« Paul Poiret » : différence entre les versions

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{{voir homonymes|Poiret}}
{{voir homonymes|Poiret}}
{{Infobox Biographie2
{{Infobox Biographie2
|légende = Paul Poiret vers 1913,<br>photographie anonyme,<br>[[Washington (district de Columbia)|Washington]], [[bibliothèque du Congrès]].
| légende=Paul Poiret vers 1913,<br>photographie anonyme,<br>[[Washington (district de Columbia)|Washington]], [[bibliothèque du Congrès]].
| nom de naissance=Alexandre Paul Poiret
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| lieu de naissance={{1er arrondissement de Paris}}

| date de décès=28 avril 1944
'''Alexandre Paul Poiret''' né à [[Paris]] le {{date de naissance-|20|avril|1879}}<ref>Acte de naissance {{Numéro avec majuscule|24}} à Paris {{1er|arrondissement}}, {{p.|3}}, archives numérisées Paris.</ref> et mort dans la même ville le {{date de décès-|30|avril|1944}} est un [[grand couturier]] [[France|français]].
| lieu de décès={{17e arrondissement de Paris}}}}
'''Paul Poiret''' est un [[grand couturier]] et [[parfumeur]] [[France|français]] né le {{Date de naissance|20|4|1879}} à [[1er arrondissement de Paris|Paris {{1er}}]] et mort le {{Date de décès|28|4|1944}} à [[17e arrondissement de Paris|Paris {{17e}}]]<ref>[https://archives.paris.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo2OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMjItMDktMzAiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6NDtzOjQ6InJlZjIiO2k6MjY2OTMwO3M6MTY6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWwiO2I6MTtzOjIxOiJ2aXNpb25uZXVzZV9odG1sX21vZGUiO3M6NDoicHJvZCI7fQ==#uielem_move=-992%2C-464&uielem_islocked=1&uielem_zoom=165&uielem_brightness=0&uielem_contrast=0&uielem_isinverted=0&uielem_rotate=F Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris {{17e}}, {{n°|709}}, vue 30/31.]</ref>.


Connu pour ses audaces, il est considéré comme un précurseur du style [[Art déco]]. Il crée la maison de couture qui porte son nom en 1903.
Connu pour ses audaces, il est considéré comme un précurseur du style [[Art déco]]. Il crée la maison de couture qui porte son nom en 1903.
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== Biographie ==
== Biographie ==
=== Famille ===
=== Famille ===
Fils d'Auguste Poiret (vers 1840-1903), marchand-drapier établi [[Rue des Deux-Écus]]<ref>Paul Poiret, ''Revenez-y'', Gallimard, Paris, 1932, {{p.|11}} ([https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9760783v/f19.item en ligne]).</ref> aux abords de la [[Bourse de commerce de Paris#Construction de la halle aux blés|Halle aux blés]] des [[Halles de Paris|Halles centrales]], et de Louise Heinrich, son épouse, Alexandre Paul Poiret est le second enfant et le seul garçon d'une fratrie de quatre enfants.
Fils d'Auguste Poiret et de Louise Heinrich, sa sœur [[Nicole Groult|Nicole]] épouse le styliste de meubles [[André Groult]], d'où [[Benoîte Groult]] et [[Flora Groult]].

Sa sœur [[Jeanne Poiret|Jeanne]] (1871-1959) épousera le bijoutier [[René Boivin]] (1864-1917).


Enfin sa sœur [[Germaine Bongard]] (1885-1971), peintre, tint de 1911 à 1925 au 5, [[rue de Penthièvre]] à Paris une maison de couture connue sous le nom de Jove, elle exposa des artistes de l'[[École de Paris]].
Il a trois sœurs. L'aînée, [[Jeanne Poiret|Jeanne]] (1871-1959) épousera le bijoutier [[René Boivin]] (1864-1917) ; la cadette, [[Germaine Bongard|Germaine]] (1885-1971), [[modiste]] et artiste peintre, s'unira à un certain Bongard et tiendra de 1911 à 1925 au 5, [[rue de Penthièvre]] à Paris une maison de couture connue sous le nom de Jove, dans laquelle elle exposera des œuvres d'artistes de l'[[École de Paris]] ; la benjamine, [[Nicole Groult|Nicole]] (1887-1967) donnera à son époux, l'[[ébéniste]] [[André Groult]] (1884-1967) deux enfants : [[Benoîte Groult]] et [[Flora Groult]].


Il épouse le {{date-|5 octobre 1905}} à Paris Denise Boulet (1886-1982), dont il eut cinq enfants : Rosine, Martine, Colin, Perrine et Gaspard.
Paul Poiret épouse le {{date-|5 octobre 1905}} à Paris Denise Boulet (1886-1982). Le couple aura cinq enfants : Rosine (née en 1906), Perrine (vers 1910), Martine (1911) , Colin (1912) et Gaspard (vers 1913).


=== Les débuts ===
=== Les débuts ===
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Il ouvre sa maison de couture en {{date-|septembre 1903}} et habille [[Réjane]], ce qui le lance. Il est le premier couturier, avec [[Madeleine Vionnet]]<ref>Françoise Thibaut, « Le temps des couturières : Madeleine Vionnet et Jeanne Lanvin », [[Canal Académie]], {{date-|17 février 2013}}.</ref>, à supprimer le [[corset]] en 1906, en créant des [[robe (vêtement)|robes]] taille haute. Il devient ainsi un pionnier de l'émancipation féminine.
Il ouvre sa maison de couture en {{date-|septembre 1903}} et habille [[Réjane]], ce qui le lance. Il est le premier couturier, avec [[Madeleine Vionnet]]<ref>Françoise Thibaut, « Le temps des couturières : Madeleine Vionnet et Jeanne Lanvin », [[Canal Académie]], {{date-|17 février 2013}}.</ref>, à supprimer le [[corset]] en 1906, en créant des [[robe (vêtement)|robes]] taille haute. Il devient ainsi un pionnier de l'émancipation féminine.


En 1908 il demande à [[Paul Iribe]] de dessiner son catalogue, ''Les Robes de Paul Poiret racontées par Paul Iribe''. Le caractère novateur de l'ouvrage lui confère un grand succès. En 1910, l'[[orientalisme]] est à la mode. Les [[ballets russes]] et [[Léon Bakst]] triomphent à Paris. Poiret suit la tendance. Il achète les tissus colorés du ''[[Wiener Werkstätte]]'' à [[Vienne (Autriche)|Vienne]] avec qui il entame une longue collaboration.
En 1908, il confie à [[Paul Iribe]] de dessin du catalogue ''Les Robes de Paul Poiret racontées par Paul Iribe''. Le caractère novateur de l'ouvrage lui confère un grand succès. En 1910, l'[[orientalisme]] est à la mode. Les [[ballets russes]] et [[Léon Bakst]] triomphent à Paris. Poiret suit la tendance. Il achète les tissus colorés du ''[[Wiener Werkstätte]]'' à [[Vienne (Autriche)|Vienne]] avec qui il entame une longue collaboration.
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<gallery mode="packed" heights="200" caption="Créations de 1908 illustrées par [[Paul Iribe]] dans ''Les Robes de Paul Poiret''">
<gallery mode="packed" heights="200" caption="Créations de 1908 illustrées par [[Paul Iribe]] dans ''Les Robes de Paul Poiret''">
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En 1909, il fait l'acquisition de l'ancien hôtel du Gouverneur des pages ({{s-|XVIII}}), 107, [[rue du Faubourg-Saint-Honoré]], dont le jardin s'étend jusqu'à une grille de clôture à hauteur du 26, [[Avenue Franklin-D.-Roosevelt|avenue d'Antin]]<ref>Façade sur jardin, 107, rue du faubourg Saint-Honoré, le {{date-|18 septembre 1918}}, photographie de [[Charles Lansiaux]], Paris, musée Carnavalet, ([https://www.parismuseescollections.paris.fr/fr/musee-carnavalet/oeuvres/facade-sur-jardin-107-rue-du-faubourg-saint-honore-8eme-arrondissement#infos-principales en ligne]) sur le site Les Musées de la Ville de Paris ''parismuseescollections.paris.fr''.</ref>. Il confie l'aménagement de cet [[hôtel particulier]] en lieu de vie pour lui et sa famille, en lieu de travail et en siège pour sa maison de couture à l'architecte et décorateur ensemblier [[Louis Süe]]<ref>Jess Berry, ''House of fashion: Haute couture and the modern interior'', {{p.|37}} ([https://books.google.fr/books?id=ijNWDwAAQBAJ&pg=PA37&dq=%22h%C3%B4tel+du+gouverneur+des+Pages%22+faubourg&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiz95COhPrtAhXwDGMBHfawDIcQ6AEwAHoECAIQAg#v=onepage&q=%22h%C3%B4tel%20du%20gouverneur%20des%20Pages%22%20faubourg&f=false en ligne]).</ref> (1875-1968) qui opte pour le {{refnec|style [[style Louis XVI|néo-Louis XVI]]}}.
En 1909 il demande à l'architecte décorateur [[Louis Süe]] de lui construire un hôtel particulier de style [[style Louis XVI|néo-Louis XVI]] au 107, [[faubourg Saint-Honoré]] à Paris, dont le jardin fermé par une grille donnait sur le 26, [[Avenue Franklin-D.-Roosevelt|avenue d'Antin]].


