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L''''arabe dialectal''' ({{langue|arabe|العربية الدّارجة}}, ''{{lang|ar-latn|al-ʿarabiyyah ad-dārijah}}'') est un terme qui recouvre les [[dialecte]]s arabes, résultant d'une [[interférence linguistique]] entre la [[langue arabe]] et les langues locales ou voisines, à l'issue d'un processus d'[[arabisation]] ou d'une influence culturelle quelconque due principalement à la [[colonisation]], aux [[migration humaine|mouvements migratoires]], au [[commerce]], et plus récemment aux [[médias]].
L''''arabe dialectal''' ({{langue|arabe|ٱلْعَرَبِيَّة ٱلدَّارِجَة}}, ''{{lang|ar-latn|al-ʿarabiyyah ad-dārijah}}'') est un terme qui recouvre les [[dialecte]]s arabes, résultant d'une [[interférence linguistique]] entre la [[langue arabe]] et les langues locales ou voisines, à l'issue d'un processus d'[[arabisation]] ou d'une influence culturelle quelconque due principalement à la [[colonisation]], aux [[migration humaine|mouvements migratoires]], au [[commerce]], et plus récemment aux [[médias]].


Ils sont en perpétuelle évolution, incluant constamment de nouveaux mots et tournures de phrases, tirés la plupart du temps de langues occidentales comme le français, l'espagnol ou l'anglais. Ce sont les dialectes, aux côtés d'autres langues non-arabes, qui sont utilisées pour la communication de tous les jours dans les pays concernés.
Ils sont en perpétuelle évolution, incluant constamment de nouveaux mots et tournures de phrases, tirés la plupart du temps de langues occidentales comme le français, l'espagnol ou l'anglais. Ce sont les dialectes, aux côtés d'autres langues non-arabes, qui sont utilisées pour la communication de tous les jours dans les pays concernés.
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*** Parlers [[Judéo-arabe|judéo-marocains]] (non-hilalien) <ref>H. Zafrani, Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée n°4 (1967), Les langues juives du Maroc, pp.175-188</ref>
*** Parlers [[Judéo-arabe|judéo-marocains]] (non-hilalien) <ref>H. Zafrani, Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée n°4 (1967), Les langues juives du Maroc, pp.175-188</ref>
** Arabe marocain bédouin ([[Hilaliens|hilalien]] et [[Banu Maqtil|maqilien]]) :
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*** Parlers ''ʿAroubi'' : parlers mâqiliens des plaines occidentales du [[Maroc]] ([[Doukkala-Abda|Doukkala, Abda]], [[Chaouia (Maroc)|Chaouia]], [[Plaine du Gharb|Gharb]], [[Tadla]], [[Chiadma]], [[Haouz]], [[Seraghna]], [[Zaers]])<ref>A. Bernard & P. Moussard, Annales de Géographie n°183 (1924), Arabophones et berbérophones au Maroc, pp.267-282</ref>
*** Parlers ''ʿAroubi'' : parlers mâqiliens des plaines occidentales du [[Maroc]] ([[Doukkala-Abda|Doukkala, Abda]], [[Chaouia (Maroc)|Chaouia]], [[Plaine du Gharb|Gharb]], [[Tadla]], [[Chiadma]], [[Haouz]], [[Seraghna]], [[Zaër (Maroc)|Zaers]])<ref>A. Bernard & P. Moussard, Annales de Géographie n°183 (1924), Arabophones et berbérophones au Maroc, pp.267-282</ref>
*** Parlers orientaux : parlers mâqiliens, parlés à [[Oujda]] et dans une partie de la [[Oriental (Maroc)|région orientale]]<ref>S. Elbaz, Arabica {{numéro|28}} (1981), La subordination en arabe d'Oujda, {{p.|333-344}}</ref>{{,}}<ref>P. Behnstedt & M. Benabbou, Zeitschrift für arabische Linguistik {{numéro|44}} (2005), Données nouvelles sur les parlers arabes du Nord-Est marocain, {{p.|17-70}}</ref>
*** Parlers orientaux : parlers mâqiliens, parlés à [[Oujda]] et dans une partie de la [[Oriental (Maroc)|région orientale]]<ref>S. Elbaz, Arabica {{numéro|28}} (1981), La subordination en arabe d'Oujda, {{p.|333-344}}</ref>{{,}}<ref>P. Behnstedt & M. Benabbou, Zeitschrift für arabische Linguistik {{numéro|44}} (2005), Données nouvelles sur les parlers arabes du Nord-Est marocain, {{p.|17-70}}</ref>
*** Nouveaux parlers urbains du Maroc (koinès urbaines, dominante hilalienne-mâqilienne), résultants des mouvements de migration vers les villes au {{s-|XX}}<ref name="A"/>
*** Nouveaux parlers urbains du Maroc (koinès urbaines, dominante hilalienne-mâqilienne), résultants des mouvements de migration vers les villes au {{s-|XX}}<ref name="A"/>
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* '''Groupe bédouin''' :
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** Arabe Libyen;
** Arabe libyen ;
*** [[Arabe libyen de Tripolitaine]] ([[Tripolitaine]]),
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*** [[Arabe libyen de Cyrénaïque]] ([[Cyrénaïque]]),
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Outre l'évolution linguistique naturelle indépendante de chaque région, les différents dialectes se distinguent par les influences d'autres langues :
Outre l'évolution linguistique naturelle indépendante de chaque région, les différents dialectes se distinguent par les influences d'autres langues :
* [[Substrat (linguistique)|Substrat]] [[araméen]] pour les dialectes mésopotamiens, l'irakien ;
* [[Substrat (linguistique)|Substrat]] [[araméen]] pour les dialectes mésopotamiens, l'irakien ;
* [[Substrat (linguistique)|Substrat]] [[Langues berbères|berbère]] pour les dialectes maghrébins ;
* [[Substrat (linguistique)|Substrat]] [[Langues berbères|berbère]] pour tous les dialectes maghrébins ;
* [[Substrat (linguistique)|Substrat]] [[Langue punique|punique]] pour le dialecte tunisien ;
* [[Substrat (linguistique)|Substrat]] [[Langue punique|punique]] pour les dialectes maghrébins ;
* [[Substrat (linguistique)|Substrat]] [[latin]] pour le maltais et le tunisien ;
* [[Substrat (linguistique)|Substrat]] [[latin]] pour le maltais ;
* [[Substrat (linguistique)|Substrat]] [[grec]] pour le maltais et le tunisien ;
* [[Substrat (linguistique)|Substrat]] [[grec]] pour le maltais ;
* [[Superstrat]] [[italien|italique]] pour le maltais et le tunisien ;
* [[Superstrat]] [[italien]] pour le maltais et le tunisien ;
* [[Superstrat]] [[espagnol]] pour le marocain et l'ouest algérien ;
* [[Superstrat]] [[espagnol]] pour le marocain et l'ouest algérien ;
* [[Substrat (linguistique)|Substrat]] [[égyptien ancien]] pour l'égyptien ;
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* [[emprunt lexical|Emprunts]] [[turc]]s pour le syro-libano-palestinien, l'égyptien et pour les dialectes algérien et tunisien.
* [[emprunt lexical|Emprunts]] [[turc]]s pour le syro-libano-palestinien, l'égyptien et pour les dialectes algérien et tunisien.


