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{{Infobox Musique (label)
{{Infobox Musique (label)
| titre = Island Records
| titre = Island Records
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| logo = Islandsquare.png
| filiale = [[Universal Music Group]]
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| fondé en = {{date-|4 juillet 1959}}
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| distributeur = Auto-distribution (États-Unis), [[EMI Group|EMI]]/Island UK (Royaume-Uni), [[Universal Music Group]] (international), [[Island Def Jam Music Group|Island Def Jam]] (France), Island Philippines (Philippines), [[Metro-Goldwyn-Mayer]] (tout le catalogue d'Island Pictures film library)
| distributeur = Auto-distribution (États-Unis), [[EMI Group|EMI]]/Island UK (Royaume-Uni), [[Universal Music Group]] (international), [[Island Def Jam Music Group|Island Def Jam]] (France), Island Philippines (Philippines), [[Metro-Goldwyn-Mayer]] (tout le catalogue de films d'Island Pictures)
| sous-label = Voir [[#Filiales et sous-labels|section appropriée]]
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| genre = Variés
| genre = Variés
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== Histoire ==
== Histoire ==
=== Premières décennies ===
=== Premières décennies ===
Island Records est fondé le {{date-|4 juillet 1959}} en [[Jamaïque]] par [[Chris Blackwell]], Graeme Goodall et [[Leslie Kong]], et financé par Stanley Borden de [[RKO Pictures|RKO]]. Son nom est inspiré de la chanson de [[Harry Belafonte]] ''[[Island in the Sun]]''<ref name="Full">{{cite web|title=Keep on Running : 50 Years of Island Records (full documentary)|url=https://web.archive.org/web/20120926114835/http://www.youtube.com/watch?v=zzFMa8BLGHk&gl=US&hl=fr|work=YouTube|access-date=8 février 2014|format=Vidéo|date=10 mai 2012}}</ref>{{,}}<ref name=Southall>{{cite book|lang=en|last=Southall|first=Brian|title=The A-Z of Record Labels|publisher=Sanctuary Publishing|location=Londres|year=2000|isbn=1-86074-281-5}}.</ref>. Blackwell expliquera en [[2009]] : {{citation|J'aimais tellement la musique que je voulais en faire partie ou m'en rapprocher le plus possible}}<ref name="Full" />.
Island Records est fondé le {{date-|4 juillet 1959}} en [[Jamaïque]] par [[Chris Blackwell]], Graeme Goodall et [[Leslie Kong]], et financé par Stanley Borden de [[RKO Pictures|RKO]]. Son nom est inspiré de la chanson de [[Harry Belafonte]] ''[[Island in the Sun]]''<ref name="Full">{{lien web|lang=en|titre=Keep on Running : 50 Years of Island Records (full documentary)|url=https://web.archive.org/web/20120926114835/http://www.youtube.com/watch?v=zzFMa8BLGHk&gl=US&hl=fr|site=YouTube|consulté le=8 février 2014|format=Vidéo|date=10 mai 2012}}</ref>{{,}}<ref name=Southall>{{ouvrage|langue=en|nom=Southall|prénom=Brian|titre=The A-Z of Record Labels|éditeur=Sanctuary Publishing|lieu=Londres|année=2000|isbn=1-86074-281-5}}.</ref>. Blackwell expliquera en [[2009]] : {{citation|J'aimais tellement la musique que je voulais en faire partie ou m'en rapprocher le plus possible}}<ref name="Full" />.


En [[1962]] son siège est transféré à Londres (Angleterre). Elle se spécialise d'abord dans le [[reggae]] en important les disques d'artistes jamaïcains comme [[Jimmy Cliff]], les [[The Skatalites|Skatalites]] et [[Bob Marley]]. En [[1968]], la société absorbe B&C Records et commence à s'intéresser à la musique [[folk rock]] en publiant les disques de [[Jethro Tull (groupe)|Jethro Tull]], [[King Crimson]], [[Free (groupe)|Free]], [[Cat Stevens]] et [[Fairport Convention]].
En [[1962]] son siège est transféré à Londres (Angleterre). Elle se spécialise d'abord dans le [[reggae]] en important les disques d'artistes jamaïcains comme [[Jimmy Cliff]], les [[The Skatalites|Skatalites]] et [[Bob Marley]]. En [[1968]], la société absorbe B&C Records et commence à s'intéresser à la musique [[folk rock]] en publiant les disques de [[Jethro Tull (groupe)|Jethro Tull]], [[King Crimson]], [[Free (groupe)|Free]], [[Cat Stevens]] et [[Fairport Convention]].


