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| nom = Grindcore
| nom = Grindcore
| origines stylistiques = [[Hardcore punk]] ([[crust punk]], [[thrashcore]]), [[metal extrême]] ([[thrash metal|thrash]]/[[death metal]]), [[noise rock]], [[musique industrielle]]
| origines stylistiques = [[Punk hardcore]], [[crust punk]], [[thrashcore]], [[death metal]], [[thrash metal]], [[musique industrielle|industriel]]/[[musique bruitiste]]
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}}
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Le '''grindcore''' ({{API|/ˈɡɹaɪnd.kɔː/}}) est un [[genre musical]] dérivé du [[punk hardcore]] (précisément du [[thrashcore]] et du [[crust punk]]) et du [[metal extrême]]. Le grindcore est une musique extrêmement directe, rapide et brutale dans laquelle les [[Chant guttural|vocaux gutturaux]] ou [[Screaming (musique)|criés]] côtoient les {{lang|en|[[blast beat]]s}} de batterie et les [[riff (musique)|riffs]] de guitare relativement simples et ultra rapides directement influencés par le [[punk hardcore]] et le [[crust punk]]. Aujourd'hui, le grindcore est principalement considéré comme un sous-genre du [[heavy metal|metal]].
Le '''grindcore''' ({{API|/ˈɡɹaɪnd.kɔː/}}) est un [[genre musical]] dérivé du [[punk hardcore]] et du [[metal extrême]]. Le grindcore est une musique extrêmement directe, rapide et brutale dans laquelle les [[Chant guttural|vocaux gutturaux]] ou [[screaming|criés]] côtoient les {{lang|en|[[blast beat]]s}} de batterie et les [[riff (musique)|riffs]] de guitare relativement simples et ultra rapides directement influencés par le [[punk hardcore]] et le [[crust punk]]. Aujourd'hui, le grindcore est principalement considéré comme un sous-genre du [[heavy metal|metal]].


Au départ, le grindcore est associé à un engagement politique. Les thèmes abordés par les textes sont orientés vers les idées telles que l'[[Anticonsommation|anticonsumérisme]], la [[déforestation]] ou encore le [[végétarisme]] et la [[libération animale]] (pour [[Nasum]] ou [[Agathocles (groupe)|Agathocles]] entre autres). Le grindcore est une conséquence directe du [[crust punk]] et du [[punk hardcore]]. Une seconde génération du grindcore apparaît avec des textes plutôt ironiques, gores et pornographiques avec un second degré polémique ([[Anal Cunt]], [[Agoraphobic Nosebleed]]). Par la suite, de plus en plus de projets ont exploité le côté parodique ou volontairement {{citation|débile}} tel que [[Purulent Excretor]] ou Gronibard. D'autres, tels que le groupe français [[Sublime Cadaveric Decomposition]], jusqu'à leur troisième album, n'articulaient pas de paroles dans leur musique.
Au départ, le grindcore est associé à un engagement politique. Les thèmes abordés par les textes sont orientés vers les idées telles que l'[[Anticonsommation|anticonsumérisme]], la [[déforestation]] ou encore le [[végétarisme]] et aux [[droits des animaux]] (pour [[Nasum]] ou [[Agathocles (groupe)|Agathocles]] entre autres). Le grindcore est une conséquence directe du [[punk hardcore]] et du [[metal extrême]]. Une seconde génération du grindcore apparaît avec des textes plutôt ironiques, gores et pornographiques avec un second degré polémique ([[Anal Cunt]], [[Agoraphobic Nosebleed]]). Par la suite, de plus en plus de projets ont exploité le côté parodique ou volontairement {{citation|débile}} tel que les français de [[Purulent Excretor]] ou Gronibard. D'autres, tels que le groupe français Sublime Cadaveric Decomposition, jusqu'à leur troisième album, n'articulaient pas de paroles dans leur musique.


Le grindcore, évolution du punk hardcore et du crust punk, est parfois confondu avec le [[brutal death metal]], évolution du [[death metal]], avec des groupes tels que [[Suffocation (groupe)|Suffocation]], [[Dying Fetus]], [[Mortician]], etc...
Le grindcore est parfois confondu avec le [[brutal death metal]] (évolution du [[death metal]], avec des groupes tels que [[Suffocation (groupe)|Suffocation]], [[Dying Fetus]], [[Mortician]]) ou le [[powerviolence]].


== Caractéristiques ==
== Caractéristiques ==
[[Fichier:Seth Putnam.jpg|vignette|Seth Edward Putnam ((m. 2008–2011) était un musicien américain surtout connu comme le fondateur, chanteur et guitariste occasionnel du groupe de grindcore Anal Cunt]]

Le grindcore est un mélange initial de [[thrash metal]] et de [[punk hardcore]]. Le nom est dérivé du mot anglophone ''{{lang|en|grind}}'', un terme britannique de ''{{lang|en|thrash}}'' et emprunte le suffixe ''-core'' de ''hardcore''<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Pete|nom1=Prown|prénom2=Harvey P.|nom2=Newquist|titre=Legends of Rock Guitar : The Essential Reference of Rock's Greatest Guitarists|éditeur=Hal Leonard Corporation|année=1997|pages totales=264|passage=249|isbn=978-0-7935-4042-6|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=60Jde3l7WNwC&printsec=frontcover|titre chapitre=Chapter Thirty-three: Industrial and Grindcore}}.</ref>. Le grindcore utilise l'instrumentation classique du punk hardcore et du [[heavy metal]] : [[guitare électrique]], [[guitare basse|basse]] et [[batterie (instrument)|batterie]]<ref name=amg/>. Cependant, le grindcore modifie les pratiques habituelles du metal ou du rock dans sa structure et sa tonalité<ref name=amg/>. Le style vocal {{citation|oscille entre cris aigus et graves, [[Chant guttural|grunt]]s et aboiements<ref name=amg/>.}} Les paroles sont souvent incompréhensibles.
Le grindcore est un mélange initial de [[thrash metal]] et de [[punk hardcore]]. Le nom est dérivé du mot anglophone ''{{lang|en|grind}}'', un terme britannique de ''{{lang|en|thrash}}'' et emprunte le suffixe ''-core'' de ''hardcore''<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Pete|nom1=Prown|prénom2=Harvey P.|nom2=Newquist|titre=Legends of Rock Guitar : The Essential Reference of Rock's Greatest Guitarists|éditeur=Hal Leonard Corporation|année=1997|pages totales=264|passage=249|isbn=978-0-7935-4042-6|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=60Jde3l7WNwC&printsec=frontcover|titre chapitre=Chapter Thirty-three: Industrial and Grindcore}}.</ref>. Le grindcore utilise l'instrumentation classique du punk hardcore et du [[heavy metal]] : [[guitare électrique]], [[guitare basse|basse]] et [[batterie (instrument)|batterie]]<ref name=amg/>. Cependant, le grindcore modifie les pratiques habituelles du metal ou du rock dans sa structure et sa tonalité<ref name=amg/>. Le style vocal {{citation|oscille entre cris aigus et graves, [[Chant guttural|grunt]]s et aboiements<ref name=amg/>.}} Les paroles sont souvent incompréhensibles.


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=== Blast beat ===
=== Blast beat ===
Le [[blast beat]] est une technique de batterie caractérisant le grindcore dans toutes ses formes<ref name=macgregor>{{en}} Adam MacGregor, ''Dusted'', 11 juin 2006. [http://www.dustedmagazine.com/reviews/2945 ''Agoraphobic Nosebleed'' review], consulté le 2 octobre 2008.</ref>, bien que très peu utilisée. Selon la définition d'Adam MacGregor, {{citation|le blast-beat se répète généralement, est joué à très grande vitesse, et se répartit entre [[Grosse caisse|kickdrum]], [[Caisse claire|snare]], [[Cymbale ride|ride]], [[Cymbale crash|crash]], ou [[Charleston (instrument de musique)|hi-hat]]<ref name=macgregor/>.}} Les blast beats sont définis comme de {{citation|fortes explosions percussives, moins centrées sur le rythme et plus sur la pure violence sonore<ref name=greenway>{{en}} Strub, Whitney. [http://www.popmatters.com/music/interviews/napalm-death-060511.shtml "Behind the Key Club: An Interview with Mark 'Barney' Greenway of Napalm Death"]. ''PopMatters'', 11 mai 2006, consulté le 17 septembre 2008.</ref>.}} Napalm Death utilise pour la première fois ce terme<ref name=greenway/>, bien que ce style de batterie ait été déjà pratiqué auparavant par d'autres groupes. Daniel Ekeroth explique que le blast beat a été initialement utilisé par le groupe de [[D-beat]] Asocial dans leur démo publiée en 1982<ref>{{harvsp|Ekeroth|p=22|id=03}}.</ref>. [[Dirty Rotten Imbeciles|D.R.I.]] (''{{lang|en|No Sense}}'')<ref name=macgregor/>, [[Stormtroopers of Death|S.O.D.]] (''{{lang|en|Milk}}'')<ref>{{en}} Stormtroopers of Death, 1985, track 11.</ref>, [[Sarcófago]] (''{{lang|en|Satanas}}'')<ref>{{en}} [[#Bibliographie|Sarcófago]]</ref>, [[Sepultura]] (''{{lang|en|Antichrist}}'')<ref>{{en}} [[#Bibliographie|Sepultura, 1986, track 10]].</ref>, et [[Repulsion]]<ref name=repulsion/> ont également utilisés cette technique bien avant l'arrivée de Napalm Death dans la scène.

Le [[blast beat]] est une technique de batterie caractérisant le grindcore dans toutes ses formes<ref name=macgregor>{{en}} Adam MacGregor, ''Dusted'', 11 juin 2006. [http://www.dustedmagazine.com/reviews/2945 ''Agoraphobic Nosebleed'' review], consulté le 2 octobre 2008.</ref>, bien que très peu utilisée. Selon la définition d'Adam MacGregor, {{citation|le blast-beat se répète généralement, est joué à très grande vitesse, et se répartit entre [[Grosse caisse|kickdrum]], [[Caisse claire|snare]], [[Cymbale ride|ride]], [[Cymcale crash|crash]], ou [[Charleston (instrument de musique)|hi-hat]]<ref name=macgregor/>.}} Les blast beats sont définis comme de {{citation|fortes explosions percussives, moins centrées sur le rythme et plus sur la pure violence sonore<ref name=greenway>{{en}} Strub, Whitney. [http://www.popmatters.com/music/interviews/napalm-death-060511.shtml "Behind the Key Club: An Interview with Mark 'Barney' Greenway of Napalm Death"]. ''PopMatters'', 11 mai 2006, consulté le 17 septembre 2008.</ref>.}} Napalm Death utilise pour la première fois ce terme<ref name=greenway/>, bien que ce style de batterie ait été déjà pratiqué auparavant par d'autres groupes. Daniel Ekeroth explique que le blast beat a été initialement utilisé par le groupe de [[D-beat]] Asocial dans leur démo publiée en 1982<ref>{{en}} Ekeroth, p. 22.</ref>. [[Dirty Rotten Imbeciles|D.R.I.]] (''{{lang|en|No Sense}}'')<ref name=macgregor/>, [[Stormtroopers of Death|S.O.D.]] (''{{lang|en|Milk}}'')<ref>{{en}} Stormtroopers of Death, 1985, track 11.</ref>, [[Sarcófago]] (''{{lang|en|Satanas}}'')<ref>{{en}} Sarcófago</ref>, [[Sepultura]] (''{{lang|en|Antichrist}}'')<ref>{{en}} Sepultura, 1986, track 10.</ref>, et [[Repulsion]]<ref name=repulsion/> ont également utilisés cette technique bien avant l'arrivée de Napalm Death dans la scène.


