« Occupation de la France par l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale » : différence entre les versions

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{{homonyme|Occupation de la France par l'Allemagne}}
{{homonyme|Occupation de la France par l'Allemagne}}
{{Autre4||les autres pays occupés par le Troisième Reich|Europe sous domination nazie}}
{{Autre4||les autres pays occupés par le Troisième Reich|Europe sous domination nazie}}
L''''occupation allemande de la France durant la [[Seconde Guerre mondiale]]''', couramment appelée '''l'Occupation''', est un épisode de l'[[histoire de France]] durant lequel l'[[Troisième Reich|Allemagne nazie]] [[Occupation|occupe militairement]] le [[France métropolitaine|territoire métropolitain français]]. L'Occupation commence avec l'[[armistice du 22 juin 1940]] et s'achève avec la [[Libération de la France|libération]] progressive du territoire à partir de [[Bataille de Normandie|{{nobr|juin-août 1944}}]] en France continentale, précédée par la [[libération de la Corse]] en {{date-|octobre 1943}}.


L''''occupation de la France par l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale''', couramment appelée l'Occupation, est un épisode de l'[[histoire de France]] durant lequel l'[[Troisième Reich|Allemagne nazie]] [[Occupation|occupe militairement]] le [[France métropolitaine|territoire métropolitain français]]. L'Occupation commence avec l'[[armistice du 22 juin 1940]] et s'achève avec la [[Libération de la France|libération]] progressive du territoire à partir de [[Bataille de Normandie|{{nobr|juin-août 1944}}]] en France continentale, précédée par la [[libération de la Corse]] en {{date-|octobre 1943}}.
Durant cette période, du point de vue territorial, il résulte de la convention d'armistice (en particulier en ses {{nobr|articles 2 et 3}})<ref name="cont">[http://mjp.univ-perp.fr/france/1940armistice.htm Texte de la convention d'armistice], sur le site de l'[[université de Perpignan]].</ref> que la [[France métropolitaine]] est divisée en deux parties par une [[Ligne de démarcation (France)|ligne de démarcation]], la [[zone occupée]] par les [[Wehrmacht|Forces armées du {{IIIe}} Reich]] au nord et la [[zone libre|zone dite « libre »]] au sud<ref name="miquel153-154">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Pierre|nom1=Miquel|lien auteur1=Pierre Miquel|titre=La Seconde guerre mondiale|lieu=Paris|éditeur=[[Librairie Arthème Fayard|Fayard]]|année=1986|pages totales=645|passage=153-154.|isbn=978-2-213-01822-5|oclc=906495085}} ; rééd. Club France Loisirs, Paris, 1987.</ref>. La souveraineté française s'exerce sur l'ensemble du territoire<ref name="cont"/>{{,}}<ref name="miquel153-154"/>, y compris la zone occupée et l'[[Second empire colonial français|Empire]]<ref name="miquel153-154"/> qui demeurent sous l'autorité du gouvernement français dirigé par le [[Philippe Pétain|maréchal Pétain]], [[Président du Conseil (France)|président du Conseil]] jusqu'au {{date-|10 juillet 1940}}, puis chef de l'État dans le cadre du [[régime de Vichy]].


Durant cette période, du point de vue territorial, il résulte de la convention d'armistice (en particulier en ses {{nobr|articles 2 et 3}})<ref name="cont">[http://mjp.univ-perp.fr/france/1940armistice.htm Texte de la convention d'armistice], sur le site de l'[[université de Perpignan]].</ref> que la [[France métropolitaine]] est divisée en deux parties par une [[Ligne de démarcation (France)|ligne de démarcation]], la [[zone occupée]] par les [[Wehrmacht|Forces armées du {{IIIe}} Reich]] au nord et la [[zone libre|zone dite « libre »]] au sud<ref name="miquel153-154">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Pierre|nom1=Miquel|lien auteur1=Pierre Miquel|titre=La Seconde Guerre mondiale|lieu=Paris|éditeur=[[Librairie Arthème Fayard|Fayard]]|année=1986|pages totales=645|passage=153-154|isbn=978-2-213-01822-5|oclc=906495085}} ; rééd. Club France Loisirs, Paris, 1987.</ref>. L'empire fait partie de la zone libre. La souveraineté française s'exerce sur l'ensemble du territoire<ref name="cont"/>{{,}}<ref name="miquel153-154"/>, y compris la zone occupée et l'[[Second empire colonial français|Empire]]<ref name="miquel153-154"/> qui demeurent sous l'autorité du gouvernement français dirigé par le [[Philippe Pétain|maréchal Pétain]], [[Président du Conseil (France)|président du Conseil]] jusqu'au {{date-|10 juillet 1940}}, puis chef de l'État dans le cadre du [[régime de Vichy]].
De fait, le pays se trouve inféodé à l'Allemagne nazie. Comme tous les pays occupés, la France fait l'objet d'un pillage économique, humain et territorial (annexion ''{{lang|la|de facto}}'' de l'[[Alsace-Moselle]]). Le régime de Vichy, qui s'oriente rapidement vers une politique de [[Collaboration (pays occupé)|collaboration]], soutient la politique de lutte contre la [[Résistance intérieure française|Résistance]] et mène de manière autonome la persécution des [[Juifs]], puis contribue à leur déportation en [[Allemagne]] et en [[Pologne]]. Cette situation de soumission s'accentue lorsque, en {{date-|novembre 1942}}, la zone sud est occupée, à la suite du [[Opération Torch|débarquement des Alliés en Afrique du Nord française]] (Maroc et Algérie).

De fait, le pays se trouve inféodé à l'Allemagne nazie. Comme tous les pays occupés, la France fait l'objet d'un pillage économique, humain et territorial (annexion ''{{lang|la|de facto}}'' de l'[[Alsace-Moselle]]). Le régime de Vichy, qui s'oriente rapidement vers une politique de [[Collaboration (pays occupé)|collaboration]], soutient la politique de lutte contre la [[Résistance intérieure française|Résistance]] et mène de manière autonome la persécution des [[Juifs]], puis contribue à leur déportation en [[Allemagne]] et en [[Pologne]] occupée. Cette situation de soumission s'accentue lorsque, en {{date-|novembre 1942}}, la zone sud est occupée, à la suite du [[Opération Torch|débarquement des Alliés en Afrique du Nord française]] (Maroc et Algérie). À la libération en 1944, le [[Général De Gaulle|général de Gaulle]] déclare le régime de Vichy « illégitime, nul et non avenu », mais il faudra attendre 1995 pour qu'un président de la république, [[Jacques Chirac]], [[Discours de Jacques Chirac du 16 juillet 1995 au Vélodrome d'Hiver|reconnaisse la responsabilité de la France durant cette période dans la persécution et la déportation des Juifs]].


La vie en France sous l'occupation allemande se caractérise par la pénurie et par la répression.
La vie en France sous l'occupation allemande se caractérise par la pénurie et par la répression.
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=== Les zones spéciales ===
=== Les zones spéciales ===
[[File:AtHistEur1940.jpg|thumb|La carte montre la division selon les termes de l’armistice. L’Allemagne annexe l’Alsace et la Lorraine, et occupe le nord et l’est de la France métropolitaine. Le reste de la France, qui inclut l’Afrique du Nord française, est zone non-occupée (en violet), que le maréchal Philippe Pétain gouverne de Vichy.]]
{{voir aussi|Annexion de l'Alsace (1940)|Annexion de la Moselle (1940)|Zone interdite (Seconde Guerre mondiale)}}
{{voir aussi|Annexion de l'Alsace (1940)|Annexion de la Moselle (1940)|Zone interdite (Seconde Guerre mondiale)}}
Très vite, par ailleurs, l'Allemagne viole le traité d'armistice en annexant les départements du [[Bas-Rhin]], du [[Haut-Rhin]] et de la [[Moselle (département)|Moselle]] : les départements alsaciens sont alors fusionnés pour former le [[CdZ-Gebiet Elsass]] et le département de la Moselle est converti sous la forme du [[CdZ-Gebiet Lothringen]].
Très vite, par ailleurs, l'Allemagne viole le traité d'armistice en annexant les départements du [[Bas-Rhin]], du [[Haut-Rhin]] et de la [[Moselle (département)|Moselle]] : les départements alsaciens sont alors fusionnés pour former le [[CdZ-Gebiet Elsass]] et le département de la Moselle est converti sous la forme du [[CdZ-Gebiet Lothringen]].
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=== L'administration de l'Occupation ===
=== L'administration de l'Occupation ===
{{Article détaillé|Paris sous l'occupation allemande}}
{{Article détaillé|Paris sous l'occupation allemande}}
Dans la zone occupée, les départements du Nord et du Pas-de-Calais relèvent du commandement allemand de Bruxelles ({{Langue|de|''[[Militärbefehlshaber]] in Belgien''}}, MBB), les autres du commandement de Paris ({{Langue|de|''[[Militärbefehlshaber]] in Frankreich''}}, MBF), avec cinq districts ({{Langue|de|''Bezirke''}}) :
Dans la zone occupée, les départements du Nord et du Pas-de-Calais relèvent du commandement allemand de Bruxelles ({{Langue|de|''[[Militärbefehlshaber]] in Belgien''}}, MBB), les autres du commandement de Paris ({{Langue|de|''[[Militärbefehlshaber]] in Frankreich''}}, MBF), avec cinq districts ({{Langue|de|''Bezirke''}}) :
* le Grand Paris ({{Langue|de|''Großparis''}}) ;
* le Grand Paris ({{Langue|de|''Großparis''}}) ;
* le district A (état-major à Saint-Germain-en-Laye) ;
* le district A (état-major à Saint-Germain-en-Laye) ;
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L'estimation du nombre de soldats allemands en France de 1940 et 1944 diverge selon les sources<ref>[[Cairn.info]], ''[https://www.cairn.info/revue-vingtieme-siecle-revue-d-histoire-2011-4-page-115.htm Maintenir l'ordre en France occupée - Combien de divisions ?]'', 23/11/2011</ref> :
L'estimation du nombre de soldats allemands en France de 1940 et 1944 diverge selon les sources<ref>[[Cairn.info]], ''[https://www.cairn.info/revue-vingtieme-siecle-revue-d-histoire-2011-4-page-115.htm Maintenir l'ordre en France occupée - Combien de divisions ?]'', 23/11/2011</ref> :
* d'après le ''[[Militärbefehlshaber]] in Frankreich'' (commandement militaire allemand en France), les soldats sous ses ordres avaient été de {{nombre|40000|hommes}} ;
* d'après le ''[[Militärbefehlshaber]] in Frankreich'' (commandement militaire allemand en France), les soldats sous ses ordres avaient été de {{nombre|40000|hommes}} ;
* selon l'historien allemand [[Peter Lieb]], le nombre est estimé à {{nombre|94000|hommes}} en 1944 ;
* selon l'historien allemand [[Peter Lieb]], le nombre est estimé à {{nombre|94000|hommes}} en 1944 ;
* pour l'historien français [[Pierre Laborie]], ils auraient été {{nombre|100000|hommes}} en 1941 et {{nombre|200000|hommes}} en 1943.
* pour l'historien français [[Pierre Laborie]], ils auraient été {{nombre|100000|hommes}} en 1941 et {{nombre|200000|hommes}} en 1943.