En [[1975]], ''{{lang|en|[[Funky Kingston]]}}'' du groupe [[Toots and the Maytals]] est le premier album distribué par Island Records. Le critique musical [[Lester Bangs]] décrivit l'album dans Stereo Review comme « la perfection, l'ensemble le plus passionnant et diversifié de chansons de reggae par un artiste<ref>"Toots and the Maytals." Contemporary Musicians. . Encyclopedia.com. {{date-|6 octobre 2016}} <http://www.encyclopedia.com/education/news-wires-white-papers-and-books/toots-and-maytals>.</ref>... » En tant que fondateur d’Island Records, [[Chris Blackwell]] dit à propos du groupe : « [[The Maytals (groupe)|The Maytals]] ne ressemblaient à personne…leur son était sensationnel, brut et dynamique »<ref>''Toots and the Maytals: Reggae Got Soul''. BBC Four (documentary). Directed by George Scott. UK. 2011. 59 min. Consulté le {{date-|15 décembre 2016}}. <http://www.bbc.co.uk/programmes/b00ymljb></ref>.
En [[1975]], ''{{lang|en|[[Funky Kingston]]}}'' du groupe [[Toots and the Maytals]] est le premier album distribué par Island Records. Le critique musical [[Lester Bangs]] décrivit l'album dans Stereo Review comme « la perfection, l'ensemble le plus passionnant et diversifié de chansons de reggae par un artiste<ref>{{lien web|lang=en|titre=Toots and the Maytals. Contemporary Musicians|site=Encyclopedia.com|date=6 octobre 2016|url=http://www.encyclopedia.com/education/news-wires-white-papers-and-books/toots-and-maytals}}.</ref>... » En tant que fondateur d’Island Records, [[Chris Blackwell]] dit à propos du groupe : « [[The Maytals (groupe)|The Maytals]] ne ressemblaient à personne…leur son était sensationnel, brut et dynamique »<ref>{{lien web|lang=en|titre=Toots and the Maytals: Reggae Got Soul. BBC Four (documentary). Directed by George Scott. UK. 2011. 59 min|consulté le=15 décembre 2016|url=http://www.bbc.co.uk/programmes/b00ymljb}}.</ref>. À l’origine, [[The Maytals (groupe)|The Maytals]] étaient uniquement un trio vocal, mais après avoir signé avec Island Records en 1975, [[Chris Blackwell]] fait en sorte que le groupe d’enregistrement devienne The Maytals avec comme leader le chanteur [[Toots Hibbert]], et forme ainsi [[Toots and the Maytals]]. Les premiers instrumentistes ajoutés au groupe comprenaient Jackie Jackson, Hux Brown, Rad Bryan et [[Paul Douglas (musicien)|Paul Douglas]]<ref>{{lien web|langue=en|auteur=Sherman, Matthew|titre=The Rise of Reggae and the Influence of Toots and the Maytals. The Rise of Reggae, and the Influence of Toots and the Maytals|éditeur=The Dread Library|consulté le=18 septembre 2016|url=http://debate.uvm.edu/dreadlibrary/sherman.html}}.</ref>. En {{date-|novembre 2016}}, Jackie Jackson décrit la formation du groupe dans une interview radio pour Kool 97 FM Jamaïque<ref name=":0">{{lien web|langue=en|titre=Mikey T interview with Jackie Jackson, Paul Douglas, and Radcliffe "Dougie" Bryan|éditeur=Kool 97 FM|site=kool97fm.com|date=27 novembre 2016|url=http://www.kool97fm.com|consulté le=27 novembre 2016}}.</ref>. Accompagné par Paul Douglas et Radcliffe {{citation|Dougie}} Bryan en studio, il explique : {{citation bloc|Nous sommes tous des membres originaux du groupe [[Toots and the Maytals]]. D’abord, Toots and the Maytals c’était trois gars : Toots, Raleigh et Jerry... ils ont ensuite été signés par Island Records, [[Chris Blackwell]]. Et on était leur groupe d’enregistrement. Un jour, nous avons été appelés chez Blackwell. Et il nous dit : « Bien, messieurs, je pense qu’il est temps. On dirait bien que ce Toots and the Maytals va avoir du succès. » À ce moment-là, il avait déjà signé Bob. Alors dans son camp, Island Records, il y avait Toots and the Maytals et [[Bob Marley]]. On parlait du reggae qui devenait international. On a continué de se voir et il (Blackwell) a décidé que le groupe d’accompagnement qui accompagne toutes les chansons, le groupe qui enregistre, devait devenir le groupe the Maytals. Alors, nous avons été tous réunis en tant que Toots and the Maytals. Et nous sommes aussi devenus The Maytals. Et puis on a pris la route en 1975. (...) On a fait la première partie de [[Eagles]], [[Linda Ronstadt]] et [[Jackson Browne]]. On a fait la première partie de [[The Who]] pendant environ deux semaines »<ref name=":0" />.}}
À l’origine, [[The Maytals (groupe)|The Maytals]] était uniquement un trio vocal, mais après avoir signé avec Island Records en 1975, [[Chris Blackwell]] fait en sorte que le groupe d’enregistrement devienne The Maytals avec comme leader le chanteur [[Toots Hibbert]], et forme ainsi [[Toots and the Maytals]]. Les premiers instrumentistes ajoutés au groupe comprenaient Jackie Jackson, Hux Brown, Rad Bryan et [[Paul Douglas (musicien)|Paul Douglas]]<ref>{{lien web|lang=en|auteur=Sherman, Matthew|titre=The Rise of Reggae and the Influence of Toots and the Maytals. The Rise of Reggae, and the Influence of Toots and the Maytals|éditeur=The Dread Library|consulté le=18 septembre 2016|url=http://debate.uvm.edu/dreadlibrary/sherman.html}}.</ref>. En {{date-|novembre 2016}}, Jackie Jackson décrit la formation du groupe dans une interview radio pour Kool 97 FM Jamaïque<ref name=":0">{{lien web|lang=en|titre=Mikey T interview with Jackie Jackson, Paul Douglas, and Radcliffe "Dougie" Bryan|éditeur=Kool 97 FM|site=kool97fm.com|date=27 novembre 2016|url=http://www.kool97fm.com|consulté le=27 novembre 2016}}.</ref>. Accompagné par Paul Douglas et Radcliffe {{citation|Dougie}} Bryan en studio, il explique : {{citation bloc|Nous sommes tous des membres originaux du groupe [[Toots and the Maytals]]. D’abord, Toots and the Maytals c’était trois gars : Toots, Raleigh et Jerry... ils ont ensuite été signés par Island Records, [[Chris Blackwell]]. Et on était leur groupe d’enregistrement. Un jour, nous avons été appelés chez Blackwell. Et il nous dit : « Bien, messieurs, je pense qu’il est temps. On dirait bien que ce Toots and the Maytals va avoir du succès. » À ce moment-là, il avait déjà signé Bob. Alors dans son camp, Island Records, il y avait Toots and the Maytals et [[Bob Marley]]. On parlait du reggae qui devenait international. On a continué de se voir et il (Blackwell) a décidé que le groupe d’accompagnement qui accompagne toutes les chansons, le groupe qui enregistre, devait devenir le groupe the Maytals. Alors, nous avons été tous réunis en tant que Toots and the Maytals. Et nous sommes aussi devenus The Maytals. Et puis on a pris la route en 1975. (...) On a fait la première partie de [[Eagles]], [[Linda Ronstadt]] et [[Jackson Browne]]. On a fait la première partie de [[The Who]] pendant environ deux semaines »<ref name=":0" />.}}


=== Années 1980–1990 ===
=== Années 1980–1990 ===
En [[1980]], Blackwell signe avec le groupe irlandais [[U2]], qui va devenir la principale source de revenus de la société. En [[1981]], [[Charlélie Couture]] devient le premier artiste français signé par le label.
En [[1980]], Blackwell signe avec le groupe irlandais [[U2]], qui va devenir la principale source de revenus de la société. En [[1981]], [[Charlélie Couture]] devient le premier artiste français signé par le label.


