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« Chantal Akerman » : différence entre les versions

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{{Sources à lier|date=septembre 2014}}
{{homonyme|Akerman}}
{{homonyme|Akerman}}
{{Infobox Cinéma (personnalité)
{{Infobox Cinéma (personnalité)
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| légende = Chantal Akerman en 2012.
| légende = Chantal Akerman en 2012.
| nom de naissance = Chantal Anne Akerman
| nom de naissance = Chantal Anne Akerman
| date de naissance = 6 juin 1950
| surnom = <!-- Pseudo, autre nom, nom de scène -->
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| lieu de naissance = [[Etterbeek]] ([[Belgique]])
| lieu de naissance = [[Etterbeek]] ([[Belgique]])
| date de décès = {{Date de décès|5|10|2015|6|6|1950}}
| date de décès = 5 octobre 2015
| lieu de décès = {{Arrondissement|20|Paris}} ([[France]])
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| nationalité = {{drapeau2|Belgique|domaine=Gentilé|genre=féminin}}
| nationalité = {{drapeau|Belgique}} [[Belgique| Belge]]
| profession = [[Réalisateur|Réalisatrice]]
| profession = [[Réalisateur|Réalisatrice]]
| films notables = ''[[La Chambre (film)|La Chambre]]''<br /> ''[[Je, tu, il, elle]]'' <br /> ''[[Jeanne Dielman, 23, quai du commerce, 1080 Bruxelles|Jeanne Dielman, 23, quai...]]'' <br/> ''[[Les Rendez-vous d'Anna]]'' <br/> ''[[La Captive]]'' <br /> ''[[Demain on déménage]]''
| films notables = ''[[La Chambre (film)|La Chambre]]''<br> ''[[Je, tu, il, elle]]'' <br> ''[[Jeanne Dielman, 23, quai du commerce, 1080 Bruxelles|Jeanne Dielman, 23, quai...]]'' <br> ''[[Les Rendez-vous d'Anna]]'' <br> ''[[La Captive]]'' <br> ''[[Demain on déménage]]''
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| séries notables = <!-- 3 ou 4 max. -->
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| site web =
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'''Chantal Akerman'''<ref name="passek">Parfois orthographié à tort Chantal Ackerman, cf. ''Dictionnaire du Cinéma'', volume 1 - [[Jean-Loup Passek]], p. 21, Larousse In Extenso, {{ISBN|2-03-750001-7}}</ref> est une [[cinéaste]] [[Belgique|belge]], née le {{date de naissance|6|6|1950|au cinéma}} à [[Etterbeek]]<ref>{{Lien web |auteur=[[Insee]] |titre=Acte de décès de Chantal Anne Akerman |url=https://deces.matchid.io/id/rOMoERHNcmQE |site=[[Fichier des personnes décédées#MatchID|MatchID]] |consulté le=}}</ref> ([[Belgique]]) et morte le {{Date de décès|5|10|2015}} à {{Arrondissement|20|Paris}}<ref name=":1">{{Article|langue=Français|auteur1=Sandy Flitterman-Lewis|traducteur=Anaïs Dubreucq Le Bouffant|titre=Chantal Akerman|périodique=Dictionnaire des féministes|éditeur=PUF|date=2017|issn=|lire en ligne=|pages=14-16}}</ref>. Elle est considérée comme une des figures de proue du cinéma moderne. Elle a été une influence importante notamment pour [[Gus Van Sant]], [[Todd Haynes]] et [[Michael Haneke]]<ref>[https://www.theguardian.com/film/2015/oct/06/chantal-akerman-pioneering-belgium-film-director-and-theorist-dies-aged-65 Chantal Akerman, pioneering Belgian film director and theorist, dies aged 65 | Film | The Guardian.]</ref>{{,}}<ref name="nytimes">[https://www.nytimes.com/2015/10/07/arts/chantal-akerman-belgian-filmmaker-dies-65.html?_r=1 Chantal Akerman, Whose Films Examined Women’s Inner Lives, Dies at 65 - The New York Times]</ref>.
'''Chantal Akerman'''<ref name="passek">Parfois orthographié à tort Chantal Ackerman, cf. ''Dictionnaire du Cinéma'', volume 1 - [[Jean-Loup Passek]], p. 21, Larousse In Extenso, {{ISBN|2-03-750001-7}}</ref> est une [[cinéaste]] [[Belgique|belge]], née le {{date de naissance|6 juin 1950}} à [[Etterbeek]]<ref>{{Lien web |auteur=[[Insee]] |titre=Acte de décès de Chantal Anne Akerman |url=https://deces.matchid.io/id/rOMoERHNcmQE |site=[[Fichier des personnes décédées#MatchID|MatchID]] |consulté le=}}</ref> en [[Belgique]] et morte le {{date de décès|5 octobre 2015}} dans le {{20e arrondissement de Paris}}<ref name=":1">{{Article|langue=Français|auteur1=Sandy Flitterman-Lewis|traducteur=Anaïs Dubreucq Le Bouffant|titre=Chantal Akerman|périodique=Dictionnaire des féministes|éditeur=PUF|date=2017|issn=|lire en ligne=|pages=14-16}}</ref>.
Elle est considérée comme une des figures de proue du cinéma moderne.
Elle a été une influence importante notamment pour [[Gus Van Sant]], [[Todd Haynes]] et [[Michael Haneke]]<ref>[https://www.theguardian.com/film/2015/oct/06/chantal-akerman-pioneering-belgium-film-director-and-theorist-dies-aged-65 Chantal Akerman, pioneering Belgian film director and theorist, dies aged 65 | Film | The Guardian.]</ref>{{,}}<ref name="nytimes">[https://www.nytimes.com/2015/10/07/arts/chantal-akerman-belgian-filmmaker-dies-65.html?_r=1 Chantal Akerman, Whose Films Examined Women’s Inner Lives, Dies at 65 - The New York Times]</ref>.


== Biographie ==
== Biographie ==
Chantal Akerman est issue d'une famille [[Juifs|juive]] [[Pologne|polonaise]]. Ses grands-parents<ref name=":1" /> et sa mère, Natalia, ont été déportés à [[Auschwitz]], seule sa mère en est revenue. Son père se nomme Alexis Akerman. La réalisatrice parle peu de son milieu social d'origine ; elle indique cependant en 1977<ref>{{Article |langue= |auteur1= Harry Fischbach |titre=Parlons cinéma |périodique=Interview de Chantal Akerman durant le festival de Cannes |date=1977 |issn= |lire en ligne=https://blogs.mediapart.fr/david-bernadas/blog/231119/document-chantal-akerman-parle-cinema |pages= }}</ref> que ses parents sont "d'un milieu... euh... on [ne] peut même pas dire de la petite bourgeoisie, parce que ça se situe ailleurs. [Ce sont] des gens qui ont eu de l'argent par moments, qui n'en ont pas eu à d'autres moments, qui n'en ont de nouveau plus en ce moment en Belgique parce que la situation se radicalise, ça devient une situation de crise", et dans son livre "Ma mère rit" que son père lui a acheté un appartement alors qu'elle était jeune.
Chantal Akerman est issue d'une famille [[Juifs|juive]] [[Pologne|polonaise]]. Ses grands-parents<ref name=":1" /> ainsi que sa mère, Natalia, ont été déportés à [[Auschwitz]], et seule sa mère en est revenue. Son père se nomme Jacques Akerman. Sa sœur est Sylviane Akerman.