=== Paroles ===
=== Paroles ===
Les paroles du grindcore sont militantes et/ou provocantes. Un nombre de musiciens de grindcore s'engagent politiquement et éthiquement, portant généralement des revendications considérées d'[[extrême gauche]], en lien avec les racines punk du grindcore<ref name=gs46>{{harvsp|Grindcore Special|p=46|id=04}}.</ref>. Par exemple, les chansons de Napalm Death se concentrent sur des thèmes [[Anarchisme|anarchistes]], dans la tradition [[anarcho-punk]]. Ces thèmes incluent l'[[antiracisme|anti-racisme]], le [[féminisme]], l'[[antimilitarisme]], et l'[[anticapitalisme]]. D'autres groupes de grindcore, comme [[Cattle Decapitation]] et [[Carcass]], expriment leur dégoût de la nature humaine, de la maltraitance animale, et sont dans certains cas [[végétarisme|végétariens]] ou [[véganisme|véganes]]<ref>{{en}} NME.com. [http://www.nme.com/artists/carcass Carcass biography], consulté le 28 avril 2009.</ref>. Les chansons de Carcass en particulier sont considérées comme à l'origine du style [[goregrind]], qui se concentre sur des thèmes {{citation|corporels}}<ref name="Widener">{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Matthew|nom1=Widener|titre=Carcass Clones|éditeur=|série=Decibel Magazine|date=14 novembre 2007|isbn=|lire en ligne=https://web.archive.org/web/20071214174913/http://www.decibelmagazine.com/features/dec2005/carcass_clones.aspx|consulté le=28 novembre 2007}}.</ref>. Des groupes qui se concentrent plus sur des thèmes sexuels que corporels, comme [[GUT (groupe)|Gut]] et les Meat Shits, sont classés dans la catégorie [[pornogrind]]<ref name="passion book">{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Natalie J.|nom1=Purcell|titre=Death Metal Music|sous-titre=The Passion and Politics of a Subculture|éditeur=McFarland|année=2003|pages totales=23–24|isbn=0-7864-1585-1|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=6ZErQs5hCUQC&pg=PA24&dq=%22gore+grind%22|consulté le=28 novembre 2007}}.</ref>. Les paroles de Seth Putnam, chanteur d'Anal Cunt, sont notées pour leur [[humour noir]]<ref>{{lien web|lang=en|auteur=Eduardo Rivadavia|titre=Anal Cunt bio|site=AllMusic|url={{Allmusic|class=artist|id=p45080|pure_url=yes}}|consulté le=25 avril 2009}}.</ref>, leur contenu choquant et [[Politiquement correct|politiquement incorrect]], tandis qu'un groupe comme [[The Locust]] utilise un humour [[Satire|satirique]] inspiré par [[William S. Burroughs]]<ref>{{en}} [http://acoatofredpaintinhell.wordpress.com/2007/10/17/the-locust-catching-up-with-jp/ ''The Locust: Catching Up with J.P.'', 17 octobre 2007]</ref>.

Les paroles du grindcore sont militantes et/ou provocantes. Un nombre de musiciens de grindcore s'engagent politiquement et éthiquement, portant généralement des revendications considérées d'[[extrême gauche]], en lien avec les racines punk du grindcore<ref name=gs46>{{en}} ''Grindcore Special'', p. 46.</ref>. Par exemple, les chansons de Napalm Death se concentrent sur des thèmes [[anarchiste]]s, dans la tradition [[anarcho-punk]]. Ces thèmes incluent l'[[anti-racisme]], le [[féminisme]], l'[[anti-militarisme]], et l'[[anticapitalisme]]. D'autres groupes de grindcore, comme [[Cattle Decapitation]] et [[Carcass]], expriment leur dégoût de la nature humaine, de la maltraitance animale, et sont dans certains cas [[végétarisme|végétariens]] ou [[véganisme|véganes]]<ref>{{en}} NME.com. [http://www.nme.com/artists/carcass Carcass biography], consulté le 28 avril 2009.</ref>. Les chansons de Carcass en particulier sont considérées comme à l'origine du style [[goregrind]], qui se concentre sur des thèmes {{citation|corporels}}<ref name="Widener">{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Matthew|nom1=Widener|titre=Carcass Clones|éditeur=|série=Decibel Magazine|date=14 novembre 2007|pages totales=|isbn=|lire en ligne=https://web.archive.org/web/20071214174913/http://www.decibelmagazine.com/features/dec2005/carcass_clones.aspx|consulté le=28 novembre 2007}}.</ref>. Des groupes qui se concentrent plus sur des thèmes sexuels que corporels, comme [[Gut (groupe)|Gut]] et les Meat Shits, sont classés dans la catégorie [[pornogrind]]<ref name="passion book">{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Natalie J.|nom1=Purcell|titre=Death Metal Music|sous-titre=The Passion and Politics of a Subculture|éditeur=McFarland|année=2003|pages totales=23–24|isbn=0-7864-1585-1|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=6ZErQs5hCUQC&pg=PA24&dq=%22gore+grind%22|consulté le=28 novembre 2007}}.</ref>. Les paroles de Seth Putnam, chanteur d'Anal Cunt, sont notées pour leur [[humour noir]]<ref>{{en}} Eduardo Rivadavia, Anal Cunt bio, Allmusic. [{{Allmusic|class=artist|id=p45080|pure_url=yes}}], consulté le 25 avril 2009.</ref>, leur contenu choquant et [[politiquement incorrect]], tandis qu'un groupe comme [[The Locust]] utilise un humour [[satirique]] inspiré par [[William S. Burroughs]]<ref>{{en}} [http://acoatofredpaintinhell.wordpress.com/2007/10/17/the-locust-catching-up-with-jp/ ''The Locust: Catching Up with J.P.'', 17 octobre 2007]</ref>.


== Histoire ==
== Histoire ==
=== Précurseurs ===
=== Précurseurs ===
La première scène grindcore est liée à un réseau international d'échanges entre particuliers et de la production [[do it yourself|DIY]]<ref name=grind44>{{harvsp|Grindcore Special|p=44|id=04}}.</ref>. Les premiers précurseurs connus du son grindcore sont [[Siege (groupe)|Siege]]<ref>{{en}} Steven Blush, ''Boston Not L.A.'', ''American Hardcore'', Feral House, p. 171.</ref>, groupe de [[punk hardcore]], et [[Repulsion]], groupe de [[death metal]]<ref name=repulsion>{{en}} Matthew Widener, ''Scared to Death: The Making of Repulsion's ''Horrified'', ''Decibel'' no. 46, août 2008, p. 63-69.</ref>. Siege, originaire de [[Weymouth (Massachusetts)|Weymouth]], dans le [[Massachusetts]], s'inspire du punk hardcore américain classique ([[Minor Threat]], [[Black Flag]], [[Void]]) et de groupes britanniques tels que [[Discharge]], [[Venom (groupe)|Venom]] et [[Motörhead]]<ref name=Siege>{{harvsp|Mudrian|2004|p=50|id=02}}.</ref>. Siege voulait jouer à un rythme effréné : {{citation|On écoutait les groupes punk et hardcore les plus rapides qu'on pouvait trouver et on se disait, 'Okay, on va composer quelque chose de plus rapide qu'eux'}}, comme l'explique le batteur Robert Williams<ref name=Siege/>.


Repulsion, originaire de [[Flint (Michigan)]], dit s'être inspiré de groupes de [[street punk]] comme Discharge et [[GBH (groupe)|Charged GBH]], de [[crossover thrash]] comme les [[Dirty Rotten Imbeciles]] et [[Corrosion of Conformity]], de [[thrash metal]] comme [[Slayer]], [[Metallica]], [[Celtic Frost]]<ref name= blush36/>, [[Sodom]], et [[Venom (groupe)|Venom]], et de [[death metal]] ([[Possessed (groupe)|Possessed]]), de punk hardcore comme [[Black Flag]], et d'anciens groupes de [[hard rock]]<ref name=repulsion/>. Le groupe est souvent crédité pour avoir inventé le classique [[blast beat]] grind (joué à 190 [[battement par minute|BPM]]) et sa tonalité<ref name=repulsion/>. Shane Embury, en particulier, considère le groupe comme à l'origine des dernières innovations de Napalm Death<ref name=repulsion/>. Kevin Sharp de [[Brutal Truth]] déclare que {{citation|''{{lang|en|[[Horrified]]}}'' était et est toujours ce qui définit le grind ; un mélange parfait de punk hardcore et de gore metal, de vitesse et de distorsion<ref name=autogenerated2>{{harvsp|Grindcore Special|p=41|id=04}}.</ref>.}}
La première scène grindcore est liée à un réseau international d'échanges entre particuliers et de la production [[do it yourself|DIY]]<ref name=grind44>{{en}} ''Grindcore Special'', p. 44.</ref>. Les premiers précurseurs connus du son grindcore sont [[Siege (groupe)|Siege]]<ref>{{en}} Steven Blush, ''Boston Not L.A.'', ''American Hardcore'', Feral House, p. 171.</ref>, groupe de [[punk hardcore]], et [[Repulsion]], groupe de [[death metal]]<ref name=repulsion>{{en}} Matthew Widener, ''Scared to Death: The Making of Repulsion's ''Horrified'', ''Decibel'' no. 46, août 2008, p. 63-69.</ref>. Siege, originaire de [[Weymouth (Massachusetts)|Weymouth]], dans le [[Massachusetts]], s'inspire du punk hardcore américain classique ([[Minor Threat]], [[Black Flag]], [[Void]]) et de groupes britanniques tels que [[Discharge]], [[Venom (groupe)|Venom]] et [[Motörhead]]<ref name=Siege>{{en}} Mudrian 2004, p. 50.</ref>. Siege voulait jouer à un rythme effréné : {{citation|On écoutait les groupes punk et hardcore les plus rapides qu'on pouvait trouver et on se disait, 'Okay, on va composer quelque chose de plus rapide qu'eux'}}, comme l'explique le batteur Robert Williams<ref name=Siege/>.