En mai 1910, il loue à Henri Barbazanges l'arrière-cour de son hôtel qui devient la [[galerie Barbazanges]], située au 109 rue du Faubourg-Saint-Honoré, où Poiret organise deux fois l'an des expositions jusqu'en 1923<ref>[https://bibliotheque-numerique.inha.fr/expositions-virtuelles/exhibitions/78-mars-2019-jean-louis-boussingault-le-magicien-du-blanc-et-du-noir#page=5&viewer=picture&o=none&n=0&q= Jean-Louis Boussingault, le « magicien du blanc et du noir »], exposition virtuelle, INHA, mars 2019.</ref>{{,}}<ref>Pour la description des lieux, {{cf.}} {{en}} Billy Klüwer, ''A Day with Picasso. Twenty-Foor Photographs by Jean Cocteau'', Cambridge (Mass.), MIT Press, 1997, {{pp.|64-65}} — [https://books.google.fr/books?id=SfhxxjUrXKAC&lpg=PA91&hl=fr&pg=PP6#v=onepage&q&f=false extraits en ligne].</ref>.
En 1911, il lance Les Parfums de Rosine {{incise|du prénom de sa première fille}} et devient le premier à imaginer le « parfum de couturier » qu'il conçoit en harmonie avec ses créations. Il ouvre un laboratoire au 39, [[rue du Colisée]] et une usine à [[Courbevoie]] incluant un atelier de verrerie et de cartonnerie pour le conditionnement. Les premières compositions sont imaginées par [[Maurice Schaller]] puis par [[Henri Alméras]], mais Poiret s'implique personnellement. Jusqu'en 1929, ce sont 35 parfums qui sortent des usines, dont certains adoptent des noms singuliers comme ''Shakhyamuni'' (1913) ou ''Hahna l’Étrange Fleur'' (1919)<ref>{{PDF}} Isabelle Chazot, « Naissance et évolution du parfum de couturier », sur ''L'Osmothèque'' ([http://www.osmotheque.fr/secure/zc/411/2049 en ligne]).</ref>.


Dans cet [[hôtel particulier]], Poiret donne le {{date-|24 juin 1911}} la somptueuse fête costumée persane sur le thème ''La mille & deuxième nuit'' , à laquelle sont conviés 300 invités, essentiellement des artistes. La maison est fermée de tapisseries pour l'évènement qui fera date. Le premier salon est aménagé en {{Citation|cour sablée où, sous un vélum bleu essor, des fontaines jaillissaient dans des vasques en porcelaines}}. De nombreuses personnalités sont présentées, comme les peintres [[Luc-Albert Moreau]] et [[Guy-Pierre Fauconnet]], l'actrice [[Régina Badet]] ou la princesse Murat, alors que le tragédien [[Édouard de Max]] conte ''[[Les Sept Vizirs]]''<ref>Bénédicte Burguet, « Le paquebot moderniste de Paul Poiret », ''[[Vanity Fair (magazine)|Vanity Fair]]'' {{n°|5}}, {{date-|novembre 2013}}, {{pp.|88-89}}.</ref>.
Cette même année 1911, il se diversifie dans les [[broderie]]s et les imprimés avec les Ateliers de Martine [[incise|du prénom de sa deuxième fille|stop}}. [[Georges Lepape]] collabore à l'album ''Les Choses de Paul Poiret'' pour présenter ses robes. Il fait aussi appel à d'autres artistes peintres comme [[Raoul Dufy]], [[Mario Simon]], [[André Édouard Marty|André Marty]]{{etc}}

Cette même année, Poiret lance Les Parfums de Rosine {{incise|du prénom de sa première fille}} et devient le premier à imaginer le « parfum de couturier » qu'il conçoit en harmonie avec ses créations. Il ouvre un laboratoire au 39, [[rue du Colisée]] et une usine à [[Courbevoie]] incluant un atelier de verrerie et de cartonnerie pour le conditionnement. Les premières compositions sont imaginées par [[Maurice Schaller]] puis par [[Henri Alméras]], mais Poiret s'implique personnellement. Jusqu'en 1929, ce sont 35 parfums qui sortent des usines, dont certains adoptent des noms singuliers comme ''Shakhyamuni'' (1913) ou ''Hahna l’Étrange Fleur'' (1919)<ref>{{PDF}} Isabelle Chazot, « Naissance et évolution du parfum de couturier », sur ''L'Osmothèque'' ([http://www.osmotheque.fr/secure/zc/411/2049 en ligne]).</ref>.

Toujours en 1911, il se diversifie dans les [[broderie]]s et les imprimés avec les Ateliers de Martine {{incise|du prénom de sa deuxième fille}}. [[Georges Lepape]] collabore à l'album ''Les Choses de Paul Poiret'' pour présenter ses robes. Il fait aussi appel à d'autres artistes peintres comme [[Raoul Dufy]], [[Mario Simon]], [[André Édouard Marty|André Marty]]{{etc}}
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Fichier:Poiretlepape.jpg|Modèles de 1911, dessin de [[Georges Lepape]].
Fichier:Poiret1912.jpg|Modèle de 1912, dessin de [[Paul Iribe]].
Fichier:Poiret1912.jpg|Modèle de 1912, dessin de [[Paul Iribe]].
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En 1911, pendant son voyage en [[Russie]], Poiret s'installe chez son amie et grande couturière russe [[Nadejda Lamanova]] dans son atelier au [[boulevard Tverskoï]] ([[Moscou]]) et donne trois défilés de mode<ref>{{Ouvrage|langue = français|auteur1 = Paul Poiret|titre = En habillant l'époque|lieu = |éditeur = |année = |pages totales = |isbn = |lire en ligne = |passage = }}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue = russe|auteur1 = Raisa Kirsanova|titre = Paul Poiret en Russie|périodique = Catalogue d'exposition "Paul Poiret - le roi de la mode"|numéro = |jour = |mois = |année = 2011|issn = |lire en ligne = |pages = 65-78}}.</ref>.
En 1911, pendant son voyage en [[Russie]], Poiret s'installe chez son amie et grande couturière russe [[Nadejda Lamanova]] dans son atelier au [[boulevard Tverskoï]] ([[Moscou]]) et donne trois défilés de mode<ref>{{Ouvrage|langue = français|auteur1 = Paul Poiret|titre = En habillant l'époque|lieu = |éditeur = |année = |pages totales = |isbn = |lire en ligne = |passage = }}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue = russe|auteur1 = Raisa Kirsanova|titre = Paul Poiret en Russie|périodique = Catalogue d'exposition "Paul Poiret - le roi de la mode"|numéro = |jour = |mois = |année = 2011|issn = |lire en ligne = |pages = 65-78}}.</ref>.


Entre 1911 et 1917, il loue et restaure le [[pavillon du Butard]] à [[La Celle-Saint-Cloud]] et l'utilise comme résidence estivale et écrin de grandes fêtes, dont celle restée célèbre en date du {{date-|20 juin 1912}} {{incise|« Festes de Bacchus »}} à l'occasion de laquelle il crée un costume de [[ménade|bacchante]] : robe en mousseline de soie imprimée et un « châle Knossos » de [[Mariano Fortuny y Madrazo]], portés par Denise Poiret<ref>Don de Madame Poiret de Wilde au Palais Galliera, musée de la mode de la ville de Paris, en 1985.</ref>. [[Isadora Duncan]] danse sur les tables au milieu de 300 invités et 900 bouteilles de champagne furent consommées jusqu'aux premières lueurs du jour.
En {{date-|juin 1911}}, dans son hôtel particulier parisien de l'avenue d'Antin, il organise une fête somptueuse sur le thème de la Perse, reconstituant {{Citation|une cour sablée où, sous un vélum bleu essor, des fontaines jaillissaient dans des vasques en porcelaines}}. De nombreuses personnalités sont présentées, comme les peintres [[Luc-Albert Moreau]] et [[Guy-Pierre Fauconnet]], l'actrice [[Régina Badet]] ou la princesse Murat, alors que le tragédien [[Édouard de Max]] conte ''[[Les Sept Vizirs]]''<ref>Bénédicte Burguet, « Le paquebot moderniste de Paul Poiret », ''[[Vanity Fair (magazine)|Vanity Fair]]'' {{n°|5}}, {{date-|novembre 2013}}, {{pp.|88-89}}.</ref>.