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== Économie : les pénuries ==
== Économie : les pénuries ==
La vie des Français a d'abord été marquée par les pénuries. Elles s'expliquent par différents éléments :
La vie des Français a d'abord été marquée par les pénuries. Elles s'expliquent par différents éléments :
* la pénurie de main d'œuvre (un million et demi de Français {{Référence souhaitée|date=25 octobre 2018}} sont prisonniers en Allemagne) et de sources d'énergie (charbon, électricité) affectent la production ;
* la pénurie de main d'œuvre (un million et demi de Français<ref>{{Lien web |langue=fr |titre={Nom de la fiche de recherche} - Salle des inventaires virtuelle |url=https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/cms/content/helpGuide.action?uuid=df3a4fb8-b8ab-4f66-a70c-8f967262be82 |site=siv.archives-nationales.culture.gouv.fr |consulté le=2022-06-06}}</ref>sont prisonniers en Allemagne) et de sources d'énergie (charbon, électricité) affectent la production ;
* les réquisitions allemandes en diminuent la part disponible pour les Français ;
* les réquisitions allemandes en diminuent la part disponible pour les Français ;
* la désorganisation des transports et le blocus allié aggravent la situation ;
* la désorganisation des transports et le blocus allié aggravent la situation ;
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[[Fichier:Tickets de rationnement.JPG|thumb|180px|Tickets de rationnement français – J2, J3, T, denrées diverses, juillet 1944.]]
[[Fichier:Tickets de rationnement.JPG|thumb|180px|Tickets de rationnement français – J2, J3, T, denrées diverses, juillet 1944.]]


Les problèmes de ravitaillement touchent rapidement les magasins français qui manquent de tout. Face à ces difficultés de la vie quotidienne, le gouvernement répond en instaurant les [[rationnement|cartes de rationnement]] et autres tickets d'alimentation avec lesquels on pouvait se procurer les produits de première nécessité alimentaire (pain, viande, poisson, sucre, matières grasses{{etc.}}) ou non alimentaires (produits ménagers, vêtements{{etc.}}). Même le tabac et le vin furent rationnés. Chaque Français était classé par catégorie en fonction de ses besoins énergétiques, de l'âge, du sexe et de l'activité professionnelle de la personne. Chacun recevait alors la ration en rapport à la catégorie à laquelle il appartenait<ref>{{Lien web|titre=France 39-45 Le rationnement en France pendant la Deuxième Guerre mondiale|url=http://www.nithart.com/fr39-45.htm|site=www.nithart.com|date=|consulté le=2018-03-22}}.</ref>.
Les problèmes de ravitaillement touchent rapidement les magasins français qui manquent de tout. Face à ces difficultés de la vie quotidienne, le gouvernement répond en instaurant les [[rationnement|cartes de rationnement]] et autres tickets d'alimentation avec lesquels on pouvait se procurer les produits de première nécessité alimentaire (pain, viande, poisson, sucre, matières grasses{{etc.}}) ou non alimentaires (produits ménagers, vêtements{{etc.}}). Même le tabac et le vin furent rationnés. Chaque Français était classé par catégorie en fonction de ses besoins énergétiques, de l'âge, du sexe et de l'activité professionnelle de la personne. Chacun recevait alors la ration en rapport à la catégorie à laquelle il appartenait<ref>{{Lien web|titre=France 39-45 Le rationnement en France pendant la Seconde Guerre mondiale|url=http://www.nithart.com/fr39-45.htm|site=nithart.com|date=|consulté le=2018-03-22}}.</ref>.


La faim sévissait surtout en ville et affectait les plus jeunes. Les files d'attente s'allongeaient devant les boutiques qui devaient même parfois fermer sur ordre administratif quelques jours par semaine. À défaut de viande et d'autres aliments, on se nourrissait de légumes peu prisés à l'époque, comme le [[rutabaga]] et le [[topinambour]]. Les produits tels que le sucre ou le café sont remplacés par des [[succédané]]s : les ''[[ersatz]]'' (comme la [[chicorée]] qui remplace le café, la [[saccharine]] se substitue au sucre).
La faim sévissait surtout en ville et affectait les plus jeunes. Les files d'attente s'allongeaient devant les boutiques qui devaient même parfois fermer sur ordre administratif quelques jours par semaine. À défaut de viande et d'autres aliments, on se nourrissait de légumes peu prisés à l'époque, comme le [[rutabaga]] et le [[topinambour]]. Les produits tels que le sucre ou le café sont remplacés par des [[succédané]]s : les ''[[ersatz]]'' (comme la [[chicorée]] qui remplace le café, la [[saccharine]] se substitue au sucre).
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=== Le manque de matières premières ===
=== Le manque de matières premières ===

En 1939, la consommation de carburant en France était de {{unité|3|millions}} de tonnes, tandis que la [[Réserves de pétrole en France|production métropolitaine était de {{unité|50000|tonnes}}]]. Après l'[[armistice du 22 juin 1940]], il ne restait que {{unité|200000|tonnes}} en réserve. La mise en service de [[gazogène]]s permit la réduction de la consommation, durant l'Occupation allemande, à environ un quart de celle avant-guerre.
En 1939, la consommation de carburant en France était de {{unité|3|millions}} de tonnes, tandis que la [[Réserves de pétrole en France|production métropolitaine était de {{unité|50000|tonnes}}]]. Après l'[[armistice du 22 juin 1940]], il ne restait que {{unité|200000|tonnes}} en réserve. La mise en service de [[gazogène]]s permit la réduction de la consommation, durant l'Occupation allemande, à environ un quart de celle avant-guerre.


Là aussi, des ersatz remplacèrent plusieurs produits devenus rares : le gazogène à la place de l'[[essence (hydrocarbure)|essence]], le [[buna (caoutchouc)|buna]] en remplacement du [[Caoutchouc (matériau)|caoutchouc]]... Le [[cuir]] faisant également défaut, les semelles des chaussures étaient en [[bois]].
Là aussi, des ersatz remplacèrent plusieurs produits devenus rares : le gazogène à la place de l'[[essence (hydrocarbure)|essence]], le [[buna (caoutchouc)|buna]] en remplacement du [[Caoutchouc (matériau)|caoutchouc]] Le [[cuir]] faisant également défaut, les semelles des chaussures étaient en [[bois]].

=== Le marché noir ===
{{Article détaillé|Marché noir en France pendant la Seconde Guerre mondiale}}


=== Les finances ===
=== Les finances ===
La [[Armistice du 22 juin 1940|Convention d'armistice franco-allemande]] signée le {{date-|22 juin 1940}} prévoyait, en son article 18, les stipulations suivantes : « les frais d'entretien des troupes d'occupation allemandes sur le territoire français seront à la charge du gouvernement français ». La somme journalière est fixée à {{nombre|400|millions}} de francs. En {{date-|janvier 1941}}, elle est ramenée à {{nombre|300|millions}}, soit {{nombre|109|milliards}} portés au service de la dette à la fin de l'année 1941. En 1942, le [[Trésor public#Administrations françaises|Trésor public]] émet une note évaluant à {{nombre|285.5|milliards}} de francs le montant des paiements effectués en direction de l'Allemagne, à savoir : {{nombre|109.5|milliards}} de frais d’occupation, {{nombre|6|milliards}} de frais de logement, {{nombre|50|milliards}} d'avance pour la compensation et {{nombre|120|milliards}} de dépenses de services financiers.
La [[Armistice du 22 juin 1940|Convention d'armistice franco-allemande]] signée le {{date-|22 juin 1940}} prévoyait, en son article 18, les stipulations suivantes : « les frais d'entretien des troupes d'occupation allemandes sur le territoire français seront à la charge du gouvernement français ». La somme journalière est fixée à {{nombre|400|millions}} de francs. En {{date-|janvier 1941}}, elle est ramenée à {{nombre|300|millions}}, soit {{nombre|109|milliards}} portés au service de la dette à la fin de l'année 1941. En 1942, le [[Trésor public#Administrations françaises|Trésor public]] émet une note évaluant à {{nombre|285.5|milliards}} de francs le montant des paiements effectués en direction de l'Allemagne, à savoir : {{nombre|109.5|milliards}} de frais d’occupation, {{nombre|6|milliards}} de frais de logement, {{nombre|50|milliards}} d'avance pour la compensation et {{nombre|120|milliards}} de dépenses de services financiers.


Les premières conséquences de cette charge exorbitante sont une augmentation des prix alimentaires (multipliés par 4 entre 1940 et 1943)<ref>Indice base 100 en 1938, calcul publiés par ''France-Illustration'', {{n°|64}}, 21 juillet 1946.</ref>.
Les premières conséquences de cette charge exorbitante sont une augmentation des prix alimentaires (multipliés par 4 entre 1940 et 1943)<ref>Indice base 100 en 1938, calcul publiés par ''France-Illustration'', {{n°|64}}, 21 juillet 1946.</ref>.
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== La continuation de la guerre ==
== La continuation de la guerre ==

Malgré l’armistice, la guerre continue, et l’armée allemande présente en France est la cible des Alliés.
Malgré l’armistice, la guerre continue, et l’armée allemande présente en France est la cible des Alliés.


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[[Fichier:Brochure "Les Assassins du ciel" - Musée de Bretagne - 994.0066.41.JPG|thumb|Brochure de propagande vichyste ''Les Assassins du ciel'' relatant les bombardements britanniques et américains sur [[Rennes]], du {{date-|18 juin 1940}} au {{date-|4 avril 1943}} - [[Musée de Bretagne]] ]]
[[Fichier:Brochure "Les Assassins du ciel" - Musée de Bretagne - 994.0066.41.JPG|thumb|Brochure de propagande vichyste ''Les Assassins du ciel'' relatant les bombardements britanniques et américains sur [[Rennes]], du {{date-|18 juin 1940}} au {{date-|4 avril 1943}} - [[Musée de Bretagne]] ]]


Avec entre {{formatnum:57000}} et {{nombre|60000|victimes}} et {{nombre|520000|tonnes}} de bombes déversées, la France est, après l'Allemagne, le second pays le plus touché par les [[bombardement]]s alliés de 1940 à 1945 sur le [[Front de l'Ouest (Seconde Guerre mondiale)|Front de l'Ouest]]<ref>[[Centre d'études d'histoire de la défense]], [http://www.cehd.sga.defense.gouv.fr/spip.php?article224 « Les bombardements alliés sur la France durant la Seconde Guerre Mondiale – Stratégies, bilans matériels et humains »], présentation du colloque du 6 juin 2007, consulté le 5 novembre 2009.</ref>. Ceux-ci sont particulièrement intenses entre mars et {{date-|août 1944}}, avec la préparation, l'exécution, et le prolongement de l'[[Bataille de Normandie|opération Overlord]], avec en particulier le [[bombardement du 26 mai 1944]], visant plusieurs villes de l'ex-zone libre, puis le [[Bombardement de la Normandie|Bombardement de Normandie]] avant le jour-J et pendant la bataille qui suit.
Avec entre {{formatnum:57000}} et {{nombre|60000|victimes}} et {{nombre|520000|tonnes}} de bombes déversées, la France est, après l'Allemagne, le second pays le plus touché par les [[bombardement]]s alliés de 1940 à 1945 sur le [[Front de l'Ouest (Seconde Guerre mondiale)|Front de l'Ouest]]<ref>[[Centre d'études d'histoire de la défense]], [http://www.cehd.sga.defense.gouv.fr/spip.php?article224 « Les bombardements alliés sur la France durant la Seconde Guerre Mondiale – Stratégies, bilans matériels et humains »], présentation du colloque du 6 juin 2007, consulté le 5 novembre 2009.</ref>. Ceux-ci sont particulièrement intenses entre mars et {{date-|août 1944}}, avec la préparation, l'exécution, et le prolongement de l'[[Bataille de Normandie|opération Overlord]], avec en particulier le [[bombardement du 26 mai 1944]], visant plusieurs villes de l'ex-zone libre, puis le [[Bombardement de la Normandie|bombardement de Normandie]] avant le jour-J et pendant la bataille qui suit.


