« Teodoro Obiang Nguema Mbasogo » : différence entre les versions

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{{voir homonymes|Obiang|Nguema}}
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| légende = Teodoro Obiang Nguema Mbasogo en 2014.
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| vice-président 1 = [[Ignacio Milam Tang]]<br />[[Teodoro Nguema Obiang Mangue]]
| vice-président 1 = [[Ignacio Milam Tang]]<br />[[Teodoro Nguema Obiang Mangue]]
| premier ministre 1 = [[Cristino Seriche Bioko]]<br />[[Silvestre Siale Bileka]]<br />[[Ángel Serafín Seriche Dougan]]<br />[[Cándido Muatetema Rivas]]<br />[[Miguel Abia Biteo Boricó]]<br />[[Ricardo Mangue Obama Nfubea]]<br />[[Ignacio Milam Tang]]<br />[[Vicente Ehate Tomi]]<br />[[Francisco Pascual Obama Asue]]
| premier ministre 1 = [[Cristino Seriche Bioko]]<br />[[Silvestre Siale Bileka]]<br />[[Ángel Serafín Seriche Dougan]]<br />[[Cándido Muatetema Rivas]]<br />[[Miguel Abia Biteo Boricó]]<br />[[Ricardo Mangue Obama Nfubea]]<br />[[Ignacio Milam Tang]]<br />[[Vicente Ehate Tomi]]<br />[[Francisco Pascual Obama Asue]]<br>[[Manuela Roka Botey]]
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| fonction2 = [[Présidents de l'Union africaine|Président de l'Union africaine]]
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| successeur 2 = [[Boni Yayi]]
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| nom de naissance = Teodoro Obiang Nguema Mbasogo
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'''Teodoro Obiang Nguema Mbasogo''', né le {{Date de naissance|5|juin|1942}}, est un [[homme d'État]] [[Guinée équatoriale|équato-guinéen]].
'''Teodoro Obiang Nguema Mbasogo''', né le {{Date de naissance|5|juin|1942}}, est un [[homme d'État]] [[Guinée équatoriale|équatoguinéen]]. Il est [[Liste des présidents de la Guinée équatoriale|président de la république de Guinée équatoriale]] depuis le 3 août 1979.


[[Militaire]] de profession, il occupe plusieurs postes sous la présidence de son oncle [[Francisco Macías Nguema]]. En 1979, il renverse Macías par un [[Coup d'État de 1979 en Guinée équatoriale|coup d'État]] et devient le dirigeant de la Guinée équatoriale, d’abord comme président du Conseil militaire suprême (1979-1982) puis comme [[Liste des présidents de la Guinée équatoriale|président de la République]] (depuis 1982). Sa gouvernance est généralement qualifiée de dictature. Il supervise l'émergence du pays comme important producteur de pétrole à partir des années 1990. L'enrichissement du pays s'accompagne d'accusations de corruption et de trafic de drogue dont Obiang et sa famille bénéficient largement.
[[Militaire]] de profession, il occupe plusieurs postes sous la présidence de son oncle [[Francisco Macías Nguema]]. En 1979, il renverse Macías par un [[Coup d'État de 1979 en Guinée équatoriale|coup d'État]] et prend le pouvoir dans le pays d'abord comme président du Conseil militaire suprême (1979-1982) puis comme [[Liste des présidents de la Guinée équatoriale|président de la République]] (depuis 1982). Après le retour nominal du pays à un régime civil en 1982, il fonde le [[Parti démocratique de Guinée équatoriale]] (PDGE) en 1987, [[parti unique]] jusqu'en 1992. Sa gouvernance est généralement qualifiée de [[dictature]]. Sous son régime, la Guinée équatoriale continue à avoir l'un des pires bilans des [[Droits de l'homme en Guinée équatoriale|droits de l'homme]] au monde.


Il supervise l'émergence du pays comme important producteur de pétrole à partir des années 1990. L'enrichissement du pays s'accompagne d'accusations de corruption et de trafic de drogue dont Obiang et sa famille bénéficient largement.
Avec plus de {{unité|43|années}} passées à la tête de son pays, il est actuellement le plus ancien président en exercice au monde.

Avec plus de {{unité|44|années}} passées à la tête de son pays, il est actuellement le plus ancien président en exercice au monde et le troisième plus ancien dirigeant d'un pays après le sultan de [[Brunei]], [[Hassanal Bolkiah]] et le roi de [[Suède]], [[Charles XVI Gustave]].


== Biographie ==
== Biographie ==
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Il commence sa carrière militaire en [[1965]] dans la garde territoriale de [[Guinée équatoriale]] à [[Mikomeseng]].
Il commence sa carrière militaire en [[1965]] dans la garde territoriale de [[Guinée équatoriale]] à [[Mikomeseng]].


En 1968, [[Francisco Macías Nguema]], devient le premier président de la République élu<ref>{{Article |auteur1=Cécile Bertrand |titre=Guinée équatoriale: les quarante ans du règne de Teodoro Obiang, l’indétrônable président |périodique=[[Le Figaro]] |date=03-08-2019 |lire en ligne=https://www.lefigaro.fr/international/guinee-equatoriale-les-quarante-ans-du-regne-de-teodoro-obiang-l-indetronable-president-20190803 |consulté le=04-08-2020}}.</ref>{{,}}<ref name="RFIPutsch"/>. Il s'auto-proclame [[président à vie]] en 1972<ref>{{lien web |titre=Guinée équatoriale – Jeune Afrique |url=https://www.jeuneafrique.com/pays/guinee-equatoriale/chronologie/ |site=[[Jeune Afrique]] |consulté le=04-08-2020}}.</ref>{{,}}<ref name="RFIPutsch"/>. Cousin éloigné de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, celui-ci le considère comme son oncle<ref name="RFIPutsch"/>. Il lui offre le poste de commandant de l'armée et des régions militaires de la capitale. L'année suivante, toujours par son oncle, il est promu au ministère de la Défense comme directeur général de l'approvisionnement et de la planification.
En 1968, [[Francisco Macías Nguema]], devient le premier président de la République élu<ref>{{Article |auteur1=Cécile Bertrand |titre=Guinée équatoriale: les quarante ans du règne de Teodoro Obiang, l’indétrônable président |périodique=[[Le Figaro]] |date=03-08-2019 |lire en ligne=https://www.lefigaro.fr/international/guinee-equatoriale-les-quarante-ans-du-regne-de-teodoro-obiang-l-indetronable-president-20190803 |consulté le=04-08-2020}}.</ref>{{,}}<ref name="RFIPutsch"/>. Il s'auto-proclame [[président à vie]] en 1972<ref>{{lien web |titre=Guinée équatoriale |url=https://www.jeuneafrique.com/pays/guinee-equatoriale/chronologie/ |site=[[Jeune Afrique]] |consulté le=04-08-2020}}.</ref>{{,}}<ref name="RFIPutsch"/>. Cousin éloigné de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, celui-ci le considère comme son oncle<ref name="RFIPutsch"/>. Il lui offre le poste de commandant de l'armée et des régions militaires de la capitale. L'année suivante, toujours par son oncle, il est promu au ministère de la Défense comme directeur général de l'approvisionnement et de la planification.


