« Andrzej Żuławski » : différence entre les versions
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'''Andrzej Żuławski''' {{MSAPI|ˈandʐɛj |
'''Andrzej Żuławski''' {{MSAPI|ˈandʐɛj ʐuˈwafski}}<ref group="alpha">Prononciation en [[polonais]] standard [[Transcription phonétique|retranscrite]] selon la [[Alphabet phonétique international|norme API]].</ref> est un [[réalisateur]] de [[cinéma]], [[metteur en scène]] de [[théâtre]], [[scénariste]] et [[écrivain]] [[Pologne|polonais]], né le {{date de naissance|22 novembre 1940}} à [[Lviv|Lwów]] (alors en Pologne occupée) et mort le {{date de décès|17 février 2016}} à [[Varsovie]]. |
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== Biographie == |
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=== Origines et jeunesse === |
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Andrzej Żuławski naît le {{Date-|22 novembre 1940}} à [[Lviv|Lwów]], en Pologne orientale alors occupée par l'Union soviétique<ref group="alpha">[[Lviv|Lwów]] se situe dans l'Ouest de l'Ukraine actuelle, mais au moment de la naissance de Zulawski en 1940, elle faisait partie de la Pologne orientale et se trouvait alors sous occupation soviétique depuis le {{Date-|23 septembre 1939}} à la suite de l'exécution du [[Pacte germano-soviétique]] ; elle est restée sous occupation soviétique jusqu'au {{Date-|29 juin 1941}}, date à laquelle le Pacte a été rompu par les [[Troisième Reich|Allemands]] qui ont à leur tout envahi l'Est de la Pologne.</ref> ; il est le fils du [[diplomatie|diplomate]] et [[écrivain]] [[Mirosław Żuławski]] (1913-1995), attaché culturel à l'[[Ambassade de Pologne en France|ambassade de Pologne à Paris]], puis ambassadeur auprès de l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]], ce qui lui permet d'effectuer plusieurs années de sa scolarité en France. Après avoir étudié à l'[[Institut des hautes études cinématographiques|IDHEC]] de [[1957]] à [[1959]], il retourne en [[Pologne]] pour devenir assistant du réalisateur [[Andrzej Wajda]] de 1960 à 1966<ref name=":0">{{Lien web |langue=en |auteur=Marta Jazowska |titre=Biographie d'Andrzej Żuławski |url=https://culture.pl/en/artist/andrzej-zulawski |site=Culture.pl |consulté le=2022-02-07}}.</ref>. Il étudie entre-temps la [[philosophie]] à l'[[université de Varsovie]] ainsi que les sciences politiques à [[Université de Paris (1896-1970)|La Sorbonne]]. À cette époque, il publie des textes sur le cinéma, ainsi que ses propres poèmes. |
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=== Carrière === |
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En 1971, il a un fils, [[Xawery Żuławski]] avec l'actrice [[Małgorzata Braunek]]. |
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Andrzej Żuławski fait ses débuts comme réalisateur en 1967 avec un moyen métrage pour la télévision, intitulé ''Pieśń triumfującej miłości'' (''Le Chant de l’amour triomphant'')<ref name=":0" /> — pour lequel il reçoit le diplôme d’honneur de la « Los Angeles Academy of Television Arts and Sciences » en 1968 —, et réalise en 1971 son premier long métrage ''Trzecia część nocy'' (''[[La Troisième Partie de la nuit]]'')<ref name=":0" />, qui remporte nombre de prix internationaux. Le réalisateur décide ensuite de travailler en France après avoir rencontré des problèmes avec son film ''Le Diable'', lequel s'est trouvé interdit par la censure polonaise en raison de la violence et de la cruauté de certaines scènes ; il ne sortira que seize ans plus tard, en 1988<ref name=":0" />. |
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En 1974, il coadapte et réalise ''[[L'important c'est d'aimer]]'', tiré du roman de [[Christopher Frank]], ''La Nuit américaine''. Le succès de ce film – |