En {{date-|juillet 1989}}, Blackwell vend Island Records et Island Music au groupe PolyGram UK pour 180 millions de livres sterling ; il explique en [[2009]] : {{citation|C'était devenu trop gros et trop corporatif pour moi et je ne pouvais pas vraiment m'en occuper<ref name="Cool">{{cite web|lang=en|title=A history of cool|url=https://www.theguardian.com/books/2009/may/30/books-music-island-records|access-date=8 February 2014|newspaper=[[The Guardian]]|date=30 mai 2009|author=David Sinclair}}.</ref>.}} À la suite de la vente, Island n'est plus une société indépendante, mais Blackwell se voit confier un poste au sein du conseil d'administration de PolyGram et reste PDG de la nouvelle division Island Entertainment de PolyGram pendant dix ans<ref name="Mike">{{cite web|lang=en|title=HOT SEAT: MIKE TAYLOR – ISLAND RECORDS|url=http://www.themusicnetwork.com/hot-seat-mike-taylor-island-records/|work=The Music Network|publisher=The Music Network|access-date=8 février 2014|first=Lars|last=Brandle|date=8 février 2013}}.</ref>. PolyGram commence immédiatement à rééditer une grande partie du catalogue d'Island sur disque compact et élargit la portée d'Island grâce à son réseau mondial de fabrication et de distribution, mais le label était relativement peu concentré dans les [[années 1990]]. Entre [[1992]] et [[1995]], Island avait un sous-label appelé Island Red Label, qui se concentrait sur les artistes indépendants<ref name=":12">{{Cite journal|lang=en|last=Anon|date=26 juin 1993|title=Indigo Goes Red|journal=Cashbox|volume=56|issue=42|page=4|issn=0008-7289|url=https://web.archive.org/web/20230214213518/https://worldradiohistory.com/Archive-All-Music/Cash-Box/90s/1993/CB-1993-06-26.pdf|accessdate=2023-02-14|via=worldradiohistory.com}}.</ref>. En [[1996]], Polygram réunit Island Records et Def Jam, un autre de ses labels, dans le Island Def Jam Music Group. Trois ans plus tard, PolyGram est rachetée par le groupe canadien Seagram et ses sociétés sont intégrées à Universal Music.
En {{date-|juillet 1989}}, Blackwell vend Island Records et Island Music au groupe PolyGram UK pour 180 millions de livres sterling ; il explique en [[2009]] : {{citation|C'était devenu trop gros et trop corporatif pour moi et je ne pouvais pas vraiment m'en occuper<ref name="Cool">{{lien web|langue=en|titre=A history of cool|url=https://www.theguardian.com/books/2009/may/30/books-music-island-records|consulté le=8 février 2014|périodique=[[The Guardian]]|date=30 mai 2009|auteur=David Sinclair}}.</ref>.}} À la suite de la vente, Island n'est plus une société indépendante, mais Blackwell se voit confier un poste au sein du conseil d'administration de PolyGram et reste PDG de la nouvelle division Island Entertainment de PolyGram pendant dix ans<ref name="Mike">{{lien web|langue=en|titre=HOT SEAT: MIKE TAYLOR – ISLAND RECORDS|url=http://www.themusicnetwork.com/hot-seat-mike-taylor-island-records/|site=The Music Network|éditeur=The Music Network|consulté le=8 février 2014|prénom=Lars|nom=Brandle|date=8 février 2013}}.</ref>. PolyGram commence immédiatement à rééditer une grande partie du catalogue d'Island sur disque compact et élargit la portée d'Island grâce à son réseau mondial de fabrication et de distribution, mais le label était relativement peu concentré dans les [[années 1990]]. Entre [[1992]] et [[1995]], Island avait un sous-label appelé Island Red Label, qui se concentrait sur les artistes indépendants<ref name=":12">{{article|langue=en|nom=Anon|date=26 juin 1993|titre=Indigo Goes Red|journal=Cashbox|volume=56|numéro=42|page=4|issn=0008-7289|url=https://web.archive.org/web/20230214213518/https://worldradiohistory.com/Archive-All-Music/Cash-Box/90s/1993/CB-1993-06-26.pdf|consulté le=2023-02-14|via=worldradiohistory.com}}.</ref>. En [[1996]], Polygram réunit Island Records et Def Jam, un autre de ses labels, dans le Island Def Jam Music Group. Trois ans plus tard, PolyGram est rachetée par le groupe canadien Seagram et ses sociétés sont intégrées à Universal Music.


Blackwell met finalement fin à son association avec la société en [[1997]], car la vie d'entreprise entravait l'esprit d'indépendance de sa vie personnelle. {{citation|Je n'ai jamais vraiment eu de travail jusqu'à ce que je vende Island à PolyGram en 1989. C'était devenu trop corporatif}}, commente-t-il par la suite. Après le départ de Blackwell, PolyGram met fin aux activités cinématographiques d'Island<ref>{{Cite web|lang=en|last1=Madigan|first1=Nick| title = Polygram shutters Island Pictures| work=Variety|access-date=2019-02-09| date = 1997-12-09|url=https://variety. com/1997/film/news/polygram-shutters-island-pictures-111747549/}}</ref>. Blackwell part fonder la société [[Palm Pictures]] et diriger une chaîne d'hôtels de charme à [[Miami]], aux États-Unis et dans les [[Caraïbes]], dont le très exclusif Goldeneye, autrefois la maison jamaïcaine du créateur de [[James Bond]], [[Ian Fleming]]<ref name="Full" />. En {{date-|mai 1998}}, PolyGram et ses labels associés ont été rachetés par [[Seagram]], qui annonce son intention d'intégrer PolyGram à UMG afin de réaliser, en l'espace de quelques années, des économies estimées entre 275 millions et 300 millions de dollars américains par an. Seagram a également expliqué que l'acquisition permettrait d'unir une présence internationale significative à une activité nationale florissante, étant donné que plus des trois quarts des ventes de PolyGram étaient réalisées en dehors des États-Unis<ref>{{cite web|lang=en|title=INTERNATIONAL BUSINESS ; $10.6 Billion Seagram Deal For Polygram|url=https://www.nytimes.com/1998/05/22/business/international-business-10.6-billion-seagram-deal-for-polygram.html|accessdate=8 février 2014|newspaper=The New York Times|date=22 mai 1998|author=Geraldine Fabrikant}}.</ref>.
Blackwell met finalement fin à son association avec la société en [[1997]], car la vie d'entreprise entravait l'esprit d'indépendance de sa vie personnelle. {{citation|Je n'ai jamais vraiment eu de travail jusqu'à ce que je vende Island à PolyGram en 1989. C'était devenu trop corporatif}}, commente-t-il par la suite. Après le départ de Blackwell, PolyGram met fin aux activités cinématographiques d'Island<ref>{{lien web|langue=en|nom1=Madigan|prénom1=Nick| titre = Polygram shutters Island Pictures| site=Variety|consulté le=2019-02-09| date = 1997-12-09|url=https://variety. com/1997/film/news/polygram-shutters-island-pictures-111747549/}}</ref>. Blackwell part fonder la société [[Palm Pictures]] et diriger une chaîne d'hôtels de charme à [[Miami]], aux États-Unis et dans les [[Caraïbes]], dont le très exclusif Goldeneye, autrefois la maison jamaïcaine du créateur de [[James Bond]], [[Ian Fleming]]<ref name="Full" />. En {{date-|mai 1998}}, PolyGram et ses labels associés ont été rachetés par [[Seagram]], qui annonce son intention d'intégrer PolyGram à UMG afin de réaliser, en l'espace de quelques années, des économies estimées entre 275 millions et 300 millions de dollars américains par an. Seagram a également expliqué que l'acquisition permettrait d'unir une présence internationale significative à une activité nationale florissante, étant donné que plus des trois quarts des ventes de PolyGram étaient réalisées en dehors des États-Unis<ref>{{lien web|langue=en|titre=INTERNATIONAL BUSINESS ; $10.6 Billion Seagram Deal For Polygram|url=https://www.nytimes.com/1998/05/22/business/international-business-10.6-billion-seagram-deal-for-polygram.html|consulté le=8 février 2014|périodique=The New York Times|date=22 mai 1998|auteur=Geraldine Fabrikant}}.</ref>.