=== Le couvre-feu et la défense passive ===
=== Le couvre-feu et la défense passive ===
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== Le STO ==
== Le STO ==
{{article détaillé|Service du travail obligatoire (France){{!}}Service du travail obligatoire|Travail forcé sous domination nazie pendant la Seconde Guerre mondiale}}
{{article détaillé|Service du travail obligatoire (France){{!}}Service du travail obligatoire|Travail forcé sous domination nazie pendant la Seconde Guerre mondiale}}
Pour contenter les besoins de main-d'œuvre du [[Troisième Reich]] dont les soldats se trouvent au front ou dans les [[Europe sous domination nazie|territoires occupés]], le [[régime de Vichy]] doit fournir à l'occupant {{formatnum:150000}} ouvriers qualifiés nécessaires au bon fonctionnement de l'industrie de guerre allemande, contre la libération de {{formatnum:50000}} prisonniers de guerre français retenus en Allemagne. Une propagande est donc instaurée, comme celles glorifiant le « sacrifice » du soldat allemand devenu l’ultime rempart contre le [[Bolcheviks|bolchévisme]] (« Ils donnent leur sang - Donnez votre travail pour sauver l'Europe du Bolchévisme » dit une célèbre affiche de l’époque incitant les candidats à partir travailler volontairement outre-Rhin). Cette « [[Relève (régime de Vichy)|relève]] » s'étant soldée par un échec, le régime de Vichy utilise alors la contrainte en instituant le STO : « [[Service du travail obligatoire (France)|Service du travail obligatoire]] » à la place du [[service militaire]], ce qui conduit de nombreux jeunes réfractaires à rejoindre les [[Maquis (résistance)|maquis]].
Pour contenter les besoins de main-d'œuvre du [[Troisième Reich]] dont les soldats se trouvent au front ou dans les [[Europe sous domination nazie|territoires occupés]], le [[régime de Vichy]] doit fournir à l'occupant {{formatnum:150000}} ouvriers qualifiés nécessaires au bon fonctionnement de l'industrie de guerre allemande, contre la libération de {{formatnum:50000}} prisonniers de guerre français retenus en Allemagne. Une propagande est donc instaurée, comme celles glorifiant le « sacrifice » du soldat allemand devenu l’ultime rempart contre le [[Bolcheviks|bolchévisme]] (« Ils donnent leur sang - Donnez votre travail pour sauver l'Europe du bolchévisme » dit une célèbre affiche de l’époque incitant les candidats à partir travailler volontairement outre-Rhin). Cette « [[Relève (régime de Vichy)|relève]] » s'étant soldée par un échec, le régime de Vichy utilise alors la contrainte en instituant le STO : « [[Service du travail obligatoire (France)|Service du travail obligatoire]] » à la place du [[service militaire]], ce qui conduit de nombreux jeunes réfractaires à rejoindre les [[Maquis (résistance)|maquis]].


== L'école ==
== L'école ==
Les enfants doivent chanter ''[[Maréchal, nous voilà !]]'' Le portrait de [[Philippe Pétain]] trône sur les murs des classes, créant ainsi un [[culte de la personnalité]] en la personne du maréchal. La propagande est présente jusque dans l'éducation pour former les jeunes aux idées du nouveau régime de Vichy.


Cependant, contrairement à d'autres pays occupés, comme la [[Pologne]] où les élites enseignantes sont liquidées, il n'y a pas de reprise en main idéologique, comme des mutations ou des emprisonnements d'enseignants, sauf en ce qui concerne les enseignants juifs, francs-maçons, communistes, résistants, dont bon nombre sont révoqués, ou emprisonnés et, pour certains d'entre eux, exécutés. Globalement, les programmes ne sont pas modifiés, à part en histoire où sont mis en lumière les évènements et personnages ayant trait à la lutte contre l'Angleterre : [[Jeanne d'Arc]], [[Robert Surcouf|Surcouf]], [[Du Guesclin (film)|Du Guesclin]], batailles terrestres et combats navals victorieux…
Les enfants doivent chanter ''[[Maréchal, nous voilà !]]'' Le portrait de [[Philippe Pétain]] trône sur les murs des classes, créant ainsi un [[culte de la personnalité]] en la personne du maréchal. La propagande est présente jusque dans l'éducation pour former les jeunes aux idées du nouveau régime de Vichy.

Cependant, contrairement à d'autres pays occupés, comme la [[Pologne]] où les élites enseignantes sont liquidées, il n'y a pas de reprise en main idéologique, comme des mutations ou des emprisonnements d'enseignants, sauf en ce qui concerne les enseignants juifs, francs-maçons, communistes, résistants, dont bon nombre sont révoqués, ou emprisonnés et, pour certains d'entre eux, exécutés. Globalement, les programmes ne sont pas modifiés, à part en histoire où sont mis en lumières les évènements et personnages ayant trait à la lutte contre l'Angleterre : [[Jeanne d'Arc]], [[Robert Surcouf|Surcouf]], [[Du Guesclin (film)|Du Guesclin]], batailles terrestre et combats navals victorieux, ....


Dans le secteur privé catholique, de nombreux chefs d'établissements cachent des enfants juifs en les scolarisant jusqu'à la fin de la guerre.
Dans le secteur privé catholique, de nombreux chefs d'établissements cachent des enfants juifs en les scolarisant jusqu'à la fin de la guerre.
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{{Article détaillé|Régime de Vichy#Les Juifs en France pendant le régime de Vichy{{!}}Les Juifs en France pendant le régime de Vichy|Lois sur le statut des Juifs|Rafle du Vélodrome d'Hiver|Rafle de Marseille|Camp de Drancy|Enfants d'Izieu|Shoah#Les_victimes_en_France{{!}}Les victimes en France|Collaboration policière sous le régime de Vichy|Résistance juive en France|Histoire des Juifs en France #La Seconde Guerre Mondiale{{!}}Histoire des Juifs en France}}
{{Article détaillé|Régime de Vichy#Les Juifs en France pendant le régime de Vichy{{!}}Les Juifs en France pendant le régime de Vichy|Lois sur le statut des Juifs|Rafle du Vélodrome d'Hiver|Rafle de Marseille|Camp de Drancy|Enfants d'Izieu|Shoah#Les_victimes_en_France{{!}}Les victimes en France|Collaboration policière sous le régime de Vichy|Résistance juive en France|Histoire des Juifs en France #La Seconde Guerre Mondiale{{!}}Histoire des Juifs en France}}


Dès le début de l’occupation, le régime de Vichy qui est désireux de garder le contrôle de l'administration des [[Juifs]] français, édicte un [[Lois sur le statut des Juifs du régime de Vichy|Statut des Juifs]] assez proche de celui pris en [[zone occupée]] par les Allemands. En particulier, il les oblige à se faire recenser, leur interdit de travailler dans certains secteurs sensibles comme la presse, la fonction publique, l'enseignement... Quelques-uns sont laissés en fonction avec un emploi contractuel, ou reclassés dans des services moins visibles. Le port de l'[[étoile jaune]] ne leur est pas imposé, mais tous les papiers d'identité doivent porter la mention « JUIF », « un tampon à l'encre rouge de {{unité|1.5|centimètre}} de large sur {{unité|3.5}} de long »<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=André|nom1=Kaspi|lien auteur1=André Kaspi|titre=Les Juifs pendant l'Occupation|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions du Seuil|Éd. du Seuil]]|année=1997|pages totales=422|passage=99|isbn=978-2-02-031210-3|oclc=222312818}}.</ref>. De plus, on retire la nationalité française aux naturalisés depuis 1928, ce qui permet de déclarer « [[apatride]]s » ces ex-Français.
Dès le début de l’occupation, le régime de Vichy qui est désireux de garder le contrôle de l'administration des [[Juifs]] français, édicte un [[Lois sur le statut des Juifs du régime de Vichy|Statut des Juifs]] assez proche de celui pris en [[zone occupée]] par les Allemands. En particulier, il les oblige à se faire recenser, leur interdit de travailler dans certains secteurs sensibles comme la presse, la fonction publique, l'enseignement… Quelques-uns sont laissés en fonction avec un emploi contractuel, ou reclassés dans des services moins visibles. Le port de l'[[étoile jaune]] ne leur est pas imposé, mais tous les papiers d'identité doivent porter la mention « JUIF », « un tampon à l'encre rouge de {{unité|1.5|centimètre}} de large sur {{unité|3.5}} de long »<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=André|nom1=Kaspi|lien auteur1=André Kaspi|titre=Les Juifs pendant l'Occupation|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions du Seuil]]|année=1997|pages totales=422|passage=99|isbn=978-2-02-031210-3|oclc=222312818}}.</ref>. De plus, on retire la nationalité française aux naturalisés depuis 1928, ce qui permet de déclarer « [[apatride]]s » ces ex-Français.


En zone occupée, les lois allemandes obligent les Juifs à porter l'étoile jaune. À Paris, ils sont également contraints d’emprunter la dernière voiture du métro.<br />Puis, les [[rafle]]s organisées par les services et les forces allemandes, avec l'aide de la police française, se succèdent, d'abord en zone occupée, puis en 1942 en zone libre après l'invasion de celle-ci par les forces d'occupation allemande. Au total, {{nombre|75000|Juifs}}, soit le quart de la population israélite présente en France à la veille de la guerre, disparaissent dans les [[camps de la mort]] nazis.
En zone occupée, les lois allemandes obligent les Juifs à porter l'étoile jaune. À Paris, ils sont également contraints d’emprunter la dernière voiture du métro.<br />Puis, les [[rafle]]s organisées par les services et les forces allemandes, avec l'aide de la police française, se succèdent, d'abord en zone occupée, puis en 1942 en zone libre après l'invasion de celle-ci par les forces d'occupation allemande. Au total, {{nombre|75000|Juifs}}, soit le quart de la population israélite présente en France à la veille de la guerre, disparaissent dans les [[camps de la mort]] nazis.
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=== Les groupements de travailleurs étrangers ===
=== Les groupements de travailleurs étrangers ===
Les étrangers ou naturalisés récents, toujours indésirables pour le gouvernement (selon la catégorie créée par la [[Troisième République (France)|Troisième République]]), sont regroupés dans des camps d’internement ou [[résidence surveillée|assignés à résidence]]. Certains doivent travailler dans les [[groupement de travailleurs étrangers|groupements de travailleurs étrangers]].