== Cas de l'arabe maghrébin (''maghribi'') ==
== Cas de l'arabe maghrébin (''al-maghribi'') ==
{{article détaillé|Arabe maghrébin}}
{{article détaillé|Arabe maghrébin}}
En tentant de jeter la lumière sur la vie langagière du Maghreb pré-islamique<ref>Cette langue est désignée par le linguiste [[Abdou Elimam]] sous le terme général de ''maghribi'' (maghrébin) qui préfère ce nom à l'épithète « dialecte ». Il rejoint en ce sens d'autres linguistes tels que [[Charles A. Ferguson]] ou [[William Marçais]].</ref>, [[Abdou Elimam]] découvre que la langue introduite par les [[Phéniciens]] en Afrique du nord, le [[Langue punique|punique]], s'avère langue substrat (à hauteur de 50 % en moyenne) dans les parlers contemporains du [[Maghreb]] et de [[Malte]] (1997). Ce qui conduit Abdou Elimam à oser un regard renouvelé et critique sur la nature supposée « arabe » des parlers du Maghreb. Son étude assoit la conviction que loin d'être une arabisation (spontanée) de toutes ces contrées, les parlers de [[Malte]] et du [[Maghreb]] sont des évolutions du punique au contact de l'[[arabe]] et du [[Langues berbères|berbère]]. Rejoignant Charles A. Fergusson et bien des linguistes orientaux, Abdou Elimam nomme '''maghribi''' cette identité linguistique polynomique et au substrat punique (1997, 2003)<ref>Pour plus d'informations, consulter deux ouvrages de Elimam : ''Le maghribi, langue trois fois millénaire'' (éd. ANEP, [[Alger]], 1997) et ''Le maghribi, alias ''ed-darija'', langue consensuelle du Maghreb'' (éd. Dar El Gharb, Alger, 2004).</ref>.
En tentant de jeter la lumière sur la vie langagière du Maghreb pré-islamique<ref>Cette langue est désignée par le linguiste [[Abdou Elimam]] sous le terme général de ''maghribi'' (maghrébin) qui préfère ce nom à l'épithète « dialecte ». Il rejoint en ce sens d'autres linguistes tels que [[Charles A. Ferguson]] ou [[William Marçais]].</ref>, [[Abdou Elimam]] découvre que la langue introduite par les [[Phéniciens]] en Afrique du nord, le [[Langue punique|punique]], s'avère langue substrat (à hauteur de 50 % en moyenne) dans les parlers contemporains du [[Maghreb]] et de [[Malte]] (1997), ce qui le conduit à oser un regard renouvelé et critique sur la nature supposée « arabe » des parlers du Maghreb. Son étude assoit la conviction que loin d'être une arabisation (spontanée) de toutes ces contrées, les parlers de [[Malte]] et du [[Maghreb]] sont des évolutions du punique au contact de l'[[arabe]] et du [[Langues berbères|berbère]]. Rejoignant Charles A. Fergusson et bien des linguistes orientaux, Abdou Elimam nomme maghribi cette identité linguistique polynomique et au substrat punique (1997, 2003)<ref>Pour plus d'informations, consulter deux ouvrages de Elimam : ''Le maghribi, langue trois fois millénaire'' (éd. ANEP, [[Alger]], 1997) et ''Le maghribi, alias ''ed-darija'', langue consensuelle du Maghreb'' (éd. Dar El Gharb, Alger, 2004).</ref>.


