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	Robert Denard
Surnom	Bob Denard
Naissance	7 avril 1929; Bordeaux (France)
Décès	13 octobre 2007 (à 78 ans); Pontault-Combault (France)
Origine	Français
Allégeance	France (1945-1952); État du Katanga (1960-1963); Royaume mutawakkilite du Yémen (1963-1964); République démocratique du Congo (1964-1965); UNITA (1975); Rhodésie (1977-1978); République fédérale islamique des Comores (1975 et 1978-1989)
Arme	Armée française; Mercenaire privé
Grade	Quartier-maître
Années de service	1945 – 1992
Conflits	Guerre d'Indochine; Crise congolaise; Guerre civile du Yémen du Nord; Guerre civile angolaise; Guerre du Bush de Rhodésie du Sud; Coup d'État de 1978 aux Comores
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Robert Denard, dit Bob Denard, né le 7 avril 1929 à Bordeaux et mort le 13 octobre 2007 à Pontault-Combault en Seine-et-Marne^[1]^,^[2], est un mercenaire français. Il est impliqué dans de nombreux coups d'État en Afrique de la période des indépendances vers 1960 jusqu'en 1995.

Biographie[modifier | modifier le code]

Un mercenaire anticommuniste[modifier | modifier le code]

Né à Bordeaux, en Gironde, Robert Denard est le fils de Léonce Denard, militaire dans les troupes coloniales^[3]. À 16 ans, en octobre 1945, il s'engage dans la Marine et rejoint l'école des apprentis mécaniciens de Saint-Mandrier-sur-Mer (Var)^[4]. Breveté matelot mécanicien, il part ensuite comme volontaire pour l'Indochine en tant que matelot seconde classe. Les modalités de son passage de la spécialité de mécanicien à celle de fusilier marin restent inconnues. Devenu quartier-maître dans les fusiliers marins en Indochine, il quitte l'armée en 1952 après une altercation dans un bar^[5] et accepte une place de conducteur d'engins et de mécanicien au Maroc. Il entre ensuite dans la police de ce pays qui est alors sous protectorat français depuis 1912. Accusé d'avoir participé à un complot pour assassiner le président du Conseil des ministres Pierre Mendès France, Bob Denard passe 18 mois en prison^[6].

À partir des années 1960, anticommuniste convaincu^[7], il intervient dans les tumultueux conflits post-coloniaux. Il participe à des opérations militaires impliquant des mercenaires au royaume mutawakkilite du Yémen, en Iran, au Nigeria, au Dahomey, au Gabon (où il est instructeur de la garde présidentielle), en Angola en 1975, au Cabinda en 1976, au Zaïre et aux Comores.

De 1960 à 1963, il est l'un des chefs des « affreux » de l'État du Katanga, soutenant Moïse Tshombé qui vient de déclarer l'indépendance du Katanga, une ancienne province du Congo belge, le 11 juillet 1960. Il se distingue notamment en faisant défiler tous ses officiers, qu'ils soient noirs ou blancs, dans une stricte égalité (jusque-là, les blancs passaient en premier). Le 21 janvier 1963, lors de la chute de Kolwezi et de la défaite des mercenaires, ces derniers se réfugient en Angola avec l'accord du régime portugais. Ils sont rapatriés en France où ils sont accueillis par les gendarmes.

Puis il part d’août 1963 à la fin 1964 pour le Yémen pour le compte du MI6^[8] avec 17 mercenaires, dont Roger Faulques et Jacques Frezier, anciens officiers parachutistes de la Légion étrangère, dans la 1^re armée royaliste, financée par l'Arabie saoudite, contre les républicains soutenus par 40 000 soldats égyptiens envoyés par Nasser pendant la guerre civile du Yémen du Nord (1962-1970).

L'ensemble des mercenaires est placé sous le contrôle du colonel britannique David Smiley, ancien officier du Special Operations Executive durant la Seconde Guerre mondiale. Dans son livre Arabian Assignment^[9], David Smiley rapporte que les mercenaires français et belges alternaient entre les théâtres yéménites et congolais, car au Congo ils avaient femmes et alcool à volonté mais étaient rarement payés, tandis qu’au Yémen ils étaient rémunérés mais privés de femmes et d’alcool.

Bob Denard revient fin 1964 dans l'ex-Congo belge, à la tête du 1^er choc qu'il met sur pied le 22 février 1965^[10]. En recrutant des mercenaires européens ainsi que des Katangais, il forme une petite troupe qui prend le surnom de « Katangais ». Elle contribue à la victoire sur les rebelles communistes menés par Gbenie, Soumialot et Mulele, largement due au colonel Schramme et à son Bataillon Léopard. Jean Schramme, instructeur et commandant du « Bataillon Léopard » où il atteint le grade de colonel, décrit Bob Denard comme un lâche et un irresponsable qui n'a jamais fait partie du Bataillon Léopard. Ses erreurs de commandement seraient à l'origine de lourdes pertes dans les rangs des mercenaires qu'il dirigeait^[11].

Il est recruté en 1970 par le roi du Maroc, Hassan II, pour renverser le régime de Mouammar Kadhafi en Libye. Deux cents hommes acheminés de Sicile préparent un débarquement sur les côtes libyennes mais l'opération est soudainement annulée par Rabat^[12].

Denard intervient de nouveau pour le MI6^[8] et le SDECE en Angola en 1975 avec l'UNITA de Jonas Savimbi.

L'homme fort des Comores[modifier | modifier le code]

Denard intervient une première fois dans le tout nouveau État comorien qui, à la suite de la consultation du 22 décembre 1974 sur l'indépendance des Comores organisée par le président Giscard d'Estaing, proclame unilatéralement son indépendance le 6 juillet 1975. Il intervient en septembre 1975 pour consolider le coup d'État d'Ali Soilih en arrêtant le président Ahmed Abdallah.

En janvier 1977, il échoue dans une tentative de coup d'État destinée à renverser le régime de la République populaire du Bénin. Il est ensuite pressenti^[8] en 1977 pour déstabiliser le régime de James Mancham aux Seychelles.

La même année, lors d'une rencontre avec Ahmed Abdallah, réfugié en Afrique du Sud, au renversement duquel il avait participé, Bob Denard propose de l'aider à retrouver son fauteuil de président^[13], avec le feu vert des puissances concernées^[13]. Le plan initial prévoit d'utiliser un appareil sud-africain décollant de Rhodésie, mais doit être abandonné en raison du refus du Mozambique de laisser utiliser son espace aérien^[13]. Le 13 mai 1978, Bob Denard débarque aux Comores à bord d'un ancien navire océanographique^[13] avec 43 hommes pour renverser le régime marxiste révolutionnaire de Soilih et rétablit Ahmed Abdallah au pouvoir. Ali Soilih est tué d'une balle dans la tête le 29 mai 1978 à l'issue de ce qui est présenté comme une tentative d'évasion^[13].

Bob Denard s'occupe dès lors d'organiser une garde présidentielle forte de 600 Comoriens^[14] encadrés par une poignée d'officiers européens^[15], comme Richard Rouget, alias colonel Sanders^[16] ou Max Vieillard alias Servadac. Cette unité entre en concurrence avec les forces armées comoriennes. Il se marie sur place, se convertit à l'islam sous le nom de Saïd Moustapha M'Hadjou^[17] (parfois orthographié Mahdjoub^[18] ou Mhadjou), s'occupe de développement (construction de routes, ferme de 600 ha à Sangali, etc.). Son autorité est alors incontestée. Il se tourne également résolument en direction de l'Afrique du Sud pour trouver le soutien, notamment financier, dont il a besoin. La république fédérale islamique des Comores devient le centre d'un réseau parallèle qui permet à l'Afrique du Sud, sous embargo international, de se fournir en armes. Elle sert également de base logistique à l'Afrique du Sud pour ses opérations militaires contre les pays africains qui lui sont hostiles : le Mozambique et l'Angola^[13]. De son côté, le régime de l'apartheid règle depuis 1989 les soldes des membres de la Garde présidentielle^[13].

Jusqu'à la mort d'Abdallah, dont il est chargé de la sécurité, et même si ses apparitions publiques se font très rares après 1985, Denard joue en coulisses un rôle considérable dans la vie publique comorienne^[13]. Il est surnommé le « vice-roi des Comores » et règne de facto pendant 10 ans sur l'archipel^[12].

Avec le soutien de l'Afrique du Sud, il forme un corps de mercenaires appelé à intervenir à la demande de Pretoria ou de Paris. Celui-ci est déployé seulement au Tchad, en 1981-1982, pour appuyer la rébellion de Hissène Habré contre le président pro-libyen Goukouni Oueddei^[12].

En 1989, Ahmed Abdallah signe un décret donnant l'ordre à la Garde présidentielle, dirigée par Denard, de désarmer les forces armées pour cause de coup d'État probable^{[réf. nécessaire]}. Quelques instants après la signature du décret, un officier des forces armées serait entré dans le bureau du président Abdallah et l'aurait abattu, blessant également Bob Denard. Blessé, impopulaire et accusé de meurtre, il négocie son départ pour l'Afrique du Sud par l'intermédiaire de l'homme d'affaires Jean-Yves Ollivier et de Saïd Hillali^[19].