D'autres groupes de la scène grindcore, comme [[Heresy (groupe)|Heresy]] et [[Unseen Terror]], s'inspirent du punk hardcore américain de groupes comme Septic Death, et le [[D-beat]] suédois<ref name=grind43>{{harvsp|Grindcore Special|p=43|id=04}}.</ref>. Sore Throat explique s'être inspiré de Discharge, Disorder, de groupes D-beat et thrash metal, comme [[Hellhammer (groupe)|Hellhammer]]<ref name=autogenerated1>{{harvsp|Grindcore Special|p=45|id=04}}.</ref> et de groupes américains comme [[Poison Idea]] et DRI<ref name=autogenerated1 />. Le japanese hardcore, en particulier [[GISM]], est également mentionné par les premiers groupes du style<ref name=grind52>{{harvsp|Grindcore Special|part=2|p=52|id=04}}.</ref>. D'autres groupes notables sont cités par les anciens membres et les membres actuels de Napalm Death comme Discharge<ref name=recollections>{{en}} ''Dark Recollections: Napalm Death, Scum'', ''Terrorizer'', issue 183, mai 2009, p. 84-85.</ref>, [[Amebix]]<ref name= knac2003>{{lien web|langue=en|url= http://www.knac.com/article.asp?ArticleID=1770|titre= Fire in the Belly: Interview With Napalm Death's Mark "Barney" Greenway|auteur= Atkinson, Peter|date=7 février 2003|périodique=KNAC.COM|consulté le=19 juin 2008}}.</ref>, [[Throbbing Gristle]]<ref name=mudrian3104>{{harvsp|Mudrian|2004|p=31|id=02}}.</ref> et les Dirty Rotten Imbeciles<ref name=mudrian3104 />. Les groupes de [[post-punk]], comme [[Killing Joke]]<ref name=recollections/> et [[Joy Division]]<ref>{{en}} Interview with Mick Harris, DVD half of Napalm Death's ''Scum'' 20 year anniversary (réédition).</ref> sont également cités comme les premiers ayant inspiré Napalm Death.
Repulsion, originaire de [[Flint (Michigan)]], dit s'être inspiré de groupes de [[street punk]] comme Discharge et [[Charged GBH]], de [[crossover thrash]] comme les [[Dirty Rotten Imbeciles]] et [[Corrosion of Conformity]], de [[thrash metal]] comme [[Slayer]], [[Metallica]], [[Celtic Frost]]<ref name= blush36/>, [[Sodom]], et [[Venom (groupe)|Venom]], et de [[death metal]] ([[Possessed (groupe)|Possessed]]), de punk hardcore comme [[Black Flag]], et d'anciens groupes de [[hard rock]]<ref name=repulsion/>. Le groupe est souvent crédité pour avoir inventé le classique [[blast beat]] grind (joué à 190 [[battement par minute|BPM]]) et sa tonalité<ref name=repulsion/>. Shane Embury, en particulier, considère le groupe comme à l'origine des dernières innovations de Napalm Death<ref name=repulsion/>. Kevin Sharp de [[Brutal Truth]] déclare que {{citation|''{{lang|en|[[Horrified]]}}'' était et est toujours ce qui définit le grind ; un mélange parfait de punk hardcore et de gore metal, de vitesse et de distorsion<ref name=autogenerated2>{{en}} ''Grindcore Special'', p. 41.</ref>.}}


=== Royaume-Uni ===
D'autres groupes de la scène grindcore, comme Heresy et Unseen Terror, s'inspirent du punk hardcore américain de groupes comme Septic Death, et le [[D-beat]] suédois<ref name=grind43>{{en}} ''Grindcore Special'', p. 43.</ref>. Sore Throat explique s'être inspiré de Discharge, Disorder, de groupes D-beat et thrash metal, comme [[Hellhammer (groupe)|Hellhammer]]<ref name=autogenerated1>{{en}} ''Grindcore Special'', p. 45.</ref> et de groupes américains comme [[Poison Idea]] et DRI<ref name=autogenerated1 />. Le japanese hardcore, en particulier [[GISM]], est également mentionné par les premiers groupes du style<ref name=grind52>{{en}} ''Grindcore Special'', p. 52.</ref>. D'autres groupes notables sont cités par les anciens membres et les membres actuels de Napalm Death comme Discharge<ref name=recollections>{{en}} ''Dark Recollections: Napalm Death, Scum'', ''Terrorizer'', issue 183, mai 2009, p. 84-85.</ref>, [[Amebix]]<ref name= knac2003>{{lien web|langue=en|url= http://www.knac.com/article.asp?ArticleID=1770|titre= Fire in the Belly: Interview With Napalm Death's Mark "Barney" Greenway|auteur= Atkinson, Peter|date=7 février 2003|périodique=KNAC.COM|consulté le=19 juin 2008}}.</ref>, [[Throbbing Gristle]]<ref name=mudrian3104>Mudrian 2004, page 31.</ref> et les Dirty Rotten Imbeciles<ref name=mudrian3104 />. Les groupes de [[post-punk]], comme [[Killing Joke]]<ref name=recollections/> et [[Joy Division]]<ref>{{en}} Interview with Mick Harris, DVD half of Napalm Death's ''Scum'' 20 year anniversary (réédition).</ref> sont également cités comme les premiers ayant inspiré Napalm Death.

=== Grindcore britannique ===
[[Fichier:Napalm Death, Lemon Tree, Aberdeen, 16th August 2007.jpg|vignette|gauche|Les pionniers du grindcore [[Napalm Death]], en 2007.]]
[[Fichier:Napalm Death, Lemon Tree, Aberdeen, 16th August 2007.jpg|vignette|gauche|Les pionniers du grindcore [[Napalm Death]], en 2007.]]


Le grindcore, comme tel, se développe au milieu des [[années 1980]] au [[Royaume-Uni]] grâce à [[Napalm Death]], groupe originaire de la scène [[anarcho-punk]] de [[Birmingham]], en [[Angleterre]]<ref name="Glasper 2009, p. 11">{{en}} Glasper 2009, p. 11.</ref>. Leurs chansons étant initialement dans la veine de [[Crass (groupe)|Crass]]<ref name="Glasper 2009, p. 11"/>, elles seront finalement associées à la scène [[crust punk]]<ref name=crust>{{en}} ''Crustgrind'', ''Grindcore Special'', part 2, p. 46.</ref>. Le groupe commence ensuite à reprendre des éléments en provenance du [[thrashcore]], [[post-punk]], et du [[power electronics]]<ref>{{en}} Glasper 2009, p. 12.</ref>. Le groupe effectue également des changements chez ses membres<ref name="Glasper 2009, p. 14">{{en}} Glasper 2009, p. 14.</ref>. Un changement majeur de style s'effectue à l'arrivée de [[Mick Harris]] à la batterie<ref name="Glasper 2009, p. 14"/>. Le rédacteur Ian Glasper indique que {{citation|pendant plusieurs mois, le public stupéfait ne savait plus si Napalm Death était encore un groupe sérieux, lorsqu'il entendait la rapidité du nouveau batteur<ref name="Glasper 2009, p. 14"/>.}} Albert Mudrian suggère que le terme {{citation|grindcore}} ait été utilisé pour la première fois par Harris. Ce dernier indique que {{citation|le grindcore vient de ''grind'', qui est le seul mot qui m'est venu à l'esprit pour définir [[Swans (groupe)|Swans]] après avoir acheté leur album en '84. Ensuite, avec ce nouveau mouvement hardcore qui s'est lancé en '85, je me suis dit que ''grind'' leur allait tellement bien quand ils jouaient rapidement, alors j'ai utilisé le mot grindcore<ref>{{en}} Mudrian 2004, page 35.</ref>.}}
Le grindcore, comme tel, se développe au milieu des [[années 1980]] au [[Royaume-Uni]] grâce à [[Napalm Death]], groupe originaire de la scène [[anarcho-punk]] de [[Birmingham]], en [[Angleterre]]<ref name="Glasper 2009, p. 11">{{harvsp|Glasper|2009|p=11}}.</ref>. Leurs chansons étant initialement dans la veine de [[Crass]]<ref name="Glasper 2009, p. 11"/>, elles seront finalement associées à la scène [[crust punk]]<ref name=crust>{{harvsp|Grindcore Special|part=2|p=46|id=04}}.</ref>. Le groupe commence ensuite à reprendre des éléments en provenance du [[thrashcore]], [[post-punk]], et du [[power electronics]]<ref>{{harvsp|Glasper|2009|p=12}}.</ref>. Le groupe effectue également des changements chez ses membres<ref name="Glasper 2009, p. 14">{{harvsp|Glasper|2009|p=14}}.</ref>. Un changement majeur de style s'effectue à l'arrivée de [[Mick Harris]] à la batterie<ref name="Glasper 2009, p. 14"/>. Le rédacteur Ian Glasper indique que {{citation|pendant plusieurs mois, le public stupéfait ne savait plus si Napalm Death était encore un groupe sérieux, lorsqu'il entendait la rapidité du nouveau batteur<ref name="Glasper 2009, p. 14"/>.}} Albert Mudrian suggère que le terme {{citation|grindcore}} ait été utilisé pour la première fois par Harris. Ce dernier indique que {{citation|le grindcore vient de ''grind'', qui est le seul mot qui m'est venu à l'esprit pour définir [[Swans (groupe)|Swans]] après avoir acheté leur album en '84. Ensuite, avec ce nouveau mouvement hardcore qui s'est lancé en '85, je me suis dit que ''grind'' leur allait tellement bien quand ils jouaient rapidement, alors j'ai utilisé le mot grindcore<ref>{{harvsp|Mudrian|2004|p=35|id=02}}.</ref>.}}


D'autres sources contredisent les propos de Harris. Dans un article publié par le magazine ''{{lang|en|[[Spin (magazine)|Spin]]}}'', Steven Blush déclare que {{citation|l'homme souvent crédité}} pour avoir nommé le style grindcore s'appelle Shane Embury, bassiste de Napalm Death depuis 1987. Embury offre sa propre définition du {{citation|son}} grindcore : {{citation|Aussi loin que je me rappelle, on s'inspirait de [[Celtic Frost]], Siege – qui est un groupe hardcore originaire de [[Boston]] – un tas de groupes hardcore et death metal, et certains groupes indus-bruitistes comme Swans à leurs débuts. Alors, on a mélangé le tout. À la base, tout ça est joué à 200 à l'heure<ref name= blush36>{{en}} Blush 1991, page 36</ref>.}}
D'autres sources contredisent les propos de Harris. Dans un article publié par le magazine ''{{lang|en|[[Spin (magazine)|Spin]]}}'', Steven Blush déclare que {{citation|l'homme souvent crédité}} pour avoir nommé le style grindcore s'appelle Shane Embury, bassiste de Napalm Death depuis 1987. Embury offre sa propre définition du {{citation|son}} grindcore : {{citation|Aussi loin que je me rappelle, on s'inspirait de [[Celtic Frost]], Siege – qui est un groupe hardcore originaire de [[Boston]] – un tas de groupes hardcore et death metal, et certains groupes indus-bruitistes comme Swans à leurs débuts. Alors, on a mélangé le tout. À la base, tout ça est joué à 200 à l'heure<ref name= blush36>{{en}} Blush 1991, page 36</ref>.}}
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Le fondateur du label [[Earache Records]], Digby Pearson, soutient Embury, expliquant que Napalm Death {{citation|a passé le hardcore et le metal à la vitesse supérieure<ref>{{en}} Blush 1991, page 35</ref>.}} Pearson, cependant, explique que le grindcore {{citation|ne se caractérise pas uniquement par la vitesse de la batterie, des blast beats{{etc.}}}} {{citation|le terme servait à définir les guitares - heavy, downtuned, bleak, harsh riffing<ref>{{lien web|url=http://askearache.blogspot.com/2007_04_01_archive.html|titre= Godflesh/PSI etc - are they Grind?|auteur=Pearson, Digby|date=26 avril 2007|périodique=Ask earache - BraveWords.com|consulté le=15 juin 2008}}.</ref>.}}
Le fondateur du label [[Earache Records]], Digby Pearson, soutient Embury, expliquant que Napalm Death {{citation|a passé le hardcore et le metal à la vitesse supérieure<ref>{{en}} Blush 1991, page 35</ref>.}} Pearson, cependant, explique que le grindcore {{citation|ne se caractérise pas uniquement par la vitesse de la batterie, des blast beats{{etc.}}}} {{citation|le terme servait à définir les guitares - heavy, downtuned, bleak, harsh riffing<ref>{{lien web|url=http://askearache.blogspot.com/2007_04_01_archive.html|titre= Godflesh/PSI etc - are they Grind?|auteur=Pearson, Digby|date=26 avril 2007|périodique=Ask earache - BraveWords.com|consulté le=15 juin 2008}}.</ref>.}}