En 1973, il prend la tête des forces armées puis est nommé vice-ministre des Forces armées populaires en 1979. Obiang Nguema est ainsi associé à la dictature sanglante de Macías Nguema<ref name="Norman">{{Lien web|lang=en|url=https://www.cbsnews.com/news/the-worlds-enduring-dictators-teodoro-obiang-nguema-mbasogo-equatorial-guinea-19-06-2011/|titre=The world's enduring dictators: Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, Equatorial Guinea|auteur=Joshua Norman|date=19 6 2011|éditeur=[[CBS News]]}}</ref>.
Il est nommé vice-ministre des Forces armées populaires en 1979. Obiang Nguema est ainsi associé à la dictature sanglante de Macías Nguema<ref name="Norman">{{Lien web|lang=en|url=https://www.cbsnews.com/news/the-worlds-enduring-dictators-teodoro-obiang-nguema-mbasogo-equatorial-guinea-19-06-2011/|titre=The world's enduring dictators: Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, Equatorial Guinea|auteur=Joshua Norman|date=19 6 2011|éditeur=[[CBS News]]}}.</ref>.


=== Président de la République ===
=== Président de la République ===
La même année, il renverse Francisco Macías Nguema, à qui il reproche ses violations « systématiques » des droits de l'homme<ref name="RFIPutsch" />. Il prend le pouvoir comme président du Conseil militaire suprême avant d'être nommé président de la République en 1982.
La même année, il renverse Francisco Macías Nguema, à qui il reproche ses violations « systématiques » des droits de l'homme<ref name="RFIPutsch" />. Il prend le pouvoir comme président du Conseil militaire suprême avant d'être nommé président de la République en 1982.


Le {{Date-|22|août|1982}}, la proclamation des résultats du référendum sur une nouvelle Constitution annonce une majorité de 95,38 % de oui. Il est élu président de la République en 1989 (99 % des voix), puis réélu en 1996 (97,8 %), en 2002 (97,1 %), 2009 (95,4 %) et 2016 (93,5 %)<ref>{{lien web |url=https://www.ouest-france.fr/monde/guinee/guinee-equatoriale-le-president-obiang-nguema-reelu-937-4192817 |titre=Le président Obiang Nguema réélu |site=www.ouest-france.fr}}.</ref>.
Le {{Date-|22|août|1982}}, la proclamation des résultats du référendum sur une nouvelle Constitution annonce une majorité de 95,38 % de oui. Il est élu président de la République en 1989 (99 % des voix), puis réélu en 1996 (97,8 %), en 2002 (97,1 %), 2009 (95,4 %) et 2016 (93,5 %)<ref>{{lien web |url=https://www.ouest-france.fr/monde/guinee/guinee-equatoriale-le-president-obiang-nguema-reelu-937-4192817 |titre=Le président Obiang Nguema réélu |site=ouest-france.fr}}.</ref>. En 1987, il fonde le [[Parti démocratique de Guinée équatoriale]] (PDGE) comme parti unique. Le multipartisme est instauré en 1992. Malgré cela, le PDGE demeure le parti dominant.


En 1988, il vend le droit à des entreprises étrangères de jeter leurs déchets sur l'île d'[[Annobón]]<ref name="Whitnall" />.
En 1988, il vend le droit à des entreprises étrangères de jeter leurs déchets sur l'île d'[[Annobón]]<ref name="Whitnall" />.
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Il est président de l'[[Union africaine]] entre {{date-|février 2011}} et {{date-|janvier 2012}}<ref>[http://www.jeuneafrique.com/Article/DEPAFP20110130112312/ « Teodoro Obiang Nguema devient le nouveau président de l'Union africaine »], ''[[Jeune Afrique]]'', 30 janvier 2011.</ref>.
Il est président de l'[[Union africaine]] entre {{date-|février 2011}} et {{date-|janvier 2012}}<ref>[http://www.jeuneafrique.com/Article/DEPAFP20110130112312/ « Teodoro Obiang Nguema devient le nouveau président de l'Union africaine »], ''[[Jeune Afrique]]'', 30 janvier 2011.</ref>.


Le {{date-|28 décembre 2019}}, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo et le président de la [[Côte d'Ivoire]], [[Alassane Ouattara]], indiquent avoir échangé au sujet de la réforme du [[Franc CFA (UEMOA)|franc CFA]] dans l’[[Union économique et monétaire ouest-africaine|UEMOA]]. Obiang Nguema déclare souhaiter voir la même réforme monétaire s'effectuer pour la [[Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale|CEMAC]], jugeant le franc CFA « obsolète »<ref>{{Lien web|langue=|auteur1=|titre=Guinée équatoriale : le président Obiang en faveur de la réforme du franc CFA|url=http://www.rfi.fr/fr/afrique/20191229-guinee-equatoriale-franc-cfa-teodoro-obiang-nguema|site=RFI.fr|périodique=RFI|date=29 décembre 2019|consulté le=30 décembre 2019}}</ref>.
Le {{date-|28 décembre 2019}}, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo et le président de la [[Côte d'Ivoire]], [[Alassane Ouattara]], indiquent avoir échangé au sujet de la réforme du [[Franc CFA (UEMOA)|franc CFA]] dans l’[[Union économique et monétaire ouest-africaine|UEMOA]]. Obiang Nguema déclare souhaiter voir la même réforme monétaire s'effectuer pour la [[Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale|CEMAC]], jugeant le franc CFA « obsolète »<ref>{{Lien web|langue=|auteur1=|titre=Guinée équatoriale : le président Obiang en faveur de la réforme du franc CFA|url=http://www.rfi.fr/fr/afrique/20191229-guinee-equatoriale-franc-cfa-teodoro-obiang-nguema|site=RFI.fr|périodique=RFI|date=29 décembre 2019|consulté le=30 décembre 2019}}.</ref>.