Les étrangers ou naturalisés récents, toujours indésirables pour le gouvernement (selon la catégorie créée par la [[Troisième République (France)|Troisième République]]), sont regroupés dans des camps d’internement ou [[résidence surveillée|assignés à résidence]]. Certains doivent travailler dans les [[groupement de travailleurs étrangers|groupements de travailleurs étrangers]].
=== Atrocités en France ===
=== Atrocités en France ===
{{Article détaillé|Liste de massacres perpétrés par les forces allemandes en France durant la Seconde Guerre mondiale}}
{{Article détaillé|Liste de massacres perpétrés par les forces allemandes en France durant la Seconde Guerre mondiale}}
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== La Résistance ==
== La Résistance ==
{{article détaillé|Résistance intérieure française}}
{{article détaillé|Résistance intérieure française}}

[[Fichier:5000 francs au revers présentant le drapeau tricolore, 1944.jpg|thumb|{{unité|5000|francs}} au revers présentant le drapeau tricolore, 1944.]]
[[Fichier:5000 francs au revers présentant le drapeau tricolore, 1944.jpg|thumb|{{unité|5000|francs}} au revers présentant le drapeau tricolore, 1944.]]
Lors de la [[Armistice du 22 juin 1940|signature de l'armistice]], certains Français répondent à l’[[appel du 18 juin]] lancé par le [[Charles de Gaulle|général de Gaulle]] sur les ondes de la [[British Broadcasting Corporation|BBC]] appelant à l’organisation de la Résistance. Beaucoup d’entre eux sont contraints d’opter pour la clandestinité afin de continuer leurs activités qui revêtaient plusieurs formes :
Lors de la [[Armistice du 22 juin 1940|signature de l'armistice]], certains Français répondent à l’[[appel du 18 juin]] lancé par le [[Charles de Gaulle|général de Gaulle]] sur les ondes de la [[British Broadcasting Corporation|BBC]] appelant à l’organisation de la Résistance. Beaucoup d’entre eux sont contraints d’opter pour la clandestinité afin de continuer leurs activités qui revêtaient plusieurs formes :
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* soutien logistique aux aviateurs alliés parachutés ;
* soutien logistique aux aviateurs alliés parachutés ;
* organisation de filières d’évasion ou de passage des frontières (y compris la Ligne de démarcation) ;
* organisation de filières d’évasion ou de passage des frontières (y compris la Ligne de démarcation) ;
* fabrication de faux papiers ;
* [[fabrication de faux papiers]] ;
* édition de journaux clandestins.
* édition de journaux clandestins.


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== Journaux et radios ==
== Journaux et radios ==
{{Loupe|Journaux clandestins de la Résistance}}
{{Loupe|Journaux clandestins de la Résistance}}
La plupart des journaux sont contrôlés par les [[censure sous l'occupation allemande en France|services de la censure]], quelques journaux clandestins arrivent à être publiés et distribués sous le manteau, d'autres journaux choisissent ouvertement la collaboration, écrivant une page noire de l'[[histoire de la presse écrite]]. Lors de la défaite, le journal ''[[Le Figaro]]'' avait déplacé sa rédaction de Paris en [[zone libre|zone non-occupée]] et s'établit après Bordeaux et Clermont-Ferrand à Lyon. Il suspend définitivement sa parution lors de l'occupation de la zone libre par les Allemands en {{date-|novembre 1942}}.
La plupart des journaux sont contrôlés par les [[censure sous l'occupation allemande en France|services de la censure]], quelques journaux clandestins arrivent à être publiés et distribués sous le manteau, d'autres journaux choisissent ouvertement la collaboration, écrivant une page noire de l'[[histoire de la presse écrite]]. Lors de la défaite, le journal ''[[Le Figaro]]'' devant la progression allemande, comme le gouvernement, replie sa rédaction à Bordeaux, puis la déplace en [[zone libre|zone non-occupée]] : à Clermont-Ferrand du 1er juillet au 30 août 1940, avant enfin de l'installer à Lyon. Il suspend définitivement sa parution lors de l'occupation de la cette zone « libre » par les Allemands, en {{date-|novembre 1942}}.


La radio est aussi contrôlée par le régime de Vichy ([[Radio-Paris]], la [[Radiodiffusion nationale#Pendant l'Occupation allemande|Radiodiffusion nationale]] dont Radio Vichy), il n'y a pas d'émetteurs clandestins (installation trop lourde à mettre en place et trop facilement repérable). Le contrôle de l'édition se réalise aussi au travers de la répartition du peu de papier disponible au travers du [[Comité d'organisation (Vichy)|Comité d'organisation des industries, arts et commerces du livre]] (COIACL).
La radio est aussi contrôlée par le régime de Vichy ([[Radio-Paris]], la [[Radiodiffusion nationale#Pendant l'Occupation allemande|Radiodiffusion nationale]] dont Radio Vichy), il n'y a pas d'émetteurs clandestins (installation trop lourde à mettre en place et trop facilement repérable). Le contrôle de l'édition se réalise aussi au travers de la répartition du peu de papier disponible au travers du [[Comité d'organisation (Vichy)|Comité d'organisation des industries, arts et commerces du livre]] (COIACL).


Parallèlement à ce contrôle des médias, le [[régime de Vichy]] met en place en {{date-|novembre 1940}} le SCT, Service des contrôles techniques (descendant du [[Cabinet noir]]) comptant jusqu'à {{Unité|5000|fonctionnaires}} chargés de surveiller les Français de la [[Zone libre]] à travers leurs correspondances et leurs communications téléphoniques<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Antoine Lefébure]]|titre=Conversations secrètes pendant l'occupation|éditeur=[[Éditions Tallandier|Tallandier]]|année=2018|pages totales=384|isbn=|lire en ligne={{Google Livres|FRxLDwAAQBAJ}}}}.</ref>.
Parallèlement à ce contrôle des médias, le [[régime de Vichy]] met en place en {{date-|novembre 1940}} le SCT, Service des contrôles techniques (descendant du [[Cabinet noir]]) comptant jusqu'à {{Unité|5000|fonctionnaires}} chargés de surveiller les Français de la [[Zone libre]] à travers leurs correspondances et leurs communications téléphoniques<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Antoine Lefébure]]|titre=Conversations secrètes pendant l'occupation|éditeur=[[Éditions Tallandier]]|année=2018|pages totales=384|isbn=|lire en ligne={{Google Livres|FRxLDwAAQBAJ}}}}.</ref>.


== L'épuration ==
== L'épuration ==
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== Bibliographie ==
== Bibliographie ==

=== Ouvrages fondamentaux ===
=== Ouvrages fondamentaux ===
*{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jean-Luc|nom1=Leleu|directeur1=oui|auteur2=Françoise Passera|directeur2=oui|auteur3=Jean Quellien|directeur3=oui|auteur4=Michel Daeffler|responsabilité4=cartographie|auteur5=Guillaume Balavoine|responsabilité5=cartographie|préface=Jean-Pierre Azéma|titre=La France pendant la Seconde Guerre mondiale|sous-titre=atlas historique|lieu=Paris|éditeur=Fayard Ministère de la défense|année=2010|pages totales=333|isbn=978-2-213-65461-4|oclc=608623712}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jean-Luc|nom1=Leleu|directeur1=oui|auteur2=Françoise Passera|directeur2=oui|auteur3=Jean Quellien|directeur3=oui|auteur4=Michel Daeffler|responsabilité4=cartographie|auteur5=Guillaume Balavoine|responsabilité5=cartographie|préface=Jean-Pierre Azéma|titre=La France pendant la Seconde Guerre mondiale|sous-titre=atlas historique|lieu=Paris|éditeur=Fayard Ministère de la défense|année=2010|pages totales=333|isbn=978-2-213-65461-4|oclc=608623712}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jean-Pierre|nom1=Azéma|lien auteur1=Jean-Pierre Azéma|titre=Nouvelle histoire de la France contemporaine|volume=14|titre volume=De Munich à la Libération, 1938-1944|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions du Seuil]]|collection=Points. Histoire|numéro dans collection=114|année=1979|pages totales=412|isbn=2-02-005215-6|présentation en ligne=https://www.persee.fr/doc/assr_0335-5985_1979_num_48_2_2199_t1_0248_0000_3}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jean-Pierre|nom1=Azéma|lien auteur1=Jean-Pierre Azéma|titre=Nouvelle histoire de la France contemporaine|volume=14|titre volume=De Munich à la Libération, 1938-1944|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions du Seuil]]|collection=Points. Histoire|numéro dans collection=114|année=1979|pages totales=412|isbn=2-02-005215-6|présentation en ligne=https://www.persee.fr/doc/assr_0335-5985_1979_num_48_2_2199_t1_0248_0000_3}}.


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* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Henri|nom1=Amouroux|lien auteur1=Henri Amouroux|titre=La vie des français sous l'occupation|éditeur=[[Librairie Arthème Fayard|Fayard]]|collection=J'ai Lu|année=1961|pages totales=376|oclc=230329815|consulté le=2018-03-22}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Henri|nom1=Amouroux|lien auteur1=Henri Amouroux|titre=La vie des français sous l'occupation|éditeur=[[Librairie Arthème Fayard|Fayard]]|collection=J'ai Lu|année=1961|pages totales=376|oclc=230329815|consulté le=2018-03-22}}
* Henri Amouroux, ''La Grande Histoire des Français sous l'Occupation'', 10 volumes, [[Éditions Robert Laffont]], Paris, 1975-1993.
* Henri Amouroux, ''La Grande Histoire des Français sous l'Occupation'', 10 volumes, [[Éditions Robert Laffont]], Paris, 1975-1993.
*Jean-Pierre Azéma, Francois Bédarida (dir.): 1938-1948. Les années de tourmente de Munich à Prague, Paris 1995, Flammarion, {{ISBN|2-08-211552-6}}.
* Jean-Pierre Azéma, Francois Bédarida (dir.): 1938-1948. Les années de tourmente de Munich à Prague, Paris 1995, Flammarion, {{ISBN|2-08-211552-6}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Philippe|nom1=Burrin|lien auteur1=Philippe Burrin|titre=[[La France à l'heure allemande 1940-1944|La France à l'heure allemande]]|sous-titre=1940-1944|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions du Seuil|Seuil]]|collection=Univers historique|année=1997|pages totales=559|isbn=978-2-02-018322-2|oclc=797537596}} (édition de poche, 1997).
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Philippe|nom1=Burrin|lien auteur1=Philippe Burrin|titre=[[La France à l'heure allemande 1940-1944|La France à l'heure allemande]]|sous-titre=1940-1944|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions du Seuil]]|collection=Univers historique|année=1997|pages totales=559|isbn=978-2-02-018322-2|oclc=797537596}} (édition de poche, 1997).
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Pierre|nom1=Laborie|titre=Les Français des années troubles : de la guerre d'Espagne à la libération|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Desclée de Brouwer|Desclée De Brouwer]]|collection=Histoire|année=2001|réimpression=2003|pages totales=265|isbn=978-2-220-04900-7|oclc=237669479}}
* {{Ouvrage|langue=fr |langue originale=en|prénom1=Julian|nom1=Jackson|lien auteur1=Julian T. Jackson|traducteur=Pierre-Emmanuel Dauzat|titre=La France sous l'Occupation, 1940-1944|titre original=France : The Dark Years, 1940-1944|lieu=Paris|éditeur=Flammarion|année=2004|pages totales=853|isbn=2-08-210108-8}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Pierre|nom1=Laborie|titre=Les Français des années troubles : de la guerre d'Espagne à la libération|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Desclée de Brouwer]]|collection=Histoire|année=2001|réimpression=2003|pages totales=265|isbn=978-2-220-04900-7|oclc=237669479}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Pierre|nom1=Laborie|titre=Les Français sous Vichy et l'Occupation|lieu=Toulouse|éditeur=Milan|collection=@Essentiels|numéro dans collection=225|année=2003|pages totales=63|isbn=978-2-7459-0800-1|oclc=265035061}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Pierre|nom1=Laborie|titre=Les Français sous Vichy et l'Occupation|lieu=Toulouse|éditeur=Milan|collection=@Essentiels|numéro dans collection=225|année=2003|pages totales=63|isbn=978-2-7459-0800-1|oclc=265035061}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Henry|nom1=Rousso|lien auteur1=Henry Rousso|titre=Les Années noires|sous-titre=vivre sous l'Occupation|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Gallimard|Gallimard]]|collection=Découvertes|série=Histoire|numéro dans collection=156|année=1992|pages totales=192|isbn=978-2-07-053217-9|oclc=180171002}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Henry|nom1=Rousso|lien auteur1=Henry Rousso|titre=Les Années noires|sous-titre=vivre sous l'Occupation|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Gallimard]]|collection=Découvertes|série=Histoire|numéro dans collection=156|année=1992|pages totales=192|isbn=978-2-07-053217-9|oclc=180171002}}