=== Grindcore nord-américain ===
=== Amérique du Nord ===
[[Fichier:Seth with AxCx at Relapse Festival 1993 crop.jpg|vignette|Seth Putnam d'[[Anal Cunt]] au Relapse Festival, 1993.]]
[[Fichier:Seth with AxCx at Relapse Festival 1993 crop.jpg|vignette|Seth Putnam d'[[Anal Cunt]] au Relapse Festival, 1993.]]


Le journaliste Kevin Stewart-Panko divise l'origine du grindcore américain des [[années 1990]] en trois sources : le grindcore britannique, les précurseurs américains, et le [[death metal]]<ref name=usgrind>{{en}} Kevin Stewart-Panko, ''Altered States'', ''Grindcore Special'', part 2, p. 42-43.</ref>. Les premiers albums de Napalm Death n'étant publiés dans leur intégralité aux [[États-Unis]], des groupes américains s'inspirent de leurs dernières chansons comme ''{{lang|en|[[Harmony Corruption]]}}''<ref name=usgrind/>. Les groupes américains utilisent souvent des [[riff (musique)|riffs]] en provenance du [[crossover thrash]] ou du [[thrash metal]]<ref name=usgrind/>. Les premiers groupes grind incluent [[Terrorizer]] et Assück<ref name="vonhavoc">{{en}} Felix von Havoc. [http://www.havocrex.com/press/article/1/20 ''Maximum Rock'n'Roll'' #198], consulté le 28 juin 2008.</ref>. [[Anal Cunt]], groupe particulièrement dissonant dépourvu de basse, est une influence pour la scène<ref name=usgrind/>. Leur style est souvent considéré comme du {{citation|noisecore}} ou {{citation|noisegrind}}, décrit par Giulio des Cripple Bastards comme {{citation|le côté le plus nihiliste et anti-musical de la musique extrême de l'époque<ref name=grind44/>{{,}}<ref name=lilker/>.}}
Le journaliste Kevin Stewart-Panko divise l'origine du grindcore américain des [[années 1990]] en trois sources : le grindcore britannique, les précurseurs américains, et le [[death metal]]<ref name=usgrind>{{harvsp|Grindcore Special|part=2|p=42|id=04}}.</ref>. Les premiers albums de Napalm Death n'étant publiés dans leur intégralité aux [[États-Unis]], des groupes américains s'inspirent de leurs dernières chansons comme ''{{lang|en|[[Harmony Corruption]]}}''<ref name=usgrind/>. Les groupes américains utilisent souvent des [[riff (musique)|riffs]] en provenance du [[crossover thrash]] ou du [[thrash metal]]<ref name=usgrind/>. Les premiers groupes grind incluent [[Terrorizer]] et Assück<ref name="vonhavoc">{{en}} Felix von Havoc. [http://www.havocrex.com/press/article/1/20 ''Maximum Rock'n'Roll'' #198], consulté le 28 juin 2008.</ref>. [[Anal Cunt]], groupe particulièrement dissonant dépourvu de basse, est une influence pour la scène<ref name=usgrind/>. Leur style est souvent considéré comme du {{citation|noisecore}} ou {{citation|noisegrind}}, décrit par Giulio des Cripple Bastards comme {{citation|le côté le plus nihiliste et anti-musical de la musique extrême de l'époque<ref name=grind44/>{{,}}<ref name=lilker/>.}}


[[Brutal Truth]] devient le groupe le plus populaire de la scène au début des [[années 1990]]<ref name="vonhavoc"/>. Cependant, Kevin Sharp indique qu'ils s'inspirent plus du thrash metal de [[Dark Angel (groupe)|Dark Angel]] que des groupes britanniques<ref name=autogenerated2 />. [[Discordance Axis]] détenait un style plus technique dans son jeu comparé à la plupart de ses prédécesseurs<ref name=usgrind/>.
[[Brutal Truth]] devient le groupe le plus populaire de la scène au début des [[années 1990]]<ref name="vonhavoc"/>. Cependant, Kevin Sharp indique qu'ils s'inspirent plus du thrash metal de [[Dark Angel (groupe)|Dark Angel]] que des groupes britanniques<ref name=autogenerated2 />. [[Discordance Axis]] détenait un style plus technique dans son jeu comparé à la plupart de ses prédécesseurs<ref name=usgrind/>.


=== Grindcore européen ===
=== Europe ===
Des groupes européens, tels qu'[[Agathocles (groupe)|Agathocles]], de [[Belgique]]<ref name="vonhavoc"/>, Patareni, de [[Croatie]], [[Rotten Sound]], de [[Finlande]], [[Nasum]], de [[Suède]], et Fear of God, de [[Suisse]], sont les plus imposants du style<ref>{{harvsp|Grindcore Special|part=2|p=54|id=04}}.</ref>. Filthy Christians, signé au label [[Earache Records]] en 1989, intronise le style en [[Suède]]<ref>{{harvsp|Ekeroth|p=262|id=03}}.</ref> tandis que Cripple Bastards s'établit dans la scène italienne du grindcore<ref name=grind43 />. En France, [[Blockheads]] est un bon exemple de grindcore.

Des groupes européens, tels qu'[[Agathocles (groupe)|Agathocles]], de [[Belgique]]<ref name="vonhavoc"/>, Patareni, de [[Croatie]], [[Rotten Sound]], de [[Finlande]], [[Nasum]], de [[Suède]], et Fear of God, de [[Suisse]], sont les plus imposants du style<ref>{{en}} ''Grindcore Special'', p. 54.</ref>. Filthy Christians, signé au label [[Earache Records]] en 1989, intronise le style en [[Suède]]<ref>{{en}} Ekeroth, p. 262.</ref> tandis que Cripple Bastards s'établit dans la scène italienne du grindcore<ref name=grind43 />. En France, [[Blockheads]] est un bon exemple de grindcore.


== Influence sur d'autres genres ==
== Influence sur d'autres genres ==
Le groupe japonais de [[noise rock]] [[Boredoms]] emprunte des éléments de grindcore<ref name=amg>{{lien web|lang=en|auteur=Eduardo Rivadavia|titre=Grindcore|site=AllMusic|url={{Allmusic|class=explore|id=style/d393|pure_url=yes}}|consulté le=25 avril 2009}}.</ref>{{,}}<ref>{{en}} Brad Jones, ''Denver Westword'', 5 juillet 1994. [http://www.westword.com/1994-07-06/music/bore-none/ Bore None], consulté le 16 août 2008.</ref> et part en tournée avec Brutal Truth en 1993<ref>{{Lien archive|langue=en|consulté le=10 février 2015|horodatage archive=20080924160907|url=http://www.thememagazine.com/stories/boredoms/|titre=''Boredoms Explore the Void''}}, Andrew Parks, ''Theme Magazine'', issue 7, 2006. consulté le 16 août 2008.</ref>. [[Gore Beyond Necropsy]] formé en 1989, collabore par la suite avec le musicien [[musique bruitiste|bruitiste]] [[Merzbow]]<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.grindgore.net/interview-gbn.htm|titre=Braindead Zine Interviews Gore Beyond Necropsy|périodique=Grindgore.com|date={{1er}} novembre 2003}}</ref>. [[Naked City (groupe)|Naked City]], mené par le [[saxophone|saxophoniste]] [[John Zorn]], joue une forme avant-gardiste de [[jazz punk]] orientée grindcore<ref>{{en}} Bagatellen, 21 avril 2004 [http://www.bagatellen.com/archives/pdf_file/000495.html ''Slave to the Grind''], consulté le 16 août 2008.</ref>{{,}}<ref>{{en}} Christopher Thelen, 17 août 1998 [http://www.dailyvault.com/toc.php5?review=3813 ''Daily Vault''], consulté le 16 août 2008.</ref>. Zorn forme plus tard [[Painkiller (groupe)|Painkiller]] avec le producteur [[Ambient#Ambient dub|ambient dub]] [[Bill Laswell]] à la guitare basse et Mick Harris à la batterie<ref>{{lien web|langue=en|url={{Allmusic|class=artist|id=p40807|pure_url=yes}}|titre=Pain Killer Overview|auteur=Huey, Steve|périodique=[[AllMusic]]|consulté le=2 juillet 2008}}.</ref> qui collabore avec Justin Broadrick<ref>{{en}} Cosmo Lee, 15 mai 2006. [http://www.stylusmagazine.com/reviews/jesu-final/silver-3.htm ''Stylus Magazine''], consulté le 16 août 2008.</ref>.