=== Années 2000–2010 ===
=== Années 2000–2010 ===
En [[2007]], [[L.A. Reid|Antonio {{citation|L.A.}} Reid]] (président du groupe depuis [[2004]]) crée la filiale [[Island Urban Music]], dont la direction est confiée à [[Jermaine Dupri]].
En [[2007]], [[L.A. Reid|Antonio {{citation|L.A.}} Reid]] (président du groupe depuis [[2004]]) crée la filiale Island Urban Music, dont la direction est confiée à [[Jermaine Dupri]]<ref>{{lien web|lang=en|url=https://www.xxlmag.com/jermaine-dupri-named-president-of-island-urban-music/|titre=Jermaine Dupri Named President of Island Urban Music|date=7 février 2007|site=XXL Magazine|consulté le=4 janvier 2024}}.</ref>, signant des groupes et artistes comme [[Jagged Edge (groupe)|Jagged Edge]]<ref>{{lien web|lang=en|url=https://www.billboard.com/music/music-news/dupri-signs-jagged-edge-hot-dolla-to-island-urban-1053709/|titre=Dupri Signs Jagged Edge, Hot Dolla To Island Urban|date=20 mars 2007|site=[[Billboard]]|consulté le=4 janvier 2024}}.</ref>.


En [[2009]], Island Records marque le {{50e}} anniversaire de sa fondation en [[Jamaïque]] par Chris Blackwell en organisant une série de concerts et une exposition sous la bannière Island 50. Ces événements étaient une célébration de l'esprit de rue, de l'indépendance et de l'imagerie visuelle frappante qui sont au cœur de la créativité du label. Ces festivités se sont articulées autour d'une semaine de concerts au Shepherd's Bush Empire et au Bush Hall à Londres. Les concerts ont permis de retracer l'histoire du label, depuis ses racines reggae et jazz jusqu'à l'ère moderne. Parmi les artistes présents figuraient [[Sly and Robbie]], [[Ernest Ranglin]], [[Paul Weller]], The Compass Point All Stars, The I Threes, [[Aswad]], [[Kid Creole and the Coconuts]], [[Grace Jones]], [[Steel Pulse]], [[Keane (groupe)|Keane]], [[Tom Tom Club]], [[Toots and the Maytals]], [[The Mighty Diamonds]], Yusuf Islam/ [[Cat Stevens]], [[Bombay Bicycle Club]], [[Baaba Maal]] et [[U2]]<ref>{{Cite web|lang=en|url=https://web.archive.org/web/20171222005535/http://www.telegraph.co.uk/journalists/andrew-perry/5393263/Island-Records-50th-anniversary-concert-Grace-Jones-Sly-and-Robbie-and-other-guests-review.html|title=Island Records' 50th anniversary concert: Grace Jones, Sly & Robbie and other guests - review|last=Perry|first=Andrew|newspaper=The Daily Telegraph|date=2009-05-27|access-date=2017-12-18|issn=0307-1235}}.</ref>. Un autre hommage à Island 50 a eu lieu pendant quatre nuits au festival de jazz de [[Montreux]], en [[Suisse]], avec Marianne Faithfull, Grace Jones et Sly & Robbie, et Chris Blackwell a tenu une séance de questions-réponses.
En [[2009]], Island Records marque le {{50e}} anniversaire de sa fondation en [[Jamaïque]] par Chris Blackwell en organisant une série de concerts et une exposition sous la bannière Island 50. Ces événements étaient une célébration de l'esprit de rue, de l'indépendance et de l'imagerie visuelle frappante qui sont au cœur de la créativité du label. Ces festivités se sont articulées autour d'une semaine de concerts au Shepherd's Bush Empire et au Bush Hall à Londres. Les concerts ont permis de retracer l'histoire du label, depuis ses racines reggae et jazz jusqu'à l'ère moderne. Parmi les artistes présents figuraient [[Sly and Robbie]], [[Ernest Ranglin]], [[Paul Weller]], The Compass Point All Stars, The I Threes, [[Aswad]], [[Kid Creole and the Coconuts]], [[Grace Jones]], [[Steel Pulse]], [[Keane (groupe)|Keane]], [[Tom Tom Club]], [[Toots and the Maytals]], [[The Mighty Diamonds]], Yusuf Islam/ [[Cat Stevens]], [[Bombay Bicycle Club]], [[Baaba Maal]] et [[U2]]<ref>{{lien web|langue=en|url=https://web.archive.org/web/20171222005535/http://www.telegraph.co.uk/journalists/andrew-perry/5393263/Island-Records-50th-anniversary-concert-Grace-Jones-Sly-and-Robbie-and-other-guests-review.html|titre=Island Records' 50th anniversary concert: Grace Jones, Sly & Robbie and other guests - review|nom=Perry|prénom=Andrew|périodique=The Daily Telegraph|date=2009-05-27|consulté le=2017-12-18|issn=0307-1235}}.</ref>. Un autre hommage à Island 50 a eu lieu pendant quatre nuits au festival de jazz de [[Montreux]], en [[Suisse]], avec Marianne Faithfull, Grace Jones et Sly & Robbie, et Chris Blackwell a tenu une séance de questions-réponses.