Entre 1911 et 1917, il loue et restaure le [[pavillon du Butard]] à [[La Celle-Saint-Cloud]] et l'utilise comme résidence estivale et écrin de grandes fêtes, dont celle restée célèbre en date du {{date-|20 juin 1912}} {{incise|« Festes de Bacchus »}} à l'occasion de laquelle il crée un costume de [[bacchante]] : robe en mousseline de soie imprimée et un « châle Knossos » de [[Mariano Fortuny y Madrazo]], portés par Denise Poiret<ref>Don de Madame Poiret de Wilde au Palais Galliera, musée de la mode de la ville de Paris, en 1985.</ref>. [[Isadora Duncan]] danse sur les tables au milieu de 300 invités et 900 bouteilles de champagne furent consommées jusqu'aux premières lueurs du jour. Antérieurement, il avait fait construire à l'[[Île-Tudy]] la villa Kermaria où il organisa aussi des fêtes somptueuses ; les peintres [[Bernard Naudin]] et [[Raoul Dufy]] par exemple y séjournèrent<ref>Erwan Mordelet, ''Île-Tudy'', Quimper, éditions Alain Bargain, 2004.</ref>, ainsi que le poète [[Max Jacob]]<ref>[https://books.google.fr/books?id=0_CZM2lmmfQC&pg=PT150&lpg=PT150&dq=Villa+Kermaria+ile-Tudy&source=bl&ots=QPh9p7iFO2&sig=ldmiKNoF9gbl9u9cacXgFF_4wd0&hl=fr&sa=X&ei=ElWhUvqjMrG20QW_vIDoCA&ved=0CDEQ6AEwAA#v=onepage&q=Villa%20Kermaria%20ile-Tudy&f=false].</ref>.
Antérieurement, il avait fait construire à l'[[Île-Tudy]] la villa Kermaria où il organisa aussi des fêtes somptueuses ; les peintres [[Bernard Naudin]] et [[Raoul Dufy]] par exemple y séjournèrent<ref>Erwan Mordelet, ''Île-Tudy'', Quimper, éditions Alain Bargain, 2004.</ref>, ainsi que le poète [[Max Jacob]]<ref>[https://books.google.fr/books?id=0_CZM2lmmfQC&pg=PT150&lpg=PT150&dq=Villa+Kermaria+ile-Tudy&source=bl&ots=QPh9p7iFO2&sig=ldmiKNoF9gbl9u9cacXgFF_4wd0&hl=fr&sa=X&ei=ElWhUvqjMrG20QW_vIDoCA&ved=0CDEQ6AEwAA#v=onepage&q=Villa%20Kermaria%20ile-Tudy&f=false].</ref>.


« Poiret le magnifique » dans les jardins se son hôtel particulier de l'avenue d'Antin organise d'autres fêtes somptueuses dont la fameuse ''Mille et deuxième nuit'', qui marque l'histoire des nuits parisiennes. Il fait partie du cercle des Mortigny, fondé par [[Dimitri d'Osnobichine]], qui regroupe de nombreux artistes et habitués de la vie parisienne : [[Bernard Boutet de Monvel]], [[Pierre Brissaud]], [[Georges Villa]], [[Guy Arnoux]], [[Joë Hamman]], [[Lucien-Victor Guirand de Scevola]], [[Joseph Pinchon]], [[André Warnod]], [[Frères Troisgros|Pierre Troisgros]], [[Jean Routier]], [[Henri Callot]], [[Pierre Falize]], [[Pierre Prunier]], cercle qui fonctionne jusque dans les [[années 1950]]. Poiret fait jouer ''Le Secret des Mortigny'', pièce de [[Marcel Bain]] au théâtre de l'Oasis, théâtre de verdure dans le jardin de l'hôtel particulier du couturier au 26, [[avenue Victor-Emmanuel III]] à Paris<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7646823k/f1.item.r=%22Sarah%20Rafale%22.zoom ''Comoedia'', {{date-|14 juin 1921}}].</ref>.
Il fait partie du cercle des Mortigny, fondé par [[Dimitri d'Osnobichine]], qui regroupe de nombreux artistes et habitués de la vie parisienne : [[Bernard Boutet de Monvel]], [[Pierre Brissaud]], [[Georges Villa]], [[Guy Arnoux]], [[Joë Hamman]], [[Lucien-Victor Guirand de Scevola]], [[Joseph Pinchon]], [[André Warnod]], [[Frères Troisgros|Pierre Troisgros]], [[Jean Routier]], [[Henri Callot]], [[Pierre Falize]], [[Pierre Prunier]], cercle qui fonctionne jusque dans les [[années 1950]]. Poiret fait jouer ''Le Secret des Mortigny'', pièce de [[Marcel Bain]] au théâtre de l'Oasis, théâtre de verdure dans le jardin de l'hôtel particulier du couturier au 26, [[avenue Victor-Emmanuel III]] à Paris<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7646823k/f1.item.r=%22Sarah%20Rafale%22.zoom ''Comoedia'', {{date-|14 juin 1921}}].</ref>.


Poiret connaît le triomphe : il habille les comédiennes les plus en vue ; c'est lui qui gaine de soie la première vamp de l'histoire, [[Irma Vep]], interprétée par [[Musidora (actrice)|Musidora]] sous la direction de [[Louis Feuillade]].
Poiret connaît le triomphe : il habille les comédiennes les plus en vue ; c'est lui qui gaine de soie la première vamp de l'histoire, [[Irma Vep]], interprétée par [[Musidora (actrice)|Musidora]] sous la direction de [[Louis Feuillade]].


Il habille également le [[Tout-Paris]], aidé par sa femme Denise qui se fait ambassadrice de la marque. Il s'inspire de ses nombreux voyages pour créer des vêtements marqués par l'[[wikt:Orient|Orient]], la [[Russie]], l'[[Afrique du Nord]].
Il habille également le [[Tout-Paris]], aidé par sa femme Denise qui se fait ambassadrice de la marque. Il s'inspire de ses nombreux voyages pour créer des vêtements marqués par l'[[wikt:Orient|Orient]], la [[Russie]], l'[[Afrique du Nord]].
[[Fichier:Two dresses by Paul Poiret, 1920.jpg|vignette|redresse|Créations de Paul Poiret en 1920, [[Nauplie]], Fondation ethnographique du Péloponnèse.]]


En collaboration avec le peintre [[Raoul Dufy]], il lance des imprimés audacieux. Plus tard, il crée la jupe-culotte et la jupe entravée, qui font scandale.
En collaboration avec le peintre [[Raoul Dufy]], il lance des imprimés audacieux. Plus tard, il crée la jupe-culotte et la jupe entravée, qui font scandale.
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Il édita des robes de [[Georges Barbier]], dont Groult éditait les papiers peints.
Il édita des robes de [[Georges Barbier]], dont Groult éditait les papiers peints.

On lui doit la coupe du pantalon [[bleu horizon]] porté par les [[Poilu|poilus]] à partir de fin 1916<ref>http://fortificationetmemoire.fr/wp-content/uploads/2018/03/Le-pantalon-de-la-discorde.pdf</ref>.


[[André Derain]] peint son portrait en 1915 ([[musée de Grenoble]]).
[[André Derain]] peint son portrait en 1915 ([[musée de Grenoble]]).
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Après la [[Première Guerre mondiale]], son étoile commence à pâlir. La clientèle le délaisse pour un style plus épuré. La Maison Paul Poiret connaît ses premières difficultés financières en 1923, mais poursuit ses activités grâce au soutien financier de [[Georges Aubert (industriel)|Georges Aubert]]. Sa participation à l'[[Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes]] en 1925 est très remarquée : il présente ses collections sur trois péniches baptisées ''Délices'', ''Amours'' et ''Orgues''.
Après la [[Première Guerre mondiale]], son étoile commence à pâlir. La clientèle le délaisse pour un style plus épuré. La Maison Paul Poiret connaît ses premières difficultés financières en 1923, mais poursuit ses activités grâce au soutien financier de [[Georges Aubert (industriel)|Georges Aubert]]. Sa participation à l'[[Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes]] en 1925 est très remarquée : il présente ses collections sur trois péniches baptisées ''Délices'', ''Amours'' et ''Orgues''.


En 1921-1923 il fait construire à [[Mézy-sur-Seine]] (Yvelines) la [[villa Paul Poiret]], dessinée par [[Robert Mallet-Stevens]], dont la construction est interrompue par les difficultés financières du couturier en 1923, et qui ne sera terminée qu'en 1932 par [[Elvire Popesco]], qui l'avait rachetée deux ans auparavant.
En 1921-1923, il fait construire à [[Mézy-sur-Seine]] ([[Yvelines]]) la [[villa Paul Poiret]], dessinée par [[Robert Mallet-Stevens]], dont la construction est interrompue par les difficultés financières du couturier en 1923, et qui ne sera terminée qu'en 1932 par [[Elvire Popesco]], qui l'avait rachetée deux ans auparavant.


Il possédait également la villa Casablanca à [[Biarritz]], construite en 1922 par [[Guillaume Tronchet]] et rachetée ensuite par [[Jean Patou]]<ref>Pierre Groppo, « La villa de Paul Poiret et de Jean Patou », ''[[Vanity Fair (magazine)|Vanity Fair]]'' {{n°|32}}, {{date-|février 2016}}, {{pp.|66-67}}.</ref>. Il possédait également la villa Treizaine à [[Gassin]], sur la route de [[Saint-Tropez]], où il peint<ref>{{Article |langue=fr |auteur1=[[Henry Bidou]] |titre=Les peintres de la Côte |périodique=Journal des débats politiques et littéraires |date=3 septembre 1927 |issn= |url=https://www.retronews.fr/journal/journal-des-debats-politiques-et-litteraires/3-septembre-1927/134/828919/1 |consulté le=2020-10-04 |pages=6 |site=RetroNews - Le site de presse de la BnF }}.</ref>.
Il possédait également la villa Casablanca à [[Biarritz]], construite en 1922 par [[Guillaume Tronchet]] et rachetée ensuite par [[Jean Patou]]<ref>Pierre Groppo, « La villa de Paul Poiret et de Jean Patou », ''[[Vanity Fair (magazine)|Vanity Fair]]'' {{n°|32}}, {{date-|février 2016}}, {{pp.|66-67}}.</ref>. Il possédait également la villa Treizaine à [[Gassin]], sur la route de [[Saint-Tropez]], où il peint<ref>{{Article |langue=fr |auteur1=[[Henry Bidou]] |titre=Les peintres de la Côte |périodique=Journal des débats politiques et littéraires |date=3 septembre 1927 |issn= |url=https://www.retronews.fr/journal/journal-des-debats-politiques-et-litteraires/3-septembre-1927/134/828919/1 |consulté le=2020-10-04 |pages=6}}.</ref>.


