« Didier Costes » : différence entre les versions

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'''Didier Costes''' est polytechnicien, ingénieur général des [[Ingénieur des ponts et chaussées|ponts et chaussées]], concepteur de voiliers de vitesse et de [[dirigeable]]s. Il invente notamment la dérive flottante surnommée « chien de mer » et le concept de « ballon-voile », dirigeable naviguant avec le chien de mer. Il est employé du CEA, puis de l'Institut de Protection et de Sûreté Nucléaire (IPSN) entre 1959 et 1990.
'''Didier Costes''', né le {{Date|1|janvier|1926}} à [[16e arrondissement de Paris|Paris {{16e}}]] et mort le {{Date|21|janvier|2020}} à [[Albi]]<ref>[https://deces.matchid.io/id/6vEyyxukpdY6 Relevé des fichiers de l'Insee]</ref>, est polytechnicien, ingénieur général des [[Ingénieur des ponts et chaussées|ponts et chaussées]], concepteur de voiliers de vitesse et de [[dirigeable]]s. Il invente notamment la dérive flottante surnommée « Chien-de-mer » et le concept de « ballon-voile », dirigeable naviguant avec cette invention. Il travailla au [[Commissariat à l'énergie atomique]] (CEA) puis à l'[[Institut de protection et de sûreté nucléaire]] (IPSN) de 1959 à 1990.


== Biographie ==
== Biographie ==
{{Article connexe|Famille Bertrand - Hermite}}

Didier Costes, en 1926, est le fils de Pierre Costes, ingénieur polytechnicien<ref name="Polytech.Fiche1">[http://www.bibliotheque.polytechnique.fr Site de la bibliothèque de l'École polytechnique], onglet « ''Catalogues de la BCX –> Famille polytechnicienne'' », recherche « Costes Pierre », résultat : « Costes, Charles Marie Pierre (X 1906 ; 1885-1974) ».</ref> et chevalier de la Légion d'honneur<ref>''[[Bottin mondain]]'', années 1951 et suivantes.</ref>, et de Christine Thomas. Il intègre lui-même l'[[École polytechnique (France)|École polytechnique]]<ref name="AX">De la promotion X1947, cf. [http://kx.polytechniciens.com/?page=AX_FICHE_ANCIEN&ancc_id=19470040 le site de l'association des anciens élèves de l'École polytechnique (l'AX)] ; la consultation de sa fiche sur ce site de l'AX mentionne aussi le grade de Didier Costes : « ingénieur général des ponts et chaussées et colonies ».</ref>{{,}}<ref name="Polytech.Fiche2">[http://www.bibliotheque.polytechnique.fr Site de la bibliothèque de l'École polytechnique], onglet « ''Catalogues de la BCX –> Famille polytechnicienne'' », recherche « Costes Didier », résultat : « Costes, Didier Marie Dominique Alfred (X 1947) ».</ref> en [[1947]] et, à sa sortie, continue ses études supérieures à l'[[École des Ponts ParisTech|École nationale des ponts et chaussées]], dont il sort dans la promotion 1952<ref>[http://repertoire.iesf.fr/repertoire/repertoire.php?action=plus iesf.fr, recherche sur le répertoire] du site des [[Ingénieurs et scientifiques de France]].</ref>{{,}}<ref>[http://www.ponts.org/gene/main.php?base=795 Recherche sur l’annuaire du site de l’École des ponts] (onglets « Réseau » puis « Annuaire », demander Costes Didier) : « Didier Costes Ingénieur 1947 ».</ref>. Il devient ingénieur en chef puis ingénieur général des ponts et chaussées<ref name="AX" />{{,}}<ref name="Aerosail">Site endlessflyers.com, [http://www.endlessflyers.com/Aerosail.html « Aerosail »].</ref>. Ses travaux concernent notamment la sûreté nucléaire, il émet des recommandations dans ce sens<ref>''Énergie nucléaire : revue de physique et de chimie nucléaires et de génie atomique'', {{vol.|10}}, Publications techniques associées, 1968, {{p.|351}}.</ref>. Il s'occupe aussi de [[génie parasismique]] et, de 1984 à 1988, il est le président du comité scientifique de l'AFPS (Association française du génie parasismique)<ref>''Annales de l'Institut technique du bâtiment et des travaux publics'', Fédération nationale des travaux publics, 1986, {{p.|11}}.</ref>.
Didier Costes naît à [[16e arrondissement de Paris|Paris {{16e}}]] le {{date de naissance|1er janvier 1926}}<ref name="simplifia">[https://www.simplifia.fr/avis-de-deces/didier-costes-paris Avis de décès de Monsieur Didier Costes].</ref>. Il est le fils de Pierre Costes, ingénieur polytechnicien<ref name="Polytech.Fiche1">[http://www.bibliotheque.polytechnique.fr Site de la bibliothèque de l'École polytechnique], onglet « ''Catalogues de la BCX –> Famille polytechnicienne'' », recherche « Costes Pierre », résultat : « Costes, Charles Marie Pierre (X 1906 ; 1885-1974) ».</ref> et chevalier de la Légion d'honneur<ref>''[[Bottin mondain]]'', années 1951 et suivantes.</ref>, et de Christine Thomas. Il intègre lui-même l'[[École polytechnique (France)|École polytechnique]]<ref name="AX">De la promotion X1947, cf. [http://kx.polytechniciens.com/?page=AX_FICHE_ANCIEN&ancc_id=19470040 le site de l'association des anciens élèves de l'École polytechnique (l'AX)] ; la consultation de sa fiche sur ce site de l'AX mentionne aussi le grade de Didier Costes : « ingénieur général des ponts et chaussées et colonies ».</ref>{{,}}<ref name="Polytech.Fiche2">[http://www.bibliotheque.polytechnique.fr Site de la bibliothèque de l'École polytechnique], onglet « ''Catalogues de la BCX –> Famille polytechnicienne'' », recherche « Costes Didier », résultat : « Costes, Didier Marie Dominique Alfred (X 1947) ».</ref> en [[1947]] et, à sa sortie, continue ses études supérieures à l'[[École des Ponts ParisTech|École nationale des ponts et chaussées]], dont il sort dans la promotion 1952<ref>[http://repertoire.iesf.fr/repertoire/repertoire.php?action=plus iesf.fr, recherche sur le répertoire] du site des [[Ingénieurs et scientifiques de France]].</ref>{{,}}<ref>[http://www.ponts.org/gene/main.php?base=795 Recherche sur l’annuaire du site de l’École des ponts] (onglets « Réseau » puis « Annuaire », demander Costes Didier) : « Didier Costes Ingénieur 1947 ».</ref>. Il devient ingénieur en chef puis ingénieur général des ponts et chaussées<ref name="AX" />{{,}}<ref name="Aerosail">Site endlessflyers.com, [http://www.endlessflyers.com/Aerosail.html « Aerosail »].</ref>. Ses travaux concernent notamment la sûreté nucléaire, il émet des recommandations dans ce sens<ref>''Énergie nucléaire : revue de physique et de chimie nucléaires et de génie atomique'', {{vol.|10}}, Publications techniques associées, 1968, {{p.|351}}.</ref>. Il s'occupe aussi de [[génie parasismique]] et, de 1984 à 1988, il est le président du comité scientifique de l'AFPS (Association française du génie parasismique)<ref>''Annales de l'Institut technique du bâtiment et des travaux publics'', Fédération nationale des travaux publics, 1986, {{p.|11}}.</ref>.