Dans la nuit du 27 au 28 septembre 1995, Denard renverse le nouveau président comorien Said Mohamed Djohar (élu en 1990) avec une trentaine d'hommes débarqués en Zodiac avec son protégé Sauveur Farina, tireur d'élite, ainsi que le lieutenant Blancher Christophe, son pilote privé arrivé quelques heures plus tôt. Bob Denard ouvre aux journalistes le vieil aéroport de Moroni et son camp retranché de Kangani pour éviter l'intervention de 600 hommes des forces françaises (GIGN, commandos Marine de Djibouti, 2^e RPIMa). Cerné, il négocie une amnistie pour les insurgés avant sa reddition^[20] et la préparation de son procès^[21].

Participation au génocide du Rwanda[modifier | modifier le code]

Contacté par le gouvernement hutu en 1994, malgré les réserves de la DGSE qui tente de le dissuader d'intervenir dans le camp du génocide, Bob Denard dépêche des hommes pour certaines missions. Si ses agissements restent assez méconnus, il reçoit au moins un versement de plus d’un million de francs par chèque bancaire de la BNP^[22]^,^[23].

De retour en métropole, il se retire dans le Médoc, où il rêve de construire, sur le terrain familial de la commune de Grayan-et-l'Hôpital, un musée de la décolonisation. En 1999, Bob Denard s'installe à Chennevières-sur-Marne (dans le Val-de-Marne). Il s'y remarie le 21 mai 2005.

Il doit cependant faire face à de nombreuses procédures judiciaires ainsi qu'à des ennuis d'argent et de santé.

Plusieurs journalistes essayent de le rencontrer quelques années avant sa mort, pour lui demander des informations sur sa vie, afin d'en faire un livre. Au début, il refuse de les voir, estimant être capable de rédiger seul ses mémoires, dans lesquels il promettait de nombreuses révélations. Mais il est progressivement gagné par la maladie d'Alzheimer, qui rend confuse sa mémoire sur les événements passés.

Il meurt le 13 octobre 2007 d'un arrêt cardiaque, emportant avec lui une partie de ses secrets. Il est inhumé au cimetière de Grayan-et-l'Hôpital, en Gironde.

Procédures judiciaires[modifier | modifier le code]

Inculpé pour assassinat à l'encontre d'Ahmed Abdallah avec son lieutenant, Dominique Malacrino, les deux hommes sont acquittés le 20 mai 1999, par un jury à la cour d'assises de Paris^[24].

Le président des Comores, Mohamed Taki, initiateur du coup d’État contre le président Abdallah^[25], son ancien allié politique, fait toutefois savoir qu'il refuse que Bob Denard rentre au pays. Le 6 novembre 1998, ce dernier meurt dans d'étranges circonstances. La famille crie à l'empoisonnement et demande une autopsie. Rapidement, l'affaire est étouffée et l'autopsie oubliée^{[réf. nécessaire]}. Mohamed Taki est officiellement décédé de mort naturelle.

En 2001, Guido Papalia, procureur de la ville de Vérone, au Nord-Est de l'Italie, poursuit Bob Denard pour avoir tenté de recruter des mercenaires dans les milieux de l'extrême droite italienne afin de renverser le colonel Azali Assoumani qui s'opposait aussi à son retour. Bob Denard est jugé à partir du 21 février 2006. Un avocat, Elie Hatem, lui a été commis d'office. De mauvaises affaires, comme l'achat d'un garage Citroën à Lesparre dans les années 1980, et le coût des procédures, entraînent des difficultés. Son nouvel avocat affirme même que les problèmes d'argent du vieux « corsaire de la République », comme il s'était autoproclamé, pouvaient compromettre sa stratégie de défense : « J'ai été commis d'office dans ce dossier, et M. Denard bénéficie de l'aide juridictionnelle », confie Élie, qui ne cache pas une réelle proximité, affective et idéologique, avec l'ancien mercenaire^[26]. Bob Denard n'aurait prétendument vécu « que de 250 euros par mois » : retraite due à ses états de service pendant la guerre d'Indochine. Il est déclaré inapte à comparaître à la suite d'une expertise médicale confirmant sa maladie d'Alzheimer (il se présentera néanmoins une fois^[27]). À l'issue du procès, le tribunal correctionnel de Paris le condamne en première instance à 5 ans de prison avec sursis le mardi 20 juin 2006^[27]. Le 6 juillet 2007, il sera finalement condamné en appel à quatre ans d'emprisonnement, dont trois avec sursis (sentence jamais exécutée à la suite de son décés)^[28].

Décorations françaises et étrangères[modifier | modifier le code]

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Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
Croix du combattant
Médaille coloniale avec agrafe « Extrême-Orient »
Médaille commémorative de la campagne d'Indochine
Médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l'ordre
Médaille des blessés de guerre avec 2 Étoiles Rouges
Chevalier de l'ordre du Ouissam alaouite (Maroc)
Grand Officier de l'Ordre Royal de l'Étoile d'Anjouan des Comores
Officier de l'Ordre National de la Côte d'Ivoire
Officier de l'Ordre National du Zaïre
Chevalier de l'Ordre du Dragon d'Anamm
Chevalier de l'ordre du Mérite congolais
Chevalier du Mérite Agricole de la République Centrafricaine
Croix de la Bravoure du Zaïre avec Palmes
Croix du mérite militaire du Tchad

Bob Denard arborait l'insigne du brevet parachutiste français, bien qu'il ne fût pas breveté. Dans sa biographie, un autre mercenaire l'ayant côtoyé relate un échange où il lui en fait la remarque. Sa réponse fut « ce qui compte c'est d'avoir l'esprit para »^[29].

Convictions religieuses[modifier | modifier le code]

Élevé dans le catholicisme, Denard se convertit au judaïsme au Maroc, à l'islam aux Comores, puis revient au catholicisme. Ses funérailles ont lieu en France, en l'église Saint-François-Xavier de Paris^{[réf. nécessaire]}.

Œuvre[modifier | modifier le code]

Bob Denard, Corsaire de la République, Fixot, 1998, 436 p. (ISBN 978-2-8764-5215-2)

Dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

Représentations en fiction[modifier | modifier le code]

Dans le tome 6 de la bande dessinée Wayne Shelton, on trouve un personnage nommé Fred Ménard, clairement inspiré de Denard : avec un passé de mercenaire criminel, Ménard affirme n'avoir qu'une retraite misérable pour vivre^[30].
Thomas Vincent, Mister Bob, téléfilm avec Clovis Cornillac (Fr., 2011, 105 min).
Olivier Jouvray et Lilas Cognet, Bob Denard, le dernier mercenaire (bande dessinée), Glénat, 2021, 144 p. (ISBN 978-2344034484).
Gaël Mocaër, Bob Denard, mercenaire de la République, documentaire (FR, 2022, 69 min).

Notes et références[modifier | modifier le code]

↑ fichier des décès de l'INSEE, consultable facilement sur le site deces.matchid.io.
↑ « Décès de l'ancien mercenaire Bob Denard »^{(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)}, AFP, 14 octobre 2007 (consulté le 28 octobre 2008).
↑ Article paru dans l'Humanité en 1999.
↑ anciens col bleus et pompons rouges, rubrique E.A.M.F.
↑ François Béguin, « Bob Denard a toujours agi pour le compte de l'État français », LeMonde.fr, 15 octobre 2007 (consulté le 28 octobre 2008).
↑ « Bob Denard, mercenaire », Le Monde,‎ 17 octobre 2007 (lire en ligne, consulté le 21 janvier 2019).
↑ Selon Sorj Chalandon : « Se disant pompeusement « corsaire de la République », il affirmait ne pas avoir été guidé par l'argent. Seulement par l'anticommunisme. Mais les deux allaient de pair. » (dans une chronique du documentaire de Gaël Mocaër Bob Denard, mercenaire de la République diffusé sur France 5 ; Le Canard enchaîné n^o 5352 du 7 juin 2023, p. 7).
↑ ^{a b et c} (en) Stephen Dorril, MI6 : Inside the Covert World of Her Majesty's Secret Intelligence Service, Free Press, 21 mai 2002, 928 p. (ISBN 0-7432-1778-0 et 978-0743217781).
↑ David Smiley, Arabian Assignment, 1975, Cooper Edition, p. 156.
↑ Pierre Lunel, Bob Denard, le roi de fortune, Éditions N°1, 1991 (ISBN 978-2-86391-456-4).
↑ Jean Schramme, Le bataillon Léopard, Édition J'ai lu, l'aventure aujourd'hui n° A255, 1969.
↑ ^{a b et c} Maurin Picard, L'Empire qui ne veut pas mourir: Une histoire de la Françafrique, Seuil, 2021, p. 411, 415.
↑ ^{a b c d e f g et h} Pascal Perri, Comores : Les nouveaux mercenaires, Editions L'Harmattan, 28 septembre 1994, 171 p. (ISBN 978-2738428622).
↑ En majorité des « Sabena » réfugiés rescapés des troubles sociaux de 1976 à Majunga, sur l'île de Madagascar.
↑ Légionnaires reconvertis en mercenaires à cause de leur variété d'origine (sud-africaine, israélienne, etc.) strictement disciplinés et discrets dans la population.
↑ Philippe Bernard, Caroline Monnot et Philippe Bernard, « Une société américaine forme les militaires de l'Union africaine », Le Monde,‎ 12 août 2011 (lire en ligne).
↑ « Documents - Le colonel », sur orbspatrianostra.com.
↑ « Mercenaire. La mort du « corsaire de la République » », La Dépêche du Midi,‎ 15 octobre 2007 (lire en ligne).
↑ Pascal Perri, Comores : Les nouveaux mercenaires, Editions L'Harmattan, 28 septembre 1994, 171 p. (ISBN 978-2738428622), p. 25.
↑ Jean-Philippe Ceppi, Une semaine après le coup d'État du mercenaire Bob Denard dans l'archipel, l'intervention des forces françaises aux Comores chasse les putschistes, Libération, 5 octobre 1995.
↑ « Bob Denard, «le vieux» sur le banc. A l'ouverture de son procès pour l'assassinat du président comorien en 1989, le mercenaire s'est défini comme «une légende». », sur Libération (consulté le 28 mai 2023).
↑ « Bob Denard, un « affreux » au Rwanda », sur Le Monde.fr, 1^er février 2018.
↑ « Génocide au Rwanda : le rôle trouble du mercenaire Bob Denard et des services français – JeuneAfrique.com », JeuneAfrique.com,‎ 1^er février 2018 (lire en ligne, consulté le 2 février 2018).
↑ Libération, Bob Denard acquitté. Les Comoriens présents au procès ont hué le verdict des jurés de la cour d'assises., 20 mai 1999.
↑ Taki versus Abdallah; http://www.comores-online.com/mwezinet/histoire/taki2.htm.
↑ Quotidien de la Réunion.
↑ ^{a et b} AFP, « Bob Denard devant la justice », sur La Libre.be (consulté le 29 novembre 2022).
↑ « Bob Denard, mercenaire », Le Monde.fr,‎ 17 octobre 2007 (lire en ligne, consulté le 29 novembre 2022).
↑ Soldat de fortune Patrick Ollivier.
↑ Onirik - Wayne Shelton, tome 6 : L’Otage - Avis - .

