« Noël Pinot » : différence entre les versions

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'''Noël Pinot''' ([[Angers]], {{date|19|décembre|1747}} - [[Angers]], {{date|21|février|1794}}), parfois en latin '''Natalis Pinot''', est un [[prêtre réfractaire]] [[catholicisme|catholique]], guillotiné pendant la [[guerre de Vendée]]. Il a été [[béatification|béatifié]] par l'[[Église catholique]] qui le considère comme [[martyr]].
'''Noël Pinot''' ([[Angers]], {{date|19|décembre|1747}} - [[Angers]], {{date|21|février|1794}}), parfois en latin '''Natalis Pinot''', est un [[prêtre réfractaire]] [[catholicisme|catholique]], guillotiné pendant la [[guerre de Vendée]]. Il a été [[béatification|béatifié]] par l'[[Église catholique]] qui le considère comme [[martyr]]. Il est [[Calendrier des saints|commémoré]] le [[21 février]] selon le [[Martyrologe romain]]<ref name=nominis>{{Lien web |titre=Bienheureux Noël Pinot |url=https://nominis.cef.fr/contenus/saint/676/Bienheureux-Noel-Pinot.html |site=nominis.cef.fr |consulté le=2021-02-20}}</ref>.


== Biographie ==
== Biographie ==
Dernier des seize enfants d'un [[Tisserand (métier)|tisserand]], il perdit son père à huit ans et entra au séminaire de sa ville. Ordonné prêtre le {{date|22|décembre|1770}}, il fut d'abord nommé [[vicaire]] à [[Bousse (Sarthe)|Bousse]] puis procuré en [[1772]], et ensuite aumônier des Incurables à [[Angers]] en août 1781. En septembre 1788, il devint [[curé]] du [[Le Louroux-Béconnais|Louroux-Béconnais]]<ref name="Laurain">{{article|auteur=E. Laurain|titre=Noël Pinot, curé du Louroux-Béconnais, guillotiné à angers le 21 février 1794, par l'abbé F. Uzureau, Angers, G. Grassin, 1912, in-8, 91 pages|périodique=Bulletin de la Commission historique et archéologique de la Mayenne|tome=28|éditeur=Imprimerie de L. Moreau|lieu=Laval|année=1912|passage=114-115|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4113957/f119.image.r=Bulletin%20de%20la%20Commission%20historique%20et%20arch%C3%A9ologique%20de%20la%20Mayenne.langFR}}.</ref>.
Dernier des seize enfants d'un [[Tisserand (métier)|tisserand]], il perd son père à huit ans et entra au séminaire de sa ville. Ordonné prêtre le {{date|22|décembre|1770}}, il est d'abord nommé [[vicaire]] à [[Bousse (Sarthe)|Bousse]] puis procuré en [[1772]], et ensuite aumônier des Incurables à [[Angers]] en {{date-|août 1781}}. En {{date-|septembre 1788}}, il devient [[curé]] du [[Le Louroux-Béconnais|Louroux-Béconnais]]<ref name="Laurain">{{article|auteur=E. Laurain|titre=Noël Pinot, curé du Louroux-Béconnais, guillotiné à angers le 21 février 1794, par l'abbé F. Uzureau, Angers, G. Grassin, 1912, in-8, 91 pages|périodique=Bulletin de la Commission historique et archéologique de la Mayenne|tome=28|éditeur=Imprimerie de L. Moreau|lieu=Laval|année=1912|passage=114-115|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4113957/f119.image.r=Bulletin%20de%20la%20Commission%20historique%20et%20arch%C3%A9ologique%20de%20la%20Mayenne.langFR}}.</ref>{{,}}<ref name=santi>{{Lien web|langue=it |url=http://www.santiebeati.it/dettaglio/92241|titre= Beato Natale Pinot Sacerdote e martire |série=|auteur=Dom Antoine Marie osb |lien auteur=|coauteurs=|jour=23 |mois=2|année=2020|site=Santi e Beati|éditeur=|page=|citation=|en ligne le=|consulté le=01 décembre 2022|id=}}.</ref>.


