« Reggane » : différence entre les versions

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'''Reggane''' est une [[commune d'Algérie|commune]] de la [[wilaya d'Adrar]] en Algérie, située au nord du [[désert]] du [[Tanezrouft]].
'''Reggane''' est une [[commune d'Algérie|commune]] de la [[wilaya d'Adrar]] en Algérie, située au nord du [[désert]] du [[Tanezrouft]]. Associée à [[Sali (Adrar)|Sali]], elle forme la circonscription administrative nommée [[daïra de Reggane]] dont elle est le chef-lieu.


== Géographie ==
== Géographie ==
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=== Localités de la commune ===
=== Localités de la commune ===

En 1984, la commune de Reggane est constituée à partir des localités suivantes<ref>[http://www.joradp.dz/HFR/Index.htm Journal officiel de la République Algérienne], 19 décembre 1984. Décret {{n°|84-365}}, fixant la composition, la consistance et les limites territoriale des communes. Wilaya d'Adrar, [http://www.joradp.dz/JO8499/1984/067/FP1472.pdf page 1472].</ref> :
En 1984, la commune de Reggane est constituée à partir des localités suivantes<ref>[http://www.joradp.dz/HFR/Index.htm Journal officiel de la République Algérienne], 19 décembre 1984. Décret {{n°|84-365}}, fixant la composition, la consistance et les limites territoriale des communes. Wilaya d'Adrar, [http://www.joradp.dz/JO8499/1984/067/FP1472.pdf page 1472].</ref> :
{{début de colonnes|taille=13}}
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=== Climat ===
=== Climat ===

Reggane a un [[climat désertique#Climat désertique chaud|climat désertique chaud]] ([[classification de Köppen]] ''BWh'') typique de la zone saharienne hyper-aride, c'est-à-dire du cœur du [[Sahara]], caractérisé par un été torride, très long et un hiver agréable, de très faible importance avec des journées ensoleillées, chaudes et des nuits fraîches. La ville saharienne possède un climat torride, hyper-aride avec une température moyenne annuelle de {{tmp|28.5|°C}} (maximale moyenne : {{tmp|35.9|°C}} ; minimale moyenne : {{tmp|21.1|°C}}) et une pluviométrie annuelle moyenne de 14-{{unité|15|mm}} à peine. Reggane est un des points les plus chauds du globe. La région du Centre du Sahara algérien délimitée par Adrar - Reggane - In Salah forme le « triangle de feu » à cause de la chaleur torride qui règne pendant l'été, certainement la plus forte du monde<ref name="GOBEAlain">http://www.3emegroupedetransport.com/GOBEAlain.htm.</ref> avec des températures couramment supérieures à {{tmp|50|°C}} à l'ombre<ref name="GOBEAlain" />{{,}}<ref>http://www.djazairess.com/fr/elwatan/103287.</ref>.
Reggane a un [[climat désertique#Climat désertique chaud|climat désertique chaud]] ([[classification de Köppen]] ''BWh'') typique de la zone [[Sahara|saharienne]], caractérisé par un été chaud et un hiver agréable. La ville saharienne possède un climat hyper-aride avec une température moyenne annuelle de {{tmp|28.5|°C}} (maximale moyenne : {{tmp|35.9|°C}} ; minimale moyenne : {{tmp|21.1|°C}}) et une pluviométrie annuelle moyenne de 14-{{unité|15|mm}} à peine. La région du Centre du Sahara algérien délimitée par Adrar - Reggane - In Salah forme le « triangle de feu » à cause de la chaleur qui règne pendant l'été, certainement la plus forte du monde<ref name="GOBEAlain">{{lien web |titre=3ème Groupe de Transport |url=http://www.3emegroupedetransport.com/GOBEAlain.htm |site=3emegroupedetransport.com |consulté le=19-06-2023}}.</ref> avec des températures couramment supérieures à {{tmp|50|°C}} à l'ombre<ref name="GOBEAlain" />{{,}}<ref>{{lien web |titre=Adrar : Un Ramadhan sous un soleil de plomb |url=http://www.djazairess.com/fr/elwatan/103287 |site=Djazairess |consulté le=19-06-2023}}.</ref>.


