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Données clés
Titre original	Rosetta
Réalisation	Jean-Pierre Dardenne; Luc Dardenne
Scénario	Luc Dardenne; Jean-Pierre Dardenne
Acteurs principaux	Émilie Dequenne; Fabrizio Rongione; Anne Yernaux ; Olivier Gourmet
Pays de production	Belgique; France
Genre	Drame
Durée	95 minutes
Sortie	1999

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Rosetta est un film belge réalisé par Jean-Pierre et Luc Dardenne, sorti en 1999.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Rosetta, jeune femme de 18 ans, a perdu son emploi en usine, en fin de période d'essai. Mise en colère par l'annonce de son licenciement, elle se rebelle et la police est obligée de l'évacuer. Vivant dans une roulotte avec sa mère alcoolique, Rosetta va mener des jours durant une guerre sans relâche pour retrouver du travail. Elle lutte contre sa mère. Elle trouve un autre emploi, le perd et le retrouve. Elle est obsédée par la peur de disparaître, par la honte d'être une déplacée. Elle voudrait une vie « normale », comme les autres, parmi eux.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Titre : Rosetta
Réalisation : Luc et Jean-Pierre Dardenne
Scénario : Luc et Jean-Pierre Dardenne
Décors : Igor Gabriel
Costumes : Monic Parelle
Photographie : Alain Marcoen
Cadreur : Benoît Dervaux
Son : Jean-Pierre Duret
Régie : Philippe Graff
Montage : Marie-Hélène Dozo
Mixage : Thomas Gauder
Musique : Jean-Pierre Coco
Production : Luc et Jean-Pierre Dardenne, Michèle et Laurent Pétin ; productrice associée : Arlette Zylberberg
Pays d'origine : Belgique, France
Langue : français
Format : 35 mm (blow-up) - 1.66 : 1 - Mono
Genre : drame
Durée : 95 minutes
Date de sortie : 1999

Distribution[modifier | modifier le code]

Émilie Dequenne : Rosetta
Fabrizio Rongione : Riquet
Anne Yernaux : la mère
Olivier Gourmet : le patron
Bernard Marbaix : le gardien du camping
Frédéric Bodson : le chef du personnel
Florian Delain : le fils du patron
Christiane Dorval : première vendeuse
Sophia Leboutte : la femme virée
Jean-François Noville : l'employé de l'ONEM

Tournage[modifier | modifier le code]

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Parmi les lieux de tournage, on reconnait principalement les deux tours situées en rive gauche du pont de Seraing (tours en cours de destruction fin 2023) à Jemeppe-sur-Meuse, au pied desquels se trouve le parking où est installée la caravane. Les rampes d'accès, empruntées à cyclomoteur dans le film, ont depuis été supprimées lors de la rénovation du site. La station d'essence, située dans la montée de la route nationale 617 entre Ougrée et Boncelles, a également été démolie. L'étang se situe à Nandrin.

Influences[modifier | modifier le code]

Cette section peut contenir un travail inédit ou des déclarations non vérifiées (août 2013). Vous pouvez aider en ajoutant des références ou en supprimant le contenu inédit.

Rosetta est un film très influencé par le néoréalisme italien (Vittorio De Sica, Roberto Rossellini), le cinéma de Maurice Pialat (L'Enfance nue et surtout Passe ton bac d'abord), le film Mouchette de Robert Bresson ou encore certaines œuvres de John Cassavetes dont Une femme sous influence pour le portrait vivant et agité d'une femme au bord de l'implosion, totalement inadaptée à son univers quotidien.

Le cadreur Benoît Dervaux a une grande responsabilité dans l'évolution de l'œuvre des réalisateurs. Ce film a aussi des similitudes avec Klinkaart (1956) de Paul Meyer.

Inversement, on retrouve la même thématique et la même rage de vaincre l'adversité dans Louise Wimmer (2011), réalisé par Cyril Mennegun, où la principale protagoniste se retrouve à une trentaine d'années d'écart de Rosetta à devoir se battre pour retrouver une vie sociale.

Commentaires[modifier | modifier le code]

Cette section peut contenir un travail inédit ou des déclarations non vérifiées (août 2013). Vous pouvez aider en ajoutant des références ou en supprimant le contenu inédit.

Après La Promesse découvert à Cannes à la Quinzaine des réalisateurs, Rosetta popularisa la « patte Dardenne ». Caméra à l'épaule, les réalisateurs collent convulsivement à leur personnage principal dans des situations de la vie quotidienne où s'entrecroisent le banal et l'extraordinaire (scène de travail à l'usine conclue par un licenciement qui tourne mal). Il s'entrechoque alors des mouvements contraires tels que la passivité et l'agitation des corps, les sentiments de rage et ceux d'une joie gênée, la solidarité de classe et la méchanceté intéressée...