Le {{date-|5 juin 2020}}, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo fête son {{78e}} anniversaire. Au pouvoir depuis plus de 42 ans, il est à ce jour l'un des plus âgés des chefs d'État, ainsi que le plus ancien président en exercice au monde<ref name="RFIPutsch">{{Lien web |auteur=Michel Arseneault |titre=Quand Teodoro Obiang s'emparait du pouvoir par un putsch en Guinée équatoriale |url=http://www.rfi.fr/fr/afrique/20190803-guinee-equatoriale-teodoro-obiang-putsch |date=3 août 2019 |site=rfi.fr |consulté le=30 avril 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur= |titre=Les dirigeants en poste avec le plus long règne au pouvoir |url=https://fr.statista.com/infographie/17601/dirigeants-en-poste-avec-le-plus-long-regne-au-pouvoir/ |site= |date= |consulté le=}}</ref>.
Le {{date-|5 juin 2020}}, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo fête son {{78e}} anniversaire. Au pouvoir depuis plus de 42 ans, il est à ce jour l'un des plus âgés des chefs d'État, ainsi que le plus ancien président en exercice au monde<ref name="RFIPutsch">{{Lien web |auteur=Michel Arseneault |titre=Quand Teodoro Obiang s'emparait du pouvoir par un putsch en Guinée équatoriale |url=http://www.rfi.fr/fr/afrique/20190803-guinee-equatoriale-teodoro-obiang-putsch |date=3 août 2019 |site=rfi.fr |consulté le=30 avril 2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur= |titre=Les dirigeants en poste avec le plus long règne au pouvoir |url=https://fr.statista.com/infographie/17601/dirigeants-en-poste-avec-le-plus-long-regne-au-pouvoir/ |site= |date= |consulté le=}}.</ref>.


En 2021, il fait déplacer l'ambassade de Guinée équatoriale en [[Israël]] à [[Jérusalem]], conformément au souhait du gouvernement israélien, bien que le statut de la ville soit controversé<ref>{{Lien web |titre=La Guinée équatoriale va transférer son ambassade à Jérusalem, annonce Israël |url=https://www.lorientlejour.com/article/1252556/la-guinee-equatoriale-va-transferer-son-ambassade-a-jerusalem-annonce-israel.html |site=lorientlejour.com |date=2021-02-19 |consulté le=}}</ref>.
En 2021, il fait déplacer l'ambassade de Guinée équatoriale en [[Israël]] à [[Jérusalem]], conformément au souhait du gouvernement israélien, bien que le statut de la ville soit controversé<ref>{{Lien web |titre=La Guinée équatoriale va transférer son ambassade à Jérusalem, annonce Israël |url=https://www.lorientlejour.com/article/1252556/la-guinee-equatoriale-va-transferer-son-ambassade-a-jerusalem-annonce-israel.html |site=lorientlejour.com |date=2021-02-19 |consulté le=}}.</ref>.


En {{date-|9 2022}}, l'élection présidentielle prévue pour {{date-|4 2023}} est déplacée au {{date-|20 11 2022}} pour la regrouper avec les élections municipales et [[Élections parlementaires équatoguinéennes de 2022|législatives]] qui sont prévues ce jour-là. Ce regroupement est justifié par le souhait de faire des économies<ref>{{Lien web|url=https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220922-guin%C3%A9e-%C3%A9quatoriale-l-%C3%A9lection-pr%C3%A9sidentielle-avanc%C3%A9e-%C3%A0-fin-novembre|titre=Guinée équatoriale: l'élection présidentielle avancée à fin novembre|éditeur=Radio France internationale|date=22 9 2022}}</ref>. Le lendemain, sa candidature est annoncée par son fils [[Teodoro Nguema Obiang Mangue|Teodorín]]<ref>{{Lien web|url=https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220923-le-pr%C3%A9sident-teodoro-obiang-candidat-%C3%A0-un-6e-mandat-en-guin%C3%A9e-%C3%A9quatoriale|titre=Le président Teodoro Obiang candidat à un 6e mandat en Guinée équatoriale|date=23 9 2022|éditeur=Radio France internationale}}</ref>. Teodoro Obiang Nguema Mbasogo remporte facilement l'élection avec près de 95 % des voix et son parti obtient l'intégralité des sièges mis au vote à l'Assemblée et au Sénat<ref>{{Lien web|url=https://www.rfi.fr/fr/afrique/20221126-%C3%A9lections-en-guin%C3%A9e-%C3%A9quatoriale-teodoro-obiang-nguema-largement-vainqueur|titre=Élections en Guinée équatoriale: Teodoro Obiang Nguema largement vainqueur|date=26 11 2022|éditeur=Radio France internationale|auteur=Loïcia Martial}}</ref>.
En {{date-|9 2022}}, l'[[Élection présidentielle équatoguinéenne de 2022|élection présidentielle]] prévue pour {{date-|4 2023}} est avancée au {{date-|20 11 2022}} pour la regrouper avec les élections municipales et [[Élections parlementaires équatoguinéennes de 2022|législatives]] qui sont prévues ce jour-là. Ce regroupement est justifié par le souhait de faire des économies<ref>{{Lien web|url=https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220922-guin%C3%A9e-%C3%A9quatoriale-l-%C3%A9lection-pr%C3%A9sidentielle-avanc%C3%A9e-%C3%A0-fin-novembre|titre=Guinée équatoriale: l'élection présidentielle avancée à fin novembre|éditeur=Radio France internationale|date=22 9 2022}}.</ref>. Le lendemain, sa candidature est annoncée par son fils [[Teodoro Nguema Obiang Mangue|Teodorín]]<ref>{{Lien web|url=https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220923-le-pr%C3%A9sident-teodoro-obiang-candidat-%C3%A0-un-6e-mandat-en-guin%C3%A9e-%C3%A9quatoriale|titre=Le président Teodoro Obiang candidat à un 6e mandat en Guinée équatoriale|date=23 9 2022|éditeur=Radio France internationale}}.</ref>. Teodoro Obiang Nguema Mbasogo remporte facilement l'élection avec près de 95 % des voix et son parti obtient l'intégralité des sièges renouvelables à l'Assemblée et au Sénat<ref>{{Lien web|url=https://www.rfi.fr/fr/afrique/20221126-%C3%A9lections-en-guin%C3%A9e-%C3%A9quatoriale-teodoro-obiang-nguema-largement-vainqueur|titre=Élections en Guinée équatoriale: Teodoro Obiang Nguema largement vainqueur|date=26 11 2022|éditeur=Radio France internationale|auteur=Loïcia Martial}}.</ref>.