{{Climat
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== Histoire ==
== Expérimentations nucléaires militaires ==
⚫
Dans les années 1960, l'[[armée française]] réalisa les [[Liste des essais nucléaires français|premiers essais nucléaires]] au Centre saharien d'expérimentations militaires (CSEM), situé dans la région de Reggane. Les autorités françaises prétendaient alors que les essais nucléaires français se situaient dans des régions inhabitées. {{formatnum:6500}} Français et {{formatnum:3500}} Algériens venus de différentes régions ont travaillé à la construction d'une base militaire à environ {{unité|7|kilomètres}} au sud de Reggane, réservée au commandement et aux experts chargés de l’ingénierie du projet<ref name="CourrierInt2009">« À Reggane, la vie s’est arrêtée le 13 février 1960 », ''Courrier International'', 4 août 2009.</ref>.


Avant le XXéme siècle, la commune de Reggane n’existait pas. Il s’agissait simplement d’une [[oasis]] dans le désert. Lors de la définition des [[Territoires du Sud]] saharien par la loi du 24 décembre 1902, Reggane est rattachée au Territoire d'Aïn-Sefra. Le 7 août 1957 le démantèlement des Territoires du Sud la rattache au département de la Saoura, dans l'arrondissement d'Adrar. Elle intègre la wilaya de Adrar en 1974. La création du site pour les [[essais nucléaires français]] est décidée le {{Date-|23|juillet|1957}}<ref name="Regnault">{{Article|langue=fr|prénom1=Jean-Marc|nom1=Régnault|titre=La France à la recherche de sites nucléaires (1957-1963)|périodique=Cahier du [[Centre d'études d'histoire de la défense]]|titre numéro=Science, technologie et Défense. Stratégies autour de l’atome et de l’espace (1945-1998)|numéro=12|année=1999|pages= 24-47|isbn=2-9515024-0-0|url texte=http://www.cehd.sga.defense.gouv.fr/IMG/pdf/Cahier_12_REGNAULT.pdf|consulté le=23 janvier 2012}}</ref>. Les travaux y débutent le {{Date-|1|octobre|1957}}.
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Le CSEM fut le lieu des premiers [[Essais nucléaires français|essais des bombes atomiques françaises]] à partir du 13 février [[1960]]. Le polygone de tir était situé à {{unité|50|km}}, au sud-ouest, à Hamoudia ; 4 essais y ont officiellement eu lieu dont le premier, ''[[Gerboise bleue]]'', atteignit 70 [[tonne (unité)|kt]] soit 4 fois la puissance de la bombe d'[[Bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki|Hiroshima]].

=== Le CSEM et les essais nucléaires ===

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Dans les années 1960, l'[[armée française]] réalisa les premiers [[essais nucléaires français]] au Centre saharien d'expérimentations militaires (CSEM), situé dans la région de Reggane. Les autorités françaises prétendaient alors que ces essais atmosphériques se situaient dans des régions inhabitées. {{formatnum:6500}} Français et {{formatnum:3500}} Algériens venus de différentes régions ont travaillé à la construction d'une base militaire à environ sept kilomètres au sud de Reggane, réservée au commandement et aux experts chargés de l’ingénierie du projet<ref name="CourrierInt2009">{{lien web|langue=fr|titre=À Reggane, la vie s'est arrêtée le 13 février 1960|url=https://www.courrierinternational.com/article/2009/06/11/a-reggane-la-vie-s-est-arretee-le-13-fevrier-1960|périodique=[[Courrier international]]|date=10 juin 2009}}.</ref>.

⚫
Le polygone de tir était situé à {{unité|50|km}}, au sud-ouest de la ville, à Hamoudia. Quatre essais y ont officiellement eu lieu dont le [[Liste des essais nucléaires français|premier essai français d'arme nucléaire]] le 13 février [[1960]], nommé « ''[[Gerboise bleue]]'' », qui atteignit {{unité|70|[[Tonne (unité)|kt]]}}, soit quatre fois la puissance de [[Bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki|la bombe d'Hiroshima]].