Au-delà de l'attention au réel et de l'attachement scrupuleux à la vérité des gestes, Carole Desbarats avance que « la fiction de Rosetta, toute mâtinée de documentaire qu'elle soit, met en place l'engrenage du mélodrame »^[1]. Luc Dardenne qui en était bien conscient écrit dans son journal de bord : « il faut que Rosetta résiste à ce qui permet au spectateur de verser des larmes sur lui-même. »^[2]

Le prénom « Rosetta », mentionné pour la première fois dans le journal de bord de Luc Dardenne à la date du 1^er septembre 1994, est un hommage à l'écrivaine italienne Rosetta Loy (op.cit). Le scénario d'origine prévoyait un personnage d'assistant social et le personnage de la mère de Rosetta y était plus étoffé ; les réalisateurs ont justifié ces changements pour « permettre à la caméra d'être plus encore dans l'obsession de Rosetta »^[3].

Réception critique[modifier | modifier le code]

Récompensé par une Palme d'or surprise au Festival de Cannes 1999, décernée à l'unanimité (alors que tout le monde attendait le sacre de Pedro Almodóvar avec Tout sur ma mère), le film fut violemment critiqué en son temps. Il fut taxé d'une certaine complaisance et de « misérabilisme » dans ce portrait d'une jeune chômeuse interprétée par Émilie Dequenne (également récompensée à Cannes), âgée de 18 ans à l'époque et dont ce fut la toute première apparition à l'écran. La direction du festival avait d'ailleurs exprimé son mécontentement face à ce choix, ce qu'a expliqué la dramaturge Yasmina Reza, membre du jury cette année-là, dans un entretien en 2007 : « Bien sûr, et ce n'est une surprise pour personne, Gilles Jacob était en profond désaccord avec notre palmarès [Palme d'Or : Rosetta nldr]... »^[4]. Le film eut aussi de très nombreux défenseurs, et sut trouver son public.

Avis de la presse en 1999 :

Jean-Michel Frodon dans Le Monde affirme que le film traduit « l'invention d'une mise en scène redéfinissant autrement la distance qui fonde la représentation. Celle-ci s'établit non plus entre le réalisateur et ses plans, mais directement entre le spectateur et cette unité composite que forment mise en scène et personnage. »
Jean-Jacques Rue de Cine Rom a dit que «...en constatant la maîtrise époustouflante de la mise en scène et la force troublante du jeu d'Émilie Dequenne, on comprend mieux pourquoi la radicalité de Rosetta ne peut que déranger les tièdes. »
Selon Philippe Paumier de Ciné Live, « Les Dardenne réinventent un cinéma du quotidien authentique, poignant et forcément exigeant dans la mesure où le spectateur a tout loisir de construire le hors-champ. »
Pierre Vavasseur du journal Le Parisien écrit que « Non seulement le film n'a pas volé sa Palme d'or à Cannes, ni Émilie Dequenne son prix d'interprétation mais grâce à leur remarquable actrice, ces deux chirurgiens du social que sont les frères Dardenne filment à cœur ouvert. »
Pour Marine Landrot de Télérama : « Après la “psychanalyse” sauvage du jeune Igor de La Promesse, contraint de “tuer” son ordure de père pour devenir un homme bien, Rosetta est une nouvelle plongée dans l'inconscient meurtri d'une enfant trop vite montée en graine. »
Frédéric Bonnaud écrit dans Les Inrockuptibles que « Si Rosetta impressionne autant, c'est parce qu'il ne cède jamais à l'explication. Tout à la poursuite de sa propre rudesse formelle [...], le film va jusqu'à refuser les charmes faciles de l'empathie. »
Laurent Marchi, du Planète Cinéma, écrit : « Rosetta est le résultat d'un extrême travail qui ne laisse pas la place à l'improvisation. Le paradoxe et la beauté du travail tenant justement dans cette impression de vérité alors même que tout est préparé, pensé, écrit et répété. »

Impact socio-culturel[modifier | modifier le code]

La convention de premier emploi, créée par le gouvernement belge et visant à favoriser l’insertion des jeunes sur le marché de l’emploi^[5], a été baptisée familièrement « Plan Rosetta ». Les frères Dardenne affirment que le fait que cette disposition soit sortie le même mois que le film est une pure coïncidence^[6]. Dans une interview pour le journal The Guardian, Jean-Pierre Dardenne explique : « Non, cette loi existait déjà, elle n'avait juste pas encore été votée, la vérité est toujours moins intéressante que la fiction. »^[7].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Prix André-Cavens de l’Union de la critique de cinéma (UCC) 1999 : Prix André-Cavens du meilleur film belge
Festival de Cannes 1999 : Palme d'or (à l'unanimité)
Festival de Cannes 1999 : Prix d'interprétation féminine pour Émilie Dequenne
Prix Joseph-Plateau 2000 : Meilleur film, meilleure réalisation, meilleure actrice

Nomination[modifier | modifier le code]

Césars 2000 : nomination au César du meilleur espoir féminin pour Émilie Dequenne

Notes et références[modifier | modifier le code]