Au cours de la [[Révolution française]], il refusa de prêter le serment de la [[Constitution civile du clergé]], au contraire de son vicaire, Mathurin Garanger, qui prêta le serment le dimanche {{date|23|janvier|1791}} et fut ultérieurement un adhérent de la [[Petite Église]]. La municipalité se plaignit peu après de ce qu'il intriguait {{Citation|pour engager les ecclésiastiques des environs à s'opposer à la loi}}<ref name="Laurain"/>. Le dimanche {{date|27|février|1791}}, il monta en chaire pour justifier sa position.
Survient la [[Révolution française]], il refuse de prêter serment à la [[Constitution civile du clergé]]<ref name=nominis/>, au contraire de son vicaire, Mathurin Garanger qui, lui, prête le serment le dimanche {{date|23|janvier|1791}} puis devient ultérieurement un adhérent de la [[Petite Église]]. La municipalité se plaignant peu après de ce qu'il intriguait {{Citation|pour engager les ecclésiastiques des environs à s'opposer à la loi}}<ref name="Laurain"/>, le jour du dimanche {{date|27|février|1791}}, il monte en [[Chaire (église)|chaire]] pour justifier sa position<ref name=santi/>.


Dénoncé, il fut arrêté le [[5 mars]] et condamné à une interdiction de séjour par le tribunal du district. Il se retira alors aux Incurables puis, comme le département cherchait à éloigner les réfractaires, se cacha à [[Beaupréau]]. Rentré au Louroux en juin 1793, lors de la [[guerre de Vendée]], il retourna dans la clandestinité après l'échec des insurgés royalistes contre [[Bataille de Nantes (1793)|Nantes]]<ref name="Laurain"/>.
Dénoncé, il est arrêté le [[5 mars]] et condamné à une interdiction de séjour par le tribunal du district. Il se retire alors aux Incurables. Le département cherchant à éloigner les réfractaires, il se cache à [[Beaupréau]]. Rentré au Louroux en {{date-|juin 1793}}, lors de la [[guerre de Vendée]], il retourne dans la clandestinité après l'échec des insurgés royalistes contre [[Bataille de Nantes (1793)|Nantes]]<ref name="Laurain"/>{{,}}<ref name=magnificat>{{Article|langue=fr |auteur1=|titre=Le martyrologe romain fait mémoire du bienheureux Noël Pinot|périodique=Magnificat|volume= |numéro=243|date=février 2013|pages=310|issn=|lire en ligne=|consulté le=06 décembre 2022}}.</ref>.


