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| nom de naissance = Germaine Hélène Irène Lefebvre
| nom de naissance = Germaine Hélène Irène Lefebvre
| surnom = Cap{{Sfn|Liaut|1994|p=76}}
| surnom = Cap{{Sfn|Liaut|1994|p=76}}
| date de naissance = 6 1 1928
| date de naissance = 6 janvier 1928
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| nationalité = {{FRA-d}} [[nationalité française|Française]]
| date de décès = 17 3 1990
| date de décès = 17 mars 1990
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| films notables = ''[[Le Grand Sam]]''<br>''[[L'Aigle à deux têtes (film)|L’Aigle à deux têtes]]''<br>''[[Le Bal des adieux]]''<br>''[[Satyricon (film, 1969)|Satyricon]]''<br>''[[La Panthère rose (film, 1963)|La Panthère rose]]''<!-- 4 ou 5 max. En l'absence de consensus, renvoyer vers la section Filmographie sous la forme [[#Filmographie|''voir filmographie'']]. -->
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Germaine Lefebvre, [[Nom de scène|dite]] '''Capucine''', est une [[Acteur|actrice]] et [[Mannequinat|mannequin]], de nationalité [[nationalité française|française]], née le {{Date de naissance|6 janvier 1928}} à [[Saint-Raphaël (Var)|Saint-Raphaël]] ([[France]]) et morte le {{Date de décès|17 mars 1990}} à [[Lausanne]] en [[Suisse]].
Germaine Lefebvre, [[Nom de scène|dite]] '''Capucine''', est une [[acteur|actrice]] et [[mannequinat|mannequin]], de nationalité [[nationalité française|française]], née le {{date de naissance|6 janvier 1928}} à [[Saint-Raphaël (Var)|Saint-Raphaël]] ([[France]]) et morte le {{date de décès|17 mars 1990}} à [[Lausanne]] en [[Suisse]].


Mannequin majeur des [[années 1950]], elle reste surtout connue pour ses films hollywoodiens au début des [[années 1960]] et notamment son rôle de Simone Clouseau dans ''[[La Panthère rose (film, 1963)|La Panthère rose]]'' et ses suites.
Mannequin majeur des [[années 1950]], elle reste surtout connue pour ses films hollywoodiens au début des [[années 1960]] et notamment son rôle de Simone Clouseau dans ''[[La Panthère rose (film, 1963)|La Panthère rose]]'' et ses suites.
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Vers l'âge de {{Nobr|17 ans}}, Capucine débute dans la [[Mannequin de cabine|cabine]] de [[Germaine Lecomte]], une maison de couture de l'[[avenue Matignon]]. Simultanément, elle pose pour de nombreuses publicités, puis passe rapidement chez [[Maggy Rouff]]{{Sfn|Liaut|1994|p=76}}.
Vers l'âge de {{Nobr|17 ans}}, Capucine débute dans la [[Mannequin de cabine|cabine]] de [[Germaine Lecomte]], une maison de couture de l'[[avenue Matignon]]. Simultanément, elle pose pour de nombreuses publicités, puis passe rapidement chez [[Maggy Rouff]]{{Sfn|Liaut|1994|p=76}}.


En 1952, avec son {{Citation|regard perdu au loin, l'air hautain et désincarné}}{{Sfn|Liaut|1994|p=76}} correspondant aux standards de l'époque, elle devient [[mannequinat|mannequin]] pour [[Givenchy]] ; [[Hubert de Givenchy]] dira qu'{{Citation|elle était surtout une grande amie personnelle, quelqu'un que j'ai aimé tout particulièrement}}{{Sfn|Liaut|1994|p=59|loc=témoignage de Hubert de Givenchy}} et l'habillera durant toute sa vie ; le mois de sa mort en [[Années 1990 en mode|1990]], elle posera pour ''[[Vogue Italia]]'' en Givenchy{{Sfn|Liaut|1994|p=59|loc=témoignage de Hubert de Givenchy}}{{,}}{{Sfn|Liaut|1994|p=79}}.
En 1952, avec son {{Citation|regard perdu au loin, l'air hautain et désincarné}}{{Sfn|Liaut|1994|p=76}} correspondant aux critères de l'époque, elle devient [[mannequinat|mannequin]] pour [[Givenchy]] ; [[Hubert de Givenchy]] dira qu'{{Citation|elle était surtout une grande amie personnelle, quelqu'un que j'ai aimé tout particulièrement}}{{Sfn|Liaut|1994|p=59|loc=témoignage de Hubert de Givenchy}} et l'habillera durant toute sa vie ; le mois de sa mort en [[Années 1990 en mode|1990]], elle posera pour ''[[Vogue Italia]]'' en Givenchy{{Sfn|Liaut|1994|p=59|loc=témoignage de Hubert de Givenchy}}{{,}}{{Sfn|Liaut|1994|p=79}}.