Annexes[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

Bob Denard, profession mercenaire, documentaire de Thomas Risch, production Doc en Stock.
Documentaire "Bob Denard, le sultan blanc des Comores"
Walter Bruyère-Ostells, Dans l'ombre de Bob Denard : les mercenaires français de 1960 à 1989, Paris, Nouveau Monde, 2014, 479 p. (ISBN 978-2-369-42076-7).
Franck Hugo et Philippe Lobjois, Mercenaire de la République : 15 ans de guerres secrètes : Birmanie, ex-Yougoslavie, Comores, Zaïre, Congo, Côte-d'Ivoire, Irak (Biographie), Paris, Nouveau monde éditions, coll. « Nouveau monde poche / Document », 2011 (1^re éd. 2009), 502 p. (ISBN 978-2-847-36570-2).
Les Mercenaires 1960-1980 Historia Numéro Spécial 406 bis (1980).
Pierre Lunel Bob Denard, le roi de fortune - Édition n^o 1 – 1991. En ce qui concerne le Yémen, la part belle est donnée aux Français tandis que le rôle essentiel des Britanniques - et du MI6 - qui sont les organisateurs et les maîtres d’œuvre sur le terrain de cette intervention, est occulté. Ainsi le colonel du SAS « Johnny » Cooper apparaît-il comme un simple « radio anglais » et le colonel David Smiley n’est-il cité qu’une seule fois (page 244). Nombreuses photographies.
(en) David Smiley, Au cœur de l’action clandestine. Des Commandos au MI6 [« Irregular regular »], Norwich, Michael Russell, 1994 (ISBN 0-85955-202-0). L'auteur commandait les mercenaires, pour le compte du MI6, au Yémen, de 1964 à 1967.
(en) Colonel David Smiley et Peter Kemp, Arabian assignment, Londres, Cooper, 1975 (ISBN 0-85052-181-5). Écrit par un officier qui participa, sur le terrain, aux interventions britanniques, pour le compte du MI6, à Oman (1958-1961) et au Yémen (1963-67).
(en) Stephen Dorril, MI6 : inside the covert world of Her Majesty's secret intelligence service, New York, Free Press, 2000 (ISBN 0-7432-0379-8). Toutes le opérations du MI6 sont détaillées. Le chapitre 19 est consacré à l'Albanie (projet Valuable), le chapitre 30 traite d'Oman et Mascate et le chapitre 31 du Yémen. Index en ligne
(en) Nécrologie dans le Dayly Telegraph du colonel Jim Johnson (1924-2008, OBE), officier du SAS qui recruta les mercenaires français pour l'opération du Yémen
Colonel Jean Schramme : Le bataillon Léopard, Édition J'ai lu, l'aventure aujourd'hui. C. Robert Laffont, 1969.
Olivier Jouvray : Bob Denard, le dernier mercenaire, avec Lilas Cognet (dessin et couleurs), Glénat, 2021.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

« Bob Denard, un « affreux » au Rwanda », Le Monde.fr,‎ 1^er février 2018 (lire en ligne, consulté le 26 juin 2022)
« TV : « Mister Bob », un baroudeur égaré en politique », Le Monde.fr,‎ 11 août 2017 (lire en ligne, consulté le 26 juin 2022)
« "Bob Denard a toujours agi pour le compte de l'Etat français" », Le Monde.fr,‎ 15 octobre 2007 (lire en ligne, consulté le 26 juin 2022)
« L'histoire "aux portes de la légende" de l'ex-mercenaire Bob Denard », Le Monde.fr,‎ 12 mai 1999 (lire en ligne, consulté le 26 juin 2022)
Notices d'autorité :
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Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Universalis
Site Orbspatrianostra très complet entièrement consacré à Bob Denard et ses hommes
Dernier procès Denard
L'association des membres du Groupe des Experts Volontaires du Colonel Bob Denard
Photos de Bob Denard

Portail de l’histoire militaire

[1] r des décès de l'INSEE, consultable facilement sur le site deces.matchid.io.

[2] « Décès de l'ancien mercenaire Bob Denard »^{(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)}, AFP, 14 octobre 2007 (consulté le 28 octobre 2008).

[3] Article paru dans l'Humanité en 1999.

[4] s col bleus et pompons rouges, rubrique E.A.M.F.

[5] François Béguin, « Bob Denard a toujours agi pour le compte de l'État français », LeMonde.fr, 15 octobre 2007 (consulté le 28 octobre 2008).

[6] « Bob Denard, mercenaire », Le Monde,‎ 17 octobre 2007 (lire en ligne, consulté le 21 janvier 2019).

[7] Selon Sorj Chalandon : « Se disant pompeusement « corsaire de la République », il affirmait ne pas avoir été guidé par l'argent. Seulement par l'anticommunisme. Mais les deux allaient de pair. » (dans une chronique du documentaire de Gaël Mocaër Bob Denard, mercenaire de la République diffusé sur France 5 ; Le Canard enchaîné n^o 5352 du 7 juin 2023, p. 7).

[MI6-8] {a b et c} (en) Stephen Dorril, MI6 : Inside the Covert World of Her Majesty's Secret Intelligence Service, Free Press, 21 mai 2002, 928 p. (ISBN 0-7432-1778-0 et 978-0743217781).

[9] David Smiley, Arabian Assignment, 1975, Cooper Edition, p. 156.

[10] Pierre Lunel, Bob Denard, le roi de fortune, Éditions N°1, 1991 (ISBN 978-2-86391-456-4).

[11] Jean Schramme, Le bataillon Léopard, Édition J'ai lu, l'aventure aujourd'hui n° A255, 1969.

[:1-12] {a b et c} Maurin Picard, L'Empire qui ne veut pas mourir: Une histoire de la Françafrique, Seuil, 2021, p. 411, 415.

[:0-13] {a b c d e f g et h} Pascal Perri, Comores : Les nouveaux mercenaires, Editions L'Harmattan, 28 septembre 1994, 171 p. (ISBN 978-2738428622).

[14] En majorité des « Sabena » réfugiés rescapés des troubles sociaux de 1976 à Majunga, sur l'île de Madagascar.

[15] Légionnaires reconvertis en mercenaires à cause de leur variété d'origine (sud-africaine, israélienne, etc.) strictement disciplinés et discrets dans la population.

[16] Philippe Bernard, Caroline Monnot et Philippe Bernard, « Une société américaine forme les militaires de l'Union africaine », Le Monde,‎ 12 août 2011 (lire en ligne).

[17] « Documents - Le colonel », sur orbspatrianostra.com.

[18] « Mercenaire. La mort du « corsaire de la République » », La Dépêche du Midi,‎ 15 octobre 2007 (lire en ligne).

[19] Pascal Perri, Comores : Les nouveaux mercenaires, Editions L'Harmattan, 28 septembre 1994, 171 p. (ISBN 978-2738428622), p. 25.

[20] Jean-Philippe Ceppi, Une semaine après le coup d'État du mercenaire Bob Denard dans l'archipel, l'intervention des forces françaises aux Comores chasse les putschistes, Libération, 5 octobre 1995.

[21] « Bob Denard, «le vieux» sur le banc. A l'ouverture de son procès pour l'assassinat du président comorien en 1989, le mercenaire s'est défini comme «une légende». », sur Libération (consulté le 28 mai 2023).

[22] « Bob Denard, un « affreux » au Rwanda », sur Le Monde.fr, 1^er février 2018.