En 1974, il coadapte et réalise ''[[L'important c'est d'aimer]]'', tiré du roman de [[Christopher Frank]], ''La Nuit américaine''. Le succès de ce film – notamment dû aux rôles de [[Romy Schneider]] et [[Jacques Dutronc]] – lui permet de tourner à nouveau en Pologne. Pendant deux ans, en 1976 et 1977, il tourne un film de science-fiction adapté de l'œuvre de son grand-oncle, [[Jerzy Żuławski]], ''Le Globe d'argent''. Mais la censure intervient à nouveau et le tournage est interrompu neuf jours avant la fin. Finalement, à la faveur de la fin proche du régime communiste, ce film ne pourra sortir dans quelques salles que dix ans plus tard, en 1987, après révision du montage définitif<ref name=":0" />. |
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Il perd son autorisation de travailler en Pologne à la fin des [[années 1970]] et décide d'émigrer aux États-Unis où il a des velléités de suicide dont l'éloigne [[Andy Warhol]]<ref name=":0" />. |
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Reprenant un scénario écrit en 1978, il parvient à tourner, à Berlin, une coproduction franco-allemande, ''[[Possession (film, 1981)|Possession]]'', crise conjugale entre un agent secret et une femme possédée par une force étrange. Présenté |
Reprenant un scénario écrit en 1978, il parvient à tourner, à Berlin, une coproduction franco-allemande, ''[[Possession (film, 1981)|Possession]]'', qui décrit une crise conjugale entre un agent secret et une femme possédée par une force étrange. Présenté au [[Festival de Cannes 1981|Festival de Cannes en 1981]], ''Possession'' vaut à [[Isabelle Adjani]] le [[Prix d'interprétation féminine du Festival de Cannes|prix d'interprétation féminine]] : l'actrice est également récompensée d'un [[7e cérémonie des César|César l'année suivante]]. |
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Le tournage de ''[[L'Amour braque]]'' (une adaptation libre de l’''[[L'Idiot|Idiot]]'' de [[Fiodor Dostoïevski|Dostoïevski]]) est pour Żuławski particulièrement important : il y rencontre [[Sophie Marceau]], qui devient par la suite sa compagne et qu'il dirige dans ''[[Mes nuits sont plus belles que vos jours (film)|Mes nuits sont plus belles que vos jours]]'', d'après le best-seller de [[Raphaële Billetdoux]], puis dans ''[[La Note bleue (film)|La Note bleue]]'' et, plus tard, dans ''[[La Fidélité]]'' |
Le tournage de ''[[L'Amour braque]]'' (une adaptation libre de l’''[[L'Idiot|Idiot]]'' de [[Fiodor Dostoïevski|Dostoïevski]]) est pour Żuławski particulièrement important : il y rencontre [[Sophie Marceau]], qui devient par la suite sa compagne et qu'il dirige également dans ''[[Mes nuits sont plus belles que vos jours (film)|Mes nuits sont plus belles que vos jours]]'', d'après le best-seller de [[Raphaële Billetdoux]], puis dans ''[[La Note bleue (film)|La Note bleue]]'' et, plus tard, dans ''[[La Fidélité]]'' en 2000, inspirée par ''[[La Princesse de Clèves]]'' de [[Madame de La Fayette]]. Il revient au cinéma quinze ans plus tard avec ''[[Cosmos (film, 2015)|Cosmos]]''. tiré de l'œuvre homonyme de [[Witold Gombrowicz]], un roman noir<ref name=":0" />. |
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Outre le cinéma, Żuławski travaille également pour le théâtre. |
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Il vit avec [[Sophie Marceau]], de 26 ans sa cadette, durant {{nobr|17 ans}} sans jamais se marier, à la suite d'une invitation sur un plateau télévisé de [[Claude Pinoteau]] en 1981, lors du festival de Cannes, et à leur rencontre à l'[[Hôtel Majestic Barrière|hôtel Majestic]]. De cette union naît un fils, Vincent, le {{date-|24 juillet 1995}}. Andrzej Żuławski et Sophie Marceau se séparent en 2001. Żuławski consacre deux livres à la description de sa rupture avec l’actrice française (''O niej'' et ''L’Infidélité''). |
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=== Vie privée === |