== Exemples dialectaux ==
== Exemples dialectaux ==
Exemple d'une même phrase en français, arabe littéral, maltais, dialecte tunisien, dialecte algérien, dialecte marocain, dialecte mauritanien, dialecte égyptien et dialecte libanais :
Exemple d'une même phrase en français, arabe littéral, maltais, dialecte tunisien, dialecte algérien, dialecte marocain, dialecte mauritanien, dialecte égyptien et dialecte libanais :
* Fr''ançais :'' Demain, j'irai voir le joli marché ;
* ''Français :'' Demain, j'irai voir le joli marché ;
* ''Arabe classique :'' Ghaden, saʾ adh-habu li-ruʾyati s-suqi'l-jamil ;
* ''Arabe classique :'' Ghaden, saʾ adh-habu li-ruʾyati s-suqi'l-jamil ;
* ''Maltais :'' Għada, sa mmur nara is-suq is-sabiħ/ il-helu (se prononce ''<nowiki/>'aada sa mmour nara is-sou' is-sabih/ il-helou'') ;
* ''Maltais :'' Għada, sa mmur nara is-suq is-sabiħ/ il-helu (se prononce ''{{'}}aada sa mmour nara is-sou' is-sabih/ il-helou'') ;
* ''Arabe tunisien :'' Ghadwa, maši nara/nšuf as-suq el-helou/ el-meziane/ el-bahi/ el-semħ ;
* ''Arabe tunisien :'' Ghadwa, maši nara/nšuf as-suq el-helou/ el-meziane/ el-bahi/ el-semħ ;
* ''Arabe algérien :'' Ghodwa, nroh/ghadi nšuf as-suq/sug ash-shabab/az-zine/el-bahi/l-mliħ ;
* ''Arabe algérien :'' Ghodwa, nroh nšuf as-suq/sug ash-shabab/az-zine/l-mliħ ;
* ''Arabe marocain :'' Ghedda, ghadi/maši nšuf es-suq ez-zine/ez-zwine/l-meziane/l-mliħ/ej-jiyyed ;
* ''Arabe marocain :'' Ghedda, ghadi/maši nšuf es-suq ez-zine/ez-zwine/l-meziane/l-mliħ/ej-jiyyed ;
* ''Arabe mauritanien'' : Ghaden, leihi nguiss es-suq ez-zeine ;
* ''Arabe mauritanien'' : Ghaden, leihi nguiss es-suq ez-zeine ;
* Arabe ''égyptien :'' Bokra, haroh ʾašuf as-suʾ al-gamîl ;
* ''Arabe égyptien :'' Bokra, haroh ʾašuf as-suʾ al-gamîl ;
* ''Arabe libanais :'' Bukra, ana rayeḥa šuf as-suʾ el-helo.
* ''Arabe libanais :'' Bukra, ana rayeḥa šuf as-suʾ el-helo.