Noël Pinot est arrêté dans la nuit du {{date|8|février|1794}} au {{date|9|février|1794}}, chez la veuve Pelletier-Taillandier, dans la commune de la Milandrie où il avait trouvé refuge, alors qu’il se cachait dans un coffre en bois avec {{citation|tous les ornements nécessaires pour dire la messe}}<ref>{{Article|langue=français|auteur1=[[Dominique Lambert de La Douasnerie]]|titre=Le Mot du président - Les guerres de Vendée pour les Nuls : des erreurs, des imprécisions, des oublis...|périodique=Savoir n°121|date=Septembre 2017|issn=|lire en ligne=https://fr.calameo.com/read/002592109a7170a75613c|pages=1-6}}</ref>. Une version erronée de cette arrestation, diffusée en 1863, rapportait qu'il avait été arrêté alors qu'il donnait une messe clandestine<ref name="Chamard">{{ouvrage|auteur=François Chamard|titre=Les Vies des saints personnages de l'Anjou|éditeur=J. Lecoffre|année=1863|passage=574-586|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=J_RVvbWFMW0C&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false}}.</ref>. Il fut conduit à [[Angers]], comparut devant la [[commission militaire révolutionnaire]] et fut [[Guillotine|guillotiné]] le 3 [[ventôse]] [[an II]] (21 février 1794)<ref name="Laurain"/>, sur la [[Place du Ralliement]], dans les vêtements liturgiques {{Référence nécessaire|qu'il portait au moment de son arrestation|date=21 février 2020}}. Il monta sur l'échafaud en récitant les premières prières de la messe : « ''Introibo ad altare Dei'' »<ref name="Chamard"/>.
Noël Pinot est arrêté dans la nuit du {{date|8|février|1794}} au {{date|9|février|1794}}, chez la veuve Pelletier-Taillandier, dans la commune de la Milandrie où il s'est réfugié. Alors qu’il se cache dans un coffre en bois, avec {{citation|tous les ornements nécessaires pour dire la messe}}<ref>{{Article|langue=français|auteur1=[[Dominique Lambert de La Douasnerie]]|titre=Le Mot du président - Les guerres de Vendée pour les Nuls : des erreurs, des imprécisions, des oublis...|périodique=Savoir|numéro=121|date=Septembre 2017|issn=|lire en ligne=https://fr.calameo.com/read/002592109a7170a75613c|pages=1-6}}</ref>. Une version erronée de cette arrestation, diffusée en 1863, rapporte qu'il est arrêté alors qu'il donne une messe clandestine<ref name="Chamard">{{Ouvrage|auteur1=François Chamard|titre=Les Vies des saints personnages de l'Anjou|éditeur=J. Lecoffre|année=1863|passage=574-586|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=J_RVvbWFMW0C&printsec=frontcover}}.</ref>. Il est conduit à [[Angers]], et il comparait devant la [[commission militaire révolutionnaire]]. Il est [[Guillotine|guillotiné]] le 3 [[ventôse]] [[an II]] ({{date-|21 février 1794}})<ref name="Laurain"/>, sur la [[Place du Ralliement]], dans les vêtements liturgiques qu'il portait au moment de son arrestation<ref>{{Article |langue=français |auteur1= |titre=Un admirable martyre sous la Terreur |périodique=Revue thomiste : questions du temps présent |date=1907 |issn= |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54159479 |pages=828 |commentaire=#1Lib1Ref }}</ref>{{,}}<ref name=nominis/>{{,}}<ref name=magnificat/>. Il monta sur l'échafaud en récitant les premières prières de la messe : {{Citation|''Introibo ad altare Dei''}}<ref name="Chamard"/>{{,}}<ref name=santi/>.


==Béatification et culte==
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Une statue de la cathédrale d'Angers le représente gravissant la première marche de {{Citation|l'autel de Dieu}}.
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Le {{date|26|août|1864}}, [[Guillaume Angebault]], [[Liste des évêques d'Angers|évêque d'Angers]], nomma l'abbé Brouillet, curé du Louroux, commissaire pour procéder à l'« enquête canonique sur la vie et les vertus de son prédécesseur ». Un de ses successeurs, [[Joseph Rumeau]], ayant décidé le {{date|24|février|1905}} qu'il y avait lieu de promouvoir sa béatification, une commission fut nommée pour recueillir les documents ; l'abbé [[François-Constant Uzureau|François Uzureau]] rédigea une notice de ce prêtre à cette occasion<ref name="Laurain"/>. Il fut béatifié par [[Pie XI]] le {{date|31|octobre|1926}}. [[Martyrs d'Angers|Quatre-vingt dix-neuf autres catholiques d'Angers]] ont également été béatifiés par [[Jean-Paul II]] le {{date|19|février|1984}}<ref>[http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/speeches/1984/february/documents/hf_jp-ii_spe_19840220_pellegrini-angers_fr.html Discours du pape Jean-Paul II aux pèlerins d'Angers à l'occasion de la béatification de Guillaume Repin et ses compagnons], sur vatican.va</ref>. Noël Pinot est [[Mémoire (liturgie)|fêté]] le [[21 février]]<ref>[http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_academies/cult-martyrum/martiri/009.html#febbraio Martirologio] sur le site du Vatican</ref>.


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Une statue de la cathédrale d'Angers le représente gravissant la première marche de {{Citation|l'autel de Dieu}}.
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== Note et références ==