↑ Jacqueline Aubenas, Jean-Pierre, Luc Dardenne, Bruxelles, Ed. Luc Pire, impr. 2008, 338 p. (ISBN 978-2-507-00021-9, OCLC 494733586, lire en ligne)
↑ Luc Dardenne, Au dos de nos images (1991-2005) : suivi de Le fils et de L'enfant par Jean-Pierre et Luc Dardenne, Paris, Seuil, 2005, 322 p. (ISBN 2-02-068651-1, OCLC 60845743, lire en ligne)
↑ Luc et Jean-Pierre Dardenne, Rosetta : scénario, Les cahiers du cinéma, 1999, 137 p., avant-propos
↑ Source : article sur Gilles Jacob dans le supplément Challenge du Nouvel Observateur de mai 2007
↑ Le guide de l'emploi en Belgique : le plan Rosetta
↑ (en-GB) « The secret of the Dardenne brothers' Palme d'Or success », sur The Independent (consulté le 19 mars 2016)
↑ (en-GB) « Dardenne brothers' interview », sur IMDB (consulté le 18 janvier 2022)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liste des longs-métrages belges proposés à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère

Liens externes[modifier | modifier le code]

Ressources relatives à l'audiovisuel :
Ressource relative à plusieurs domaines :
- Metacritic
Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Universalis
Rosetta sur cinergie.bé
Entretien avec les frères Dardenne au sujet de Rosetta

[1] Jacqueline Aubenas, Jean-Pierre, Luc Dardenne, Bruxelles, Ed. Luc Pire, impr. 2008, 338 p. (ISBN 978-2-507-00021-9, OCLC 494733586, lire en ligne)

[2] Luc Dardenne, Au dos de nos images (1991-2005) : suivi de Le fils et de L'enfant par Jean-Pierre et Luc Dardenne, Paris, Seuil, 2005, 322 p. (ISBN 2-02-068651-1, OCLC 60845743, lire en ligne)

[3] Luc et Jean-Pierre Dardenne, Rosetta : scénario, Les cahiers du cinéma, 1999, 137 p., avant-propos

[4] Source : article sur Gilles Jacob dans le supplément Challenge du Nouvel Observateur de mai 2007

[5] Le guide de l'emploi en Belgique : le plan Rosetta

[6] (en-GB) « The secret of the Dardenne brothers' Palme d'Or success », sur The Independent (consulté le 19 mars 2016)

[7] (en-GB) « Dardenne brothers' interview », sur IMDB (consulté le 18 janvier 2022)