{| class=wikitable
{| class=wikitable
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! Date !! Nom de code !! Puissance<br />(en kilo-tonnes de [[Trinitrotoluène|TNT]])
! Date !! Nom de code !! Puissance<br />(en kilo-tonnes de [[Trinitrotoluène|TNT]])
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| {{Date|13|février|1960}} || ''[[Gerboise bleue]]'' || {{unité|70|kt}}
| {{Date|13|février|1960}} || ''[[Gerboise bleue]]'' ||align="center"| {{unité|70|kt}}
|-----
|-----
| {{1er avril}} 1960 || ''[[Gerboise blanche]]'' || 10 kt
| {{1er avril}} 1960 || ''[[Gerboise blanche]]'' ||align="center"| 4 kt
|-
|-
| [[27 décembre]] 1960 || ''[[Gerboise rouge]]'' || 3 kt
| [[27 décembre]] 1960 || ''[[Gerboise rouge]]'' ||align="center"| 3 kt
|-----
|-----
| {{Date|25|avril|1961}} || ''[[Gerboise verte]]'' || 0,5 kt
| {{Date|25|avril|1961}} || ''[[Gerboise verte]]'' ||align="center"| 1 kt
|}
|}


=== Reconversion du CSEM ===
⚫
Après le dernier essai atmosphérique ''Gerboise verte'', les 13 tirs souterrains qui suivirent furent effectués plus au sud près d'[[In Ecker]], au Centre d'expérimentations militaires des oasis (CEMO) ({{coord|24.03|5.03|format=dms|type:landmark}}), dans le massif du [[Hoggar]].


⚫
Après le dernier essai atmosphérique ''Gerboise verte'', en {{date-|avril 1961}}, les treize tirs souterrains qui suivirent furent effectués {{unité|600|km}} plus au sud-est dans la [[wilaya de Tamanrasset]], près d'[[In Ecker]], dans le massif du [[Hoggar]], au Centre d'expérimentations militaires des oasis (CEMO) ({{coord|24.03|5.03|format=dms|type:landmark}}).
⚫
Le Centre saharien d'expérimentations militaires fut évacué en 1967 conformément aux [[accords d'Évian]] signés le 18 mars 1962 par les représentants du [[Gouvernement de la République française]] et du [[Gouvernement provisoire de la République algérienne]] (GPRA)<ref>{{lien brisé|url=http://www.algeriesoir.com/algerie/280512-il-y-a-45-ans-les-derniers-francais-evacuaient-reggane.html |titre=« Il y a 45 ans, les derniers français évacuaient Reggane » }}, [[Algérie Presse Service]].</ref>.


Un pas de tir sommaire pour [[Fusée-sonde|fusées-sondes]] fut édifié pour des lancements de [[Centaure (fusée)|fusées Centaure]] (10 tirs entre le {{date|6|décembre|1961}} et le {{date|24 juin 1965}})<ref name="sat-net">{{lien web |langue=fr |auteur=Jean-Jacques Serra |titre=De Bélier à Eridan |url=http://www.sat-net.com/serra/sudav_f.htm#L_P30 |site=www.sat-net.com |consulté le=03/10/2021 }}.</ref> ({{coord|26.697358|0.271311|format=dms|type:landmark}}).
Le 19 mars était la fin des hostilités signé par l'accord du 18 mars.


⚫
Le CSEM fut évacué en 1967, conformément aux [[accords d'Évian]] signés le 18 mars 1962 par les représentants du [[Gouvernement de la République française]] et du [[Gouvernement provisoire de la République algérienne]] (GPRA)<ref>{{lien brisé|url=http://www.algeriesoir.com/algerie/280512-il-y-a-45-ans-les-derniers-francais-evacuaient-reggane.html |titre=« Il y a 45 ans, les derniers français évacuaient Reggane » }}, [[Algérie Presse Service]].</ref>.
Un champ de tir sommaire pour [[Fusée-sonde|fusées-sondes]] fut édifié ({{coord|26.697358|0.271311|format=dms|type:landmark}}). Il fut utilisé pour des lancements de fusées Centaure (10 tirs entre le {{date|6|décembre|1961}} et le [[24 juin]] [[1965]]).


=== Effets de la radioactivité ===
=== Effets de la radioactivité ===

Un demi-siècle après les essais nucléaires, des milliers d’Algériens continuent de subir les conséquences<ref name="CourrierInt2009" />.
Un demi-siècle après les essais nucléaires, des milliers d’Algériens continuent d'en subir les conséquences<ref name="CourrierInt2009" />.


