« École des hautes études en sciences sociales » : différence entre les versions

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[[Fichier:Maison des sciences de l'homme, 54 boulevard Raspail, Paris 6e 2.jpg|vignette|Porte d'entrée. [[Maison des sciences de l'homme]], 54 [[boulevard Raspail]] ([[6e arrondissement de Paris|{{6e}} arrondissement de Paris]]).]]
[[Fichier:Maison des sciences de l'homme, 54 boulevard Raspail, Paris 6e 2.jpg|vignette|Porte d'entrée. [[Maison des sciences de l'homme]], 54 [[boulevard Raspail]] ([[6e arrondissement de Paris|{{6e}} arrondissement de Paris]]).]]L''''École des hautes études en sciences sociales''' ('''EHESS''') est un [[grand établissement]] [[France|français]] crée en 1947, et situé à [[Paris]]. Elle assure la recherche et aussi la formation à la recherche dans les disciplines des [[sciences sociales]].
[[Fichier:Edificio de la EHESS y de la Maison de l'homme .jpg|vignette|]]
L''''École des hautes études en sciences sociales''' ('''EHESS''') est une [[grande école]] et un [[grand établissement]] français.

Située à [[Paris]], elle assure la recherche et la formation à la recherche dans les disciplines des [[sciences sociales]] et humaines : la [[philosophie]], l'[[histoire]], l'[[archéologie]], l'[[anthropologie]], l'[[ethnologie]], la [[géographie]], la [[sociologie]], les [[mathématiques appliquées]], la [[sociologie du droit]], la [[science politique]], la [[démographie]], les [[Économie (discipline)|sciences économiques]], la [[linguistique]], la [[théorie de la littérature]] et l'[[art]] (sous sa forme théorique et pratique).

Par le faible nombre de ses étudiants relativement au grand nombre de ses chercheurs, par l'aspect très spécialisé de ses séminaires et par l'originalité des formations proposées, l'EHESS tient une place particulière dans le paysage de l'enseignement et de la recherche français. Ainsi, la proportion d'étudiants en doctorat par rapport à la population étudiante totale y est largement supérieure à la moyenne des établissements d'enseignement supérieur français.


== Histoire ==
== Histoire ==
{{article connexe|École pratique des hautes études#Histoire de l'EPHE}}
{{article connexe|École pratique des hautes études}}


L'EHESS est fondée à [[Paris]] en 1947, à la suite du démantèlement de l'[[École libre des hautes études]] (ELHE) aux États-Unis. L'ELHE avait été fondée en 1942 à [[New York]] par [[Claude Lévi-Strauss]], [[Gustave Cohen]], [[Henri Focillon]], [[Jacques Maritain]] et [[Jean Perrin]], et était dirigée par [[Alexandre Koyré]]. Elle fonctionnait comme la section parisienne de la [[The New School|New School for Social Research]] de New York, grâce aux soutiens logistique et financier du [[Gouvernement fédéral des États-Unis|Gouvernement américain]] et de la [[Fondation Rockefeller]]. Son corps universitaire était composé d'élites intellectuelles juives, résistantes et communistes qui s'étaient exilées outre Atlantique pendant la [[Seconde Guerre mondiale]].
L'EHESS est fondée à [[Paris]] en 1947, à la suite du démantèlement de l'[[École libre des hautes études]] (ELHE) aux [[États-Unis]]. L'ELHE avait été fondée en 1942 à [[New York]] par [[Claude Lévi-Strauss]], [[Gustave Cohen]], [[Henri Focillon]], [[Jacques Maritain]] et [[Jean Perrin]], et était dirigée par [[Alexandre Koyré]]. Elle fonctionnait comme la section parisienne de la [[The New School|New School for Social Research]] de New York, grâce aux soutiens logistique et financier du [[Gouvernement fédéral des États-Unis|Gouvernement américain]] et de la [[Fondation Rockefeller]]. Son corps universitaire était composé d'élites intellectuelles juives, résistantes et communistes qui s'étaient exilées outre Atlantique pendant la [[Seconde Guerre mondiale]].


[[Alexandre Koyré]] et plusieurs anciens membres de l'ELHE s'installent à Paris en 1947 pour fonder l'EHESS en tant que branche de l'[[École pratique des hautes études]] (EPHE). Cette dernière avait été fondée en 1868 sous l'impulsion d'[[Ernest Renan]] et de [[Victor Duruy]] dans le but d'introduire en France les pratiques allemandes de la formation par la recherche, en particulier celle du séminaire de recherche. L'EHESS correspond à la {{VIe|section}} de l'École pratique, dite des « sciences économiques et sociales » ; elle comprend ainsi les sciences humaines et sociales au sens large. La section est officiellement instituée par le décret du {{date-|3 novembre 1947}}<ref>[https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000849372/ Décret du 3 novembre 1947 portant modification du nom d'une section créée à l’École pratique des hautes études.]</ref>. Cette fondation répond au besoin régulièrement exprimé depuis la création de l'EPHE de regrouper l'enseignement des [[sciences sociales]].
[[Alexandre Koyré]] et plusieurs anciens membres de l'ELHE s'installent à Paris en 1947 pour fonder l'EHESS en tant que branche de l'[[École pratique des hautes études]] (EPHE). Cette dernière avait été fondée en 1868 sous l'impulsion d'[[Ernest Renan]] et de [[Victor Duruy]] dans le but d'introduire en France les pratiques allemandes de la formation par la recherche, en particulier celle du séminaire de recherche. L'EHESS correspond à la {{VIe|section}} de l'École pratique, dite des « sciences économiques et sociales » ; elle comprend ainsi les sciences humaines et sociales au sens large. La section est officiellement instituée par le décret du {{date-|3 novembre 1947}}<ref>[https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000849372/ Décret du 3 novembre 1947 portant modification du nom d'une section créée à l’École pratique des hautes études.]</ref>. Cette fondation répond au besoin régulièrement exprimé depuis la création de l'EPHE de regrouper l'enseignement des [[sciences sociales]].


La section est d'abord dirigée par l'historien [[Lucien Febvre]] puis, après sa mort en 1956, par [[Fernand Braudel]]. Dans les [[années 1960]], elle devient un centre de réflexion interdisciplinaire et méthodologique en associant les différentes sciences sociales. Fernand Braudel élabore au milieu des années 1950 avec [[Gaston Berger]] le projet d'une [[Fondation Maison des sciences de l'homme|Maison des sciences de l'Homme]], qui est concrétisée avec l'appui financier de la [[Henry Ford|Fondation Ford]], et accueille progressivement diverses équipes de [[recherche en sciences sociales|recherche]] disséminées dans le quartier latin et dans les locaux actuels du [[boulevard Raspail]]. La section développe un recrutement tourné vers la recherche et l'international. [[Jacques Le Goff]] succède à Fernand Braudel en 1972.
La section est d'abord dirigée par l'historien [[Lucien Febvre]] puis, après sa mort en 1956, par [[Fernand Braudel]]. Dans les [[années 1960]], elle devient un centre de réflexion interdisciplinaire et méthodologique en associant les différentes sciences sociales. Fernand Braudel élabore au milieu des années 1950 avec [[Gaston Berger]] le projet d'une [[Maison des Sciences de l'Homme|Maison des sciences de l'Homme]], qui est concrétisée avec l'appui financier de la [[Henry Ford|Fondation Ford]], et accueille progressivement diverses équipes de [[recherche en sciences sociales|recherche]] disséminées dans le quartier latin et dans les locaux actuels du [[boulevard Raspail]]. La section développe un recrutement tourné vers la recherche et l'international. [[Jacques Le Goff]] succède à Fernand Braudel en 1972.


En 1975, la {{VIe|Section}} s'émancipe administrativement de l'École pratique et devient l'École des hautes études en sciences sociales. Elle est dotée du statut d'[[établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel|établissement public]] et habilitée à délivrer des [[Doctorat (France)|doctorats d'État]]. Elle abrite désormais un grand nombre de centres de recherche couvrant l'ensemble des sciences sociales. Elle devient un « grand établissement » en 1984, à l'instar de l'EPHE ou du Collège de France.
En 1975, la {{VIe|Section}} s'émancipe administrativement de l'École pratique et devient l'École des hautes études en sciences sociales. Elle est dotée du statut d'[[établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel|établissement public]] et habilitée à délivrer des [[Doctorat (France)|doctorats d'État]]. Elle abrite désormais un grand nombre de centres de recherche couvrant l'ensemble des sciences sociales. Elle devient un [[grand établissement]] en 1984, à l'instar de l'EPHE ou du Collège de France.


Depuis le {{date-|26 novembre 2022}}, son président est [[Romain Huret]]. Il succède à [[Jacques Le Goff]] (fondateur), [[François Furet]], [[Marc Augé]], [[Jacques Revel]], [[Danièle Hervieu-Léger]], [[François Weil]], [[Pierre-Cyrille Hautcœur]] et [[Christophe Prochasson]].
Depuis le {{date-|26 novembre 2022}}, son président est [[Romain Huret]]. Il succède à [[Jacques Le Goff]] (fondateur), [[François Furet]], [[Marc Augé]], [[Jacques Revel]], [[Danièle Hervieu-Léger]], [[François Weil]], [[Pierre-Cyrille Hautcœur]] et [[Christophe Prochasson]].