C’est également des [[Mode des années 1950 en France|années 1950]] que date son amitié avec [[Audrey Hepburn]] qui faisait, elle aussi, ses débuts dans le mannequinat et deviendra l'égérie de Givenchy. Leurs liens demeureront indéfectibles jusqu’à la disparition de Capucine.
C’est également des [[Mode des années 1950 en France|années 1950]] que date son amitié avec [[Audrey Hepburn]] qui faisait, elle aussi, ses débuts dans le mannequinat et deviendra l'égérie de Givenchy. Leurs liens demeureront indéfectibles jusqu’à la disparition de Capucine.


Elle alterne ses activités chez Givenchy avec de la représentation, habillée par [[Christian Dior|Dior]], [[Jacques Fath|Fath]] ou [[Pierre Balmain|Balmain]] pour le compte de la Chambre syndicale de la haute couture{{Sfn|Liaut|1994|p=76}}. Sa première couverture du ''[[Vogue Paris|Vogue]]'' français est photographiée par [[Henry Clarke]], elle travaille avec Jean Chevalier du ''[[Elle (magazine)|Elle]]'' français{{Sfn|Liaut|1994|p=76}}, ainsi qu’avec le prolifique photographe [[Georges Dambier]]. Elle est également photographiée par [[Robert Capa|Capa]], pourtant peu au fait de la mode, en 1951<ref>{{Article |auteur1=Jacques Brunel |titre=Les couleurs de Capa |périodique=[[L'Express|L'Express Styles]] |éditeur=[[Groupe L'Express]] |numéro=3270 |date=5 mars 2014 |pages=9 }}</ref>.
Elle alterne ses activités chez Givenchy avec de la représentation, habillée en [[Christian Dior|Dior]], [[Jacques Fath|Fath]] ou [[Pierre Balmain|Balmain]] pour le compte de la Chambre syndicale de la haute couture{{Sfn|Liaut|1994|p=76}}. Sa première couverture du ''[[Vogue Paris|Vogue]]'' français est photographiée par [[Henry Clarke]], elle travaille avec Jean Chevalier du ''[[Elle (magazine)|Elle]]'' français{{Sfn|Liaut|1994|p=76}}, ainsi qu’avec le prolifique photographe [[Georges Dambier]]. Elle est également photographiée par [[Robert Capa|Capa]], pourtant peu au fait de la mode, en 1951<ref>{{Article |auteur1=Jacques Brunel |titre=Les couleurs de Capa |périodique=[[L'Express|L'Express Styles]] |éditeur=[[Groupe L'Express]] |numéro=3270 |date=5 mars 2014 |pages=9 }}</ref>.


=== Cinéma ===
=== Cinéma ===
Capucine débute au cinéma en [[1948 au cinéma|1948]] dans ''[[L'Aigle à deux têtes (film)|L'Aigle à deux têtes]]'' de [[Jean Cocteau]]. Elle enchaîne avec ''[[Rendez-vous de juillet]]'' de [[Jacques Becker]] où elle fait une brève apparition.
Capucine débute au cinéma en [[1948 au cinéma|1948]] dans ''[[L'Aigle à deux têtes (film)|L'Aigle à deux têtes]]'' de [[Jean Cocteau]]. Elle enchaîne avec ''[[Rendez-vous de juillet]]'' de [[Jacques Becker]] où elle fait une brève apparition.