== Écriture ==
== Écriture ==
{{Article détaillé|Écriture arabe}}
{{Article détaillé|Alphabet arabe}}
Lorsqu'ils s'écrivent, les dialectes utilisent indifféremment un alphabet arabe modifié ou un [[alphabet latin]] avec [[diacritique de l'alphabet latin|signes diacritiques]] tel que le maltais.
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== Notes et références ==
== Notes et références ==
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Version du 11 avril 2024 à 18:53

Carte des variétés dialectales de l'arabe.

L'arabe dialectal (ٱلْعَرَبِيَّة ٱلدَّارِجَة, al-ʿarabiyyah ad-dārijah) est un terme qui recouvre les dialectes arabes, résultant d'une interférence linguistique entre la langue arabe et les langues locales ou voisines, à l'issue d'un processus d'arabisation ou d'une influence culturelle quelconque due principalement à la colonisation, aux mouvements migratoires, au commerce, et plus récemment aux médias.

Ils sont en perpétuelle évolution, incluant constamment de nouveaux mots et tournures de phrases, tirés la plupart du temps de langues occidentales comme le français, l'espagnol ou l'anglais. Ce sont les dialectes, aux côtés d'autres langues non-arabes, qui sont utilisées pour la communication de tous les jours dans les pays concernés.

Classification

Famille occidentale

Famille orientale

Influences étrangères

Outre l'évolution linguistique naturelle indépendante de chaque région, les différents dialectes se distinguent par les influences d'autres langues :

Cas de l'arabe maghrébin (al-maghribi)

En tentant de jeter la lumière sur la vie langagière du Maghreb pré-islamique[13], Abdou Elimam découvre que la langue introduite par les Phéniciens en Afrique du nord, le punique, s'avère langue substrat (à hauteur de 50 % en moyenne) dans les parlers contemporains du Maghreb et de Malte (1997), ce qui le conduit à oser un regard renouvelé et critique sur la nature supposée « arabe » des parlers du Maghreb. Son étude assoit la conviction que loin d'être une arabisation (spontanée) de toutes ces contrées, les parlers de Malte et du Maghreb sont des évolutions du punique au contact de l'arabe et du berbère. Rejoignant Charles A. Fergusson et bien des linguistes orientaux, Abdou Elimam nomme maghribi cette identité linguistique polynomique et au substrat punique (1997, 2003)[14].

Exemples dialectaux

Exemple d'une même phrase en français, arabe littéral, maltais, dialecte tunisien, dialecte algérien, dialecte marocain, dialecte mauritanien, dialecte égyptien et dialecte libanais :

  • Français : Demain, j'irai voir le joli marché ;
  • Arabe classique : Ghaden, saʾ adh-habu li-ruʾyati s-suqi'l-jamil ;
  • Maltais : Għada, sa mmur nara is-suq is-sabiħ/ il-helu (se prononce 'aada sa mmour nara is-sou' is-sabih/ il-helou) ;
  • Arabe tunisien : Ghadwa, maši nara/nšuf as-suq el-helou/ el-meziane/ el-bahi/ el-semħ ;
  • Arabe algérien : Ghodwa, nroh nšuf as-suq/sug ash-shabab/az-zine/l-mliħ ;
  • Arabe marocain : Ghedda, ghadi/maši nšuf es-suq ez-zine/ez-zwine/l-meziane/l-mliħ/ej-jiyyed ;
  • Arabe mauritanien : Ghaden, leihi nguiss es-suq ez-zeine ;
  • Arabe égyptien : Bokra, haroh ʾašuf as-suʾ al-gamîl ;
  • Arabe libanais : Bukra, ana rayeḥa šuf as-suʾ el-helo.

Écriture

Lorsqu'ils s'écrivent, les dialectes utilisent indifféremment un alphabet arabe modifié ou un alphabet latin avec signes diacritiques tel que le maltais.

