré d'après le poème provençal de Frédéric Mistral
1867 Roméo et Juliette
Théâtre-Lyrique
opéra en cinq actes
Livret de Jules Barbier et Michel Carré. Après une centaine de représentations, il fut monté dans les capitales belge et autrichienne et demeure à l'affiche des grandes scènes lyrique mondiales.
1872 Les Deux Reines de France
salle Ventadour
musique de scène Drame en quatre actes d'Ernest Legouvé
1873 Jeanne d'Arc
Gaîté
musique de scène
Drame en 5 actes de Jules Barbier
1877 Cinq-Mars
Opéra-Comique
opéra en 4 actes
Livret de Paul Poirson et Louis Gallet, d'après le roman d'Alfred de Vigny
1878 Polyeucte
Opéra Garnier
opéra en 5 actes
livret de Jules Barbier et Michel Carré d'après le drame-homonyme de Pierre Corneille
1881 Le Tribut de Zamora
Opéra Garnier
opéra en 5 actes
livre d'Adolphe d'Ennery et Jules Brésil
1893 Les Drames sacrés
Théâtre du Vaudeville
musique de scène
poème dramatique en un prologue et 10 tableaux, en vers, d'Armand Silvestre et Eugène Morand
Musiques religieuses, instrumentales, symphoniques et vocales
1842 Requiem en ré mineur
1853 Messe à 3 voix en ut mineur « Aux Orphéonistes »
1854 Tobie (en) (oratorio)
1855 Messe solennelle en l'honneur de sainte Cécile et deux symphonies

Les Sept Paroles de N.S. Jésus-Christ sur la Croix (pour chœur à 4 voix mixtes)

1862 Messe à 4 voix d'hommes en sol majeur « pour les Sociétés chorales »
1871 Gallia Motet-lamentation pour soprano, chœur et orchestre
1873 Messe « Angeli Custodes »
1873 Messe brève pour les morts
1875 Requiem en fa majeur
1876 Cantate pour la fête du T-C Frère Libanos[23]
1876 Messe solennelle du Sacré Cœur
1876 Messe à la congrégation des Dames auxiliatrices, en ut majeur (messe no 4). Pour 2 voix égales, orgue ou harmonium [révisée vers 1890, par Gounod ?, comme Messe brève no 7, dite « aux chapelles », pour chœur mixte à 4 voix avec parties pour voix solistes]
1882 La Rédemption (oratorio pour soli, chœur et orchestre, exécuté pour la première fois au Festival de Birmingham en 1882)
1883 Messe solennelle de Pâques
1885 Petite Symphonie, pour 9 instruments à vent
1885 Mors et Vita (oratorio pour soli, chœur et orchestre, exécuté pour la première fois au Festival de Birmingham en 1885)
1887 Messe à la mémoire de Jeanne d'Arc
1888 Messe chorale sur l'intonation de la liturgie catholique
1888 Messe de saint Jean
1891 Saint François d'Assise [Oratorio]
1893 Messe des morts (Requiem en do majeur) : posthume
1895 Messe dite « de Clovis »
Morceaux de musique patriotique
La Statue de la Liberté, cantate créée à l'Opéra de Paris au profit de la souscription pour l'érection de l'œuvre de Bartholdi
Nombreuses mélodies pour chant et piano, sur des paroles françaises, italiennes ou anglaises qui furent éditées à Paris et à Londres[24]. Citons : Sérénade de Victor Hugo, Le soir d'Alphonse de Lamartine, Venise d'Alfred de Musset.
Ouvrages littéraires
1890 Le Don Juan de Mozart
1896 Mémoires d'un artiste
1875 Autobiographie de C. Gounod sur la routine en matière d'art (Londres) : ouvrage d'études esthétiques sur la musique, la critique, le public et la propriété des auteurs.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

Une ville d'Algérie, créée en 1899 dans le département de Constantine au sud de Guelma a porté son nom : Gounod. Elle est aujourd'hui appelée Aïn Larbi. Des collèges de Saint-Cloud[27] et Canteleu[28] portent son nom.

De nombreuses grandes villes de France (rue Gounod à Paris[29], Bordeaux, Toulouse, Nantes, Grenoble, Montpellier, Tourcoing) ont une rue à son nom ainsi que la rue Gounod de Saint-Cloud, ville où le compositeur a passé ses dernières années.

Une carte postale de la rue Gounod de Saint-Cloud.