En 1927, il joue avec [[Colette]] dans sa pièce ''La Vagabonde''.
En 1927, il joue avec [[Colette]] dans sa pièce ''La Vagabonde''.


En 1928, Paul Poiret publie ''Pan, Annuaire du luxe à Paris'', aux Éditions [[Devambez]], très bel annuaire qui réunit presque tous les grands noms du commerce de luxe de l'époque. Publié et conçu par lui, il est illustré de 116 planches en noir et en couleurs par les plus grands artistes contemporains<ref>Dont [[Jean Camille Bellaigue|Bellaigue]], [[Lucien Boucher]], [[Jean Cocteau]], {{Mlle|Colin}}, [[Maurice Crozet]], [[Louis Leynia de La Jarrige|Louis de Lajarrige]], Deluermoz, [[Raoul Dufy]], [[Jean Dupas]], [[Yan Bernard Dyl]], Fau, [[Léonard Foujita]], [[Gus Bofa]], [[Edy-Legrand]], Libiszewski, [[Charles Martin (dessinateur)|Charles Martin]], [[Pierre Mourgue]], [[Sem (illustrateur)|Sem]], [[Louis Touchagues]], Valerio, [[Maurice Van Moppès]]{{etc}}</ref>. Cet album offre un panorama important sur la publicité des années 1920 : tailleurs, chapeliers, cannes, bottiers, couturiers, lingerie, fourrures, bijoux, la table, orfèvrerie, primeurs, vins, fleurs, galeries d'exposition, photographes, pharmaciens, restaurants, hôtels, cabarets, voyages, sports, bagages, plages, chevaux, chasse, pêche{{etc}}
En 1928, Paul Poiret publie ''Pan, Annuaire du luxe à Paris'', aux Éditions [[Devambez]], très bel annuaire qui réunit presque tous les grands noms du commerce de luxe de l'époque. Publié et conçu par lui, il est illustré de 116 planches en noir et en couleurs par les plus grands artistes contemporains<ref>Dont [[Jean Camille Bellaigue]], [[Lucien Boucher]], [[Jean Cocteau]], [[Héloïse Suzanne Colin|{{Mlle|Colin}}]], [[Maurice Crozet]], [[Louis Leynia de La Jarrige|Louis de Lajarrige]], [[Henri Deluermoz]], [[Raoul Dufy]], [[Jean Dupas]], [[Yan Bernard Dyl]], [[Pierre Fau]], [[Léonard Foujita]], [[Gus Bofa]], [[Edy-Legrand]], [[Herbert Libiszewski]], [[Charles Martin (dessinateur)|Charles Martin]], [[Pierre Mourgue]], [[Sem (illustrateur)|Sem]], [[Louis Touchagues]], [[Roger de Valerio]], [[Maurice Van Moppès]]{{etc}}</ref>. Cet album offre un panorama important sur la publicité des années 1920 : tailleurs, chapeliers, cannes, bottiers, couturiers, lingerie, fourrures, bijoux, la table, [[orfèvrerie]], primeurs, vins, fleurs, galeries d'exposition, photographes, pharmaciens, restaurants, hôtels, cabarets, voyages, sports, bagages, plages, chevaux, chasse, pêche{{etc}}


Fin {{date-|novembre 1929}}, la maison Paul Poiret ferme, du fait de la crise économique. les Parfums de Rosine sont rachetés par [[Oriza L. Legrand]].
Fin {{date-|novembre 1929}}, la maison Paul Poiret ferme, du fait de la crise économique. Les Parfums de Rosine sont rachetés par [[Oriza L. Legrand]].


En 1930 il publie ''En habillant l'époque'' et {{refnec|invente la [[Gaine (lingerie)|gaine]]}}, souple et confortable.
En 1930, il publie ''En habillant l'époque''<ref>{{Lien web |langue=fr|auteur=Paul Poiret |titre=En habillant l'époque |url=https://www.parismuseescollections.paris.fr/fr/ressources-bibliographiques/en-habillant-l-epoque#infos-principales |site=parismuseescollections.paris.fr |date= |consulté le=14 janvier 2021}}</ref> et {{refnec|invente la [[Gaine (lingerie)|gaine]]}}, souple et confortable.


Il publie trois livres de mémoires et meurt en partie ruiné et oublié en 1944.
Il publie trois livres de mémoires et meurt en partie ruiné et oublié en 1944. Il repose désormais au [[cimetière de Montmartre]] à [[Paris]].


Sa marque commerciale est un [[turban]] très enveloppant orné d'une aigrette, que son épouse rend célèbre.
Sa marque commerciale est un [[turban]] très enveloppant orné d'une aigrette, que son épouse rend célèbre.
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<gallery mode="packed" heights="200" caption="Créations de Paul Poiret">
<gallery mode="packed" heights="100" caption="Créations de Paul Poiret">
Fichier:Paul Poiret dress 8 (Kremlin 2011) 02.jpg|Robe d’été (années 1910), [[New York]], [[Metropolitan Museum of Art]].
Fichier:Paul Poiret dress 8 (Kremlin 2011) 02.jpg|Robe d’été (années 1910), [[Saint-Pétersbourg]], [[musée de l'Ermitage]].
Fichier:Fancy dress costume MET DT7446.jpg|Robe de soirée en soie et coton, détails métalliques (1911), [[New York]], [[Metropolitan Museum of Art]].
Fichier:Fancy dress costume MET DT7446.jpg|Robe de soirée en soie et coton, détails métalliques (1911), [[New York]], [[Metropolitan Museum of Art]].
Fichier:Coat MET DT444.jpg|Manteau en laine, soie, cuir et fourrure (vers 1919), [[New York]], [[Metropolitan Museum of Art]].
Fichier:Coat MET DT444.jpg|Manteau en laine, soie, cuir et fourrure (vers 1919), [[New York]], [[Metropolitan Museum of Art]].
Fichier:Coat MET CI61.40.4 d2.jpg|Détail du précédent.
Fichier:Coat MET CI61.40.4 d2.jpg|Détail du précédent.
Fichier:Dress MET DP143250.jpg|Robe en laine et soie (1925), [[New York]], [[Metropolitan Museum of Art]].
Fichier:Dress MET DP143250.jpg|Robe en laine et soie (1925), [[New York]], [[Metropolitan Museum of Art]].
File:Jupe, 1967.42.3(3).jpg|Jupe longue en crêpe et mousseline de soie (vers 1920), [[Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris]].
File:Aiglon, 1963.25.3(4).jpg|Robe courte en lamé et corsage brodé (vers 1919), [[Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris]].
File:Delphinium, 2005.8.6.1.jpg|Robe en crêpe de lin bleu et blanc Rodier (1912), [[Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris]].
File:Egyptienne, 1958.38.3(2).jpg|Robe à corsages superposés (1919), [[Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris]].
File:Robe de jour, 2014.15.1(1).jpg|Robe de jour en soie et satin (1919), [[Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris]].
File:Robe de mariée, 1973.61.1(3).jpg|Robe de mariée en satin ivoire (1923), [[Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris]].
File:Robe du soir, 1967.42.2.jpg|Robe du soir en lamé or et argent dite « Thamara » (1924), [[Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris]].
File:Robe du soir, 1969.93.13.jpg|Robe du soir en lamé et tulle (1925), [[Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris]].
File:Robe du soir, 1986.172.7.jpg|Robe de soirée « Comedia » (1923), [[Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris]].
File:Robe du soir, 1986.172.8(3).jpg|Robe du soir (1922), [[Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris]].
File:Robe longue, 1983.12.1(1).jpg|Robe en chintz imprimé à décor de bouquets de fleurs (entre 1937 et 1939), [[Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris]].
File:Robe longue, 1972.68.7(1).jpg|Robe en jersey de soie bleu marine, brodée de fils métalliques or (1922), [[Palais Galliera, musée de la Mode de la ville de Paris]].
File:Robe, 1966.76.1(2).jpg|Robe portée pour des récitals (1923), [[Palais Galliera, musée de la Mode de la ville de Paris]].
File:Robe, 1963.25.57.jpg|Robe en satin de soie voilé de tulle brodé (entre 1910 et 1912), [[Palais Galliera, musée de la Mode de la ville de Paris]].
File:Robe, 1969.15.5.jpg|Robe forme Empire (1910), [[Palais Galliera, musée de la Mode de la ville de Paris]].
</gallery>
</gallery>


== Hommage ==
== Postérité et expositions ==
Le [[lycée des métiers d'art et de la mode Paul-Poiret]], fondé en 1920 et établi depuis 1961 au {{numéro|19}} de la [[rue des Taillandiers]] ({{11e arrondissement de Paris}}) porte son nom.
Les créations de Paul Poiret ont fait l’objet de plusieurs expositions au fil des ans. Parmi les plus marquantes, on compte « Paul Poiret et [[Nicole Groult]], Maîtres de mode Art Déco » au [[Palais Galliera, musée de la mode de la ville de Paris|Palais Galliera]] à [[Paris]] en 1986<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Emmanuèle Peyret|titre=Poiret, sœurs et sans reproche|périodique=Libération.fr|date=20 juillet 2015|issn=|lire en ligne=http://www.liberation.fr/cahier-ete-2015/2015/07/20/poiret-soeurs-et-sans-reproche_1350923|consulté le=2017-11-23|pages=}}.</ref>.