[23] « Génocide au Rwanda : le rôle trouble du mercenaire Bob Denard et des services français – JeuneAfrique.com », JeuneAfrique.com,‎ 1^er février 2018 (lire en ligne, consulté le 2 février 2018).

[24] Libération, Bob Denard acquitté. Les Comoriens présents au procès ont hué le verdict des jurés de la cour d'assises., 20 mai 1999.

[25] Taki versus Abdallah; http://www.comores-online.com/mwezinet/histoire/taki2.htm.

[26] Quotidien de la Réunion.

[libre2006-27] {a et b} AFP, « Bob Denard devant la justice », sur La Libre.be (consulté le 29 novembre 2022).

[28] « Bob Denard, mercenaire », Le Monde.fr,‎ 17 octobre 2007 (lire en ligne, consulté le 29 novembre 2022).

[29] Soldat de fortune Patrick Ollivier.

[30] Onirik - Wayne Shelton, tome 6 : L’Otage - Avis - .

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-'''Robert Denard''', dit '''Bob Denard''', né le {{date de naissance|7|avril|1929}} à [[Bordeaux]] et mort le {{date de décès|13|octobre|2007}} à [[Pontault-Combault]] en [[Seine-et-Marne]]<ref>fichier des décès de l'INSEE, consultable facilement sur le site [https://deces.matchid.io/id/orH9F6WK5xK9 deces.matchid.io]</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://afp.google.com/article/ALeqM5i3aTDvxB7xFr_uHDa-VPlUiO996g|titre=Décès de l'ancien mercenaire Bob Denard|année=14 octobre 2007|éditeur=AFP|consulté le=28/10/2008}}</ref>, est un [[mercenaire]] [[France|français]]. Il est impliqué dans de nombreux [[Coup d'État|coups d'État]] en [[Afrique]] de la période des [[Décolonisation de l'Afrique|indépendances]] vers [[1960]] jusqu'en [[1995]].
+'''Robert Denard''', dit '''Bob Denard''', né le {{date de naissance|7|avril|1929}} à [[Bordeaux]] et mort le {{date de décès|13|octobre|2007}} à [[Pontault-Combault]] en [[Seine-et-Marne]]<ref>fichier des décès de l'INSEE, consultable facilement sur le site [https://deces.matchid.io/id/orH9F6WK5xK9 deces.matchid.io].</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://afp.google.com/article/ALeqM5i3aTDvxB7xFr_uHDa-VPlUiO996g|titre=Décès de l'ancien mercenaire Bob Denard|année=14 octobre 2007|éditeur=AFP|consulté le=28/10/2008|brisé le = 2023-10-27}}.</ref>, est un [[mercenaire]] [[France|français]]. Il est impliqué dans de nombreux [[Coup d'État|coups d'État]] en [[Afrique]] de la période des [[Décolonisation de l'Afrique|indépendances]] vers [[1960]] jusqu'en [[1995]].
 == Biographie ==
 === Un mercenaire anticommuniste ===
-Robert Denard est le fils de Léonce Denard, militaire dans les [[troupes coloniales]]<ref>[http://www.humanite.presse.fr/journal/1999-05-04/1999-05-04-288925 Article paru dans ''l'Humanité'' en 1999]</ref>. À 16 ans, en {{date-|octobre 1945}}, il s'engage dans la [[Marine nationale (France)|Marine]] et rejoint l'école des apprentis mécaniciens de [[Saint-Mandrier-sur-Mer|Saint-Mandrier]]<ref>anciens col bleus et pompons rouges, rubrique E.A.M.F</ref>. Breveté [[matelot]] mécanicien, il part ensuite comme volontaire pour l'[[Indochine française|Indochine]] en tant que matelot seconde classe. Les modalités de son passage de la spécialité de mécanicien à celle de fusilier marin restent inconnues. Devenu [[quartier-maître]] dans les fusiliers marins en Indochine, il quitte l'armée en [[1952]] après une altercation dans un bar<ref>{{Lien web
+Né à [[Bordeaux]], en [[Gironde (département)|Gironde]], Robert Denard est le fils de Léonce Denard, militaire dans les [[troupes coloniales]]<ref>[http://www.humanite.presse.fr/journal/1999-05-04/1999-05-04-288925 Article paru dans ''l'Humanité'' en 1999].</ref>. À 16 ans, en {{date-|octobre 1945}}, il s'engage dans la [[Marine nationale (France)|Marine]] et rejoint l'école des apprentis mécaniciens de [[Saint-Mandrier-sur-Mer]] ([[Var (département)|Var]])<ref>anciens col bleus et pompons rouges, rubrique E.A.M.F.</ref>. Breveté [[matelot]] mécanicien, il part ensuite comme volontaire pour l'[[Guerre d'Indochine|Indochine]] en tant que matelot seconde classe. Les modalités de son passage de la spécialité de mécanicien à celle de fusilier marin restent inconnues. Devenu [[quartier-maître]] dans les fusiliers marins en [[Indochine française|Indochine]], il quitte l'armée en 1952 après une altercation dans un bar<ref>{{Lien web
-|url=https://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-967276@51-966822,0.html|titre=Bob Denard a toujours agi pour le compte de l'État français|auteur=François Béguin|année=15 octobre 2007|éditeur=LeMonde.fr|consulté le=28 octobre 2008}}</ref> et accepte une place de conducteur d'engins et de mécanicien au [[Protectorat français au Maroc|Maroc]]. Il entre ensuite dans la police de ce pays qui est alors sous [[protectorat]] [[Quatrième République (France)|français]] depuis [[1912]]. Accusé d'avoir participé à un complot pour assassiner le [[Président du Conseil des ministres (France)|président du Conseil des ministres]] [[Pierre Mendès France]], Bob Denard passe 18 mois en prison<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=Bob Denard, mercenaire|périodique=Le Monde|date=2007-10-17|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2007/10/17/bob-denard-mercenaire_967897_3382.html|consulté le=2019-01-21|pages=}}</ref>
+|url=https://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-967276@51-966822,0.html|titre=Bob Denard a toujours agi pour le compte de l'État français|auteur=François Béguin|année=15 octobre 2007|éditeur=LeMonde.fr|consulté le=28 octobre 2008}}.</ref> et accepte une place de conducteur d'engins et de mécanicien au [[Protectorat français au Maroc|Maroc]]. Il entre ensuite dans la police de ce pays qui est alors sous [[protectorat]] [[Quatrième République (France)|français]] depuis 1912. Accusé d'avoir participé à un complot pour assassiner le [[Président du Conseil des ministres (France)|président du Conseil des ministres]] [[Pierre Mendès France]], Bob Denard passe 18 mois en prison<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=Bob Denard, mercenaire|périodique=Le Monde|date=2007-10-17|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2007/10/17/bob-denard-mercenaire_967897_3382.html|consulté le=2019-01-21|pages=}}.</ref>.
-À partir des [[années 1960]], [[Anticommunisme|anticommuniste]] convaincu{{référence nécessaire}}, il intervient dans les tumultueux conflits post-[[Colonialisme|coloniaux]]. Il participe à des opérations militaires impliquant des mercenaires au [[royaume mutawakkilite du Yémen]], en [[État impérial d'Iran|Iran]], au [[Nigeria]], au [[Bénin]], au [[Gabon]] (où il est instructeur de la garde présidentielle), en [[Angola]] en 1975, au [[Cabinda]] en 1976, au [[Zaïre]] et aux [[Comores (pays)|Comores]].
+À partir des [[années 1960]], [[Anticommunisme|anticommuniste]] convaincu<ref>Selon [[Sorj Chalandon]] : {{"|Se disant pompeusement ''« [[corsaire]] de la République »'', il affirmait ne pas avoir été guidé par l'argent. Seulement par l'anticommunisme. Mais les deux allaient de pair.}} (dans une chronique du documentaire de [[Gaël Mocaër]] ''Bob Denard, mercenaire de la République'' diffusé sur [[France 5]] ; [[Le Canard enchaîné]] {{numéro|5352}} du {{date-|7 juin 2023}}, {{p.|7}}).</ref>, il intervient dans les tumultueux conflits post-coloniaux. Il participe à des opérations militaires impliquant des mercenaires au [[royaume mutawakkilite du Yémen]], en [[État impérial d'Iran|Iran]], au [[Nigeria]], au [[République du Dahomey|Dahomey]], au [[Gabon]] (où il est instructeur de la [[Garde républicaine (Gabon)|garde présidentielle]]), en [[République populaire d'Angola|Angola]] en 1975, au [[Cabinda]] en 1976, au [[Zaïre]] et aux [[Archipel des Comores|Comores]].
-De 1960 à 1963, il est l'un des chefs des « [[Katanga#Le_Katanga_indépendant|affreux]] » de l'[[État du Katanga]] soutenant [[Moïse Tshombé]] qui vient de déclarer l'indépendance du [[Katanga]], une ancienne province du [[Congo belge]], le {{date|11 juillet 1960}}. Il se  distingue notamment en faisant défiler tous ses officiers, qu'ils soient noirs ou blancs, dans une stricte égalité (jusque-là, les blancs passaient en premier). Le {{date|21 janvier 1963}} lors de la chute de [[Kolwezi]] et de la défaite des mercenaires, ces derniers se réfugient en [[Angola]] avec l'accord du régime [[Portugal|portugais]]. Ils sont rapatriés en France où ils sont accueillis par les [[Gendarmerie nationale (France)|gendarmes]].