== Prises de position ==
== Prises de position ==
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== Accusations de corruption ==
== Accusations de corruption ==
La richesse du président Obiang et de sa famille semble provenir pour une bonne part du trafic international de drogue. En {{date-|février 1997}}, l'International Narcotics Board plaça la Guinée équatoriale parmi les neuf narco-États africains. La ''Dépêche internationale des drogues'', publiée par l'observatoire géopolitique des drogues de Paris, publia en août de la même année : {{Citation|Depuis 1988, plus d'une dizaine de diplomates ou membres de la famille présidentielle ont été arrêtés à cause du trafic des drogues dans différents pays.}}
La richesse du président Obiang et de sa famille semble provenir pour une bonne part du trafic international de drogue. En {{date-|février 1997}}, l'International Narcotics Board plaça la Guinée équatoriale parmi les neuf narco-États africains. La ''Dépêche internationale des drogues'', publié par l'Observatoire géopolitique des drogues de Paris, écrit en août de la même année : {{Citation|Depuis 1988, plus d'une dizaine de diplomates ou membres de la famille présidentielle ont été arrêtés à cause du trafic des drogues dans différents pays.}}


Plusieurs ministres équato-guinéens ont affirmé que le régime Obiang les encourageait à transporter de la drogue dans leurs bagages grâce à leur immunité diplomatique pour ne pas être arrêtés<ref name="Whitnall" />.
Plusieurs ministres équato-guinéens ont affirmé que le régime Obiang les encourageait à transporter de la drogue dans leurs bagages grâce à leur immunité diplomatique pour ne pas être arrêtés<ref name="Whitnall" />.


Des journalistes du ''[[Los Angeles Times]]'' ont découvert des preuves que de grandes compagnies pétrolières américaines paient des revenus directement sur un compte détenu, sous le contrôle du président, à la Riggs Bank, basée à [[Washington, D.C.]] (le solde était de 300 millions de dollars américain)<ref>Peter Maass, ''Pétrole brut'', Éditions Autrement, 2010, p. 49.</ref>. Le magazine ''[[Forbes (magazine)|Forbes]]'' assure qu'il est l'un des chefs d'État les plus riches du monde, avec une fortune estimée à 600 millions de dollars<ref>{{en}} [https://www.forbes.com/2006/05/04/rich-kings-dictators_cz_lk_0504royals.html « Fortunes Of Kings, Queens And Dictators »] et [https://www.forbes.com/2006/05/03/cz_forbes_0522_royals_slide_8.html?thisSpeed=35000?forwardName=cz_forbes_0522_royals_slide « part of a slideshow »].</ref>. Des sources officielles l'ont accusé de considérer les biens de l'État comme sa propriété personnelle<ref>[http://www.msnbc.msn.com/id/12635548/ « Fortunes of kings, queens and dictators: A look at the world's wealthiest leaders »], ''Forbes'' sur MSNBC.com, 15 mai 2006. Dernier accès le 21 octobre 2010.</ref>.
Des journalistes du ''[[Los Angeles Times]]'' ont découvert des preuves que de grandes compagnies pétrolières américaines paient des revenus directement sur un compte détenu, sous le contrôle du président, à la Riggs Bank, basée à [[Washington (district de Columbia)|Washington]] (le solde était de 300 millions de dollars américains)<ref>Peter Maass, ''Pétrole brut'', Éditions Autrement, 2010, p. 49.</ref>. Le magazine ''[[Forbes (magazine)|Forbes]]'' assure qu'il est l'un des chefs d'État les plus riches du monde, avec une fortune estimée à 600 millions de dollars<ref name="fortunes of">{{en}} Luisa Kroll, [https://www.forbes.com/2006/05/04/rich-kings-dictators_cz_lk_0504royals.html « Fortunes Of Kings, Queens And Dictators »], 5 mai 2006, ''Forbes'', et [https://www.forbes.com/2006/05/03/cz_forbes_0522_royals_slide_8.html?thisSpeed=35000?forwardName=cz_forbes_0522_royals_slide « part of a slideshow »].</ref>. Des sources officielles l'ont accusé de considérer les biens de l'État comme sa propriété personnelle<ref name="fortunes of" />.


Le {{date-|18 juin 2007}}, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire contre Téodoro Obiang, [[Denis Sassou Nguesso]], [[Omar Bongo]], [[Blaise Compaoré]] et [[José Eduardo dos Santos]] et leur entourage, accusés par trois associations françaises ([[Survie (association)|Survie]], [[Sherpa (association)|Sherpa]] et la [[Fédération des Congolais de la Diaspora]]) de « recel de détournement de fonds publics ». En {{date-|janvier 2008}}, le journal français ''[[Le Monde]]'' révélait les conclusions de l'enquête de police classée sans suite pour « infraction insuffisamment caractérisée » en {{date-|novembre 2007}}. Le chef de l'État équato-guinéen et sa famille possèdent, en région parisienne, plusieurs [[biens mal acquis]] supposés, dont au moins une propriété au nom de Teodoro Obiang Nguema et « onze véhicules (dont deux [[Bugatti Veyron]], une [[Ferrari Enzo]], une [[Maserati MC12]] et une [[Ferrari 599 GTO]]) au nom du fils du président, Teodorín Nguema Obiang, pour un montant estimé de plus de 5,7 millions d'euros, acquittés par des virements de sociétés intermédiaires<ref>[https://www.lemonde.fr/afrique/article/2008/12/03/avenue-foch-j-achete_1005826_3212.html#ens_id=1125787 Enquête du journal ''Le Monde'', 31 janvier 2008].</ref>{{,}}<ref>[https://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/05/27/bien-mal-acquis-les-depenses-astronomiques-de-teodorin-obiang_4927959_3212.html « Biens mal acquis » : les dépenses astronomiques de Teodorin Obiang], ''[[Le Monde]]'', 27 mai 2016.</ref>.
Le {{date-|18 juin 2007}}, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire contre Téodoro Obiang, [[Denis Sassou Nguesso]], [[Omar Bongo]], [[Blaise Compaoré]] et [[José Eduardo dos Santos]] et leur entourage, accusés par trois associations françaises ([[Survie (association)|Survie]], [[Sherpa (association)|Sherpa]] et la [[Fédération des Congolais de la Diaspora]]) de « recel de détournement de fonds publics ». En {{date-|janvier 2008}}, le journal français ''[[Le Monde]]'' révélait les conclusions de l'enquête de police classée sans suite pour « infraction insuffisamment caractérisée » en {{date-|novembre 2007}}. Le chef de l'État équato-guinéen et sa famille possèdent, en région parisienne, plusieurs [[biens mal acquis]] supposés, dont au moins une propriété au nom de Teodoro Obiang Nguema et « onze véhicules (dont deux [[Bugatti Veyron]], une [[Ferrari Enzo]], une [[Maserati MC12]] et une [[Ferrari 599 GTO]]) au nom du fils du président, Teodorín Nguema Obiang, pour un montant estimé de plus de 5,7 millions d'euros, acquittés par des virements de sociétés intermédiaires<ref>[https://www.lemonde.fr/afrique/article/2008/12/03/avenue-foch-j-achete_1005826_3212.html#ens_id=1125787 Enquête du journal ''Le Monde'', 31 janvier 2008].</ref>{{,}}<ref>[https://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/05/27/bien-mal-acquis-les-depenses-astronomiques-de-teodorin-obiang_4927959_3212.html « Biens mal acquis » : les dépenses astronomiques de Teodorin Obiang], ''[[Le Monde]]'', 27 mai 2016.</ref>.