Dans ses films, elle traite des relations mère-fille, de la vie des femmes, de leurs rapports, de la sexualité et de l'identité féminines<ref name=":1" />. Selon Jean-Michel Frodon, sa relation au [[judaïsme]] traverse toute sa filmographie<ref>Selon [[Jean-Michel Frodon]] [http://www.slate.fr/story/107905/chantal-akerman-mort sur ''slate.fr''].</ref>. C'est pourtant à partir du film ''Histoires d'Amérique'' qu’émerge la conscience juive de la cinéaste, à travers des témoignages de Juifs d'Europe de l'Est émigrés aux États-Unis<ref name=":1" />.
Dans ses films, elle traite des relations mère-fille, de la vie des femmes, de leurs rapports, de la sexualité, de l'homosexualité et de l'identité féminines<ref name=":1" />. Selon Jean-Michel Frodon, sa relation au [[judaïsme]] traverse toute sa filmographie<ref>Selon [[Jean-Michel Frodon]] [http://www.slate.fr/story/107905/chantal-akerman-mort sur ''slate.fr''].</ref>. C'est pourtant à partir du film ''Histoires d'Amérique'' qu’émerge la conscience juive de la cinéaste, à travers des témoignages de Juifs d'Europe de l'Est émigrés aux États-Unis<ref name = ":1" />.


C'est ''[[Pierrot le Fou]]'' de [[Jean-Luc Godard]] (1965) qui a provoqué sa vocation. Formellement, [[Michael Snow]] sera sa deuxième profonde influence<ref>Programme de la [[Cinémathèque royale de Belgique]], septembre à novembre 2015 ; page 88</ref>. Elle déclare le {{date|5 juin 2004}} au [[Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou|Centre Pompidou]] : {{citation|Godard m'a donné de l'énergie et les formalistes m'ont libérée.}} Son travail est contemporain de celui des débuts de [[Wim Wenders]].
C'est ''[[Pierrot le Fou]]'' de [[Jean-Luc Godard]] (1965) qui a provoqué sa vocation. Formellement, [[Michael Snow]] sera sa deuxième profonde influence<ref>Programme de la [[Cinémathèque royale de Belgique]], septembre à novembre 2015 ; page 88</ref>. Elle déclare le {{date|5 juin 2004}} au [[Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou|Centre Pompidou]] : {{citation|Godard m'a donné de l'énergie et les formalistes m'ont libérée.}} Son travail est contemporain de celui des débuts de [[Wim Wenders]].
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=== New York ===
=== New York ===
Après un court passage à l'[[Institut national supérieur des arts du spectacle et des techniques de diffusion|Institut national supérieur des arts du spectacle]], en 1967-1968<ref name="passek"/> elle claque la porte après trois mois<ref>Selon [[Isabelle Regnier]] [https://www.lemonde.fr/cinema/article/2015/10/07/chantal-akerman-cineaste-abrasive_4783879_3476.html sur ''le Monde.fr''.]</ref>, et la réalisation en 1971 de ''L'enfant aimé ou Je joue à être une femme mariée'', un deuxième film (depuis longtemps invisible) que la cinéaste estime raté{{Référence nécessaire}} parce que pas assez construit, précis, dirigé, Akerman part avec [[Samy Szlingerbaum]] à [[New York]] où elle fréquente assidûment l'[[Anthology Film Archives]] (cinémathèque). Elle y découvre le [[cinéma expérimental]] américain (Michael Snow, [[Andy Warhol]], [[Jonas Mekas]], etc.).<!--
Après un court passage à l'[[Institut national supérieur des arts du spectacle et des techniques de diffusion|Institut national supérieur des arts du spectacle]], en 1967-1968<ref name="passek"/> dont elle claque la porte après trois mois<ref>Selon [[Isabelle Regnier]] [https://www.lemonde.fr/cinema/article/2015/10/07/chantal-akerman-cineaste-abrasive_4783879_3476.html sur ''le Monde.fr''.]</ref>, et la réalisation en 1971 de ''L'enfant aimé ou Je joue à être une femme mariée'', un deuxième film (depuis longtemps invisible) que la cinéaste estime raté{{Référence nécessaire}} parce que pas assez construit, précis, dirigé, Akerman part avec [[Samy Szlingerbaum]] à [[New York]] où elle fréquente assidûment l'[[Anthology Film Archives]] (cinémathèque). Elle y découvre le [[cinéma expérimental]] américain (Michael Snow, [[Andy Warhol]], [[Jonas Mekas]], etc.).<!--
{{citation bloc|Ils m'ont ouvert les yeux sur beaucoup de choses : les rapports entre un film et son propre corps, le temps comme la chose essentielle d'un film, le temps et l'énergie. C'est en regardant leurs films que j'ai trouvé le courage de tenter autre chose.}}-->
{{citation bloc|Ils m'ont ouvert les yeux sur beaucoup de choses : les rapports entre un film et son propre corps, le temps comme la chose essentielle d'un film, le temps et l'énergie. C'est en regardant leurs films que j'ai trouvé le courage de tenter autre chose.}}-->
Elle y rencontre [[Babette Mangolte]] qui devient la photographe de ses films.


Vivant de petits boulots, elle parvient néanmoins à tourner plusieurs films. En 1972, ''[[La Chambre (film)|La Chambre]]'', un court-métrage à base de lent [[panoramique (cinéma)|panoramique]] horizontal qui balaie l'espace à 360 degrés plusieurs fois, et ''[[Hôtel Monterey]]'', 63 minutes, une suite de plans fixes précisément cadrés et de lents [[travelling]]s dans les couloirs, puis la caméra sort de l'immeuble par le toit où un panoramique balaie l'horizon urbain. Enfin, en 1973, ''Hanging Out Yonkers'', son premier essai de documentaire (sur des jeunes à problèmes fréquentant un centre social), resté inachevé et dont les rushes sont parfois projetés en cinémathèque ou lors de rétrospectives.
Vivant de petits boulots, elle parvient néanmoins à tourner plusieurs films. En 1972, ''[[La Chambre (film)|La Chambre]]'', un court-métrage à base de lent [[panoramique (cinéma)|panoramique]] horizontal qui balaie l'espace à 360 degrés plusieurs fois, et ''[[Hôtel Monterey]]'', 63 minutes, une suite de plans fixes précisément cadrés et de lents [[travelling]]s dans les couloirs, puis la caméra sort de l'immeuble par le toit où un panoramique balaie l'horizon urbain. Enfin, en 1973, ''Hanging Out Yonkers'', son premier essai de documentaire (sur des jeunes à problèmes fréquentant un centre social), resté inachevé et dont les rushes sont parfois projetés en cinémathèque ou lors de rétrospectives.