En mai 2021, la [[Cour des comptes (France)|Cour des comptes]] épingle la gestion et le fonctionnement de l'EHESS et indique dans un rapport qu'elle doit « renouveler son modèle »<ref>{{Article|titre=La Cour des comptes critique le recrutement « fortement endogène » à l’Ecole des hautes études en sciences sociales |périodique=Le Monde.fr |date=2021-05-25 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/05/25/la-cour-des-comptes-critique-le-recrutement-fortement-endogene-a-l-ecole-des-hautes-etudes-en-sciences-sociales_6081425_3224.html |consulté le=2021-05-26 }}</ref>. Parmi les critiques évoquées sont énumérés le recrutement endogène, la durée des thèses anormalement longue, le taux d'échec en master 2 trop important, la fragilité et l'isolement de l'institution ou encore le manque de transparence<ref>{{Lien web |titre=La prestigieuse École des hautes études en sciences sociales (EHESS) épinglée par la Cour des comptes |url=https://www.lefigaro.fr/conjoncture/sciences-sociales-l-ehess-epinglee-par-la-cour-des-comptes-20210525 |site=LEFIGARO |consulté le=2021-05-26}}</ref>.
En mai 2021, la [[Cour des comptes (France)|Cour des comptes]] épingle la gestion et le fonctionnement de l'EHESS et indique dans un rapport qu'elle doit « renouveler son modèle »<ref>Cour des comptes, [https://www.ccomptes.fr/fr/publications/lecole-des-hautes-etudes-en-sciences-sociales-ehess « L'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) »], 25 mai 2021</ref>{{,}}<ref>{{Article|titre=La Cour des comptes critique le recrutement « fortement endogène » à l’École des hautes études en sciences sociales |périodique=Le Monde.fr |date=2021-05-25 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/05/25/la-cour-des-comptes-critique-le-recrutement-fortement-endogene-a-l-ecole-des-hautes-etudes-en-sciences-sociales_6081425_3224.html |consulté le=2021-05-26 }}</ref>. Parmi les critiques évoquées sont énumérés le recrutement endogène, la durée des thèses anormalement longue, le taux d'échec en master 2 trop important, la fragilité et l'isolement de l'institution ou encore le manque de transparence<ref>{{Lien web |titre=La prestigieuse École des hautes études en sciences sociales (EHESS) épinglée par la Cour des comptes |url=https://www.lefigaro.fr/conjoncture/sciences-sociales-l-ehess-epinglee-par-la-cour-des-comptes-20210525 |site=lefigaro.fr|consulté le=2021-05-26}}</ref>.


== Localisations géographiques ==
== Localisations géographiques ==
Le siège de l'EHESS est situé au 54, [[boulevard Raspail]], dans le [[6e arrondissement de Paris|{{6e}} arrondissement de Paris]], sur la partie du boulevard située au niveau de l'[[allée Claude-Cahun-Marcel-Moore]] (au sud) et de l'allée Jacques-Derrida (au nord)<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Conseil de Paris|url=https://www.api-site.paris.fr/mairies/public/assets/2019%2F4%2FDU%20123%20expos%C3%A9%20motifs%20%281%29.pdf|format=pdf}}</ref>. Il y est installé depuis la construction de ce bâtiment, excepté durant le désamiantage qui a imposé entre 2011 et 2017 l'installation de l'EHESS au 190, avenue de France, dans le {{13e}} arrondissement.
[[Fichier:Edificio de la EHESS y de la Maison de l'homme .jpg|vignette|Bâtiment de l'EHESS au [[Boulevard Raspail]]]]Le siège de l'EHESS est situé au 54, [[boulevard Raspail]], dans le [[6e arrondissement de Paris|{{6e}} arrondissement de Paris]], sur la partie du boulevard située au niveau de l'[[allée Claude-Cahun-Marcel-Moore]] (au sud) et de l'allée Jacques-Derrida (au nord)<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Conseil de Paris|url=https://www.api-site.paris.fr/mairies/public/assets/2019%2F4%2FDU%20123%20expos%C3%A9%20motifs%20%281%29.pdf|site=api-site.paris.fr|format=pdf}}</ref>. Il y est installé depuis la construction de ce bâtiment, excepté durant le désamiantage qui a imposé entre 2011 et 2017 l'installation de l'EHESS au 190, avenue de France, dans le {{13e}} arrondissement.


L'EHESS a également occupé des bâtiments situés aux 96 et 105 du même boulevard, ainsi qu'au 10, rue Monsieur le Prince. Décidée sous la présidence de D. Hervieu-Léger, sa participation au [[Campus Condorcet]], au nord de la place du Front Populaire à Aubervilliers, a permis la livraison d'un bâtiment neuf en 2019 où sont installées plusieurs centres de recherche. Les locaux des 96 et 105 boulevard Raspail sont alors libérés.
L'EHESS a également occupé des bâtiments situés aux 96 et 105 du même boulevard, ainsi qu'au 10, rue Monsieur le Prince. Décidée sous la présidence de D. Hervieu-Léger, sa participation au [[Campus Condorcet]], au nord de la place du Front Populaire à Aubervilliers, a permis la livraison d'un bâtiment neuf en 2019 où sont installées plusieurs centres de recherche. Les locaux des 96 et 105 boulevard Raspail sont alors libérés.
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== Partenariats ==
== Partenariats ==
L'activité de l'EHESS est largement partenariale, une dizaine de ses trente deux unités de recherche ayant une autre tutelle universitaire (parmi lesquelles les universités [[Université Panthéon-Sorbonne|Paris 1]], [[Université Paris-Descartes|Paris 5]], [[Université Paris-Diderot|Paris 7]], [[Université Sorbonne-Paris-Nord|Paris 13]], le [[Collège de France]], l'[[École normale supérieure (Paris)|École normale supérieure]], l'[[École pratique des hautes études]], [[Université d'Aix-Marseille|Aix-Marseille université]]). Elle est fondatrice de l'[[École d'économie de Paris]] dite ''Paris School of Economics'' (PSE) avec l'[[École normale supérieure (Paris)|ENS Ulm]], l'[[École nationale de la statistique et de l'administration économique|ENSAE]], l'[[École nationale des ponts et chaussées|ENPC]] et l'[[Université Panthéon-Sorbonne|Université Paris 1]], du GREQAM et de l'[[École d'économie de Toulouse]]. Elle est membre fondateur de l'Institut méditerranéen d'études avancées (IMéRA) à [[Marseille]].
{{refnec|Pour l'ensemble des établissements français, l'EHESS est le premier partenaire du [[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]] en sciences humaines et sociales}}.


L'EHESS rejoint fin 2014 la Communauté d'universités et d'établissements [[Université Paris sciences et lettres|Paris Sciences et Lettres]] (PSL) en tant que membre associé<ref>{{Lien web|titre=L'EHESS choisit Paris Sciences et Lettres|url=http://www.letudiant.fr/educpros/actualite/regroupements-universitaires-parisiens-l-ehess-choisit-psl-paris-sciences-et-lettres.html|site=letudiant.fr/educpros|date=1{{er}} décembre 2014}}</ref>, mais se prononce en {{Date-|juin 2018}} contre une entrée définitive dans la nouvelle université<ref>{{Lien web|langue=fr|titre= Alain Fuchs à News Tank : « PSL a donné des gages d’intégration poussés aux éditeurs de classements »|url=https://education.newstank.fr/fr/tour/news/122056/alain-fuchs-news-tank-psl-donne-gages-integration-pousses-editeurs.html|site=education.newstank.fr|date=2018-06-07|consulté=2020-12-16}}.</ref>.
L'activité de l'EHESS est largement partenariale, une dizaine de ses trente deux unités de recherche ayant une autre tutelle universitaire (parmi lesquelles les universités Paris 1, Paris 5, Paris 7, Paris 13, le Collège de France, l'École normale supérieure, l'École pratique des hautes études, Aix-Marseille université). Elle est fondatrice de l'[[École d'économie de Paris]] dite ''Paris School of Economics'' (PSE) avec l'[[École normale supérieure (Paris)|ENS Ulm]], l'[[École nationale de la statistique et de l'administration économique|ENSAE]], l'[[École nationale des ponts et chaussées|ENPC]] et l'[[Université Panthéon-Sorbonne|Université Paris 1]], du GREQAM et de l'[[École d'économie de Toulouse]]. Elle est membre fondateur de l'Institut méditerranéen d'études avancées (IMéRA) à Marseille.

L'EHESS rejoint fin 2014 la Communauté d'universités et d'établissements [[Université Paris sciences et lettres|Paris Sciences et Lettres]] (PSL) en tant que membre associé<ref>{{Lien web|titre=L'EHESS choisit Paris Sciences et Lettres|url=http://www.letudiant.fr/educpros/actualite/regroupements-universitaires-parisiens-l-ehess-choisit-psl-paris-sciences-et-lettres.html|site=www.letudiant.fr/educpros|date=1{{er}} décembre 2014}}</ref>, mais se prononce en {{Date-|juin 2018}} contre une entrée définitive dans la nouvelle université<ref>{{Lien web|langue=fr|titre= Alain Fuchs à News Tank : « PSL a donné des gages d’intégration poussés aux éditeurs de classements »|url=https://education.newstank.fr/fr/tour/news/122056/alain-fuchs-news-tank-psl-donne-gages-integration-pousses-editeurs.html|site=https://education.newstank.fr|date=2018-06-07|consulté=2020-12-16}}.</ref>.