Le groupe japonais de [[noise rock]] [[Boredoms]] emprunte des éléments de grindcore<ref name=amg>{{en}} [[AllMusic]]. [{{Allmusic|class=explore|id=style/d393|pure_url=yes}} Grindcore], consulté le 16 septembre 2008.</ref>{{,}}<ref>{{en}} Brad Jones, ''Denver Westword'', 5 juillet 1994. [http://www.westword.com/1994-07-06/music/bore-none/ Bore None], consulté le 16 août 2008.</ref> et part en tournée avec Brutal Truth en 1993<ref>{{Lien archive|langue=en|consulté le=10 février 2015|horodatage archive=20080924160907|url=http://www.thememagazine.com/stories/boredoms/|titre=''Boredoms Explore the Void''}}, Andrew Parks, ''Theme Magazine'', issue 7, 2006. consulté le 16 août 2008.</ref>. [[Gore Beyond Necropsy]] formé en 1989, collabore par la suite avec le musicien [[musique bruitiste|bruitiste]] [[Merzbow]]<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.grindgore.net/interview-gbn.htm|titre=Braindead Zine Interviews Gore Beyond Necropsy|périodique=Grindgore.com|date={{1er}} novembre 2003}}</ref>. [[Naked City (groupe)|Naked City]], mené par le [[saxophone|saxophoniste]] [[John Zorn]], joue une forme avant-gardiste de [[jazz punk]] orientée grindcore<ref>{{en}} Bagatellen, 21 avril 2004 [http://www.bagatellen.com/archives/pdf_file/000495.html ''Slave to the Grind''], consulté le 16 août 2008.</ref>{{,}}<ref>{{en}} Christopher Thelen, 17 août 1998 [http://www.dailyvault.com/toc.php5?review=3813 ''Daily Vault''], consulté le 16 août 2008.</ref>. Zorn forme plus tard [[Painkiller (groupe)|Painkiller]] avec le producteur [[Ambient#Ambient dub|ambient dub]] [[Bill Laswell]] à la guitare basse et Mick Harris à la batterie<ref>{{lien web|langue=en|url={{Allmusic|class=artist|id=p40807|pure_url=yes}}|titre=Pain Killer Overview|auteur=Huey, Steve|périodique=[[AllMusic]]|consulté le=2 juillet 2008}}.</ref> qui collabore avec Justin Broadrick<ref>{{en}} Cosmo Lee, 15 mai 2006. [http://www.stylusmagazine.com/reviews/jesu-final/silver-3.htm ''Stylus Magazine''], consulté le 16 août 2008.</ref>.


=== Powerviolence ===
=== Powerviolence ===

Le [[powerviolence]] est un sous-genre agressif et dissonant du [[punk hardcore]]<ref name=terrorizer>{{en}} ''Powerviolence: The Dysfunctional Family of Bllleeeeaaauuurrrgghhh!!''. ''Terrorizer'' no. 172, juillet 2008. pages 36-37.</ref>{{,}}<ref name=decibel>{{en}} Anthony Bartkewicz. [http://decibelmagazine.com/Content.aspx ''Screwdriver in the Urethra of Hardcore'']. ''Decibel Magazine'', juillet 2007, consulté le 17 novembre 2008.</ref>. Le style est lié au [[thrashcore]]<ref name=terrorizer/> et similaire au grindcore. Bien que le powerviolence s'inspire de Napalm Death et d'autres premiers groupes de grindcore, les groupes du genre évitent les éléments du heavy metal<ref name= powervio>{{Lien archive|langue=en|titre=Screwdriver in the Urethra of Hardcore|auteur= Bartkewicz, Anthony<!--|date=juillet 2007-->|périodique=Decibel Magazine|consulté le=20 juin 2008|horodatage archive=20080917072230|url=http://www.decibelmagazine.com/features/jul2007/powerviolence.aspx|date=24 février 2008}}.</ref>.
Le [[powerviolence]] est un sous-genre agressif et dissonant du [[punk hardcore]]<ref name=terrorizer>{{en}} ''Powerviolence: The Dysfunctional Family of Bllleeeeaaauuurrrgghhh!!''. ''Terrorizer'' no. 172, juillet 2008. pages 36-37.</ref>{{,}}<ref name=decibel>{{en}} Anthony Bartkewicz. [http://decibelmagazine.com/Content.aspx ''Screwdriver in the Urethra of Hardcore'']. ''Decibel Magazine'', juillet 2007, consulté le 17 novembre 2008.</ref>. Le style est lié au [[thrashcore]]<ref name=terrorizer/> et similaire au grindcore. Bien que le powerviolence s'inspire de Napalm Death et d'autres premiers groupes de grindcore, les groupes du genre évitent les éléments du heavy metal<ref name= powervio>{{Lien archive|langue=en|titre=Screwdriver in the Urethra of Hardcore|auteur= Bartkewicz, Anthony<!--|date=juillet 2007-->|périodique=Decibel Magazine|consulté le=20 juin 2008|horodatage archive=20080917072230|url=http://www.decibelmagazine.com/features/jul2007/powerviolence.aspx|date=24 février 2008}}.</ref>.


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[[Fichier:The Locust.jpg|vignette|Justin Pearson de The Locust, à l'origine du cybergrind.]]
[[Fichier:The Locust.jpg|vignette|Justin Pearson de The Locust, à l'origine du cybergrind.]]


Parmi d'autres influences, Napalm Death inspire la scène de la [[musique industrielle]]<ref name=mudrian3104/>. De ce fait, l'ancien guitariste de Napalm Death, [[Justin Broadrick]], se lance dans le [[metal industriel]] avec [[Godflesh]]<ref name=recollections/>. Mick Harris, dans son groupe post-Napalm Death, [[Scorn]], expérimente brièvement le style<ref>{{en}} Christian Genzel, Scorn, [[AllMusic]], [{{Allmusic|class=album|id=r1263929|pure_url=yes}} ''Stealth'' review], consulté le 24 juin 2008.</ref>. Scorn joue également du [[hip-hop industriel]]<ref>{{en}} David E. Flick, Scorn, ''Re:Gen Magazine'', 18 janvier 2008 [http://www.regenmag.com/Reviews-1259-Scorn-Stealth.html 'Stealth''], consulté le 24 juin 2008.</ref> et du [[dark ambient]]<ref>{{en}} Simon Reynolds, ''Artforum'', janvier 1995. [http://findarticles.com/p/articles/mi_m0268/is_n5_v33/ai_16462111/ ''Chill: the new ambient.''], consulté le 24 juin 2008.</ref>. [[Fear Factory]]<ref name= fear>{{lien vidéo|langue=en|people= Cordero, Amber (réalisateur)|date= 18 décembre 2001| url=|titre= Fear Factory: Digital Connectivity|medium = motion picture|lieu = États-Unis|périodique= Roadrunner Records}}.</ref>, groupe de [[metal industriel]], est également cité dans le groupe s'inspirant du grindcore.
Parmi d'autres influences, Napalm Death inspire la scène de la [[musique industrielle]]<ref name=mudrian3104/>. De ce fait, l'ancien guitariste de Napalm Death, [[Justin Broadrick]], se lance dans le [[metal industriel]] avec [[Godflesh]]<ref name=recollections/>. Mick Harris, dans son groupe post-Napalm Death, [[Scorn]], expérimente brièvement le style<ref>{{lien web|lang=en|auteur=Scron Christian Genzel|titre=''Stealth'' review|site=AllMusic|url={{Allmusic|class=album|id=r1263929|pure_url=yes}}|consulté le=25 avril 2009}}.</ref>. Scorn joue également du [[hip-hop industriel]]<ref>{{en}} David E. Flick, Scorn, ''Re:Gen Magazine'', 18 janvier 2008 [http://www.regenmag.com/Reviews-1259-Scorn-Stealth.html 'Stealth''], consulté le 24 juin 2008.</ref> et du [[dark ambient]]<ref>{{en}} Simon Reynolds, ''Artforum'', janvier 1995. [http://findarticles.com/p/articles/mi_m0268/is_n5_v33/ai_16462111/ ''Chill: the new ambient.''], consulté le 24 juin 2008.</ref>. [[Fear Factory]]<ref name= fear>{{lien vidéo|langue=en|people= Cordero, Amber (réalisateur)|date= 18 décembre 2001| url=|titre= Fear Factory: Digital Connectivity|medium = motion picture|lieu = États-Unis|périodique= Roadrunner Records}}.</ref>, groupe de [[metal industriel]], est également cité dans le groupe s'inspirant du grindcore.


Le [[digital hardcore]] est initialement un mélange de punk hardcore et [[techno hardcore]]<ref name=dhr>{{en}} Interview with J. Amaretto of DHR, WAX Magazine, issue 5, 1995. Included in liner notes of ''Digital Hardcore Recordings, Harder Than the Rest!!!'' compilation CD.</ref>. Agoraphobic Nosebleed et The Locust sollicitent des remixes de producteurs digital hardcore et de [[musique bruitiste]]<ref>{{en}} Whitney Strub, 26 juillet 2007. ''Stylus Magazine''. [http://www.stylusmagazine.com/review.php?ID=4258 Agoraphobic Nosebleed review], consulté le 18 juin 2008.</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://www.sing365.com/music/lyric.nsf/The-Locust-Biography/BF43E426D51AEBEC48256DED00268F6E The Locust Biography], consulté le 18 juin 2008.</ref>, James Plotkin, [[Black Army Jacket|Dave Witte]], et [[Making Orange Things|Speedranch]] participent au projet Phantomsmasher, qui mélange grindcore et digital hardcore. [[Alec Empire]], d'[[Atari Teenage Riot]], groupe iconique du digital hardcore, collabore avec Justin Broadrick sur le premier album de Curse of the Golden Vampire<ref>{{en}} Ipecac Records, [http://www.ipecac.com/artists/curse_of_the_golden_vampire ''The Curse of the Golden Vampire.''], consulté le 18 juin 2008.</ref> et avec Gabe Serbian, de The Locust, sur scène au [[Japon]]<ref name=ae>{{en}} ''Indymedia Ireland'', 28 décembre 2006 [http://www.indymedia.ie/article/80386 ''Alec Empire Interview: People Are Organized But Political Music Is Not Really Being Made''], consulté le 18 juin 2008.</ref>. La personnalité du [[japanoise]] [[Merzbow]] participe également au show Empire/Serbian<ref name=ae/>.
Le [[digital hardcore]] est initialement un mélange de punk hardcore et [[techno hardcore]]<ref name=dhr>{{en}} Interview with J. Amaretto of DHR, WAX Magazine, issue 5, 1995. Included in liner notes of ''Digital Hardcore Recordings, Harder Than the Rest!!!'' compilation CD.</ref>. Agoraphobic Nosebleed et The Locust sollicitent des remixes de producteurs digital hardcore et de [[musique bruitiste]]<ref>{{en}} Whitney Strub, 26 juillet 2007. ''Stylus Magazine''. [http://www.stylusmagazine.com/review.php?ID=4258 Agoraphobic Nosebleed review], consulté le 18 juin 2008.</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://www.sing365.com/music/lyric.nsf/The-Locust-Biography/BF43E426D51AEBEC48256DED00268F6E The Locust Biography], consulté le 18 juin 2008.</ref>, James Plotkin, [[Black Army Jacket|Dave Witte]], et [[Making Orange Things|Speedranch]] participent au projet Phantomsmasher, qui mélange grindcore et digital hardcore. [[Alec Empire]], d'[[Atari Teenage Riot]], groupe iconique du digital hardcore, collabore avec Justin Broadrick sur le premier album de Curse of the Golden Vampire<ref>{{en}} Ipecac Records, [http://www.ipecac.com/artists/curse_of_the_golden_vampire ''The Curse of the Golden Vampire.''], consulté le 18 juin 2008.</ref> et avec Gabe Serbian, de The Locust, sur scène au [[Japon]]<ref name=ae>{{en}} ''Indymedia Ireland'', 28 décembre 2006 [http://www.indymedia.ie/article/80386 ''Alec Empire Interview: People Are Organized But Political Music Is Not Really Being Made''], consulté le 18 juin 2008.</ref>. La personnalité du [[japanoise]] [[Merzbow]] participe également au show Empire/Serbian<ref name=ae/>.