Akerman vit ensuite à Paris. Elle retourne à New York en 1976, après sa reconnaissance internationale, pour réaliser ''[[News from Home]]'' (89 minutes)<ref name=":1" />, une lecture des lettres inquiètes et plaintives que lui envoyait sa maman pendant son séjour, accompagnée par des plans monumentaux (façades, rues, métro) de la mégapole. Le film se clôt par un très long travelling arrière, la caméra posée sur un bateau s'éloignant des tours jumelles du [[World Trade Center]]. La cinéaste reviendra dans cette ville pour tourner ''[[Histoires d'Amérique]]'' en 1988<ref name=":1" /> et ''[[Un divan à New York]]'' en 1996<ref name=":1" />.
Chantal Akerman vit ensuite à Paris. Elle retourne à New York en 1976, après sa reconnaissance internationale, pour réaliser ''[[News from Home]]'' (89 minutes)<ref name=":1" />, une lecture des lettres inquiètes et plaintives que lui envoyait sa maman pendant son séjour, accompagnée par des plans monumentaux (façades, rues, métro) de la mégapole. Le film se clôt par un très long travelling arrière, la caméra posée sur un bateau s'éloignant des tours jumelles du [[World Trade Center]]. La cinéaste reviendra dans cette ville pour tourner ''[[Histoires d'Amérique]]'' en 1988<ref name=":1" /> et ''[[Un divan à New York]]'' en 1996<ref name=":1" />.


=== ''Jeanne Dielman'' et la reconnaissance internationale ===
=== ''Jeanne Dielman'' et la reconnaissance internationale ===
[[Fichier:Chantal AKERMAN en octobre 2011 au FIFF de Namur.jpg|vignette|Chantal Akerman en octobre 2011 au FIFF de Namur pour la présentation de son film ''[[La Folie Almayer (film)|La Folie Almayer]]''.]]
[[Fichier:Chantal AKERMAN en octobre 2011 au FIFF de Namur.jpg|vignette|Chantal Akerman en octobre 2011 au FIFF de Namur pour la présentation de son film ''[[La Folie Almayer (film)|La Folie Almayer]]''.]]
Dans ''[[l'Obs|le Nouvel Observateur]]'' en 1989, Akerman explique<ref>Chantal Akerman, ''Le Nouvel Observateur'', septembre 1989.</ref> : {{citation|Je me retournais dans mon lit, inquiète. Et brusquement, en une seule minute, j'ai tout vu Jeanne Dielman…}}
Dans ''[[l'Obs|le Nouvel Observateur]]'' en 1989, Chantal Akerman explique<ref>Chantal Akerman, ''Le Nouvel Observateur'', septembre 1989.</ref> : {{citation|Je me retournais dans mon lit, inquiète. Et brusquement, en une seule minute, j'ai tout vu Jeanne Dielman…}}


Parmi les films de sa longue carrière, les plus importants sont ''[[Jeanne Dielman, 23, quai du commerce, 1080 Bruxelles]]'' (1975) (son chef-d'œuvre selon [[Serge Kaganski]]<ref>Selon [[Serge Kaganski]] [http://www.lesinrocks.com/2015/10/06/cinema/deces-de-la-cineaste-chantal-akerman-figure-de-proue-du-cinema-moderne-11779265/ sur ''les Inrocks.com''.]</ref>), une description méticuleuse, en illusion de temps réel (proche de l'[[hyperréalisme]]) de l'aliénation, avec [[Delphine Seyrig]] ({{citation|C'est un film sur l'espace et le temps et sur la façon d'organiser sa vie pour n'avoir aucun temps libre, pour ne pas se laisser submerger par l'angoisse et l'obsession de la mort}}) ; ''[[Les Rendez-vous d'Anna]]'' (1978) avec [[Aurore Clément]], un très [[autobiographie|autobiographique]] [[road movie]] en train (d'[[Allemagne]] à Paris en passant par [[Louvain]] et Bruxelles) ; la comédie musicale ''Golden Eighties'' (1986) (une variation à la [[Jacques Demy]] de ses thèmes habituels avec [[Lio]]) ; sa tentative de comédie romantique américaine à la [[Ernst Lubitsch]] (ou à la [[Woody Allen]]) ''Un divan à New York'' (1996, avec [[William Hurt]] et [[Juliette Binoche]]) et ''La Captive'' (2000, avec [[Sylvie Testud]] et [[Stanislas Merhar]]), son adaptation, écrite avec [[Eric de Kuyper]], de [[La Prisonnière (roman)|''La Prisonnière'']] de [[Marcel Proust]], influencée par ''[[Sueurs froides|Vertigo]]'' d'[[Alfred Hitchcock]]<ref>[http://www.cineclubdecaen.com/realisat/akerman/akerman.htm Akerman] sur ''Cinéclub de Caen.com''</ref> et les mélodrames morbides d'[[Evgueni Bauer]].
Parmi les films de sa longue carrière, les plus importants sont ''[[Jeanne Dielman, 23, quai du commerce, 1080 Bruxelles]]'' (1975) (son chef-d'œuvre selon [[Serge Kaganski]]<ref>Selon [[Serge Kaganski]] [http://www.lesinrocks.com/2015/10/06/cinema/deces-de-la-cineaste-chantal-akerman-figure-de-proue-du-cinema-moderne-11779265/ sur ''les Inrocks.com''.]</ref>), une description méticuleuse, en illusion de temps réel (proche de l'[[hyperréalisme]]) de l'aliénation, avec [[Delphine Seyrig]] ({{citation|C'est un film sur l'espace et le temps et sur la façon d'organiser sa vie pour n'avoir aucun temps libre, pour ne pas se laisser submerger par l'angoisse et l'obsession de la mort}}) ; ''[[Les Rendez-vous d'Anna]]'' (1978) avec [[Aurore Clément]], un très [[autobiographie|autobiographique]] [[road movie]] en train (d'[[Allemagne]] à Paris en passant par [[Louvain]] et Bruxelles) ; la comédie musicale ''[[Golden Eighties]]'' (1986) (une variation à la [[Jacques Demy]] de ses thèmes habituels avec Seyrig et [[Lio]]) ; sa tentative de comédie romantique américaine à la [[Ernst Lubitsch]] (ou à la [[Woody Allen]]) ''[[Un divan à New York]]'' (1996, avec [[William Hurt]] et [[Juliette Binoche]]), et ''[[La Captive]]'' (2000, avec [[Sylvie Testud]] et [[Stanislas Merhar]]), son adaptation, écrite avec [[Eric de Kuyper]], de [[La Prisonnière (roman)|''La Prisonnière'']] de [[Marcel Proust]], influencée par ''[[Sueurs froides|Vertigo]]'' d'[[Alfred Hitchcock]]<ref>[http://www.cineclubdecaen.com/realisat/akerman/akerman.htm Akerman] sur ''Cinéclub de Caen.com''</ref> et les mélodrames morbides d'[[Evgueni Bauer]].