L'école continue d'entretenir des liens avec la [[The New School|New School for Social Research]] de [[New York]].
L'école continue d'entretenir des liens avec la [[The New School|New School for Social Research]] de [[New York]].

== Particularités dans le paysage de l'enseignement et de la recherche ==

=== Sciences-sociales au sens large ===
À l'origine l'EHESS est la Section Sciences Économiques et Sociales de l'EPHE : ainsi à l'EHESS on peut étudier les sciences cognitives, la finance, l'économétrie, le droit social islandais mais aussi l'archéologie mésopotamienne, la philosophie arabe ou l'histoire médiévale chinoise.

=== Modalités de recrutement des enseignants-chercheurs ===
Le recrutement des enseignants-chercheurs à l'EHESS se fait par élection des candidats par l'assemblée des enseignants. Les modalités du recrutement sont complexes<ref>{{Article|langue=fr-FR|auteur1=|titre=Concours de l’EHESS: conseils aux candidat.E.s|périodique=Academia|date=2017|lire en ligne=https://academia.hypotheses.org/2191|consulté le=2018-06-20}}</ref> et controversées<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Olivier|nom1=Godechot|titre=La formation des relations académiques au sein de l’ehess|périodique=Histoire & mesure|volume=XXVI|numéro=2|date=2011-12-15|issn=0982-1783|issn2=1957-7745|doi=10.4000/histoiremesure.4268|lire en ligne=https://journals.openedition.org/histoiremesure/4268|consulté le=2018-06-20|pages=223–260}}</ref>.

=== Sélection des étudiants ===
La sélectivité des [[Master (diplôme ou grade universitaire)|master]]s et des [[doctorat]]s de l'EHESS est facilitée par son statut de grand établissement, le [[Conseil d'État (France)|Conseil d'État]] ayant réaffirmé avec le contentieux de {{date-|février 2016}} le droit de l'EHESS de sélectionner ses candidats. L'EHESS, à l'instar de l'[[École pratique des hautes études|EPHE]], ne propose que des formations graduées{{quoi}} de second cycle universitaire (du master au doctorat). Ainsi, il n'y a pas de licence à l'EHESS. Plusieurs masters, en particulier ceux labellisés [[Université Paris sciences et lettres|PSL]], nécessitent une sélection sur dossier et entretien{{pas clair}}.

=== Nombre d'étudiants ===
Si l'on se fonde sur le nombre d'étudiants à l'EHESS, il s'agit d'un établissement de petite taille : {{unité|3000 étudiants}}, c'est {{nobr|500 étudiants}} de plus que l'[[École normale supérieure (Paris)|École normale supérieure de Paris]], à peu près autant que l'[[École polytechnique (France)|École polytechnique]] mais {{nobr|14 fois}} moins que l'[[Université Panthéon-Sorbonne|université de Paris 1]], {{nobr|5 fois}} moins que l'[[université Paris-Nanterre]], {{nobr|4 fois}} moins que [[Institut d'études politiques de Paris|Sciences Po]] et {{nobr|3 fois}} moins que l'[[Université Paris-Dauphine|université Dauphine]]. Néanmoins, en termes de doctorat, il s'agit d'un établissement important, avec plus de {{nobr|200 doctorats}} soutenus par an.

=== Taux de chercheurs ===
Il y a un enseignant chercheur pour 12 étudiants ({{unité|3000 étudiants}} et {{nobr|250 enseignants chercheurs}}) à l'EHESS. Environ la moitié des étudiants de l'EHESS sont des [[Doctorat en France|doctorants]].

=== Étudiants étrangers ===
Le taux d'étudiants étrangers est de longue date d'environ la moitié, en provenance principalement d'Europe, d'Asie, des États-Unis et des Amériques<ref>[[Campus France]], [http://ressources.campusfrance.org/guides_etab/etablissements/fr/ge_ehess_fr.pdf Grandes Écoles Paris, École des Hautes Études en Sciences Sociales], Campus France 2014.</ref>.

=== Tradition intellectuelle ===
L'EHESS a permis à Lucien Febvre, suivi par ses successeurs, de développer le projet intellectuel de la revue ''[[Annales. Histoire, Sciences sociales|Annales d'histoire économique et sociale]]'' fondée par Febvre avec Marc Bloch en 1929. Ce projet vise à articuler l'histoire et les autres sciences humaines et sociales dans un projet de compréhension du monde contemporain dans une perspective historique longue (la « longue durée » de Fernand Braudel). À partir des années 1950, ce projet se traduit aussi par la création de centres de recherche sur les principales aires culturelles du monde entier (Centre d'études africaines créé en 1957 par G. Balandier{{, etc.}}), auxquels s'ajoutent souvent des revues spécialisées. Au début du {{s-|XXI}}, l'EHESS est un établissement reconnu pour les recherches portant sur les aires culturelles, et plusieurs enseignants de l'EHESS font référence à ce sujet.


== Activités ==
== Activités ==

=== Philosophie ===
{{Section rédaction à revoir|date=juin 2017}}
L'EHESS est un lieu d'enseignement et de recherche qui concerne la philosophie et particulièrement la philosophie analytique et la philosophie sociale, politique et morale. La philosophie s'y trouve beaucoup pratiquée en interaction avec les sciences sociales. Parmi les enseignants de philosophie de l'Ecole : [[Vincent Descombes]], [[Pascal Engel]], [[Bruno Karsenti]], [[Heinz Wismann]].

=== Sciences de la cognition appliqués aux enjeux politiques et sociaux ===
L'EHESS permet l'étude des sciences cognitives appliquées aux enjeux sociaux et politiques (discipline dédiée à l'[[explication]], et le cas échéant la [[Simulation de phénomènes|simulation]], des mécanismes de la [[pensée humaine]], [[animal]]e ou [[Intelligence artificielle|artificielle]]). L'EHESS est notamment porteur du CogMaster avec l'ENS et la faculté de médecine de l'[[université Paris-Descartes]]. L'EHESS forme au sein de son école doctorale et en collaboration avec les écoles doctorales de l'ENS et le concours de laboratoires du CNRS, des spécialistes en [[neurosciences computationnelles]] (sous-ensemble des sciences cognitives), des spécialistes en [[modélisation]] des [[Système complexe|systèmes complexes]], etc. Les doctorants en sciences cognitives de l'EHESS sont généralement des ingénieurs, des mathématiciens, des neurobiologistes ou des spécialistes en [[linguistique computationnelle]].

=== Anthropologie et ethnologie ===
Fondé en 1960 par [[Claude Lévi-Strauss]] et co-dirigé avec un autre anthropologue, [[Isac Chiva]], le [[Laboratoire d’anthropologie sociale|Laboratoire d'anthropologie sociale]] (LAS) rassemble des anthropologues aux thématiques de recherche et aux terrains multiples.

La revue française d'anthropologie [[L'Homme (revue)|''L'Homme'']], publiée par les éditions de l'EHESS, est créée en 1961 par Lévi-Strauss avec [[Émile Benveniste]] et [[Pierre Gourou]]. La même année, Chiva fonde avec d'autres collaborateurs la revue interdisciplinaire ''[[Études rurales]]'' à laquelle participe entre autres [[Françoise Zonabend]].

L'anthropologie à l'EHESS est marquée par une génération d'ethnologues ayant assisté aux cours ou mené des travaux sous la supervision de Lévi-Strauss, dont font partie [[Françoise Héritier]], [[Maurice Godelier]], [[Marc Abélès]] et [[Jean Pouillon]]. Avec Lévi-Strauss, [[Louis Dumont]], [[Georges Balandier]] puis [[Marc Augé]], une génération d'ethnologues critiques de la tradition coloniale française ont appliqué les méthodes de l'anthropologie à l'étude de leurs sociétés d'origine.

En 1986, [[Jean Jamin]] fonde avec Michel Leiris la revue d'histoire de l'anthropologie ''[[Gradhiva]]'', éditée depuis 2006 par le musée du quai Branly.

L'EHESS est le berceau du tournant de l'anthropologie réflexive et d'un renouvellement des objets d'étude de l'anthropologie autour des objets contemporains, avec des chefs de file comme Gérard Althabe, [[Jean Bazin (anthropologue)|Jean Bazin]] ou [[Alban Bensa]].

=== Sciences des religions ===
L'EHESS est, avec l'[[École pratique des hautes études|EPHE]], au cœur de l'enseignement et de la recherche en sciences sociales du religieux, grâce à un centre de recherche spécialisé, le Césor, et un master recherche co-habilité avec l'EPHE. L'EHESS apporte dans cette coopération un accès mis sur l'approche comparative en sciences des religions (religions asiatiques, africaines, monothéistes), les approches ethnographique, historiques et philologiques sont particulièrement valorisées.