Le {{date-|2 décembre 2008}}, pour demander la restitution de ces [[biens mal acquis]] supposés, [[Transparency International]] France, l'association [[Sherpa (association)|Sherpa]] et un citoyen gabonais ont déposé une nouvelle plainte assortie d'une constitution de partie civile visant Teodoro Obiang, [[Omar Bongo]] et [[Denis Sassou Nguesso]] ainsi que leurs entourages pour « recel de détournement de fonds publics<ref>[http://www.rue89.com/2008/12/02/biens-mal-acquis-africains-nouvelle-plainte « Biens mal acquis africains, nouvelle plainte »], [[Rue89]], 2 décembre 2008.</ref> ». Le {{date-|5 mai 2009}}, la juge Françoise Desset, du pôle financier de Paris, juge recevable cette plainte<ref>[http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hxc-4GG2MhpKeCzDHTlHJh5q2tLw « Feu vert d'une juge française pour enquêter sur trois chefs d'État africains »], dépêche [[Agence France-Presse|AFP]], 5 mai 2009.</ref>, décision à laquelle le parquet a fait appel<ref>[http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hxc-4GG2MhpKeCzDHTlHJh5q2tLw Dépêche AFP du 5 mai 2009].</ref>. Le {{date-|29 octobre 2009}}, la cour d'appel de Paris a donné raison au ministère public et jugé la plainte de [[Transparency International]] irrecevable. À la suite du pourvoi en cassation de l'association<ref>{{Article |auteur1=L'Obs |titre=Biens mal acquis: décision de la Cour de Cassation le 9 novembre |périodique=[[L'Obs]] |date=26-10-2010 |lire en ligne=http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20101026.OBS1862/biens-mal-acquis-decision-de-la-cour-de-cassation-le-9-novembre.html |consulté le=04-08-2020}}.</ref>, la [[Cour de cassation (France)|Cour de cassation]] a décidé le {{date-|9 novembre 2010}} que la plainte de Transparency International était recevable permettant désormais à un juge d'instruction français d'enquêter. Le {{date-|24 février 2012}}, la justice française saisi 200 {{M3}} de biens dans l'hôtel particulier Nguema situé avenue Foch, dans le {{XVIe}} arrondissement de Paris, une propriété estimée à 100 millions d'euros<ref>[https://www.liberation.fr/planete/2012/02/24/biens-mal-acquis-saisie-record-chez-teodoro-obiang_798527/ Biens mal acquis : saisie record chez Teodoro Obiang], ''[[Libération_(journal)|Libération]]'', 24 février 2012.</ref>{{,}}<ref name="Whitnall">{{Lien web|lang=en|url=https://www.independent.co.uk/news/world/africa/teodoro-obiang-nguema-mbasogo-equatorial-guinea-french-corruption-trial-a7238501.html|titre=The brutal central African dictator whose playboy son faces French corruption trial|date=12 9 2016|auteur=Adam Whitnall|éditeur=[[The Independent]]}}</ref>.
Le {{date-|2 décembre 2008}}, pour demander la restitution de ces [[biens mal acquis]] supposés, [[Transparency International]] France, l'association [[Sherpa (association)|Sherpa]] et un citoyen gabonais ont déposé une nouvelle plainte assortie d'une constitution de partie civile visant Teodoro Obiang, [[Omar Bongo]] et [[Denis Sassou Nguesso]] ainsi que leurs entourages pour « recel de détournement de fonds publics<ref>David Servenay, [https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-justice/20081202.RUE7118/biens-mal-acquis-africains-nouvelle-plainte.html « Biens mal acquis africains, nouvelle plainte »], [[Rue89]], nouvelobs.com, 2 décembre 2008.</ref> ». Le {{date-|5 mai 2009}}, la juge Françoise Desset, du pôle financier de Paris, juge recevable cette plainte<ref>[http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hxc-4GG2MhpKeCzDHTlHJh5q2tLw « Feu vert d'une juge française pour enquêter sur trois chefs d'État africains »], dépêche [[Agence France-Presse|AFP]], 5 mai 2009.</ref>, décision à laquelle le parquet a fait appel<ref>[http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hxc-4GG2MhpKeCzDHTlHJh5q2tLw Dépêche AFP du 5 mai 2009].</ref>. Le {{date-|29 octobre 2009}}, la cour d'appel de Paris a donné raison au ministère public et jugé la plainte de [[Transparency International]] irrecevable. À la suite du pourvoi en cassation de l'association<ref>{{Article |auteur1=L'Obs |titre=Biens mal acquis: décision de la Cour de Cassation le 9 novembre |périodique=[[L'Obs]] |date=26-10-2010 |lire en ligne=http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20101026.OBS1862/biens-mal-acquis-decision-de-la-cour-de-cassation-le-9-novembre.html |consulté le=04-08-2020}}.</ref>, la [[Cour de cassation (France)|Cour de cassation]] a décidé le {{date-|9 novembre 2010}} que la plainte de Transparency International était recevable, permettant désormais à un juge d'instruction français d'enquêter. Le {{date-|24 février 2012}}, la justice française saisit 200 {{M3}} de biens dans l'hôtel particulier Nguema situé [[avenue Foch (Paris)|avenue Foch]], dans le {{16e}} arrondissement de Paris, une propriété estimée à 100 millions d'euros<ref>[https://www.liberation.fr/planete/2012/02/24/biens-mal-acquis-saisie-record-chez-teodoro-obiang_798527/ Biens mal acquis : saisie record chez Teodoro Obiang], ''[[Libération_(journal)|Libération]]'', 24 février 2012.</ref>{{,}}<ref name="Whitnall">{{Lien web|lang=en|url=https://www.independent.co.uk/news/world/africa/teodoro-obiang-nguema-mbasogo-equatorial-guinea-french-corruption-trial-a7238501.html|titre=The brutal central African dictator whose playboy son faces French corruption trial|date=12 9 2016|auteur=Adam Whitnall|éditeur=[[The Independent]]}}.</ref>.