Des médecins estiment que le nombre d'anomalies et problèmes de santé est anormalement élevé à Reggane. Différentes pathologies, dont les cancers (cancer de la thyroïde, cancer du poumon, cancer du sein, leucémie, certaines anomalies congénitales, etc.) peuvent avoir été induites par l'irradiation ainsi subie.
Des médecins estiment que le nombre d'anomalies et problèmes de santé est anormalement élevé à Reggane. Différentes pathologies, dont les cancers (cancer de la thyroïde, cancer du poumon, cancer du sein, leucémie, certaines anomalies congénitales, etc.) peuvent avoir été induites par l'irradiation ainsi subie.
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Des poussières radioactives répandues dans les eaux souterraines et la flore représentent un danger pour la santé humaine et animale. L'association d'aide aux victimes de la région de Reggane a appelé les pouvoirs publics à accorder davantage d'intérêt à la région, rappelant que la ville de Reggane est envahie de résidus radioactifs<ref>[http://www.maghrebemergent.info/actualite/breves/fil-maghreb/item/30319-algerie-des-effets-sur-la-sante-et-l-environnement-persistent-50-ans-apres-les-essais-nucleaires-specialiste.html « Algérie - Des effets sur la santé et l'environnement persistent, 50 ans après les essais nucléaires (spécialiste) »], [[Algérie Presse Service]], 6 octobre 2013.</ref>.
Des poussières radioactives répandues dans les eaux souterraines et la flore représentent un danger pour la santé humaine et animale. L'association d'aide aux victimes de la région de Reggane a appelé les pouvoirs publics à accorder davantage d'intérêt à la région, rappelant que la ville de Reggane est envahie de résidus radioactifs<ref>[http://www.maghrebemergent.info/actualite/breves/fil-maghreb/item/30319-algerie-des-effets-sur-la-sante-et-l-environnement-persistent-50-ans-apres-les-essais-nucleaires-specialiste.html « Algérie - Des effets sur la santé et l'environnement persistent, 50 ans après les essais nucléaires (spécialiste) »], [[Algérie Presse Service]], 6 octobre 2013.</ref>.


Selon Hamel Sid-Ameur, président de l’association du 13 février 1960, les essais nucléaires effectués par la France coloniale dans la zone de Hamoudia, à Reggane (Adrar), constitue ''un double crime contre l’humanité et l’environnement''. Son association réclame le nettoiement de la région des [[déchets nucléaires]] ainsi que le traitement des maladies causées par la [[radioactivité]]<ref>[http://www.letempsdz.com/content/view/85661/1/< « Essais nucléaires français à Reggane : un double crime contre l’humanité et l’environnement (association) »], ''Le Temps d'Algérie', 13 février 2013.</ref>.
Selon Sid Ameur El-Hamel, président de l’association « 13 février 1960 », les essais nucléaires effectués par la France vers Reggane, dans la zone de Hamoudia, constituent {{citation|un double crime contre l’humanité et l’environnement}}. Son association réclame le nettoyage de la région des [[déchets nucléaires]] ainsi que le traitement des maladies causées par la [[radioactivité]]<ref>[http://www.letempsdz.com/content/view/85661/1/< « Essais nucléaires français à Reggane : un double crime contre l’humanité et l’environnement (association) »], ''Le Temps d'Algérie', 13 février 2013.</ref>.