=== Electrogrind ===
Le {{s-|XXI|e}} assiste au développement de l'{{citation|electrogrind}} (ou {{citation|cybergrind}})<ref name=egrind>{{en}} Kevin Stewart-Panko, ''Shock Tactics'', ''Grindcore Special'', part 2, p. 52-53.</ref>{{,}}<ref name=egrind2>{{en}} Andrew Childers, ''Grind and Punishment'', 15 mars 2010, [http://grindandpunishment.blogspot.com/2010/03/body-electric-grindcore-gets-down-with.html ''The Body Electric''], consulté le 18 juin 2008.</ref> joué par [[The Berzerker]], Body Hammer, Gigantic Brain et [[Genghis Tron]] qui intègre des éléments de [[musique électronique]]<ref name=lilker>{{en}} Lilker</ref>. Ces groupes s'inspirent des chansons d'Agoraphobic Nosebleed, Enemy Soil et The Locust, et d'autres groupes de metal industriel<ref name=egrind/>. The Berzerker s'approprie également le [[grosse caisse|kick]] de type [[Roland TR-909]] [[distorsion (musique)|distordu]] du [[gabber (musique)|gabber]]<ref>{{en}} Liz Ciavarella, "The Berzerker: Sonic Discontent, " ''Metal Maniacs'', vol. 26, no. 2, février 2009, p. 80-81.</ref>. Les récents groupes de cybergrind sont caricaturés par leur connexion [[hipster]]<ref name=egrind/>.
{{ancre}}
Le {{s-|XXI}} voit également le développement de l'electrogrind (ou cybergrind)<ref name=egrind>{{harvsp|Grindcore Special|part=2|p=52-53|id=04}}.</ref> (à ne pas confondre avec l'[[electronicore]]), pratiqué par The Berzerker, Gigantic Brain et Genghis Tron, qui emprunte à la [[musique électronique]]<ref name=lilker>{{harvsp|Lilker|2007|texte=A User's Guide to Grindcore|id=05}}</ref>. Ces groupes s'appuient sur le travail d'[[Agoraphobic Nosebleed]], d'Enemy Soil et de [[The Locust]], ainsi que sur le [[metal industriel]]<ref name=egrind/>. The Berzerker s'est également approprié les ''{{lang|en|[[grosse caisse|kicks]]}}'' [[distorsion (musique)|distordus]] [[Roland TR-909]] des producteurs de [[gabber (musique)|gabber]]<ref>{{ouvrage|lang=en|auteur=Liz Ciavarella|titre=The Berzerker: Sonic Discontent|périodique=Metal Maniacs|volume=26|numéro=2|date=février 2009|page=80-81}}.</ref>. Des groupes comme Libido Airbag et Cumfilled Brain incorporent des éléments du Grindcore, comme les voix [[hauteur (musique)|pitchées]] et gargouillées, avec les structures rythmiques du [[techstep]]. Par la suite, de nombreux groupes d'electrogrind ont été caricaturés en raison de leurs liens avec les [[hipster]]<ref name=egrind/>.


=== Metalcore ===
=== Metalcore ===
Le [[metalcore]] est un genre mêlant [[metal extrême]] et [[punk hardcore]], s'inspirant à l'époque du [[groove metal]]<ref>{{en}} ''Blood Runs Deep: 23 Bands Who Shaped the Scene'', page 110, [[Alternative Press]], 7 juillet 2008.</ref>. Comme le grindcore, le metalcore peut inclure des breakdowns et des passages intenses menant au [[mosh]]ing<ref>{{en}} ''The best part of every metalcore song is the breakdown, the part where the drums drop out and the guitars slow their frantic gallop to a devastating, precise crunch-riff and everyone in the moshpit goes extra nuts.'' - Tom Breihan. ''Status Ain't Hood''. ''The Village Voice'', Daily Voice. 11 octobre 2006. [http://blogs.villagevoice.com/statusainthood/2006/10/live_trivium_th.php ''Live: Trivium, the Jackson 5 of Underground Metal''], consulté le 21 juin 2008.</ref>. Au milieu des [[années 1990]], certains groupes de metalcore commencent à s'inspirer du développement du grindcore. Par exemple, des groupes de [[mathcore]]<ref name="Steve Carlson 2008">{{en}} Steve Carlson, ''Blog Critics'', 19 octobre 2006. [http://blogcritics.org/music/article/music-review-daughters-hell-songs/ ''Hell Songs'' review], consulté le 21 juin 2008.</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://www.sandiegoreader.com/bands/some-girls/ ''San Diego Reader''], consulté le 21 juin 2008.</ref> comme [[The Dillinger Escape Plan]]<ref>{{en}} ''Contemporary grindcore bands such as The Dillinger Escape Plan [...] have developed avant-garde versions of the genre incorporating frequent time signature changes and complex sounds that at times recall free jazz.'' Keith Kahn-Harris (2007), ''Extreme Metal'', Berg Publishers, {{ISBN|1-84520-399-2}}, p. 4.</ref>, [[Some Girls (groupe)|Some Girls]]<ref>{{en}} Corey Apar, [[AllMusic]]. [{{Allmusic|class=album|id=r815725|pure_url=yes}} ''Heaven's Pregnant Teens'' review], consulté le 21 juin 2008.</ref> et [[Daughters]]<ref>{{en}} Joe Davenport, 24 août 2006. [https://web.archive.org/web/20071010192246/http://www.adequacy.net/review.php?reviewID=7184 ''Hell Songs'' review, ''Delusions of Adequacy''], consulté le 21 juin 2008.</ref>{{,}}<ref>{{en}} Stewart Mason, [[AllMusic]]. [{{Allmusic|class=artist|id=p562421|pure_url=yes}} Daughters biography], consulté le 21 juin 2008.</ref>. Ces groupes incluent également des éléments de [[post-hardcore]]<ref name="Steve Carlson 2008"/>.

Le [[metalcore]] est un genre mêlant [[metal extrême]] et [[punk hardcore]], s'inspirant à l'époque du [[groove metal]]<ref>{{en}} ''Blood Runs Deep: 23 Bands Who Shaped the Scene'', page 110, [[Alternative Press]], 7 juillet 2008.</ref>. Comme le grindcore, le metalcore peut inclure des breakdowns et des passages intenses menant au [[moshing]]<ref>{{en}} ''The best part of every metalcore song is the breakdown, the part where the drums drop out and the guitars slow their frantic gallop to a devastating, precise crunch-riff and everyone in the moshpit goes extra nuts.'' - Tom Breihan. ''Status Ain't Hood''. ''The Village Voice'', Daily Voice. 11 octobre 2006. [http://blogs.villagevoice.com/statusainthood/2006/10/live_trivium_th.php ''Live: Trivium, the Jackson 5 of Underground Metal''], consulté le 21 juin 2008.</ref>. Au milieu des [[années 1990]], certains groupes de metalcore commencent à s'inspirer du développement du grindcore. Par exemple, des groupes de [[mathcore]]<ref name="Steve Carlson 2008">{{en}} Steve Carlson, ''Blog Critics'', 19 octobre 2006. [http://blogcritics.org/music/article/music-review-daughters-hell-songs/ ''Hell Songs'' review], consulté le 21 juin 2008.</ref>{{,}}<ref>{{en}} [http://www.sandiegoreader.com/bands/some-girls/ ''San Diego Reader''], consulté le 21 juin 2008.</ref> comme [[The Dillinger Escape Plan]]<ref>{{en}} ''Contemporary grindcore bands such as The Dillinger Escape Plan [...] have developed avant-garde versions of the genre incorporating frequent time signature changes and complex sounds that at times recall free jazz.'' Keith Kahn-Harris (2007), ''Extreme Metal'', Berg Publishers, {{ISBN|1-84520-399-2}}, p. 4.</ref>, [[Some Girls (groupe)|Some Girls]]<ref>{{en}} Corey Apar, [[AllMusic]]. [{{Allmusic|class=album|id=r815725|pure_url=yes}} ''Heaven's Pregnant Teens'' review], consulté le 21 juin 2008.</ref> et [[Daughters]]<ref>{{en}} Joe Davenport, 24 août 2006. [https://web.archive.org/web/20071010192246/http://www.adequacy.net/review.php?reviewID=7184 ''Hell Songs'' review, ''Delusions of Adequacy''], consulté le 21 juin 2008.</ref>{{,}}<ref>{{en}} Stewart Mason, [[AllMusic]]. [{{Allmusic|class=artist|id=p562421|pure_url=yes}} Daughters biography], consulté le 21 juin 2008.</ref>. Ces groupes incluent également des éléments de [[post-hardcore]]<ref name="Steve Carlson 2008"/>.


Certains premiers groupes de [[screamo]]<ref>{{en}} ''Another interesting sub-sub-genre [sic?] was this strange crossover of first-generation [[emo]] and grind. Bands like Reversal of Man or Orchid may not have stood the test of time, but it was a pretty cool sound at the time and one that was pretty uniquely American.'' - Greg Pratt, ''Altered States'', ''Grindcore Special'' part. 2, page 43.</ref> comme [[Circle Takes the Square]] et [[Orchid (groupe)|Orchid]]<ref name=RB>{{en}} Ryan Buege. ''Metal Injection'', 15 juin 2008. [http://metalinjection.net/latest-news/circle-takes-the-square-is-in-the-studio ''Circle Takes the Square is in the Studio''], consulté le 21 juin 2008.</ref> sont associés au grindcore par certains rédacteurs.
Certains premiers groupes de [[screamo]]<ref>{{en}} ''Another interesting sub-sub-genre [sic?] was this strange crossover of first-generation [[emo]] and grind. Bands like Reversal of Man or Orchid may not have stood the test of time, but it was a pretty cool sound at the time and one that was pretty uniquely American.'' - Greg Pratt, ''Altered States'', ''Grindcore Special'' part. 2, page 43.</ref> comme [[Circle Takes the Square]] et [[Orchid (groupe)|Orchid]]<ref name=RB>{{en}} Ryan Buege. ''Metal Injection'', 15 juin 2008. [http://metalinjection.net/latest-news/circle-takes-the-square-is-in-the-studio ''Circle Takes the Square is in the Studio''], consulté le 21 juin 2008.</ref> sont associés au grindcore par certains rédacteurs.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* Albert Mudrian, ''Choosing Death, L'Histoire du death metal et du grindcore'' (éditions Camion Blanc) {{ISBN|978-2-910196-50-9}}.
* {{ouvrage|lang=fr|auteur=Albert Mudrian|titre=Choosing Death, L'Histoire du death metal et du grindcore|éditeur=Camion Blanc|ISBN=978-2-910196-50-9|id=02}}.
* Fabien Hein, ''Hard rock, Heavy metal, metal. Histoire, culture et pratiquants'' {{ISBN|2-913169-08-2}}.
* Fabien Hein, ''Hard rock, Heavy metal, metal. Histoire, culture et pratiquants'' {{ISBN|2-913169-08-2}}.
* {{article|lang=en|auteur = Appleford, Steve|année=1998|titre = The family that plays together|journal=Guitar|volume=15|numéro=12|pages=40–42, 45–46, 49–50, 53–54, 57 }}
* {{article|lang=en|auteur=Steven Blush|année=1991|titre=Grindcore|journal=Spin|volume=7|numéro=3|pages=35–36}}.
* {{ouvrage|lang=en|auteur=Daniel Ekeroth|année=2008|titre=Swedish Death Metal|éditeur=Bazillion Points Books|ISBN=978-0-9796163-1-0|id=03}}.
* {{ouvrage|lang=en|nom=Glasper|prénom=Ian|année=2009|titre=Trapped in a Scene: UK Hardcore 1985-1989|éditeur=Cherry Red Books|ISBN=978-1-901447-61-3}}.
* {{article|lang=en|titre=Grindcore Special|année=2009|périodique=Terrorizer|numéro=180-181|page=41–56|id=04}}.
* {{article|langue=en|auteur=Johnson, Richard|année=2007|titre=Napalm death|journal=Disposable Underground|volume=15|numéro=38|pages=02–04|url=https://web.archive.org/web/20080706163408/http://www.disposableunderground.com/pdfs/Disposable_Underground_38.pdf|format=pdf}}.
* {{article|lang=en|nom=Lilker|prénom=Danny|année=2007|titre=A User's Guide to Grindcore|périodique=Grind Your Mind: A History of Grindcore|id=05}}. [CD]. Liner notes. Mayan Records, MYNDD056.
* {{en}} Mudrian, Albert (2004). ''Choosing Death: The Improbable History of Death Metal and Grindcore''. Los Angeles, CA: Feral House.
* {{en}} Sarcófago. (1986). Satanas. On ''Warfare Noise'' [CD]. Belo Horizonte, MG: Cogumelo Records. (2007).
* {{en}} Sepultura (1986). Antichrist. On ''Morbid Visions'' [CD]. New York: Roadrunner Records. (1997).