En 2006, Akerman détourne une commande (un [[documentaire]] sur [[Israël]]) pour revenir à un travail plus personnel, son plus intime depuis les années 1970 ([[voix off]] autobiographique accompagnant des plans fixes hyperréalistes tournés en vidéo), tourné à [[Tel Aviv-Jaffa|Tel-Aviv]] et monté à Paris, sur l'exil, l'exil des autres, l'exil de soi-même, le repli sur soi, le déséquilibre mental, le temps, l'espace et les tâches ménagères qui deviennent des « actes héroïques de la vie quotidienne ». La conclusion de ce film, intitulé ''Là-bas''<ref name=":1" />, est : « Le paradis n'existe pas. »
En 2006, Chantal Akerman détourne une commande (un [[documentaire]] sur [[Israël]]) pour revenir à un travail plus personnel, son plus intime depuis les années 1970 ([[voix off]] autobiographique accompagnant des plans fixes hyperréalistes tournés en vidéo), tourné à [[Tel Aviv-Jaffa|Tel-Aviv]] et monté à Paris, sur l'exil, l'exil des autres, l'exil de soi-même, le repli sur soi, le déséquilibre mental, le temps, l'espace et les tâches ménagères qui deviennent des « actes héroïques de la vie quotidienne ». La conclusion de ce film, intitulé ''[[Là-bas (film)|Là-bas]]''<ref name=":1" />, est : « Le paradis n'existe pas. »


=== Décès ===
=== Décès ===
[[File:Chantal Akerman tombe.jpg|thumb|Tombe au [[cimetière du Père-Lachaise]].]]
[[File:Chantal Akerman tombe.jpg|thumb|Tombe au [[cimetière du Père-Lachaise]].]]


Souffrant de [[Trouble psychique|troubles psychologiques]] [[Trouble bipolaire|maniaco-dépressifs]]<ref>[http://www.dhnet.be/medias/cinema/la-cineaste-belge-chantal-akerman-est-decedee-5613a56035700fb92f7a091b Voir sur ''dhnet.be''.]</ref> et profondément affectée par le décès de sa mère Natalia un an et demi plus tôt, elle décide de mettre fin a ses jours<ref>[https://www.lemonde.fr/cinema/article/2015/10/06/la-cineaste-chantal-akerman-est-morte_4783566_3476.html « Chantal Akerman est morte »] sur ''Le Monde.fr''.</ref> à 65 ans, le {{Date|5|octobre|2015}}, à Paris<ref>[http://next.liberation.fr/culture-next/2015/10/06/mort-de-la-cineaste-chantal-akerman_1398190 « Mort de la cinéaste Chantal Akerman »] sur ''Libération.fr''.</ref>{{,}}<ref name=":0">{{Article |langue=en-US |prénom1=Rachel |nom1=Donadio |prénom2=Cara |nom2=Buckley |titre=Chantal Akerman, Whose Films Examined Women’s Inner Lives, Dies at 65 |périodique=The New York Times |date=2015-10-06 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/2015/10/07/arts/chantal-akerman-belgian-filmmaker-dies-65.html |consulté le=2019-01-12 }}</ref>.
Souffrant de [[Trouble psychique|troubles psychologiques]] [[Trouble bipolaire|maniaco-dépressifs]]<ref>[http://www.dhnet.be/medias/cinema/la-cineaste-belge-chantal-akerman-est-decedee-5613a56035700fb92f7a091b Voir sur ''dhnet.be''.]</ref> et profondément affectée par le décès de sa mère Natalia un an et demi plus tôt, elle décide de mettre fin à ses jours<ref>[https://www.lemonde.fr/cinema/article/2015/10/06/la-cineaste-chantal-akerman-est-morte_4783566_3476.html « Chantal Akerman est morte »] sur ''Le Monde.fr''.</ref> à l'âge de 65 ans, le {{Date|5|octobre|2015}}, dans le {{Arrondissement|20|Paris|long=Oui}}<ref>[http://next.liberation.fr/culture-next/2015/10/06/mort-de-la-cineaste-chantal-akerman_1398190 « Mort de la cinéaste Chantal Akerman »] sur ''Libération.fr''.</ref>{{,}}<ref name=":0">{{Article |langue=en-US |prénom1=Rachel |nom1=Donadio |prénom2=Cara |nom2=Buckley |titre=Chantal Akerman, Whose Films Examined Women’s Inner Lives, Dies at 65 |périodique=The New York Times |date=2015-10-06 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/2015/10/07/arts/chantal-akerman-belgian-filmmaker-dies-65.html |consulté le=2019-01-12 }}</ref>.


Elle est inhumée au [[cimetière du Père-Lachaise]] ({{49e|division}}).
Elle est inhumée au [[cimetière du Père-Lachaise]] ({{49e|division}}).
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=== Activités ===
=== Activités ===
==== Documentaire ====
==== Documentaire ====
La cinéaste a réalisé des [[documentaire]]s (''Un jour [[Pina Bausch|Pina]] a demandé…'', 1983 ; ''D'Est'', 1993 ; ''Sud'', 1998 ; ''De l'autre côté'', 2003) qui se distinguent par une recherche plastique et formelle{{refnec}} et une attentive écoute humaniste{{refnec}} ({{citation|Je suis comme une éponge qui écoute d'une manière flottante.}})
La cinéaste a réalisé des [[documentaire]]s (''Un jour [[Pina Bausch|Pina]] a demandé...'', 1983 ; ''D'Est'', 1993 ; ''Sud'', 1998 ; ''De l'autre côté'', 2003) qui se distinguent par une recherche plastique et formelle{{refnec}} et une attentive écoute humaniste{{refnec}} ({{citation|Je suis comme une éponge qui écoute d'une manière flottante.}})