=== Histoire ===
==== Établissement au cœur des grands débats historiographiques ====
{{Section rédaction à revoir|date=juin 2017}}
L'EHESS a toujours été au cœur des débats sur l'évolution de l'histoire. Le débat entre des conceptions de l'analyse historique très différentes y est depuis 40 ans un moteur de la façon de penser l'histoire. [[Lucien Febvre]] et [[Fernand Braudel]] étaient issus de l’[[École des Annales|École des ''Annales'']], courant dominant l'histoire en France dans l'entre-deux-guerres, mais contesté par la montée des sciences humaines et le [[structuralisme]] naissant. Cette opposition va surtout permettre un enrichissement: Sous les critiques de [[Claude Lévi-Strauss]] en particulier, ils vont intégrer les nouveaux apports de la [[sociologie]] et de l'[[ethnologie]].

À l'histoire longue, non événementielle, mise à l'honneur par les ''Annales'' (et qui allait jusqu'à prôner le concept d'« une histoire dont le passage est presque imperceptible ») se sont opposés au cœur de l'EHESS des partisans d'une histoire politique et ce particulièrement au moment où se déroulaient les guerres d'émancipation coloniale.

Les travaux de [[Fernand Braudel]], [[Emmanuel Le Roy Ladurie|Le Roy Ladurie]] et des autres historiens qui les entourent vont avoir une grande influence dans la [[recherche en sciences sociales|recherche]] et l'enseignement officiel de l'[[histoire]] à partir des [[années 1960]].

Les travaux de [[Jean-Marie Pesez]] vont contribuer à rénover la problématique et la méthodologie de l'archéologie médiévale, et à faire émerger en France la notion de « culture matérielle ».

==== Nouvelle Histoire et devoir de mémoire ====

Tandis que se diversifient les activités de ce qui est devenu un des lieux les plus prestigieux de l'enseignement et de la recherche en sciences humaines en France, l'EHESS est durant les [[années 1970]] le siège de la [[Nouvelle Histoire]], attentive à l'évolution des mentalités promue par les historiens [[Jacques Le Goff]] et [[Pierre Nora]].

L'EHESS a été un des pôles de réflexion sur le devoir de mémoire et l'importance de l'histoire pour analyser l'actualité, l'académicien Pierre Nora est un des directeurs d'étude de l'EHESS qui l'a montré mais il n'est pas le seul.

==== Nouvelle école polonaise d’histoire de la Shoah ====
En 2019, se tient la conférence Nouvelle école polonaise d’histoire de la Shoah. La conférence a été perturbée par les nationalistes polonais<ref>Par Danielle Delmaire, « Chahut lors d’un colloque sur la Shoah en Pologne », Tsafon [En ligne], 77 | 2019, mis en ligne le 09 septembre 2019, consulté le 15 décembre 2019. URL : http://journals.openedition.org/tsafon/2049 ; DOI : 10.4000/tsafon.2049</ref>{{,}}<ref>[https://theconversation.com/conflits-contemporains-dans-la-culture-polonaise-un-diagnostic-entretien-avec-agnieszka-zuk-3-partie-126384] Conflits contemporains dans la culture polonaise, un diagnostic : entretien avec Agnieszka Żuk, {{3e}} partie</ref>{{,}}<ref>[https://www.nonfiction.fr/article-10117-comprendre-la-relation-des-polonais-a-la-shoah.htm], Comprendre la relation des Polonais à la Shoah, [[Sylvain Boulouque]], 25 novembre 2019</ref>. Le président de l'EHESS, [[Christophe Prochasson]], a déclaré qu'il ne pouvait se souvenir d'une perturbation aussi violente lors d'une conférence scientifique<ref>[https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/03/01/un-colloque-sur-l-histoire-de-la-shoah-perturbe-par-des-nationalistes-polonais_5429753_3224.html] Un colloque sur l’histoire de la Shoah perturbé par des nationalistes polonais, Le Monde</ref>. La ministre [[Frédérique Vidal]] a condamné les autorités polonaises<ref>[https://www.lemonde.fr/international/article/2019/03/04/tensions-entre-la-pologne-et-la-france-apres-l-incident-de-l-ehess_5431359_3210.html] La Pologne minimise les incidents lors d’un colloque sur la Shoah à Paris, Le Monde</ref>{{,}}<ref>[https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-02177454/document], Behr Valentin, Entre histoire et propagande. Les contributions de l’Institut polonais de la mémoire nationale à la mise en récit de la Seconde Guerre mondiale, Allemagne d'aujourd'hui</ref>.
En 2019, se tient la conférence Nouvelle école polonaise d’histoire de la Shoah. La conférence a été perturbée par les nationalistes polonais<ref>Par Danielle Delmaire, « Chahut lors d’un colloque sur la Shoah en Pologne », Tsafon [En ligne], 77 | 2019, mis en ligne le 09 septembre 2019, consulté le 15 décembre 2019. URL : http://journals.openedition.org/tsafon/2049 ; DOI : 10.4000/tsafon.2049</ref>{{,}}<ref>[https://theconversation.com/conflits-contemporains-dans-la-culture-polonaise-un-diagnostic-entretien-avec-agnieszka-zuk-3-partie-126384] Conflits contemporains dans la culture polonaise, un diagnostic : entretien avec Agnieszka Żuk, {{3e}} partie</ref>{{,}}<ref>[https://www.nonfiction.fr/article-10117-comprendre-la-relation-des-polonais-a-la-shoah.htm], Comprendre la relation des Polonais à la Shoah, [[Sylvain Boulouque]], 25 novembre 2019</ref>. Le président de l'EHESS, [[Christophe Prochasson]], a déclaré qu'il ne pouvait se souvenir d'une perturbation aussi violente lors d'une conférence scientifique<ref>[https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/03/01/un-colloque-sur-l-histoire-de-la-shoah-perturbe-par-des-nationalistes-polonais_5429753_3224.html] Un colloque sur l’histoire de la Shoah perturbé par des nationalistes polonais, Le Monde</ref>. La ministre [[Frédérique Vidal]] a condamné les autorités polonaises<ref>[https://www.lemonde.fr/international/article/2019/03/04/tensions-entre-la-pologne-et-la-france-apres-l-incident-de-l-ehess_5431359_3210.html] La Pologne minimise les incidents lors d’un colloque sur la Shoah à Paris, Le Monde</ref>{{,}}<ref>[https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-02177454/document], Behr Valentin, Entre histoire et propagande. Les contributions de l’Institut polonais de la mémoire nationale à la mise en récit de la Seconde Guerre mondiale, Allemagne d'aujourd'hui</ref>.

=== Géographie ===
{{Section rédaction à revoir|date=juin 2017}}
Dans ce domaine, l'EHESS a spécialement concentré son activité de recherche en géographie historique et en géographie urbaine, souvent également dans une perspective historique.

=== Démographie ===
Lié à l'INED et au cœur du laboratoire EHESS-Cassini (dite « base EHESS-Cassini »), l'EHESS est l'un des principaux centres de recherche français en matière d'études démographiques quantitatives.

=== « Études politiques » : un champ original qui ne se confond pas avec la « science politique » ===
Le CESPRA, le Centre Raymond Aron (Aron enseigna à l'École des hautes études dans la section qui est aujourd'hui l'EHESS), compte des intellectuels tels que [[Marcel Gauchet]], [[Pierre Manent]], [[Bernard Manin]], [[Perrine Simon-Nahum]], etc.

Le master Études Politiques de l'EHESS n'est pas un master en science politique au sens où cette discipline est entendue au sein des Instituts d’Études Politiques ou des universités : « Le politique n’est pas entendu comme un secteur spécialisé, mais comme la forme même et le principe générateur de la vie commune, on entend ouvrir les étudiants aux perspectives croisées de la philosophie politique, de l’histoire politique, de la sociologie politique et du droit public, tout en les aidant à mesurer l’importance des aires culturelles. »<ref>{{Lien brisé|langue=fr|auteur institutionnel=EHESS|titre=Notice master 2016-2017|url=https://www.ehess.fr/sites/default/files/structure/fichiers/notice_master_2016-2017_etpo.pdf|site=|format=pdf|consulté le=21 octobre 2018}}.</ref>.

=== Théorie et Analyse du Droit ===
Le Centre d'études des normes juridiques [[Yan Thomas]] (CENJ) et le Centre [[Georg Simmel]] (EHESS/CRNS) sont tournés vers la recherche et l'enseignement de la théorie du droit, de l'anthropologue du droit et de ce qu'appelle l'approche les "socio-legal studies". C'est l'un des seuls établissements français à proposer ce type d'enseignement. Ses enseignants (historiens, sociologues et philosophes du droit) jouissent dans ce domaine d'une renommée nationale et internationale.

Le doctorat en "droit et sciences sociales" forment à la théorie juridique, à la sociologie juridique et à l'anthropologie juridique. C'est une spécificité importante dans le paysage des formations françaises.