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== Notes et références ==
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=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Francis Trochu]]|titre=La vie du bienheureux Noël Pinot|sous-titre=|éditeur=Association Noel Pinot|collection=|lieu=|année=1998 |volume=|tome=|pages totales=170|passage=|isbn=|lire en ligne=|consulté le=20 décembre 2022}}.
*[[Job de Roincé]], ''Figures de Chouans'', Paris, Fernand Lanore, 1980.
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* {{Ouvrage|auteur1=Marquis de Ségur|titre=Une victime de la constitution civile du clergé : Noël Pinot, curé du Louroux-Béconnais, 1747-1794|lieu=Paris|éditeur=Bray et Retaux|année=1881|pages totales=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64841533}}
* {{Mgr}} [[Francis Trochu]], ''La vie du bienheureux Noël Pinot''
* {{Ouvrage|auteur1=[[Alexis Crosnier]]|titre=Le Bienheureux Noël Pinot, curé du Louroux-Béconnais, martyr sous la Terreur (19 décembre 1747-21 février 1794 |lieu=|éditeur=Beauchesne|année=1926|pages totales=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9768165b/f19.image.r=Gruget%20Catherine%20Cottenceau%20martyre?rk=21459;2}}
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*Marquis de Ségur, ''[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64841533 Une victime de la constitution civile du clergé : Noël Pinot, curé du Louroux-Béconnais, 1747-1794]'', Bray et Retaux, Paris 1881.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Job de Roincé]]|titre=Figures de Chouans|sous-titre=|éditeur=Fernand Lanore|collection=|lieu=Paris|année=1980|volume=|tome=|pages totales=181|passage=|isbn=978-7630003625|asin=B003WYVLIQ|lire en ligne=|consulté le=20 décembre 2022}}.
*Alexis Crosnier, ''[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9768165b Le Bienheureux Noël Pinot, curé du Louroux-Béconnais, martyr sous la Terreur (19 décembre 1747-21 février 1794)]'', Beauchesne, 1926.


=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
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* [[Martyrs d'Angers]]
* [[Martyrs d'Angers]]


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
{{Liens}}

*[https://fr.aleteia.org/2019/02/20/noel-pinot-premier-pauvre-de-sa-paroisse-et-martyr-de-la-revolution/ Noël Pinot, premier pauvre de sa paroisse et martyr de la Révolution], Aleteia
* {{Autorité}}


{{Portail|catholicisme|Anjou|Révolution française}}
{{Portail|catholicisme|Anjou|Révolution française}}
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[[Catégorie:Chrétien tué durant la Révolution française]]
[[Catégorie:Chrétien tué durant la Révolution française]]
[[Catégorie:Décès à 46 ans]]
[[Catégorie:Décès à 46 ans]]
[[Catégorie:Prêtre catholique condamné]]
[[Catégorie:Martyrs d'Angers]]

Dernière version du 28 mars 2024 à 04:09

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Pour les articles homonymes, voir Pinot.

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles ayant des titres homophones, voir Pineau et Pinault.

Noël Pinot
Image illustrative de l’article Noël Pinot
Vitrail de l'église du Louroux-Béconnais montrant le second procès de Noël Pinot, devant la commission militaire d'Angers, le 21 février 1794.
Bienheureux, prêtre, martyr
Naissance
Angers, royaume de France
Décès  
Angers, République française
Béatification
par Pie XI
Vénéré par l'Église catholique romaine
Fête 21 février
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Noël Pinot (Angers, - Angers, ), parfois en latin Natalis Pinot, est un prêtre réfractaire catholique, guillotiné pendant la guerre de Vendée. Il a été béatifié par l'Église catholique qui le considère comme martyr. Il est commémoré le 21 février selon le Martyrologe romain[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Dernier des seize enfants d'un tisserand, il perd son père à huit ans et entra au séminaire de sa ville. Ordonné prêtre le , il est d'abord nommé vicaire à Bousse puis procuré en 1772, et ensuite aumônier des Incurables à Angers en . En , il devient curé du Louroux-Béconnais[2],[3].

Survient la Révolution française, il refuse de prêter serment à la Constitution civile du clergé[1], au contraire de son vicaire, Mathurin Garanger qui, lui, prête le serment le dimanche puis devient ultérieurement un adhérent de la Petite Église. La municipalité se plaignant peu après de ce qu'il intriguait « pour engager les ecclésiastiques des environs à s'opposer à la loi »[2], le jour du dimanche , il monte en chaire pour justifier sa position[3].