Dans les [[années 2010]], la société édite également les albums de groupes et artistes comme [[Sum 41]], [[Keane (groupe)|Keane]], [[Evanescence]], [[Hoobastank]], [[The Cranberries]], [[The Airborne Toxic Event]], [[Tom Waits]], [[The Killers]], [[PJ Harvey]], [[Usher]], [[Mariah Carey]] ou encore [[Justin Bieber]].
Dans les [[années 2010]], la société édite également les albums de groupes et artistes comme [[Sum 41]], [[Keane (groupe)|Keane]], [[Evanescence]], [[Hoobastank]], [[The Cranberries]], [[The Airborne Toxic Event]], [[Tom Waits]], [[The Killers]], [[PJ Harvey]], [[Usher]], [[Mariah Carey]] ou encore [[Justin Bieber]].


En {{date-|mai 2018}}, le président sortant David Massey quitte Island pour rejoindre la relance d'[[Arista Records]] par [[Sony Music Entertainment]]. Darcus Beese, [[Ordre de l'Empire britannique|OBE]], prend le rôle de président après le départ de Massey. Pour assurer la transition, Beese quitte le Royaume-Uni pour s'installer dans les bureaux d'Island dans les locaux d'Universal Music Group à New York<ref>{{Cite web|lang=en|url=https://www.universalmusic.com/darcus-beese-named-president-island-records/|title=DARCUS BEESE NAMED PRESIDENT OF ISLAND RECORDS|date=2018-05-24|website=UMG|language=en-US|access-date=2019-06-06}}</ref>.
En {{date-|mai 2018}}, le président sortant David Massey quitte Island pour rejoindre la relance d'[[Arista Records]] par [[Sony Music Entertainment]]. Darcus Beese, [[Ordre de l'Empire britannique|OBE]], prend le rôle de président après le départ de Massey. Pour assurer la transition, Beese quitte le Royaume-Uni pour s'installer dans les bureaux d'Island dans les locaux d'Universal Music Group à New York<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.universalmusic.com/darcus-beese-named-president-island-records/|titre=DARCUS BEESE NAMED PRESIDENT OF ISLAND RECORDS|date=2018-05-24|website=UMG|langue=en-US|consulté le=2019-06-06}}</ref>.


=== Septième décennie (depuis 2019) ===
=== Septième décennie (depuis 2019) ===
Le {{date-|23 juillet 2020}}, [[Universal Music Group]] et sa filiale locale MCA Music lancent Island Records Philippines, la première succursale en [[Asie du Sud-Est]] du label créé il y a 61 ans<ref>{{Cite web|lang=en|url=https://variety.com/2020/biz/news/island-records-philippines-universal-music-1234714657/|title=Island Records Launches in Philippines|website=Variety|date=23 juillet 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Cite web|lang=en|url=https://www.nme.com/en_asia/features/island-records-philippines-universal-music-group-enzo-valdez-2729020|title=Catch a fire: Island Records launches in the Philippines with six local artists|site=Nme.com|date=18 août 2020}}</ref>{{,}}<ref>{{Cite web|lang=en|url=https://news.abs-cbn.com/entertainment/07/24/20/island-records-launches-ph-label-signs-juan-karlos-fern-lala-vinzon|title=Island Records launches PH label, signs Juan Karlos, Fern, Lala Vinzon|first=Rick|last=Olivares|date=24 juillet 2020|website=ABS-CBN News}}.</ref>. La succursale philippine est dirigée par Enzo Valdez, ancien cadre de Sony Music Philippines et de Sindikato Management.
Le {{date-|23 juillet 2020}}, [[Universal Music Group]] et sa filiale locale MCA Music lancent Island Records Philippines, la première succursale en [[Asie du Sud-Est]] du label créé il y a 61 ans<ref>{{lien web|langue=en|url=https://variety.com/2020/biz/news/island-records-philippines-universal-music-1234714657/|titre=Island Records Launches in Philippines|website=Variety|date=23 juillet 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.nme.com/en_asia/features/island-records-philippines-universal-music-group-enzo-valdez-2729020|titre=Catch a fire: Island Records launches in the Philippines with six local artists|site=Nme.com|date=18 août 2020}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|url=https://news.abs-cbn.com/entertainment/07/24/20/island-records-launches-ph-label-signs-juan-karlos-fern-lala-vinzon|titre=Island Records launches PH label, signs Juan Karlos, Fern, Lala Vinzon|prénom=Rick|nom=Olivares|date=24 juillet 2020|website=ABS-CBN News}}.</ref>. La succursale philippine est dirigée par Enzo Valdez, ancien cadre de Sony Music Philippines et de Sindikato Management.