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 | titre québécois =
 | titre original  = Rosetta
-| réalisation     = [[Jean-Pierre Dardenne]]<br />[[Luc Dardenne]]
+| réalisation     = [[Jean-Pierre Dardenne]]<br>[[Luc Dardenne]]
-| scénario        = Luc Dardenne<br />Jean-Pierre Dardenne
+| scénario        = Luc Dardenne<br>Jean-Pierre Dardenne
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-| pays            = {{Belgique}}<br />{{France}}
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+| genre           = [[Drame (cinéma)|Drame]]
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 }}
-'''''Rosetta''''' est un [[Cinéma français|film franco]]-[[Cinéma belge|belge]] réalisé par [[Jean-Pierre Dardenne|Jean-Pierre]] et [[Luc Dardenne]], sorti en [[1999 au cinéma|1999]].
+'''''Rosetta''''' est un [[cinéma belge|film belge]] réalisé par [[Jean-Pierre Dardenne|Jean-Pierre]] et [[Luc Dardenne]], sorti en [[1999 au cinéma|1999]].
 == Synopsis ==
-Rosetta, jeune femme de 18 ans, a perdu son emploi en usine, en fin de période d'essai. Mise en colère par l'annonce de son licenciement, elle se rebelle et la police est obligée de l'évacuer. Vivant dans une [[roulotte]] avec sa mère alcoolique, Rosetta va mener des jours durant une guerre sans relâche pour retrouver du travail. Elle lutte contre sa mère. Elle trouve un autre emploi, le perd et le retrouve. Elle est obsédée par la peur de disparaître, par la honte d'être une déplacée. Elle voudrait une vie "normale", comme les autres, parmi eux.
+Rosetta, jeune femme de 18 ans, a perdu son emploi en usine, en fin de période d'essai. Mise en colère par l'annonce de son licenciement, elle se rebelle et la police est obligée de l'évacuer. Vivant dans une [[roulotte]] avec sa mère alcoolique, Rosetta va mener des jours durant une guerre sans relâche pour retrouver du travail. Elle lutte contre sa mère. Elle trouve un autre emploi, le perd et le retrouve. Elle est obsédée par la peur de disparaître, par la honte d'être une déplacée. Elle voudrait une vie « normale », comme les autres, parmi eux.
-== Commentaires ==
-{{Travail inédit|Cette section contient|date=août 2013}}
-Après ''[[La Promesse (film, 1996)|La Promesse]]'' découvert à Cannes à la [[Quinzaine des réalisateurs]], ''Rosetta'' popularisa la "patte Dardenne", très [[Naturalisme (littérature)|naturaliste]], proche des principes du [[Dogme95]] sur la forme et du cinéma social anglais sur le fond. Caméra à l'épaule, les réalisateurs collent convulsivement à leur personnage principal dans des situations de la vie quotidienne où s'entrecroisent le banal et l'extraordinaire (scène de travail à l'usine conclue par un licenciement qui tourne mal). Il s'entrechoque alors des mouvements contraires tels que la passivité et l'agitation des corps, les sentiments de rage et ceux d'une joie gênée, la solidarité de classe et la méchanceté intéressée...
-Au-delà de l'attention au réel et de l'attachement scrupuleux à la vérité des gestes, Carole Desbarats avance que « la fiction de ''Rosetta'', toute mâtinée de documentaire qu'elle soit, met en place l'engrenage du mélodrame »<ref>{{Ouvrage|prénom1=Jacqueline|nom1=Aubenas|titre=Jean-Pierre, Luc Dardenne|éditeur=Ed. Luc Pire|date=impr. 2008|isbn=978-2-507-00021-9|oclc=494733586|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/494733586}}</ref>. Luc Dardenne en était bien conscient qui écrit dans son journal de bord : « il faut que Rosetta résiste à ce qui permet au spectateur de verser des larmes sur lui-même. »<ref>{{Ouvrage|prénom1=Luc|nom1=Dardenne|titre=Au dos de nos images (1991-2005) : suivi de Le fils et de L'enfant par Jean-Pierre et Luc Dardenne|éditeur=Seuil|date=2005|isbn=2-02-068651-1|oclc=60845743|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/60845743}}</ref>
-Le prénom "Rosetta", mentionné pour la première fois dans le journal de bord de Luc Dardenne à la date du {{1er}} septembre 1994, est un hommage à l'écrivaine italienne [[Rosetta Loy]] (''op.cit''). Le scénario d'origine prévoyait un personnage d'assistant social et le personnage de la mère de Rosetta y était plus étoffé ; les réalisateurs ont justifié ces changements pour  « permettre à la caméra d'être plus encore dans l'obsession de Rosetta »<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Luc et Jean-Pierre Dardenne|titre=Rosetta : scénario|passage=avant-propos|lieu=|éditeur=Les cahiers du cinéma|date=1999|pages totales=137|isbn=|lire en ligne=}}</ref>
-== Réception critique ==
-Récompensé par une [[Palme d'or]] surprise au [[Festival de Cannes 1999]], décernée à l'unanimité (alors que tout le monde attendait le sacre de [[Pedro Almodóvar]] avec ''[[Tout sur ma mère]]''), le film fut violemment critiqué en son temps. Il fut taxé d'une certaine complaisance et de "misérabilisme" dans ce portrait d'une jeune chômeuse interprétée par [[Émilie Dequenne]] (également récompensée à [[Festival de Cannes|Cannes]]), âgée de 18 ans à l'époque et dont ce fut la toute première apparition à l'écran. La direction du festival avait d'ailleurs exprimé son mécontentement face à ce choix, ce qu'a expliqué la dramaturge [[Yasmina Reza]], membre du jury cette année-là, dans un entretien en 2007 : {{Citation|Bien sûr, et ce n'est une surprise pour personne, [[Gilles Jacob]] était en profond désaccord avec notre palmarès [Palme d'Or : ''Rosetta'' nldr]...}}<ref>Source : article sur [[Gilles Jacob]] dans le supplément ''Challenge'' du ''[[Le Nouvel Observateur|Nouvel Observateur]]'' de [[mai 2007]]</ref>. Le film eut néanmoins ses adeptes et sut trouver son public.
-''Avis de la presse en [[1999 au cinéma|1999]]'' :
-* Jean-Jacques Rue de ''Cine Rom'' a dit que «...en constatant la maîtrise époustouflante de la mise en scène et la force troublante du jeu d'Émilie Dequenne, on comprend mieux pourquoi la radicalité de ''Rosetta'' ne peut que déranger les tièdes. »
-* Philippe Paumier de ''Ciné Live'' a dit que « Les Dardenne réinventent un cinéma du quotidien authentique, poignant et forcément exigeant dans la mesure où le spectateur a tout loisir de construire le hors-champ. »
-* Pierre Vavasseur du journal ''Le Parisien'' a dit que « Non seulement le film n'a pas volé sa Palme d'or à Cannes, ni Émilie Dequenne son prix d'interprétation mais grâce à leur remarquable actrice, ces deux chirurgiens du social que sont les frères Dardenne filment à cœur ouvert. »
-* Marine Landrot de ''Télérama'' a dit qu'« Après la "psychanalyse" sauvage du jeune Igor de La Promesse, contraint de "tuer" son ordure de père pour devenir un homme bien, Rosetta est une nouvelle plongée dans l'inconscient meurtri d'une enfant trop vite montée en graine. »
-* Frédéric Bonnaud du journal ''Les Inrockuptibles'' a dit que « Si Rosetta impressionne autant, c'est parce qu'il ne cède jamais à l'explication. Tout à la poursuite de sa propre rudesse formelle (...), le film va jusqu'à refuser les charmes faciles de l'empathie. »