Dénoncé, il est arrêté le 5 mars et condamné à une interdiction de séjour par le tribunal du district. Il se retire alors aux Incurables. Le département cherchant à éloigner les réfractaires, il se cache à Beaupréau. Rentré au Louroux en , lors de la guerre de Vendée, il retourne dans la clandestinité après l'échec des insurgés royalistes contre Nantes[2],[4].

Noël Pinot est arrêté dans la nuit du au , chez la veuve Pelletier-Taillandier, dans la commune de la Milandrie où il s'est réfugié. Alors qu’il se cache dans un coffre en bois, avec « tous les ornements nécessaires pour dire la messe »[5]. Une version erronée de cette arrestation, diffusée en 1863, rapporte qu'il est arrêté alors qu'il donne une messe clandestine[6]. Il est conduit à Angers, et il comparait devant la commission militaire révolutionnaire. Il est guillotiné le 3 ventôse an II ()[2], sur la Place du Ralliement, dans les vêtements liturgiques qu'il portait au moment de son arrestation[7],[1],[4]. Il monta sur l'échafaud en récitant les premières prières de la messe : « Introibo ad altare Dei »[6],[3].

Béatification et culte[modifier | modifier le code]

Le , Guillaume Angebault, évêque d'Angers, nomma l'abbé Brouillet, curé du Louroux, commissaire pour procéder à l'« enquête canonique sur la vie et les vertus de son prédécesseur ». Un de ses successeurs, Joseph Rumeau, ayant décidé le qu'il y avait lieu de promouvoir sa béatification, une commission fut nommée pour recueillir les documents ; l'abbé François Uzureau rédigea une notice de ce prêtre à cette occasion[2]. Il est béatifié par Pie XI le . Quatre-vingt dix-neuf autres catholiques d'Angers ont également été béatifiés par Jean-Paul II le [8].

La mémoire liturgique de Noël Pinot est célébrée le 21 février[9],[1].

Une statue de la cathédrale d'Angers le représente gravissant la première marche de « l'autel de Dieu ».

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ a b c et d « Bienheureux Noël Pinot », sur nominis.cef.fr (consulté le )
  2. ↑ a b c d et e E. Laurain, « Noël Pinot, curé du Louroux-Béconnais, guillotiné à angers le 21 février 1794, par l'abbé F. Uzureau, Angers, G. Grassin, 1912, in-8, 91 pages », Bulletin de la Commission historique et archéologique de la Mayenne, Laval, Imprimerie de L. Moreau, t. 28,‎ , p. 114-115 (lire en ligne).
  3. ↑ a b et c (it) Dom Antoine Marie osb, « Beato Natale Pinot Sacerdote e martire », sur Santi e Beati, (consulté le ).
  4. ↑ a et b « Le martyrologe romain fait mémoire du bienheureux Noël Pinot », Magnificat, no 243,‎ , p. 310.
  5. ↑ Dominique Lambert de La Douasnerie, « Le Mot du président - Les guerres de Vendée pour les Nuls : des erreurs, des imprécisions, des oublis... », Savoir, no 121,‎ , p. 1-6 (lire en ligne)
  6. ↑ a et b François Chamard, Les Vies des saints personnages de l'Anjou, J. Lecoffre, (lire en ligne), p. 574-586.
  7. ↑ « Un admirable martyre sous la Terreur », Revue thomiste : questions du temps présent,‎ , p. 828 (lire en ligne)
    #1Lib1Ref
  8. ↑ Discours du pape Jean-Paul II aux pèlerins d'Angers à l'occasion de la béatification de Guillaume Repin et ses compagnons, sur vatican.va
  9. ↑ « Martirologio », sur Vatican (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Francis Trochu, La vie du bienheureux Noël Pinot, Association Noel Pinot, , 170 p..
  • Marquis de Ségur, Une victime de la constitution civile du clergé : Noël Pinot, curé du Louroux-Béconnais, 1747-1794, Paris, Bray et Retaux, (lire en ligne)
  • Alexis Crosnier, Le Bienheureux Noël Pinot, curé du Louroux-Béconnais, martyr sous la Terreur (19 décembre 1747-21 février 1794, Beauchesne, (lire en ligne)
  • Job de Roincé, Figures de Chouans, Paris, Fernand Lanore, , 181 p. (ISBN 978-7630003625, ASIN B003WYVLIQ).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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