=== Ingénieur CEA et génie parasismique ===
=== Ingénieur CEA et génie parasismique ===
Il entre au CEA en 1959 au Service d’études mécanique et thermique, mais est tout de suite détaché pendant 4 ans à EDF pour la réalisation de la centrale nucléaire de Brennilis aux Monts d’Arées. Il participe alors à la réalisation de l’enceinte de confinement en béton précontraint, pour laquelle il a la charge de conduire les études de tenue mécanique notamment face à la menace sismique.
Didier Costes entre au [[Commissariat à l'énergie atomique|CEA]] en 1959 au Service d’études mécanique et thermique, mais est tout de suite détaché pendant quatre années à [[Électricité de France|EDF]] pour la réalisation de la [[centrale nucléaire de Brennilis]] aux Monts d’Arée. Il participe alors à la réalisation de l’enceinte de confinement en béton précontraint, pour laquelle il a la charge de conduire les études de tenue mécanique notamment face à la menace sismique.


Il est rappelé au CEA en 1963 pour intégrer le Groupe de travail de sûreté des piles afin de traiter exclusivement des questions sismiques. Il devient adjoint de Jean Bourgeois, directeur général du Département de sûreté nucléaire à sa création en 1971. Il conserve son poste d’adjoint de la direction lors de la création de l’Institut de protection et de sûreté nucléaire en 1976 qu’il quittera en 1990. C’est un personnage central du génie parasismique dans le nucléaire et au-delà. Il contribue personnellement, avec Jean Despeyroux et Victor Davidovici à la création de l’Association française de génie parasismique (AFPS) en 1979, dont il est encore, à 92 ans, membre du comité scientifique. Il contribuera alors à la construction des règles parasismiques PS 92 et présidera le groupe de travail européen « Eurocode 8 : Calcul des structures pour leur résistance aux séismes » dans le cadre de la rédaction des normes [[Union européenne|européennes]] de dimensionnement et de justification des structures de bâtiment et de [[génie civil]].
Il est rappelé au CEA en 1963 pour intégrer le Groupe de travail de sûreté des piles afin de traiter exclusivement des questions sismiques. Il devient directeur général adjoint du Département de sûreté nucléaire du CEA à sa création en 1971. Il conserve son poste d’adjoint de la direction lors de la création de l’[[Institut de protection et de sûreté nucléaire]] en 1976 qu’il quittera en 1990. C’est un personnage central du [[génie parasismique]] dans le nucléaire et au-delà. Il contribue personnellement, avec Jean Despeyroux et Victor Davidovici à la création de l’Association française de génie parasismique (AFPS) en 1979, dont il est resté membre du comité scientifique jusqu'à sa mort. Il contribua à la construction des règles parasismiques PS 92 et présida le groupe de travail européen « Eurocode 8 : Calcul des structures pour leur résistance aux séismes » dans le cadre de la rédaction des normes [[Union européenne|européennes]] de dimensionnement et de justification des structures de bâtiment et de [[génie civil]].