==== Art contemporain ====
==== Art contemporain ====
Akerman a entre autres présenté une installation filmique intitulée ''Woman Sitting after Killing'' à la [[Biennale de Venise]] de 2001, ''From the Other Side'' à [[Documenta 11]] (2002), et ''Now'' en 2015 à la Biennale de Venise.
Chantal Akerman a présenté une installation filmique intitulée ''Woman Sitting after Killing'' à la [[Biennale de Venise]] de 2001, ''From the Other Side'' à [[Documenta 11]] (2002), et ''Now'' en 2015 à la Biennale de Venise.
À travers sa démarche artistique, Akerman mêle étroitement création filmique et installation vidéo. En 1995, elle réalise ainsi l'installation ''D'Est, au bord de la fiction'' à partir des images tournées pour le film documentaire ''D'Est'' (1993), œuvre qui prend pour thème la vie dans les rues d'Europe centrale et d'Europe de l'Est juste après la chute du mur de Berlin<ref>{{Lien web|titre = D'est, au bord de la fiction [From the East: bordering on fiction] - M HKA Ensembles|url = http://ensembles.mhka.be/items/d-est-au-bord-de-la-fiction-from-the-east-bordering-on-fiction?locale=fr|site = ensembles.mhka.be|consulté le = 2016-02-23}}</ref>. En 2015, Akerman présente ''Now'' à la biennale de Venise, installation en cinq écrans, où défilent à vive allure des paysages désertiques filmés en travelling et où le montage sonore a une importance particulière. À travers cette installation immersive, l'artiste provoque une confrontation brutale et sensible au chaos de la guerre, de la mort et de la disparition.
À travers sa démarche artistique, Chantal Akerman mêle étroitement création filmique et [[installation vidéo]]. En 1995, elle réalise ainsi l'installation ''D'Est, au bord de la fiction'' à partir des images tournées pour le film documentaire ''D'Est'' (1993), œuvre qui prend pour thème la vie dans les rues d'Europe centrale et d'Europe de l'Est juste après la chute du mur de Berlin<ref>{{Lien web|titre = D'est, au bord de la fiction [From the East: bordering on fiction] - M HKA Ensembles|url = http://ensembles.mhka.be/items/d-est-au-bord-de-la-fiction-from-the-east-bordering-on-fiction?locale=fr|site = ensembles.mhka.be|consulté le = 2016-02-23}}</ref>. En 2015, Chantal Akerman présente ''Now'' à la biennale de Venise, installation en cinq écrans, où défilent à vive allure des paysages désertiques filmés en travelling et où le montage sonore a une importance particulière. À travers cette installation immersive, l'artiste provoque une confrontation brutale et sensible au chaos de la guerre, de la mort et de la disparition.


==== Enseignement ====
==== Enseignement ====
Elle a été professeur à l'''European Graduate School'' de Saas-Fee ([[Suisse]]) où elle dirigeait un atelier de cinéma pendant l'été, au cours duquel sa voix éraillée captivait son auditoire.
Chantal Akerman a été professeure à l'''European Graduate School'' de Saas-Fee ([[Suisse]]) où elle dirigeait un atelier de cinéma pendant l'été.


Elle a enseigné à l'[[Université de la ville de New York]]<ref>Entretien avec Chantal Akerman et Marie Losier réalisé par Nicholas Elliot à New York le 16 août 2012, ''[[Cahiers du cinéma]]'', {{n°|681}}, septembre 2012, {{p.|32}}.</ref> (''City University of New York'' : ''CUNY'').
Elle a enseigné à l'[[université de la ville de New York]]<ref>Entretien avec Chantal Akerman et Marie Losier réalisé par Nicholas Elliot à New York le 16 août 2012, ''[[Cahiers du cinéma]]'', {{n°|681}}, septembre 2012, {{p.|32}}.</ref> (''City University of New York'' : ''CUNY'').

=== Distinction ===
* 2004 : Commandeur de l'[[ordre de Léopold]]


=== Hommages ===
=== Hommages ===
* En 2016, l'UFR arts, philosophie, esthétique de l'université Paris 8 lui consacre une journée d'études : ''Chantal Akerman, retours sur l’oeuvre''<ref>{{Lien web |titre=Chantal Akerman, retours sur l’œuvre, journée d'étude |url=http://www.estca.univ-paris8.fr/chantal-akerman-retours-sur-loeuvre/}}.</ref>

* En 2020, sera inauguré un nouveau quartier à Bruxelles sur l’ancien site industriel [[Tour et Taxis]]. Vingt-huit nouvelles voies vont être baptisées (d’après 1397 propositions) dont la ''rue Chantal Akerman''<ref>[https://www.rtbf.be/info/regions/detail_bruxelles-on-connait-le-nom-des-nouvelles-rues-de-tour-et-taxis?id=9965884 « Bruxelles: voici les noms des nouvelles rues de Tour et Taxis »].</ref>.
* En 2020, est inauguré un nouveau quartier à Bruxelles sur l’ancien site industriel [[Tour et Taxis]]. À cette occasion, 28 nouvelles voies sont créées et vont être dénommées, à partir des {{nb|1397 propositions}} faites par des Bruxellois et l'une de ces voies est la ''rue Chantal Akerman''<ref>[https://www.rtbf.be/info/regions/detail_bruxelles-on-connait-le-nom-des-nouvelles-rues-de-tour-et-taxis?id=9965884 « Bruxelles: voici les noms des nouvelles rues de Tour et Taxis »].</ref>.
* À Paris, l'[[allée Chantal-Akerman]] a été créée par vote en {{date-|octobre 2020}}<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Rues, espaces verts et équipements publics : comment sont-ils dénommés à Paris ?|url=https://www.paris.fr/pages/comment-sont-nommees-les-rues-de-paris-7471|site=www.paris.fr|consulté le=2020-02-18}}.</ref> dans le [[20e arrondissement de Paris|{{20e|arrondissement}}]] de la capitale française<ref>{{Lien web|langue=|auteur1=|titre=Commission de dénomination parisienne|url=https://cdn.paris.fr/paris/2020/02/12/c19eeb9388dba4f1f6908fa18b8b87be.pdf|site=|périodique=|date=|consulté le=}}.</ref>.

* À Paris, l'[[allée Chantal-Akerman]] a été créée par vote en octobre 2020<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Rues, espaces verts et équipements publics : comment sont-ils dénommés à Paris ?|url=https://www.paris.fr/pages/comment-sont-nommees-les-rues-de-paris-7471|site=www.paris.fr|consulté le=2020-02-18}}</ref> dans le [[20e arrondissement de Paris|{{20e}} arrondissement]] de la capitale française<ref>{{Lien web|langue=|auteur1=|titre=Commission de dénomination parisienne|url=https://cdn.paris.fr/paris/2020/02/12/c19eeb9388dba4f1f6908fa18b8b87be.pdf|site=|périodique=|date=|consulté le=}}</ref>.