=== Sociologie ===
L'EHESS compte dès son origine des sociologues de renom dans ses rangs comme [[Pierre Bourdieu]], [[Luc Boltanski]], [[Robert Castel (sociologue)|Robert Castel]] ou [[Alain Touraine]]. Plusieurs centres de recherche en perpétuent et en transforment les traditions : Centre Maurice Halbwachs (avec le CNRS et l'ENS), Centre européen de sociologie et de sciences politiques (avec le CNRS et l'université Paris 1), l'institut Marcel Mauss (avec le CNRS), le CADIS (avec le CNRS). La sociologie est également présente dans les centres de recherche sur les aires culturelles et dans les pôles de Marseille et Toulouse.

=== Mathématiques appliquées aux sciences humaines et sociales ===
La recherche à l'EHESS en mathématique est toujours effectuée dans une démarche appliquée. La formation de recherche en mathématique s'adresse à des ingénieurs et des diplômés en sciences.

L'EHESS est engagé dans plusieurs travaux de recherche nationaux et internationaux sur la modélisation des systèmes complexes.

=== Économie et économétrie ===
L'École {{refnec|a toujours eu pour priorité}} de permettre en son sein des débats sur les questions économiques. Ce débat est rendu possible par la proximité de chercheurs avec des institutions économiques et par la diversité des points de vue.

Dans ce sens, elle compte dès le début des économistes qui peuvent être en même temps conseillers pour l'État et les institutions et avoir aura médiatique comme [[Jean Fourastié]].

La {{refnec|diversité des points de vue a toujours été aussi une priorité}} avec par exemple des économistes marxistes dans ses rangs (comme [[Charles Bettelheim]]) côte à côte avec des économistes beaucoup plus libéraux.

Dans les années 1970 et 1980, elle {{refnec|a joué un rôle crucial}} dans l'introduction de l'économie de modèle anglo-saxon, utilisant les modèles théoriques formalisés et les méthodes statistiques, avec des enseignants comme Louis-André Gérard-Varet, [[Jean-Jacques Laffont]], Georges de Ménil, [[François Bourguignon]] ou [[Roger Guesnerie]], qui sont à l'origine des écoles d'économie de Marseille, Toulouse et Paris, ainsi que [[Jean-Charles Hourcade]] ou [[Jacques Mairesse (économiste)|Jacques Mairesse]].

L'EHESS est membre fondateur de la [[Paris School of Economics]], de la [[Toulouse School of Economics]] et de [[Aix-Marseille School of Economics]]. [[Jean Tirole]] [[Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel|prix Nobel d'économie]] 2014 y est enseignant depuis 1995, ainsi que [[Thomas Piketty]].


== Scolarité ==
== Scolarité ==
[[Fichier:Livrets enseignement EHESS 1980.jpg|vignette|Les deux livrets de l'étudiant à l'EHESS : le vert et le blanc.]]
[[Fichier:Livrets enseignement EHESS 1980.jpg|vignette|Les deux livrets de l'étudiant à l'EHESS : le vert et le blanc.]]


L'École accueille environ {{unité|3000 étudiants}} sans compter les nombreux auditeurs libres, et plus de {{nobr|200 thèses}} y sont soutenues par an<ref>[http://www.aeres-evaluation.fr/content/download/13339/186400/file/AERES-S3-VD-EHESS-ED.pdf Cf. l'évaluation par l'AERES des Écoles doctorales de l'EHESS.]</ref>. L'admission en doctorat à l'École se fait sur dossier et à partir d'un projet de recherche pour des étudiants ayant obtenu leur master.
=== Des diplômes de master et de doctorat très sélectifs ===
Depuis la [[Réforme Licence-Master-Doctorat|réforme LMD]], l'EHESS délivre des diplômes de [[Master (France)|master]], de [[Diplôme national de doctorat (France)|doctorat]] et d'[[Habilitation universitaire#France|habilitation à diriger des recherches]].

Pour intégrer l'établissement, le candidat ou la candidate doit soumettre un dossier contenant un projet de recherche à un [[enseignant-chercheur]] de l'EHESS ([[Maître de conférences (France)|maître de conférence]], [[Directeur d'études|directeur ou directrice d'études]]) ou à un chercheur affecté à une unité de recherche de l'EHESS ([[Chercheur des établissements publics scientifiques et technologiques français|chargé de recherche]] ou [[directeur de recherche au CNRS|directeur ou directrice de recherche au CNRS]])<ref name="admission">{{Lien web|langue=fr|titre=Procédure d'admission en Master Histoire|url=https://www.ehess.fr/fr/vie-%C3%A9tudiante/proc%C3%A9dure-dadmission-en-master-histoire|site=https://www.ehess.fr/|éditeur=EHESS|consulté=2020-12-27}}.</ref>. Si l'enseignant ou le chercheur contacté accepte de soutenir le ou la candidate, le dossier peut être soumis à la commission d'admission qui donne un avis favorable ou défavorable. Un avis favorable donne accès à l'inscription administrative<ref name="admission"/>. L'enseignant ou le chercheur dirige ensuite les recherches de la nouvelle étudiante ou du nouvel étudiant pendant l'ensemble de sa scolarité. Cette sélection est permise par le statut de grand établissement de l'EHESS.

L'EHESS propose de nombreux [[Master (France)|masters]]. Elle comprend en 2010 six [[école doctorale|écoles doctorales]], dont la principale, l'école doctorale de l'EHESS, regroupe la plupart de ses doctorants, tandis que dans des domaines particuliers ont été constituées des écoles doctorales co-habilitées (avec l'école normale supérieure, l'école des Ponts ParisTech, l'École polytechnique, l'institut Mines-Télécom (Télécom École de Management), l'université Paris 1 Panthéon Sorbonne, et l'université Paris Ouest Nanterre La Défense).

L'École accueille environ {{unité|3000 étudiants}} sans compter les nombreux auditeurs libres, et plus de {{nobr|200 thèses}} y sont soutenues par an<ref>[http://www.aeres-evaluation.fr/content/download/13339/186400/file/AERES-S3-VD-EHESS-ED.pdf Cf. l'évaluation par l'AERES des Écoles doctorales de l'EHESS.]</ref>. L'admission en doctorat à l'École est sélective, elle se fait sur dossier et à partir d'un projet de recherche de qualité pour des étudiants ayant obtenu leur master avec au moins la mention « très bien ».

=== Le diplôme de l'EHESS ===
L'École offre également un cursus sanctionné par un diplôme spécifique<ref>[https://www.ehess.fr/fr/dipl%C3%B4me-lehess diplôme spécifique].</ref> le Diplôme de l'EHESS. Ils présupposent une formation préalable acquise par voie académique, professionnelle ou personnelle, soit dans la discipline choisie, soit dans une discipline voisine ou auxiliaire. La préparation de ce diplôme ne s'adresse pas aux jeunes bacheliers ou jeunes étudiants susceptibles de pouvoir être régulièrement inscrits à l'université.

L'une des originalités de ce cursus est que le niveau préalable requis peut avoir été obtenu via un parcours professionnel ou personnel et participe à une procédure de valorisation des acquis de l'expérience. Il est ouvert aux personnes qui ont un projet de recherche original et bénéficient du soutien d'un enseignant-chercheur de l'EHESS. Cette admission implique le suivi de plusieurs séminaires de recherche de l'enseignant qui a parrainé l'admission et accepté de diriger le travail de recherche ainsi que d'au moins 3 à 4 séminaires supplémentaires par an.

Le diplôme prend généralement 3 années. À partir de la deuxième année il est demandé de rédiger un mémoire de recherche. L'obtention du diplôme de l'EHESS peut permettre (sans automatisme et en fonction du jury des Masters concernés) l'accès à un Master 2 au sein de l'école et dans d'autres établissements d'enseignement supérieur, en France et à l'étranger.

== Publications de l'EHESS ==
Les Editions de l'EHESS publient la revue L'Homme, Les Annales, Études Rurales, Histoire et Mesure.

== Ouverture sur la société ==
En 2019, l'EHESS crée en partenariat avec la [[Marseille|ville de Marseille]] et les musées de Marseille le premier festival dédié aux sciences sociales et à la diffusion des savoirs dans la société [https://allez-savoir.fr/ Allez Savoir]. Cet événement d'envergure rassemble des chercheurs, des étudiants, des artistes, des membres d'associations, des travailleurs de musée et d'autres professionnels pour une rencontre avec le grand public. Le festival se tient sur le campus de Marseille de l'EHESS, dans l'enceinte de la Vieille Charité, et dissémine des activités "hors-les-murs" dans des établissements culturels, notamment muséaux, autour d'une nouvelle thématique chaque année : En finir avec la nature (2019), Tout migre (2020).


== Personnalités liées à l'EHESS ==
== Personnalités liées à l'EHESS ==
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=== Membres actuels ===
=== Membres actuels ===
Les noms sans précision de fonction sont [[Directeur d'études|directeurs d'études]]<ref>Source : [http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2011/enseignant/ liste des enseignants de l'EHESS].</ref>.
Les noms sans précision de fonction sont [[Directeur d'études|directeurs d'études]]<ref>Source : [http://www.ehess.fr/fr/enseignement/enseignements/2011/enseignant/liste des enseignants de l'EHESS].</ref>.