=== Voiliers de vitesse ===
=== Voiliers de vitesse ===
Étudiant les [[voilier]]s de vitesse, Didier Costes conçoit l'idée d'une [[Dérive (bateau)|dérive]] flottante, distante du voilier et permettant d'augmenter la voilure. Il l'appelle « chien de mer » et en dépose le brevet en [[1966]]<ref>Site foils.wordpress.com, [http://foils.wordpress.com/references/ « Références »].</ref>.
Étudiant les [[voilier]]s de vitesse, Didier Costes conçoit l'idée d'une [[Dérive (bateau)|dérive]] flottante, distante du voilier et permettant d'augmenter la voilure. Il l'appelle « Chien-de-mer » et en dépose le brevet en [[1966]]<ref>Site foils.wordpress.com, [http://foils.wordpress.com/references/ « Références »].</ref>.


En 1980 et 1981, il participe à la « semaine de vitesse » à [[Brest]]. Il présente son ''Exoplane'', voilier de type [[prao]] muni de plusieurs inventions originales destinées notamment à compenser l'effet de [[Gîte (navigation)|gîte]], et avec une curieuse voile en forme de parapluie. Ces innovations rendent le voilier très rapide mais difficile à manier et à diriger dans la bonne direction, et la vitesse maximale observée n'est pas homologuée<ref>{{en}} David Pelly, ''Faster! Faster! - The Quest for Sailing Speed'', Hearst Marine Books, 1984, {{p.|168 et 170}} [http://www.geocities.com/aerohydro/Exoplane.htm (Extraits en ligne)].</ref>{{,}}<ref>''[[Bateaux]]'', {{n°|295}}, {{nobr|décembre 1982}}, {{p.|118}}.</ref>. Il continue à construire des voiliers expérimentaux jusqu'à {{nobr|l'exoplane 5}} en 1996<ref>{{en}} Site fionamsinclair.co.uk, [http://www.fionamsinclair.co.uk/yachts/photos/page9.htm « Experimental Boat photographs - Exoplane 5 »].</ref>.
En 1980 et 1981, il participe à la « semaine de vitesse » à [[Brest]]. Il présente son ''Exoplane'', voilier de type [[prao]] muni de plusieurs inventions originales destinées notamment à compenser l'effet de [[Gîte (navigation)|gîte]], et avec une curieuse voile en forme de parapluie. Ces innovations rendent le voilier très rapide mais difficile à manier et à diriger dans la bonne direction, et la vitesse maximale observée n'est pas homologuée<ref>{{en}} David Pelly, ''Faster! Faster! - The Quest for Sailing Speed'', Hearst Marine Books, 1984, {{p.|168 et 170}} [http://www.geocities.com/aerohydro/Exoplane.htm (Extraits en ligne)].</ref>{{,}}<ref>''[[Bateaux]]'', {{n°|295}}, {{nobr|décembre 1982}}, {{p.|118}}.</ref>. Il continue à construire des voiliers expérimentaux jusqu'à {{nobr|l'''Exoplane 5''}} en 1996<ref>{{en}} Site fionamsinclair.co.uk, [http://www.fionamsinclair.co.uk/yachts/photos/page9.htm « Experimental Boat photographs - Exoplane 5 »].</ref>.


=== Dirigeables ===
=== Dirigeables ===
Le [[Commissariat à l'énergie atomique|CEA]] charge en 1972 Didier Costes d'étudier la faisabilité d'un [[dirigeable]] lourd qui pourrait transporter des charges industrielles et contribuer à la construction de [[centrale nucléaire|centrales nucléaires]]<ref name="Pascallon39">Pierre Pascallon, ''Des dirigeables pour demain : Défense et sécurité nationale'', L'Harmattan, 2010, {{p.|39}}.</ref>{{,}}<ref name="C5ulm">Site classe5ulm.fr, [http://www.classe5ulm.fr/zeppy2.htm Le dirigeable « {{nobr|Zeppy 2}} »].</ref>. Il publie en 1973 une étude sur le sujet<ref>Didier Costes, ''Problèmes techniques rencontrés dans l'étude d'un dirigeable transporteur de frêt'', [[Commissariat à l'énergie atomique]], 1973.</ref>.
Le [[Commissariat à l'énergie atomique|CEA]] charge en 1972 Didier Costes d'étudier la faisabilité d'un [[dirigeable]] lourd qui pourrait transporter des charges industrielles et contribuer à la construction de [[centrale nucléaire|centrales nucléaires]]<ref name="Pascallon39">Pierre Pascallon, ''Des dirigeables pour demain : Défense et sécurité nationale'', L'Harmattan, 2010, {{p.|39}}.</ref>{{,}}<ref name="C5ulm">Site classe5ulm.fr, [http://www.classe5ulm.fr/zeppy2.htm Le dirigeable « {{nobr|Zeppy 2}} »].</ref>. Il publie en 1973 une étude sur le sujet<ref>Didier Costes, ''Problèmes techniques rencontrés dans l'étude d'un dirigeable transporteur de frêt'', [[Commissariat à l'énergie atomique]], 1973.</ref>.