=== Thématiques particulières ===
=== Thématiques particulières ===
* {{Ouvrage|auteur1=[[Éric Alary]]|titre=Nouvelle histoire de l'occupation|éditeur=[[Éditions Perrin|Perrin]]|année=2019|pages totales=417|isbn=978-2-262-07956-7|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=X5mKDwAAQBAJ&printsec=frontcover}} .
* {{Ouvrage|auteur1=[[Éric Alary]]|titre=Nouvelle histoire de l'occupation|éditeur=[[Éditions Perrin]]|année=2019|pages totales=417|isbn=978-2-262-07956-7|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=X5mKDwAAQBAJ&printsec=frontcover}} .
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Olivier|nom1=Barrot|lien auteur1=Olivier Barrot|prénom2=Raymond|nom2=Chirat|titre=La vie culturelle dans la France occupée|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Gallimard|Gallimard]]|collection=Découvertes|numéro dans collection=548|année=2009|pages totales=159|isbn=978-2-07-035821-2|oclc=495405595}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Olivier|nom1=Barrot|lien auteur1=Olivier Barrot|prénom2=Raymond|nom2=Chirat|titre=La vie culturelle dans la France occupée|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Gallimard|Gallimard]]|collection=Découvertes|numéro dans collection=548|année=2009|pages totales=159|isbn=978-2-07-035821-2|oclc=495405595}}.
*Célia Bertin: Femmes sous l'Occupation, Paris 1993, Stock, {{ISBN|9-782234042704}}.
* Célia Bertin, ''Femmes sous l'Occupation'', Paris 1993, Stock, {{ISBN|9-782234042704}}.
* Paul Brenneur, « Les nécropoles soviétiques en Lorraine », dans ''Le Pays lorrain'', {{86e}} année, 1989, {{n°|1}}, {{p.|48-58}} [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96001953/f50.item (''lire en ligne'')].
* Paul Brenneur, « Les nécropoles soviétiques en Lorraine », dans ''Le Pays lorrain'', {{86e}} année, 1989, {{n°|1}}, {{p.|48-58}} [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96001953/f50.item (''lire en ligne'')].
* {{Ouvrage|prénom1=Stéphanie|nom1=Debray|titre=La vie culturelle sous l'Occupation|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Perrin|Perrin]]|année=2005|pages totales=407|isbn=978-2-262-01758-3|oclc=638818764}}.
* {{Ouvrage|prénom1=Stéphanie|nom1=Debray|titre=La vie culturelle sous l'Occupation|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Perrin]]|année=2005|pages totales=407|isbn=978-2-262-01758-3|oclc=638818764}}.
* [[Cécile Desprairies]], ''Voyage à travers la France occupée, 1940-1945'', PUF, 2023, 1120 p.
* Jean Eparvier, ''À Paris sous la botte des nazis'', Paris, Éditions Raymond Schall, 1944, 29 p<ref>Cf. notice BnF : FRBNF34217345.</ref>.
* Jean Eparvier, ''À Paris sous la botte des nazis'', Paris, Éditions Raymond Schall, 1944, 29 p<ref>Cf. notice BnF : FRBNF34217345.</ref>.
* {{ouvrage|auteur=[[Pascal Fouché]]|titre= L’édition française sous l’Occupation (1940-1944)|éditeur=L'édition contemporaine|année=1987|présentation en ligne=https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1988_num_43_3_283512_t1_0698_0000_003}}
* {{ouvrage|auteur=[[Pascal Fouché]]|titre= L’édition française sous l’Occupation (1940-1944)|éditeur=L'édition contemporaine|année=1987|présentation en ligne=https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1988_num_43_3_283512_t1_0698_0000_003}}
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* {{Ouvrage|prénom1=Pierre|nom1=Laborie|lien auteur1=Pierre Laborie|titre=L'opinion française sous Vichy|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions du Seuil|Seuil]]|collection=L'Univers Historique|année=1990|pages totales=405|isbn=978-2-02-012072-2|oclc=878657020}}.
* {{Ouvrage|prénom1=Pierre|nom1=Laborie|lien auteur1=Pierre Laborie|titre=L'opinion française sous Vichy|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions du Seuil|Seuil]]|collection=L'Univers Historique|année=1990|pages totales=405|isbn=978-2-02-012072-2|oclc=878657020}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|langue originale=de|auteur1=Aurélie Luneau|auteur2=Jeanne Guérout|auteur3=Stefan Martens|titre=Comme un Allemand en France|sous-titre=lettres inédites sous l'Occupation, 1940-1944|lieu=Paris|éditeur=L'Iconoclaste|année=2016|pages totales=300|isbn=979-10-95438-20-5|oclc=959918067}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|langue originale=de|auteur1=Aurélie Luneau|auteur2=Jeanne Guérout|auteur3=Stefan Martens|titre=Comme un Allemand en France|sous-titre=lettres inédites sous l'Occupation, 1940-1944|lieu=Paris|éditeur=L'Iconoclaste|année=2016|pages totales=300|isbn=979-10-95438-20-5|oclc=959918067}}.
* {{Chapitre|prénom1=Ahlrich |nom1=Meyer |titre chapitre=L'occupation allemande en France |auteurs ouvrage=Stephan Martens (dir.)|titre ouvrage=La France, l'Allemagne et la Seconde guerre mondiale : quelles mémoires ?|lieu= Pessac|éditeur= Presses universitaires de Bordeaux |collection=Crises du {{s-|XX|e}}|année=2007|pages totales= 288 |isbn=978-2-86781-432-7|passage=163-185}}.
* {{Chapitre|prénom1=Ahlrich |nom1=Meyer |titre chapitre=L'occupation allemande en France |auteurs ouvrage=Stephan Martens (dir.)|titre ouvrage=La France, l'Allemagne et la Seconde Guerre mondiale : quelles mémoires ?|lieu= Pessac|éditeur= Presses universitaires de Bordeaux |collection=Crises du {{s-|XX|e}}|année=2007|pages totales= 288 |isbn=978-2-86781-432-7|passage=163-185}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Olivier|nom1=Sierra|titre=L'Ouest occupé : 1940-1944|sous-titre=photographies privées inédites|lieu=Bayeux|éditeur=OREP éditions|année=2017|pages totales=431|isbn=978-2-8151-0341-1|oclc=999880019}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Olivier|nom1=Sierra|titre=L'Ouest occupé : 1940-1944|sous-titre=photographies privées inédites|lieu=Bayeux|éditeur=OREP éditions|année=2017|pages totales=431|isbn=978-2-8151-0341-1|oclc=999880019}}.


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* {{Ouvrage |langue=en |prénom1=Thomas J. |nom1=Laub |titre=After the Fall |sous-titre=German Policy in Occupied France, 1940-1944 |lieu=New York |éditeur=[[Oxford University Press]] |année=2010 |pages totales={{XVII}}-330 |isbn=978-0-19-953932-1 |lire en ligne=https://books.google.com/books?id=MNkVDAAAQBAJ&printsec=frontcover}}.
* {{Ouvrage |langue=en |prénom1=Thomas J. |nom1=Laub |titre=After the Fall |sous-titre=German Policy in Occupied France, 1940-1944 |lieu=New York |éditeur=[[Oxford University Press]] |année=2010 |pages totales={{XVII}}-330 |isbn=978-0-19-953932-1 |lire en ligne=https://books.google.com/books?id=MNkVDAAAQBAJ&printsec=frontcover}}.
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Robert|nom1=Gildea|titre=Marianne in chains : daily life in the heart of France during the German occupation|lieu=New York|éditeur=Picador/Metropolitan Books|année=2004|pages totales=507|isbn=978-0-312-42359-9|oclc=55677492}}
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Robert|nom1=Gildea|titre=Marianne in chains : daily life in the heart of France during the German occupation|lieu=New York|éditeur=Picador/Metropolitan Books|année=2004|pages totales=507|isbn=978-0-312-42359-9|oclc=55677492}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Robert|nom1=Paxton|lien auteur1=Robert Paxton|titre=La France de Vichy 1940-1944|titre original=Vichy France Old guard and new ordre, 1940-1944|lieu=Paris|éditeur=Éditions du Seuil|collection=Points Histoire|année=1997|pages totales=475|isbn=978-2-02-039210-5|oclc=255648941}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Robert|nom1=Paxton|lien auteur1=Robert Paxton|titre=La France de Vichy 1940-1944|titre original=Vichy France Old guard and new ordre, 1940-1944|lieu=Paris|éditeur=Éditions du Seuil|collection=Points Histoire|année=1997|pages totales=475|isbn=978-2-02-039210-5|oclc=255648941}}.