== Santé ==
== Santé ==
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Les consultations spécialisées ainsi que les hospitalisations des habitants de cette [[commune]] se font dans l'un des [[hôpitaux en Algérie|hôpitaux]] de la [[wilaya d'Adrar]] :
Les consultations spécialisées ainsi que les hospitalisations des habitants de cette [[commune]] se font dans l'un des [[hôpitaux en Algérie|hôpitaux]] de la [[wilaya d'Adrar]] :
* [[Hôpital d'Adrar|Hôpital Ibn Sina d'Adrar]]<ref>http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2006/04/12/article.php?sid=36920&cid=22.</ref>.
* [[Hôpital d'Adrar|Hôpital Ibn Sina d'Adrar]]<ref>http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2006/04/12/article.php?sid=36920&cid=22.</ref>.
* [[Hôpital de Timimoun|Hôpital Mohamed Hachemi de Timimoun]]<ref>http://www.djazairess.com/fr/liberte/218091.</ref>.
* [[Hôpital de Timimoun|Hôpital Mohamed Hachemi de Timimoun]]<ref>{{lien web |titre=Association Suisse Avenir de retour à Timimoun |url=http://www.djazairess.com/fr/liberte/218091 |site=Djazairess |consulté le=19-06-2023}}.</ref>.
* [[Hôpital de Reggane]].
* [[Hôpital de Reggane]].
* [[Hôpital d'Aoulef|Hôpital Noureddine Sahraoui d'Aoulef]]<ref>http://www.horizons-dz.com/?Mise-en-exploitation-d-un-service.</ref>.
* [[Hôpital d'Aoulef|Hôpital Noureddine Sahraoui d'Aoulef]]<ref>{{lien web |langue=en |titre=Quotidien National D'information<!-- Vérifiez ce titre --> |url=http://www.horizons-dz.com/?Mise-en-exploitation-d-un-service |site=[[Horizons (Algérie)|Horizons]] |consulté le=19-06-2023}}.</ref>.
* [[Hôpital de Bordj Badji Mokhtar]]<ref>http://www.premier-ministre.gov.dz/index.php?option=com_content&task=view&id=3678&Itemid=229.</ref>.
* [[Hôpital de Bordj Badji Mokhtar]]<ref>{{lien web |titre=Le portail du Premier Ministère / Accueil / |url=http://www.premier-ministre.gov.dz/index.php?option=com_content&task=view&id=3678&Itemid=229 |site=Le portail du Premier Ministère |consulté le=15-09-2020}}.</ref>.
* [[Hôpital de Zaouiet Kounta]]<ref>http://www.algerie-dz.com/forums/archive/index.php/t-296129.html.</ref>.
* [[Hôpital de Zaouiet Kounta]].
* Pôle hospitalier de Tililane<ref>http://www.santemaghreb.com/algerie/visite_ministre_sante_adrar.pdf.</ref>.
* Pôle hospitalier de Tililane<ref>http://www.santemaghreb.com/algerie/visite_ministre_sante_adrar.pdf.</ref>.
** Hôpital général de 240 lits<ref>http://www.djazairess.com/fr/horizons/142199.</ref>.
** Hôpital général de 240 lits<ref>{{lien web |titre=19 milliards DA pour le secteur de la santé |url=http://www.djazairess.com/fr/horizons/142199 |site=Djazairess |consulté le=19-06-2023}}.</ref>.
** Hôpital gériatrique de 120 lits.
** Hôpital gériatrique de 120 lits.
** Hôpital psychiatrique de 120 lits.
** Hôpital psychiatrique de 120 lits.
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{{Références}}
{{Références}}


== Voir aussi ==
== Liens externes ==
{{liens}}
=== Articles connexes ===
* [[Essais nucléaires français]]
* [[Gerboise bleue]]

=== Liens externes ===
* [http://www.visite-adrar.com/ Site officiel de la direction du tourisme de la wilaya d'Adrar].
* [http://www.visite-adrar.com/ Site officiel de la direction du tourisme de la wilaya d'Adrar].
* {{en}} [http://www.astronautix.com/sites/reggane.htm Base de lancement de Reggane sur Astronautix].
* {{en}} [http://www.astronautix.com/sites/reggane.htm Base de lancement de Reggane sur Astronautix].
* {{fr}} [http://www.senat.fr/rap/o97-179/o97-1799.html Extrait du rapport de Sénat français sur les essais nucléaires].
* [http://www.senat.fr/rap/o97-179/o97-1799.html Extrait du rapport de Sénat français sur les essais nucléaires].


{{Palette|Communes de la wilaya d'Adrar|Missiles nucléaires français}}
{{Palette|Communes de la wilaya d'Adrar}}
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[[Catégorie:Commune dans la wilaya d'Adrar]]
[[Catégorie:Commune dans la wilaya d'Adrar]]
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Dernière version du 17 mars 2024 à 11:32

Page d’aide sur la paronymie

Cet article possède un paronyme, voir Reagan.