En {{date-|mai 2009}}, le parquet anticorruption espagnol a demandé une enquête pour [[blanchiment d'argent|blanchiment]] sur les comptes et investissements en Espagne du président Teodoro Obiang suite à une plainte déposée en {{date-|décembre 2008}} par l'association pour les droits de l'homme en Espagne, au sujet d'un transfert d'environ 19 millions d'euros de la banque américaine [[Riggs Bank|Riggs]] sur le compte d'une banque espagnole aux [[Baléares]], de 2000 à 2003<ref>http://www.portalangop.co.ao/motix/fr_fr/noticias/africa/parquet-espagnol-pour-une-enquete-sur-les-comptes-president-Obiang,c658bf06-30c7-4f32-a388-aa01cadb69ad.html.</ref>.
En {{date-|mai 2009}}, le parquet anticorruption espagnol a demandé une enquête pour [[blanchiment d'argent|blanchiment]] sur les comptes et investissements en Espagne du président Teodoro Obiang à la suite d'une plainte déposée en {{date-|décembre 2008}} par l'association pour les droits de l'homme en Espagne, au sujet d'un transfert d'environ 19 millions d'euros de la banque américaine [[Riggs Bank|Riggs]] sur le compte d'une banque espagnole aux [[Baléares]], de 2000 à 2003<ref>http://www.portalangop.co.ao/motix/fr_fr/noticias/africa/parquet-espagnol-pour-une-enquete-sur-les-comptes-president-Obiang,c658bf06-30c7-4f32-a388-aa01cadb69ad.html.</ref>.


Dans le cadre de l'enquête sur les biens mal acquis, trois ans de prison, 30 millions d’euros d’amende et la confiscation des biens saisis sont requis en {{date-|juillet 2017}} contre son fils et vice-président [[Teodoro Nguema Obiang Mangue|Teodorín Obiang]].
Dans le cadre de l'enquête sur les biens mal acquis, trois ans de prison, 30 millions d'euros d’amende et la confiscation des biens saisis sont requis en {{date-|juillet 2017}} contre son fils et vice-président [[Teodoro Nguema Obiang Mangue|Teodorín Obiang]]. Teodorín Obiang est condamné en {{date-|7 2021}} à trois ans de prison avec sursis et 30 millions d'euros<ref>{{Lien web|url=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/11/10/restitution-des-biens-mal-acquis-une-premiere-pour-des-credits-prevus-dans-le-budget-francais_6199333_3212.html|titre=Restitution des biens mal acquis : une première pour des crédits prévus dans le budget français|date=10 11 2023|éditeur=Le Monde et AFP}}.</ref>.


== Distinctions ==
== Distinctions ==
* [[Doctorat honoris causa|Docteur ''honoris causa'']] de l'université d'économie de l'Oural<ref>{{Lien web|langue= |url=http://www.france-guineeequatoriale.org/obiang-promu-docteur-honoris-causa-en-sciences-economiques/ |titre=Obiang promu Docteur ''honoris causa'' en Sciences économiques |site=http://www.france-guineeequatoriale.org |auteur= |date= 3 décembre 2013|consulté le=16 mars 2014}}.</ref>
* [[Doctorat honoris causa|Docteur ''honoris causa'']] de l'université d'économie de l'Oural<ref>{{Lien web|langue= |url=http://www.france-guineeequatoriale.org/obiang-promu-docteur-honoris-causa-en-sciences-economiques/ |titre=Obiang promu Docteur ''honoris causa'' en Sciences économiques |site=france-guineeequatoriale.org |auteur= |date= 3 décembre 2013|consulté le=16 mars 2014}}.</ref>.
* Grand collier de l'ordre de Lakandula, rang de Supremo (Philippines, 2006).
* Grand collier de l'ordre de Lakandula, rang de Supremo ([[Philippines]], 2006).
* Grand officier de l'ordre honoraire de l'étoile jaune (Suriname).
* Grand officier de l'ordre honoraire de l'étoile jaune (Suriname).

== Prix Obiang ==
En 2009, le gouvernement de la Guinée équatoriale propose à l'[[UNESCO]] la création d'un prix honorifique baptisé en l'honneur d'Obiang (le prix international UNESCO-Obiang Nguema Mbasogo pour la recherche en sciences de la vie). Il s'agit pour Obiang d'une stratégie afin de blanchir son image internationale en se faisant passer pour un mécène des scientifiques. Cette proposition de prix est critiqué par différentes [[Organisation non gouvernementale|organisations non gouvernementales]] consacrées à la défense des droits de l'Homme, qui sont ensuite rejointes par différentes personnalités et responsables politiques. D'abord suspendu en 2010 et 2011<ref>{{Article|langue=fr|titre=L'Unesco toujours menacée par un "prix Obiang"|périodique=Le Monde.fr|date=2011-09-27|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/09/27/l-unesco-toujours-menacee-par-un-prix-obiang_1578299_3212.html|consulté le=2023-10-11}}</ref>, il est finalement décerné annuellement depuis 2012<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Sylvain |nom=Mouillard |titre=Le premier prix de l'Unesco financé par le despote de Guinée équatoriale remis aujourd'hui |url=https://www.liberation.fr/planete/2012/07/17/le-premier-prix-de-l-unesco-finance-par-le-despote-de-guinee-equatoriale-remis-aujourd-hui_833825/ |site=Libération |consulté le=2023-10-11}}.</ref> mais sous un autre nom (prix UNESCO-Guinée équatoriale pour la recherche en sciences de la vie).


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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=== Liens externes ===
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[[Catégorie:Personnalité équatoguinéenne du XXe siècle]]
[[Catégorie:Personnalité équatoguinéenne du XXIe siècle]]

Version du 19 avril 2024 à 11:47

Teodoro Obiang Nguema Mbasogo
Illustration.
Teodoro Obiang Nguema Mbasogo en 2014.
Fonctions
Président de la
république de Guinée équatoriale
[N 1]
En fonction depuis le
(44 ans, 9 mois et 30 jours)
Élection
Réélection

29 novembre 2009
24 avril 2016
20 novembre 2022
Vice-président Ignacio Milam Tang
Teodoro Nguema Obiang Mangue
Premier ministre Cristino Seriche Bioko
Silvestre Siale Bileka
Ángel Serafín Seriche Dougan
Cándido Muatetema Rivas
Miguel Abia Biteo Boricó
Ricardo Mangue Obama Nfubea
Ignacio Milam Tang
Vicente Ehate Tomi
Francisco Pascual Obama Asue
Manuela Roka Botey
Prédécesseur Francisco Macías Nguema
Président de l'Union africaine

(11 mois et 29 jours)
Prédécesseur Bingu wa Mutharika
Successeur Boni Yayi
Biographie
Nom de naissance Teodoro Obiang Nguema Mbasogo
Date de naissance (81 ans)
Lieu de naissance Acoacán (Guinée espagnole)
Nationalité Équatoguinéenne
Parti politique Parti démocratique de Guinée équatoriale
Conjoint Constancia Nsue Mangue
Enfants Teodoro Nguema Obiang Mangue
Ruslan Obiang Nsue (pl)
Entourage Francisco Macías Nguema (oncle)
Diplômé de Académie générale militaire de Saragosse
Profession Militaire
Religion Catholicisme

Teodoro Obiang Nguema Mbasogo Teodoro Obiang Nguema Mbasogo
Présidents de la république de Guinée équatoriale
Présidents de l'Union africaine

Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, né le , est un homme d'État équatoguinéen. Il est président de la république de Guinée équatoriale depuis le 3 août 1979.