[[Fichier:Zeppy 2 avec Nicolas Hulot et Gerard Feldzer.jpg|vignette|Zeppy 2 de Didier Costes avec [[Nicolas Hulot]] et [[Gérard Feldzer]].]]
[[Fichier:Zeppy 2 avec Nicolas Hulot et Gerard Feldzer.jpg|vignette|''Zeppy 2'' de Didier Costes avec [[Nicolas Hulot]] et [[Gérard Feldzer]].]]
Contacté par l'architecte Jean Marc Geiser, Didier Costes participe à la conception et assure les calculs du projet de dirigeable [[Zeppy|{{nobr|Zeppy 2}}]]. Il y adapte sa dérive flottante « chien de mer », reliée par un câble à la structure du dirigeable. De premiers essais en ont lieu en février et {{nobr|avril 1992}}, avec [[Nicolas Hulot]] et [[Gérard Feldzer]] comme pilotes<ref name="C5ulm"/>{{,}}<ref name="seaglider">{{en}} Site seaglider.fr, [http://www.seaglider.fr/Seaglider/Seaglider_History.html « Seaglider : the long story »].</ref>. Ceux-ci sont satisfaits de l'appareil, et le chien de mer donne satisfaction ; la traversée de l'[[Océan Atlantique|Atlantique]] est projetée mais n'est pas tentée, faute de bateau suiveur. La tentative a lieu l'année suivante, en 1993, mais échoue<ref name="C5ulm"/>. Costes conçoit alors le [[Zeppy|Zeppy 3]] de taille plus réduite, et avec une meilleure utilisation du « chien de mer »<ref>{{en}} Proafile, [http://proafile.com/magazine/article/zeppy-3-across-the-med-by-wind-powered-airship « Zeppy 3 - Across the Med by Wind Powered Airship »].</ref>. Ce nouveau concept de dirigeable, naviguant avec le chien de mer, est parfois appelé « ballon-voile »<ref name="carnetdevol">Site carnetdevol.fr, [http://www.carnetdevol.org/actualite-ballon/windreamone/equipe.html « Theolia : L'équipe – Didier Costes »].</ref>.
Contacté par l'architecte Jean Marc Geiser, il participe à la conception et assure les calculs du projet de dirigeable ''[[Zeppy|{{nobr|Zeppy 2}}]]''. Il y adapte sa dérive flottante Chien-de-mer, reliée par un câble à la structure du dirigeable. Des premiers essais ont lieu en février et {{nobr|avril 1992}}, avec [[Nicolas Hulot]] et [[Gérard Feldzer]] comme pilotes<ref name="C5ulm"/>{{,}}<ref name="seaglider">{{en}} Site seaglider.fr, [http://www.seaglider.fr/Seaglider/Seaglider_History.html « Seaglider : the long story »].</ref>. Ceux-ci sont satisfaits de l'appareil, et le Chien-de-mer donne satisfaction ; la traversée de l'[[Océan Atlantique|Atlantique]] est projetée mais n'est pas tentée, faute de bateau suiveur. La tentative a lieu l'année suivante, en 1993, mais échoue<ref name="C5ulm"/>. Costes conçoit alors le ''[[Zeppy|Zeppy 3]]'' de taille plus réduite, et avec une meilleure utilisation du Chien-de-mer<ref>{{en}} Proafile, [http://proafile.com/magazine/article/zeppy-3-across-the-med-by-wind-powered-airship « Zeppy 3 - Across the Med by Wind Powered Airship »].</ref>. Ce nouveau concept de dirigeable, naviguant avec le Chien-de-mer, est parfois appelé « ballon-voile »<ref name="carnetdevol">Site carnetdevol.fr, [http://www.carnetdevol.org/actualite-ballon/windreamone/equipe.html « Theolia : L'équipe – Didier Costes »].</ref>.