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* [[Étienne Anheim]]
* [[Étienne Anheim]]
* [[Stéphane Audoin-Rouzeau]]
* [[Stéphane Audoin-Rouzeau]]
* [[Marc Olivier Baruch]]
* [[Katia Béguin]], également rectrice d'académie depuis 2016
* [[Véronique Bénéï]]
* [[Philippe Boutry]]
* [[Philippe Boutry]]
* [[Jean Boutier]]
* [[Jean Boutier]]
* [[Stéphane Breton (cinéaste)|Stéphane Breton]]
* [[Stéphane Breton (cinéaste)|Stéphane Breton]]
* [[Éric Brian]]
* [[Éric Brian]]
* [[Juliette Cadiot]]
* [[Marion Carel]]
* [[Marion Carel]]
* [[Francis Chateauraynaud]]
* [[Francis Chateauraynaud]]
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* [[Jean-Marie Schaeffer]]
* [[Jean-Marie Schaeffer]]
* [[Irène Théry]]
* [[Irène Théry]]
* [[Isabelle Thireau]]
* [[Jean Tirole]], prix Nobel d'économie (2014)
* [[Jean Tirole]], prix Nobel d'économie (2014)
* [[Laurent Thévenot]]
* [[Laurent Thévenot]]
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{{Catégorie détaillée|Élève de l'École des hautes études en sciences sociales|Docteur de l'École des hautes études en sciences sociales}}
{{Catégorie détaillée|Élève de l'École des hautes études en sciences sociales|Docteur de l'École des hautes études en sciences sociales}}


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* [[Manola Antonioli]]
* [[Manola Antonioli]]
* [[Nicole Brenez]]
* [[Nicole Brenez]]
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* [[Thomas Piketty]]
* [[Thomas Piketty]]
* [[Guy Poitevin]]
* [[Guy Poitevin]]
* [[Mathilde Provansal]]
* [[Ignacio Ramonet]]
* [[Ignacio Ramonet]]
* [[Joseph Gaï Ramaka]]
* [[Joseph Gaï Ramaka]]
* [[Blanche Sabbah]]
* {{Lien|langue=es|trad= Luca Maria Scarantino|fr=Luca Maria Scarantino}}
* {{Lien|langue=es|trad= Luca Maria Scarantino|fr=Luca Maria Scarantino}}
* [[Cheick Oumar Sissoko]]
* [[Cheick Oumar Sissoko]]
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== Unités de recherche de l'EHESS (2020) ==
== Unités de recherche de l'EHESS (2020) ==
La majorité des centres de recherche de l'EHESS possède le statut d'[[unité mixte de recherche]] et se trouve sous la tutelle de plusieurs établissements de recherche et d'enseignement. En 2020, les unités de recherche de l'EHESS sont<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Unités de recherche|site=https://www.ehess.fr|éditeur=EHESS|url=https://www.ehess.fr/fr/liste-unites-recherche|consulté le=2020-12-16}}.</ref> :
La majorité des centres de recherche de l'EHESS possède le statut d'[[unité mixte de recherche]] et se trouve sous la tutelle de plusieurs établissements de recherche et d'enseignement. En 2020, les unités de recherche auxquelles participe l'EHESS sont<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Unités de recherche|site=ehess.fr|éditeur=EHESS|url=https://www.ehess.fr/fr/liste-unites-recherche|consulté le=2020-12-16}}.</ref> :

* Anthropologie et histoire des mondes antiques ([[CNRS]]-EHESS)
* Anthropologie et histoire des mondes antiques ([[CNRS]]-EHESS)
* Centre Alexandre Koyré (CNRS-EHESS-[[MNHN]])
* Centre Alexandre Koyré (CNRS-EHESS-[[MNHN]])
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* Centre de recherches historiques (CNRS-EHESS)
* Centre de recherches historiques (CNRS-EHESS)
* [[Centre de recherche et de documentation sur l'Océanie]] (CNRS-EHESS-[[Université d'Aix-Marseille|AMU]])
* [[Centre de recherche et de documentation sur l'Océanie]] (CNRS-EHESS-[[Université d'Aix-Marseille|AMU]])
* Centre de recherches linguistiques sur l'Asie orientale (CNRS-EHESS-INaLCO)
* Centre de recherches linguistiques sur l'Asie orientale (CRLAO) (CNRS-EHESS-INaLCO)
* Centre de recherche médecine, science, santé et société (CNRS-EHESS-[[Inserm]]-[[Université Paris-Descartes|Paris V]])
* Centre de recherche médecine, science, santé et société (CNRS-EHESS-[[Inserm]]-[[Université Paris-Descartes|Paris V]])
* Centre européen de sociologie et de science politique (CNRS-EHESS-[[Université Panthéon-Sorbonne|Paris I]])
* Centre européen de sociologie et de science politique (CNRS-EHESS-[[Université Panthéon-Sorbonne|Paris I]])
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* Histoire, Archéologie, Littératures des mondes chrétiens et musulmans médiévaux (EHESS-[[École normale supérieure de Lyon|ENS Lyon]]-[[Avignon Université]]-[[Université Jean-Moulin-Lyon-III|Lyon III]])
* Histoire, Archéologie, Littératures des mondes chrétiens et musulmans médiévaux (EHESS-[[École normale supérieure de Lyon|ENS Lyon]]-[[Avignon Université]]-[[Université Jean-Moulin-Lyon-III|Lyon III]])
* Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (CNRS-EHESS-[[Inserm]]-[[Université Sorbonne Paris Nord|Paris 13]])
* Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (CNRS-EHESS-[[Inserm]]-[[Université Sorbonne Paris Nord|Paris 13]])
* Institut interdisciplinaire d'anthropologie du contemporain (CNRS-EHESS)
* [[Institut Jean Nicod]] (EHESS-ENS)
* [[Institut Jean Nicod]] (EHESS-ENS)
* [[Institut des mondes africains]] (CNRS-[[Institut de recherche pour le développement|IRD]]-EHESS-[[EPHE]]-Paris I-AMU)
* [[Institut des mondes africains]] (CNRS-[[Institut de recherche pour le développement|IRD]]-EHESS-[[EPHE]]-Paris I-AMU)
* Laboratoire d'Anthropologie politique (CNRS-EHESS)
* [[Laboratoire d'anthropologie sociale]] (EHESS-CNRS-Collège de France)
* [[Laboratoire d'anthropologie sociale]] (EHESS-CNRS-Collège de France)
* Laboratoire de sciences cognitives et psycholinguistique (CNRS-EHESS-ENS)
* Laboratoire de sciences cognitives et psycholinguistique (CNRS-EHESS-ENS)
Ligne 383 : Ligne 256 :
* Mondes américains (EHESS-Paris I-[[Université Paris-Nanterre|Paris-Nanterre]])
* Mondes américains (EHESS-Paris I-[[Université Paris-Nanterre|Paris-Nanterre]])
* Travaux de recherches archéologiques sur les cultures, les espaces et les sociétés (EHESS-[[INRAP]]-Toulouse II)
* Travaux de recherches archéologiques sur les cultures, les espaces et les sociétés (EHESS-[[INRAP]]-Toulouse II)

Dans le cadre de son programme d'aires culturelles, l'EHESS s'était dotée d'un Centre d'études arctiques (CNRS-EHESS) sous la direction de [[Jean Malaurie]], en 1957.
Dans le cadre de son programme d'aires culturelles, l'EHESS s'était dotée d'un Centre d'études arctiques (CNRS-EHESS) sous la direction de [[Jean Malaurie]], en 1957.


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== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
{{Autres projets|commons=Category:École des hautes études en sciences sociales}}
{{Autres projets|commons=Category:École des hautes études en sciences sociales}}