En {{date-|mai 2005}}, le couturier [[Azzedine Alaïa]] a exposé la garde-robe personnelle de Denise Poiret dans la galerie de sa maison de couture, sous le titre « La Création en liberté », avant qu’elle ne soit adjugée en vente aux enchères<ref>{{Article|langue=en-US|prénom1=Suzy|nom1=Menkes|titre=Liberty belle: Poiret's modernist vision|périodique=The New York Times|date=2005-04-26|issn=0362-4331|lire en ligne=https://www.nytimes.com/2005/04/26/style/liberty-belle-poirets-modernist-vision.html|consulté le=2017-11-23}}.</ref>. Les effets personnels de Denise Poiret réalisent des montants records : un manteau d'automobile que Paul Poiret lui avait créé en 1914 est notamment adjugé plus de {{Monnaie|110000|euros}}<ref>{{Lien web|titre=Catalogue de la vente La Création en Liberté : Univers de Denise et Paul Poiret (1905 -1928) à Piasa - Fin de la vente le 11 Mai 2005|url=http://www.piasa.auction.fr/_fr/vente/la-creation-en-liberte-univers-de-denise-et-paul-poiret-1905-1928-7550#.Wgxe0VtSxaQ|site=www.piasa.auction.fr|consulté le=2017-11-15}}.</ref>.

Le [[Metropolitan Museum of Art|Metropolitan Museum]] à [[New York]] acquiert de nombreuses pièces lors de cette vente, qui ont servi de point de départ à l’exposition organisée par le musée américain deux ans plus tard. En 2007, le Metropolitan Museum ouvre ainsi la première rétrospective d’envergure, intitulée « Paul Poiret : Le Magnifique » (''Paul Poiret: King of Fashion'')<ref>{{Lien web|langue=|titre=Poiret: King of Fashion|url=https://www.metmuseum.org/exhibitions/listings/2007/poiret|site=The Metropolitan Museum of Art, i.e. The Met Museum|date=2007|consulté le=2017-11-15}}.</ref>. Cette exposition voyage ensuite au [[Kremlin de Moscou|Kremlin]] en Russie en 2011 pour célébrer le centenaire de la visite de Paul Poiret à [[Moscou]] et [[Saint-Pétersbourg]]<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Jekaterina Tchekourda|titre=Poiret, the Forgotte Fashion Designer|périodique=The Moscow Times|date=11 octobre 2011|issn=|lire en ligne=https://themoscowtimes.com/articles/poiret-the-forgotten-fashion-designer-10100|consulté le=2017-11-23|pages=}}.</ref>.

En 2013, c’est au tour du [[musée international de la Parfumerie]] à [[Grasse]] de dédier une exposition au travail pionnier de Poiret dans la parfumerie avec « Les Parfums de Rosine », lancés en 1911, ayant pour titre « Paul Poiret, couturier parfumeur »<ref>{{Article|langue=|auteur1=|titre=Paul Poiret, premier couturier parfumeur, célébré à Grasse|périodique=Culturebox|date=24 juin 2013|issn=|lire en ligne=https://culturebox.francetvinfo.fr/mode/paul-poiret-premier-couturier-parfumeur-celebre-a-grasse-138277|consulté le=2017-11-23|pages=}}.</ref>.  


== Œuvre ==
La [[Fondation Alexandre Vassiliev]] conserve, en plus de vêtements et accessoires par la maison de couture, plusieurs peintures<ref>{{Lien web |langue=anglais |auteur=Fondation Alexandre Vassiliev |titre="Ma terrasse" by Paul Poiret |url=https://ns3103723.ip-145-239-9.eu/pawtucket/index.php/Detail/objects/4441 |site=www.vassilievfoudation.com}}</ref> de la main de Paul Poiret, ainsi que des effets personnels<ref>{{Lien web |langue=Anglais |auteur=Fondation Alexandre Vassiliev |titre=Aimée and Louise VIEILLOT portrait |url=https://ns3103723.ip-145-239-9.eu/pawtucket/index.php/Detail/objects/6303 |site=www.vassilievfoundation.com}}.</ref>.
{{à compléter}}
=== Collections et expositions posthumes ===
Les créations de Paul Poiret ont fait l’objet de plusieurs expositions.
* 1986 : « Paul Poiret et [[Nicole Groult]], maîtres de mode Art Déco », Paris, [[Palais Galliera, musée de la mode de la ville de Paris|Palais Galliera]], exposition temporaire<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Emmanuèle Peyret|titre=Poiret, sœurs et sans reproche|périodique=Libération.fr|date=20 juillet 2015|issn=|lire en ligne=http://www.liberation.fr/cahier-ete-2015/2015/07/20/poiret-soeurs-et-sans-reproche_1350923|consulté le=2017-11-23|pages=}}.</ref>.
* 2005 : « La Création en liberté », Paris, galerie de la maison de couture [[Azzedine Alaïa]], {{date-||mai|2005}}. Exposition temporaire de la garde-robe personnelle de Denise Poiret préalable à la [[vente aux enchères]]<ref>{{Article|langue=en-US|prénom1=Suzy|nom1=Menkes|titre=Liberty belle: Poiret's modernist vision|périodique=The New York Times|date=2005-04-26|issn=0362-4331|lire en ligne=https://www.nytimes.com/2005/04/26/style/liberty-belle-poirets-modernist-vision.html|consulté le=2017-11-23}}.</ref> lors de laquelle les effets personnels de l'épouse du couturier réalisent des montants records, notamment un manteau d'automobile créé par Paul Poiret pour elle en 1914, qui est adjugé plus de {{Monnaie|110000|euros}}<ref>{{Lien web|titre=Catalogue de la vente La Création en Liberté : Univers de Denise et Paul Poiret (1905 -1928) à Piasa - Fin de la vente le 11 Mai 2005|url=http://www.piasa.auction.fr/_fr/vente/la-creation-en-liberte-univers-de-denise-et-paul-poiret-1905-1928-7550#.Wgxe0VtSxaQ|site=www.piasa.auction.fr|consulté le=2017-11-15}}.</ref>.
* 2007 : « Paul Poiret : Le Magnifique » (''Paul Poiret: King of Fashion''), [[New York]], [[Metropolitan Museum of Art|Metropolitan Museum]]. Première rétrospective d'envergure, conçue comme exposition itinérante, présentant de nombreuses pièces dont le musée a fait l'acquisition lors de la vente aux enchères qui s'est déroulé deux ans plus tôt<ref>{{Lien web|langue=|titre=Poiret: King of Fashion|url=https://www.metmuseum.org/exhibitions/listings/2007/poiret|site=The Metropolitan Museum of Art, i.e. The Met Museum|date=2007|consulté le=2017-11-15}}.</ref>.
* 2011 : « Paul Poiret : Le Magnifique » (''Paul Poiret: King of Fashion''), [[Moscou]], [[Kremlin de Moscou|Kremlin]] et [[Saint-Pétersbourg]]<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Jekaterina Tchekourda|titre=Poiret, the Forgotte Fashion Designer|périodique=The Moscow Times|date=11 octobre 2011|issn=|lire en ligne=https://themoscowtimes.com/articles/poiret-the-forgotten-fashion-designer-10100|consulté le=2017-11-23|pages=}}.</ref>. Présentation en [[Russie]] de la rétrospective itinérante créé en 2007 au Metropolitan Museum of Art, pour célébrer le centenaire de la visite de Paul Poiret à Moscou et Saint-Pétersbourg.
* 2013 : « Paul Poiret, couturier parfumeur », [[Grasse]], [[musée international de la Parfumerie]], exposition temporaire dédiée au travail pionnier de Poiret dans la parfumerie avec « Les Parfums de Rosine », lancés en 1911<ref>{{Article|langue=|auteur1=|titre=Paul Poiret, premier couturier parfumeur, célébré à Grasse|périodique=Culturebox|date=24 juin 2013|issn=|lire en ligne=https://culturebox.francetvinfo.fr/mode/paul-poiret-premier-couturier-parfumeur-celebre-a-grasse-138277|consulté le=2017-11-23|pages=}}.</ref>.
* La [[Fondation Alexandre Vassiliev]] conserve, en plus de vêtements et accessoires par la maison de couture, plusieurs peintures<ref>{{Lien web |langue=en|auteur=Fondation Alexandre Vassiliev |titre="Ma terrasse" by Paul Poiret |url=https://ns3103723.ip-145-239-9.eu/pawtucket/index.php/Detail/objects/4441 |site=www.vassilievfoudation.com}}</ref> de la main de Paul Poiret, ainsi que des effets personnels<ref>{{Lien web |langue=Anglais |auteur=Fondation Alexandre Vassiliev |titre=Aimée and Louise VIEILLOT portrait |url=https://ns3103723.ip-145-239-9.eu/pawtucket/index.php/Detail/objects/6303 |site=www.vassilievfoundation.com}}.</ref>.