== Publications ==
== Publications ==
* [[1997]] : ''Hall de Nuit'', Paris, [[L'Arche (éditeur)|L'Arche Éditeur]]
* [[1997 en littérature|1997]] : ''Hall de Nuit'', Paris, [[L'Arche (éditeur)|L'Arche Éditeur]]
* [[1998 en littérature|1998]] : ''Une famille à Bruxelles'', Paris, [[L'Arche (éditeur)|L'Arche Éditeur]]
* [[1998 en littérature|1998]] : ''Une famille à Bruxelles'', Paris, [[L'Arche (éditeur)|L'Arche Éditeur]]
*[[2004]]: ''Autoportrait en cinéaste,'' Paris, [[Cahiers du cinéma]]/[[Centre Pompidou]]
* [[2004 en littérature|2004]] : ''Autoportrait en cinéaste,'' Paris, [[Cahiers du cinéma]]/[[Centre Pompidou]]
* [[2013 en littérature|2013]] : ''Ma mère rit'', Paris, [[Mercure de France]]
* [[2013 en littérature|2013]] : ''Ma mère rit'', Paris, [[Mercure de France]]


== Installations ==
== Installations ==
'''Chantal Akerman''' est l'auteure de nombreuses [[Installation artistique|Installations artistiques]].
Chantal Akerman est l'autrice de nombreuses [[Installation artistique|Installations artistiques]].


* ''D'Est au bord de la Fiction'', 1995
* ''D'Est au bord de la fiction'', 1995
* ''Vingt-cinquième écran'', 1995
* ''Vingt-cinquième écran'', 1995
* ''Autobiography/Selfportrait in progress'', 1998
* ''Autobiography/Selfportrait in Progress'', 1998
* ''Woman Sitting after Killing'', 2001
* ''Woman Sitting after Killing'', 2001
* ''From the Other Side'', 2002
* ''From the Other Side'', 2002
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* ''Marcher à côté de ses lacets dans un frigidaire vide'', 2004
* ''Marcher à côté de ses lacets dans un frigidaire vide'', 2004
* ''In the Mirror'', 1971-2007
* ''In the Mirror'', 1971-2007
* ''Je Tu Il Elle, the installation'', 2007
* ''Je, tu, il, elle, the Installation'', 2007
* ''Femmes d’Anvers en novembre'', 2008
* ''Femmes d’Anvers en novembre'', 2008
* ''Maniac Summer'', 2009
* ''Maniac Summer'', 2009
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== Filmographie ==
== Filmographie ==
=== Cinéma ===
=== Cinéma ===
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* [[1968 au cinéma|1968]] : ''[[Saute ma ville]]''
* [[1968 au cinéma|1968]] : ''[[Saute ma ville]]''
* [[1971 au cinéma|1971]] : ''[[L'Enfant aimé ou Je joue à être une femme mariée]]''
* [[1971 au cinéma|1971]] : ''[[L'Enfant aimé ou Je joue à être une femme mariée]]''
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<!-- * [[1983 au cinéma|1983]] : ''[[L'Homme à la valise (Akerman)|L'Homme à la valise]]'' ??? -->
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* [[1984 au cinéma|1984]] : ''J'ai faim, j'ai froid'' (sketch de ''[[Paris vu par... 20 ans après]]'')
* [[1984 au cinéma|1984]] : ''J'ai faim, j'ai froid'' (sketch de ''[[Paris vu par... 20 ans après]]'')
* [[1984 au cinéma|1984]] : ''[[New York, New York bis]]'' (court-métrage - perdu{{Référence nécessaire}})
* [[1984 au cinéma|1984]] : ''[[New York, New York bis]]'' (court-métrage perdu{{Référence nécessaire}})
* [[1986 au cinéma|1986]] : ''[[Le Marteau (film)|Le Marteau]]''
* [[1986 au cinéma|1986]] : ''[[Le Marteau (film)|Le Marteau]]''
* [[1986 au cinéma|1986]] : ''[[Portrait d'une paresseuse]]''
* [[1986 au cinéma|1986]] : ''[[Portrait d'une paresseuse]]''
* [[1986 au cinéma|1986]] : ''[[Rue Mallet-Stevens (film)|Rue Mallet-Stevens]]''
* [[1986 au cinéma|1986]] : ''[[Rue Mallet-Stevens (film)|Rue Mallet-Stevens]]''
* [[1986 au cinéma|1986]] : ''La Paresse'' (sketch de ''[[Seven Women, Seven Sins]]'')
* [[1986 au cinéma|1986]] : ''La Paresse'' (sketch de ''[[Seven Women, Seven Sins]]'')
* [[1986 au cinéma|1986]] : ''[[Golden Eighties]]''
* [[1986 au cinéma|1986]] : ''[[Golden Eighties]]''
* [[1989 au cinéma|1989]] : ''[[Les Trois Dernières Sonates de Franz Schubert]]''
* [[1989 au cinéma|1989]] : ''[[Les Trois Dernières Sonates de Franz Schubert]]''
* [[1989 au cinéma|1989]] : ''[[Trois strophes sur le nom de Sacher]]''
* [[1989 au cinéma|1989]] : ''[[Trois Strophes sur le nom de Sacher (film)|Trois Strophes sur le nom de Sacher]]''
* [[1989 au cinéma|1989]] : ''[[Histoires d'Amérique]]''
* [[1989 au cinéma|1989]] : ''[[Histoires d'Amérique]]''
* [[1991 au cinéma|1991]] : ''Pour Febe Elisabeth Velasquez, El Salvador'' dans ''[[Contre l'oubli]]''
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* [[2004 au cinéma|2004]] : ''[[Demain on déménage]]''
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* [[2006 au cinéma|2006]] : ''[[Là-bas (film)|Là-bas]]''
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* [[2007 au cinéma|2007]] : ''Tombée de nuit sur Shanghaï'', séquence de 15 min. de ''[[L'État du monde]]''<ref>{{imdb titre|1058526|titre=L'État du monde}}</ref>
* [[2007 au cinéma|2007]] : ''Tombée de nuit sur [[Shanghai]]'', séquence de 15 min. de ''[[L'État du monde]]''<ref>{{imdb titre|1058526|titre=L'État du monde}}</ref>
* [[2008 au cinéma|2008]] : ''[[Femmes d’Anvers en novembre]]'' (''Women from Antwerp in November'', court métrage)
* [[2008 au cinéma|2008]] : ''[[Femmes d’Anvers en novembre]]'' (''Women from Antwerp in November'', court métrage)
* [[2012 au cinéma|2012]] : ''[[La Folie Almayer (film)|La Folie Almayer]]''
* [[2012 au cinéma|2012]] : ''[[La Folie Almayer (film)|La Folie Almayer]]''
* [[2015 au cinéma|2015]] : ''[[No Home Movie]]''
* [[2015 au cinéma|2015]] : ''[[No Home Movie]]''
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=== Télévision ===
=== Télévision ===
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== Distinctions ==
== Distinctions ==
{{...}}
* {{Déco CdrOL}}
* En {{date-|décembre 2022}}, le magazine de cinéma britannique ''[[Sight and Sound]]'' classe ''[[Jeanne Dielman, 23, quai du commerce, 1080 Bruxelles]]'' meilleur film de tous les temps<ref>{{lien web|url=https://www.lesoir.be/480707/article/2022-12-02/le-meilleur-film-de-tous-les-temps-est-belge|titre=Le «meilleur film de tous les temps» est belge|auteur=|date=2 décembre 2022|site=[[Le Soir]]|consulté le=2 décembre 2022}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=https://www.lesinrocks.com/cinema/jeanne-dielman-de-chantal-akerman-sacre-meilleur-film-de-tous-les-temps-519717-02-12-2022/|titre=“Jeanne Dielman” de Chantal Akerman sacré meilleur film de tous les temps |auteur=|date=2 décembre 2022|site=[[Les Inrockuptibles]]|consulté le=2 décembre 2022}}</ref>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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=== Liens externes ===
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Version du 12 mai 2024 à 08:57