=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
* [[Recherche en sciences sociales]]
* [[Recherche en sciences sociales]]
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* Olivier Godechot, 2010, « Pourquoi y a-t-il si peu de femmes à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) ? », in ''Association femmes et sciences, Carrières des femmes en entreprises et dans la recherche publique. Quelles solutions pour les valoriser ?” (Actes du colloque du samedi {{date-|10 octobre 2009}})'', Paris, 2010 {{p.|27-32}}, en ligne : [http://olivier.godechot.free.fr/hopfichiers/Godechot_Actes_Femmes_et_sciences_2009.pdf pdf]
* Olivier Godechot, 2010, « Pourquoi y a-t-il si peu de femmes à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) ? », in ''Association femmes et sciences, Carrières des femmes en entreprises et dans la recherche publique. Quelles solutions pour les valoriser ?” (Actes du colloque du samedi {{date-|10 octobre 2009}})'', Paris, 2010 {{p.|27-32}}, en ligne : [http://olivier.godechot.free.fr/hopfichiers/Godechot_Actes_Femmes_et_sciences_2009.pdf pdf]
* Olivier Godechot, « La formation des relations académiques au sein de l'EHESS », dans ''Histoire & Mesure'', 2011, vol. 26, {{n°|2}}, {{p.|221-260}}, en ligne : [http://histoiremesure.revues.org/4268 html]
* Olivier Godechot, « La formation des relations académiques au sein de l'EHESS », dans ''Histoire & Mesure'', 2011, vol. 26, {{n°|2}}, {{p.|221-260}}, en ligne : [http://histoiremesure.revues.org/4268 html]
* [[Rose-Marie Lagrave]], « En vertu de l’excellence ? », dans ''Réflexion sur l’accès, la promotion et les responsabilités des hommes et des femmes à l’École des hautes études en sciences sociales'', Paris, EHESS, 2003, {{p.|4–10}}.
* [[Rose-Marie Lagrave]], « En vertu de l’excellence ? », dans ''Réflexion sur l’accès, la promotion et les responsabilités des hommes et des femmes à l’École des hautes études en sciences sociales'', Paris, EHESS, 2003, {{p.|4-10}}.
* Brigitte Mazon, ''Aux origines de l’EHESS Le rôle du mécénat américain (1920-1960)'', Paris, Cerf, 1988. Préface de Pierre Bourdieu, postface de Charles Morazé, [https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1989_num_44_6_283660_t1_1380_0000_2 présentation en ligne], [https://www.persee.fr/doc/polit_0032-342x_1988_num_53_4_3826_t1_1015_0000_2 présentation en ligne].
* Brigitte Mazon, ''Aux origines de l’EHESS Le rôle du mécénat américain (1920-1960)'', Paris, Cerf, 1988. Préface de Pierre Bourdieu, postface de Charles Morazé, [https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1989_num_44_6_283660_t1_1380_0000_2 présentation en ligne], [https://www.persee.fr/doc/polit_0032-342x_1988_num_53_4_3826_t1_1015_0000_2 présentation en ligne].
* D. Naudier, « Comparaisons des carrières masculines et féminines des enseignants de l’EHESS : premiers résultats », dans ''Réflexion sur l’accès, la promotion et les responsabilités des hommes et des femmes à l’École des hautes études en sciences sociales'', EHESS, Paris, 2003, {{p.|29–37}}.
* D. Naudier, « Comparaisons des carrières masculines et féminines des enseignants de l’EHESS : premiers résultats », dans ''Réflexion sur l’accès, la promotion et les responsabilités des hommes et des femmes à l’École des hautes études en sciences sociales'', EHESS, Paris, 2003, {{p.|29-37}}.
* [[Jacques Revel]] et Nathan Wachtel (dir.), ''Une école pour les sciences sociales. De la {{VIe}} Section à l´École des Hautes Études en Sciences Sociales'', Paris, EHESS, 1996, 554 p. Avant-propos de [[Marc Augé]].
* [[Jacques Revel]] et Nathan Wachtel (dir.), ''Une école pour les sciences sociales. De la {{VIe}} Section à l´École des Hautes Études en Sciences Sociales'', Paris, EHESS, 1996, 554 p. Avant-propos de [[Marc Augé]].


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
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{{Palette|Établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel|Recherche publique française|Cartographie en ligne}}
{{Palette|Établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel|Recherche publique française|Cartographie en ligne}}

Dernière version du 2 mai 2024 à 19:17

EHESS
Histoire
Fondation
1947 (VIe section de l'EPHE)
Statut
Type
Forme juridique
Établissement public national à caractère scientifique culturel et professionnel (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom officiel
École des hautes études
en sciences sociales
Régime linguistique
Fondateur
Président
Membre de
Site web
Chiffres-clés
Étudiants
3 000
Effectif
750Voir et modifier les données sur Wikidata
Enseignants-chercheurs
250
Chercheurs
500
Budget
60 millions d'euros
Localisation
Pays
Ville
Localisation sur la carte de France
voir sur la carte de France
Localisation sur la carte de Paris
voir sur la carte de Paris
Bâtiment au 105 boulevard Raspail.
Porte d'entrée. Maison des sciences de l'homme, 54 boulevard Raspail (6e arrondissement de Paris).

L'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) est un grand établissement français crée en 1947, et situé à Paris. Elle assure la recherche et aussi la formation à la recherche dans les disciplines des sciences sociales.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'EHESS est fondée à Paris en 1947, à la suite du démantèlement de l'École libre des hautes études (ELHE) aux États-Unis. L'ELHE avait été fondée en 1942 à New York par Claude Lévi-Strauss, Gustave Cohen, Henri Focillon, Jacques Maritain et Jean Perrin, et était dirigée par Alexandre Koyré. Elle fonctionnait comme la section parisienne de la New School for Social Research de New York, grâce aux soutiens logistique et financier du Gouvernement américain et de la Fondation Rockefeller. Son corps universitaire était composé d'élites intellectuelles juives, résistantes et communistes qui s'étaient exilées outre Atlantique pendant la Seconde Guerre mondiale.

Alexandre Koyré et plusieurs anciens membres de l'ELHE s'installent à Paris en 1947 pour fonder l'EHESS en tant que branche de l'École pratique des hautes études (EPHE). Cette dernière avait été fondée en 1868 sous l'impulsion d'Ernest Renan et de Victor Duruy dans le but d'introduire en France les pratiques allemandes de la formation par la recherche, en particulier celle du séminaire de recherche. L'EHESS correspond à la VIe section de l'École pratique, dite des « sciences économiques et sociales » ; elle comprend ainsi les sciences humaines et sociales au sens large. La section est officiellement instituée par le décret du [1]. Cette fondation répond au besoin régulièrement exprimé depuis la création de l'EPHE de regrouper l'enseignement des sciences sociales.

La section est d'abord dirigée par l'historien Lucien Febvre puis, après sa mort en 1956, par Fernand Braudel. Dans les années 1960, elle devient un centre de réflexion interdisciplinaire et méthodologique en associant les différentes sciences sociales. Fernand Braudel élabore au milieu des années 1950 avec Gaston Berger le projet d'une Maison des sciences de l'Homme, qui est concrétisée avec l'appui financier de la Fondation Ford, et accueille progressivement diverses équipes de recherche disséminées dans le quartier latin et dans les locaux actuels du boulevard Raspail. La section développe un recrutement tourné vers la recherche et l'international. Jacques Le Goff succède à Fernand Braudel en 1972.

En 1975, la VIe Section s'émancipe administrativement de l'École pratique et devient l'École des hautes études en sciences sociales. Elle est dotée du statut d'établissement public et habilitée à délivrer des doctorats d'État. Elle abrite désormais un grand nombre de centres de recherche couvrant l'ensemble des sciences sociales. Elle devient un grand établissement en 1984, à l'instar de l'EPHE ou du Collège de France.

Depuis le , son président est Romain Huret. Il succède à Jacques Le Goff (fondateur), François Furet, Marc Augé, Jacques Revel, Danièle Hervieu-Léger, François Weil, Pierre-Cyrille Hautcœur et Christophe Prochasson.

En mai 2021, la Cour des comptes épingle la gestion et le fonctionnement de l'EHESS et indique dans un rapport qu'elle doit « renouveler son modèle »[2],[3]. Parmi les critiques évoquées sont énumérés le recrutement endogène, la durée des thèses anormalement longue, le taux d'échec en master 2 trop important, la fragilité et l'isolement de l'institution ou encore le manque de transparence[4].

Localisations géographiques[modifier | modifier le code]

Bâtiment de l'EHESS au Boulevard Raspail

Le siège de l'EHESS est situé au 54, boulevard Raspail, dans le 6e arrondissement de Paris, sur la partie du boulevard située au niveau de l'allée Claude-Cahun-Marcel-Moore (au sud) et de l'allée Jacques-Derrida (au nord)[5]. Il y est installé depuis la construction de ce bâtiment, excepté durant le désamiantage qui a imposé entre 2011 et 2017 l'installation de l'EHESS au 190, avenue de France, dans le 13e arrondissement.

L'EHESS a également occupé des bâtiments situés aux 96 et 105 du même boulevard, ainsi qu'au 10, rue Monsieur le Prince. Décidée sous la présidence de D. Hervieu-Léger, sa participation au Campus Condorcet, au nord de la place du Front Populaire à Aubervilliers, a permis la livraison d'un bâtiment neuf en 2019 où sont installées plusieurs centres de recherche. Les locaux des 96 et 105 boulevard Raspail sont alors libérés.

Un certain nombre de centres de recherche sont installés dans les locaux de partenaires universitaires, en particulier l'Ecole normale supérieure (au 48, boulevard Jourdan et au 29, rue d'Ulm).

L'EHESS est également implantée hors de Paris, à Marseille (à la Vieille Charité), à Lyon et à Toulouse. Elle y a notamment contribué à la fondation de l'École d'économie de Toulouse et à celle d'Aix-Marseille, en partenariat avec le CNRS et les universités.

Partenariats[modifier | modifier le code]

L'activité de l'EHESS est largement partenariale, une dizaine de ses trente deux unités de recherche ayant une autre tutelle universitaire (parmi lesquelles les universités Paris 1, Paris 5, Paris 7, Paris 13, le Collège de France, l'École normale supérieure, l'École pratique des hautes études, Aix-Marseille université). Elle est fondatrice de l'École d'économie de Paris dite Paris School of Economics (PSE) avec l'ENS Ulm, l'ENSAE, l'ENPC et l'Université Paris 1, du GREQAM et de l'École d'économie de Toulouse. Elle est membre fondateur de l'Institut méditerranéen d'études avancées (IMéRA) à Marseille.