Reggane
Reggane
Début de la piste Tanezrouft au sud de Reggane (1990).
Noms
Nom arabe algérien رڨان
Nom amazigh ⵔⴻⴳⴳⴰⵏ
Administration
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Wilaya Adrar
Daïra Reggane
Chef-lieu Tinoulef
Code postal 01004
Code ONS 0104
Indicatif 049
Démographie
Population 20 402 hab. (2008[1])
Densité 0,16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 26° 43′ 12″ nord, 0° 10′ 16″ est
Superficie 124 298 km2
Localisation
Localisation de Reggane
Localisation de la commune dans la wilaya d'Adrar.
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Voir sur la carte topographique d'Algérie
Reggane
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Voir sur la carte administrative d'Algérie
Reggane
modifier Consultez la documentation du modèle

Reggane est une commune de la wilaya d'Adrar en Algérie, située au nord du désert du Tanezrouft. Associée à Sali, elle forme la circonscription administrative nommée daïra de Reggane dont elle est le chef-lieu.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune se situe au sud de la wilaya d'Adrar. La ville de Reggane est situé à 135 km à vol d'oiseau au sud-est d'Adrar et à 145 km par la route.

Localités de la commune[modifier | modifier le code]

En 1984, la commune de Reggane est constituée à partir des localités suivantes[2] :

  • Tinoulef
  • Anzeghlouf
  • Aït El Messaoud
  • Enefis
  • Tamadanine
  • Taababt
  • Tinoufel
  • Djedida
  • Zaouit Reggani
  • Taourirt
  • Azrafil

Climat[modifier | modifier le code]

Reggane a un climat désertique chaud (classification de Köppen BWh) typique de la zone saharienne, caractérisé par un été chaud et un hiver agréable. La ville saharienne possède un climat hyper-aride avec une température moyenne annuelle de 28,5 °C (maximale moyenne : 35,9 °C ; minimale moyenne : 21,1 °C) et une pluviométrie annuelle moyenne de 14-15 mm à peine. La région du Centre du Sahara algérien délimitée par Adrar - Reggane - In Salah forme le « triangle de feu » à cause de la chaleur qui règne pendant l'été, certainement la plus forte du monde[3] avec des températures couramment supérieures à 50 °C à l'ombre[3],[4].

Données climatiques à Reggane (climat désertique chaud - zone saharienne hyper-aride)
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 9,4 12,2 15,9 20,6 24,7 29 32,9 31,6 28,7 22,5 15,3 11,2 21,1
Température moyenne (°C) 16 18,7 23,1 28,5 32,4 36,6 39,9 38,5 35,5 29,6 22,3 17,8 28,51
Température maximale moyenne (°C) 22,6 25,2 31,9 36,4 40 44,1 46,9 45,5 42,4 36,8 29,3 24,9 35,93
Précipitations (mm) 0,8 0 0,3 0 0 0 0 0 5,8 2 0 0 8,9
Source : Infoclimat (2009-2015)[5].


Histoire[modifier | modifier le code]

Avant le XXéme siècle, la commune de Reggane n’existait pas. Il s’agissait simplement d’une oasis dans le désert. Lors de la définition des Territoires du Sud saharien par la loi du 24 décembre 1902, Reggane est rattachée au Territoire d'Aïn-Sefra. Le 7 août 1957 le démantèlement des Territoires du Sud la rattache au département de la Saoura, dans l'arrondissement d'Adrar. Elle intègre la wilaya de Adrar en 1974. La création du site pour les essais nucléaires français est décidée le [6]. Les travaux y débutent le .

Le CSEM et les essais nucléaires[modifier | modifier le code]

Dans les années 1960, l'armée française réalisa les premiers essais nucléaires français au Centre saharien d'expérimentations militaires (CSEM), situé dans la région de Reggane. Les autorités françaises prétendaient alors que ces essais atmosphériques se situaient dans des régions inhabitées. 6 500 Français et 3 500 Algériens venus de différentes régions ont travaillé à la construction d'une base militaire à environ sept kilomètres au sud de Reggane, réservée au commandement et aux experts chargés de l’ingénierie du projet[7].

Le polygone de tir était situé à 50 km, au sud-ouest de la ville, à Hamoudia. Quatre essais y ont officiellement eu lieu dont le premier essai français d'arme nucléaire le 13 février 1960, nommé « Gerboise bleue », qui atteignit 70 kt, soit quatre fois la puissance de la bombe d'Hiroshima.

Liste des essais aériens
Date Nom de code Puissance
(en kilo-tonnes de TNT)
Gerboise bleue 70 kt
1er avril 1960 Gerboise blanche 4 kt
27 décembre 1960 Gerboise rouge 3 kt
Gerboise verte 1 kt

Reconversion du CSEM[modifier | modifier le code]

Après le dernier essai atmosphérique Gerboise verte, en , les treize tirs souterrains qui suivirent furent effectués 600 km plus au sud-est dans la wilaya de Tamanrasset, près d'In Ecker, dans le massif du Hoggar, au Centre d'expérimentations militaires des oasis (CEMO) (24° 02′ N, 5° 02′ E).