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Il meurt le {{Date|17|février|2016}} dans un hôpital de [[Varsovie]] des suites d'un [[cancer]] à l'âge de 75 ans. Ses obsèques ont lieu le {{Date|22|février|2016}} à [[Góra Kalwaria]], où il est inhumé. |
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En 1971, Andrzej Żuławski a un fils avec l'actrice [[Małgorzata Braunek]]<ref name=":0" /> : le futur réalisateur [[Xawery Żuławski]]. |
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Il rencontre pour la première fois [[Sophie Marceau]] à l'[[Hôtel Majestic Barrière|hôtel Majestic]] lors d'une invitation sur un plateau télévisé de [[Claude Pinoteau]] en 1981, pendant le Festival de Cannes, alors qu'elle n'a pas encore {{Nobr|15 ans}}. Trois ans plus tard, en 1984, il entame sa vie commune avec la jeune femme, de vingt-six ans sa cadette, et qu'il n'épousera pas. De cette union naît un fils, Vincent, le {{date-|24 juillet 1995}}. |
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Żuławski et Marceau se séparent en 2001, après dix-sept ans de vie commune. Żuławski consacre ensuite deux livres à la description de sa rupture avec l’actrice française (''O niej'' et ''L’Infidélité''). |
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Andrzej Żuławski meurt le {{Date|17|février|2016}} dans un hôpital de [[Varsovie]] des suites d'un [[cancer]]<ref>{{Lien web |titre=Le cinéaste polonais Andrzej Zulawski est mort |url=https://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/02/17/97001-20160217FILWWW00130-le-cineaste-polonais-andrzej-zulawski-est-mort.php |site=lefigaro.fr |date=17.2.2016 |consulté le=7.2.2022}}.</ref>, à l'âge de {{Nobr|75 ans}}. Ses obsèques ont lieu cinq jours plus tard à [[Góra Kalwaria]], où il est inhumé. |
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== Filmographie == |
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* [[1967 à la télévision|1967]] : ''[[Le Chant de l'amour triomphant (téléfilm)|Le Chant de l'amour triomphant]]'' (téléfilm) |
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* [[1971 au cinéma|1971]] : ''[[ |
* [[1971 au cinéma|1971]] : ''[[La Troisième Partie de la nuit]]'' (''Trzecia część nocy'') |
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* [[1972 au cinéma|1972]] : ''[[Le Diable (film, 1972)|Le Diable]]'' (''Diabeł'') |
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* [[2000 au cinéma|2000]] : ''[[La Fidélité]]'' |
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* [[2015 au cinéma|2015]] : ''[[Cosmos (film)|Cosmos]]'' |
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=== Acteur === |
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* [[1985 au cinéma|1985]] : ''[[Tristesse et Beauté (film)|Tristesse et Beauté]]'' de [[Joy Fleury]] : Hugo Pierjoyre |
* [[1985 au cinéma|1985]] : ''[[Tristesse et Beauté (film)|Tristesse et Beauté]]'' de [[Joy Fleury]] : Hugo Pierjoyre |
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* [[2003 à la télévision|2003]] : ''[[Les Liaisons dangereuses (mini-série |
* [[2003 à la télévision|2003]] : ''[[Les Liaisons dangereuses (mini-série)|Les Liaisons dangereuses]]'' de [[Josée Dayan]] (série télévisée) : Antoine Gercourt |
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== Œuvre écrite == |
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== Œuvres écrites == |
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Andrzej Żuławski est également écrivain. Ses livres font jouer les événements et les personnages réels et la fiction, qui n’est souvent qu’un souvenir déformé. |
Andrzej Żuławski est également écrivain. Ses livres font jouer les événements et les personnages réels et la fiction, qui n’est souvent qu’un souvenir déformé. |
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* ''Les Choses de la |