=== Renouveau de la marque ===
== Renouveau de la marque ==
Éteinte depuis 1933, la griffe Paul Poiret fait l’objet de nombreuses convoitises et plusieurs propriétaires se partagent les droits sur le nom. Le statu quo change lorsqu’au début des [[années 2010]] la société luxembourgeoise Luvanis, spécialisée dans la relance de marques endormies, reprend l'ensemble des droits sur la marque dans le monde<ref>{{Article|langue=en-US|prénom1=Miles|nom1=Socha|titre=Paul Poiret Poised for Brand Revival|périodique=WWD|date=2014-10-27|lire en ligne=http://wwd.com/business-news/mergers-acquisitions/paul-poiret-poised-for-brand-revival-8006346/|consulté le=2017-11-15}}.</ref>.
Éteinte depuis 1933, la griffe Paul Poiret fait l’objet de nombreuses convoitises et plusieurs propriétaires se partagent les droits sur le nom. Le ''statu quo'' change lorsqu’au début des [[années 2010]] la société luxembourgeoise Luvanis, spécialisée dans la relance de marques endormies, reprend l'ensemble des droits sur la marque dans le monde<ref>{{Article|langue=en-US|prénom1=Miles|nom1=Socha|titre=Paul Poiret Poised for Brand Revival|périodique=WWD|date=2014-10-27|lire en ligne=http://wwd.com/business-news/mergers-acquisitions/paul-poiret-poised-for-brand-revival-8006346/|consulté le=2017-11-15}}.</ref>.


Désormais unique propriétaire, Luvanis charge en 2014 la banque d’affaires londonienne Savigny Partners de l'aider à trouver le meilleur candidat pour faire renaître la marque<ref>{{Article|langue=en|auteur1=|prénom1=Vanessa|nom1=Friedman|titre=Fashionistas and Investors Start Salivating: Paul Poiret Is For Sale|périodique=On the Runway Blog|date=28 octobre 2014|issn=|lire en ligne=https://runway.blogs.nytimes.com/2014/10/28/the-name-of-the-french-fashion-designer-paul-poiret-is-for-sale/|consulté le=2017-11-15|pages=}}.</ref>. C’est le groupe de luxe sud-coréen [[Shinsegae|Shinsegae International]], notamment distributeur des marques [[Givenchy]], [[Céline (marque)|Céline]], [[Brunello Cucinelli]] et [[Moncler]], qui est retenu en 2015 au terme d'un long processus de sélection<ref>{{Article|langue=en-US|prénom1=Miles|nom1=Socha|titre=Paul Poiret Trademarks Acquired By Shinsegae International|périodique=WWD|date=2015-08-10|lire en ligne=http://wwd.com/fashion-news/designer-luxury/paul-poiret-acquired-shinsegae-designer10198971-10198971/|consulté le=2017-11-23}}.</ref>.
Désormais unique propriétaire, Luvanis charge en 2014 la banque d’affaires londonienne Savigny Partners de l'aider à trouver le meilleur candidat pour faire renaître la marque<ref>{{Article|langue=en|auteur1=|prénom1=Vanessa|nom1=Friedman|titre=Fashionistas and Investors Start Salivating: Paul Poiret Is For Sale|périodique=On the Runway Blog|date=28 octobre 2014|issn=|lire en ligne=https://runway.blogs.nytimes.com/2014/10/28/the-name-of-the-french-fashion-designer-paul-poiret-is-for-sale/|consulté le=2017-11-15|pages=}}.</ref>. C’est le groupe de luxe sud-coréen [[Shinsegae|Shinsegae International]], notamment distributeur des marques [[Givenchy]], [[Céline (marque)|Céline]], [[Brunello Cucinelli]] et [[Moncler]], qui est retenu en 2015 au terme d'un long processus de sélection<ref>{{Article|langue=en-US|prénom1=Miles|nom1=Socha|titre=Paul Poiret Trademarks Acquired By Shinsegae International|périodique=WWD|date=2015-08-10|lire en ligne=http://wwd.com/fashion-news/designer-luxury/paul-poiret-acquired-shinsegae-designer10198971-10198971/|consulté le=2017-11-23}}.</ref>.


Après plusieurs annonces dans la presse internationale<ref>{{Article|langue=en-US|prénom1=Astrid|nom1=Wendlandt|titre=The Rebirth of Paul Poiret|périodique=The New York Times|date=2017-07-05|issn=0362-4331|lire en ligne=https://www.nytimes.com/2017/07/05/fashion/paul-poiret-couture-paris.html|consulté le=2017-11-15}}.</ref>, [[Shinsegae]] a confirmé la relance de Poiret depuis son berceau parisien en {{date-|janvier 2018}} avec la femme d'affaires belge Anne Chapelle (PDG et propriétaire des marques Ann Demeulemeester et Haider Ackermann<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=La maison Poiret va “renaître” plus de 80 ans après sa fermeture|périodique=Journal du Luxe.fr Actualité du luxe|date=2018-02-06|lire en ligne=https://journalduluxe.fr/maison-poiret-fashion-week/|consulté le=2018-02-06}}.</ref>) aux commandes de la maison et la [[Haute couture|couturière]] [[Yiqing Yin]] chargée des nouvelles collections<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Osman Ahmed|titre=Anne Chapelle’s Next Move: Rebooting Poiret|périodique=The Business of Fashion|date=2018-01-30|issn=|lire en ligne=https://www.businessoffashion.com/articles/people/anne-chapelles-next-move-rebooting-poiret|consulté le=2018-02-03|pages=}}.</ref>. Poiret présente sa première collection de mode depuis 90 ans en {{date-|mars 2018}} à Paris<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Laird Borrelli-Persson|titre=Poiret Is Being Revived a Century After Its Heyday—Will It Matter to Fashion Audiences in 2018?|périodique=Vogue|date=30 janvier 2018|issn=|lire en ligne=https://www.vogue.com/article/paul-poiret-label-revival-yiqing-yin|consulté le=2018-02-03|pages=}}.</ref>.
Après plusieurs annonces dans la presse internationale<ref>{{Article|langue=en-US|prénom1=Astrid|nom1=Wendlandt|titre=The Rebirth of Paul Poiret|périodique=The New York Times|date=2017-07-05|issn=0362-4331|lire en ligne=https://www.nytimes.com/2017/07/05/fashion/paul-poiret-couture-paris.html|consulté le=2017-11-15}}.</ref>, [[Shinsegae]] a confirmé la relance de Poiret depuis son berceau parisien en {{date-|janvier 2018}} avec la femme d'affaires belge Anne Chapelle (PDG et propriétaire des marques Ann Demeulemeester et Haider Ackermann<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=La maison Poiret va “renaître” plus de 80 ans après sa fermeture|périodique=Journal du Luxe.fr Actualité du luxe|date=2018-02-06|lire en ligne=https://journalduluxe.fr/maison-poiret-fashion-week/|consulté le=2018-02-06}}.</ref>) aux commandes de la maison et la [[Haute couture|couturière]] [[Yiqing Yin]] chargée des nouvelles collections<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Osman Ahmed|titre=Anne Chapelle’s Next Move: Rebooting Poiret|périodique=The Business of Fashion|date=2018-01-30|issn=|lire en ligne=https://www.businessoffashion.com/articles/people/anne-chapelles-next-move-rebooting-poiret|consulté le=2018-02-03|pages=}}.</ref>. Poiret présente sa première collection de mode depuis {{nobr|90 ans}} en {{date-|mars 2018}} à Paris<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Laird Borrelli-Persson|titre=Poiret Is Being Revived a Century After Its Heyday—Will It Matter to Fashion Audiences in 2018?|périodique=Vogue|date=30 janvier 2018|issn=|lire en ligne=https://www.vogue.com/article/paul-poiret-label-revival-yiqing-yin|consulté le=2018-02-03|pages=}}.</ref>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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== Annexes ==
== Annexes ==
{{Autres projets
|commons=Paul Poiret
}}
=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
* [[Monsieur (magazine)]]
* [[Monsieur (magazine)]]
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=== Liens externes ===
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{{Autres projets|commons=Paul Poiret}}
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* [http://www.poiret.com/ Site officiel de la maison Paul Poiret]
* [http://www.poiret.com/ Site officiel de la maison Paul Poiret]
* [http://madame.lefigaro.fr/mode/en-kiosque/455-paul-poiret-un-pionnier-retrouve « Paul Poiret, un pionnier retrouvé »] sur ''lefigaro.fr/mode''.
* {{Autorité}}
* {{Bases}}
* [http://madame.lefigaro.fr/mode/en-kiosque/455-paul-poiret-un-pionnier-retrouve « Paul Poiret, un pionnier retrouvé »] sur ''lefigaro.fr/mode''.
* [http://www.diktats.com/french/couturiers/paul-poiret.html Livres et documents d'époque sur Paul Poiret] sur ''diktats.com''.
* [http://www.diktats.com/french/couturiers/paul-poiret.html Livres et documents d'époque sur Paul Poiret] sur ''diktats.com''.
* [http://parisvintage.blogspot.com/2007/03/sur-les-traces-de-denise-et-paul-poiret.html « Sur les traces de Denise et Paul Poiret »] sur ''Paris Vintage''.
* [http://parisvintage.blogspot.com/2007/03/sur-les-traces-de-denise-et-paul-poiret.html « Sur les traces de Denise et Paul Poiret »] sur ''Paris Vintage''.
* [http://www.lekti-ecriture.com/editeurs/Popolorepo.html ''Popolôrepô'' (1927, réédition 2007)] sur ''lekti-ecriture.com''.
* [http://www.lekti-ecriture.com/editeurs/Popolorepo.html ''Popolôrepô'' (1927, réédition 2007)] sur ''lekti-ecriture.com''.