Chantal Akerman
Description de cette image, également commentée ci-après
Chantal Akerman en 2012.
Nom de naissance Chantal Anne Akerman
Naissance
Etterbeek (Belgique)
Nationalité Drapeau de la Belgique Belge
Décès (à 65 ans)
Paris 20e (France)
Profession Réalisatrice
Films notables La Chambre
Je, tu, il, elle
Jeanne Dielman, 23, quai...
Les Rendez-vous d'Anna
La Captive
Demain on déménage

Chantal Akerman[1] est une cinéaste belge, née le à Etterbeek[2] en Belgique et morte le dans le 20e arrondissement de Paris[3].

Elle est considérée comme une des figures de proue du cinéma moderne.

Elle a été une influence importante notamment pour Gus Van Sant, Todd Haynes et Michael Haneke[4],[5].

Biographie

Chantal Akerman est issue d'une famille juive polonaise. Ses grands-parents[3] ainsi que sa mère, Natalia, ont été déportés à Auschwitz, et seule sa mère en est revenue. Son père se nomme Jacques Akerman. Sa sœur est Sylviane Akerman.

Dans ses films, elle traite des relations mère-fille, de la vie des femmes, de leurs rapports, de la sexualité, de l'homosexualité et de l'identité féminines[3]. Selon Jean-Michel Frodon, sa relation au judaïsme traverse toute sa filmographie[6]. C'est pourtant à partir du film Histoires d'Amérique qu’émerge la conscience juive de la cinéaste, à travers des témoignages de Juifs d'Europe de l'Est émigrés aux États-Unis[3].

C'est Pierrot le Fou de Jean-Luc Godard (1965) qui a provoqué sa vocation. Formellement, Michael Snow sera sa deuxième profonde influence[7]. Elle déclare le au Centre Pompidou : « Godard m'a donné de l'énergie et les formalistes m'ont libérée. » Son travail est contemporain de celui des débuts de Wim Wenders.

André Delvaux l'a soutenue dès son premier court métrage, Saute ma ville en 1968, un film pré-punk, anarchiste, dans l’air subversif du temps[8], où Akerman exprimait de manière explosive son besoin vital de libération.

New York

Après un court passage à l'Institut national supérieur des arts du spectacle, en 1967-1968[1] dont elle claque la porte après trois mois[9], et la réalisation en 1971 de L'enfant aimé ou Je joue à être une femme mariée, un deuxième film (depuis longtemps invisible) que la cinéaste estime raté[réf. nécessaire] parce que pas assez construit, précis, dirigé, Akerman part avec Samy Szlingerbaum à New York où elle fréquente assidûment l'Anthology Film Archives (cinémathèque). Elle y découvre le cinéma expérimental américain (Michael Snow, Andy Warhol, Jonas Mekas, etc.). Elle y rencontre Babette Mangolte qui devient la photographe de ses films.

Vivant de petits boulots, elle parvient néanmoins à tourner plusieurs films. En 1972, La Chambre, un court-métrage à base de lent panoramique horizontal qui balaie l'espace à 360 degrés plusieurs fois, et Hôtel Monterey, 63 minutes, une suite de plans fixes précisément cadrés et de lents travellings dans les couloirs, puis la caméra sort de l'immeuble par le toit où un panoramique balaie l'horizon urbain. Enfin, en 1973, Hanging Out Yonkers, son premier essai de documentaire (sur des jeunes à problèmes fréquentant un centre social), resté inachevé et dont les rushes sont parfois projetés en cinémathèque ou lors de rétrospectives.

Chantal Akerman vit ensuite à Paris. Elle retourne à New York en 1976, après sa reconnaissance internationale, pour réaliser News from Home (89 minutes)[3], une lecture des lettres inquiètes et plaintives que lui envoyait sa maman pendant son séjour, accompagnée par des plans monumentaux (façades, rues, métro) de la mégapole. Le film se clôt par un très long travelling arrière, la caméra posée sur un bateau s'éloignant des tours jumelles du World Trade Center. La cinéaste reviendra dans cette ville pour tourner Histoires d'Amérique en 1988[3] et Un divan à New York en 1996[3].

Jeanne Dielman et la reconnaissance internationale

Chantal Akerman en octobre 2011 au FIFF de Namur pour la présentation de son film La Folie Almayer.

Dans le Nouvel Observateur en 1989, Chantal Akerman explique[10] : « Je me retournais dans mon lit, inquiète. Et brusquement, en une seule minute, j'ai tout vu Jeanne Dielman… »

Parmi les films de sa longue carrière, les plus importants sont Jeanne Dielman, 23, quai du commerce, 1080 Bruxelles (1975) (son chef-d'œuvre selon Serge Kaganski[11]), une description méticuleuse, en illusion de temps réel (proche de l'hyperréalisme) de l'aliénation, avec Delphine Seyrig (« C'est un film sur l'espace et le temps et sur la façon d'organiser sa vie pour n'avoir aucun temps libre, pour ne pas se laisser submerger par l'angoisse et l'obsession de la mort ») ; Les Rendez-vous d'Anna (1978) avec Aurore Clément, un très autobiographique road movie en train (d'Allemagne à Paris en passant par Louvain et Bruxelles) ; la comédie musicale Golden Eighties (1986) (une variation à la Jacques Demy de ses thèmes habituels avec Seyrig et Lio) ; sa tentative de comédie romantique américaine à la Ernst Lubitsch (ou à la Woody Allen) Un divan à New York (1996, avec William Hurt et Juliette Binoche), et La Captive (2000, avec Sylvie Testud et Stanislas Merhar), son adaptation, écrite avec Eric de Kuyper, de La Prisonnière de Marcel Proust, influencée par Vertigo d'Alfred Hitchcock[12] et les mélodrames morbides d'Evgueni Bauer.