Vers la fin des [[années 1950]], remarquée lors d’un défilé de mode par le réalisateur [[États-Unis|américain]] [[Charles K. Feldman]]{{Note|groupe=alpha|Jean-Noël Liaut relate une légende{{Sfn|Liaut|1994|p=76-77}} : {{Citation bloc|Selon la légende, [[John Wayne]] eut le souffle coupé en l'apercevant dans un restaurant élégant de Manhattan. Il l'invita à faire des essais à Hollywood pour son prochain film, ''[[Rio Bravo (film)|Rio Bravo]]''. Malheureusement, Capucine ne parlait pas un anglais assez parfait pour le rôle qui échut finalement à [[Angie Dickinson]]. En fait, c'est l'agent Charles Feldman qui donna le véritable départ à sa carrière cinématographique.}}}}, elle part pour [[Hollywood]] où elle se perfectionne en suivant les cours d’[[Théâtre|art dramatique]] de [[Gregory Ratoff]].
Vers la fin des années 1950, remarquée lors d’un [[défilé de mode]] par le réalisateur [[États-Unis|américain]] [[Charles K. Feldman]]{{Note|groupe=alpha|Jean-Noël Liaut relate une légende{{Sfn|Liaut|1994|p=76-77}} : {{Citation bloc|Selon la légende, [[John Wayne]] eut le souffle coupé en l'apercevant dans un restaurant élégant de Manhattan. Il l'invita à faire des essais à Hollywood pour son prochain film, ''[[Rio Bravo (film)|Rio Bravo]]''. Malheureusement, Capucine ne parlait pas un anglais suffisant pour le rôle qui échut finalement à [[Angie Dickinson]]. En fait, c'est l'agent Charles Feldman qui donna le véritable départ à sa carrière cinématographique.}}}}, elle part pour [[Hollywood]] où elle se perfectionne en suivant les cours d’[[Théâtre|art dramatique]] de [[Gregory Ratoff]].


Elle tourne ensuite dans plusieurs productions américaines. De cette époque, on retient, en [[1960 au cinéma|1960]], ''[[Le Bal des adieux]]'' de [[Charles Vidor]] et [[George Cukor]], et surtout ''[[Le Grand Sam]]'' où la critique américaine remarque que {{Citation|Capucine, la svelte actrice française engagée pour jouer « Ange », apporte au film une heureuse touche de classe}}<ref>Extrait de l’article de [[David Sterritt]] publié sur [[Turner Classic Movies|The TCM Movie Database États-Unis]].</ref>{{,}}<ref name="Trad" group=alpha>Traduction libre de l’anglais par l’éditeur.</ref> auprès de son partenaire [[John Wayne]] et que {{Citation|Capucine met beaucoup plus d’intensité dans son interprétation de fille de dancing terreux qu’elle ne l’a fait précédemment dans son rôle larmoyant du ''Bal des adieux''}} selon ''[[The New York Times]]''<ref>Extrait de la critique de [[Bosley Crowther]] et d’Eugene Archer parue le {{Date-|11 novembre 1960}}.</ref>{{,}}<ref name="Trad" group=alpha />. On notera également sa prestation dans ''[[La Rue chaude]]'' d’[[Edward Dmytryk]] en [[1962 au cinéma|1962]].
Elle tourne ensuite dans plusieurs productions américaines. De cette époque date en [[1960 au cinéma|1960]], ''[[Le Bal des adieux]]'' de [[Charles Vidor]] et [[George Cukor]], et surtout ''[[Le Grand Sam]]'' où la critique américaine remarque que {{Citation|Capucine, la svelte actrice française engagée pour jouer « Ange », apporte au film une heureuse touche de classe}}<ref>Extrait de l’article de [[David Sterritt]] publié sur [[Turner Classic Movies|The TCM Movie Database États-Unis]].</ref>{{,}}<ref name="Trad" group=alpha>Traduction libre de l’anglais par l’éditeur.</ref> auprès de son partenaire [[John Wayne]] et que {{Citation|Capucine met beaucoup plus d’intensité dans son interprétation de fille de dancing terreux qu’elle ne l’a fait précédemment dans son rôle larmoyant du ''Bal des adieux''}} selon ''[[The New York Times]]''<ref>Extrait de la critique de [[Bosley Crowther]] et d’Eugene Archer parue le {{Date-|11 novembre 1960}}.</ref>{{,}}<ref name="Trad" group=alpha />. On notera également sa prestation dans ''[[La Rue chaude]]'' d’[[Edward Dmytryk]] en [[1962 au cinéma|1962]].


Mais son rôle le plus marquant de cette période demeure sans doute celui de Simone Clouseau, épouse du célèbre inspecteur interprété par [[Peter Sellers]] dans ''[[La Panthère rose (film, 1963)|La Panthère rose]]'' de [[Blake Edwards]] en [[1963 au cinéma|1963]] (et deux de ses suites, vingt ans plus tard). On se souvient également de son personnage de « princesse Dominique » dans ''[[Guêpier pour trois abeilles]]'' de [[Joseph L. Mankiewicz]], où elle rivalise avec [[Susan Hayward]] et [[Maggie Smith]] auprès de [[Rex Harrison]] ([[1967 au cinéma|1967]]).
Mais son rôle le plus marquant de cette période demeure sans doute celui de Simone Clouseau, épouse du célèbre inspecteur interprété par [[Peter Sellers]] dans ''[[La Panthère rose (film, 1963)|La Panthère rose]]'' de [[Blake Edwards]] en [[1963 au cinéma|1963]] (et deux de ses suites, vingt ans plus tard). On se souvient également de son personnage de « princesse Dominique » dans ''[[Guêpier pour trois abeilles]]'' de [[Joseph L. Mankiewicz]], où elle rivalise avec [[Susan Hayward]] et [[Maggie Smith]] auprès de [[Rex Harrison]] ([[1967 au cinéma|1967]]).


Elle regagne l’Europe vers le milieu des [[années 1960]] où elle poursuit sa carrière en tournant en France, en Allemagne et en Italie, tout en effectuant quelques allers-retours aux États-Unis pour participer à des séries télévisées. Le film le plus marquant de cette période est sans conteste le ''[[Satyricon (film, 1969)|Satyricon]]'' de [[Federico Fellini]], dans lequel elle endosse le rôle atypique de Tryphène ([[1969 au cinéma|1969]]).
Elle regagne l’Europe vers le milieu des années 1960 où elle poursuit sa carrière en tournant en France, en Allemagne et en Italie, tout en effectuant quelques allers-retours aux États-Unis pour participer à des séries télévisées. Le film le plus marquant de cette période est sans conteste le ''[[Satyricon (film, 1969)|Satyricon]]'' de [[Federico Fellini]], dans lequel elle endosse le rôle atypique de Tryphène ([[1969 au cinéma|1969]]).
Le {{Date-|17 mars 1990}}<ref name=":1" />, vivant seule et se sachant gravement malade, elle se [[suicide]] par [[défenestration]] à [[Lausanne]]{{Sfn|Liaut|1994|p=79}}{{,}}<ref name=":0" />.
Le {{Date-|17 mars 1990}}<ref name=":1" />, vivant seule et se sachant gravement malade, elle se [[suicide]] par [[défenestration]] à [[Lausanne]]{{Sfn|Liaut|1994|p=79}}{{,}}<ref name=":0" />.


Négligée par le cinéma français, elle devint l’une des rares modèles à faire une carrière notable au cinéma{{Sfn|Liaut|1994|p=75}}, telle [[Suzy Parker]]. Star française d’[[Hollywood]], elle représenta l’archétype de la Française pour le cinéma américain des [[années 1960]].
Négligée par le cinéma français, elle devint l’une des rares modèles à faire une carrière notable au cinéma{{Sfn|Liaut|1994|p=75}}, telle [[Suzy Parker]]. star française d’[[Hollywood]], elle représenta l’archétype de la Française pour le cinéma américain des années 1960.


===Vie privée===
===Vie privée===


Capucine s'est mariée en 1950 avec l’acteur [[Pierre Trabaud]], son partenaire de ''[[Rendez-vous de juillet]]'', mais leur union n'a duré que six mois{{Sfn|Liaut|1994|p=75}}. Elle a également entretenu une liaison de deux ans avec [[William Holden]] {{incise|alors marié}}, rencontré sur le tournage du ''[[Le Lion (film, 1962)|Lion]]'' en 1962 {{Sfn|Liaut|1994|p=77}}.
Capucine s'est mariée en 1947 avec l’acteur [[Pierre Trabaud]], son partenaire de ''[[Rendez-vous de juillet]]'', mais leur union n'a duré que 3 ans{{Sfn|Liaut|1994|p=75}}. Elle a également entretenu une liaison de deux ans avec [[William Holden]] {{incise|alors marié}}, rencontré sur le tournage du ''[[Le Lion (film, 1962)|Lion]]'' en 1962{{Sfn|Liaut|1994|p=77}}.


== Filmographie ==
== Filmographie ==
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* 1950 : ''[[Mon ami Sainfoin]]'' de [[Marc-Gilbert Sauvajon]] : rôle indéterminé
* 1950 : ''[[Mon ami Sainfoin]]'' de [[Marc-Gilbert Sauvajon]] : rôle indéterminé
* 1950 : ''[[Bertrand cœur de lion]]'' de [[Robert Dhéry]] : la baronne
* 1950 : ''[[Bertrand cœur de lion]]'' de [[Robert Dhéry]] : la baronne
* [[1951 au cinéma|1951]] : ''[[Quatre roses rouges]]'' (''Quattro rose rosse'') de [[Nunzio Malasomma]] : Colette (sous le nom de Valerie Darc, une pseudonyme)
* [[1952 au cinéma|1952]] : ''[[Quatre roses rouges]]'' (''{{lang|it|Quattro rose rosse}}'') de [[Nunzio Malasomma]] : Colette (sous le nom de Valerie Darc, un pseudonyme)
* [[1955 au cinéma|1955]] : ''[[Frou-frou (film, 1955)|Frou-frou]]'' d'[[Augusto Genina]] : une amie d'Arthus, le peintre
* [[1955 au cinéma|1955]] : ''[[Frou-frou (film, 1955)|Frou-frou]]'' d'[[Augusto Genina]] : une amie d'Arthus, le peintre
* 1955 : ''[[Mademoiselle de Paris (film, 1955)|Mademoiselle de Paris]]'' de [[Walter Kapps]] : elle-même
* 1955 : ''[[Mademoiselle de Paris (film, 1955)|Mademoiselle de Paris]]'' de [[Walter Kapps]] : elle-même
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* [[1966 au cinéma|1966]] : ''[[Les Ogresses]]'' (''Le fate'') d'[[Antonio Pietrangeli]], sketch ''Fata Marta'' : Marta
* [[1966 au cinéma|1966]] : ''[[Les Ogresses]]'' (''Le fate'') d'[[Antonio Pietrangeli]], sketch ''Fata Marta'' : Marta
* [[1967 au cinéma|1967]] : ''[[Guêpier pour trois abeilles]]'' (''The Honey Pot'') de [[Joseph L. Mankiewicz]] : la princesse Dominique
* [[1967 au cinéma|1967]] : ''[[Guêpier pour trois abeilles]]'' (''The Honey Pot'') de [[Joseph L. Mankiewicz]] : la princesse Dominique
* [[1968 au cinéma|1968]] : ''[[Les Cruelles]]'' (''Las crueles'') de [[Vicente Aranda]] : Lucia Fonte
* [[1968 au cinéma|1968]] : ''[[Las crueles]]'' de [[Vicente Aranda]] : Lucia Fonte
* [[1969 au cinéma|1969]] : ''[[Satyricon (film, 1969)|Satyricon]]'' (''Fellini Satyricon'') de [[Federico Fellini]] : Tryphène
* [[1969 au cinéma|1969]] : ''[[Satyricon (film, 1969)|Satyricon]]'' (''Fellini Satyricon'') de [[Federico Fellini]] : Tryphène
* 1969 : ''[[Fräulein Doktor (film)|Fraulein Doktor]]'' d'[[Alberto Lattuada]] : docteur Saforet
* 1969 : ''[[Fräulein Doktor (film)|Fraulein Doktor]]'' d'[[Alberto Lattuada]] : docteur Saforet
* [[1971 au cinéma|1971]] : ''[[Soleil rouge]]'' (''Red Sun'') de [[Terence Young (réalisateur)|Terence Young]] : Pepita
* [[1971 au cinéma|1971]] : ''[[Soleil rouge]]'' (''Red Sun'') de [[Terence Young (réalisateur)|Terence Young]] : Pepita
* 1971 : ''[[Ciao Federico !]]'', film-documentaire de [[Gideon Bachman]] : elle-même
* 1971 : ''[[Ciao Federico !]]'', film-documentaire de Gideon Bachman : elle-même
* [[1975 au cinéma|1975]] : ''[[L'Incorrigible]]'' de [[Philippe de Broca]] : Hélène
* [[1975 au cinéma|1975]] : ''[[L'Incorrigible]]'' de [[Philippe de Broca]] : Hélène
* 1975 : ''[[Jackpot (film, 1975)|Jackpot]]'' de [[Terence Young (réalisateur)|Terence Young]] (inachevé)
* 1975 : ''Jackpot'' de [[Terence Young (réalisateur)|Terence Young]] (inachevé)
* [[1976 au cinéma|1976]] : ''Per amore'' de [[Mino Giarda]] : Marina Reggiani
* [[1976 au cinéma|1976]] : ''[[Per amore]]'' de [[Mino Giarda]] : Marina Reggiani
* 1976 : ''[[Bluff (film, 1976)|Bluff]]'' (''Bluff storia di truffe e di imbroglioni'') de [[Sergio Corbucci]] : Belle Duke
* 1976 : ''[[Bluff (film, 1976)|Bluff]]'' (''Bluff storia di truffe e di imbroglioni'') de [[Sergio Corbucci]] : Belle Duke
* 1976 : ''[[Mœurs cachées de la bourgeoisie]]'' (''Ritratto di borghesia in nero'') de [[Tonino Cervi]] : Amalia Mazzarini
* 1976 : ''[[Mœurs cachées de la bourgeoisie]]'' (''Ritratto di borghesia in nero'') de [[Tonino Cervi]] : Amalia Mazzarini
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* [[1987 au cinéma|1987]] : ''[[Delirium (film, 1987)|Delirium]]'' (''Le foto di Gioia'') de [[Lamberto Bava]] : Flora
* [[1987 au cinéma|1987]] : ''[[Delirium (film, 1987)|Delirium]]'' (''Le foto di Gioia'') de [[Lamberto Bava]] : Flora
* 1987 : ''[[Mes quarante premières années]]'' (''Miei primi quarant'anni'') de [[Carlo Vanzina]] : la princesse Caracciolo
* 1987 : ''[[Mes quarante premières années]]'' (''Miei primi quarant'anni'') de [[Carlo Vanzina]] : la princesse Caracciolo
* [[1988 au cinéma|1988]] : ''[[Pygmalion 88]]'' de [[Flavio Mogherini]] : Alexandra
* [[1988 au cinéma|1988]] : ''[[Pigmalione 88]]'' de [[Flavio Mogherini]] : Alexandra
* [[1989 au cinéma|1989]] : ''Helmut Newton: Frames from the Edge'', film-documentaire d'[[Adrian Maben]] : elle-même
* [[1989 au cinéma|1989]] : ''Helmut Newton: Frames from the Edge'', film-documentaire d'[[Adrian Maben]] : elle-même


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* {{Cite archive|fonds=ATS Agence Télégraphique Suisse (1895-2005)|cote=Dossier ATS CAPUCINE|institution=Archives cantonales vaudoises|présentation en ligne=http://www.davel.vd.ch/detail.aspx?ID=259952}}
* {{Cite archive|fonds=ATS Agence Télégraphique Suisse (1895-2005)|cote=Dossier ATS CAPUCINE|institution=Archives cantonales vaudoises|présentation en ligne=https://davel.vd.ch/detail.aspx?ID=259952}}


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Dernière version du 15 mars 2024 à 21:44

Capucine
Description de cette image, également commentée ci-après
Capucine en , cliché Eric Koch (agence Anefo), fonds des Archives nationales des Pays-Bas.
Nom de naissance Germaine Hélène Irène Lefebvre
Surnom Cap[1]
Naissance
Saint-Raphaël (France)
Nationalité Française
Décès (à 62 ans)
Lausanne (Suisse)
Profession Mannequin
Actrice
Films notables Le Grand Sam
L’Aigle à deux têtes
Le Bal des adieux
Satyricon
La Panthère rose

Germaine Lefebvre, dite Capucine, est une actrice et mannequin, de nationalité française, née le à Saint-Raphaël (France) et morte le à Lausanne en Suisse.

Mannequin majeur des années 1950, elle reste surtout connue pour ses films hollywoodiens au début des années 1960 et notamment son rôle de Simone Clouseau dans La Panthère rose et ses suites.

Biographie[modifier | modifier le code]

Capucine à l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol en , photographiée par Harry Pot de l’agence Anefo (fonds des Archives nationales des Pays-Bas).

Germaine Lefebvre naît à Saint-Raphaël[a],[4] sur la Côte d'Azur et passe son enfance à Toulon[3]. Sa famille s'installe ensuite à Saumur où elle fait ses études[3]. Sur les conseils d'un ami photographe, elle abandonne ses études pour devenir mannequin, pensant que ce métier lui permettrait de s'offrir des cours d'art dramatique[3]. Durant la période où elle suit les cours de Jacques Charon au théâtre de l'Œuvre, elle prend le pseudonyme de Capucine[3].

Mannequinat[modifier | modifier le code]

Vers l'âge de 17 ans, Capucine débute dans la cabine de Germaine Lecomte, une maison de couture de l'avenue Matignon. Simultanément, elle pose pour de nombreuses publicités, puis passe rapidement chez Maggy Rouff[1].

En 1952, avec son « regard perdu au loin, l'air hautain et désincarné »[1] correspondant aux critères de l'époque, elle devient mannequin pour Givenchy ; Hubert de Givenchy dira qu'« elle était surtout une grande amie personnelle, quelqu'un que j'ai aimé tout particulièrement »[5] et l'habillera durant toute sa vie ; le mois de sa mort en 1990, elle posera pour Vogue Italia en Givenchy[5],[6].

C’est également des années 1950 que date son amitié avec Audrey Hepburn qui faisait, elle aussi, ses débuts dans le mannequinat et deviendra l'égérie de Givenchy. Leurs liens demeureront indéfectibles jusqu’à la disparition de Capucine.

Elle alterne ses activités chez Givenchy avec de la représentation, habillée en Dior, Fath ou Balmain pour le compte de la Chambre syndicale de la haute couture[1]. Sa première couverture du Vogue français est photographiée par Henry Clarke, elle travaille avec Jean Chevalier du Elle français[1], ainsi qu’avec le prolifique photographe Georges Dambier. Elle est également photographiée par Capa, pourtant peu au fait de la mode, en 1951[7].

Cinéma[modifier | modifier le code]

Capucine débute au cinéma en 1948 dans L'Aigle à deux têtes de Jean Cocteau. Elle enchaîne avec Rendez-vous de juillet de Jacques Becker où elle fait une brève apparition.

Vers la fin des années 1950, remarquée lors d’un défilé de mode par le réalisateur américain Charles K. Feldman[b], elle part pour Hollywood où elle se perfectionne en suivant les cours d’art dramatique de Gregory Ratoff.

Elle tourne ensuite dans plusieurs productions américaines. De cette époque date en 1960, Le Bal des adieux de Charles Vidor et George Cukor, et surtout Le Grand Sam où la critique américaine remarque que « Capucine, la svelte actrice française engagée pour jouer « Ange », apporte au film une heureuse touche de classe »[9],[c] auprès de son partenaire John Wayne et que « Capucine met beaucoup plus d’intensité dans son interprétation de fille de dancing terreux qu’elle ne l’a fait précédemment dans son rôle larmoyant du Bal des adieux » selon The New York Times[10],[c]. On notera également sa prestation dans La Rue chaude d’Edward Dmytryk en 1962.

Mais son rôle le plus marquant de cette période demeure sans doute celui de Simone Clouseau, épouse du célèbre inspecteur interprété par Peter Sellers dans La Panthère rose de Blake Edwards en 1963 (et deux de ses suites, vingt ans plus tard). On se souvient également de son personnage de « princesse Dominique » dans Guêpier pour trois abeilles de Joseph L. Mankiewicz, où elle rivalise avec Susan Hayward et Maggie Smith auprès de Rex Harrison (1967).

Elle regagne l’Europe vers le milieu des années 1960 où elle poursuit sa carrière en tournant en France, en Allemagne et en Italie, tout en effectuant quelques allers-retours aux États-Unis pour participer à des séries télévisées. Le film le plus marquant de cette période est sans conteste le Satyricon de Federico Fellini, dans lequel elle endosse le rôle atypique de Tryphène (1969). Le [2], vivant seule et se sachant gravement malade, elle se suicide par défenestration à Lausanne[6],[4].

Négligée par le cinéma français, elle devint l’une des rares modèles à faire une carrière notable au cinéma[3], telle Suzy Parker. star française d’Hollywood, elle représenta l’archétype de la Française pour le cinéma américain des années 1960.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Capucine s'est mariée en 1947 avec l’acteur Pierre Trabaud, son partenaire de Rendez-vous de juillet, mais leur union n'a duré que 3 ans[3]. Elle a également entretenu une liaison de deux ans avec William Holden — alors marié —, rencontré sur le tournage du Lion en 1962[11].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Dans La Panthère rose de Blake Edwards (1963)

Télévision[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. D'après son extrait de naissance no 4/1928[2], Capucine est née en 1928 et non en 1931 comme le mentionnent à tort certaines sources. De plus, l'ouvrage de Liaut précise qu'elle est née à Toulon et que le métier du père est incertain, variant suivant les sources[3].
  2. Jean-Noël Liaut relate une légende[8] :

    « Selon la légende, John Wayne eut le souffle coupé en l'apercevant dans un restaurant élégant de Manhattan. Il l'invita à faire des essais à Hollywood pour son prochain film, Rio Bravo. Malheureusement, Capucine ne parlait pas un anglais suffisant pour le rôle qui échut finalement à Angie Dickinson. En fait, c'est l'agent Charles Feldman qui donna le véritable départ à sa carrière cinématographique. »

  3. a et b Traduction libre de l’anglais par l’éditeur.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Liaut 1994, p. 76.
  2. a et b « Fiche de Capucine », sur lesgensducinema.com (Les Gens du cinéma), (consulté le )
  3. a b c d e f et g Liaut 1994, p. 75.
  4. a et b Institut national de la statistique et des études économiques, « "Germaine Hélène Irène Lefebvre" dans le fichier des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
  5. a et b Liaut 1994, témoignage de Hubert de Givenchy, p. 59.
  6. a et b Liaut 1994, p. 79.
  7. Jacques Brunel, « Les couleurs de Capa », L'Express Styles, Groupe L'Express, no 3270,‎ , p. 9
  8. Liaut 1994, p. 76-77.
  9. Extrait de l’article de David Sterritt publié sur The TCM Movie Database États-Unis.
  10. Extrait de la critique de Bosley Crowther et d’Eugene Archer parue le .
  11. Liaut 1994, p. 77.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

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