Didier Costes conçoit par ailleurs le dirigeable Lithium-1000, avec une enveloppe souple et un empennage à ailes en delta, pour des missions d'observation et de sécurité<ref name="Pascallon45">Pierre Pascallon, ''Des dirigeables pour demain : Défense et sécurité nationale'', L'Harmattan, 2010, {{p.|45}}.</ref>. Il fonde et dirige la société Liftium, et construit le « {{nobr|Liftium 1}} », dirigeable de {{nobr|250 mètres-cubes}}<ref name="Jackson">{{en}} Paul Jackson, Kenneth Munson, Lindsay Peacock, ''[[Jane's Information Group|Jane's]] - All the World's Aircraft 2009-2010'', [[Jane's Information Group]], 2009, {{p.|200}}.</ref>{{,}}<ref>Éric Faure, ''L'aérostation scientifique : des dirigeables au service de la science'', Publications de l'Université de Provence, 2004, {{p.|11, 12,}} 91, 192.</ref>. Il règle le placement face au vent par pilotage automatique<ref>Éric Faure, ''L'aérostation scientifique : des dirigeables au service de la science'', Publications de l'Université de Provence, 2004, {{p.|12}}.</ref>. Il conçoit une enveloppe de dirigeable en forme delta trilobée, se rapprochant de la structure d'une voile et optimisant l'utilisation du chien de mer<ref name="carnetdevol"/>.
Costes conçoit par ailleurs le dirigeable ''Lithium-1000'', avec une enveloppe souple et un empennage à ailes en delta, pour des missions d'observation et de sécurité<ref name="Pascallon45">Pierre Pascallon, ''Des dirigeables pour demain : Défense et sécurité nationale'', L'Harmattan, 2010, {{p.|45}}.</ref>. Il fonde et dirige la société Liftium, et construit le ''{{nobr|Liftium 1}}'', dirigeable de {{nobr|250 mètres-cubes}}<ref name="Jackson">{{en}} Paul Jackson, Kenneth Munson, Lindsay Peacock, ''[[Jane's Information Group|Jane's]] - All the World's Aircraft 2009-2010'', [[Jane's Information Group]], 2009, {{p.|200}}.</ref>{{,}}<ref>Éric Faure, ''L'aérostation scientifique : des dirigeables au service de la science'', Publications de l'Université de Provence, 2004, {{p.|11, 12,}} 91, 192.</ref>. Il règle le placement face au vent par pilotage automatique<ref>Éric Faure, ''L'aérostation scientifique : des dirigeables au service de la science'', Publications de l'Université de Provence, 2004, {{p.|12}}.</ref>. Il conçoit une enveloppe de dirigeable en forme delta trilobée, se rapprochant de la structure d'une voile et optimisant l'utilisation du Chien-de-mer<ref name="carnetdevol"/>.


De 2003 à 2007, [[Stephane Belgrand Rousson]] travaille avec Didier Costes pour mettre au point son [[voilier des airs]] « [[Aerosail]] », qui utilise la force du vent pour se propulser, et la technologie du « chien de mer » pour la navigation<ref name="Aerosail"/>{{,}}<ref name="seaglider"/>.
De 2003 à 2007, [[Stéphane Rousson]] travaille avec Didier Costes pour mettre au point son [[voilier des airs]] l'''Aerosail'', qui utilise la force du vent pour se propulser, et la technologie du Chien-de-mer pour la navigation<ref name="Aerosail"/>{{,}}<ref name="seaglider"/>.

Didier Costes meurt à [[Albi]] dans le [[Tarn (département)|Tarn]] le {{date de décès|21 janvier 2020}}<ref name="simplifia"/>.

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Fichier:Chien de mer de didier Costes.jpg|Chien-de-mer de Didier Costes.
Fichier:Liftium 300 avec a son bord Didier Costes.jpg|''Liftium 2'' avec à son bord Didier Costes.
Fichier:Liftium 300 avec a son bord Didier Costes, vue sur l empennage.jpg|''Liftium 2'' avec à son bord Didier Costes, vue sur l'empennage.
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== Ouvrages ==
== Ouvrages ==
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* {{en}} ''Ultimate Sailing III, Kite sailing'' (avec B. et C. Roeseler, C.P. Burgess et T. Schmidt), Tony Kitson, 1995
* {{en}} ''Ultimate Sailing III, Kite sailing'' (avec B. et C. Roeseler, C.P. Burgess et T. Schmidt), Tony Kitson, 1995
* {{en}} ''Ultimate Sailing IV, progress with Kite and Hapa'' (avec T. Schmidt, R. Glenross, D. et B. Legaignoux, Peter Lynn), Tony Kitson, 1995.
* {{en}} ''Ultimate Sailing IV, progress with Kite and Hapa'' (avec T. Schmidt, R. Glenross, D. et B. Legaignoux, Peter Lynn), Tony Kitson, 1995.
* {{Chapitre |langue=en |auteur1= |titre chapitre=Starting Fast Reactors Again |auteurs ouvrage=Valentin Uchanin (dir.) et al. |titre ouvrage= Steam Generator Systems: Operational Reliability and Efficiency |lieu= |éditeur=InTech |année=2011 |isbn=9533073039 |isbn2=978-953-307-303-3 |lire en ligne=http://www.intechopen.com/books/steam-generator-systems-operational-reliability-and-efficiency/starting-fast-reactors-again |passage=413-424 }}.
* {{Chapitre |langue=en |auteur1= |titre chapitre=Starting Fast Reactors Again |auteurs ouvrage=Valentin Uchanin (dir.) et al. |titre ouvrage= Steam Generator Systems: Operational Reliability and Efficiency |éditeur=InTech |année=2011 |isbn=9533073039 |isbn2=978-953-307-303-3 |lire en ligne=http://www.intechopen.com/books/steam-generator-systems-operational-reliability-and-efficiency/starting-fast-reactors-again |passage=413-424 }}.
* Divers articles, introductions, contributions dans des revues scientifiques.