* ''Les Choses de la chair'', traduit par [[Laurence Dyèvre]], [[Éditions Jean-Claude Lattès|JC Lattès]], Paris, 1981 {{ISBN| 978-2-7096-0075-0}} |
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* ''Il était un verger'', traduit par [[Daniel Beauvois]], [[Éditions Stock|Stock]], Paris, 1987 {{ISBN | 978-2-234-02028-3}} |
* ''Il était un verger'', traduit par [[Daniel Beauvois]], [[Éditions Stock|Stock]], Paris, 1987 {{ISBN | 978-2-234-02028-3}} |
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* ''La Forêt forteresse'', 1991, traduit par Mathieu Żuławski, Stock, Paris, 1993 {{ISBN | 978-2-234-02558-5}} |
* ''La Forêt forteresse'', 1991, traduit par Mathieu Żuławski, Stock, Paris, 1993 {{ISBN | 978-2-234-02558-5}} |
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* [[2015 au cinéma|2015]] : [[Léopard de la meilleure réalisation]] au [[Festival international du film de Locarno 2015|Festival international du film de Locarno]] pour ''[[Cosmos (film, 2015)|Cosmos]]''. |
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=== Décorations === |
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* {{Déco|Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres}}, le {{date|30 mai 1996}}<ref>{{Lien web |format=pdf |auteur=Archives nationales |titre=Archives du bureau du cabinet du ministre de la Culture, ordre des Arts et Lettres (1962-2000). Répertoire (20020281/1-20020281/33) |url=https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/rechercheconsultation/consultation/ir/pdfIR.action?irId=FRAN_IR_026438 |site=siv.archives-nationales.culture.gouv.fr |lieu=[[Pierrefitte-sur-Seine]] |date=2002 |consulté le=7.2.2022 |page=91}}</ref> |
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* [[Image:POL_Polonia_Restituta_Komandorski_ZG_BAR.svg|50px]] [[Ordre Polonia Restituta|Commandeur avec étoile de l'ordre Polonia Restituta]] |
* [[Image:POL_Polonia_Restituta_Komandorski_ZG_BAR.svg|50px]] [[Ordre Polonia Restituta|Commandeur avec étoile de l'ordre Polonia Restituta]] |
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* Marc Alpozzo, [http://marcalpozzo.blogspirit.com/archive/2010/01/04/2f1deaa894f15404825a81fa060b7f0a.html « Żuławski ou le chaos de la chair »], in ''La Revue du Cinéma'', n° 2, juin/{{date-|juillet 2006}} |
* Marc Alpozzo, [http://marcalpozzo.blogspirit.com/archive/2010/01/04/2f1deaa894f15404825a81fa060b7f0a.html « Żuławski ou le chaos de la chair »], in ''La Revue du Cinéma'', n° 2, juin/{{date-|juillet 2006}}, revu et augmenté en {{date-|décembre 2009}}. |
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* [[Jérôme d'Estais]], ''Andrzej Zulawski, sur le fil'', [http://www.edition-lettmotif.com/ LettMotif], 2015 {{ISBN|978-2-36716-143-3|978-2-36716-144-0}} |
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* Alberto Scandola, ''Figures du vide dans le cinéma d'Andrzej Zulawski. L' |
* Alberto Scandola, ''Figures du vide dans le cinéma d'Andrzej Zulawski. L'Espace du dedans'', Université Paris 3, 1999, 129 p. (Mémoire de DEA d'études cinématographiques, sous la direction de [[Michel Chion]]) |
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* Jérôme d'Estais, ''Possession, tentatives d'exorcisme'', |
* Jérôme d'Estais, ''Possession, tentatives d'exorcisme'', éditions Rouge profond {{ISBN|979-1097309138}} |
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Dernière version du 22 avril 2024 à 10:23
Naissance |
Lwów, Pologne, aujourd'hui en Ukraine |
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Nationalité | Polonaise |
Décès |
(à 75 ans) Varsovie, Pologne |
Profession | Réalisateur, metteur en scène, scénariste et écrivain |
Films notables |
L'important c'est d'aimer Possession |
Andrzej Żuławski [ˈandʐɛj ʐuˈwafski][a] est un réalisateur de cinéma, metteur en scène de théâtre, scénariste et écrivain polonais, né le à Lwów (alors en Pologne occupée) et mort le à Varsovie.