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Paul Poiret
Paul Poiret vers 1913,
photographie anonyme,
Washington, bibliothèque du Congrès.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Alexandre Paul Poiret
Nationalité
Activités
Fratrie
Jeanne Poiret Boivin (en)
Germaine Bongard
Nicole GroultVoir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Paul Follot (beau-frère)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Conflit
Mouvement
Maître
Archives conservées par
Vue de la sépulture.

Paul Poiret est un grand couturier et parfumeur français né le à Paris 1er et mort le à Paris 17e[2].

Connu pour ses audaces, il est considéré comme un précurseur du style Art déco. Il crée la maison de couture qui porte son nom en 1903.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Fils d'Auguste Poiret (vers 1840-1903), marchand-drapier établi Rue des Deux-Écus[3] aux abords de la Halle aux blés des Halles centrales, et de Louise Heinrich, son épouse, Alexandre Paul Poiret est le second enfant et le seul garçon d'une fratrie de quatre enfants.

Il a trois sœurs. L'aînée, Jeanne (1871-1959) épousera le bijoutier René Boivin (1864-1917) ; la cadette, Germaine (1885-1971), modiste et artiste peintre, s'unira à un certain Bongard et tiendra de 1911 à 1925 au 5, rue de Penthièvre à Paris une maison de couture connue sous le nom de Jove, dans laquelle elle exposera des œuvres d'artistes de l'École de Paris ; la benjamine, Nicole (1887-1967) donnera à son époux, l'ébéniste André Groult (1884-1967) deux enfants : Benoîte Groult et Flora Groult.

Paul Poiret épouse le à Paris Denise Boulet (1886-1982). Le couple aura cinq enfants : Rosine (née en 1906), Perrine (vers 1910), Martine (1911) , Colin (1912) et Gaspard (vers 1913).

Les débuts[modifier | modifier le code]

Paul Poiret est embauché comme dessinateur de mode chez Doucet en 1898, puis travaille chez Worth de 1901 à 1903.

La maison Paul Poiret (1903-1929)[modifier | modifier le code]

Il ouvre sa maison de couture en et habille Réjane, ce qui le lance. Il est le premier couturier, avec Madeleine Vionnet[4], à supprimer le corset en 1906, en créant des robes taille haute. Il devient ainsi un pionnier de l'émancipation féminine.

En 1908, il confie à Paul Iribe de dessin du catalogue Les Robes de Paul Poiret racontées par Paul Iribe. Le caractère novateur de l'ouvrage lui confère un grand succès. En 1910, l'orientalisme est à la mode. Les ballets russes et Léon Bakst triomphent à Paris. Poiret suit la tendance. Il achète les tissus colorés du Wiener Werkstätte à Vienne avec qui il entame une longue collaboration.

En 1909, il fait l'acquisition de l'ancien hôtel du Gouverneur des pages (XVIIIe siècle), 107, rue du Faubourg-Saint-Honoré, dont le jardin s'étend jusqu'à une grille de clôture à hauteur du 26, avenue d'Antin[5]. Il confie l'aménagement de cet hôtel particulier en lieu de vie pour lui et sa famille, en lieu de travail et en siège pour sa maison de couture à l'architecte et décorateur ensemblier Louis Süe[6] (1875-1968) qui opte pour le style néo-Louis XVI[réf. nécessaire].

En mai 1910, il loue à Henri Barbazanges l'arrière-cour de son hôtel qui devient la galerie Barbazanges, située au 109 rue du Faubourg-Saint-Honoré, où Poiret organise deux fois l'an des expositions jusqu'en 1923[7],[8].

Dans cet hôtel particulier, Poiret donne le la somptueuse fête costumée persane sur le thème La mille & deuxième nuit , à laquelle sont conviés 300 invités, essentiellement des artistes. La maison est fermée de tapisseries pour l'évènement qui fera date. Le premier salon est aménagé en « cour sablée où, sous un vélum bleu essor, des fontaines jaillissaient dans des vasques en porcelaines ». De nombreuses personnalités sont présentées, comme les peintres Luc-Albert Moreau et Guy-Pierre Fauconnet, l'actrice Régina Badet ou la princesse Murat, alors que le tragédien Édouard de Max conte Les Sept Vizirs[9].

Cette même année, Poiret lance Les Parfums de Rosine — du prénom de sa première fille — et devient le premier à imaginer le « parfum de couturier » qu'il conçoit en harmonie avec ses créations. Il ouvre un laboratoire au 39, rue du Colisée et une usine à Courbevoie incluant un atelier de verrerie et de cartonnerie pour le conditionnement. Les premières compositions sont imaginées par Maurice Schaller puis par Henri Alméras, mais Poiret s'implique personnellement. Jusqu'en 1929, ce sont 35 parfums qui sortent des usines, dont certains adoptent des noms singuliers comme Shakhyamuni (1913) ou Hahna l’Étrange Fleur (1919)[10].

Toujours en 1911, il se diversifie dans les broderies et les imprimés avec les Ateliers de Martine — du prénom de sa deuxième fille —. Georges Lepape collabore à l'album Les Choses de Paul Poiret pour présenter ses robes. Il fait aussi appel à d'autres artistes peintres comme Raoul Dufy, Mario Simon, André Martyetc.

En 1911, pendant son voyage en Russie, Poiret s'installe chez son amie et grande couturière russe Nadejda Lamanova dans son atelier au boulevard Tverskoï (Moscou) et donne trois défilés de mode[11],[12].

Entre 1911 et 1917, il loue et restaure le pavillon du Butard à La Celle-Saint-Cloud et l'utilise comme résidence estivale et écrin de grandes fêtes, dont celle restée célèbre en date du — « Festes de Bacchus » — à l'occasion de laquelle il crée un costume de bacchante : robe en mousseline de soie imprimée et un « châle Knossos » de Mariano Fortuny y Madrazo, portés par Denise Poiret[13]. Isadora Duncan danse sur les tables au milieu de 300 invités et 900 bouteilles de champagne furent consommées jusqu'aux premières lueurs du jour.

Antérieurement, il avait fait construire à l'Île-Tudy la villa Kermaria où il organisa aussi des fêtes somptueuses ; les peintres Bernard Naudin et Raoul Dufy par exemple y séjournèrent[14], ainsi que le poète Max Jacob[15].

Il fait partie du cercle des Mortigny, fondé par Dimitri d'Osnobichine, qui regroupe de nombreux artistes et habitués de la vie parisienne : Bernard Boutet de Monvel, Pierre Brissaud, Georges Villa, Guy Arnoux, Joë Hamman, Lucien-Victor Guirand de Scevola, Joseph Pinchon, André Warnod, Pierre Troisgros, Jean Routier, Henri Callot, Pierre Falize, Pierre Prunier, cercle qui fonctionne jusque dans les années 1950. Poiret fait jouer Le Secret des Mortigny, pièce de Marcel Bain au théâtre de l'Oasis, théâtre de verdure dans le jardin de l'hôtel particulier du couturier au 26, avenue Victor-Emmanuel III à Paris[16].

Poiret connaît le triomphe : il habille les comédiennes les plus en vue ; c'est lui qui gaine de soie la première vamp de l'histoire, Irma Vep, interprétée par Musidora sous la direction de Louis Feuillade.

Il habille également le Tout-Paris, aidé par sa femme Denise qui se fait ambassadrice de la marque. Il s'inspire de ses nombreux voyages pour créer des vêtements marqués par l'Orient, la Russie, l'Afrique du Nord.

En collaboration avec le peintre Raoul Dufy, il lance des imprimés audacieux. Plus tard, il crée la jupe-culotte et la jupe entravée, qui font scandale.

Le , jour de l'inauguration du Salon d'automne au Grand Palais à Paris, il remarque et achète le soir même deux des trois bouteilles décorées de médaillons et bandeaux émaillés de Maurice Marinot, avec qui il cherchera fin 1919 à collaborer directement en association avec son beau-frère André Groult, mais sans succès.

Il édita des robes de Georges Barbier, dont Groult éditait les papiers peints.

On lui doit la coupe du pantalon bleu horizon porté par les poilus à partir de fin 1916[17].

André Derain peint son portrait en 1915 (musée de Grenoble).

Après la Première Guerre mondiale, son étoile commence à pâlir. La clientèle le délaisse pour un style plus épuré. La Maison Paul Poiret connaît ses premières difficultés financières en 1923, mais poursuit ses activités grâce au soutien financier de Georges Aubert. Sa participation à l'Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes en 1925 est très remarquée : il présente ses collections sur trois péniches baptisées Délices, Amours et Orgues.

En 1921-1923, il fait construire à Mézy-sur-Seine (Yvelines) la villa Paul Poiret, dessinée par Robert Mallet-Stevens, dont la construction est interrompue par les difficultés financières du couturier en 1923, et qui ne sera terminée qu'en 1932 par Elvire Popesco, qui l'avait rachetée deux ans auparavant.

Il possédait également la villa Casablanca à Biarritz, construite en 1922 par Guillaume Tronchet et rachetée ensuite par Jean Patou[18]. Il possédait également la villa Treizaine à Gassin, sur la route de Saint-Tropez, où il peint[19].