=== En allemand ===
=== En allemand ===
* Florence Hervé, Martin Graf: Oradour. Geschichte eines Massakers / Histoire d'un massacre, Köln 2014, {{ISBN|9783-89438-554-5}}. (aussi en français)
* Florence Hervé, Martin Graf: Oradour. Geschichte eines Massakers / Histoire d'un massacre, Köln 2014, {{ISBN|9783-89438-554-5}}. (aussi en français)
*Florence Hervé, Martin Graf: Natzweiler-Struthof. Ein deutsches Konzentrationslager in Frankreich / Un camp de concentration allemand en France, Köln 2015, {{ISBN|978-3-89438-597-2}}.
* Florence Hervé, Martin Graf: Natzweiler-Struthof. Ein deutsches Konzentrationslager in Frankreich / Un camp de concentration allemand en France, Köln 2015, {{ISBN|978-3-89438-597-2}}.
*{{de}} [[Eberhard Jäckel]], ''Frankreich in Hitlers Europa – Die deutsche Frankreichpolitik im Zweiten Weltkrieg'', Deutsche Verlag-Anstalg GmbH, Stuttgart, 1966 ; traduction : ''La France dans l'Europe de Hitler'' (préface de [[Alfred Grosser]], traduction de Denise Meunier), [[Librairie Arthème Fayard|Fayard]], {{coll.|Les grandes études contemporaines}}, 1968, {{nobr|554 p.}}
* {{de}} [[Eberhard Jäckel]], ''Frankreich in Hitlers Europa – Die deutsche Frankreichpolitik im Zweiten Weltkrieg'', Deutsche Verlag-Anstalg GmbH, Stuttgart, 1966 ; traduction : ''La France dans l'Europe de Hitler'' (préface de [[Alfred Grosser]], traduction de Denise Meunier), [[Librairie Arthème Fayard|Fayard]], {{coll.|Les grandes études contemporaines}}, 1968, {{nobr|554 p.}}
* {{Ouvrage |langue=de |prénom1=Peter |nom1=Lieb |titre=Konventioneller Krieg oder NS-Weltanschauungskrieg ? |sous-titre=Kriegführung und Partisanenbekämpfung in Frankreich 1943/44 |lieu=Munich |éditeur=R. Oldenbourg |collection=Quellen und Darstellungen zur Zeitgeschichte |numéro dans collection=69 |année=2007 |pages totales={{X}}-631 |isbn=978-3-486-57992-5 |isbn2=3-486-57992-4 |présentation en ligne=https://www.h-net.org/reviews/showpdf.php?id=21949}}.
* {{Ouvrage |langue=de |prénom1=Peter |nom1=Lieb |titre=Konventioneller Krieg oder NS-Weltanschauungskrieg ? |sous-titre=Kriegführung und Partisanenbekämpfung in Frankreich 1943/44 |lieu=Munich |éditeur=R. Oldenbourg |collection=Quellen und Darstellungen zur Zeitgeschichte |numéro dans collection=69 |année=2007 |pages totales={{X}}-631 |isbn=978-3-486-57992-5 |isbn2=3-486-57992-4 |présentation en ligne=https://www.h-net.org/reviews/showpdf.php?id=21949}}.


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* [[Gertrude Stein]], ''Les Guerres que j'ai vues'', sur la vie de Gertrude Stein réfugiée dans un village du [[Bugey]] pendant l'Occupation.
* [[Gertrude Stein]], ''Les Guerres que j'ai vues'', sur la vie de Gertrude Stein réfugiée dans un village du [[Bugey]] pendant l'Occupation.
* [[Vercors (écrivain)|Vercors]], ''[[Le Silence de la mer]]'', 1942, nouvelle.
* [[Vercors (écrivain)|Vercors]], ''[[Le Silence de la mer]]'', 1942, nouvelle.
*[[Léon Werth]], ''Déposition. Journal 1940-1944'', Paris, Grasset 1946, rééd. Paris, V. Hamy, 992 (avec une préface de [[Jean-Pierre Azéma]]).
* [[Léon Werth]], ''Déposition. Journal 1940-1944'', Paris, Grasset 1946, rééd. Paris, V. Hamy, 992 (avec une préface de [[Jean-Pierre Azéma]]).
* [[Georges Mathieu (helléniste)|Georges Mathieu]], ''La Sorbonne en guerre'' (1940-1944) suivi de ''Journal de la Libération de Versailles'', Paris, L’Harmattan, 2011. Témoignage d’un professeur à la Sorbonne, Versaillais, mort en 1948, mais publié seulement récemment.
* [[Georges Mathieu (helléniste)|Georges Mathieu]], ''La Sorbonne en guerre'' (1940-1944) suivi de ''Journal de la Libération de Versailles'', Paris, L’Harmattan, 2011. Témoignage d’un professeur à la Sorbonne, Versaillais, mort en 1948, mais publié seulement récemment.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=César|nom1=Fauxbras|lien auteur1=César Fauxbras|titre=Le théâtre de l'occupation|sous-titre=journal, 1939-1944|lieu=Paris|éditeur=Allia|année=2012|pages totales=222|isbn=978-2-84485-430-8|oclc=795448011}}.
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== Filmographie ==
== Filmographie ==
{{Article connexe|:Catégorie:Film sur l'Occupation allemande en France}}
{{Article connexe|:Catégorie:Film sur l'Occupation allemande en France}}

=== Documentaires ===
=== Documentaires ===
* ''[[Le Temps des doryphores]]'' ([[1967 au cinéma|1967]]), documentaire réalisé par Dominique Rémy et Jacques de Launay
* ''[[Le Temps des doryphores]]'' ([[1967 au cinéma|1967]]), documentaire réalisé par Dominique Rémy et Jacques de Launay
* ''[[Tu moissonneras la tempête]]'' ([[1968 au cinéma|1968]]), documentaire réalisé par [[Raymond Léopold Bruckberger]]
* ''[[Tu moissonneras la tempête]]'' ([[1968 au cinéma|1968]]), documentaire réalisé par [[Raymond Léopold Bruckberger]]
* ''[[Le Chagrin et la Pitié]]'', documentaire de [[Marcel Ophüls]] (1969), sur la vie des Français sous l'Occupation allemande, qu'ils soient résistants, simples profiteurs, pétainistes, ou collaborateurs.
* ''[[Le Chagrin et la Pitié]]'', documentaire de [[Marcel Ophüls]] (1969), sur la vie des Français sous l'Occupation allemande, qu'ils soient résistants, simples profiteurs, pétainistes, ou collaborateurs.
* ''[[La Guerre d'un seul homme]]'' ([[1982 au cinéma|1982]], documentaire réalisé par [[Edgardo Cozarinsky]] à partir des « journaux parisiens » d'[[Ernst Junger]]
* ''[[L'Œil de Vichy]]'', documentaire réalisé par [[Claude Chabrol]] (1993), à partir d'extraits de la propagande du [[régime de Vichy]].
* ''[[L'Œil de Vichy]]'', documentaire réalisé par [[Claude Chabrol]] (1993), à partir d'extraits de la propagande du [[régime de Vichy]].


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* ''[[La Traversée de Paris]]'', film de [[Claude Autant-Lara]] (1956), avec [[Jean Gabin]] et [[Bourvil]].
* ''[[La Traversée de Paris]]'', film de [[Claude Autant-Lara]] (1956), avec [[Jean Gabin]] et [[Bourvil]].
* ''[[La Ligne de démarcation]]'', film de [[Claude Chabrol]] (1966).
* ''[[La Ligne de démarcation]]'', film de [[Claude Chabrol]] (1966).
* ''[[Le Vieil Homme et l'Enfant]]'', film de [[Claude Berri]] (1967), d'après ses propres souvenirs, avec [[Michel Simon]].
* ''[[Le Vieil Homme et l'Enfant (film, 1967)|Le Vieil Homme et l'Enfant]]'', film de [[Claude Berri]] (1967), d'après ses propres souvenirs, avec [[Michel Simon]].
*''[[L'Armée des ombres]]'', film de [[Jean-Pierre Melville]] (1969).
* ''[[L'Armée des ombres]]'', film de [[Jean-Pierre Melville]] (1969).
* ''[[Lacombe Lucien]]'', film de [[Louis Malle]] (1974).
* ''[[Lacombe Lucien]]'', film de [[Louis Malle]] (1974).
*''[[Le Vieux Fusil]]'', film de [[Robert Enrico]] (1975).
* ''[[Le Vieux Fusil]]'', film de [[Robert Enrico]] (1975).
* ''[[Le Dernier Métro]]'', film de [[François Truffaut]] (1980).
* ''[[Le Dernier Métro]]'', film de [[François Truffaut]] (1980).
* ''[[Au revoir les enfants]]'', film de Louis Malle (1987).
* ''[[Au revoir les enfants]]'', film de Louis Malle (1987).
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* ''[[Monsieur Batignole]]'', film de [[Gérard Jugnot]] (2002), avec Gérard Jugnot et [[Jules Sitruk]].
* ''[[Monsieur Batignole]]'', film de [[Gérard Jugnot]] (2002), avec Gérard Jugnot et [[Jules Sitruk]].
* ''[[Suite française (film)|Suite française]]'' (2014), inspiré du roman du même nom d'Irène Némirovsky. Il offre un point de vue féminin sur la Seconde Guerre mondiale et l'Occupation.
* ''[[Suite française (film)|Suite française]]'' (2014), inspiré du roman du même nom d'Irène Némirovsky. Il offre un point de vue féminin sur la Seconde Guerre mondiale et l'Occupation.

== Notes et références ==
{{Références}}


== Annexes ==
== Annexes ==
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* [[Collaboration en France]]
* [[Collaboration en France]]
* [[Résistance intérieure française]]
* [[Résistance intérieure française]]
* [[Résistance en Alsace et en Moselle annexées]]
* [[Résistance en Alsace et en Moselle annexées]]
* [[Europe sous domination nazie]]
* [[Europe sous domination nazie]]
* [[Paris sous l'occupation allemande]]
* [[Paris sous l'occupation allemande]]
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=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
{{Liens}}
* « [http://www.lehall.com/galerie/occupation/ On chantait quand même !] », chansons sous l'Occupation, Hall de la Chanson.
* « [http://www.lehall.com/galerie/occupation/ On chantait quand même !] », chansons sous l'Occupation, Hall de la Chanson.
* « [http://ahbon.free.fr/OrdrNou13.html Pénurie dans la France occupée] », coupures de presse.
* « [http://ahbon.free.fr/OrdrNou13.html Pénurie dans la France occupée] », coupures de presse.
* [http://ppognant.online.fr/tickets%2001.html Tickets et cartes de rationnement]
* [http://ppognant.online.fr/tickets%2001.html Tickets et cartes de rationnement]
* « [http://www.histoire-en-questions.fr/francais-occupation-1940-1945.html Vie quotidienne sous l'Occupation] », Histoire en question.
* « [http://www.histoire-en-questions.fr/francais-occupation-1940-1945.html Vie quotidienne sous l'Occupation] », Histoire en question.
* Deux récits de résistants faits prisonniers, [http://www.parolesdhommesetdefemmes.fr/spip.php?article50 l'un en région parisienne], [http://www.parolesdhommesetdefemmes.fr/spip.php?article54 l'autre en Picardie].
* Deux récits de résistants faits prisonniers, [http://www.parolesdhommesetdefemmes.fr/spip.php?article50 l'un en région parisienne], [http://www.parolesdhommesetdefemmes.fr/spip.php?article54 l'autre en Picardie].
* « [http://yves1935.fr/La_guerre_vue_par_un_enfant.html La guerre vue par un enfant] », témoignage d'une enfance à Belleville-sur-Meuse.
* « [http://yves1935.fr/La_guerre_vue_par_un_enfant.html La guerre vue par un enfant] », témoignage d'une enfance à Belleville-sur-Meuse.

== Notes et références ==
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{{Portail|Seconde Guerre mondiale|Nazisme|Résistance française}}
{{Portail|Seconde Guerre mondiale|Nazisme|Résistance française}}

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L'occupation de la France par l'Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale, couramment appelée l'Occupation, est un épisode de l'histoire de France durant lequel l'Allemagne nazie occupe militairement le territoire métropolitain français. L'Occupation commence avec l'armistice du 22 juin 1940 et s'achève avec la libération progressive du territoire à partir de juin-août 1944 en France continentale, précédée par la libération de la Corse en .

Durant cette période, du point de vue territorial, il résulte de la convention d'armistice (en particulier en ses articles 2 et 3)[1] que la France métropolitaine est divisée en deux parties par une ligne de démarcation, la zone occupée par les Forces armées du IIIe Reich au nord et la zone dite « libre » au sud[2]. L'empire fait partie de la zone libre. La souveraineté française s'exerce sur l'ensemble du territoire[1],[2], y compris la zone occupée et l'Empire[2] qui demeurent sous l'autorité du gouvernement français dirigé par le maréchal Pétain, président du Conseil jusqu'au , puis chef de l'État dans le cadre du régime de Vichy.