Biographie[modifier | modifier le code]
Origines et jeunesse[modifier | modifier le code]
Andrzej Żuławski naît le à Lwów, en Pologne orientale alors occupée par l'Union soviétique[b] ; il est le fils du diplomate et écrivain Mirosław Żuławski (1913-1995), attaché culturel à l'ambassade de Pologne à Paris, puis ambassadeur auprès de l'UNESCO, ce qui lui permet d'effectuer plusieurs années de sa scolarité en France. Après avoir étudié à l'IDHEC de 1957 à 1959, il retourne en Pologne pour devenir assistant du réalisateur Andrzej Wajda de 1960 à 1966[1]. Il étudie entre-temps la philosophie à l'université de Varsovie ainsi que les sciences politiques à La Sorbonne. À cette époque, il publie des textes sur le cinéma, ainsi que ses propres poèmes.
Carrière[modifier | modifier le code]
Andrzej Żuławski fait ses débuts comme réalisateur en 1967 avec un moyen métrage pour la télévision, intitulé Pieśń triumfującej miłości (Le Chant de l’amour triomphant)[1] — pour lequel il reçoit le diplôme d’honneur de la « Los Angeles Academy of Television Arts and Sciences » en 1968 —, et réalise en 1971 son premier long métrage Trzecia część nocy (La Troisième Partie de la nuit)[1], qui remporte nombre de prix internationaux. Le réalisateur décide ensuite de travailler en France après avoir rencontré des problèmes avec son film Le Diable, lequel s'est trouvé interdit par la censure polonaise en raison de la violence et de la cruauté de certaines scènes ; il ne sortira que seize ans plus tard, en 1988[1].
En 1974, il coadapte et réalise L'important c'est d'aimer, tiré du roman de Christopher Frank, La Nuit américaine. Le succès de ce film – notamment dû aux rôles de Romy Schneider et Jacques Dutronc – lui permet de tourner à nouveau en Pologne. Pendant deux ans, en 1976 et 1977, il tourne un film de science-fiction adapté de l'œuvre de son grand-oncle, Jerzy Żuławski, Le Globe d'argent. Mais la censure intervient à nouveau et le tournage est interrompu neuf jours avant la fin. Finalement, à la faveur de la fin proche du régime communiste, ce film ne pourra sortir dans quelques salles que dix ans plus tard, en 1987, après révision du montage définitif[1].
Il perd son autorisation de travailler en Pologne à la fin des années 1970 et décide d'émigrer aux États-Unis où il a des velléités de suicide dont l'éloigne Andy Warhol[1].
Reprenant un scénario écrit en 1978, il parvient à tourner, à Berlin, une coproduction franco-allemande, Possession, qui décrit une crise conjugale entre un agent secret et une femme possédée par une force étrange. Présenté au Festival de Cannes en 1981, Possession vaut à Isabelle Adjani le prix d'interprétation féminine : l'actrice est également récompensée d'un César l'année suivante.