+De 1960 à 1963, il est l'un des chefs des « [[Katanga#Le_Katanga_indépendant|affreux]] » de l'[[État du Katanga]], soutenant [[Moïse Tshombé]] qui vient de déclarer l'indépendance du [[Katanga]], une ancienne province du [[Congo belge]], le {{date|11 juillet 1960}}. Il se distingue notamment en faisant défiler tous ses officiers, qu'ils soient noirs ou blancs, dans une stricte égalité (jusque-là, les blancs passaient en premier). Le {{date|21 janvier 1963}}, lors de la chute de [[Kolwezi]] et de la défaite des mercenaires, ces derniers se réfugient en [[Angola portugais|Angola]] avec l'accord du régime portugais. Ils sont rapatriés en France où ils sont accueillis par les [[Gendarmerie nationale (France)|gendarmes]].
-Puis, il part d’août [[1963]] à la fin [[1964]] pour le [[Royaume mutawakkilite du Yémen|Yémen]] pour le compte du [[Secret Intelligence Service|MI6]]<ref name="MI6">{{Ouvrage| langue=en| auteur1=Stephen Dorril| titre=MI6 : Inside the Covert World of Her Majesty's Secret Intelligence Service| éditeur=Free Press| année=2002| mois=mai| jour=21| pages=928| isbn=0-7432-1778-0| isbn2=978-0743217781}}</ref> avec 17 mercenaires, dont les célèbres [[Roger Faulques]] et Jacques Frezier, anciens officiers parachutistes de la [[Légion étrangère]], dans la {{1re|armée}} royaliste, financée par l'[[Arabie saoudite]], contre les républicains soutenus par {{unité|40000|soldats}} [[République arabe unie|égyptiens]] envoyés par [[Gamal Abdel Nasser|Nasser]] pendant la [[guerre civile du Yémen du Nord]].
+Puis il part d’août 1963 à la fin 1964 pour le [[Royaume mutawakkilite du Yémen|Yémen]] pour le compte du [[Secret Intelligence Service|MI6]]<ref name="MI6">{{Ouvrage| langue=en| auteur1=Stephen Dorril| titre=MI6 : Inside the Covert World of Her Majesty's Secret Intelligence Service| éditeur=Free Press| année=2002| mois=mai| jour=21| pages=928| isbn=0-7432-1778-0| isbn2=978-0743217781}}.</ref> avec 17 mercenaires, dont [[Roger Faulques]] et Jacques Frezier, anciens officiers parachutistes de la [[Légion étrangère]], dans la {{1re|armée}} royaliste, financée par l'[[Arabie saoudite]], contre les républicains soutenus par {{unité|40000|soldats}} [[République arabe unie|égyptiens]] envoyés par [[Gamal Abdel Nasser|Nasser]] pendant la [[guerre civile du Yémen du Nord]] (1962-1970).
 L'ensemble des mercenaires est placé sous le contrôle du colonel britannique [[David Smiley]], ancien officier du [[Special Operations Executive]] durant la [[Seconde Guerre mondiale]]. Dans son livre ''Arabian Assignment''<ref>David Smiley, ''Arabian Assignment'', 1975, Cooper Edition, {{p.|156}}.</ref>, David Smiley rapporte que les mercenaires français et belges alternaient entre les théâtres yéménites et congolais, car au Congo ils avaient femmes et alcool à volonté mais étaient rarement payés, tandis qu’au Yémen ils étaient rémunérés mais privés de femmes et d’alcool.
-Bob Denard revient fin [[1964]] dans l'ex-Congo belge, à la tête du {{1er|choc}} qu'il met sur pied le 22 février 1965<ref>{{Ouvrage |auteur1=[[Pierre Lunel]] |titre=Bob Denard, le roi de fortune |éditeur=Éditions N°1 |année=1991 |isbn=978-2-86391-456-4}}</ref>. En recrutant des mercenaires européens ainsi que des Katangais, il forme une petite troupe qui prend le surnom de « Katangais ». Elle contribue à la victoire sur les rebelles communistes menés par Gbenie, Soumialot et [[Pierre Mulele|Mulele]], largement due au colonel Schramme et à son Bataillon Léopard. [[Jean Schramme]], instructeur et commandant du « Bataillon Léopard » où il atteint le grade de colonel, décrit Bob Denard comme un lâche et un irresponsable qui n'a jamais fait partie du Bataillon Léopard. Ses erreurs de commandement seraient à l'origine de lourdes pertes dans les rangs des mercenaires qu'il dirigeait<ref>Jean Schramme, ''Le bataillon Léopard'', Édition J'ai lu, l'aventure aujourd'hui n° A255, 1969</ref>.
+Bob Denard revient fin [[1964]] dans l'ex-Congo belge, à la tête du {{1er|choc}} qu'il met sur pied le 22 février 1965<ref>{{Ouvrage |auteur1=[[Pierre Lunel]] |titre=Bob Denard, le roi de fortune |éditeur=Éditions N°1 |année=1991 |isbn=978-2-86391-456-4}}.</ref>. En recrutant des mercenaires européens ainsi que des Katangais, il forme une petite troupe qui prend le surnom de « Katangais ». Elle contribue à la victoire sur les rebelles communistes menés par Gbenie, Soumialot et [[Pierre Mulele|Mulele]], largement due au colonel Schramme et à son Bataillon Léopard. [[Jean Schramme]], instructeur et commandant du « Bataillon Léopard » où il atteint le grade de colonel, décrit Bob Denard comme un lâche et un irresponsable qui n'a jamais fait partie du Bataillon Léopard. Ses erreurs de commandement seraient à l'origine de lourdes pertes dans les rangs des mercenaires qu'il dirigeait<ref>Jean Schramme, ''Le bataillon Léopard'', Édition J'ai lu, l'aventure aujourd'hui n° A255, 1969.</ref>.
 Il est recruté en 1970 par le roi du Maroc, [[Hassan II]], pour renverser le régime de [[Mouammar Kadhafi]] en [[Jamahiriya arabe libyenne|Libye]]. Deux cents hommes acheminés de [[Sicile]] préparent un débarquement sur les côtes libyennes mais l'opération est soudainement annulée par Rabat<ref name=":1" />.
-Denard intervient de nouveau pour le [[Secret Intelligence Service|MI6]]<ref name="MI6" /> et le [[Sdece|SDECE]] en [[Angola]] en 1975 avec l'[[Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola|UNITA]] de [[Jonas Savimbi]].
+Denard intervient de nouveau pour le [[Secret Intelligence Service|MI6]]<ref name="MI6" /> et le [[Service de documentation extérieure et de contre-espionnage|SDECE]] en [[Angola]] en 1975 avec l'[[Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola|UNITA]] de [[Jonas Savimbi]].
 === L'homme fort des Comores ===
-Denard intervient une première fois dans la [[Comores (pays)|République des Comores]] qui avait, à la suite d'une [[consultation du 22 décembre 1974 sur l'indépendance du territoire des Comores|consultation d'auto-détermination]] organisée par la France le {{date|6 juillet 1975}}, décidé, à 95 % des voix, de son indépendance. Il intervient en septembre 1975 pour consolider le coup d'État d'[[Ali Soilih]] en arrêtant le président [[Ahmed Abdallah Abderamane|Ahmed Abdallah]].
+Denard intervient une première fois dans le tout nouveau [[État comorien]] qui, à la suite de la [[consultation du 22 décembre 1974 sur l'indépendance du territoire des Comores|consultation du 22 décembre 1974 sur l'indépendance des Comores]] organisée par le président [[Valéry Giscard d'Estaing|Giscard d'Estaing]], proclame unilatéralement son indépendance le {{date|6 juillet 1975}}. Il intervient en septembre 1975 pour consolider le coup d'État d'[[Ali Soilih]] en arrêtant le président [[Ahmed Abdallah Abderamane|Ahmed Abdallah]].
 En janvier 1977, il échoue dans une [[Tentative de coup d'État de 1977 au Bénin|tentative de coup d'État]] destinée à renverser le régime de la [[République populaire du Bénin]]. Il est ensuite pressenti<ref name="MI6"/> en 1977 pour déstabiliser le régime de [[James Mancham]] aux [[Seychelles]].
-La même année, lors d'une rencontre avec Ahmed Abdallah, réfugié en Afrique du Sud, au renversement duquel il avait participé, Bob Denard propose de l'aider à retrouver son fauteuil de président<ref name=":0">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Pascal Perri|titre=Comores|sous-titre=Les nouveaux mercenaires|éditeur=Editions L'Harmattan|date=28 septembre 1994|pages totales=171|isbn=978-2738428622|lire en ligne=}}</ref>, avec le feu vert des puissances concernées<ref name=":0" />. Le plan initial prévoit d'utiliser un appareil sud-africain décollant de Rhodésie, mais doit être abandonné en raison du refus du Mozambique de laisser utiliser son espace aérien<ref name=":0" />. Le [[Coup d'État de 1978 aux Comores|13 mai 1978]], Bob Denard débarque aux Comores à bord d'un ancien navire océanographique<ref name=":0" /> avec 43 hommes pour renverser le régime marxiste révolutionnaire de Soilih et rétablit Ahmed Abdallah au pouvoir. Ali Soilih est tué d'une balle dans la tête à le {{nobr|29 mai 1978}} à l'issue de ce qui est présenté comme une tentative d'évasion<ref name=":0" />.[[Fichier:Residenza comoriana di Bob Denard.JPG|vignette|Bungalow de Bob Denard au bord de la plage aux Comores.]]