En 1927, il joue avec Colette dans sa pièce La Vagabonde.

En 1928, Paul Poiret publie Pan, Annuaire du luxe à Paris, aux Éditions Devambez, très bel annuaire qui réunit presque tous les grands noms du commerce de luxe de l'époque. Publié et conçu par lui, il est illustré de 116 planches en noir et en couleurs par les plus grands artistes contemporains[20]. Cet album offre un panorama important sur la publicité des années 1920 : tailleurs, chapeliers, cannes, bottiers, couturiers, lingerie, fourrures, bijoux, la table, orfèvrerie, primeurs, vins, fleurs, galeries d'exposition, photographes, pharmaciens, restaurants, hôtels, cabarets, voyages, sports, bagages, plages, chevaux, chasse, pêche, etc.

Fin , la maison Paul Poiret ferme, du fait de la crise économique. Les Parfums de Rosine sont rachetés par Oriza L. Legrand.

En 1930, il publie En habillant l'époque[21] et invente la gaine[réf. nécessaire], souple et confortable.

Il publie trois livres de mémoires et meurt en partie ruiné et oublié en 1944. Il repose désormais au cimetière de Montmartre à Paris.

Sa marque commerciale est un turban très enveloppant orné d'une aigrette, que son épouse rend célèbre.

Hommage[modifier | modifier le code]

Le lycée des métiers d'art et de la mode Paul-Poiret, fondé en 1920 et établi depuis 1961 au no 19 de la rue des Taillandiers (11e arrondissement de Paris) porte son nom.

Œuvre[modifier | modifier le code]

Collections et expositions posthumes[modifier | modifier le code]

Les créations de Paul Poiret ont fait l’objet de plusieurs expositions.

  • 1986 : « Paul Poiret et Nicole Groult, maîtres de mode Art Déco », Paris, Palais Galliera, exposition temporaire[22].
  • 2005 : « La Création en liberté », Paris, galerie de la maison de couture Azzedine Alaïa, . Exposition temporaire de la garde-robe personnelle de Denise Poiret préalable à la vente aux enchères[23] lors de laquelle les effets personnels de l'épouse du couturier réalisent des montants records, notamment un manteau d'automobile créé par Paul Poiret pour elle en 1914, qui est adjugé plus de 110 000 euros[24].
  • 2007 : « Paul Poiret : Le Magnifique » (Paul Poiret: King of Fashion), New York, Metropolitan Museum. Première rétrospective d'envergure, conçue comme exposition itinérante, présentant de nombreuses pièces dont le musée a fait l'acquisition lors de la vente aux enchères qui s'est déroulé deux ans plus tôt[25].
  • 2011 : « Paul Poiret : Le Magnifique » (Paul Poiret: King of Fashion), Moscou, Kremlin et Saint-Pétersbourg[26]. Présentation en Russie de la rétrospective itinérante créé en 2007 au Metropolitan Museum of Art, pour célébrer le centenaire de la visite de Paul Poiret à Moscou et Saint-Pétersbourg.
  • 2013 : « Paul Poiret, couturier parfumeur », Grasse, musée international de la Parfumerie, exposition temporaire dédiée au travail pionnier de Poiret dans la parfumerie avec « Les Parfums de Rosine », lancés en 1911[27].
  • La Fondation Alexandre Vassiliev conserve, en plus de vêtements et accessoires par la maison de couture, plusieurs peintures[28] de la main de Paul Poiret, ainsi que des effets personnels[29].

Renouveau de la marque[modifier | modifier le code]

Éteinte depuis 1933, la griffe Paul Poiret fait l’objet de nombreuses convoitises et plusieurs propriétaires se partagent les droits sur le nom. Le statu quo change lorsqu’au début des années 2010 la société luxembourgeoise Luvanis, spécialisée dans la relance de marques endormies, reprend l'ensemble des droits sur la marque dans le monde[30].

Désormais unique propriétaire, Luvanis charge en 2014 la banque d’affaires londonienne Savigny Partners de l'aider à trouver le meilleur candidat pour faire renaître la marque[31]. C’est le groupe de luxe sud-coréen Shinsegae International, notamment distributeur des marques Givenchy, Céline, Brunello Cucinelli et Moncler, qui est retenu en 2015 au terme d'un long processus de sélection[32].

Après plusieurs annonces dans la presse internationale[33], Shinsegae a confirmé la relance de Poiret depuis son berceau parisien en avec la femme d'affaires belge Anne Chapelle (PDG et propriétaire des marques Ann Demeulemeester et Haider Ackermann[34]) aux commandes de la maison et la couturière Yiqing Yin chargée des nouvelles collections[35]. Poiret présente sa première collection de mode depuis 90 ans en à Paris[36].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom POIRET Paul (consulté le )
  2. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 17e, no 709, vue 30/31.
  3. Paul Poiret, Revenez-y, Gallimard, Paris, 1932, p. 11 (en ligne).
  4. Françoise Thibaut, « Le temps des couturières : Madeleine Vionnet et Jeanne Lanvin », Canal Académie, .
  5. Façade sur jardin, 107, rue du faubourg Saint-Honoré, le , photographie de Charles Lansiaux, Paris, musée Carnavalet, (en ligne) sur le site Les Musées de la Ville de Paris parismuseescollections.paris.fr.
  6. Jess Berry, House of fashion: Haute couture and the modern interior, p. 37 (en ligne).
  7. Jean-Louis Boussingault, le « magicien du blanc et du noir », exposition virtuelle, INHA, mars 2019.
  8. Pour la description des lieux, cf. (en) Billy Klüwer, A Day with Picasso. Twenty-Foor Photographs by Jean Cocteau, Cambridge (Mass.), MIT Press, 1997, pp. 64-65extraits en ligne.
  9. Bénédicte Burguet, « Le paquebot moderniste de Paul Poiret », Vanity Fair no 5, , pp. 88-89.
  10. [PDF] Isabelle Chazot, « Naissance et évolution du parfum de couturier », sur L'Osmothèque (en ligne).
  11. Paul Poiret, En habillant l'époque
  12. (ru) Raisa Kirsanova, « Paul Poiret en Russie », Catalogue d'exposition "Paul Poiret - le roi de la mode",‎ , p. 65-78.
  13. Don de Madame Poiret de Wilde au Palais Galliera, musée de la mode de la ville de Paris, en 1985.
  14. Erwan Mordelet, Île-Tudy, Quimper, éditions Alain Bargain, 2004.
  15. [1].
  16. Comoedia, .
  17. http://fortificationetmemoire.fr/wp-content/uploads/2018/03/Le-pantalon-de-la-discorde.pdf
  18. Pierre Groppo, « La villa de Paul Poiret et de Jean Patou », Vanity Fair no 32, , pp. 66-67.
  19. Henry Bidou, « Les peintres de la Côte », Journal des débats politiques et littéraires,‎ , p. 6 (lire en ligne, consulté le ).
  20. Dont Jean Camille Bellaigue, Lucien Boucher, Jean Cocteau, Mlle Colin, Maurice Crozet, Louis de Lajarrige, Henri Deluermoz, Raoul Dufy, Jean Dupas, Yan Bernard Dyl, Pierre Fau, Léonard Foujita, Gus Bofa, Edy-Legrand, Herbert Libiszewski, Charles Martin, Pierre Mourgue, Sem, Louis Touchagues, Roger de Valerio, Maurice Van Moppèsetc.
  21. Paul Poiret, « En habillant l'époque », sur parismuseescollections.paris.fr (consulté le )
  22. Emmanuèle Peyret, « Poiret, sœurs et sans reproche », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. (en-US) Suzy Menkes, « Liberty belle: Poiret's modernist vision », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  24. « Catalogue de la vente La Création en Liberté : Univers de Denise et Paul Poiret (1905 -1928) à Piasa - Fin de la vente le 11 Mai 2005 », sur www.piasa.auction.fr (consulté le ).
  25. « Poiret: King of Fashion », sur The Metropolitan Museum of Art, i.e. The Met Museum, (consulté le ).
  26. (en) Jekaterina Tchekourda, « Poiret, the Forgotte Fashion Designer », The Moscow Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  27. « Paul Poiret, premier couturier parfumeur, célébré à Grasse », Culturebox,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  28. (en) Fondation Alexandre Vassiliev, « "Ma terrasse" by Paul Poiret », sur www.vassilievfoudation.com
  29. (en) Fondation Alexandre Vassiliev, « Aimée and Louise VIEILLOT portrait », sur www.vassilievfoundation.com.
  30. (en-US) Miles Socha, « Paul Poiret Poised for Brand Revival », WWD,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  31. (en) Vanessa Friedman, « Fashionistas and Investors Start Salivating: Paul Poiret Is For Sale », On the Runway Blog,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  32. (en-US) Miles Socha, « Paul Poiret Trademarks Acquired By Shinsegae International », WWD,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  33. (en-US) Astrid Wendlandt, « The Rebirth of Paul Poiret », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  34. « La maison Poiret va “renaître” plus de 80 ans après sa fermeture », Journal du Luxe.fr Actualité du luxe,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  35. (en) Osman Ahmed, « Anne Chapelle’s Next Move: Rebooting Poiret », The Business of Fashion,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  36. (en) Laird Borrelli-Persson, « Poiret Is Being Revived a Century After Its Heyday—Will It Matter to Fashion Audiences in 2018? », Vogue,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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