Le tournage de L'Amour braque (une adaptation libre de l’Idiot de Dostoïevski) est pour Żuławski particulièrement important : il y rencontre Sophie Marceau, qui devient par la suite sa compagne et qu'il dirige également dans Mes nuits sont plus belles que vos jours, d'après le best-seller de Raphaële Billetdoux, puis dans La Note bleue et, plus tard, dans La Fidélité en 2000, inspirée par La Princesse de Clèves de Madame de La Fayette. Il revient au cinéma quinze ans plus tard avec Cosmos. tiré de l'œuvre homonyme de Witold Gombrowicz, un roman noir[1].
Outre le cinéma, Żuławski travaille également pour le théâtre.
Vie privée[modifier | modifier le code]
En 1971, Andrzej Żuławski a un fils avec l'actrice Małgorzata Braunek[1] : le futur réalisateur Xawery Żuławski.
En 1978, il a un second fils prénommé Ignacy.
Il rencontre pour la première fois Sophie Marceau à l'hôtel Majestic lors d'une invitation sur un plateau télévisé de Claude Pinoteau en 1981, pendant le Festival de Cannes, alors qu'elle n'a pas encore 15 ans. Trois ans plus tard, en 1984, il entame sa vie commune avec la jeune femme, de vingt-six ans sa cadette, et qu'il n'épousera pas. De cette union naît un fils, Vincent, le .
Żuławski et Marceau se séparent en 2001, après dix-sept ans de vie commune. Żuławski consacre ensuite deux livres à la description de sa rupture avec l’actrice française (O niej et L’Infidélité).
Mort[modifier | modifier le code]
Andrzej Żuławski meurt le dans un hôpital de Varsovie des suites d'un cancer[2], à l'âge de 75 ans. Ses obsèques ont lieu cinq jours plus tard à Góra Kalwaria, où il est inhumé.
Filmographie[modifier | modifier le code]
Assistant réalisateur[modifier | modifier le code]
Réalisateur[modifier | modifier le code]
Courts métrages[modifier | modifier le code]
- 1967 : Le Chant de l'amour triomphant (téléfilm)
- 1967 : Pavoncello (téléfilm)
Longs métrages[modifier | modifier le code]
- 1971 : La Troisième Partie de la nuit (Trzecia część nocy)
- 1972 : Le Diable (Diabeł)
- 1975 : L'important c'est d'aimer
- 1981 : Possession
- 1984 : La Femme publique
- 1985 : L'Amour braque
- 1987 : Sur le globe d'argent (Na srebrnym globie)
- 1989 : Mes nuits sont plus belles que vos jours
- 1989 : Boris Godounov
- 1991 : La Note bleue
- 1996 : Chamanka (Szamanka)
- 2000 : La Fidélité
- 2015 : Cosmos
Acteur[modifier | modifier le code]
- 1961 : Samson : un étudiant tué
- 1985 : Tristesse et Beauté de Joy Fleury : Hugo Pierjoyre
- 2003 : Les Liaisons dangereuses de Josée Dayan (série télévisée) : Antoine Gercourt
Œuvre écrite[modifier | modifier le code]
Andrzej Żuławski est également écrivain. Ses livres font jouer les événements et les personnages réels et la fiction, qui n’est souvent qu’un souvenir déformé.