+La même année, lors d'une rencontre avec Ahmed Abdallah, réfugié en Afrique du Sud, au renversement duquel il avait participé, Bob Denard propose de l'aider à retrouver son fauteuil de président<ref name=":0">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Pascal Perri|titre=Comores|sous-titre=Les nouveaux mercenaires|éditeur=Editions L'Harmattan|date=28 septembre 1994|pages totales=171|isbn=978-2738428622|lire en ligne=}}.</ref>, avec le feu vert des puissances concernées<ref name=":0" />. Le plan initial prévoit d'utiliser un appareil sud-africain décollant de Rhodésie, mais doit être abandonné en raison du refus du Mozambique de laisser utiliser son espace aérien<ref name=":0" />. Le [[Coup d'État de 1978 aux Comores|13 mai 1978]], Bob Denard débarque aux Comores à bord d'un ancien navire océanographique<ref name=":0" /> avec 43 hommes pour renverser le régime marxiste révolutionnaire de Soilih et rétablit Ahmed Abdallah au pouvoir. Ali Soilih est tué d'une balle dans la tête le {{Date-|29 mai 1978}} à l'issue de ce qui est présenté comme une tentative d'évasion<ref name=":0" />.[[Fichier:Residenza comoriana di Bob Denard.JPG|vignette|Bungalow de Bob Denard au bord de la plage aux Comores.]]
-Bob Denard s'occupe dès lors d'organiser une garde présidentielle forte de 600 Comoriens<ref>En majorité des « Sabena » réfugiés rescapés des troubles sociaux de 1976 à Majunga, sur l'île de Madagascar.</ref> encadrés par une poignée d'officiers [[Europe|européens]]<ref>Légionnaires reconvertis en mercenaires à cause de leur variété d'origine (sud-africaine, israélienne, etc.) strictement disciplinés et discrets dans la population.</ref>, comme Richard Rouget, alias colonel Sanders<ref>{{Article |langue=fr |auteur1=Philippe Bernard |auteur2=Caroline Monnot |auteur3=Philippe Bernard |titre=Une société américaine forme les militaires de l'Union africaine |périodique=Le Monde |date=12 août 2011 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/08/12/somalie-une-societe-americaine-forme-les-militaires-de-l-union-africaine_1558816_3212.html |pages= }}</ref> ou Max Vieillard alias Servadac. Cette unité entre en concurrence avec les forces armées comoriennes. Il se marie sur place, se convertit à l'[[islam]] sous le nom de Saïd Moustapha M'Hadjou<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Documents - Le colonel|url=http://www.orbspatrianostra.com/documents/documents-colonel.html|site=http://www.orbspatrianostra.com/|date=}}</ref> (parfois orthographié Mahdjoub<ref>{{Article |langue=fr |auteur1= |titre=Mercenaire. La mort du « corsaire de la République » |périodique=La Dépêche du Midi |date=15 octobre 2007 |lire en ligne=https://www.ladepeche.fr/article/2007/10/15/60809-mercenaire-la-mort-du-corsaire-de-la-republique.html |pages= }}</ref> ou Mhadjou), s'occupe de développement (construction de routes, ferme de {{unité|600|ha}} à Sangali, etc.). Son autorité est alors incontestée. Il se tourne également résolument en direction de l'Afrique du Sud pour trouver le soutien, notamment financier, dont il a besoin. La république fédérale islamique des Comores devient le centre d'un réseau parallèle qui permet à l'[[Afrique du Sud]], sous embargo international, de se fournir en armes. Elle sert également de base logistique à l'Afrique du Sud pour ses opérations militaires contre les pays africains qui lui sont hostiles : le [[Mozambique]] et l'[[Angola]]<ref name=":0" />. De son côté, le régime de l'apartheid règle depuis 1989 les soldes des membres de la Garde présidentielle<ref name=":0" />.
+Bob Denard s'occupe dès lors d'organiser une garde présidentielle forte de 600 Comoriens<ref>En majorité des « Sabena » réfugiés rescapés des troubles sociaux de 1976 à Majunga, sur l'île de Madagascar.</ref> encadrés par une poignée d'officiers [[Europe|européens]]<ref>Légionnaires reconvertis en mercenaires à cause de leur variété d'origine (sud-africaine, israélienne, etc.) strictement disciplinés et discrets dans la population.</ref>, comme Richard Rouget, alias colonel Sanders<ref>{{Article |langue=fr |auteur1=Philippe Bernard |auteur2=Caroline Monnot |auteur3=Philippe Bernard |titre=Une société américaine forme les militaires de l'Union africaine |périodique=Le Monde |date=12 août 2011 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/08/12/somalie-une-societe-americaine-forme-les-militaires-de-l-union-africaine_1558816_3212.html |pages= }}.</ref> ou Max Vieillard alias Servadac. Cette unité entre en concurrence avec les forces armées comoriennes. Il se marie sur place, se convertit à l'[[islam]] sous le nom de Saïd Moustapha M'Hadjou<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Documents - Le colonel|url=http://www.orbspatrianostra.com/documents/documents-colonel.html|site=orbspatrianostra.com|date=}}.</ref> (parfois orthographié Mahdjoub<ref>{{Article |langue=fr |auteur1= |titre=Mercenaire. La mort du « corsaire de la République » |périodique=La Dépêche du Midi |date=15 octobre 2007 |lire en ligne=https://www.ladepeche.fr/article/2007/10/15/60809-mercenaire-la-mort-du-corsaire-de-la-republique.html |pages= }}.</ref> ou Mhadjou), s'occupe de développement (construction de routes, ferme de {{unité|600|ha}} à Sangali, etc.). Son autorité est alors incontestée. Il se tourne également résolument en direction de l'Afrique du Sud pour trouver le soutien, notamment financier, dont il a besoin. La république fédérale islamique des Comores devient le centre d'un réseau parallèle qui permet à l'[[Afrique du Sud]], sous embargo international, de se fournir en armes. Elle sert également de base logistique à l'Afrique du Sud pour ses opérations militaires contre les pays africains qui lui sont hostiles : le [[Mozambique]] et l'[[Angola]]<ref name=":0" />. De son côté, le régime de l'apartheid règle depuis 1989 les soldes des membres de la Garde présidentielle<ref name=":0" />.
-Jusqu'à la mort d'Abdallah, dont il est chargé de la sécurité, et même si ses apparitions publiques se font très rares après 1985, Denard joue en coulisses un rôle considérable dans la vie publique comorienne<ref name=":0" />. Il est surnommé le « vice-roi des Comores » et règne de facto pendant 10 ans sur l'archipel<ref name=":1">{{Ouvrage|auteur1=Maurin Picard|titre=L'Empire qui ne veut pas mourir: Une histoire de la Françafrique|passage=411, 415|éditeur=Seuil|date=2021}}</ref>.
+Jusqu'à la mort d'Abdallah, dont il est chargé de la sécurité, et même si ses apparitions publiques se font très rares après 1985, Denard joue en coulisses un rôle considérable dans la vie publique comorienne<ref name=":0" />. Il est surnommé le « vice-roi des Comores » et règne de facto pendant 10 ans sur l'archipel<ref name=":1">{{Ouvrage|auteur1=Maurin Picard|titre=L'Empire qui ne veut pas mourir: Une histoire de la Françafrique|passage=411, 415|éditeur=Seuil|date=2021}}.</ref>.
 Avec le soutien de l'Afrique du Sud, il forme un corps de mercenaires appelé à intervenir à la demande de Pretoria ou de Paris. Celui-ci est déployé seulement au [[Tchad]], en 1981-1982, pour appuyer la rébellion de [[Hissène Habré]] contre le président pro-libyen [[Goukouni Oueddei]]<ref name=":1" />.
-En [[1989]], [[Ahmed Abdallah Abderamane|Ahmed Abdallah]] signe un décret donnant l'ordre à la Garde présidentielle, dirigée par Denard, de désarmer les forces armées pour cause de coup d'État probable{{référence nécessaire}}. Quelques instants après la signature du décret, un officier des forces armées serait entré dans le bureau du président Abdallah et l'aurait abattu, blessant également Bob Denard. Blessé, impopulaire et accusé de meurtre, il négocie son départ pour l'Afrique du Sud par l'intermédiaire de l'homme d'affaires [[Jean-Yves Ollivier]] et de Saïd Hillali<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Pascal Perri|titre=Comores|sous-titre=Les nouveaux mercenaires|passage=25|éditeur=Editions L'Harmattan|date=28 septembre 1994|pages totales=171|isbn=978-2738428622|lire en ligne=}}</ref>.