En 2006, Chantal Akerman détourne une commande (un documentaire sur Israël) pour revenir à un travail plus personnel, son plus intime depuis les années 1970 (voix off autobiographique accompagnant des plans fixes hyperréalistes tournés en vidéo), tourné à Tel-Aviv et monté à Paris, sur l'exil, l'exil des autres, l'exil de soi-même, le repli sur soi, le déséquilibre mental, le temps, l'espace et les tâches ménagères qui deviennent des « actes héroïques de la vie quotidienne ». La conclusion de ce film, intitulé Là-bas[3], est : « Le paradis n'existe pas. »

Décès

Tombe au cimetière du Père-Lachaise.

Souffrant de troubles psychologiques maniaco-dépressifs[13] et profondément affectée par le décès de sa mère Natalia un an et demi plus tôt, elle décide de mettre fin à ses jours[14] à l'âge de 65 ans, le , dans le 20e arrondissement de Paris[15],[16].

Elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise (49e division).

Activités

Documentaire

La cinéaste a réalisé des documentaires (Un jour Pina a demandé..., 1983 ; D'Est, 1993 ; Sud, 1998 ; De l'autre côté, 2003) qui se distinguent par une recherche plastique et formelle[réf. nécessaire] et une attentive écoute humaniste[réf. nécessaire] (« Je suis comme une éponge qui écoute d'une manière flottante. »)

Art contemporain

Chantal Akerman a présenté une installation filmique intitulée Woman Sitting after Killing à la Biennale de Venise de 2001, From the Other Side à Documenta 11 (2002), et Now en 2015 à la Biennale de Venise. À travers sa démarche artistique, Chantal Akerman mêle étroitement création filmique et installation vidéo. En 1995, elle réalise ainsi l'installation D'Est, au bord de la fiction à partir des images tournées pour le film documentaire D'Est (1993), œuvre qui prend pour thème la vie dans les rues d'Europe centrale et d'Europe de l'Est juste après la chute du mur de Berlin[17]. En 2015, Chantal Akerman présente Now à la biennale de Venise, installation en cinq écrans, où défilent à vive allure des paysages désertiques filmés en travelling et où le montage sonore a une importance particulière. À travers cette installation immersive, l'artiste provoque une confrontation brutale et sensible au chaos de la guerre, de la mort et de la disparition.

Enseignement

Chantal Akerman a été professeure à l'European Graduate School de Saas-Fee (Suisse) où elle dirigeait un atelier de cinéma pendant l'été.

Elle a enseigné à l'université de la ville de New York[18] (City University of New York : CUNY).

Hommages

  • En 2016, l'UFR arts, philosophie, esthétique de l'université Paris 8 lui consacre une journée d'études : Chantal Akerman, retours sur l’oeuvre[19]
  • En 2020, est inauguré un nouveau quartier à Bruxelles sur l’ancien site industriel Tour et Taxis. À cette occasion, 28 nouvelles voies sont créées et vont être dénommées, à partir des 1 397 propositions faites par des Bruxellois et l'une de ces voies est la rue Chantal Akerman[20].
  • À Paris, l'allée Chantal-Akerman a été créée par vote en [21] dans le 20e arrondissement de la capitale française[22].

Publications

Installations

Chantal Akerman est l'autrice de nombreuses Installations artistiques.

  • D'Est au bord de la fiction, 1995
  • Vingt-cinquième écran, 1995
  • Autobiography/Selfportrait in Progress, 1998
  • Woman Sitting after Killing, 2001
  • From the Other Side, 2002
  • A Voice in the Desert / Une Voix dans le Désert, 2002
  • Marcher à côté de ses lacets dans un frigidaire vide, 2004
  • In the Mirror, 1971-2007
  • Je, tu, il, elle, the Installation, 2007
  • Femmes d’Anvers en novembre, 2008
  • Maniac Summer, 2009
  • Tombée de nuit sur Shanghai, 2009
  • La Chambre, 1972-2012
  • Maniac Shadows, 2012
  • NOW, 2015

Filmographie

Cinéma

Télévision

Distinctions

Notes et références

  1. a et b Parfois orthographié à tort Chantal Ackerman, cf. Dictionnaire du Cinéma, volume 1 - Jean-Loup Passek, p. 21, Larousse In Extenso, (ISBN 2-03-750001-7)
  2. Insee, « Acte de décès de Chantal Anne Akerman », sur MatchID
  3. a b c d e f g et h Sandy Flitterman-Lewis (trad. Anaïs Dubreucq Le Bouffant), « Chantal Akerman », Dictionnaire des féministes, PUF,‎ , p. 14-16
  4. Chantal Akerman, pioneering Belgian film director and theorist, dies aged 65 | Film | The Guardian.
  5. Chantal Akerman, Whose Films Examined Women’s Inner Lives, Dies at 65 - The New York Times
  6. Selon Jean-Michel Frodon sur slate.fr.
  7. Programme de la Cinémathèque royale de Belgique, septembre à novembre 2015 ; page 88
  8. Jean-François Demay, « Chantal Akerman : retour sur la carrière d’une cinéaste influente », sur elle.fr, (consulté le ).
  9. Selon Isabelle Regnier sur le Monde.fr.
  10. Chantal Akerman, Le Nouvel Observateur, septembre 1989.
  11. Selon Serge Kaganski sur les Inrocks.com.
  12. Akerman sur Cinéclub de Caen.com
  13. Voir sur dhnet.be.
  14. « Chantal Akerman est morte » sur Le Monde.fr.
  15. « Mort de la cinéaste Chantal Akerman » sur Libération.fr.
  16. (en-US) Rachel Donadio et Cara Buckley, « Chantal Akerman, Whose Films Examined Women’s Inner Lives, Dies at 65 », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  17. « D'est, au bord de la fiction [From the East: bordering on fiction] - M HKA Ensembles », sur ensembles.mhka.be (consulté le )
  18. Entretien avec Chantal Akerman et Marie Losier réalisé par Nicholas Elliot à New York le 16 août 2012, Cahiers du cinéma, no 681, septembre 2012, p. 32.
  19. « Chantal Akerman, retours sur l’œuvre, journée d'étude ».
  20. « Bruxelles: voici les noms des nouvelles rues de Tour et Taxis ».
  21. « Rues, espaces verts et équipements publics : comment sont-ils dénommés à Paris ? », sur www.paris.fr (consulté le ).
  22. « Commission de dénomination parisienne ».
  23. « L'État du monde » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database
  24. « ina.fr/video/CPA84056455 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  25. « Le «meilleur film de tous les temps» est belge », sur Le Soir, (consulté le )
  26. « “Jeanne Dielman” de Chantal Akerman sacré meilleur film de tous les temps », sur Les Inrockuptibles, (consulté le )

Voir aussi

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Bibliographie

Article connexe

Liens externes