== Manga Entertainment ==
== Manga Entertainment ==
Island World Communications, sous la direction de Blackwell et d'Andy Frain, crée Manga Entertainment Ltd, la division des films d'animation et des films [[japon]]ais en prises de vues réelles d'Island en [[1991]]. Cette année-là, Laurence Guinness, premier vice-président d'Island World Communications, acquiert la licence de distribution d{{'}}''[[Akira (film d'animation)|Akira]]'' à ICA Projects à [[Londres]]<ref>{{cite web|lang=en|url=http://www.awn.com/mag/issue1.5/articles/segall1.5.html|title=Manga Entertainment: Taking Anime To The Next Stage|website=Awn.com|access-date=4 janvier 2016}}.</ref>, et la distribution de ce qui était la première sortie du label est considérée comme une étape cruciale dans l'établissement de l'anime au Royaume-Uni<ref>{{cite web|lang=en|title=Manga Entertainment's 20th Anniversary Party - Page 1|url=http://www.uk-anime.net/articles/Manga_Entertainment's_20th_Anniversary_Party/1|work=UK Anime Network|publisher=Etharius Ltd|access-date=8 February 2014|author=Robert Frazer|date=Juin 2011}}.</ref>. En [[1994]], Island vend les licences de distribution de la plupart des sorties de Manga à Siren Entertainment, une société de divertissement indépendante d'[[Australie]]. Ces droits sont ensuite cédés à Madman Entertainment en [[1999]], lorsque Siren est devenue uniquement une société d'acquisition.
Island World Communications, sous la direction de Blackwell et d'Andy Frain, crée Manga Entertainment Ltd, la division des films d'animation et des films [[japon]]ais en prises de vues réelles d'Island en [[1991]]. Cette année-là, Laurence Guinness, premier vice-président d'Island World Communications, acquiert la licence de distribution d{{'}}''[[Akira (film d'animation)|Akira]]'' à ICA Projects à [[Londres]]<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.awn.com/mag/issue1.5/articles/segall1.5.html|titre=Manga Entertainment: Taking Anime To The Next Stage|website=Awn.com|consulté le=4 janvier 2016}}.</ref>, et la distribution de ce qui était la première sortie du label est considérée comme une étape cruciale dans l'établissement de l'anime au Royaume-Uni<ref>{{lien web|langue=en|titre=Manga Entertainment's 20th Anniversary Party - Page 1|url=http://www.uk-anime.net/articles/Manga_Entertainment's_20th_Anniversary_Party/1|site=UK Anime Network|éditeur=Etharius Ltd|consulté le=8 février 2014|auteur=Robert Frazer|date=Juin 2011}}.</ref>. En [[1994]], Island vend les licences de distribution de la plupart des sorties de Manga à Siren Entertainment, une société de divertissement indépendante d'[[Australie]]. Ces droits sont ensuite cédés à Madman Entertainment en [[1999]], lorsque Siren est devenue uniquement une société d'acquisition.


== Groupes et artistes ==
== Groupes et artistes ==
Groupes et artistes actuels qui font ou ont fait partie du label (en 2015) :
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* [[Amy Winehouse]]<ref>{{lien web|lang=en|url=https://www.islandrecords.co.uk/artists/?type=catalogue|titre=Catalogue|consulté le=30 novembre 2023}}.</ref>
* [[Amy Winehouse]]<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.islandrecords.co.uk/artists/?type=catalogue|titre=Catalogue|consulté le=30 novembre 2023}}.</ref>
* Adam Eckersley Band<ref name="aus">{{lien web|url=http://www.islandrecordsaustralia.com/artists/ |titre=Artists |éditeur=Island Records Australia|consulté le=8 février 2015}}</ref>
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* [[Mercury Records]] (2014-2015)
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* MonarC Entertainment (2002, fondé par [[Mariah Carey]])
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* Springtime! (1981-1985)
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* Stolen Transmission (2005-2007, resté indépendant jusqu'en 2008)<ref>{{cite web|lang=en|url=http://www.punknews.org/article/26766|title=Stolen Transmission splits from Island Records|publisher=Punknews.org|date=2 décembre 2007|accessdate=28 février 2013}}</ref>
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* Sue Records (1963-1968)
* Sue Records (1963-1968)
* Surprise Records (milieu des années 1960, plus tard connu sous le nom de Sportdisc)
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== Voir aussi ==
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=== Articles connexes ===
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* [[Island Urban Music]]
* [[Island Def Jam Music Group]]
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* [[Universal Music Group]]
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Version du 20 avril 2024 à 21:40

Island Records
Description de l'image Islandsquare.png.
Filiale Universal Music Group
Fondation
Fondateur Chris Blackwell[1], Graeme Goodall, Leslie Kong
Statut Actif
Maison de disques Island Def Jam Music Group
Sous-label Voir section appropriée
Distributeur Auto-distribution (États-Unis), EMI/Island UK (Royaume-Uni), Universal Music Group (international), Island Def Jam (France), Island Philippines (Philippines), Metro-Goldwyn-Mayer (tout le catalogue de films d'Island Pictures)
Genre Variés
Pays d'origine Drapeau de la Jamaïque Jamaïque
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Site web www.islandrecords.com

Island Records est une société d'édition musicale fondée en 1959 par Chris Blackwell[1]. Elle fait partie du groupe Universal Music.

Histoire

Premières décennies

Island Records est fondé le en Jamaïque par Chris Blackwell, Graeme Goodall et Leslie Kong, et financé par Stanley Borden de RKO. Son nom est inspiré de la chanson de Harry Belafonte Island in the Sun[2],[3]. Blackwell expliquera en 2009 : « J'aimais tellement la musique que je voulais en faire partie ou m'en rapprocher le plus possible »[2].

En 1962 son siège est transféré à Londres (Angleterre). Elle se spécialise d'abord dans le reggae en important les disques d'artistes jamaïcains comme Jimmy Cliff, les Skatalites et Bob Marley. En 1968, la société absorbe B&C Records et commence à s'intéresser à la musique folk rock en publiant les disques de Jethro Tull, King Crimson, Free, Cat Stevens et Fairport Convention.

En 1975, Funky Kingston du groupe Toots and the Maytals est le premier album distribué par Island Records. Le critique musical Lester Bangs décrivit l'album dans Stereo Review comme « la perfection, l'ensemble le plus passionnant et diversifié de chansons de reggae par un artiste[4]... » En tant que fondateur d’Island Records, Chris Blackwell dit à propos du groupe : « The Maytals ne ressemblaient à personne…leur son était sensationnel, brut et dynamique »[5]. À l’origine, The Maytals étaient uniquement un trio vocal, mais après avoir signé avec Island Records en 1975, Chris Blackwell fait en sorte que le groupe d’enregistrement devienne The Maytals avec comme leader le chanteur Toots Hibbert, et forme ainsi Toots and the Maytals. Les premiers instrumentistes ajoutés au groupe comprenaient Jackie Jackson, Hux Brown, Rad Bryan et Paul Douglas[6]. En , Jackie Jackson décrit la formation du groupe dans une interview radio pour Kool 97 FM Jamaïque[7]. Accompagné par Paul Douglas et Radcliffe « Dougie » Bryan en studio, il explique :