De fait, le pays se trouve inféodé à l'Allemagne nazie. Comme tous les pays occupés, la France fait l'objet d'un pillage économique, humain et territorial (annexion de facto de l'Alsace-Moselle). Le régime de Vichy, qui s'oriente rapidement vers une politique de collaboration, soutient la politique de lutte contre la Résistance et mène de manière autonome la persécution des Juifs, puis contribue à leur déportation en Allemagne et en Pologne occupée. Cette situation de soumission s'accentue lorsque, en , la zone sud est occupée, à la suite du débarquement des Alliés en Afrique du Nord française (Maroc et Algérie). À la libération en 1944, le général de Gaulle déclare le régime de Vichy « illégitime, nul et non avenu », mais il faudra attendre 1995 pour qu'un président de la république, Jacques Chirac, reconnaisse la responsabilité de la France durant cette période dans la persécution et la déportation des Juifs.

La vie en France sous l'occupation allemande se caractérise par la pénurie et par la répression.

Parade allemande devant l'arc de triomphe de l'Étoile en juin 1940.
Photo d'une rue parisienne en 1941.
Zones d'occupation en France de 1940 à 1944.

L'organisation allemande de l'Occupation[modifier | modifier le code]

La ligne de démarcation[modifier | modifier le code]

Poste de contrôle allemand sur la ligne de démarcation.

Pour passer de la zone occupée à la zone libre, les Français doivent franchir la ligne de démarcation, véritable « frontière intérieure » gardée par les soldats allemands, soit de façon officielle en obtenant très difficilement un Ausweis (carte d'identité) ou un Passierschein (laissez-passer) auprès des autorités d'occupation ; soit clandestinement par l'intermédiaire d'un « passeur » lié aux nombreux réseaux de résistance.

Les zones spéciales[modifier | modifier le code]

La carte montre la division selon les termes de l’armistice. L’Allemagne annexe l’Alsace et la Lorraine, et occupe le nord et l’est de la France métropolitaine. Le reste de la France, qui inclut l’Afrique du Nord française, est zone non-occupée (en violet), que le maréchal Philippe Pétain gouverne de Vichy.

Très vite, par ailleurs, l'Allemagne viole le traité d'armistice en annexant les départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle : les départements alsaciens sont alors fusionnés pour former le CdZ-Gebiet Elsass et le département de la Moselle est converti sous la forme du CdZ-Gebiet Lothringen.

Une zone interdite de 15 à 20 km de largeur, est mise en place le long des côtes de la Manche et de l'Atlantique de la frontière belge à la frontière espagnole et soumis à des restrictions pour les gens qui n'y résident pas habituellement et à une liberté de circulation très restreinte pour les résidents.

Dans les départements du Nord-Est, est définie une zone interdite au retour des gens partis en 1940.

L'administration de l'Occupation[modifier | modifier le code]

Dans la zone occupée, les départements du Nord et du Pas-de-Calais relèvent du commandement allemand de Bruxelles (Militärbefehlshaber in Belgien, MBB), les autres du commandement de Paris (Militärbefehlshaber in Frankreich, MBF), avec cinq districts (Bezirke) :

  • le Grand Paris (Großparis) ;
  • le district A (état-major à Saint-Germain-en-Laye) ;
  • le district B (Angers) ;
  • le district C (Dijon) ;
  • le district de Bordeaux (supprimé en 1942 et rattaché à Angers).

Au-dessous des districts, une Feldkommandantur est installée dans chaque département et une Kreiskommandantur dans un certain nombre de sous-préfectures.

Troupes d'occupation et forces allemandes de police[modifier | modifier le code]

Populations abandonnées, faites confiance au soldat allemand !
Affiche de propagande allemande, placardée en France dès . Illustration de Theo Matejko.

L'estimation du nombre de soldats allemands en France de 1940 et 1944 diverge selon les sources[3] :

  • d'après le Militärbefehlshaber in Frankreich (commandement militaire allemand en France), les soldats sous ses ordres avaient été de 40 000 hommes ;
  • selon l'historien allemand Peter Lieb, le nombre est estimé à 94 000 hommes en 1944 ;
  • pour l'historien français Pierre Laborie, ils auraient été 100 000 hommes en 1941 et 200 000 hommes en 1943.

Les forces de police allemandes sont : la Feldgendarmerie (6 000) et la Geheime Feldpolizei (GFP, environ 1 000 personnes), qui a un commissariat dans chaque département, à quoi s'ajoute le service de renseignement de l'armée, l'Abwehr, présent dans les chefs-lieux de district. Dès 1940, une antenne du RSHA ou Sipo-SD dirigée par Helmut Knochen est installée à Paris (20 personnes), contrevenant au traité d'armistice, puisqu'il s'agit d'une force non militaire.

En 1942, vu l'accentuation de la Résistance, la police est réorganisée : la GFP est supprimée et transférée au RSHA ; Helmut Knochen reste chef de la Sipo-SD pour la France, mais au-dessus de lui est nommé Karl Oberg, chef suprême de la SS et de la police[4]. Oberg prend ses fonctions à Paris le . C'est à partir de là qu'on peut parler de la présence de la Gestapo en France (Bureau IV de la Sipo-SD).

À partir de novembre 1942[modifier | modifier le code]

À partir du , les Alliés envahissent l'Afrique du Nord française. Craignant un débarquement dans le Sud de la France, alors encore libre, ainsi que le ralliement de la flotte de cette dernière aux Alliés (ce qui arrivera quand même, à l'exception – majeure – des bâtiments sabordés), Hitler décide, le 11, d'envahir et d'occuper la zone libre. Mussolini se joint à lui et la France est alors totalement occupée, dans la région des Alpes et la Corse par l'Italie et dans tout le reste de la France par l'Allemagne.

Économie : les pénuries[modifier | modifier le code]

La vie des Français a d'abord été marquée par les pénuries. Elles s'expliquent par différents éléments :

  • la pénurie de main d'œuvre (un million et demi de Français[5]sont prisonniers en Allemagne) et de sources d'énergie (charbon, électricité) affectent la production ;
  • les réquisitions allemandes en diminuent la part disponible pour les Français ;
  • la désorganisation des transports et le blocus allié aggravent la situation ;
  • Des locomotives, des camions, des chevaux de trait partaient en grand nombre vers l'Allemagne.

Le manque de nourriture[modifier | modifier le code]

Tickets de rationnement français – J2, J3, T, denrées diverses, juillet 1944.

Les problèmes de ravitaillement touchent rapidement les magasins français qui manquent de tout. Face à ces difficultés de la vie quotidienne, le gouvernement répond en instaurant les cartes de rationnement et autres tickets d'alimentation avec lesquels on pouvait se procurer les produits de première nécessité alimentaire (pain, viande, poisson, sucre, matières grasses, etc.) ou non alimentaires (produits ménagers, vêtements, etc.). Même le tabac et le vin furent rationnés. Chaque Français était classé par catégorie en fonction de ses besoins énergétiques, de l'âge, du sexe et de l'activité professionnelle de la personne. Chacun recevait alors la ration en rapport à la catégorie à laquelle il appartenait[6].

La faim sévissait surtout en ville et affectait les plus jeunes. Les files d'attente s'allongeaient devant les boutiques qui devaient même parfois fermer sur ordre administratif quelques jours par semaine. À défaut de viande et d'autres aliments, on se nourrissait de légumes peu prisés à l'époque, comme le rutabaga et le topinambour. Les produits tels que le sucre ou le café sont remplacés par des succédanés : les ersatz (comme la chicorée qui remplace le café, la saccharine se substitue au sucre).

Cependant, certains Français (souvent commerçants) tiraient parti du marché noir pour vendre des aliments sans tickets mais à des prix très élevés. Les vols et le troc étaient aussi des pratiques fréquentes durant cette période de privations et d’abstinence. Des petits métiers et profiteurs apparaissent : la queutière se faisait payer pour remplacer une mère dans la file d'attente, quand d'autres — concierges surtout — louaient un coin de cave à proximité d'un commerce[7].

La manifestation de la rue de Buci du est une tentative de la Résistance pour lutter contre ce rationnement.

Le manque de matières premières[modifier | modifier le code]

En 1939, la consommation de carburant en France était de 3 millions de tonnes, tandis que la production métropolitaine était de 50 000 tonnes. Après l'armistice du 22 juin 1940, il ne restait que 200 000 tonnes en réserve. La mise en service de gazogènes permit la réduction de la consommation, durant l'Occupation allemande, à environ un quart de celle avant-guerre.

Là aussi, des ersatz remplacèrent plusieurs produits devenus rares : le gazogène à la place de l'essence, le buna en remplacement du caoutchouc… Le cuir faisant également défaut, les semelles des chaussures étaient en bois.

Le marché noir[modifier | modifier le code]

Les finances[modifier | modifier le code]

La Convention d'armistice franco-allemande signée le prévoyait, en son article 18, les stipulations suivantes : « les frais d'entretien des troupes d'occupation allemandes sur le territoire français seront à la charge du gouvernement français ». La somme journalière est fixée à 400 millions de francs. En , elle est ramenée à 300 millions, soit 109 milliards portés au service de la dette à la fin de l'année 1941. En 1942, le Trésor public émet une note évaluant à 285,5 milliards de francs le montant des paiements effectués en direction de l'Allemagne, à savoir : 109,5 milliards de frais d’occupation, 6 milliards de frais de logement, 50 milliards d'avance pour la compensation et 120 milliards de dépenses de services financiers.

Les premières conséquences de cette charge exorbitante sont une augmentation des prix alimentaires (multipliés par 4 entre 1940 et 1943)[8].

Les transports[modifier | modifier le code]

L'occupant réquisitionne les locomotives, les camions, les chevaux et la production de camions des usines françaises partait presque en totalité vers l'Allemagne.

La continuation de la guerre[modifier | modifier le code]

Malgré l’armistice, la guerre continue, et l’armée allemande présente en France est la cible des Alliés.

Les bombardements[modifier | modifier le code]

Brochure de propagande vichyste Les Assassins du ciel relatant les bombardements britanniques et américains sur Rennes, du au - Musée de Bretagne

Avec entre 57 000 et 60 000 victimes et 520 000 tonnes de bombes déversées, la France est, après l'Allemagne, le second pays le plus touché par les bombardements alliés de 1940 à 1945 sur le Front de l'Ouest[9]. Ceux-ci sont particulièrement intenses entre mars et , avec la préparation, l'exécution, et le prolongement de l'opération Overlord, avec en particulier le bombardement du 26 mai 1944, visant plusieurs villes de l'ex-zone libre, puis le bombardement de Normandie avant le jour-J et pendant la bataille qui suit.

Le couvre-feu et la défense passive[modifier | modifier le code]

Afin de tenter de prémunir au maximum la population des bombardements, la défense passive prend de nombreuses mesures de protection notamment par l'instauration d'un couvre-feu.

