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'''Ménaka''' est une ville et une [[Collectivité territoriale au Mali|commune du Mali]], dans le [[cercle de Ménaka]] dans la [[région de Gao]], futur chef-lieu de la nouvelle [[région de Ménaka]]<ref>http://www.primature.gov.ml/index.php?option=com_content&view=article&id=8129:communique-du-conseil-des-ministres-du-14-decembre-2011&catid=79:les-communiques</ref>.
'''Ménaka''' (en [[Langues berbères|berbère]] : ⵎⵏⴾⴰ) est une ville et une [[Collectivité territoriale au Mali|commune du Mali]], dans le [[cercle de Ménaka]] dans la [[région de Gao]], et le futur chef-lieu de la nouvelle [[région de Ménaka]]<ref>{{lien brisé|url=http://www.primature.gov.ml/index.php?option=com_content&view=article&id=8129:communique-du-conseil-des-ministres-du-14-decembre-2011&catid=79:les-communiques |titre= }}.</ref>.


== Géographie ==
== Géographie ==
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Ménaka est bordée à l’est par la commune d’[[Inékar]], au nord par celle de [[Tidermène]], à l’ouest par le [[cercle d'Ansongo]] et au sud par la ville d'[[Ouallam]] en [[République du Niger]].

== Population ==
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== Histoire ==
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[[File:Menaka Mali 2017.jpg|vignette|La porte de la ville de Ménaka.]]
La commune de Ménaka est créée depuis 1999<ref>Promulgation de la loi n°96-059 le 4 novembre 1996</ref>. Elle est limitée à l’est par celle d’[[Inékar]], au nord par celle de [[Tidermène]], à l’ouest par le [[cercle d'Ansongo]] et au sud par la ville d'[[Oualam]] en [[République du Niger]].
Au {{s-|xix}}, la localité de Ménaka a été la « capitale » des Touaregs [[Iwilimiden]].

La commune de Ménaka est créée en 1999<ref>Promulgation de la loi {{numéro|96}}-059 le 4 novembre 1996</ref>.

Lors de l'[[Conflit malien de 2012-2013|insurrection de 2012]], la ville est la première à tomber sous le contrôle d'un groupe rebelle touareg, le [[Mouvement national de libération de l'Azawad|Mouvement national pour la libération de l'Azawad]] (MNLA), le {{date-|17 janvier 2012}}<ref>[http://www.journaldumali.com/article.php?aid=5800 ''Ménaka, triste symbole de la rébellion armée, un 17 janvier… ''] par Mame Diarra Diop dans ''[[Le Journal du Mali]]'' le 17 janvier 2013.</ref>. Le MNLA est rapidement supplanté par des mouvements [[islamiste]]s comme [[Ansar Dine]], et surtout le [[Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest|MUJAO]] qui prennent le contrôle de la ville et y instaurent la [[charia]]. À la suite de l'engagement militaire de la France en janvier 2013 dans le cadre de l'[[Opération Serval|opération ''Serval'']], l'armée française, appuyée par [[armée malienne|celle du Mali]], reprend progressivement la boucle du Niger et notamment [[Gao (Mali)|Gao]] le 26 et {{date-|27 janvier}}. De manière coordonnée, le même jour un contingent de soldats tchadiens et nigériens, venus du [[Niger]], reprend Ménaka ainsi qu'[[Andéramboukane]] aux islamistes<ref>[http://www.20min.ch/ro/news/dossier/mali/story/Les-islamistes-perdent-encore-du-terrain-16725479 ''Les islamistes perdent encore du terrain''] dans ''[[20 Minutes]]'' (édition suisse) le 28 janvier 2013.</ref>. Durant les mois qui suivent, les troupes nigériennes sont chargées par la [[Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali|MINUSMA]], avec des éléments français, de sécuriser la ville<ref>[http://www.liberation.fr/monde/2013/07/26/trois-minutes-pour-comprendre-les-enjeux-de-l-election-au-mali_921034 ''Trois minutes pour comprendre les enjeux de l'élection au Mali''] dans ''[[Libération (journal)|Libération]]'' du 26 juillet 2013.</ref>.