-* Laurent Marchi, du ''Planète Cinéma'', a dit que « Rosetta est le résultat d'un extrême travail qui ne laisse pas la place à l'improvisation. Le paradoxe et la beauté du travail tenant justement dans cette impression de vérité alors même que tout est préparé, pensé, écrit et répété. »
 == Fiche technique ==
@@ Ligne 54 : / Ligne 35 : @@
 * Montage : [[Marie-Hélène Dozo]]
 * Mixage : [[Thomas Gauder]]
-* Musique : [[Jean-Pierre Cocco]]
+* Musique : [[Jean-Pierre Coco]]
 * Production : [[Luc Dardenne|Luc]] et [[Jean-Pierre Dardenne]], [[Michèle Pétin|Michèle]] et [[Laurent Pétin]] ; productrice associée : [[Arlette Zylberberg]]
 * Pays d'origine : {{Belgique}}, {{France}}
 * Langue : [[français]]
 * Format : {{unité|35|mm}} (blow-up) - [[Format de projection|1.66 : 1]] - [[Monophonique|Mono]]
-* Genre : [[Drame (cinéma)|Drame]]
+* Genre : [[drame (cinéma)|drame]]
 * Durée : 95 minutes
 * Date de sortie : [[1999 au cinéma|1999]]
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 * [[Olivier Gourmet]] : le patron
 * [[Bernard Marbaix]] : le gardien du camping
-* [[Frédéric Bodson]] : le chef du personnel
+* [[Pit et Rik|Frédéric Bodson]] : le chef du personnel
 * [[Florian Delain]] : le fils du patron
 * [[Christiane Dorval]] : première vendeuse
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 == Tournage ==
 {{section à sourcer|date=septembre 2017}}
-Parmi les lieux de tournage, on reconnait principalement les deux tours situées en rive gauche du [[pont de Seraing]], à [[Jemeppe-sur-Meuse]], au pied desquels se trouve le parking où est installée la caravane. Les rampes d'accès, empruntées en cyclomoteur dans le film, ont depuis été supprimées lors de la rénovation du site. La station d'essence, située dans la montée de la [[Route nationale 617 (Belgique)|route nationale 617]] entre [[Ougrée]] et [[Boncelles]], a également été démolie. L'étang se situe à [[Nandrin]].
+Parmi les lieux de tournage, on reconnait principalement les deux tours situées en rive gauche du [[pont de Seraing]] (tours en cours de destruction fin 2023) à [[Jemeppe-sur-Meuse]], au pied desquels se trouve le parking où est installée la caravane. Les rampes d'accès, empruntées à [[cyclomoteur]] dans le film, ont depuis été supprimées lors de la rénovation du site. La station d'essence, située dans la montée de la [[Route nationale 617 (Belgique)|route nationale 617]] entre [[Ougrée]] et [[Boncelles]], a également été démolie. L'étang se situe à [[Nandrin]].
 == Influences ==
-{{Travail inédit|Cette section contient|date=août 2013}}
+{{section travail inédit|date=août 2013}}
-''Rosetta'' est un film très influencé par le [[Néoréalisme (cinéma)|néoréalisme]] [[italie]]n ([[Vittorio De Sica]], [[Roberto Rossellini]]), le cinéma de [[Maurice Pialat]] (''[[L'enfance nue]]'' et surtout ''[[Passe ton bac d'abord]]''), le film ''[[Mouchette (film, 1967)|Mouchette]]'' de [[Robert Bresson]] ou encore certaines œuvres de [[John Cassavetes]] dont ''[[Une femme sous influence (film)|Une femme sous influence]]'' pour le portrait vivant et agité d'une femme au bord de l'implosion, totalement inadaptée à son univers quotidien.
+''Rosetta'' est un film très influencé par le [[Néoréalisme (cinéma)|néoréalisme]] [[italie]]n ([[Vittorio De Sica]], [[Roberto Rossellini]]), le cinéma de [[Maurice Pialat]] (''[[L'Enfance nue]]'' et surtout ''[[Passe ton bac d'abord]]''), le film ''[[Mouchette (film, 1967)|Mouchette]]'' de [[Robert Bresson]] ou encore certaines œuvres de [[John Cassavetes]] dont ''[[Une femme sous influence (film)|Une femme sous influence]]'' pour le portrait vivant et agité d'une femme au bord de l'implosion, totalement inadaptée à son univers quotidien.
 Le cadreur [[Benoît Dervaux]] a une grande responsabilité dans l'évolution de l'œuvre des réalisateurs. Ce film a aussi des similitudes avec ''[[Klinkaart]]'' (1956) de [[Paul Meyer (cinéaste)|Paul Meyer]].
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 Inversement, on retrouve la même thématique et la même rage de vaincre l'adversité dans ''[[Louise Wimmer]]'' (2011), réalisé par [[Cyril Mennegun]], où la principale protagoniste se retrouve à une trentaine d'années d'écart de Rosetta à devoir se battre pour retrouver une vie sociale.
-== Distinctions ==
+== Commentaires ==
+{{section travail inédit|date=août 2013}}
-* 1999 : [[Prix André-Cavens]] de l’[[Union de la critique de cinéma]] (UCC) pour le meilleur film belge
+Après ''[[La Promesse (film, 1996)|La Promesse]]'' découvert à Cannes à la [[Quinzaine des réalisateurs]], ''Rosetta'' popularisa la « patte Dardenne ». Caméra à l'épaule, les réalisateurs collent convulsivement à leur personnage principal dans des situations de la vie quotidienne où s'entrecroisent le banal et l'extraordinaire (scène de travail à l'usine conclue par un licenciement qui tourne mal). Il s'entrechoque alors des mouvements contraires tels que la passivité et l'agitation des corps, les sentiments de rage et ceux d'une joie gênée, la solidarité de classe et la méchanceté intéressée...
-* 1999 : [[Palme d'or]] au [[festival de Cannes]] (à l'unanimité)
-* 1999 : [[Prix d'interprétation féminine du Festival de Cannes]] pour [[Émilie Dequenne]]
+Au-delà de l'attention au réel et de l'attachement scrupuleux à la vérité des gestes, Carole Desbarats avance que « la fiction de ''Rosetta'', toute mâtinée de documentaire qu'elle soit, met en place l'engrenage du mélodrame »<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jacqueline|nom1=Aubenas|titre=Jean-Pierre, Luc Dardenne|lieu=Bruxelles|éditeur=Ed. Luc Pire|date=impr. 2008|pages totales=338|isbn=978-2-507-00021-9|oclc=494733586|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/494733586}}</ref>. Luc Dardenne qui en était bien conscient écrit dans son journal de bord : « il faut que Rosetta résiste à ce qui permet au spectateur de verser des larmes sur lui-même. »<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Luc|nom1=Dardenne|titre=Au dos de nos images (1991-2005) : suivi de Le fils et de L'enfant par Jean-Pierre et Luc Dardenne|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions du Seuil|Seuil]]|année=2005|pages totales=322|isbn=2-02-068651-1|oclc=60845743|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/60845743}}</ref>
+Le prénom « Rosetta », mentionné pour la première fois dans le journal de bord de Luc Dardenne à la date du {{date-|1 septembre 1994}}, est un hommage à l'écrivaine italienne [[Rosetta Loy]] (''op.cit''). Le scénario d'origine prévoyait un personnage d'assistant social et le personnage de la mère de Rosetta y était plus étoffé ; les réalisateurs ont justifié ces changements pour « permettre à la caméra d'être plus encore dans l'obsession de Rosetta »<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Luc et Jean-Pierre Dardenne|titre=Rosetta|sous-titre=scénario|éditeur=Les cahiers du cinéma|année=1999|pages totales=137|passage=avant-propos|isbn=}}</ref>.