Ainsi, l'organisation fournissait aux habitants des tissus de coton bleu marine qui permet d'occulter les fenêtres si on ne peut fermer les volets. Il existe aussi une peinture occultante bleue destinée aux surfaces vitrées qui ne pouvaient être occultées par des rideaux : puits de jour, vasistas, verrières, ... Dans les trains, les ampoules sont peintes en bleu. Tout ceci afin d'empêcher les bombardiers alliés de pouvoir facilement repérer leurs cibles la nuit tombée.

Des sirènes d'alerte aux populations annoncent préalablement l'approche des escadrilles de bombardiers, ce qui permet aux civils de se réfugier dans des abris souterrains (caves, métro…).

L'autre effet du couvre-feu est de tenter de limiter les activités clandestines liées notamment à la résistance (sabotage, parachutage…) qui ont lieu souvent la nuit. Ainsi, les sorties nocturnes sans autorisation sont interdites sous peine d'être arrêté.

Le STO[modifier | modifier le code]

Pour contenter les besoins de main-d'œuvre du Troisième Reich dont les soldats se trouvent au front ou dans les territoires occupés, le régime de Vichy doit fournir à l'occupant 150 000 ouvriers qualifiés nécessaires au bon fonctionnement de l'industrie de guerre allemande, contre la libération de 50 000 prisonniers de guerre français retenus en Allemagne. Une propagande est donc instaurée, comme celles glorifiant le « sacrifice » du soldat allemand devenu l’ultime rempart contre le bolchévisme (« Ils donnent leur sang - Donnez votre travail pour sauver l'Europe du bolchévisme » dit une célèbre affiche de l’époque incitant les candidats à partir travailler volontairement outre-Rhin). Cette « relève » s'étant soldée par un échec, le régime de Vichy utilise alors la contrainte en instituant le STO : « Service du travail obligatoire » à la place du service militaire, ce qui conduit de nombreux jeunes réfractaires à rejoindre les maquis.

L'école[modifier | modifier le code]

Les enfants doivent chanter Maréchal, nous voilà ! Le portrait de Philippe Pétain trône sur les murs des classes, créant ainsi un culte de la personnalité en la personne du maréchal. La propagande est présente jusque dans l'éducation pour former les jeunes aux idées du nouveau régime de Vichy.

Cependant, contrairement à d'autres pays occupés, comme la Pologne où les élites enseignantes sont liquidées, il n'y a pas de reprise en main idéologique, comme des mutations ou des emprisonnements d'enseignants, sauf en ce qui concerne les enseignants juifs, francs-maçons, communistes, résistants, dont bon nombre sont révoqués, ou emprisonnés et, pour certains d'entre eux, exécutés. Globalement, les programmes ne sont pas modifiés, à part en histoire où sont mis en lumière les évènements et personnages ayant trait à la lutte contre l'Angleterre : Jeanne d'Arc, Surcouf, Du Guesclin, batailles terrestres et combats navals victorieux…

Dans le secteur privé catholique, de nombreux chefs d'établissements cachent des enfants juifs en les scolarisant jusqu'à la fin de la guerre.

Les populations victimes de discriminations et persécutées[modifier | modifier le code]

Les Juifs[modifier | modifier le code]

Dès le début de l’occupation, le régime de Vichy qui est désireux de garder le contrôle de l'administration des Juifs français, édicte un Statut des Juifs assez proche de celui pris en zone occupée par les Allemands. En particulier, il les oblige à se faire recenser, leur interdit de travailler dans certains secteurs sensibles comme la presse, la fonction publique, l'enseignement… Quelques-uns sont laissés en fonction avec un emploi contractuel, ou reclassés dans des services moins visibles. Le port de l'étoile jaune ne leur est pas imposé, mais tous les papiers d'identité doivent porter la mention « JUIF », « un tampon à l'encre rouge de 1,5 centimètre de large sur 3,5 de long »[10]. De plus, on retire la nationalité française aux naturalisés depuis 1928, ce qui permet de déclarer « apatrides » ces ex-Français.

En zone occupée, les lois allemandes obligent les Juifs à porter l'étoile jaune. À Paris, ils sont également contraints d’emprunter la dernière voiture du métro.
Puis, les rafles organisées par les services et les forces allemandes, avec l'aide de la police française, se succèdent, d'abord en zone occupée, puis en 1942 en zone libre après l'invasion de celle-ci par les forces d'occupation allemande. Au total, 75 000 Juifs, soit le quart de la population israélite présente en France à la veille de la guerre, disparaissent dans les camps de la mort nazis.

L'internement des « nomades »[modifier | modifier le code]

Tampon du « camp de concentration de nomades » de Montreuil-Bellay, 23 janvier 1943.

Les groupements de travailleurs étrangers[modifier | modifier le code]

Les étrangers ou naturalisés récents, toujours indésirables pour le gouvernement (selon la catégorie créée par la Troisième République), sont regroupés dans des camps d’internement ou assignés à résidence. Certains doivent travailler dans les groupements de travailleurs étrangers.

Atrocités en France[modifier | modifier le code]

La Résistance[modifier | modifier le code]

5 000 francs au revers présentant le drapeau tricolore, 1944.

Lors de la signature de l'armistice, certains Français répondent à l’appel du 18 juin lancé par le général de Gaulle sur les ondes de la BBC appelant à l’organisation de la Résistance. Beaucoup d’entre eux sont contraints d’opter pour la clandestinité afin de continuer leurs activités qui revêtaient plusieurs formes :

  • recueil et transmission de renseignements ;
  • sabotage (voies ferrées, lignes téléphoniques, etc.) ;
  • assassinat d’officiers et de soldats allemands, ainsi que de collaborateurs ;
  • soutien logistique aux aviateurs alliés parachutés ;
  • organisation de filières d’évasion ou de passage des frontières (y compris la Ligne de démarcation) ;
  • fabrication de faux papiers ;
  • édition de journaux clandestins.

Le lien entre la France libre et la résistance intérieure se fait par le biais d’émissions de radio émises par la BBC (Radio Londres), comme « Les Français parlent aux Français » (diffusant des messages codés) ou « Honneur et Patrie ».

La collaboration[modifier | modifier le code]

Des Français choisissent de collaborer avec l'ennemi, des écrivains, des chanteurs, des acteurs et hommes politiques rejoignent ce camp.

Journaux et radios[modifier | modifier le code]

La plupart des journaux sont contrôlés par les services de la censure, quelques journaux clandestins arrivent à être publiés et distribués sous le manteau, d'autres journaux choisissent ouvertement la collaboration, écrivant une page noire de l'histoire de la presse écrite. Lors de la défaite, le journal Le Figaro devant la progression allemande, comme le gouvernement, replie sa rédaction à Bordeaux, puis la déplace en zone non-occupée : à Clermont-Ferrand du 1er juillet au 30 août 1940, avant enfin de l'installer à Lyon. Il suspend définitivement sa parution lors de l'occupation de la cette zone « libre » par les Allemands, en .

La radio est aussi contrôlée par le régime de Vichy (Radio-Paris, la Radiodiffusion nationale dont Radio Vichy), il n'y a pas d'émetteurs clandestins (installation trop lourde à mettre en place et trop facilement repérable). Le contrôle de l'édition se réalise aussi au travers de la répartition du peu de papier disponible au travers du Comité d'organisation des industries, arts et commerces du livre (COIACL).

Parallèlement à ce contrôle des médias, le régime de Vichy met en place en le SCT, Service des contrôles techniques (descendant du Cabinet noir) comptant jusqu'à 5 000 fonctionnaires chargés de surveiller les Français de la Zone libre à travers leurs correspondances et leurs communications téléphoniques[11].

L'épuration[modifier | modifier le code]

Les villes[modifier | modifier le code]

Les campagnes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages fondamentaux[modifier | modifier le code]

  • Jean-Luc Leleu (dir.), Françoise Passera (dir.), Jean Quellien (dir.), Michel Daeffler (cartographie) et Guillaume Balavoine (cartographie) (préf. Jean-Pierre Azéma), La France pendant la Seconde Guerre mondiale : atlas historique, Paris, Fayard Ministère de la défense, , 333 p. (ISBN 978-2-213-65461-4, OCLC 608623712).
  • Jean-Pierre Azéma, Nouvelle histoire de la France contemporaine, vol. 14 : De Munich à la Libération, 1938-1944, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Points. Histoire » (no 114), , 412 p. (ISBN 2-02-005215-6, présentation en ligne).

Ouvrages généraux[modifier | modifier le code]

Thématiques particulières[modifier | modifier le code]

En anglais[modifier | modifier le code]

En allemand[modifier | modifier le code]

  • Florence Hervé, Martin Graf: Oradour. Geschichte eines Massakers / Histoire d'un massacre, Köln 2014, (ISBN 9783-89438-554-5). (aussi en français)
  • Florence Hervé, Martin Graf: Natzweiler-Struthof. Ein deutsches Konzentrationslager in Frankreich / Un camp de concentration allemand en France, Köln 2015, (ISBN 978-3-89438-597-2).
  • (de) Eberhard Jäckel, Frankreich in Hitlers Europa – Die deutsche Frankreichpolitik im Zweiten Weltkrieg, Deutsche Verlag-Anstalg GmbH, Stuttgart, 1966 ; traduction : La France dans l'Europe de Hitler (préface de Alfred Grosser, traduction de Denise Meunier), Fayard, coll. « Les grandes études contemporaines », 1968, 554 p.
  • (de) Peter Lieb, Konventioneller Krieg oder NS-Weltanschauungskrieg ? : Kriegführung und Partisanenbekämpfung in Frankreich 1943/44, Munich, R. Oldenbourg, coll. « Quellen und Darstellungen zur Zeitgeschichte » (no 69), , X-631 p. (ISBN 978-3-486-57992-5 et 3-486-57992-4, présentation en ligne).

Témoignages et œuvres de fiction[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Documentaires[modifier | modifier le code]

Œuvres de fiction[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Texte de la convention d'armistice, sur le site de l'université de Perpignan.
  2. a b et c Pierre Miquel, La Seconde Guerre mondiale, Paris, Fayard, , 645 p. (ISBN 978-2-213-01822-5, OCLC 906495085), p. 153-154 ; rééd. Club France Loisirs, Paris, 1987.
  3. Cairn.info, Maintenir l'ordre en France occupée - Combien de divisions ?, 23/11/2011
  4. Höherer SS- und Polizeiführer (HSSPF).
  5. « {Nom de la fiche de recherche} - Salle des inventaires virtuelle », sur siv.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  6. « France 39-45 Le rationnement en France pendant la Seconde Guerre mondiale », sur nithart.com (consulté le ).
  7. Yannick Ripa, Les femmes en France : de 1880 à nos jours, Chêne, , p. 103.
  8. Indice base 100 en 1938, calcul publiés par France-Illustration, no 64, 21 juillet 1946.
  9. Centre d'études d'histoire de la défense, « Les bombardements alliés sur la France durant la Seconde Guerre Mondiale – Stratégies, bilans matériels et humains », présentation du colloque du 6 juin 2007, consulté le 5 novembre 2009.
  10. André Kaspi, Les Juifs pendant l'Occupation, Paris, Éditions du Seuil, , 422 p. (ISBN 978-2-02-031210-3, OCLC 222312818), p. 99.
  11. Antoine Lefébure, Conversations secrètes pendant l'occupation, Éditions Tallandier, , 384 p. (lire en ligne).
  12. Cf. notice BnF : FRBNF34217345.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]