Militaire de profession, il occupe plusieurs postes sous la présidence de son oncle Francisco Macías Nguema. En 1979, il renverse Macías par un coup d'État et prend le pouvoir dans le pays d'abord comme président du Conseil militaire suprême (1979-1982) puis comme président de la République (depuis 1982). Après le retour nominal du pays à un régime civil en 1982, il fonde le Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE) en 1987, parti unique jusqu'en 1992. Sa gouvernance est généralement qualifiée de dictature. Sous son régime, la Guinée équatoriale continue à avoir l'un des pires bilans des droits de l'homme au monde.

Il supervise l'émergence du pays comme important producteur de pétrole à partir des années 1990. L'enrichissement du pays s'accompagne d'accusations de corruption et de trafic de drogue dont Obiang et sa famille bénéficient largement.

Avec plus de 44 années passées à la tête de son pays, il est actuellement le plus ancien président en exercice au monde et le troisième plus ancien dirigeant d'un pays après le sultan de Brunei, Hassanal Bolkiah et le roi de Suède, Charles XVI Gustave.

Biographie

Naissance et formation

Né à Acoacán dans le district de Mongomo, il est le troisième enfant d'une fratrie de dix. Il commence ses études à huit ans à l'école officielle de Mongomo puis au groupe scolaire Cardinal de Cisneros à Ebebiyin.

En 1963, il intègre les cadets de la garde territoriale puis, la même année, l'Académie générale militaire de Saragosse (Espagne). Il se spécialise dans la conduite de véhicules militaires.

Carrière militaire et débuts politiques

Il commence sa carrière militaire en 1965 dans la garde territoriale de Guinée équatoriale à Mikomeseng.

En 1968, Francisco Macías Nguema, devient le premier président de la République élu[1],[2]. Il s'auto-proclame président à vie en 1972[3],[2]. Cousin éloigné de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, celui-ci le considère comme son oncle[2]. Il lui offre le poste de commandant de l'armée et des régions militaires de la capitale. L'année suivante, toujours par son oncle, il est promu au ministère de la Défense comme directeur général de l'approvisionnement et de la planification.

Il est nommé vice-ministre des Forces armées populaires en 1979. Obiang Nguema est ainsi associé à la dictature sanglante de Macías Nguema[4].

Président de la République

La même année, il renverse Francisco Macías Nguema, à qui il reproche ses violations « systématiques » des droits de l'homme[2]. Il prend le pouvoir comme président du Conseil militaire suprême avant d'être nommé président de la République en 1982.

Le , la proclamation des résultats du référendum sur une nouvelle Constitution annonce une majorité de 95,38 % de oui. Il est élu président de la République en 1989 (99 % des voix), puis réélu en 1996 (97,8 %), en 2002 (97,1 %), 2009 (95,4 %) et 2016 (93,5 %)[5]. En 1987, il fonde le Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE) comme parti unique. Le multipartisme est instauré en 1992. Malgré cela, le PDGE demeure le parti dominant.

En 1988, il vend le droit à des entreprises étrangères de jeter leurs déchets sur l'île d'Annobón[6].

En 2004, un opposant équato-guinéen en exil, Severo Moto Nsá (en), accuse Obiang Nguema de cannibalisme, et plus particulièrement de manger ses opposants[6],[4].

Il est président de l'Union africaine entre et [7].

Le , Teodoro Obiang Nguema Mbasogo et le président de la Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara, indiquent avoir échangé au sujet de la réforme du franc CFA dans l’UEMOA. Obiang Nguema déclare souhaiter voir la même réforme monétaire s'effectuer pour la CEMAC, jugeant le franc CFA « obsolète »[8].

Le , Teodoro Obiang Nguema Mbasogo fête son 78e anniversaire. Au pouvoir depuis plus de 42 ans, il est à ce jour l'un des plus âgés des chefs d'État, ainsi que le plus ancien président en exercice au monde[2],[9].

En 2021, il fait déplacer l'ambassade de Guinée équatoriale en Israël à Jérusalem, conformément au souhait du gouvernement israélien, bien que le statut de la ville soit controversé[10].

En , l'élection présidentielle prévue pour est avancée au pour la regrouper avec les élections municipales et législatives qui sont prévues ce jour-là. Ce regroupement est justifié par le souhait de faire des économies[11]. Le lendemain, sa candidature est annoncée par son fils Teodorín[12]. Teodoro Obiang Nguema Mbasogo remporte facilement l'élection avec près de 95 % des voix et son parti obtient l'intégralité des sièges renouvelables à l'Assemblée et au Sénat[13].

Prises de position

Teodoro Obiang Nguema reproche aux pays industrialisés d'être responsables du retard de l'Afrique et des changements climatiques. Il a souhaité devant l'Assemblée générale de l'ONU que les pays industrialisés soient tenus responsables des dommages et des préjudices découlant des effets du changement climatique[14].

Accusations de corruption

La richesse du président Obiang et de sa famille semble provenir pour une bonne part du trafic international de drogue. En , l'International Narcotics Board plaça la Guinée équatoriale parmi les neuf narco-États africains. La Dépêche internationale des drogues, publié par l'Observatoire géopolitique des drogues de Paris, écrit en août de la même année : « Depuis 1988, plus d'une dizaine de diplomates ou membres de la famille présidentielle ont été arrêtés à cause du trafic des drogues dans différents pays. »

Plusieurs ministres équato-guinéens ont affirmé que le régime Obiang les encourageait à transporter de la drogue dans leurs bagages grâce à leur immunité diplomatique pour ne pas être arrêtés[6].

Des journalistes du Los Angeles Times ont découvert des preuves que de grandes compagnies pétrolières américaines paient des revenus directement sur un compte détenu, sous le contrôle du président, à la Riggs Bank, basée à Washington (le solde était de 300 millions de dollars américains)[15]. Le magazine Forbes assure qu'il est l'un des chefs d'État les plus riches du monde, avec une fortune estimée à 600 millions de dollars[16]. Des sources officielles l'ont accusé de considérer les biens de l'État comme sa propriété personnelle[16].