== Brevets ==
== Brevets en son nom ==
* Didier Costes, « Chien de mer », brevet fr. 1 494 784, 1966.
* « Planeur aquatique adaptable à un bateau à voile », brevet INPI {{formatnum:1494784}}, 1966.
* Didier Costes, « Aile d’eau à plongeant perceur régulé par le poids », brevet fr. 1594395, 1968.
* « Aile d’eau à plongeant perceur régulé par le poids », brevet INPI 1594395, 1968.
* Didier Costes, « Planeur aquatique », brevet fr. 7835008 ou 2443378, 1978.
* « Planeur aquatique », brevet fr. 7835008 ou 2443378, 1978.
* « Planeur aquatique pour la navigation au vent » dit « Chien-de-mer », brevet INPI 2728533, 1996.
* Didier Costes, « Réacteur nucléaire refroidi par un métal liquide et comprenant une cuve posée à fond froid », fr. 80/27759, 1980.
* « Réacteur nucléaire refroidi par un métal liquide et comprenant une cuve posée à fond froid », fr. 80/27759, 1980.
* Didier Costes, « Système de manutention pour réacteur refroidi au sodium », fr. 10/03351, 2010.
* Didier Costes, « Sommier étendu pour réacteur refroidi par métal liquide », fr. 10/03352, 2010.
* « Système de manutention pour réacteur refroidi au sodium », fr. 10/03351, 2010.
* Didier Costes, « Collecteur torique pour réacteur à neutrons rapides », fr. 10/04519, 2010.
* « Sommier étendu pour réacteur refroidi par métal liquide », fr. 10/03352, 2010.
* « Collecteur torique pour réacteur à neutrons rapides », fr. 10/04519, 2010.
Didier Costes a déposé environ quatre-vingts autres brevets, surtout dans le domaine du nucléaire<ref>Site boliven.com, [http://www.boliven.com/patents/search?q=inventor:%28%22DIDIER+COSTES%22%29 « Didier Costes »].</ref>{{,}}<ref>Site patent.ipexl, [http://patent.ipexl.com/inventor/Didier_Costes_1.html « Didier Costes - Inventor »].</ref>.

Didier Costes a déposé environ quatre-vingts autres brevets, surtout dans le domaine du nucléaire<ref>Site boliven.com, [http://www.boliven.com/patents/search?q=inventor:%28%22DIDIER+COSTES%22%29 « Didier Costes »].</ref>{{,}}<ref>Site patent.ipexl, [http://patent.ipexl.com/inventor/Didier_Costes_1.html « Didier Costes - Inventor »].</ref>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
{{Liens}}
* [https://www.youtube.com/watch?v=0KKnb0vQyzI Essai de « chien de mer » avec le concours des pilotes de la station de pilotage du port de Nice]
* [https://www.youtube.com/watch?v=0KKnb0vQyzI Essai de « Chien-de-mer » avec le concours des pilotes de la station de pilotage du port de Nice]


{{Portail|Maritime|Aéronautique|France}}
{{Portail|Maritime|Aéronautique|France}}

{{DEFAULTSORT:Costes, Didier}}
{{DEFAULTSORT:Costes, Didier}}
[[Catégorie:Ingénieur français]]
[[Catégorie:Naissance en janvier 1926]]
[[Catégorie:Inventeur français]]
[[Catégorie:Naissance dans le 16e arrondissement de Paris]]
[[Catégorie:Ingénieur du corps des ponts et chaussées]]
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Didier Costes
Didier Costes
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 94 ans)
AlbiVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Didier Marie Dominique Alfred CostesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Français
Formation
Activités

Didier Costes, né le à Paris 16e et mort le à Albi[1], est polytechnicien, ingénieur général des ponts et chaussées, concepteur de voiliers de vitesse et de dirigeables. Il invente notamment la dérive flottante surnommée « Chien-de-mer » et le concept de « ballon-voile », dirigeable naviguant avec cette invention. Il travailla au Commissariat à l'énergie atomique (CEA) puis à l'Institut de protection et de sûreté nucléaire (IPSN) de 1959 à 1990.

Biographie[modifier | modifier le code]

Didier Costes naît à Paris 16e le [2]. Il est le fils de Pierre Costes, ingénieur polytechnicien[3] et chevalier de la Légion d'honneur[4], et de Christine Thomas. Il intègre lui-même l'École polytechnique[5],[6] en 1947 et, à sa sortie, continue ses études supérieures à l'École nationale des ponts et chaussées, dont il sort dans la promotion 1952[7],[8]. Il devient ingénieur en chef puis ingénieur général des ponts et chaussées[5],[9]. Ses travaux concernent notamment la sûreté nucléaire, il émet des recommandations dans ce sens[10]. Il s'occupe aussi de génie parasismique et, de 1984 à 1988, il est le président du comité scientifique de l'AFPS (Association française du génie parasismique)[11].