Au cours du mois de {{date-||décembre|2023}}, la ville connaît un important afflux de [[Déplacés internes|déplacés]] (plus de {{nombre|2500|personnes}}) fuyant {{Citation|d'abord les violences de l'[[État islamique dans le Grand Sahara|État islamique]], mais aussi les bombardements de l'[[Forces armées maliennes|armée malienne]]}}<ref>{{Lien web |auteur=David Baché |titre=Mali: « Cri du cœur » pour les déplacés de Ménaka |url=https://www.rfi.fr/fr/afrique/20240105-mali-cri-du-c%C5%93ur-pour-les-d%C3%A9plac%C3%A9s-de-m%C3%A9naka |éditeur=RFI |date=5 janvier 2024 |consulté le=5 janvier 2024}}.</ref>. L'émir du [[Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans|JNIM]] (qui a succédé à Ansar Dine), [[Iyad Ag Ghali]], évoque {{Citation|une période [...] sanglante où les gens se trouvent entre l'enclume des extrémistes et le marteau de l'armée de l'apostasie et des [[mercenaire]]s de [[Groupe Wagner|Wagner]]}}<ref>{{Lien web |auteur=[[Wassim Nasr]] |titre=Sahel : apparition vidéo du chef d'Al-Qaïda et l’EI contrôle une base de l’armée malienne |url=https://www.france24.com/fr/vid%C3%A9o/20231213-sahel-apparition-vid%C3%A9o-du-chef-d-al-qa%C3%AFda-et-l-ei-contr%C3%B4le-une-base-de-l-arm%C3%A9e-malienne |éditeur=[[France 24]] |date=13 décembre 2023 |consulté le=5 janvier 2024}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Elisabeth Pierson |titre=«La Russie sera vaincue» : le chef d'al-Qaida au Mali pointe Wagner dans une nouvelle vidéo |url=https://www.lefigaro.fr/international/la-russie-sera-vaincue-le-chef-d-al-qaida-au-mali-pointe-wagner-dans-une-nouvelle-video-20231214 |périodique=Le Figaro |date=14 décembre 2023 |consulté le=5 janvier 2024}}.</ref>.
Lors de l'[[Conflit malien de 2012-2013|insurrection de 2012]], la ville est la première à tomber sous le contrôle du [[Mouvement national pour la libération de l'Azawad]] (MNLA) le 17 janvier 2012<ref>[http://www.journaldumali.com/article.php?aid=5800 ''Ménaka, triste symbole de la rébellion armée, un 17 janvier… ''] par Mame Diarra Diop dans ''[[Le Journal du Mali]]'' le 17 janvier 2013.</ref>. Le MNLA est rapidement supplanté par des mouvements [[islamiste]]s plus radicaux, comme [[Ansar Dine]], et surtout le [[Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest|MUJAO]] qui prennent le contrôle de la ville et y instaurent la [[charia]]. À la suite de l'engagement militaire de la France en janvier 2013 dans le cadre de l'[[Opération Serval|opération ''Serval'']], l'armée française, appuyée par [[armée malienne|celle du Mali]], reprend progressivement la boucle du Niger et notamment [[Gao]] le 26 et 27 janvier. De manière coordonnée, le même jour un contingent de soldats tchadiens et nigériens, venus du [[Niger]], reprennent Ménaka ainsi qu'[[Andéramboukane]] aux islamistes<ref>[http://www.20min.ch/ro/news/dossier/mali/story/Les-islamistes-perdent-encore-du-terrain-16725479 ''Les islamistes perdent encore du terrain''] dans ''[[20 Minutes]]'' (édition suisse) le 28 janvier 2013.</ref>.