« Nous sommes tous des membres originaux du groupe Toots and the Maytals. D’abord, Toots and the Maytals c’était trois gars : Toots, Raleigh et Jerry... ils ont ensuite été signés par Island Records, Chris Blackwell. Et on était leur groupe d’enregistrement. Un jour, nous avons été appelés chez Blackwell. Et il nous dit : « Bien, messieurs, je pense qu’il est temps. On dirait bien que ce Toots and the Maytals va avoir du succès. » À ce moment-là, il avait déjà signé Bob. Alors dans son camp, Island Records, il y avait Toots and the Maytals et Bob Marley. On parlait du reggae qui devenait international. On a continué de se voir et il (Blackwell) a décidé que le groupe d’accompagnement qui accompagne toutes les chansons, le groupe qui enregistre, devait devenir le groupe the Maytals. Alors, nous avons été tous réunis en tant que Toots and the Maytals. Et nous sommes aussi devenus The Maytals. Et puis on a pris la route en 1975. (...) On a fait la première partie de Eagles, Linda Ronstadt et Jackson Browne. On a fait la première partie de The Who pendant environ deux semaines »[7]. »

Années 1980–1990

En 1980, Blackwell signe avec le groupe irlandais U2, qui va devenir la principale source de revenus de la société. En 1981, Charlélie Couture devient le premier artiste français signé par le label.

En , Blackwell vend Island Records et Island Music au groupe PolyGram UK pour 180 millions de livres sterling ; il explique en 2009 : « C'était devenu trop gros et trop corporatif pour moi et je ne pouvais pas vraiment m'en occuper[8]. » À la suite de la vente, Island n'est plus une société indépendante, mais Blackwell se voit confier un poste au sein du conseil d'administration de PolyGram et reste PDG de la nouvelle division Island Entertainment de PolyGram pendant dix ans[9]. PolyGram commence immédiatement à rééditer une grande partie du catalogue d'Island sur disque compact et élargit la portée d'Island grâce à son réseau mondial de fabrication et de distribution, mais le label était relativement peu concentré dans les années 1990. Entre 1992 et 1995, Island avait un sous-label appelé Island Red Label, qui se concentrait sur les artistes indépendants[10]. En 1996, Polygram réunit Island Records et Def Jam, un autre de ses labels, dans le Island Def Jam Music Group. Trois ans plus tard, PolyGram est rachetée par le groupe canadien Seagram et ses sociétés sont intégrées à Universal Music.

Blackwell met finalement fin à son association avec la société en 1997, car la vie d'entreprise entravait l'esprit d'indépendance de sa vie personnelle. « Je n'ai jamais vraiment eu de travail jusqu'à ce que je vende Island à PolyGram en 1989. C'était devenu trop corporatif », commente-t-il par la suite. Après le départ de Blackwell, PolyGram met fin aux activités cinématographiques d'Island[11]. Blackwell part fonder la société Palm Pictures et diriger une chaîne d'hôtels de charme à Miami, aux États-Unis et dans les Caraïbes, dont le très exclusif Goldeneye, autrefois la maison jamaïcaine du créateur de James Bond, Ian Fleming[2]. En , PolyGram et ses labels associés ont été rachetés par Seagram, qui annonce son intention d'intégrer PolyGram à UMG afin de réaliser, en l'espace de quelques années, des économies estimées entre 275 millions et 300 millions de dollars américains par an. Seagram a également expliqué que l'acquisition permettrait d'unir une présence internationale significative à une activité nationale florissante, étant donné que plus des trois quarts des ventes de PolyGram étaient réalisées en dehors des États-Unis[12].

Années 2000–2010

En 2007, Antonio « L.A. » Reid (président du groupe depuis 2004) crée la filiale Island Urban Music, dont la direction est confiée à Jermaine Dupri[13], signant des groupes et artistes comme Jagged Edge[14].

En 2009, Island Records marque le 50e anniversaire de sa fondation en Jamaïque par Chris Blackwell en organisant une série de concerts et une exposition sous la bannière Island 50. Ces événements étaient une célébration de l'esprit de rue, de l'indépendance et de l'imagerie visuelle frappante qui sont au cœur de la créativité du label. Ces festivités se sont articulées autour d'une semaine de concerts au Shepherd's Bush Empire et au Bush Hall à Londres. Les concerts ont permis de retracer l'histoire du label, depuis ses racines reggae et jazz jusqu'à l'ère moderne. Parmi les artistes présents figuraient Sly and Robbie, Ernest Ranglin, Paul Weller, The Compass Point All Stars, The I Threes, Aswad, Kid Creole and the Coconuts, Grace Jones, Steel Pulse, Keane, Tom Tom Club, Toots and the Maytals, The Mighty Diamonds, Yusuf Islam/ Cat Stevens, Bombay Bicycle Club, Baaba Maal et U2[15]. Un autre hommage à Island 50 a eu lieu pendant quatre nuits au festival de jazz de Montreux, en Suisse, avec Marianne Faithfull, Grace Jones et Sly & Robbie, et Chris Blackwell a tenu une séance de questions-réponses.

Dans les années 2010, la société édite également les albums de groupes et artistes comme Sum 41, Keane, Evanescence, Hoobastank, The Cranberries, The Airborne Toxic Event, Tom Waits, The Killers, PJ Harvey, Usher, Mariah Carey ou encore Justin Bieber.

En , le président sortant David Massey quitte Island pour rejoindre la relance d'Arista Records par Sony Music Entertainment. Darcus Beese, OBE, prend le rôle de président après le départ de Massey. Pour assurer la transition, Beese quitte le Royaume-Uni pour s'installer dans les bureaux d'Island dans les locaux d'Universal Music Group à New York[16].

Septième décennie (depuis 2019)

Le , Universal Music Group et sa filiale locale MCA Music lancent Island Records Philippines, la première succursale en Asie du Sud-Est du label créé il y a 61 ans[17],[18],[19]. La succursale philippine est dirigée par Enzo Valdez, ancien cadre de Sony Music Philippines et de Sindikato Management.

Manga Entertainment

Island World Communications, sous la direction de Blackwell et d'Andy Frain, crée Manga Entertainment Ltd, la division des films d'animation et des films japonais en prises de vues réelles d'Island en 1991. Cette année-là, Laurence Guinness, premier vice-président d'Island World Communications, acquiert la licence de distribution d'Akira à ICA Projects à Londres[20], et la distribution de ce qui était la première sortie du label est considérée comme une étape cruciale dans l'établissement de l'anime au Royaume-Uni[21]. En 1994, Island vend les licences de distribution de la plupart des sorties de Manga à Siren Entertainment, une société de divertissement indépendante d'Australie. Ces droits sont ensuite cédés à Madman Entertainment en 1999, lorsque Siren est devenue uniquement une société d'acquisition.