+En [[1989]], [[Ahmed Abdallah Abderamane|Ahmed Abdallah]] signe un décret donnant l'ordre à la Garde présidentielle, dirigée par Denard, de désarmer les forces armées pour cause de coup d'État probable{{référence nécessaire}}. Quelques instants après la signature du décret, un officier des forces armées serait entré dans le bureau du président Abdallah et l'aurait abattu, blessant également Bob Denard. Blessé, impopulaire et accusé de meurtre, il négocie son départ pour l'Afrique du Sud par l'intermédiaire de l'homme d'affaires [[Jean-Yves Ollivier]] et de Saïd Hillali<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Pascal Perri|titre=Comores|sous-titre=Les nouveaux mercenaires|passage=25|éditeur=Editions L'Harmattan|date=28 septembre 1994|pages totales=171|isbn=978-2738428622|lire en ligne=}}.</ref>.
-Dans la nuit du 27 au {{nobr|28 septembre 1995}}, Denard renverse le nouveau président comorien [[Saïd Mohamed Djohar|Said Mohamed Djohar]] (élu en 1990) avec une trentaine d'hommes débarqués en [[Zodiac Pool Solutions|Zodiac]] avec son protégé Sauveur Farina, tireur d'élite, ainsi que le lieutenant Blancher Christophe, son pilote privé arrivé quelques heures plus tôt, et qui avait pour mission d’exécuter plusieurs navettes entre l'île de Mohéli et l'île de la [[Grande Comore]]. Personne, à ce jour, ne connait exactement la véritable mission du lieutenant Blancher et de ses multiples rotations entre les îles à bord de son Cessna 172. Bob Denard ouvre aux journalistes le vieil aéroport de Moroni et son camp retranché de Kangani pour éviter l'intervention de 600 hommes des forces françaises (GIGN, commandos Marine de Djibouti, [[2e régiment de parachutistes d'infanterie de marine|{{2e}} RPIMa]]). Cerné, il négocie une amnistie pour les insurgés avant sa reddition<ref>Jean-Philippe Ceppi, ''Une semaine après le coup d'État du mercenaire Bob Denard dans l'archipel, l'intervention des forces françaises aux Comores chasse les putschistes'', Libération, 5 octobre 1995.</ref> et la préparation de son procès<ref>[https://www.liberation.fr/societe/1999/05/05/bob-denard-le-vieux-sur-le-banc-a-l-ouverture-de-son-proces-pour-l-assassinat-du-president-comorien-_272109 Bob Denard, «le vieux» sur le banc. À l'ouverture de son procès pour l'assassinat du président comorien en 1989, le mercenaire s'est défini comme «une légende».]</ref>.
+Dans la nuit du 27 au {{nobr|28 septembre 1995}}, Denard renverse le nouveau président comorien [[Saïd Mohamed Djohar|Said Mohamed Djohar]] (élu en 1990) avec une trentaine d'hommes débarqués en [[Zodiac Pool Solutions|Zodiac]] avec son protégé Sauveur Farina, tireur d'élite, ainsi que le lieutenant Blancher Christophe, son pilote privé arrivé quelques heures plus tôt. Bob Denard ouvre aux journalistes le vieil aéroport de Moroni et son camp retranché de Kangani pour éviter l'intervention de 600 hommes des forces françaises (GIGN, commandos Marine de Djibouti, [[2e régiment de parachutistes d'infanterie de marine|{{2e}} RPIMa]]). Cerné, il négocie une amnistie pour les insurgés avant sa reddition<ref>Jean-Philippe Ceppi, ''Une semaine après le coup d'État du mercenaire Bob Denard dans l'archipel, l'intervention des forces françaises aux Comores chasse les putschistes'', Libération, 5 octobre 1995.</ref> et la préparation de son procès<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Bob Denard, «le vieux» sur le banc. A l'ouverture de son procès pour l'assassinat du président comorien en 1989, le mercenaire s'est défini comme «une légende». |url=https://www.liberation.fr/societe/1999/05/05/bob-denard-le-vieux-sur-le-banc-a-l-ouverture-de-son-proces-pour-l-assassinat-du-president-comorien-_272109/ |site=Libération |consulté le=2023-05-28}}.</ref>.
 === Participation au génocide du Rwanda ===
-Contacté par le gouvernement hutu en 1994, malgré les réserves de la [[Direction générale de la Sécurité extérieure|DGSE]] qui tente de le dissuader d'intervenir dans le camp du [[génocide des Tutsi au Rwanda|génocide]], Bob Denard dépêche des hommes pour certaines missions. Si ses agissements restent assez méconnus, il reçoit au moins un versement de plus d’un million de francs par chèque bancaire de la [[BNP Paribas|BNP]]<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Bob Denard, un « affreux » au Rwanda|url=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/02/01/bob-denard-un-affreux-au-rwanda_5250581_3212.html|site=Le Monde.fr|date=01.02.2018}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=Génocide au Rwanda : le rôle trouble du mercenaire Bob Denard et des services français – JeuneAfrique.com|périodique=JeuneAfrique.com|date=2018-02-01|lire en ligne=http://www.jeuneafrique.com/526418/politique/genocide-au-rwanda-le-role-trouble-des-mercenaires-et-des-services-francais/|consulté le=2018-02-02}}</ref>.
+Contacté par le gouvernement hutu en 1994, malgré les réserves de la [[Direction générale de la Sécurité extérieure|DGSE]] qui tente de le dissuader d'intervenir dans le camp du [[génocide des Tutsi au Rwanda|génocide]], Bob Denard dépêche des hommes pour certaines missions. Si ses agissements restent assez méconnus, il reçoit au moins un versement de plus d’un million de francs par chèque bancaire de la [[BNP Paribas|BNP]]<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Bob Denard, un « affreux » au Rwanda|url=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/02/01/bob-denard-un-affreux-au-rwanda_5250581_3212.html|site=Le Monde.fr|date=01.02.2018}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=Génocide au Rwanda : le rôle trouble du mercenaire Bob Denard et des services français – JeuneAfrique.com|périodique=JeuneAfrique.com|date=2018-02-01|lire en ligne=http://www.jeuneafrique.com/526418/politique/genocide-au-rwanda-le-role-trouble-des-mercenaires-et-des-services-francais/|consulté le=2018-02-02}}.</ref>.
 De retour en métropole, il se retire dans le [[Médoc]], où il rêve de construire, sur le terrain familial de la commune de [[Grayan-et-l'Hôpital]], un [[musée]] de la [[décolonisation]]. En 1999, Bob Denard s'installe à [[Chennevières-sur-Marne]] (dans le [[Val-de-Marne]]). Il s'y remarie le 21 mai 2005.
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 == Procédures judiciaires ==
-Inculpé pour [[assassinat]] à l'encontre d'[[Ahmed Abdallah Abderamane|Ahmed Abdallah]] avec son lieutenant, Dominique Malacrino, les deux hommes sont acquittés le 20 mai 1999, par un [[Jury criminel en France|jury]] à la cour d'assises de Paris<ref>Libération, [http://www.liberation.fr/societe/1999/05/20/bob-denard-acquitte-les-comoriens-presents-au-proces-ont-hue-le-verdict-des-jures-de-la-cour-d-assis_273476 Bob Denard acquitté. Les Comoriens présents au procès ont hué le verdict des jurés de la cour d'assises.], 20 mai 1999</ref>.
+Inculpé pour [[assassinat]] à l'encontre d'[[Ahmed Abdallah Abderamane|Ahmed Abdallah]] avec son lieutenant, Dominique Malacrino, les deux hommes sont acquittés le 20 mai 1999, par un [[Jury criminel en France|jury]] à la cour d'assises de Paris<ref>Libération, [http://www.liberation.fr/societe/1999/05/20/bob-denard-acquitte-les-comoriens-presents-au-proces-ont-hue-le-verdict-des-jures-de-la-cour-d-assis_273476 Bob Denard acquitté. Les Comoriens présents au procès ont hué le verdict des jurés de la cour d'assises.], 20 mai 1999.</ref>.
-Le président des Comores, [[Mohamed Taki Abdoulkarim|Mohamed Taki]], initiateur du coup d’État contre le président Abdallah<ref>Taki versus Abdallah; http://www.comores-online.com/mwezinet/histoire/taki2.htm</ref>, son ancien allié politique, fait toutefois savoir qu'il refuse que Bob Denard rentre au pays. Le {{nobr|6 novembre 1998}}, ce dernier meurt dans d'étranges circonstances. La famille crie à l'[[empoisonnement]] et demande une [[autopsie]]. Rapidement, l'affaire est étouffée et l'autopsie oubliée{{référence nécessaire}}. Mohamed Taki est officiellement décédé de mort naturelle.
+Le président des Comores, [[Mohamed Taki Abdoulkarim|Mohamed Taki]], initiateur du coup d’État contre le président Abdallah<ref>Taki versus Abdallah; http://www.comores-online.com/mwezinet/histoire/taki2.htm.</ref>, son ancien allié politique, fait toutefois savoir qu'il refuse que Bob Denard rentre au pays. Le {{nobr|6 novembre 1998}}, ce dernier meurt dans d'étranges circonstances. La famille crie à l'[[empoisonnement]] et demande une [[autopsie]]. Rapidement, l'affaire est étouffée et l'autopsie oubliée{{référence nécessaire}}. Mohamed Taki est officiellement décédé de mort naturelle.