Ingénieur CEA et génie parasismique[modifier | modifier le code]

Didier Costes entre au CEA en 1959 au Service d’études mécanique et thermique, mais est tout de suite détaché pendant quatre années à EDF pour la réalisation de la centrale nucléaire de Brennilis aux Monts d’Arée. Il participe alors à la réalisation de l’enceinte de confinement en béton précontraint, pour laquelle il a la charge de conduire les études de tenue mécanique notamment face à la menace sismique.

Il est rappelé au CEA en 1963 pour intégrer le Groupe de travail de sûreté des piles afin de traiter exclusivement des questions sismiques. Il devient directeur général adjoint du Département de sûreté nucléaire du CEA à sa création en 1971. Il conserve son poste d’adjoint de la direction lors de la création de l’Institut de protection et de sûreté nucléaire en 1976 qu’il quittera en 1990. C’est un personnage central du génie parasismique dans le nucléaire et au-delà. Il contribue personnellement, avec Jean Despeyroux et Victor Davidovici à la création de l’Association française de génie parasismique (AFPS) en 1979, dont il est resté membre du comité scientifique jusqu'à sa mort. Il contribua à la construction des règles parasismiques PS 92 et présida le groupe de travail européen « Eurocode 8 : Calcul des structures pour leur résistance aux séismes » dans le cadre de la rédaction des normes européennes de dimensionnement et de justification des structures de bâtiment et de génie civil.

Voiliers de vitesse[modifier | modifier le code]

Étudiant les voiliers de vitesse, Didier Costes conçoit l'idée d'une dérive flottante, distante du voilier et permettant d'augmenter la voilure. Il l'appelle « Chien-de-mer » et en dépose le brevet en 1966[12].

En 1980 et 1981, il participe à la « semaine de vitesse » à Brest. Il présente son Exoplane, voilier de type prao muni de plusieurs inventions originales destinées notamment à compenser l'effet de gîte, et avec une curieuse voile en forme de parapluie. Ces innovations rendent le voilier très rapide mais difficile à manier et à diriger dans la bonne direction, et la vitesse maximale observée n'est pas homologuée[13],[14]. Il continue à construire des voiliers expérimentaux jusqu'à l'Exoplane 5 en 1996[15].

Dirigeables[modifier | modifier le code]

Le CEA charge en 1972 Didier Costes d'étudier la faisabilité d'un dirigeable lourd qui pourrait transporter des charges industrielles et contribuer à la construction de centrales nucléaires[16],[17]. Il publie en 1973 une étude sur le sujet[18].

Zeppy 2 de Didier Costes avec Nicolas Hulot et Gérard Feldzer.

Contacté par l'architecte Jean Marc Geiser, il participe à la conception et assure les calculs du projet de dirigeable Zeppy 2. Il y adapte sa dérive flottante Chien-de-mer, reliée par un câble à la structure du dirigeable. Des premiers essais ont lieu en février et avril 1992, avec Nicolas Hulot et Gérard Feldzer comme pilotes[17],[19]. Ceux-ci sont satisfaits de l'appareil, et le Chien-de-mer donne satisfaction ; la traversée de l'Atlantique est projetée mais n'est pas tentée, faute de bateau suiveur. La tentative a lieu l'année suivante, en 1993, mais échoue[17]. Costes conçoit alors le Zeppy 3 de taille plus réduite, et avec une meilleure utilisation du Chien-de-mer[20]. Ce nouveau concept de dirigeable, naviguant avec le Chien-de-mer, est parfois appelé « ballon-voile »[21].

Costes conçoit par ailleurs le dirigeable Lithium-1000, avec une enveloppe souple et un empennage à ailes en delta, pour des missions d'observation et de sécurité[22]. Il fonde et dirige la société Liftium, et construit le Liftium 1, dirigeable de 250 mètres-cubes[23],[24]. Il règle le placement face au vent par pilotage automatique[25]. Il conçoit une enveloppe de dirigeable en forme delta trilobée, se rapprochant de la structure d'une voile et optimisant l'utilisation du Chien-de-mer[21].

De 2003 à 2007, Stéphane Rousson travaille avec Didier Costes pour mettre au point son voilier des airs l'Aerosail, qui utilise la force du vent pour se propulser, et la technologie du Chien-de-mer pour la navigation[9],[19].

Didier Costes meurt à Albi dans le Tarn le [2].