+== Réception critique ==
+Récompensé par une [[Palme d'or]] surprise au [[Festival de Cannes 1999]], décernée à l'unanimité (alors que tout le monde attendait le sacre de [[Pedro Almodóvar]] avec ''[[Tout sur ma mère]]''), le film fut violemment critiqué en son temps. Il fut taxé d'une certaine complaisance et de « misérabilisme » dans ce portrait d'une jeune chômeuse interprétée par [[Émilie Dequenne]] (également récompensée à [[Festival de Cannes|Cannes]]), âgée de 18 ans à l'époque et dont ce fut la toute première apparition à l'écran. La direction du festival avait d'ailleurs exprimé son mécontentement face à ce choix, ce qu'a expliqué la dramaturge [[Yasmina Reza]], membre du jury cette année-là, dans un entretien en 2007 : {{Citation|Bien sûr, et ce n'est une surprise pour personne, [[Gilles Jacob]] était en profond désaccord avec notre palmarès [Palme d'Or : ''Rosetta'' nldr]...}}<ref>Source : article sur [[Gilles Jacob]] dans le supplément ''Challenge'' du ''[[Le Nouvel Observateur|Nouvel Observateur]]'' de [[mai 2007]]</ref>. Le film eut aussi de très nombreux défenseurs, et sut trouver son public.
+Avis de la presse en [[1999 au cinéma|1999]] :
+* [[Jean-Michel Frodon]] dans ''[[Le Monde]]'' affirme que le film traduit « l'invention d'une mise en scène redéfinissant autrement la distance qui fonde la représentation. Celle-ci s'établit non plus entre le réalisateur et ses plans, mais directement entre le spectateur et cette unité composite que forment mise en scène et personnage. »
+* Jean-Jacques Rue de ''Cine Rom'' a dit que «...en constatant la maîtrise époustouflante de la mise en scène et la force troublante du jeu d'Émilie Dequenne, on comprend mieux pourquoi la radicalité de ''Rosetta'' ne peut que déranger les tièdes. »
+* Selon Philippe Paumier de ''Ciné Live'', « Les Dardenne réinventent un cinéma du quotidien authentique, poignant et forcément exigeant dans la mesure où le spectateur a tout loisir de construire le hors-champ. »
+* Pierre Vavasseur du journal ''Le Parisien'' écrit que « Non seulement le film n'a pas volé sa Palme d'or à Cannes, ni Émilie Dequenne son prix d'interprétation mais grâce à leur remarquable actrice, ces deux chirurgiens du social que sont les frères Dardenne filment à cœur ouvert. »
+* Pour Marine Landrot de ''Télérama'' : « Après la “psychanalyse” sauvage du jeune Igor de ''La Promesse'', contraint de “tuer” son ordure de père pour devenir un homme bien, Rosetta est une nouvelle plongée dans l'inconscient meurtri d'une enfant trop vite montée en graine. »
+* Frédéric Bonnaud écrit dans ''Les Inrockuptibles'' que « Si ''Rosetta'' impressionne autant, c'est parce qu'il ne cède jamais à l'explication. Tout à la poursuite de sa propre rudesse formelle [...], le film va jusqu'à refuser les charmes faciles de l'empathie. »
+* Laurent Marchi, du ''Planète Cinéma'', écrit : « ''Rosetta'' est le résultat d'un extrême travail qui ne laisse pas la place à l'improvisation. Le paradoxe et la beauté du travail tenant justement dans cette impression de vérité alors même que tout est préparé, pensé, écrit et répété. »
 == Impact socio-culturel ==
-Quoiqu'on pense que le film a influencé la création en [[Belgique]] du "[[Convention de premier emploi|Plan Rosetta]]" favorisant l'insertion des jeunes sur le marché de l'emploi<ref>[http://www.act-emploi.be/rosetta.php Le guide de l'emploi en Belgique : le ''plan Rosetta'']</ref>, les frères Dardenne disent que c'est une pure coïncidence que le plan ait été lancé le même mois que le film<ref>{{Lien web|langue=en-GB|titre=The secret of the Dardenne brothers' Palme d'Or success|url=https://www.independent.co.uk/arts-entertainment/films/features/the-secret-of-the-dardenne-brothers-palme-dor-success-6106488.html|site=The Independent|consulté le=19 mars 2016}}</ref>.
+La [[convention de premier emploi]], créée par le gouvernement belge et visant à favoriser l’insertion des jeunes sur le marché de l’emploi<ref>[http://www.act-emploi.be/rosetta.php Le guide de l'emploi en Belgique : le ''plan Rosetta'']</ref>, a été baptisée familièrement « Plan Rosetta ». Les frères Dardenne affirment que le fait que cette disposition soit sortie le même mois que le film est une pure coïncidence<ref>{{Lien web|langue=en-GB|titre=The secret of the Dardenne brothers' Palme d'Or success|url=https://www.independent.co.uk/arts-entertainment/films/features/the-secret-of-the-dardenne-brothers-palme-dor-success-6106488.html|site=The Independent|consulté le=19 mars 2016}}</ref>. Dans une interview pour le journal ''The Guardian'',  Jean-Pierre Dardenne explique : « Non, cette loi existait déjà, elle n'avait juste pas encore été votée, la vérité est toujours moins intéressante que la fiction. »<ref>{{Lien web|langue=en-GB|titre=Dardenne brothers' interview|url=https://www.imdb.com/title/tt0200071/trivia?item=tr3907744|site=IMDB|consulté le=18 janvier 2022}}</ref>.
+== Distinctions ==
+=== Récompenses ===
+* [[Prix André-Cavens]] de l’[[Union de la critique de cinéma]] (UCC) 1999 : [[Prix André-Cavens]] du meilleur film belge
+* [[Festival de Cannes 1999]] : [[Palme d'or]] (à l'unanimité)
+* [[Festival de Cannes 1999]] : [[Prix d'interprétation féminine du Festival de Cannes|Prix d'interprétation féminine]] pour [[Émilie Dequenne]]
+* [[Prix Joseph-Plateau]] 2000 : Meilleur film, meilleure réalisation, meilleure actrice
+=== Nomination ===
+*[[25e cérémonie des César|Césars 2000]] : nomination au [[César du meilleur espoir féminin]] pour [[Émilie Dequenne]]
 == Notes et références  ==
-{{Références|colonnes=1}}
+{{Références}}
-== Annexes ==
+== Voir aussi ==
 === Articles connexes ===
 * [[Liste des longs-métrages belges proposés à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère]]
 === Liens externes ===
+{{Liens}}
-* {{Imdb titre|id=0200071|titre=Rosetta}}
-* {{Allocine titre|id=20089|titre=Rosetta}}
 * [http://www.cinergie.be/film.php?action=display&id=135 ''Rosetta''] sur ''cinergie.bé''
 * [https://web.archive.org/web/20000618085947/http://www.cfwb.be/av/archive/Act024d.htm Entretien avec les frères Dardenne au sujet de ''Rosetta'']
-{{Palette|Frères Dardenne|Palme d'or}}
+{{Palette|Frères Dardenne|Palme d'or|Film représentant la Belgique à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère}}
 {{Portail|années 1990|cinéma belge|cinéma français}}
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 [[Catégorie:Film dramatique français]]
 [[Catégorie:Film sur le chômage]]
+[[Catégorie:Film des Films du Fleuve]]
+[[Catégorie:Film belge tourné en français]]
+[[Catégorie:Film se déroulant en Belgique]]