L'EHESS rejoint fin 2014 la Communauté d'universités et d'établissements Paris Sciences et Lettres (PSL) en tant que membre associé[6], mais se prononce en contre une entrée définitive dans la nouvelle université[7].

L'école continue d'entretenir des liens avec la New School for Social Research de New York.

Activités[modifier | modifier le code]

En 2019, se tient la conférence Nouvelle école polonaise d’histoire de la Shoah. La conférence a été perturbée par les nationalistes polonais[8],[9],[10]. Le président de l'EHESS, Christophe Prochasson, a déclaré qu'il ne pouvait se souvenir d'une perturbation aussi violente lors d'une conférence scientifique[11]. La ministre Frédérique Vidal a condamné les autorités polonaises[12],[13].

Scolarité[modifier | modifier le code]

Les deux livrets de l'étudiant à l'EHESS : le vert et le blanc.

L'École accueille environ 3 000 étudiants sans compter les nombreux auditeurs libres, et plus de 200 thèses y sont soutenues par an[14]. L'admission en doctorat à l'École se fait sur dossier et à partir d'un projet de recherche pour des étudiants ayant obtenu leur master.

Personnalités liées à l'EHESS[modifier | modifier le code]

Membres actuels[modifier | modifier le code]

Les noms sans précision de fonction sont directeurs d'études[15].

Élèves (master et doctorat)[modifier | modifier le code]

Unités de recherche de l'EHESS (2020)[modifier | modifier le code]

La majorité des centres de recherche de l'EHESS possède le statut d'unité mixte de recherche et se trouve sous la tutelle de plusieurs établissements de recherche et d'enseignement. En 2020, les unités de recherche auxquelles participe l'EHESS sont[16] :

  • Anthropologie et histoire des mondes antiques (CNRS-EHESS)
  • Centre Alexandre Koyré (CNRS-EHESS-MNHN)
  • Centre Asie du Sud-Est (CNRS-EHESS-INaLCO)
  • Centre Georg Simmel (CNRS-EHESS)
  • Centre d'analyse et de mathématique sociales (CNRS-EHESS)
  • Centre d’études en sciences sociales du religieux (CNRS-EHESS)
  • Centre d'études de l'Inde et de l'Asie du Sud (CNRS-EHESS)
  • Centre d'études des mondes russe, caucasien et centre européen (CNRS-EHESS)
  • Centre d'études turques, ottomanes, balkaniques et centrasiatiques (CNRS-EHESS-Collège de France)
  • Centre d'études sociologiques et politiques Raymond-Aron (CNRS-EHESS)
  • Centre Norbert Elias (Avignon Université-CNRS-EHESS-AMU)
  • Centre de recherches sur les arts et le langage (CNRS-EHESS)
  • Centre de recherches historiques (CNRS-EHESS)
  • Centre de recherche et de documentation sur l'Océanie (CNRS-EHESS-AMU)
  • Centre de recherches linguistiques sur l'Asie orientale (CRLAO) (CNRS-EHESS-INaLCO)
  • Centre de recherche médecine, science, santé et société (CNRS-EHESS-Inserm-Paris V)
  • Centre européen de sociologie et de science politique (CNRS-EHESS-Paris I)
  • Centre international de recherche sur l'environnement et le développement (CIRAD-CNRS-EHESS-ENGREF-ParisTech)
  • Centre Maurice Halbwachs (CNRS-EHESS-ENS-INRAE)
  • Chine, Corée, Japon (CNRS-EHESS)
  • Groupe de sociologie pragmatique et réflexive (EHESS)
  • Histoire, Archéologie, Littératures des mondes chrétiens et musulmans médiévaux (EHESS-ENS Lyon-Avignon Université-Lyon III)
  • Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (CNRS-EHESS-Inserm-Paris 13)
  • Institut Jean Nicod (EHESS-ENS)
  • Institut des mondes africains (CNRS-IRD-EHESS-EPHE-Paris I-AMU)
  • Laboratoire d'Anthropologie politique (CNRS-EHESS)
  • Laboratoire d'anthropologie sociale (EHESS-CNRS-Collège de France)
  • Laboratoire de sciences cognitives et psycholinguistique (CNRS-EHESS-ENS)
  • Laboratoire interdisciplinaire d’études sur les réflexivités - Fonds Yan Thomas (EHESS)
  • Laboratoire interdisciplinaire solidarités sociétés territoires (CNRS-EHESS-Toulouse II)
  • Mondes américains (EHESS-Paris I-Paris-Nanterre)
  • Travaux de recherches archéologiques sur les cultures, les espaces et les sociétés (EHESS-INRAP-Toulouse II)

Dans le cadre de son programme d'aires culturelles, l'EHESS s'était dotée d'un Centre d'études arctiques (CNRS-EHESS) sous la direction de Jean Malaurie, en 1957.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Décret du 3 novembre 1947 portant modification du nom d'une section créée à l’École pratique des hautes études.
  2. Cour des comptes, « L'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) », 25 mai 2021
  3. « La Cour des comptes critique le recrutement « fortement endogène » à l’École des hautes études en sciences sociales », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « La prestigieuse École des hautes études en sciences sociales (EHESS) épinglée par la Cour des comptes », sur lefigaro.fr (consulté le )
  5. « Conseil de Paris » [PDF], sur api-site.paris.fr
  6. « L'EHESS choisit Paris Sciences et Lettres », sur letudiant.fr/educpros,
  7. « Alain Fuchs à News Tank : « PSL a donné des gages d’intégration poussés aux éditeurs de classements » », sur education.newstank.fr, (consulté le ).
  8. Par Danielle Delmaire, « Chahut lors d’un colloque sur la Shoah en Pologne », Tsafon [En ligne], 77 | 2019, mis en ligne le 09 septembre 2019, consulté le 15 décembre 2019. URL : http://journals.openedition.org/tsafon/2049 ; DOI : 10.4000/tsafon.2049
  9. [1] Conflits contemporains dans la culture polonaise, un diagnostic : entretien avec Agnieszka Żuk, 3e partie
  10. [2], Comprendre la relation des Polonais à la Shoah, Sylvain Boulouque, 25 novembre 2019
  11. [3] Un colloque sur l’histoire de la Shoah perturbé par des nationalistes polonais, Le Monde
  12. [4] La Pologne minimise les incidents lors d’un colloque sur la Shoah à Paris, Le Monde
  13. [5], Behr Valentin, Entre histoire et propagande. Les contributions de l’Institut polonais de la mémoire nationale à la mise en récit de la Seconde Guerre mondiale, Allemagne d'aujourd'hui
  14. Cf. l'évaluation par l'AERES des Écoles doctorales de l'EHESS.
  15. Source : des enseignants de l'EHESS.
  16. « Unités de recherche », sur ehess.fr, EHESS (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Stéphane Baciocchi, Isabelle Backouche, Pascal Cristofoli, Olivier Godechot, Delphine Naudier, Christian Topalov avec la collaboration de Fabien Cardoni et Emmanuel Taïeb, Vingt ans d'élections à l'École des hautes études en sciences sociales (1986-2005). Synthèse des résultats d'enquête, Paris, EHESS, 2008, 119 p. disponible en ligne : pdf
  • Isabelle Backouche, Olivier Godechot et Delphine Naudier, « Un plafond à caissons. Les femmes à l'EHESS », dans Sociologie du travail, 2009, vol. 51, no 2, p. 253-274, en ligne : pdf
  • Isabelle Backouche et al., Rapport de la commission Égalité professionnelle femmes/hommes à l’École des hautes études en sciences sociales, Paris, EHESS, 2007, en ligne : pdf
  • Olivier Godechot, 2010, « Pourquoi y a-t-il si peu de femmes à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) ? », in Association femmes et sciences, Carrières des femmes en entreprises et dans la recherche publique. Quelles solutions pour les valoriser ?” (Actes du colloque du samedi ), Paris, 2010 p. 27-32, en ligne : pdf
  • Olivier Godechot, « La formation des relations académiques au sein de l'EHESS », dans Histoire & Mesure, 2011, vol. 26, no 2, p. 221-260, en ligne : html
  • Rose-Marie Lagrave, « En vertu de l’excellence ? », dans Réflexion sur l’accès, la promotion et les responsabilités des hommes et des femmes à l’École des hautes études en sciences sociales, Paris, EHESS, 2003, p. 4-10.
  • Brigitte Mazon, Aux origines de l’EHESS Le rôle du mécénat américain (1920-1960), Paris, Cerf, 1988. Préface de Pierre Bourdieu, postface de Charles Morazé, présentation en ligne, présentation en ligne.
  • D. Naudier, « Comparaisons des carrières masculines et féminines des enseignants de l’EHESS : premiers résultats », dans Réflexion sur l’accès, la promotion et les responsabilités des hommes et des femmes à l’École des hautes études en sciences sociales, EHESS, Paris, 2003, p. 29-37.
  • Jacques Revel et Nathan Wachtel (dir.), Une école pour les sciences sociales. De la VIe Section à l´École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris, EHESS, 1996, 554 p. Avant-propos de Marc Augé.

Liens externes[modifier | modifier le code]