Un pas de tir sommaire pour fusées-sondes fut édifié pour des lancements de fusées Centaure (10 tirs entre le et le )[8] (26° 41′ 50″ N, 0° 16′ 17″ E).

Le CSEM fut évacué en 1967, conformément aux accords d'Évian signés le 18 mars 1962 par les représentants du Gouvernement de la République française et du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA)[9].

Effets de la radioactivité[modifier | modifier le code]

Un demi-siècle après les essais nucléaires, des milliers d’Algériens continuent d'en subir les conséquences[7].

Des médecins estiment que le nombre d'anomalies et problèmes de santé est anormalement élevé à Reggane. Différentes pathologies, dont les cancers (cancer de la thyroïde, cancer du poumon, cancer du sein, leucémie, certaines anomalies congénitales, etc.) peuvent avoir été induites par l'irradiation ainsi subie.

Des poussières radioactives répandues dans les eaux souterraines et la flore représentent un danger pour la santé humaine et animale. L'association d'aide aux victimes de la région de Reggane a appelé les pouvoirs publics à accorder davantage d'intérêt à la région, rappelant que la ville de Reggane est envahie de résidus radioactifs[10].

Selon Sid Ameur El-Hamel, président de l’association « 13 février 1960 », les essais nucléaires effectués par la France vers Reggane, dans la zone de Hamoudia, constituent « un double crime contre l’humanité et l’environnement ». Son association réclame le nettoyage de la région des déchets nucléaires ainsi que le traitement des maladies causées par la radioactivité[11].

Santé[modifier | modifier le code]

Les consultations spécialisées ainsi que les hospitalisations des habitants de cette commune se font dans l'un des hôpitaux de la wilaya d'Adrar :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ [PDF]Recensement 2008 de la population algérienne, wilaya d'Adrar, sur le site de l'ONS.
  2. ↑ Journal officiel de la République Algérienne, 19 décembre 1984. Décret no 84-365, fixant la composition, la consistance et les limites territoriale des communes. Wilaya d'Adrar, page 1472.
  3. ↑ a et b « 3ème Groupe de Transport », sur 3emegroupedetransport.com (consulté le ).
  4. ↑ « Adrar : Un Ramadhan sous un soleil de plomb », sur Djazairess (consulté le ).
  5. ↑ « Climatologie globale à Reggane ».
  6. ↑ Jean-Marc Régnault, « La France à la recherche de sites nucléaires (1957-1963) », Cahier du Centre d'études d'histoire de la défense, no 12 « Science, technologie et Défense. Stratégies autour de l’atome et de l’espace (1945-1998) »,‎ , p. 24-47 (ISBN 2-9515024-0-0, lire en ligne)
  7. ↑ a et b « À Reggane, la vie s'est arrêtée le 13 février 1960 », Courrier international, .
  8. ↑ Jean-Jacques Serra, « De Bélier à Eridan », sur www.sat-net.com (consulté le ).
  9. ↑ « Il y a 45 ans, les derniers français évacuaient Reggane »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Algérie Presse Service.
  10. ↑ « Algérie - Des effets sur la santé et l'environnement persistent, 50 ans après les essais nucléaires (spécialiste) », Algérie Presse Service, 6 octobre 2013.
  11. ↑ < « Essais nucléaires français à Reggane : un double crime contre l’humanité et l’environnement (association) », Le Temps d'Algérie', 13 février 2013.
  12. ↑ http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2006/04/12/article.php?sid=36920&cid=22.
  13. ↑ « Association Suisse Avenir de retour à Timimoun », sur Djazairess (consulté le ).
  14. ↑ (en) « Quotidien National D'information », sur Horizons (consulté le ).
  15. ↑ « Le portail du Premier Ministère / Accueil / », sur Le portail du Premier Ministère (consulté le ).
  16. ↑ http://www.santemaghreb.com/algerie/visite_ministre_sante_adrar.pdf.
  17. ↑ « 19 milliards DA pour le secteur de la santé », sur Djazairess (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

v · m
Carte de la wilaya d'Adrar
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