v · m Palme d'or
Festival de Cannes Festival de Cannes par année Festival de l'année
Années 1940-1950	Tourments Le Poison La terre sera rouge La Ville basse Brève Rencontre María Candelaria Le Tournant décisif La Symphonie pastorale La Dernière Chance Les Hommes sans ailes et Rome, ville ouverte (1946) Le Troisième Homme (1949) Mademoiselle Julie et Miracle à Milan (1951) Othello et Deux Sous d'espoir (1952) Le Salaire de la peur (1953) La Porte de l'enfer (1954) Marty (1955) Le Monde du silence (1956) La Loi du Seigneur (1957) Quand passent les cigognes (1958) Orfeu Negro (1959)
Années 1960-1970	La dolce vita (1960) Une aussi longue absence et Viridiana (1961) La Parole donnée (1962) Le Guépard (1963) Les Parapluies de Cherbourg (1964) Le Knack... et comment l'avoir (1965) Un homme et une femme et Ces messieurs dames (1966) Blow-Up (1967) Non décernée (1968) If.... (1969) MASH (1970) Le Messager (1971) La classe ouvrière va au paradis et L'Affaire Mattei (1972) La Méprise et L'Épouvantail (1973) Conversation secrète (1974) Chronique des années de braise (1975) Taxi Driver (1976) Padre padrone (1977) L'Arbre aux sabots (1978) Apocalypse Now et Le Tambour (1979)
Années 1980-1990	Que le spectacle commence et Kagemusha, l'Ombre du guerrier (1980) L'Homme de fer (1981) Missing et Yol, la permission (1982) La Ballade de Narayama (1983) Paris, Texas (1984) Papa est en voyage d'affaires (1985) Mission (1986) Sous le soleil de Satan (1987) Pelle le Conquérant (1988) Sexe, Mensonges et Vidéo (1989) Sailor et Lula (1990) Barton Fink (1991) Les Meilleures Intentions (1992) Adieu ma concubine et La Leçon de piano (1993) Pulp Fiction (1994) Underground (1995) Secrets et Mensonges (1996) Le Goût de la cerise et L'Anguille (1997) L'Éternité et Un Jour (1998) Rosetta (1999)
Années 2000-2010	Dancer in the Dark (2000) La Chambre du fils (2001) Le Pianiste (2002) Elephant (2003) Fahrenheit 9/11 (2004) L'Enfant (2005) Le vent se lève (2006) Quatre mois, trois semaines, deux jours (2007) Entre les murs (2008) Le Ruban blanc (2009) Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures (2010) The Tree of Life (2011) Amour (2012) La Vie d'Adèle (2013) Winter Sleep (2014) Dheepan (2015) Moi, Daniel Blake (2016) The Square (2017) Une affaire de famille (2018) Parasite (2019)
Années 2020	Non décernée (2020) Titane (2021) Sans filtre (2022) Anatomie d'une chute (2023) Anora (2024)
Palme d'or spéciale : Le Livre d'image (2018)