Le , le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire contre Téodoro Obiang, Denis Sassou Nguesso, Omar Bongo, Blaise Compaoré et José Eduardo dos Santos et leur entourage, accusés par trois associations françaises (Survie, Sherpa et la Fédération des Congolais de la Diaspora) de « recel de détournement de fonds publics ». En , le journal français Le Monde révélait les conclusions de l'enquête de police classée sans suite pour « infraction insuffisamment caractérisée » en . Le chef de l'État équato-guinéen et sa famille possèdent, en région parisienne, plusieurs biens mal acquis supposés, dont au moins une propriété au nom de Teodoro Obiang Nguema et « onze véhicules (dont deux Bugatti Veyron, une Ferrari Enzo, une Maserati MC12 et une Ferrari 599 GTO) au nom du fils du président, Teodorín Nguema Obiang, pour un montant estimé de plus de 5,7 millions d'euros, acquittés par des virements de sociétés intermédiaires[17],[18].

Le , pour demander la restitution de ces biens mal acquis supposés, Transparency International France, l'association Sherpa et un citoyen gabonais ont déposé une nouvelle plainte assortie d'une constitution de partie civile visant Teodoro Obiang, Omar Bongo et Denis Sassou Nguesso ainsi que leurs entourages pour « recel de détournement de fonds publics[19] ». Le , la juge Françoise Desset, du pôle financier de Paris, juge recevable cette plainte[20], décision à laquelle le parquet a fait appel[21]. Le , la cour d'appel de Paris a donné raison au ministère public et jugé la plainte de Transparency International irrecevable. À la suite du pourvoi en cassation de l'association[22], la Cour de cassation a décidé le que la plainte de Transparency International était recevable, permettant désormais à un juge d'instruction français d'enquêter. Le , la justice française saisit 200 m3 de biens dans l'hôtel particulier Nguema situé avenue Foch, dans le 16e arrondissement de Paris, une propriété estimée à 100 millions d'euros[23],[6].

En , le parquet anticorruption espagnol a demandé une enquête pour blanchiment sur les comptes et investissements en Espagne du président Teodoro Obiang à la suite d'une plainte déposée en par l'association pour les droits de l'homme en Espagne, au sujet d'un transfert d'environ 19 millions d'euros de la banque américaine Riggs sur le compte d'une banque espagnole aux Baléares, de 2000 à 2003[24].

Dans le cadre de l'enquête sur les biens mal acquis, trois ans de prison, 30 millions d'euros d’amende et la confiscation des biens saisis sont requis en contre son fils et vice-président Teodorín Obiang. Teodorín Obiang est condamné en à trois ans de prison avec sursis et 30 millions d'euros[25].

Distinctions

  • Docteur honoris causa de l'université d'économie de l'Oural[26].
  • Grand collier de l'ordre de Lakandula, rang de Supremo (Philippines, 2006).
  • Grand officier de l'ordre honoraire de l'étoile jaune (Suriname).

Prix Obiang

En 2009, le gouvernement de la Guinée équatoriale propose à l'UNESCO la création d'un prix honorifique baptisé en l'honneur d'Obiang (le prix international UNESCO-Obiang Nguema Mbasogo pour la recherche en sciences de la vie). Il s'agit pour Obiang d'une stratégie afin de blanchir son image internationale en se faisant passer pour un mécène des scientifiques. Cette proposition de prix est critiqué par différentes organisations non gouvernementales consacrées à la défense des droits de l'Homme, qui sont ensuite rejointes par différentes personnalités et responsables politiques. D'abord suspendu en 2010 et 2011[27], il est finalement décerné annuellement depuis 2012[28] mais sous un autre nom (prix UNESCO-Guinée équatoriale pour la recherche en sciences de la vie).

Notes et références

Notes

  1. Président du Conseil militaire suprême du au .

Références

  1. Cécile Bertrand, « Guinée équatoriale: les quarante ans du règne de Teodoro Obiang, l’indétrônable président », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. a b c d et e Michel Arseneault, « Quand Teodoro Obiang s'emparait du pouvoir par un putsch en Guinée équatoriale », sur rfi.fr, (consulté le ).
  3. « Guinée équatoriale », sur Jeune Afrique (consulté le ).
  4. a et b (en) Joshua Norman, « The world's enduring dictators: Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, Equatorial Guinea », CBS News, .
  5. « Le président Obiang Nguema réélu », sur ouest-france.fr.
  6. a b c et d (en) Adam Whitnall, « The brutal central African dictator whose playboy son faces French corruption trial », The Independent, .
  7. « Teodoro Obiang Nguema devient le nouveau président de l'Union africaine », Jeune Afrique, 30 janvier 2011.
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  9. « Les dirigeants en poste avec le plus long règne au pouvoir ».
  10. « La Guinée équatoriale va transférer son ambassade à Jérusalem, annonce Israël », sur lorientlejour.com, .
  11. « Guinée équatoriale: l'élection présidentielle avancée à fin novembre », Radio France internationale, .
  12. « Le président Teodoro Obiang candidat à un 6e mandat en Guinée équatoriale », Radio France internationale, .
  13. Loïcia Martial, « Élections en Guinée équatoriale: Teodoro Obiang Nguema largement vainqueur », Radio France internationale, .
  14. Discours d'Obiang Nguema devant l'Assemblée générale de l'ONU, 21 septembre 2011.
  15. Peter Maass, Pétrole brut, Éditions Autrement, 2010, p. 49.
  16. a et b (en) Luisa Kroll, « Fortunes Of Kings, Queens And Dictators », 5 mai 2006, Forbes, et « part of a slideshow ».
  17. Enquête du journal Le Monde, 31 janvier 2008.
  18. « Biens mal acquis » : les dépenses astronomiques de Teodorin Obiang, Le Monde, 27 mai 2016.
  19. David Servenay, « Biens mal acquis africains, nouvelle plainte », Rue89, nouvelobs.com, 2 décembre 2008.
  20. « Feu vert d'une juge française pour enquêter sur trois chefs d'État africains », dépêche AFP, 5 mai 2009.
  21. Dépêche AFP du 5 mai 2009.
  22. L'Obs, « Biens mal acquis: décision de la Cour de Cassation le 9 novembre », L'Obs,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. Biens mal acquis : saisie record chez Teodoro Obiang, Libération, 24 février 2012.
  24. http://www.portalangop.co.ao/motix/fr_fr/noticias/africa/parquet-espagnol-pour-une-enquete-sur-les-comptes-president-Obiang,c658bf06-30c7-4f32-a388-aa01cadb69ad.html.
  25. « Restitution des biens mal acquis : une première pour des crédits prévus dans le budget français », Le Monde et AFP, .
  26. « Obiang promu Docteur honoris causa en Sciences économiques », sur france-guineeequatoriale.org, (consulté le ).
  27. « L'Unesco toujours menacée par un "prix Obiang" », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  28. Sylvain Mouillard, « Le premier prix de l'Unesco financé par le despote de Guinée équatoriale remis aujourd'hui », sur Libération (consulté le ).

Annexes

Articles connexes

Liens externes