Grammaire

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

Classement par date d'édition des ouvrages :

  • Joseph Desparmet, Enseignement de l'arabe dialectal d’après la méthode directe, (plusieurs volumes) Typographie A. Jourdan, 1907[15] (réimpression en 2010)
  • T. F. Mitchell, Colloquial Arabic, collection « Teach Yourself Books (en) », Hodder and Stoughton Ltd, Londres 1962, nombreux retirages, (ISBN 0-340-26519-1)
  • Boutros Hallaq, L'arabe pour tous, collection « les langues pour tous », Presses Pocket, 1984, (ISBN 978-2-266-01340-6)
  • Michel Neyreneuf et Ghalib Al-Hakkak, Grammaire active de l'arabe, collection « les langues modernes », Le Livre de poche, Paris 1996.
  • Thomas Bauer, Arabic Writing, article paru dans The World's Writing Systems, ouvrage collectif sous la direction de Peter T. Daniels et William Bright, Oxford University Press, 1996.
  • Toufic Fahd, Études d'histoire et de civilisation arabes, Éditions Isis, 1997, (ISBN 975-428-106-8) version en ligne
  • Mathieu Guidère, Arabe grammaticalement correct ! Grammaire alphabétique de l'arabe, Éditions Ellipses, Paris, 2001, (ISBN 2-72980923-6)
  • Michel Quitout, Parlons l'arabe dialectal marocain, L'Harmattan 2003 (ISBN 978-2-7475-1135-3)
  • Kristen Brustad, Mahmoud Al-Batal, Abbas Al-Tonsi, A Textbook for Arabic: Part Two, Georgetown University, Washington, DC, 2005 (ISBN 978-1589010963), 1re édition 1997, (ISBN 0-87840-350-7)
  • Boutros Hallaq, Quarante leçons pour parler arabe, collection « langues pour tous », Univers Poche, Pocket, Paris, 2009, (ISBN 978-2-266-18910-1)
  • Dictionnaire Mounged de poche (français arabe ─ فرنسيّ عربيّ), éditions Dar el-Machreq, dixième édition, Beyrouth.
  • Melissa Barkat-Defradas, Détermination d'indices acoustiques robustes pour l'identification automatique des parlers arabes, Revue Langues et Linguistique, 2001

Notes et références

  1. a b et c L. Messaoudi, Cahiers de Sociolinguistique no 6 (2001), Variations linguistiques: images urbaines et sociales, p. 87-98
  2. S. Levy, EDNA no 1 (1996), Reperes pour une histoire linguistique du Maroc, p. 127-137
  3. M. Elhimer, Cahiers de Sociolinguistique no 6 (2001), Variations linguistiques, images urbaines et sociales, p. 129-143
  4. S. Levy, EDNA n°1, Reperes pour une histoire linguistique du Maroc (1996), pp.127-137
  5. L. Messaoudi, EDNA n°1 (1996), Notes sur l'affriquée G dans le parler des Jbala, pp.167-176
  6. H. Zafrani, Revue de l'Occident musulman et de la Méditerranée n°4 (1967), Les langues juives du Maroc, pp.175-188
  7. A. Bernard & P. Moussard, Annales de Géographie n°183 (1924), Arabophones et berbérophones au Maroc, pp.267-282
  8. S. Elbaz, Arabica no 28 (1981), La subordination en arabe d'Oujda, p. 333-344
  9. P. Behnstedt & M. Benabbou, Zeitschrift für arabische Linguistik no 44 (2005), Données nouvelles sur les parlers arabes du Nord-Est marocain, p. 17-70
  10. C. Taine-Cheikh, De l'Atlantique à l'Ennedi (Catalogue de l'exposition «Sahara-Sahel»), éd. Centre Culturel Français d'Abidjan (1989), Les langues parlées au sud Sahara et au nord Sahel p. 155-173
  11. C. Taine-Cheikh, Peuples méditerranéens no 79 (1997), Les hassanophones du Maroc. Entre affirmation de soi et autoreniement, p. 158
  12. « Hassaniyya », sur Ethnologue (consulté le ).
  13. Cette langue est désignée par le linguiste Abdou Elimam sous le terme général de maghribi (maghrébin) qui préfère ce nom à l'épithète « dialecte ». Il rejoint en ce sens d'autres linguistes tels que Charles A. Ferguson ou William Marçais.
  14. Pour plus d'informations, consulter deux ouvrages de Elimam : Le maghribi, langue trois fois millénaire (éd. ANEP, Alger, 1997) et Le maghribi, alias ed-darija, langue consensuelle du Maghreb (éd. Dar El Gharb, Alger, 2004).
  15. (ar) Joseph Desparmet, Enseignement de l'arabe dialectal d'après la méthode directe, première période, classe de sixième : vocabulaire et lectures, , 205 p. (lire en ligne).