Portraits[modifier | modifier le code]

Dessins
  • Ingres, Rome, 1841, The Art Institute, Department of Prints and Drawings, Chicago.
Peintures

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Actuellement Hauts-de-Seine.
  2. Mairie de Saint-Cloud, « Acte de décès n° 107 du 19/10/1893 photo 41/50 E_NUM_SCL_D18931893 », sur AD Hauts-de-Seine (consulté le ) : « Charles François Gounod compositeur de musique, membre de l'Institut, Grand officier de la Légion d'honneur décédé hier à 6h25 du matin, à 75 ans. »
  3. Extrait du registre d'état civil du 11e arrondissement de Paris (1818) : « L'an mil huit cent dix-huit, le dix-huitième jour du mois de juin, trois heures de relevée. Par devant nous, Antoine-Marie Fieffé, adjoint à M. le maire du onzième arrondissement, faisant fonctions d'officier de l'état-civil, est comparu François-Louis Gounod, peintre âgé de soixante ans, demeurant à Paris, place Saint-André-des-Arts, no 11, quartier de l'École de Médecine, lequel nous a présenté un enfant du sexe masculin, né d'hier quatre heures du matin, susdite demeure, de lui déclarant et de Victoire Lemachois, son épouse, mariés à Rouen (Seine-Inférieure) il y a douze [ans] environ, auquel enfant il a déclaré vouloir donner les prénoms de Charles-François. Lesdites déclaration et présentation faites en présence de Nicolas Fleury, coëffeur, âgé de cinquante ans, demeurant même maison, premier témoin, et de Michel Waizenegger, tailleur, âgé de quarante-six ans, demeurant susdite demeure, second témoin. Et ont les père et témoins signé avec nous le présent acte de naissance après lecture. Signé : Gounod, Fleury, Waizenegger, Fieffé. » Le registre a disparu lors des incendies de la Commune de Paris de 1871 mais il est cité dans Gounod (1818-1893), sa vie et ses œuvres, d'après des documents inédits, p. 43.
  4. Un panneau Histoire de Paris lui rend hommage, au croisement avec la rue Suger.
  5. D'après G. Lenotre, Les Tuileries, page 69, François-Louis Gounod était le fils d'un fourbisseur du roi, logé aux Tuileries.
  6. Collections du musée de la vie romantique).
  7. « Sapho : opéra en 3 actes : [Partition chant et piano] », sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le ).
  8. Paul Scudo, « Revue musicale : La Reine de Saba », Revue des deux mondes,‎ , p. 506 et suiv. (lire en ligne).
  9. Camille Belaigue, « Charles Gounod », Revue des deux mondes,‎ , p. 795 (lire en ligne).
  10. « Charles Gounod : Masses, requiem », sur www.charles-gounod.com, (consulté le ).
  11. a et b Hilaire Vallier, Une vie au cœur du XIXe siècle français, Famille chrétienne, 16 juin 2018, p. 41.
  12. Décret n° 27262, le 25 octobre 1893 [1].
  13. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Éditions de Minuit, septième édition, 1963, t. 1 (« A-K »), « Rue Claude-Lorrain », p. 352.
  14. Jean-Yves Dana, « Mina Tindle, des reflets dans une voix d’or », La Croix, .
  15. Frédérique Charlot, « Mina Tindle : To carry many talents », Standardsandmore.fr, .
  16. « Charles Gounod », dans Figures contemporaines tirées de l'album Mariani, lire en ligne sur Gallica.
  17. « Bianca Castafiore, star d’opéra chez Hergé | Philharmonie de Paris », sur philharmoniedeparis.fr (consulté le ).
  18. La Comedie no. 18 ; cité dans Steven Huebner : " Les opéras de Gounod ", p.92.
  19. « Marche funèbre d'une marionnette (Charles Gounod) », sur Bru Zane Media Base (consulté le ).
  20. « Alfred Hitchcock présente... », sur LExpress.fr, (consulté le ).
  21. Xavier Maugendre, L’Europe des hymnes dans leur contexte historique et musical, Paris, Mardaga, .
  22. « Inno », sur www.vaticanstate.va (consulté le ).
  23. Directeur du Pensionnat de Passy de 1855 à 1883.
  24. Liste des chants avec les paroles.
  25. Membres honoraires depuis 1826.
  26. Médailles d'or depuis 1870.
  27. « Collège Gounod », sur Ministère de l'Education Nationale de la Jeunesse et des Sports (consulté le ).
  28. « Collège Charles Gounod », sur Ministère de l'Education Nationale de la Jeunesse et des Sports (consulté le ).
  29. « Les rues de Paris | rue Gounod | 17ème arrondissement », sur www.parisrues.com (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Funérailles de M. Gounod, membre de l'Académie le vendredi 27 octobre 1893, Institut de France, Paris, 1893 (lire en ligne)
  • Gérard Condé, Charles Gounod, biographie et catalogue complet, Fayard, 2009.
  • Joël-Marie Fauquet (direction) (préf. Joël-Marie Fauquet), Dictionnaire de la Musique en France au XIXe siècle, Paris, Fayard, , 1405 p. (ISBN 2-213-59316-7), p. 523.
  • Yves Bruley, Charles Gounod, Paris, Bleu nuit éditeur, coll. « Horizons », , 176 p. (ISBN 978-2-35884-044-6).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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