v · m Film représentant la Belgique à l'Oscar du meilleur film international
Oscars du cinéma Liste des films
Années 1960-1970	Le Départ (1968) Palaver (1970) Paix sur les champs (1971) Les Tueurs fous (1973) Le Conscrit (1975) Rue Haute (1977) Rubens, schilder en diplomaat (1978)
Années 1980-1990	Femme entre chien et loup (1980) Le Grand Paysage d'Alexis Droeven (1982) Minuet (1983) Dust (1986) Springen (1987) Les Noces barbares (1988) Le Maître de musique (1989) Le Sacrement (1990) Toto le héros (1992) Daens (1993) Just Friends (1994) Farinelli (1995) Manneken Pis (1996) Le Huitième Jour (1997) Ma vie en rose (1998) Rosie, sa vie est dans sa tête (1999)
Années 2000-2010	Rosetta (2000) Everybody Famous (2001) Pauline et Paulette (2002) Le Fils (2003) Au-delà de la lune (2004) La Mémoire du tueur (2005) L'Enfant (2006) Een ander zijn geluk (2007) Ben X (2008) Eldorado (2009) La Merditude des choses (2010) Illégal (2011) Bullhead (2012) À perdre la raison (2013) Alabama Monroe (2014) Deux jours, une nuit (2015) Le Tout Nouveau Testament (2016) Les Ardennes (2017) Le Fidèle (2018) Girl (2019)
Années 2020	Filles de joie (2020) Un monde (2021) Close (2022) Augure (2023)
L'année indiquée est celle de la cérémonie. Les films sont ceux qui sont proposés à la nomination par la Belgique ; tous ne figurent pas dans la liste finale des films nommés.