== Administration ==
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Aux [[Élections communales maliennes de 2009|élections communales du 26 avril 2009]], la liste de l'[[Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice|ADEMA]] a recueilli 19 sièges, les 4 autres se répartissant équitablement entre le [[Rassemblement pour le Mali|RPM]] et l'[[Union pour la république et la démocratie|URD]]<ref>[http://www.matcl.gov.ml/IMG/pdf/Resultatsparcommune.pdf Résultats détaillés]</ref>. Il y a eu 16 910 suffrages exprimés pour 27 811 inscrits.
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=== Jumelage ===
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== Notes et références ==
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=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
* [[Alliance démocratique du 23 mai pour le changement]]
* [[Alliance démocratique du 23 mai pour le changement]]
* [[Accords d'Alger (2006)]] - accords concernant le règlement du soulèvement du 23 mai 2006.
* [[Accords d'Alger (2006)]] - accords concernant le règlement du soulèvement du {{date-|23 mai 2006}}.


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
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Dernière version du 25 avril 2024 à 10:52

Ménaka
Ménaka
Vue générale de Ménaka en octobre 2007
Administration
Pays Drapeau du Mali Mali
Région Gao
Cercle Ménaka
Maire Bayes Ag Mohamed (Adéma-Pasj)
Démographie
Population 20 702 hab. (2009)
Densité 9,5 hab./km2
Population précédent recensement 14 781 hab.
Géographie
Coordonnées 15° 55′ 00″ nord, 2° 24′ 00″ est
Superficie 218 500 ha = 2 185 km2 [1]
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Mali
Voir sur la carte topographique du Mali
Ménaka
Géolocalisation sur la carte : Mali
Voir sur la carte administrative du Mali
Ménaka

Ménaka (en berbère : ⵎⵏⴾⴰ) est une ville et une commune du Mali, dans le cercle de Ménaka dans la région de Gao, et le futur chef-lieu de la nouvelle région de Ménaka[2].

Géographie[modifier | modifier le code]

Ménaka est bordée à l’est par la commune d’Inékar, au nord par celle de Tidermène, à l’ouest par le cercle d'Ansongo et au sud par la ville d'Ouallam en République du Niger.

Population[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

La porte de la ville de Ménaka.

Au xixe siècle, la localité de Ménaka a été la « capitale » des Touaregs Iwilimiden.

La commune de Ménaka est créée en 1999[3].

Lors de l'insurrection de 2012, la ville est la première à tomber sous le contrôle d'un groupe rebelle touareg, le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA), le [4]. Le MNLA est rapidement supplanté par des mouvements islamistes comme Ansar Dine, et surtout le MUJAO qui prennent le contrôle de la ville et y instaurent la charia. À la suite de l'engagement militaire de la France en janvier 2013 dans le cadre de l'opération Serval, l'armée française, appuyée par celle du Mali, reprend progressivement la boucle du Niger et notamment Gao le 26 et . De manière coordonnée, le même jour un contingent de soldats tchadiens et nigériens, venus du Niger, reprend Ménaka ainsi qu'Andéramboukane aux islamistes[5]. Durant les mois qui suivent, les troupes nigériennes sont chargées par la MINUSMA, avec des éléments français, de sécuriser la ville[6].

Au cours du mois de , la ville connaît un important afflux de déplacés (plus de 2 500 personnes) fuyant « d'abord les violences de l'État islamique, mais aussi les bombardements de l'armée malienne »[7]. L'émir du JNIM (qui a succédé à Ansar Dine), Iyad Ag Ghali, évoque « une période [...] sanglante où les gens se trouvent entre l'enclume des extrémistes et le marteau de l'armée de l'apostasie et des mercenaires de Wagner »[8],[9].

Administration[modifier | modifier le code]

Année Maire élu Parti politique
2004 Bayes ag Mohamed Adéma-Pasj
2009 Bayes ag Mohamed Adéma-Pasj

Aux dernières élections communales du 26 avril 2009, la liste de l'ADEMA a recueilli 19 sièges, les 4 autres se répartissant équitablement entre le RPM et l'URD[10]. Il y a eu 16 910 suffrages exprimés pour 27 811 inscrits.

Jumelage[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]