Groupes et artistes

Groupes et artistes actuels qui font ou ont fait partie du label (en 2015) :

Filiales et sous-labels

Cette liste est probablement incomplète et quelques dates sont incertaines.

  • Antilles Records (1972-1998)
  • Apollo Recordings (2006-2007)
  • Black Swan Records (UK) (1963-1965 et milieu des années 1970)
  • Dublekick Company (depuis 2010)
  • Europa Recordings (2006-2007)
  • EmArcy Records (depuis 2014)
  • 4th & Broadway (1983-1998, depuis 2014)
  • Gee Street Records (1990-1997)
  • Island Masters (années 1980-1990 ; rééditions)
  • Island Records Australia (depuis 2007)
  • Island Reggae Greats (1985, série de compilations ; réédité sous plusieurs formes)
  • Island Trading Company (holding de distribution américain sous PolyGram ; 1983-1989)[citation nécessaire]
  • Manga Entertainment (1991-1997, transféré à Palm Pictures de Chris Blackwell, puis vendu à[Starz Media)
  • Mercury Records (2014-2015)
  • MonarC Entertainment (2002, fondé par Mariah Carey)
  • Safehouse Records (depuis 2015, fondé par Demi Lovato, Nick Jonas, et Phil McIntyre) (depuis 2022)
  • Mr. 305 Inc. (depuis 2022)
  • Smash Records (1994-1999)
  • So So Def Recordings (2007-2009, fondé par Jermaine Dupri)
  • Springtime! (1981-1985)
  • Stiff Records (1984-1986 uniquement)
  • Stolen Transmission (2005-2007, resté indépendant jusqu'en 2008)[27]
  • Sue Records (1963-1968)
  • Surprise Records (milieu des années 1960, plus tard connu sous le nom de Sportdisc)
  • TAG Records (2008-2009)
  • Teen Island (2008-2011)
  • Trojan Records (1967-1968 seulement)
  • Tuff Gong (depuis 1990, fondé par Bob Marley)
  • Witchseason Productions (Joe Boyd)

Notes et références

  1. a et b Hoskyns 2011, p. 216.
  2. a b et c (en) « Keep on Running : 50 Years of Island Records (full documentary) » [vidéo], sur YouTube, (consulté le )
  3. (en) Brian Southall, The A-Z of Record Labels, Londres, Sanctuary Publishing, (ISBN 1-86074-281-5).
  4. (en) « Toots and the Maytals. Contemporary Musicians », sur Encyclopedia.com, .
  5. (en) « Toots and the Maytals: Reggae Got Soul. BBC Four (documentary). Directed by George Scott. UK. 2011. 59 min » (consulté le ).
  6. (en) Sherman, Matthew, « The Rise of Reggae and the Influence of Toots and the Maytals. The Rise of Reggae, and the Influence of Toots and the Maytals », The Dread Library (consulté le ).
  7. a et b (en) « Mikey T interview with Jackie Jackson, Paul Douglas, and Radcliffe "Dougie" Bryan », sur kool97fm.com, Kool 97 FM, (consulté le ).
  8. (en) David Sinclair, « A history of cool », The Guardian, (consulté le ).
  9. (en) Lars Brandle, « HOT SEAT: MIKE TAYLOR – ISLAND RECORDS », sur The Music Network, The Music Network, (consulté le ).
  10. (en) Anon, « Indigo Goes Red », Cashbox, vol. 56, no 42,‎ , p. 4 (ISSN 0008-7289, lire en ligne, consulté le ).
  11. (en) Nick Madigan, « Polygram shutters Island Pictures », sur Variety, (consulté le )
  12. (en) Geraldine Fabrikant, « INTERNATIONAL BUSINESS ; $10.6 Billion Seagram Deal For Polygram », The New York Times, (consulté le ).
  13. (en) « Jermaine Dupri Named President of Island Urban Music », sur XXL Magazine, (consulté le ).
  14. (en) « Dupri Signs Jagged Edge, Hot Dolla To Island Urban », sur Billboard, (consulté le ).
  15. (en) Andrew Perry, « Island Records' 50th anniversary concert: Grace Jones, Sly & Robbie and other guests - review », The Daily Telegraph, (ISSN 0307-1235, consulté le ).
  16. (en-US) « DARCUS BEESE NAMED PRESIDENT OF ISLAND RECORDS », sur UMG, (consulté le )
  17. (en) « Island Records Launches in Philippines », sur Variety, .
  18. (en) « Catch a fire: Island Records launches in the Philippines with six local artists », sur Nme.com,
  19. (en) Rick Olivares, « Island Records launches PH label, signs Juan Karlos, Fern, Lala Vinzon », sur ABS-CBN News, .
  20. (en) « Manga Entertainment: Taking Anime To The Next Stage », sur Awn.com (consulté le ).
  21. (en) Robert Frazer, « Manga Entertainment's 20th Anniversary Party - Page 1 », sur UK Anime Network, Etharius Ltd, (consulté le ).
  22. (en) « Catalogue » (consulté le ).
  23. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s et t « Artists », Island Records Australia (consulté le )
  24. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac ad ae af ag ah ai aj ak al am an ao ap aq ar as at au av aw ax ay az ba bb bc bd be bf bg bh bi bj bk bl bm bn bo et bp « Artists », Island Records (UK) (consulté le )
  25. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac ad ae af ag ah ai aj ak al am an ao ap aq ar as at et au « Artists Archive », Island Records (US) (consulté le )
  26. Nyay Bhushan, « Universal Signs Former Miss World Priyanka Chopra, Troy Carter To Manage », Billboard, Prometheus Global Media, (consulté le )
  27. (en) « Stolen Transmission splits from Island Records », Punknews.org, (consulté le )

Bibliographie

  • Barney Hoskyns (trad. de l'anglais par Corinne Julve), Tom Waits, une Biographie : Swordfishtrombones et chiens mouillés [« Lowside of the Road: A Life of Tom Waits »], Paris, Payot et Rivages, , 456 p. (ISBN 978-2-7436-2467-5). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
    Cette traduction ne reprend aucune des illustrations ou photos des éditions originales

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes