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L’'''obsidienne''' est une [[roche volcanique]] [[Structure (pétrographie)|vitreuse]] et riche en [[Dioxyde de silicium|silice]]. De couleur grise, vert foncé, rouge ou noire, elle est issue d'une [[lave]] acide (type [[rhyolite]]). La vitrification en masse est rendue possible par le fort degré de [[polymérisation]] de la lave<ref>Hervé Bertrand, Olivier Dequincey, [http://planet-terre.ens-lyon.fr/article/obsidienne.xml « Obsidienne/ bordure figée : une obsidienne n'est pas une lave refroidie rapidement »].</ref>. Ce phénomène n'a rien à voir avec les bordures figées de quelques millimètres à quelques centimètres observées sur des laves basiques (filons, pillows lavas) pour lesquelles la [[vitrification]] est due à un refroidissement rapide de la lave (contact avec un encaissant froid ou avec de l'eau).


Selon [[Pline l'Ancien]], son nom viendrait de ''Obsius'', personnage de la [[Rome antique]] qui aurait signalé en premier la présence de cette roche, en [[Éthiopie]], mais les [[Linguistique|linguistes]] relient ce nom au [[latin]] ''obsidio'', « action d'assièger<ref>{{Lien web |titre=DicoLatin - Correspondance pour OBSIDIO |url=https://www.dicolatin.com/Latin/Lemme/0/OBSIDIO/index.html |site=www.dicolatin.com |consulté le=2023-02-12}}</ref> ».
L’'''obsidienne''' est une [[roche volcanique]] [[structure (pétrologie)#Structure vitreuse ou hyaline|vitreuse]] et riche en [[Dioxyde de silicium|silice]]. De couleur grise, vert foncé, rouge ou noire, elle est issue d'une [[lave]] acide (type [[rhyolite]]). La vitrification en masse est rendue possible par le fort degré de [[polymérisation]] de la lave<ref>Hervé Bertrand, Olivier Dequincey, ''[http://planet-terre.ens-lyon.fr/article/obsidienne.xml Obsidienne / bordure figée : une obsidienne n'est pas une lave refroidie rapidement]''.</ref>. Ce phénomène n'a rien à voir avec les bordures figées de quelques millimètres à quelques centimètres observées sur des laves basiques (filons, pillows lavas) pour lesquelles la [[vitrification]] est due à un refroidissement rapide de la lave (contact avec un encaissant froid ou avec de l'eau).

Selon [[Pline l'ancien]], son nom viendrait de ''Obsius'', personnage de la [[Rome antique]] qui aurait signalé en premier la présence de cette roche, en [[Éthiopie]], mais les [[Linguistique|linguistes]] relient ce nom au [[latin]] ''obsidio'', « action d'assièger<ref>{{Lien web |titre=DicoLatin - Correspondance pour OBSIDIENNE|url=https://www.dicolatin.com/Latin/Lemme/0/OBSIDIO/index.html |site=www.dicolatin.com |consulté le=2023-02-12}}</ref> ».


== Propriétés physiques, minéralogie ==
== Propriétés physiques, minéralogie ==
[[Fichier:Rainbow obsidian.jpg|gauche|vignette|Obsidienne avec son effet caractéristique d'''arc-en-ciel des obsidiennes''.]]
[[Fichier:Rainbow obsidian.jpg|gauche|redresse|vignette|Obsidienne avec son effet caractéristique d'arc-en-ciel des obsidiennes.]]
L'obsidienne est opaque à translucide et présente une texture et un éclat vitreux<ref name=":0">{{Ouvrage|auteur1=Frederick H. Pough|titre=Guides des roches et minéraux|éditeur=[[Delachaux et Niestlé]]|année=1979|passage=23-24|isbn=2-242-00089-6|isbn2=978-2-242-00089-5|oclc=23984333}}</ref>. Elle est le plus souvent grise ou noire mais il arrive que l'obsidienne réfléchisse la lumière selon ses plans internes de sorte que des reflets verts, violets et argentés apparaissent, ce phénomène est appelé ''arc-en-ciel des obsidiennes<ref name=":0" />''.
L'obsidienne est opaque à translucide et présente une texture et un éclat vitreux<ref name=":0">{{Ouvrage|auteur1=Frederick H. Pough|titre=Guides des roches et minéraux|éditeur=[[Delachaux et Niestlé]]|année=1979|passage=23-24|isbn=2-242-00089-6|isbn2=978-2-242-00089-5|oclc=23984333}}.</ref>. Elle est le plus souvent grise ou noire mais il arrive que l'obsidienne réfléchisse la lumière, selon ses plans internes, de sorte que des reflets verts, violets et argentés apparaissent, ce phénomène est appelé « arc-en-ciel des obsidiennes »<ref name=":0"/>.


Sa cassure est très nettement [[conchoïdal]]e, sa dureté sur [[échelle de Mohs|l’échelle de Mohs]] étant {{nobr|de 5}} {{nobr|à 5,5}}<ref>[http://www.gemdat.org/gem-8519.html Obsidienne] sur le site de gemmologie Gemdat.</ref> (comme le verre).
Sa cassure est très nettement [[conchoïdal]]e, sa dureté sur l'[[échelle de Mohs]] étant {{nobr|de 5}} à {{nobr|5,5}}<ref>[http://www.gemdat.org/gem-8519.html Obsidienne] sur le site de gemmologie Gemdat.</ref> (comme le verre).


[[Fichier:Pig.snowobsidian.jpg|thumb|200px|Obsidienne « flocon de neige » avec orbicules de recristallisation.]]
Le verre de l'obsidienne peut recristalliser, ce qui donne des [[sphérolithe]]s de [[feldspath|cristobalite]] ou, parfois, des obsidiennes « flocon de neige » avec des orbicules de recristallisation.
Le verre de l'obsidienne peut recristalliser, ce qui donne des [[sphérolithe]]s de [[feldspath|cristobalite]] ou, parfois, des obsidiennes « flocon de neige » avec des orbicules de recristallisation.
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== Gisements, âge et variétés ==
== Gisements, âge et variétés ==

[[Fichier:Obsidienne de Lipari.JPG|vignette|gauche|Obsidienne de [[îles Lipari|Lipari]].]]

L'obsidienne se forme à partir de coulées de lave très épaisses et riches en silice. Roche peu commune, elle se trouve en abondance :
L'obsidienne se forme à partir de coulées de lave très épaisses et riches en silice. Roche peu commune, elle se trouve en abondance :
[[Fichier:Obsidienne de Lipari.JPG|vignette|Obsidienne des [[îles Lipari]].]]
* En certains points du [[Massif central]] français<ref name=":0" />
* En certains points du [[Massif central]] français<ref name=":0"/>
* sur l'[[îles Lipari|île de Lipari]] (dans l'archipel des [[îles Éoliennes]] ([[Italie]])), en [[Sardaigne]] ([[Monte Arci]]) ;
* sur les [[îles Lipari]] (dans l'archipel des [[îles Éoliennes]]), en [[Sardaigne]] ([[Monte Arci]]), d'où elle fut exportée dans tout le bassin méditerranéen dès la préhistoire<ref name=archéo>"L’archéologie en Sardaigne", blog de voyage et de randonnée, le 12 mars 2024 [https://voyagepassions.com/2023/11/27/archeologie-sardaigne/]</ref> ;
* en [[Arménie]], entre le [[lac Sevan]] et [[Erevan]] ;
* en [[Arménie]], entre le [[lac Sevan]] et [[Erevan]] ;
* en Turquie, au pied du Mont Ararat, où on trouve de l'obsidienne translucide;
* en Turquie, au pied du Mont Ararat, où on trouve de l'obsidienne translucide;
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* aux [[États-Unis]], au [[Mexique]] et au [[Pérou]] ;
* aux [[États-Unis]], au [[Mexique]] et au [[Pérou]] ;
* au [[Kenya]], dans la [[vallée du Grand Rift]]<ref name="cauliez"/> ;
* au [[Kenya]], dans la [[vallée du Grand Rift]]<ref name="cauliez"/> ;
* en divers lieux du [[Japon]], notamment l'île de [[Kōzu-shima|Kozushima]], le [[mont Kirigamine]] sur [[Honshu]], {{Lien|trad = Shirataki, Hokkaido|fr = Shirataki (Hokkaido)|texte = Shirataki}} au nord d'[[Hokkaido]] ou encore au {{Lien|langue = ja|trad = 腰岳|fr = mont Koshidake}} sur [[Kyushu]]<ref name = "MA-Souyri1">{{Ouvrage | langue = français| auteur1 = [[Pierre-François Souyri]] |auteur2 = Laurent Nespoulous|titre = Le Japon ancien|sous-titre = Des chasseurs-cueilleurs à Heian (- 36 000 à l'an mille)|éditeur = [[Éditions Belin|Belin]]|date = 27 septembre 2023|isbn = 978-2410015690|collection = Mondes anciens|numéro chapitre = 1|titre chapitre = L'archipel japonais et la société du Paléolithique supérieur|passage = 26-27}}.</ref> ;
* au [[Japon]].
* aux alentours des volcans de l'[[île de Pâques]].

L'obsidienne est également présente aux alentours des volcans de l'[[île de Pâques]].


Les obsidiennes sont le plus souvent datées du [[Pliocène]] (2 à 4 millions d'années) ; aucune n'est antérieure au [[Cénozoïque]] : en effet, cette roche se dévitrifie avec le temps.
Les obsidiennes sont le plus souvent datées du [[Pliocène]] (2 à 4 millions d'années) ; aucune n'est antérieure au [[Cénozoïque]] : en effet, cette roche se dévitrifie avec le temps.


== Utilisation préhistorique ==
== Utilisation préhistorique ==
L'obsidienne a été utilisée pour la fabrication de tranchant pour les armes et les outils au cours de la [[Préhistoire]], notamment en [[Amérique précolombienne]] (voir plus en détail l'article sur l'[[utilisation de l'obsidienne en Mésoamérique]]). Les galets roulés servent à la fabrication de bijoux et la dureté de ce minéral et sa facilité relative de taille permettent d'en faire des lames. En Amérique du Sud sur la côte Pacifique l'obsidienne faisait l'objet d'échanges à longue distance, notamment contre certains coquillages ([[Spondylus|spondyles]] et [[Strombus|strombes]])<ref name = "bernand2">{{Ouvrage|langue = français|titre = L'Amérique latine précolombienne|sous-titre = Dernière glaciation - {{s-|XVI}}|auteur = [[Carmen Bernand]]|date = 26 avril 2023|éditeur = [[Éditions Belin|Belin]]|collection = Mondes anciens|isbn = 2410028365|titre chapitre = Aux origines des civilisations agraires|numéro chapitre = 2|passage = 89}}.</ref>.En [[Mésoamérique]] au premier millénaire de notre ère les gisements d'obsidienne font la richesse de [[Teotihuacan]], dont on retrouve la production jusqu'à [[Altun Ha]]<ref name = "bernand4">{{Ouvrage|langue = français|titre = L'Amérique latine précolombienne|sous-titre = Dernière glaciation - {{s-|XVI}}|auteur = [[Carmen Bernand]]|date = 26 avril 2023|éditeur = [[Éditions Belin|Belin]]|collection = Mondes anciens|isbn = 2410028365|titre chapitre = Les cités-temples|numéro chapitre = 4|passage = 184}}.</ref>.


[[Fichier:Arrowhead.jpg|vignette|Pointe de flèche en obsidienne.]]
[[Fichier:Arrowhead.jpg|vignette|Pointe de flèche en obsidienne.]]
Il existe aussi de nombreuses traces d'utilisation de l'obsidienne dans le sud de l'Europe au [[Néolithique]], où une forme de commerce et de transport de la pierre était mise en place depuis les gisements des volcans de l'actuelle Italie. Des outils en obsidienne ont ainsi été retrouvés lors de [[fouille]]s archéologiques, notamment dans le sud de la France<ref>« L'or noir des néolithiques à Trets » in ''Le Guide des sites préhistoriques Provence-Alpes-Côte-d'Azur'' de Bertrand Roussel et Frédéric Boyer, éd. Mémoires Millénaires (avril 2018), p. 190 {{ISBN|978-2-919056-61-3}}.</ref>. À partir du Néolithique en Méditerranée occidentale, il y a {{unité|8000|ans}}, des réseaux d’échanges se mettent en place entre les différentes communautés agropastorales, réseaux qui resteront actifs durant quatre millénaires<ref name="Lehoerff">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Anne Lehoërff]]|titre=Préhistoires d'Europe|sous-titre=De Néandertal à Vercingétorix|lieu=Paris|éditeur=[[éditions Belin]]|collection=Mondes anciens|année=2016|pages totales=608|isbn=978-2-7011-5983-6|numéro chapitre=6|titre chapitre=Franchir les espaces. Voyager, échanger sur les terres et sur les mers}}.</ref>.


Une étude récente portant sur l’obsidienne préhistorique permet de lever un voile sur la manière dont étaient organisés certains de ces échanges à longue distance, entre les îles et les rivages méditerranéens : ce commerce était en partie aux mains d’artisans spécialisés qui se déplaçaient par voie maritime et distribuaient le produit de leur artisanat aux communautés visitées. Les sites archéologiques attestent de la mise en forme des [[Nucléus (Préhistoire)|nucléus]] autour des gisements (principalement [[Lipari]] et [[Monte Arci]] en [[Sardaigne]]), puis du détachement de lames et de lamelles dans les villages « consommateurs »<ref>Costa Laurent-Jacques, 2007, ''L'Obsidienne, un témoin d'échanges en Méditerranée préhistorique'', Éditions Errance, Paris.</ref>.
L'obsidienne a été utilisée pour la fabrication de tranchant pour les armes et les outils au cours de la [[Préhistoire]], notamment en [[Amérique précolombienne]] (voir plus en détail l'article sur l'[[utilisation de l'obsidienne en Mésoamérique]]). Les galets roulés servent à la fabrication de bijoux et la dureté de ce minéral et sa facilité relative de taille permettent d'en faire des lames.


En [[Afrique orientale]] sur les bords du [[golfe de Winam]] ([[lac Victoria]]), on retrouve des outils en obsidienne dans des sites archéologiques datant d'entre le {{VIe millénaire av. J.-C.}} et le {{IIIe millénaire av. J.-C.}} ; des analyses chimiques permettent d'établir que l'obsidienne utilisée provient de gisements situés à plus de {{Unité|150|km}} de là, aux abords du [[lac Naivasha]] ou du [[lac Bogoria]]<ref name="cauliez">{{Chapitre |langue=français |auteur1= Jessie Cauliez|auteur2=Tiphaine Dachy|auteur3=Xavier Gutherz|collection = Mondes anciens|titre chapitre=Les premières sociétés de production en Afrique | numéro chapitre = 16 |titre ouvrage= L'Afrique ancienne |sous-titre ouvrage = De l'Acacus au Zimbabwe | pages totales = 678 |auteurs ouvrage = [[François-Xavier Fauvelle]] (dir.) |et al.=oui|éditeur= [[Éditions Belin|Belin]]|année=2018 |isbn=978-2-7011-9836-1 |lire en ligne= }}.</ref>. Certains outils ont été retrouvés à {{Unité|400|km}} de leur site d'extraction<ref name = "cauliez"/>. Ces échanges avaient vraisemblablement un but social et symbolique plus qu'utilitaire<ref name="cauliez"/>.
Il existe aussi de nombreuses traces d'utilisation de l'obsidienne dans le sud de l'Europe au [[Néolithique]], où une forme de commerce et de transport de la pierre était mise en place depuis les gisements des volcans de l'actuelle Italie. Des outils en obsidienne ont ainsi été retrouvés lors de [[fouille]]s archéologiques, notamment dans le sud de la France<ref>p.190 ''L'or noir des néolithiques à Trets'' in ''Le Guide des sites préhistoriques Provence-Alpes-Côte-d'Azur'' de Bertrand Roussel et Frédéric Boyer Ed. Mémoires Millénaires (avril 2018) {{ISBN|978-2-919056-61-3}}</ref>. À partir du Néolithique en Méditerranée occidentale, il y a {{unité|8000|ans}}, des réseaux d’échanges se mettent en place entre les différentes communautés agropastorales, réseaux qui resteront actifs durant quatre millénaires<ref name="Lehoerff">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Anne Lehoërff]]|titre=Préhistoires d'Europe|sous-titre=De Néandertal à Vercingétorix|lieu=Paris|éditeur=[[éditions Belin]]|collection=Mondes anciens|année=2016|pages totales=608|isbn=978-2-7011-5983-6|numéro chapitre=6|titre chapitre=Franchir les espaces. Voyager, échanger sur les terres et sur les mers}}.</ref>.


Au [[Paléolithique du Japon|Japon préhistorique]], l'obsidienne est exploitée en divers lieux et est l'objet d'échanges sur quelques centaines de kilomètres, voire plus dans le cas d'échanges maritimes<ref name = "MA-Souyri1"/>; des objets en obsidienne de [[Kyushu]] ont ainsi été retrouvés dans les [[îles Ryukyu]] et d'autres en obsidienne d'[[Hokkaido]] ont été exhumés au nord de [[Sakhaline]]<ref name = "MA-Souyri1"/>.
Une étude récente portant sur l’obsidienne préhistorique permet de lever un voile sur la manière dont étaient organisés certains de ces échanges à longues distances, entre les îles et les rivages méditerranéens : ce commerce était en partie aux mains d’artisans spécialisés qui se déplaçaient par voie maritime et distribuaient le produit de leur artisanat aux communautés visitées. Les sites archéologiques attestent de la mise en forme des [[Nucléus (Préhistoire)|nucléus]] autour des gisements (principalement [[Lipari]] et [[Monte Arci]] en [[Sardaigne]]), puis du détachement de lames et de lamelles dans les villages « consommateurs »<ref>Costa Laurent-Jacques, 2007, ''L'obsidienne, un témoin d'échanges en Méditerranée préhistorique'', Éditions Errance, Paris.</ref>.

En [[Afrique orientale]] sur les bords du [[golfe de Winam]] ([[lac Victoria]]), on retrouve des outils en obsidienne dans des sites archéologiques datant d'entre le {{VIe millénaire av. J.-C.}} et le {{IIIe millénaire av. J.-C.}} ; des analyses chimiques permettent d'établir que l'obsidienne utilisée provient de gisements situés à plus de {{Unité|150|km}} de là, aux abords du [[lac Naivasha]] ou du [[lac Bogoria]]<ref name="cauliez">{{Chapitre |langue=français |auteur1= Jessie Cauliez|auteur2=Tiphaine Dachy|auteur3=Xavier Gutherz|collection = Mondes anciens|titre chapitre=Les premières sociétés de production en Afrique | numéro chapitre = 16 |titre ouvrage= L'Afrique ancienne |sous-titre ouvrage = De l'Acacus au Zimbabwe | pages totales = 678 |auteurs ouvrage = [[François-Xavier Fauvelle]] (dir.) |et al.=oui|éditeur= [[Éditions Belin|Belin]]|année=2018 |isbn=978-2-7011-9836-1 |lire en ligne= }}.</ref>. Certains outils ont été retrouvés à {{Unité|400|km}} de leur site d'extraction<ref name = "cauliez"/>. Ces échanges avaient vraisemblablement un but social et symbolique plus qu'utilitaire<ref name="cauliez"/>.


La découverte d'obsidienne sur un site archéologique est une précieuse source d'information, car elle rend possible sa [[Datation absolue|datation]] par la [[Hydratation de l'obsidienne|méthode de l'hydratation]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Anne Lehoërff|titre=Préhistoires d'Europe|sous-titre=De Néandertal à Vercingétorix|éditeur=|année=2016|pages totales=604|isbn=978-2-7011-5983-6|partie=L'atelier de l'historien|numéro chapitre=III|titre chapitre=Le temps}}.</ref>.
La découverte d'obsidienne sur un site archéologique est une précieuse source d'information, car elle rend possible sa [[Datation absolue|datation]] par la [[Hydratation de l'obsidienne|méthode de l'hydratation]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Anne Lehoërff|titre=Préhistoires d'Europe|sous-titre=De Néandertal à Vercingétorix|éditeur=|année=2016|pages totales=604|isbn=978-2-7011-5983-6|partie=L'atelier de l'historien|numéro chapitre=III|titre chapitre=Le temps}}.</ref>. De plus chaque gisement a une composition chimique propre, ce qui permet de déduire le lieu d'extraction de l'obsidienne constituant un [[Artéfact (archéologie)|artéfact]] retrouvé lors d'une fouille<ref name = "MA-Souyri1"/>.


== Artisanat, commerce, art et folklore ==
== Artisanat, commerce, art et folklore ==
[[Fichier:Pig.snowobsidian.jpg|thumb|Obsidienne « flocon de neige » avec orbicules de recristallisation.]]
Il existe des dénominations esthétiques ou commerciales de variétés, notamment selon les vertus curatives que la [[culture populaire]] leur accorde en fonction de leur apparence : l’« arc-en-ciel » (également nommée en France « œil céleste »), l’« acajou » (« ''mahogany'' »), la « flocon de neige » (« mouchetée »), la noire, la dorée, l’argentée, la « ''mentogochol'' » (déformation du nom mexicain Manta Huichol), la « ''spider web'' » (« toile d’araignée ») ou la « ''mezclada'' » (mélangée : mélange les caractéristiques de l’arc-en-ciel et de la spider web) par exemple<ref name="Gallet">Éric Gallet et Fabien R. Sabatier, ''Pierres, minéraux et cristaux : Comprendre les énergies des minéraux et leur pouvoir de guérison'', Fernand Lanore, 2015 [https://books.google.fr/books?id=B0DHBgAAQBAJ&pg=PA299 {{p.|202-204}}].</ref>{{,}}<ref name="piedras curativas">{{es}} Michael Gienger, ''Piedras curativas: 430 piedras de la A a la Z'', EDAF, 2008, [https://books.google.fr/books?id=QGSJdCc4nQUC&pg=PT55 {{p.|73-74}}].</ref>.


Il existe des dénominations esthétiques ou commerciales de variétés, notamment selon les vertus curatives que la [[culture populaire]] leur accorde en fonction de leur apparence : l’''arc-en-ciel'' (également nommée en France ''œil céleste''), l’''acajou'' (''mahogany''), la ''flocon de neige'' (''mouchetée''), la noire, la dorée, l’argentée, la ''mentogochol'' (déformation du nom mexicain Manta Huichol), la ''spider web'' (« toile d’araignée ») ou la ''mezclada'' (mélangée: mélange les caractéristiques de l’arc-en-ciel et de la spider web) par exemple&thinsp;<ref name="Gallet">Éric Gallet et Fabien R. Sabatier, ''Pierres, minéraux et cristaux : Comprendre les énergies des minéraux et leur pouvoir de guérison'', Fernand Lanore, 2015 [https://books.google.fr/books?id=B0DHBgAAQBAJ&pg=PA299 {{p.|202-204}}].</ref>{{,}}<ref name="piedras curativas">{{es}} Michael Gienger, ''Piedras curativas : 430 piedras de la A a la Z'', EDAF, 2008, [https://books.google.fr/books?id=QGSJdCc4nQUC&pg=PT55 {{p.|73-74}}].</ref>. On trouve, dans le commerce des [[gemme]]s, des variétés synthétiques d’obsidienne. L’''obsidienne bleue'' est un verre bleu transparent artificiel. On peut trouver du bleu dans l’obsidienne naturelle, mais à l’état de reflets plus ou moins visibles sur une pierre opaque à très légèrement translucide.
On trouve, dans le commerce des [[gemme]]s, des variétés synthétiques d’obsidienne. L’obsidienne bleue est un verre bleu transparent artificiel. On peut trouver du bleu dans l’obsidienne naturelle, mais à l’état de reflets plus ou moins visibles sur une pierre opaque à très légèrement translucide.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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== Annexes ==
== Annexes ==
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{{Autres projets|commons=Category:Obsidian|commons titre=l'obsidienne|wiktionary=obsidienne}}

=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* {{en}} Steven Shackley, ''Obsidian: Geology and Archaeology in the North American Southwest'', University of Arizona Press, 2005, 246 pages
* {{en}} Steven Shackley, ''Obsidian: Geology and Archaeology in the North American Southwest'', University of Arizona Press, 2005, 246 p.
* Laurent-Jacques Costa, ''L'obsidienne. Un témoin d'échanges en Méditerranée préhistorique'', Paris, Errance, 2007, 112 p., ill. {{ISBN|978-2-87772-358-9}}
* Laurent-Jacques Costa, ''L'obsidienne. Un témoin d'échanges en Méditerranée préhistorique'', Paris, Errance, 2007, 112 p., ill. {{ISBN|978-2-87772-358-9}}.
* Carlo Lugliè, « [http://veprints.unica.it/498/1/luglie_ACI_09_light.pdf L'obsidienne néolithique en Méditerranée occidentale] », in ''L'Homme et le précieux'', BAR International Series, 2009
* Carlo Lugliè, « [http://veprints.unica.it/498/1/luglie_ACI_09_light.pdf L'obsidienne néolithique en Méditerranée occidentale] », in ''L'Homme et le précieux'', BAR International Series, 2009.
* Marie-Claire Cauvin, ''L'obsidienne au Proche et Moyen-Orient: du volcan à l'outil'', Archaeopress, 1998, 388 pages
* Marie-Claire Cauvin, ''L'Obsidienne au Proche et Moyen-Orient : du volcan à l'outil'', Archaeopress, 1998, 388 p.
* Sarah Delerue, [http://www.theses.fr/2007BOR30038 « L'obsidienne dans le processus de néolithisation du Proche-Orient »], thèse de doctorat en physique des archéomatériaux, Bordeaux 3, 2007
* Sarah Delerue, [http://www.theses.fr/2007BOR30038 « L'obsidienne dans le processus de néolithisation du Proche-Orient »], thèse de doctorat en physique des archéomatériaux, Bordeaux 3, 2007.


=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===

* [[Histoire minière de Sardaigne]]
* [[Histoire minière de Sardaigne]]
* [[Utilisation de l'obsidienne en Mésoamérique]]
* [[Utilisation de l'obsidienne en Mésoamérique]]


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* [http://planet-terre.ens-lyon.fr/planetterre/XML/db/planetterre/metadata/LOM-obsidienne.xml Obsidienne/ bordure figée : physique et chimie des laves]

* [http://planet-terre.ens-lyon.fr/planetterre/XML/db/planetterre/metadata/LOM-obsidienne.xml Obsidienne / bordure figée : physique et chimie des laves]
* [http://members.peak.org/~obsidian/index.html Site de l'IAOS] (International association for obsidian studies)
* [http://members.peak.org/~obsidian/index.html Site de l'IAOS] (International association for obsidian studies)
* [http://www.mindat.org/min-8519.html Obsidian] sur le site ''mindat.org'' (la plus vaste base de données de minéralogie)
* [http://www.mindat.org/min-8519.html Obsidian] sur le site ''mindat.org'' (la plus vaste base de données de minéralogie)



{{Palette|Roches volcaniques}}
{{Palette|Roches volcaniques}}

Dernière version du 16 mars 2024 à 19:09

Obsidienne
Description de cette image, également commentée ci-après
Obsidienne trouvée dans l'Oregon.
Catégorie roche magmatique
Sous-catégorie roche volcanique
Composition chimique
70–75 % SiO2, plus MgO, Fe3O4
Couleur gris, vert foncé, rouge, noir
Dureté 5 à 5,5

L’obsidienne est une roche volcanique vitreuse et riche en silice. De couleur grise, vert foncé, rouge ou noire, elle est issue d'une lave acide (type rhyolite). La vitrification en masse est rendue possible par le fort degré de polymérisation de la lave[1]. Ce phénomène n'a rien à voir avec les bordures figées de quelques millimètres à quelques centimètres observées sur des laves basiques (filons, pillows lavas) pour lesquelles la vitrification est due à un refroidissement rapide de la lave (contact avec un encaissant froid ou avec de l'eau).

Selon Pline l'Ancien, son nom viendrait de Obsius, personnage de la Rome antique qui aurait signalé en premier la présence de cette roche, en Éthiopie, mais les linguistes relient ce nom au latin obsidio, « action d'assièger[2] ».

Propriétés physiques, minéralogie[modifier | modifier le code]

Obsidienne avec son effet caractéristique d'arc-en-ciel des obsidiennes.

L'obsidienne est opaque à translucide et présente une texture et un éclat vitreux[3]. Elle est le plus souvent grise ou noire mais il arrive que l'obsidienne réfléchisse la lumière, selon ses plans internes, de sorte que des reflets verts, violets et argentés apparaissent, ce phénomène est appelé « arc-en-ciel des obsidiennes »[3].

Sa cassure est très nettement conchoïdale, sa dureté sur l'échelle de Mohs étant de 5 à 5,5[4] (comme le verre).

Le verre de l'obsidienne peut recristalliser, ce qui donne des sphérolithes de cristobalite ou, parfois, des obsidiennes « flocon de neige » avec des orbicules de recristallisation.

Gisements, âge et variétés[modifier | modifier le code]

L'obsidienne se forme à partir de coulées de lave très épaisses et riches en silice. Roche peu commune, elle se trouve en abondance :

Obsidienne des îles Lipari.

Les obsidiennes sont le plus souvent datées du Pliocène (2 à 4 millions d'années) ; aucune n'est antérieure au Cénozoïque : en effet, cette roche se dévitrifie avec le temps.

Utilisation préhistorique[modifier | modifier le code]

L'obsidienne a été utilisée pour la fabrication de tranchant pour les armes et les outils au cours de la Préhistoire, notamment en Amérique précolombienne (voir plus en détail l'article sur l'utilisation de l'obsidienne en Mésoamérique). Les galets roulés servent à la fabrication de bijoux et la dureté de ce minéral et sa facilité relative de taille permettent d'en faire des lames. En Amérique du Sud sur la côte Pacifique l'obsidienne faisait l'objet d'échanges à longue distance, notamment contre certains coquillages (spondyles et strombes)[8].En Mésoamérique au premier millénaire de notre ère les gisements d'obsidienne font la richesse de Teotihuacan, dont on retrouve la production jusqu'à Altun Ha[9].

Pointe de flèche en obsidienne.

Il existe aussi de nombreuses traces d'utilisation de l'obsidienne dans le sud de l'Europe au Néolithique, où une forme de commerce et de transport de la pierre était mise en place depuis les gisements des volcans de l'actuelle Italie. Des outils en obsidienne ont ainsi été retrouvés lors de fouilles archéologiques, notamment dans le sud de la France[10]. À partir du Néolithique en Méditerranée occidentale, il y a 8 000 ans, des réseaux d’échanges se mettent en place entre les différentes communautés agropastorales, réseaux qui resteront actifs durant quatre millénaires[11].

Une étude récente portant sur l’obsidienne préhistorique permet de lever un voile sur la manière dont étaient organisés certains de ces échanges à longue distance, entre les îles et les rivages méditerranéens : ce commerce était en partie aux mains d’artisans spécialisés qui se déplaçaient par voie maritime et distribuaient le produit de leur artisanat aux communautés visitées. Les sites archéologiques attestent de la mise en forme des nucléus autour des gisements (principalement Lipari et Monte Arci en Sardaigne), puis du détachement de lames et de lamelles dans les villages « consommateurs »[12].

En Afrique orientale sur les bords du golfe de Winam (lac Victoria), on retrouve des outils en obsidienne dans des sites archéologiques datant d'entre le VIe millénaire av. J.-C. et le IIIe millénaire av. J.-C. ; des analyses chimiques permettent d'établir que l'obsidienne utilisée provient de gisements situés à plus de 150 km de là, aux abords du lac Naivasha ou du lac Bogoria[6]. Certains outils ont été retrouvés à 400 km de leur site d'extraction[6]. Ces échanges avaient vraisemblablement un but social et symbolique plus qu'utilitaire[6].

Au Japon préhistorique, l'obsidienne est exploitée en divers lieux et est l'objet d'échanges sur quelques centaines de kilomètres, voire plus dans le cas d'échanges maritimes[7]; des objets en obsidienne de Kyushu ont ainsi été retrouvés dans les îles Ryukyu et d'autres en obsidienne d'Hokkaido ont été exhumés au nord de Sakhaline[7].

La découverte d'obsidienne sur un site archéologique est une précieuse source d'information, car elle rend possible sa datation par la méthode de l'hydratation[13]. De plus chaque gisement a une composition chimique propre, ce qui permet de déduire le lieu d'extraction de l'obsidienne constituant un artéfact retrouvé lors d'une fouille[7].

Artisanat, commerce, art et folklore[modifier | modifier le code]

Obsidienne « flocon de neige » avec orbicules de recristallisation.

Il existe des dénominations esthétiques ou commerciales de variétés, notamment selon les vertus curatives que la culture populaire leur accorde en fonction de leur apparence : l’« arc-en-ciel » (également nommée en France « œil céleste »), l’« acajou » (« mahogany »), la « flocon de neige » (« mouchetée »), la noire, la dorée, l’argentée, la « mentogochol » (déformation du nom mexicain Manta Huichol), la « spider web » (« toile d’araignée ») ou la « mezclada » (mélangée : mélange les caractéristiques de l’arc-en-ciel et de la spider web) par exemple[14],[15].

On trouve, dans le commerce des gemmes, des variétés synthétiques d’obsidienne. L’obsidienne bleue est un verre bleu transparent artificiel. On peut trouver du bleu dans l’obsidienne naturelle, mais à l’état de reflets plus ou moins visibles sur une pierre opaque à très légèrement translucide.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Hervé Bertrand, Olivier Dequincey, « Obsidienne/ bordure figée : une obsidienne n'est pas une lave refroidie rapidement ».
  2. « DicoLatin - Correspondance pour OBSIDIO », sur www.dicolatin.com (consulté le )
  3. a b et c Frederick H. Pough, Guides des roches et minéraux, Delachaux et Niestlé, (ISBN 2-242-00089-6 et 978-2-242-00089-5, OCLC 23984333), p. 23-24.
  4. Obsidienne sur le site de gemmologie Gemdat.
  5. "L’archéologie en Sardaigne", blog de voyage et de randonnée, le 12 mars 2024 [1]
  6. a b c et d Jessie Cauliez, Tiphaine Dachy, Xavier Gutherz et al., chap. 16 « Les premières sociétés de production en Afrique », dans François-Xavier Fauvelle (dir.), L'Afrique ancienne : De l'Acacus au Zimbabwe, Belin, coll. « Mondes anciens », , 678 p. (ISBN 978-2-7011-9836-1).
  7. a b c et d Pierre-François Souyri et Laurent Nespoulous, Le Japon ancien : Des chasseurs-cueilleurs à Heian (- 36 000 à l'an mille), Belin, coll. « Mondes anciens », (ISBN 978-2410015690), chap. 1 (« L'archipel japonais et la société du Paléolithique supérieur »), p. 26-27.
  8. Carmen Bernand, L'Amérique latine précolombienne : Dernière glaciation - XVIe siècle, Belin, coll. « Mondes anciens », (ISBN 2410028365), chap. 2 (« Aux origines des civilisations agraires »), p. 89.
  9. Carmen Bernand, L'Amérique latine précolombienne : Dernière glaciation - XVIe siècle, Belin, coll. « Mondes anciens », (ISBN 2410028365), chap. 4 (« Les cités-temples »), p. 184.
  10. « L'or noir des néolithiques à Trets » in Le Guide des sites préhistoriques Provence-Alpes-Côte-d'Azur de Bertrand Roussel et Frédéric Boyer, éd. Mémoires Millénaires (avril 2018), p. 190 (ISBN 978-2-919056-61-3).
  11. Anne Lehoërff, Préhistoires d'Europe : De Néandertal à Vercingétorix, Paris, éditions Belin, coll. « Mondes anciens », , 608 p. (ISBN 978-2-7011-5983-6), chap. 6 (« Franchir les espaces. Voyager, échanger sur les terres et sur les mers »).
  12. Costa Laurent-Jacques, 2007, L'Obsidienne, un témoin d'échanges en Méditerranée préhistorique, Éditions Errance, Paris.
  13. Anne Lehoërff, Préhistoires d'Europe : De Néandertal à Vercingétorix, , 604 p. (ISBN 978-2-7011-5983-6), L'atelier de l'historien, chap. III (« Le temps »).
  14. Éric Gallet et Fabien R. Sabatier, Pierres, minéraux et cristaux : Comprendre les énergies des minéraux et leur pouvoir de guérison, Fernand Lanore, 2015 p. 202-204.
  15. (es) Michael Gienger, Piedras curativas: 430 piedras de la A a la Z, EDAF, 2008, p. 73-74.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]