=== Liens externes ===
== Liens externes ==
* {{Lien web|url=http://metal.nightfall.fr/index.php?idgrp=777&idchoix=7040&rubchoix=7|titre=Définition et lexique|site=Nightfall In Metal Earth|consulté le=11 août 2012}}.
* {{Lien web|url=http://metal.nightfall.fr/index.php?idgrp=777&idchoix=7040&rubchoix=7|titre=Définition et lexique|site=Nightfall In Metal Earth|consulté le=11 août 2012}}.
* [http://www.sens-public.org/spip.php?article829 Musique et valeurs dans les sous-cultures : le cas du grindcore], par Églantine de Boissieu et Catherine Guesde, ''[[Sens public]]'', 10 avril 2011
* [http://www.sens-public.org/spip.php?article829 Musique et valeurs dans les sous-cultures : le cas du grindcore], par Églantine de Boissieu et [[Catherine Guesde]], ''[[Sens Public]]'', {{date-|10 avril 2011}}.


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Dernière version du 11 mai 2024 à 11:28

Grindcore
Origines stylistiques Punk hardcore, crust punk, thrashcore, death metal, thrash metal, industriel/musique bruitiste
Origines culturelles Milieu des années 1980 ; Royaume-Uni
Instruments typiques Guitare électrique, basse, batterie, chant

Sous-genres

Cybergrind, goregrind, noisegrind

Genres dérivés

Mathcore, powerviolence

Genres associés

Deathgrind

Le grindcore (/ˈɡɹaɪnd.kɔː/) est un genre musical dérivé du punk hardcore et du metal extrême. Le grindcore est une musique extrêmement directe, rapide et brutale dans laquelle les vocaux gutturaux ou criés côtoient les blast beats de batterie et les riffs de guitare relativement simples et ultra rapides directement influencés par le punk hardcore et le crust punk. Aujourd'hui, le grindcore est principalement considéré comme un sous-genre du metal.

Au départ, le grindcore est associé à un engagement politique. Les thèmes abordés par les textes sont orientés vers les idées telles que l'anticonsumérisme, la déforestation ou encore le végétarisme et aux droits des animaux (pour Nasum ou Agathocles entre autres). Le grindcore est une conséquence directe du punk hardcore et du metal extrême. Une seconde génération du grindcore apparaît avec des textes plutôt ironiques, gores et pornographiques avec un second degré polémique (Anal Cunt, Agoraphobic Nosebleed). Par la suite, de plus en plus de projets ont exploité le côté parodique ou volontairement « débile » tel que les français de Purulent Excretor ou Gronibard. D'autres, tels que le groupe français Sublime Cadaveric Decomposition, jusqu'à leur troisième album, n'articulaient pas de paroles dans leur musique.

Le grindcore est parfois confondu avec le brutal death metal (évolution du death metal, avec des groupes tels que Suffocation, Dying Fetus, Mortician) ou le powerviolence.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Seth Edward Putnam ((m. 2008–2011) était un musicien américain surtout connu comme le fondateur, chanteur et guitariste occasionnel du groupe de grindcore Anal Cunt

Le grindcore est un mélange initial de thrash metal et de punk hardcore. Le nom est dérivé du mot anglophone grind, un terme britannique de thrash et emprunte le suffixe -core de hardcore[1]. Le grindcore utilise l'instrumentation classique du punk hardcore et du heavy metal : guitare électrique, basse et batterie[2]. Cependant, le grindcore modifie les pratiques habituelles du metal ou du rock dans sa structure et sa tonalité[2]. Le style vocal « oscille entre cris aigus et graves, grunts et aboiements[2]. » Les paroles sont souvent incompréhensibles.

Certains morceaux de grindcore contiennent une « microchanson » qui dure seulement quelques secondes. En 2001, le Livre Guinness des records récompense Brutal Truth dans la catégorie de « clip vidéo le plus court » pour sa chanson sortie en 1994 Collateral Damage (qui dure seulement quatre secondes). En 2007, la vidéo de la chanson You Suffer de Napalm Death établit un nouveau record dans cette catégorie avec une durée de 1,3 seconde[3]. Hormis la microchanson, le grindcore se caractérise généralement par sa courte durée ; par exemple, le premier album de Carcass, Reek of Putrefaction (1988), se compose de 22 chansons d'une durée moyenne d'une minute et 48 secondes. Certains albums de grindcore sont de très courte durée comparés aux autres genres, et se composent d'une large liste de titres mais d'une durée totale moyenne de 15 à 20 minutes. Certains groupes de grindcore utilisent des guitares down-tuned[4].

Blast beat[modifier | modifier le code]

Le blast beat est une technique de batterie caractérisant le grindcore dans toutes ses formes[5], bien que très peu utilisée. Selon la définition d'Adam MacGregor, « le blast-beat se répète généralement, est joué à très grande vitesse, et se répartit entre kickdrum, snare, ride, crash, ou hi-hat[5]. » Les blast beats sont définis comme de « fortes explosions percussives, moins centrées sur le rythme et plus sur la pure violence sonore[6]. » Napalm Death utilise pour la première fois ce terme[6], bien que ce style de batterie ait été déjà pratiqué auparavant par d'autres groupes. Daniel Ekeroth explique que le blast beat a été initialement utilisé par le groupe de D-beat Asocial dans leur démo publiée en 1982[7]. D.R.I. (No Sense)[5], S.O.D. (Milk)[8], Sarcófago (Satanas)[9], Sepultura (Antichrist)[10], et Repulsion[11] ont également utilisés cette technique bien avant l'arrivée de Napalm Death dans la scène.

Paroles[modifier | modifier le code]

Les paroles du grindcore sont militantes et/ou provocantes. Un nombre de musiciens de grindcore s'engagent politiquement et éthiquement, portant généralement des revendications considérées d'extrême gauche, en lien avec les racines punk du grindcore[12]. Par exemple, les chansons de Napalm Death se concentrent sur des thèmes anarchistes, dans la tradition anarcho-punk. Ces thèmes incluent l'anti-racisme, le féminisme, l'antimilitarisme, et l'anticapitalisme. D'autres groupes de grindcore, comme Cattle Decapitation et Carcass, expriment leur dégoût de la nature humaine, de la maltraitance animale, et sont dans certains cas végétariens ou véganes[13]. Les chansons de Carcass en particulier sont considérées comme à l'origine du style goregrind, qui se concentre sur des thèmes « corporels »[14]. Des groupes qui se concentrent plus sur des thèmes sexuels que corporels, comme Gut et les Meat Shits, sont classés dans la catégorie pornogrind[15]. Les paroles de Seth Putnam, chanteur d'Anal Cunt, sont notées pour leur humour noir[16], leur contenu choquant et politiquement incorrect, tandis qu'un groupe comme The Locust utilise un humour satirique inspiré par William S. Burroughs[17].

Histoire[modifier | modifier le code]

Précurseurs[modifier | modifier le code]

La première scène grindcore est liée à un réseau international d'échanges entre particuliers et de la production DIY[18]. Les premiers précurseurs connus du son grindcore sont Siege[19], groupe de punk hardcore, et Repulsion, groupe de death metal[11]. Siege, originaire de Weymouth, dans le Massachusetts, s'inspire du punk hardcore américain classique (Minor Threat, Black Flag, Void) et de groupes britanniques tels que Discharge, Venom et Motörhead[20]. Siege voulait jouer à un rythme effréné : « On écoutait les groupes punk et hardcore les plus rapides qu'on pouvait trouver et on se disait, 'Okay, on va composer quelque chose de plus rapide qu'eux' », comme l'explique le batteur Robert Williams[20].

Repulsion, originaire de Flint (Michigan), dit s'être inspiré de groupes de street punk comme Discharge et Charged GBH, de crossover thrash comme les Dirty Rotten Imbeciles et Corrosion of Conformity, de thrash metal comme Slayer, Metallica, Celtic Frost[21], Sodom, et Venom, et de death metal (Possessed), de punk hardcore comme Black Flag, et d'anciens groupes de hard rock[11]. Le groupe est souvent crédité pour avoir inventé le classique blast beat grind (joué à 190 BPM) et sa tonalité[11]. Shane Embury, en particulier, considère le groupe comme à l'origine des dernières innovations de Napalm Death[11]. Kevin Sharp de Brutal Truth déclare que « Horrified était et est toujours ce qui définit le grind ; un mélange parfait de punk hardcore et de gore metal, de vitesse et de distorsion[22]. »

D'autres groupes de la scène grindcore, comme Heresy et Unseen Terror, s'inspirent du punk hardcore américain de groupes comme Septic Death, et le D-beat suédois[23]. Sore Throat explique s'être inspiré de Discharge, Disorder, de groupes D-beat et thrash metal, comme Hellhammer[24] et de groupes américains comme Poison Idea et DRI[24]. Le japanese hardcore, en particulier GISM, est également mentionné par les premiers groupes du style[25]. D'autres groupes notables sont cités par les anciens membres et les membres actuels de Napalm Death comme Discharge[26], Amebix[27], Throbbing Gristle[28] et les Dirty Rotten Imbeciles[28]. Les groupes de post-punk, comme Killing Joke[26] et Joy Division[29] sont également cités comme les premiers ayant inspiré Napalm Death.