- Les Choses de la chair, traduit par Laurence Dyèvre, JC Lattès, Paris, 1981 (ISBN 978-2-7096-0075-0)
- Il était un verger, traduit par Daniel Beauvois, Stock, Paris, 1987 (ISBN 978-2-234-02028-3)
- La Forêt forteresse, 1991, traduit par Mathieu Żuławski, Stock, Paris, 1993 (ISBN 978-2-234-02558-5)
- W oczach tygrysa (Dans les yeux du tigre), BGW, Varsovie, 1993
- Ogród miłości (Le Jardin de l'amour), Philip Wilson, Varsovie, 1993
- Jonasz, Philip Wilson, Varsovie, 1993
- L’Infidélité, Agnès Pareyre, Paris, 2003 (ISBN 978-2-914732-12-3)
- Comme un rien, traduit par Érik Veaux, Calmann-Lévy, Paris, 2004 (ISBN 2-7021-3526-9)
- O niej (À propos d’elle), Słowo/obraz terytoria, Gdańsk, 2003 (ISBN 83-89405-45-8)
- Jonas, traduit par Érik Veaux, Filigranowa, Lyon, 2011 (ISBN 978-2-918001-02-7)
- Ostanie Słowo (Un dernier mot), livre d'entretiens avec Renata Kim, Czerwone i Czarne, Varsovie, 2011 (ISBN 978-83-7700-019-9)
- Sept petits films qui parlent de musique et qui n'en font qu'un, illustré par Jean-Philippe Guigou, Filigranowa, Lyon, 2012 (ISBN 978-2-918001-04-1)
- Un testament écrit en français, Filigranowa, Lyon, 2017 (ISBN 978-2918001096)
ainsi que des tomes de feuilletons et de mémoires (Éditions Twój Styl) ; il écrit régulièrement des chroniques dans le magazine féminin Twój Styl (pl).
Distinctions[modifier | modifier le code]
Prix[modifier | modifier le code]
- 2015 : Léopard de la meilleure réalisation au Festival international du film de Locarno pour Cosmos.
Décorations[modifier | modifier le code]
- Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres, le [3]
- Commandeur avec étoile de l'ordre Polonia Restituta
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Prononciation en polonais standard retranscrite selon la norme API.
- Lwów se situe dans l'Ouest de l'Ukraine actuelle, mais au moment de la naissance de Zulawski en 1940, elle faisait partie de la Pologne orientale et se trouvait alors sous occupation soviétique depuis le à la suite de l'exécution du Pacte germano-soviétique ; elle est restée sous occupation soviétique jusqu'au , date à laquelle le Pacte a été rompu par les Allemands qui ont à leur tout envahi l'Est de la Pologne.
Références[modifier | modifier le code]
- (en) Marta Jazowska, « Biographie d'Andrzej Żuławski », sur Culture.pl (consulté le ).
- « Le cinéaste polonais Andrzej Zulawski est mort », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- Archives nationales, « Archives du bureau du cabinet du ministre de la Culture, ordre des Arts et Lettres (1962-2000). Répertoire (20020281/1-20020281/33) » [PDF], sur siv.archives-nationales.culture.gouv.fr, Pierrefitte-sur-Seine, (consulté le ), p. 91
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Marc Alpozzo, « Żuławski ou le chaos de la chair », in La Revue du Cinéma, n° 2, juin/, revu et augmenté en .
- Jérôme d'Estais, Andrzej Zulawski, sur le fil, LettMotif, 2015 (ISBN 978-2-36716-143-3 et 978-2-36716-144-0)
- Alberto Scandola, Figures du vide dans le cinéma d'Andrzej Zulawski. L'Espace du dedans, Université Paris 3, 1999, 129 p. (Mémoire de DEA d'études cinématographiques, sous la direction de Michel Chion)
- Jérôme d'Estais, Possession, tentatives d'exorcisme, éditions Rouge profond (ISBN 979-1097309138)
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site officiel
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative au spectacle :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (en) « Inside The Madhouse Of Andrzej Zulawski »
- Réalisateur polonais de cinéma
- Scénariste polonais de cinéma
- Écrivain polonais du XXe siècle
- Écrivain polonais du XXIe siècle
- Famille Żuławski
- Étudiant de l'Institut des hautes études cinématographiques
- Étudiant de l'université de Varsovie
- Étudiant de la faculté des lettres de Paris
- Commandeur avec étoile de l'ordre Polonia Restituta
- Commandeur des Arts et des Lettres
- Naissance en novembre 1940
- Naissance à Lviv
- Naissance en Pologne
- Décès en février 2016
- Décès à Varsovie
- Décès à 75 ans
- Mort d'un cancer en Pologne
- Personnalité inhumée en Pologne