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La '''conférence du [[Le Caire|Caire]]''' (nom de code « SEXTANT »), tenue du 22 novembre au 26 novembre [[1943]], porta sur le [[Empire du Japon|Japon]] et sur l'[[Asie]]. Elle réunit le président [[États-Unis|américain]] [[Franklin Delano Roosevelt|Franklin Roosevelt]], le premier ministre [[Royaume-Uni|britannique]] [[Winston Churchill]], et le généralissime [[Tchang Kaï-chek]], chef du gouvernement de la [[République de Chine (1912-1949)|République de Chine]] (on peut ici noter que la Chine était désormais reconnue comme un partenaire majeur au sein des [[Alliés de la Seconde Guerre mondiale|Alliés]]).
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== Contenu ==
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[[Staline]] refusa de participer à la conférence car le pacte de neutralité soviéto-japonais de 1941 était encore en vigueur. Les réunions eurent lieu à la résidence de l'ambassadeur américain, Alexander Kirk<ref>http://books.google.fr/books?id=1UkEAAAAMBAJ&pg=PA80&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false</ref>.
[[Staline|Joseph Staline]] refusa de participer à la conférence, le [[Pacte nippo-soviétique|pacte de neutralité soviéto-japonais de 1941]] étant encore en vigueur. Les réunions eurent lieu à la résidence de l'ambassadeur américain, {{Lien|langue=en|trad=|fr=Alexander Comstock Kirk|texte=Alexander Kirk}}<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur1=Time Inc |titre=LIFE |éditeur= |année=1945 |pages totales=104 |passage=80 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=1UkEAAAAMBAJ&pg=PA80}}.</ref>.
Les principales clauses de la '''déclaration du Caire''', qui en résulta sont :
Les principales clauses de la '''déclaration du Caire''' furent :
* Le Japon doit être contraint par la force à une reddition sans condition
* Le Japon doit être contraint par la force à une reddition sans condition
* Le Japon doit être dépossédé des îles du Pacifique occupées à partir de 1914
* Le Japon doit être dépossédé des îles du Pacifique occupées à partir de 1914
* Tous les territoires chinois occupés par le Japon (tels la [[Mandchourie]] ou [[Île de Taïwan|Formose]]) doivent être restitués à la [[République de Chine (1912-1949)|Chine]]
* Le Japon devait restituer tous les territoires chinois qu'il occupait (comme la [[Mandchourie]], l'[[île de Taïwan]] et les [[îles Pescadores]])
* La [[Corée]] doit être libre et indépendante
* La [[Corée]] doit être libre et indépendante


La déclaration du Caire était essentiellement un communiqué de presse à sa publication, et non un document diplomatique officiel. Ainsi, elle ne portait pas les signatures des trois dirigeants. Elle est ensuite citée dans la [[déclaration de Potsdam]] de 1945, qui définissait les conditions de la capitulation du Japon<ref>{{Lien web |url=https://www.nippon.com/fr/in-depth/d00937/ |titre=80 ans depuis la Déclaration du Caire : comment la Chine tourne autour des îles Senkaku |auteur=Sumio Hatano |site=Nippon.com |en ligne le=5 décembre 2023 |consulté le=3 janvier 2024 }}.</ref>.
Immédiatement après Le Caire eut lieu la [[Conférence de Téhéran]] du 28 novembre au 1{{re}} décembre réunissant Roosevelt, Churchill et [[Staline]].


Immédiatement après Le Caire eut lieu la [[conférence de Téhéran]], du {{date-|28 novembre 1943-}} au {{date-|1er décembre 1943-}}, réunissant Roosevelt, Churchill et Staline.
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Au retour de Téhéran eut lieu une {{Lien|langue=en|trad=Second Cairo Conference|fr=Seconde Conférence du Caire|texte=seconde conférence au Caire}}, réunissant Roosevelt, Churchill et le président de la [[Turquie]], [[İsmet İnönü]], pour convaincre celui-ci d'abandonner sa neutralité et déclarer la guerre à l'[[Allemagne]]. Churchill y renonça en raison des exigences d'Inönü sur l'approvisionnement en armement, chars et avions<ref>Christian Destremau, ''Le Moyen-Orient pendant la Seconde Guerre mondiale'', Perrin 2011, p. 390.</ref>. La Turquie n'entrera dans le conflit qu'en {{date-|février 1945}}.


== Notes et références ==
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* {{en}} [http://www.taiwandocuments.org/cairo.htm déclaration du Caire]
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Chiang, Roosevelt, et Churchill au Caire, le 25 novembre 1943.

La conférence du Caire (nom de code SEXTANT), tenue du 22 novembre au , porta sur la lutte contre l'empire du Japon et sur le nouvel ordre des puissances en Asie, une fois la Seconde Guerre mondiale achevée. Elle réunit le président américain Franklin Roosevelt, le Premier ministre britannique Winston Churchill, et le généralissime Chiang Kaï-shek, chef du gouvernement de la république de Chine, qui était désormais reconnu comme un partenaire majeur au sein des Alliés.

Contenu[modifier | modifier le code]

Joseph Staline refusa de participer à la conférence, le pacte de neutralité soviéto-japonais de 1941 étant encore en vigueur. Les réunions eurent lieu à la résidence de l'ambassadeur américain, Alexander Kirk (en)[1].

Les principales clauses de la déclaration du Caire furent :

  • Le Japon doit être contraint par la force à une reddition sans condition
  • Le Japon doit être dépossédé des îles du Pacifique occupées à partir de 1914
  • Le Japon devait restituer tous les territoires chinois qu'il occupait (comme la Mandchourie, l'île de Taïwan et les îles Pescadores)
  • La Corée doit être libre et indépendante

La déclaration du Caire était essentiellement un communiqué de presse à sa publication, et non un document diplomatique officiel. Ainsi, elle ne portait pas les signatures des trois dirigeants. Elle est ensuite citée dans la déclaration de Potsdam de 1945, qui définissait les conditions de la capitulation du Japon[2].

Immédiatement après Le Caire eut lieu la conférence de Téhéran, du au , réunissant Roosevelt, Churchill et Staline.

Au retour de Téhéran eut lieu une seconde conférence au Caire (en), réunissant Roosevelt, Churchill et le président de la Turquie, İsmet İnönü, pour convaincre celui-ci d'abandonner sa neutralité et déclarer la guerre à l'Allemagne. Churchill y renonça en raison des exigences d'Inönü sur l'approvisionnement en armement, chars et avions[3]. La Turquie n'entrera dans le conflit qu'en .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Time Inc, LIFE, , 104 p. (lire en ligne), p. 80.
  2. Sumio Hatano, « 80 ans depuis la Déclaration du Caire : comment la Chine tourne autour des îles Senkaku », sur Nippon.com, (consulté le ).
  3. Christian Destremau, Le Moyen-Orient pendant la Seconde Guerre mondiale, Perrin 2011, p. 390.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]