-En [[2001]], Guido Papalia, procureur de la ville de [[Vérone]], au Nord-Est de l'[[Italie]], poursuit Bob Denard pour avoir tenté de recruter des mercenaires dans les milieux de l'[[extrême droite]] italienne afin de renverser le colonel [[Azali Assoumani]] qui s'opposait aussi à son retour. Bob Denard est jugé à partir du {{nobr|21 février 2006}}. Un avocat, [[Elie Hatem]], lui a est commis d'office. De mauvaises affaires, comme l'achat d'un garage [[Citroën]] à [[Lesparre-Médoc|Lesparre]] dans les années 1980, et le coût des procédures, entraînent des difficultés. Son nouvel avocat affirme même que les problèmes d'argent du vieux « corsaire de la République », comme il s'était autoproclamé, pouvaient compromettre sa stratégie de défense : « J'ai été commis d'office dans ce dossier, et M. Denard bénéficie de l'aide juridictionnelle », confie Élie, qui ne cache pas une réelle proximité, affective et idéologique, avec l'ancien mercenaire<ref>[http://www.kashkazi.com/article-20-20060117-576-_j_ai_l_intention_de_citer_juppe__et_pourquoi_pas_chirac_.htm Quotidien de la Réunion]</ref>. Bob Denard n'aurait prétendument vécu « que de {{unité|250|euros}} par mois » : retraite due à ses états de service pendant la [[guerre d'Indochine]]. Il est déclaré inapte à comparaître suite à une expertise médicale confirmant sa [[maladie d'Alzheimer]] (il se présentera néanmoins une fois<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=AFP |titre=Bob Denard devant la justice |url=https://www.lalibre.be/international/2006/02/20/bob-denard-devant-la-justice-P2E77Y2GERATJA57MVNN7FMDUM/ |site=La Libre.be |consulté le=2022-11-29}}</ref>). A l'issu du procès, le tribunal correctionnel de Paris le condamne en première instance à 5 ans de prison avec sursis le mardi 20 juin 2006<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=AFP |titre=Bob Denard devant la justice |url=https://www.lalibre.be/international/2006/02/20/bob-denard-devant-la-justice-P2E77Y2GERATJA57MVNN7FMDUM/ |site=La Libre.be |consulté le=2022-11-29}}</ref>. Le 6 juillet 2007, il sera finalement condamné en appel à quatre ans d'emprisonnement, dont trois avec sursis (sentence jamais exécutée suite à son décés)<ref>{{Article|langue=fr|titre=Bob Denard, mercenaire|périodique=Le Monde.fr|date=2007-10-17|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2007/10/17/bob-denard-mercenaire_967897_3382.html|consulté le=2022-11-29}}</ref>.
+En [[2001]], Guido Papalia, procureur de la ville de [[Vérone]], au Nord-Est de l'[[Italie]], poursuit Bob Denard pour avoir tenté de recruter des mercenaires dans les milieux de l'[[extrême droite]] italienne afin de renverser le colonel [[Azali Assoumani]] qui s'opposait aussi à son retour. Bob Denard est jugé à partir du {{date-|21 février 2006}}. Un avocat, [[Elie Hatem]], lui a été commis d'office. De mauvaises affaires, comme l'achat d'un garage [[Citroën]] à [[Lesparre-Médoc|Lesparre]] dans les années 1980, et le coût des procédures, entraînent des difficultés. Son nouvel avocat affirme même que les problèmes d'argent du vieux « corsaire de la République », comme il s'était autoproclamé, pouvaient compromettre sa stratégie de défense : « J'ai été commis d'office dans ce dossier, et M. Denard bénéficie de l'aide juridictionnelle », confie Élie, qui ne cache pas une réelle proximité, affective et idéologique, avec l'ancien mercenaire<ref>[http://www.kashkazi.com/article-20-20060117-576-_j_ai_l_intention_de_citer_juppe__et_pourquoi_pas_chirac_.htm Quotidien de la Réunion].</ref>. Bob Denard n'aurait prétendument vécu « que de {{unité|250|euros}} par mois » : retraite due à ses états de service pendant la [[guerre d'Indochine]]. Il est déclaré inapte à comparaître à la suite d'une expertise médicale confirmant sa [[maladie d'Alzheimer]] (il se présentera néanmoins une fois<ref name=libre2006>{{Lien web |langue=fr |nom=AFP |titre=Bob Denard devant la justice |url=https://www.lalibre.be/international/2006/02/20/bob-denard-devant-la-justice-P2E77Y2GERATJA57MVNN7FMDUM/ |site=La Libre.be |consulté le=2022-11-29}}.</ref>). À l'issue du procès, le tribunal correctionnel de Paris le condamne en première instance à 5 ans de prison avec sursis le mardi 20 juin 2006<ref name=libre2006/>. Le 6 juillet 2007, il sera finalement condamné en appel à quatre ans d'emprisonnement, dont trois avec sursis (sentence jamais exécutée à la suite de son décés)<ref>{{Article|langue=fr|titre=Bob Denard, mercenaire|périodique=Le Monde.fr|date=2007-10-17|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2007/10/17/bob-denard-mercenaire_967897_3382.html|consulté le=2022-11-29}}.</ref>.
-<references />
 == Décorations françaises et étrangères ==
 {{section à sourcer|date=mai 2017}}
-*{{Déco Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs}} avec deux citations
+*{{Déco Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs}}
-*{{Déco Croix du combattant volontaire de la Résistance}}
 *{{Déco Croix du combattant}}
-*{{Déco Médaille d'Outre-Mer}}
+* {{Déco Médaille coloniale}} avec agrafe « Extrême-Orient »
-* Médaille Commémorative de la Guerre 1939-1945
 *{{Déco Médaille commémorative de la campagne d'Indochine}}
-* [[Médaille des blessés de guerre]] avec 2 Étoiles Rouges (2 Blessures de Guerre Homologuées)
+*{{Déco Médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l'ordre}}
+* [[Fichier:Medaille des blesses de guerre (avec 2 etoiles) ribbon.svg|sans_cadre|50x50px]] [[Médaille des blessés de guerre]] avec 2 Étoiles Rouges
+* {{Déco Chevalier de l'Ordre du Ouissam alaouite}} ([[Maroc]])
 * Grand Officier de l'Ordre Royal de l'Étoile d'Anjouan des Comores
 * Officier de l'Ordre National de la Côte d'Ivoire
 * Officier de l'Ordre National du Zaïre
-* Chevalier de l'Ordre Royal du Ouissam Hafidien du Maroc
 * Chevalier de l'Ordre du Dragon d'Anamm
 * {{Chevalier de l'ordre du Mérite congolais}}
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 * Croix de la Bravoure du Zaïre avec Palmes
 *{{Déco Croix du mérite militaire du Tchad}}
-Bob Denard arborait le brevet parachutiste français, bien qu'il ne fut pas breveté. Dans sa biographie, un autre mercenaire l'ayant côtoyé, relate un échange où il lui en fait la remarque. Sa réponse est « ce qui compte c'est d'avoir l'esprit para »<ref>"Soldat de fortune" Patrick Ollivier</ref>.
+Bob Denard arborait l'insigne du brevet parachutiste français, bien qu'il ne fût pas breveté. Dans sa biographie, un autre mercenaire l'ayant côtoyé relate un échange où il lui en fait la remarque. Sa réponse fut « ce qui compte c'est d'avoir l'esprit para »<ref>''Soldat de fortune'' Patrick Ollivier.</ref>.
 == Convictions religieuses ==
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 == Dans la culture populaire ==
 === Représentations en fiction ===
-* Dans le tome 6 de la bande dessinée [[Wayne Shelton]], on trouve un personnage nommé Fred Ménard, clairement inspiré de Denard : avec un passé de mercenaire criminel, Ménard affirme n'avoir qu'une retraite misérable pour vivre<ref>[http://www.onirik.net/Wayne-Shelton-tome-6-L-Otage-Avis Onirik - Wayne Shelton, tome 6 : L’Otage - Avis - ]</ref>.
+* Dans le tome 6 de la bande dessinée [[Wayne Shelton]], on trouve un personnage nommé Fred Ménard, clairement inspiré de Denard : avec un passé de mercenaire criminel, Ménard affirme n'avoir qu'une retraite misérable pour vivre<ref>[http://www.onirik.net/Wayne-Shelton-tome-6-L-Otage-Avis Onirik - Wayne Shelton, tome 6 : L’Otage - Avis - ].</ref>.
 * [[Thomas Vincent (réalisateur)|Thomas Vincent]]'', [[Mister Bob]]'', téléfilm avec [[Clovis Cornillac]] (Fr., 2011, 105 min).
 * [[Olivier Jouvray]] et Lilas Cognet, ''Bob Denard, le dernier mercenaire'' (bande dessinée), [[Glénat]], 2021, {{nb p.|144}} {{ISBN|978-2344034484}}.
-* [[Gaël Mocaër]], ''Bob Denard, mercenaire de la République,'' documentaire, (FR, 2022, 69 min.)
+* [[Gaël Mocaër]], ''Bob Denard, mercenaire de la République'', documentaire (FR, 2022, 69 min).
 == Notes et références ==
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 [[Catégorie:Histoire des Comores]]
 [[Catégorie:Naissance en avril 1929]]
-[[Catégorie:Naissance en Gironde]]
+[[Catégorie:Naissance à Bordeaux]]
 [[Catégorie:Décès en octobre 2007]]
 [[Catégorie:Décès en Seine-et-Marne]]