Royaume-Uni[modifier | modifier le code]

Les pionniers du grindcore Napalm Death, en 2007.

Le grindcore, comme tel, se développe au milieu des années 1980 au Royaume-Uni grâce à Napalm Death, groupe originaire de la scène anarcho-punk de Birmingham, en Angleterre[30]. Leurs chansons étant initialement dans la veine de Crass[30], elles seront finalement associées à la scène crust punk[31]. Le groupe commence ensuite à reprendre des éléments en provenance du thrashcore, post-punk, et du power electronics[32]. Le groupe effectue également des changements chez ses membres[33]. Un changement majeur de style s'effectue à l'arrivée de Mick Harris à la batterie[33]. Le rédacteur Ian Glasper indique que « pendant plusieurs mois, le public stupéfait ne savait plus si Napalm Death était encore un groupe sérieux, lorsqu'il entendait la rapidité du nouveau batteur[33]. » Albert Mudrian suggère que le terme « grindcore » ait été utilisé pour la première fois par Harris. Ce dernier indique que « le grindcore vient de grind, qui est le seul mot qui m'est venu à l'esprit pour définir Swans après avoir acheté leur album en '84. Ensuite, avec ce nouveau mouvement hardcore qui s'est lancé en '85, je me suis dit que grind leur allait tellement bien quand ils jouaient rapidement, alors j'ai utilisé le mot grindcore[34]. »

D'autres sources contredisent les propos de Harris. Dans un article publié par le magazine Spin, Steven Blush déclare que « l'homme souvent crédité » pour avoir nommé le style grindcore s'appelle Shane Embury, bassiste de Napalm Death depuis 1987. Embury offre sa propre définition du « son » grindcore : « Aussi loin que je me rappelle, on s'inspirait de Celtic Frost, Siege – qui est un groupe hardcore originaire de Boston – un tas de groupes hardcore et death metal, et certains groupes indus-bruitistes comme Swans à leurs débuts. Alors, on a mélangé le tout. À la base, tout ça est joué à 200 à l'heure[21]. »

Le fondateur du label Earache Records, Digby Pearson, soutient Embury, expliquant que Napalm Death « a passé le hardcore et le metal à la vitesse supérieure[35]. » Pearson, cependant, explique que le grindcore « ne se caractérise pas uniquement par la vitesse de la batterie, des blast beats, etc. » « le terme servait à définir les guitares - heavy, downtuned, bleak, harsh riffing[36]. »

Amérique du Nord[modifier | modifier le code]

Seth Putnam d'Anal Cunt au Relapse Festival, 1993.

Le journaliste Kevin Stewart-Panko divise l'origine du grindcore américain des années 1990 en trois sources : le grindcore britannique, les précurseurs américains, et le death metal[37]. Les premiers albums de Napalm Death n'étant publiés dans leur intégralité aux États-Unis, des groupes américains s'inspirent de leurs dernières chansons comme Harmony Corruption[37]. Les groupes américains utilisent souvent des riffs en provenance du crossover thrash ou du thrash metal[37]. Les premiers groupes grind incluent Terrorizer et Assück[38]. Anal Cunt, groupe particulièrement dissonant dépourvu de basse, est une influence pour la scène[37]. Leur style est souvent considéré comme du « noisecore » ou « noisegrind », décrit par Giulio des Cripple Bastards comme « le côté le plus nihiliste et anti-musical de la musique extrême de l'époque[18],[39]. »

Brutal Truth devient le groupe le plus populaire de la scène au début des années 1990[38]. Cependant, Kevin Sharp indique qu'ils s'inspirent plus du thrash metal de Dark Angel que des groupes britanniques[22]. Discordance Axis détenait un style plus technique dans son jeu comparé à la plupart de ses prédécesseurs[37].

Europe[modifier | modifier le code]

Des groupes européens, tels qu'Agathocles, de Belgique[38], Patareni, de Croatie, Rotten Sound, de Finlande, Nasum, de Suède, et Fear of God, de Suisse, sont les plus imposants du style[40]. Filthy Christians, signé au label Earache Records en 1989, intronise le style en Suède[41] tandis que Cripple Bastards s'établit dans la scène italienne du grindcore[23]. En France, Blockheads est un bon exemple de grindcore.

Influence sur d'autres genres[modifier | modifier le code]

Le groupe japonais de noise rock Boredoms emprunte des éléments de grindcore[2],[42] et part en tournée avec Brutal Truth en 1993[43]. Gore Beyond Necropsy formé en 1989, collabore par la suite avec le musicien bruitiste Merzbow[44]. Naked City, mené par le saxophoniste John Zorn, joue une forme avant-gardiste de jazz punk orientée grindcore[45],[46]. Zorn forme plus tard Painkiller avec le producteur ambient dub Bill Laswell à la guitare basse et Mick Harris à la batterie[47] qui collabore avec Justin Broadrick[48].

Powerviolence[modifier | modifier le code]

Le powerviolence est un sous-genre agressif et dissonant du punk hardcore[49],[50]. Le style est lié au thrashcore[49] et similaire au grindcore. Bien que le powerviolence s'inspire de Napalm Death et d'autres premiers groupes de grindcore, les groupes du genre évitent les éléments du heavy metal[51].

Musique industrielle et électronique[modifier | modifier le code]

Justin Pearson de The Locust, à l'origine du cybergrind.

Parmi d'autres influences, Napalm Death inspire la scène de la musique industrielle[28]. De ce fait, l'ancien guitariste de Napalm Death, Justin Broadrick, se lance dans le metal industriel avec Godflesh[26]. Mick Harris, dans son groupe post-Napalm Death, Scorn, expérimente brièvement le style[52]. Scorn joue également du hip-hop industriel[53] et du dark ambient[54]. Fear Factory[55], groupe de metal industriel, est également cité dans le groupe s'inspirant du grindcore.

Le digital hardcore est initialement un mélange de punk hardcore et techno hardcore[56]. Agoraphobic Nosebleed et The Locust sollicitent des remixes de producteurs digital hardcore et de musique bruitiste[57],[58], James Plotkin, Dave Witte, et Speedranch participent au projet Phantomsmasher, qui mélange grindcore et digital hardcore. Alec Empire, d'Atari Teenage Riot, groupe iconique du digital hardcore, collabore avec Justin Broadrick sur le premier album de Curse of the Golden Vampire[59] et avec Gabe Serbian, de The Locust, sur scène au Japon[60]. La personnalité du japanoise Merzbow participe également au show Empire/Serbian[60].

Electrogrind[modifier | modifier le code]

Le XXIe siècle voit également le développement de l'electrogrind (ou cybergrind)[61] (à ne pas confondre avec l'electronicore), pratiqué par The Berzerker, Gigantic Brain et Genghis Tron, qui emprunte à la musique électronique[39]. Ces groupes s'appuient sur le travail d'Agoraphobic Nosebleed, d'Enemy Soil et de The Locust, ainsi que sur le metal industriel[61]. The Berzerker s'est également approprié les kicks distordus Roland TR-909 des producteurs de gabber[62]. Des groupes comme Libido Airbag et Cumfilled Brain incorporent des éléments du Grindcore, comme les voix pitchées et gargouillées, avec les structures rythmiques du techstep. Par la suite, de nombreux groupes d'electrogrind ont été caricaturés en raison de leurs liens avec les hipster[61].

Metalcore[modifier | modifier le code]

Le metalcore est un genre mêlant metal extrême et punk hardcore, s'inspirant à l'époque du groove metal[63]. Comme le grindcore, le metalcore peut inclure des breakdowns et des passages intenses menant au moshing[64]. Au milieu des années 1990, certains groupes de metalcore commencent à s'inspirer du développement du grindcore. Par exemple, des groupes de mathcore[65],[66] comme The Dillinger Escape Plan[67], Some Girls[68] et Daughters[69],[70]. Ces groupes incluent également des éléments de post-hardcore[65].

Certains premiers groupes de screamo[71] comme Circle Takes the Square et Orchid[72] sont associés au grindcore par certains rédacteurs.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Pete Prown et Harvey P. Newquist, Legends of Rock Guitar : The Essential Reference of Rock's Greatest Guitarists, Hal Leonard Corporation, , 264 p. (ISBN 978-0-7935-4042-6, lire en ligne), « Chapter Thirty-three: Industrial and Grindcore », p. 249.
  2. a b c et d (en) Eduardo Rivadavia, « Grindcore », sur AllMusic (consulté le ).
  3. McPheeters, Sam, « Extreme Extremeness », Orange County Weekly, (consulté le ).
  4. Johnson 2007, page 04.
  5. a b et c (en) Adam MacGregor, Dusted, 11 juin 2006. Agoraphobic Nosebleed review, consulté le 2 octobre 2008.
  6. a et b (en) Strub, Whitney. "Behind the Key Club: An Interview with Mark 'Barney' Greenway of Napalm Death". PopMatters, 11 mai 2006, consulté le 17 septembre 2008.
  7. Ekeroth, p. 22.
  8. (en) Stormtroopers of Death, 1985, track 11.
  9. (en) Sarcófago
  10. (en) Sepultura, 1986, track 10.
  11. a b c d et e (en) Matthew Widener, Scared to Death: The Making of Repulsion's Horrified, Decibel no. 46, août 2008, p. 63-69.
  12. Grindcore Special, p. 46.
  13. (en) NME.com. Carcass biography, consulté le 28 avril 2009.
  14. (en) Matthew Widener, Carcass Clones, (lire en ligne).
  15. (en) Natalie J. Purcell, Death Metal Music : The Passion and Politics of a Subculture, McFarland, , 23–24 p. (ISBN 0-7864-1585-1, lire en ligne).
  16. (en) Eduardo Rivadavia, « Anal Cunt bio », sur AllMusic (consulté le ).
  17. (en) The Locust: Catching Up with J.P., 17 octobre 2007
  18. a et b Grindcore Special, p. 44.
  19. (en) Steven Blush, Boston Not L.A., American Hardcore, Feral House, p. 171.
  20. a et b Mudrian 2004, p. 50.
  21. a et b (en) Blush 1991, page 36
  22. a et b Grindcore Special, p. 41.
  23. a et b Grindcore Special, p. 43.
  24. a et b Grindcore Special, p. 45.
  25. Grindcore Special, p. 52.
  26. a b et c (en) Dark Recollections: Napalm Death, Scum, Terrorizer, issue 183, mai 2009, p. 84-85.
  27. (en) Atkinson, Peter, « Fire in the Belly: Interview With Napalm Death's Mark "Barney" Greenway », KNAC.COM, (consulté le ).
  28. a b et c Mudrian 2004, p. 31.
  29. (en) Interview with Mick Harris, DVD half of Napalm Death's Scum 20 year anniversary (réédition).
  30. a et b Glasper 2009, p. 11.
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Bibliographie[modifier | modifier le code]

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  • (en) Ian Glasper, Trapped in a Scene: UK Hardcore 1985-1989, Cherry Red Books, (ISBN 978-1-901447-61-3).
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Liens externes[modifier | modifier le code]