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Problèmes techniques rencontrés dans l'étude d'un dirigeable transporteur de frêt, Commissariat à l'énergie atomique, 1973.
  • (en) Proceedings of the third International Seminar on the Reliability of Nuclear Power Plants (avec Gerhart I. Schuëller, Jack R. Benjamin, J. F. Witt), North-Holland, 1982.
  • (en) Ultimate Sailing III, Kite sailing (avec B. et C. Roeseler, C.P. Burgess et T. Schmidt), Tony Kitson, 1995
  • (en) Ultimate Sailing IV, progress with Kite and Hapa (avec T. Schmidt, R. Glenross, D. et B. Legaignoux, Peter Lynn), Tony Kitson, 1995.
  • (en) « Starting Fast Reactors Again », dans Valentin Uchanin (dir.) et al., Steam Generator Systems: Operational Reliability and Efficiency, InTech, (ISBN 9533073039 et 978-953-307-303-3, lire en ligne), p. 413-424.

Brevets en son nom[modifier | modifier le code]

  • « Planeur aquatique adaptable à un bateau à voile », brevet INPI 1 494 784, 1966.
  • « Aile d’eau à plongeant perceur régulé par le poids », brevet INPI 1594395, 1968.
  • « Planeur aquatique », brevet fr. 7835008 ou 2443378, 1978.
  • « Planeur aquatique pour la navigation au vent » dit « Chien-de-mer », brevet INPI 2728533, 1996.
  • « Réacteur nucléaire refroidi par un métal liquide et comprenant une cuve posée à fond froid », fr. 80/27759, 1980.
  • « Système de manutention pour réacteur refroidi au sodium », fr. 10/03351, 2010.
  • « Sommier étendu pour réacteur refroidi par métal liquide », fr. 10/03352, 2010.
  • « Collecteur torique pour réacteur à neutrons rapides », fr. 10/04519, 2010.

Didier Costes a déposé environ quatre-vingts autres brevets, surtout dans le domaine du nucléaire[26],[27].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. a et b Avis de décès de Monsieur Didier Costes.
  3. Site de la bibliothèque de l'École polytechnique, onglet « Catalogues de la BCX –> Famille polytechnicienne », recherche « Costes Pierre », résultat : « Costes, Charles Marie Pierre (X 1906 ; 1885-1974) ».
  4. Bottin mondain, années 1951 et suivantes.
  5. a et b De la promotion X1947, cf. le site de l'association des anciens élèves de l'École polytechnique (l'AX) ; la consultation de sa fiche sur ce site de l'AX mentionne aussi le grade de Didier Costes : « ingénieur général des ponts et chaussées et colonies ».
  6. Site de la bibliothèque de l'École polytechnique, onglet « Catalogues de la BCX –> Famille polytechnicienne », recherche « Costes Didier », résultat : « Costes, Didier Marie Dominique Alfred (X 1947) ».
  7. iesf.fr, recherche sur le répertoire du site des Ingénieurs et scientifiques de France.
  8. Recherche sur l’annuaire du site de l’École des ponts (onglets « Réseau » puis « Annuaire », demander Costes Didier) : « Didier Costes Ingénieur 1947 ».
  9. a et b Site endlessflyers.com, « Aerosail ».
  10. Énergie nucléaire : revue de physique et de chimie nucléaires et de génie atomique, vol. 10, Publications techniques associées, 1968, p. 351.
  11. Annales de l'Institut technique du bâtiment et des travaux publics, Fédération nationale des travaux publics, 1986, p. 11.
  12. Site foils.wordpress.com, « Références ».
  13. (en) David Pelly, Faster! Faster! - The Quest for Sailing Speed, Hearst Marine Books, 1984, p. 168 et 170 (Extraits en ligne).
  14. Bateaux, no 295, décembre 1982, p. 118.
  15. (en) Site fionamsinclair.co.uk, « Experimental Boat photographs - Exoplane 5 ».
  16. Pierre Pascallon, Des dirigeables pour demain : Défense et sécurité nationale, L'Harmattan, 2010, p. 39.
  17. a b et c Site classe5ulm.fr, Le dirigeable « Zeppy 2 ».
  18. Didier Costes, Problèmes techniques rencontrés dans l'étude d'un dirigeable transporteur de frêt, Commissariat à l'énergie atomique, 1973.
  19. a et b (en) Site seaglider.fr, « Seaglider : the long story ».
  20. (en) Proafile, « Zeppy 3 - Across the Med by Wind Powered Airship ».
  21. a et b Site carnetdevol.fr, « Theolia : L'équipe – Didier Costes ».
  22. Pierre Pascallon, Des dirigeables pour demain : Défense et sécurité nationale, L'Harmattan, 2010, p. 45.
  23. (en) Paul Jackson, Kenneth Munson, Lindsay Peacock, Jane's - All the World's Aircraft 2009-2010, Jane's Information Group, 2009, p. 200.
  24. Éric Faure, L'aérostation scientifique : des dirigeables au service de la science, Publications de l'Université de Provence, 2004, p. 11, 12, 91, 192.
  25. Éric Faure, L'aérostation scientifique : des dirigeables au service de la science, Publications de l'Université de Provence, 2004, p. 12.
  26. Site boliven.com, « Didier Costes ».
  27. Site patent.ipexl, « Didier Costes - Inventor ».

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]