« Macron (diacritique) » : différence entre les versions

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{{Voir homonymes|Macron}}
{{Voir homonymes|Macron}}
{{Infobox Graphème
{{Infobox Graphème
| nom=Macron
| nom = Macron
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Le '''macron''' {{graphie|◌̄}} est un [[diacritique]] de plusieurs [[alphabet]]s : [[Diacritiques de l'alphabet latin|latin]], [[Diacritiques de l'alphabet grec|grec]] et [[Diacritiques de l'alphabet cyrillique|cyrillique]]. Il prend la forme d’une barre horizontale que l’on place le plus souvent au-dessus d’une [[voyelle]]. Son principal rôle est d’indiquer que le signe qui le porte reçoit une [[quantité vocalique]] longue ; il s’oppose en cela à la [[brève]] {{graphie|◌̆}}.
Le '''macron''' {{graphie|◌̄}} est un [[diacritique]] de plusieurs [[alphabet]]s : [[Diacritiques de l'alphabet latin|latin]], [[Diacritiques de l'alphabet grec|grec]] et [[Diacritiques de l'alphabet cyrillique|cyrillique]]. Il prend la forme d’une barre horizontale que l’on place le plus souvent au-dessus (suscrit) d’une [[voyelle]]. Son principal rôle est d’indiquer que le signe qui le porte reçoit une [[quantité vocalique]] longue. La voyelle longue ainsi constituée se différencie de la lettre écrite sans signe particulier considérée comme [[brève]]. Signe diacritique suscrit : {{graphie|◌̆}}.


Il est aussi utilisé pour modifier la valeur de certaines consonnes comme ''l̄, m̄, n̄, r̄, v̄, ȳ'' dans l’écriture de quelques langues, ou d’autres consonnes comme ''ḡ'' dans certaines [[Transcription et translittération|translittérations]].
Il est aussi utilisé pour modifier la valeur de certaines consonnes comme ''l̄, m̄, n̄, r̄, v̄, ȳ'' dans l’écriture de quelques langues, ou d’autres consonnes comme ''ḡ'' dans certaines [[Transcription et translittération|translittérations]].
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== Utilisation ==
== Utilisation ==

=== Phonologie ===
=== Phonologie ===
Le couple macron ~ brève est d’un usage très fréquent en [[phonologie]] : c’est en effet un artifice [[philologie|philologique]] très ancien puisqu’on le fait remonter à l’époque byzantine, celle pendant laquelle les [[diacritiques de l'alphabet grec]] ont été rationalisés.
Le couple macron ~ brève est d’un usage très fréquent en [[phonologie]] : c’est en effet un artifice [[philologie|philologique]] très ancien puisqu’on le fait remonter à l’époque byzantine, celle pendant laquelle les [[diacritiques de l'alphabet grec]] ont été rationalisés.
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=== Français ===
=== Français ===
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[[Fichier:Kyoto plazza street sign in Paris, 15e.jpg|thumb|[[Plaque de rue|Plaque]] de la [[place de Kyōto]] à [[Paris]] : exemple d’utilisation du macron en français pour une transcription de terme étranger.]]
Le [[français]] n’utilise normalement pas de macron (sauf pour les [[Transcription et translittération|transcriptions]] de termes étrangers, notamment arabes et japonais).
Le [[français]] n’utilise normalement pas de macron (sauf pour les [[Transcription et translittération|transcriptions]] de termes étrangers, notamment arabes et japonais). Pour les transcriptions du japonais, la barre horizontale est fréquemment remplacée par un accent circonflexe<ref>Exemple de transcription de Sūtra en Sûtra sur la couverture d’un ouvrage en français : {{lien web |auteur1=Fayard |titre= Le Sûtra du Lotus |url=https://www.fayard.fr/sites/default/files/images/livres/couv/9782213598574-T.jpg |consulté le=2021-09-10}}.</ref>.


Cependant, la linguiste [[Nina Catach]] (1923-1997) a signalé en [[1989]], dans ''Les Délires de l’orthographe'', un usage du macron dans la [[Presse écrite|presse]]<ref>[[Nina Catach]], « Accent plat », dans {{ouvrage|titre=Les Délires de l’orthographe|pages totales=XIII + 349|éditeur=Plon|lien éditeur=Plon|lieu=Paris|préface=[[Philippe de Saint-Robert]]|année=1989|passage=145|isbn=2-259-02136-0}}</ref> :
Cependant, la linguiste [[Nina Catach]] (1923-1997) a signalé en [[1989]], dans ''Les Délires de l’orthographe'', un usage du macron dans la [[Presse écrite|presse]]<ref>[[Nina Catach]], « Accent plat », dans {{Ouvrage|langue=fr|préface=[[Philippe de Saint-Robert]]|titre=Les Délires de l’orthographe|lieu=Paris|éditeur=[[Plon]]|année=1989|pages totales=XIII + 349|passage=145|isbn=2-259-02136-0}}.</ref> :


{{citation bloc|Aujourd’hui je pose la question : avons-nous besoin de deux accents, l’aigu et le grave ? Notre presse imprimée, toujours à l’avant-garde, a résolu le problème (autre problème séculaire) des capitales non accentuées, et de l’aspect disgracieux des accents de guingois en travers des titres, par une procédure, sans bavures : un seul accent, horizontal, qu’on appelle couramment l’accent plat :<br />
{{citation bloc|Aujourd’hui je pose la question : avons-nous besoin de deux accents, l’aigu et le grave ? Notre presse imprimée, toujours à l’avant-garde, a résolu le problème (autre problème séculaire) des capitales non accentuées, et de l’aspect disgracieux des accents de guingois en travers des titres, par une procédure, sans bavures : un seul accent, horizontal, qu’on appelle couramment l’accent plat :
:DEUX BUTS ENCAISSĒS<br />
:DEUX BUTS ENCAISSĒS
:UN OUVRIER TUĒ<br />
:UN OUVRIER TUĒ
:UN PIĒTON RENVERSĒ PAR SON FRĒRE.}}
:UN PIĒTON RENVERSĒ PAR SON FRĒRE.}}


Puis, à propos du [[rapport de 1990 sur les rectifications orthographiques]], Nina Catach constate que les [[Étudiant|élèves]] l’utilisent souvent dans leurs copies lorsqu’ils ont un doute quant au type d’accent à choisir, afin de ne pas à avoir à se prononcer, et ainsi éviter d’être [[Docimologie|pénalisés]] en cas d’[[Faute d'orthographe|erreur]]<ref>{{article|prénom1=Nina|nom1=Catach|lien auteur1=Nina Catach|titre=Le Rapport du 6 décembre 1990|périodique=Mots. Les langages du politique|mois=septembre|année=1991|volume=28|titre volume=Orthographe et société|ISSN=1960-6001|pages=120–124 (123)|url texte=http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mots_0243-6450_1991_num_28_1_2043?_Prescripts_Search_tabs1=standard&}}</ref>. Cette pratique est appelée « neutralisation de l’accent », et une étude montre que son usage est courant chez les [[adulte]]s également<ref>{{ouvrage|prénom1=Vincent|nom1=Lucci|directeur1=oui|prénom2=Agnès|nom2=Millet|directeur2=oui|titre=L’orthographe de tous les jours|sous-titre=Enquête sur les pratiques orthographiques des Français|année=1994|pages totales=248|éditeur=Honoré Champion|lien éditeur=Éditions Honoré Champion|collection=Politique linguistique|isbn=2-85203-348-8}}</ref>{{,}}<ref>Marinette Matthey, « Éveil au langage et politique linguistique : L’exemple des rectifications orthographiques de 1990 en Suisse romande », dans {{ouvrage|titre=De la didactique des langues à la didactique du plurilinguisme|sous-titre=Hommage à Louise Dabène|prénom1=Jacqueline|nom1=Billiez|directeur1=oui|lieu=Grenoble|éditeur=CDL-LIDILEM (Centre de didactique des langues-Laboratoire de linguistique et didactique des langues étrangères et maternelles), [[Université Grenoble-III|Université Stendhal-Grenoble III]]|année=1998|pages totales=414|isbn=2-9510714-6-9|passage=335–340 (338)}}</ref>.
Puis, à propos du [[rapport de 1990 sur les rectifications orthographiques]], Nina Catach constate que les [[Étudiant|élèves]] l’utilisent souvent dans leurs copies lorsqu’ils ont un doute quant au type d’accent à choisir, afin de ne pas avoir à se prononcer, et ainsi éviter d’être [[Docimologie|pénalisés]] en cas d’[[Faute d'orthographe|erreur]]<ref>{{article|prénom1=Nina|nom1=Catach|lien auteur1=Nina Catach|titre=Le Rapport du 6 décembre 1990|périodique=Mots. Les langages du politique|mois=septembre|année=1991|volume=28|titre volume=Orthographe et société|ISSN=1960-6001|pages=120–124 (123)|url texte=http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mots_0243-6450_1991_num_28_1_2043?_Prescripts_Search_tabs1=standard&}}.</ref>. Cette pratique est appelée « neutralisation de l’accent », et une étude montre que son usage est courant chez les [[adulte]]s également<ref>{{Ouvrage|prénom1=Vincent|nom1=Lucci|directeur1=oui|prénom2=Agnès|nom2=Millet|directeur2=oui|titre=L’orthographe de tous les jours|sous-titre=Enquête sur les pratiques orthographiques des Français|éditeur=[[Éditions Honoré Champion|Honoré Champion]]|collection=Politique linguistique|année=1994|pages totales=248|isbn=2-85203-348-8}}.</ref>{{,}}<ref>Marinette Matthey, « Éveil au langage et politique linguistique : L’exemple des rectifications orthographiques de 1990 en Suisse romande », dans {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jacqueline|nom1=Billiez|directeur1=oui|titre=De la didactique des langues à la didactique du plurilinguisme|sous-titre=Hommage à Louise Dabène|lieu=Grenoble|éditeur=CDL-LIDILEM (Centre de didactique des langues-Laboratoire de linguistique et didactique des langues étrangères et maternelles), [[Université Grenoble-III|Université Stendhal-Grenoble III]]|année=1998|pages totales=414|passage=335–340 (338)|isbn=2-9510714-6-9}}.</ref>.


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En [[1992]], elle plaide pour le remplacement des accents grave et aigu par l’accent plat<ref>{{article|prénom1=Nina|nom1=Catach|lien auteur1=Nina Catach|titre=À propos de l’accent plat|périodique=Liaisons-HESO|no=19-20|mois=janvier|année=1992|ISSN=0244-3910|url texte=http://airoe.org/spip.php?article125}}.</ref>.
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[[Image:Kyoto plazza street sign in Paris, 15e.jpg|thumb|[[Plaque de rue|Plaque]] de la [[place de Kyōto]] à [[Paris]] : exemple d’utilisation du macron en français pour une transcription de terme étranger.]]
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En [[1992]], elle plaide pour le remplacement des accents grave et aigu par l’accent plat<ref>{{article|prénom1=Nina|nom1=Catach|lien auteur1=Nina Catach|titre=À propos de l’accent plat|périodique=Liaisons-HESO|no=19-20|mois=janvier|année=1992|ISSN=0244-3910|url texte=http://airoe.org/spip.php?article125}}</ref>.


À ce sujet, l’orthotypographe [[Jean-Pierre Lacroux]] (1947-2002) commente en [[1997]]<ref>Jean-Pierre Lacroux, à ''France-Langue'', du 25 mars au 9 juillet 1997, reproduit dans « [http://www.orthotypographie.fr/volume-I/academie-accentuation.html D’Académie à Accentuation] », sur le site ''Orthotypographie''</ref> :
À ce sujet, l’orthotypographe [[Jean-Pierre Lacroux]] (1947-2002) commente en [[1997]]<ref>Jean-Pierre Lacroux, à ''France-Langue'', du 25 mars au 9 juillet 1997, reproduit dans « [http://www.orthotypographie.fr/volume-I/academie-accentuation.html D’Académie à Accentuation] », sur le site ''Orthotypographie''.</ref> :


{{citation bloc|les travaux historiques de Nina Catach sont certes remarquables, mais je suis loin de partager tous ses points de vue sur la situation actuelle et singulièrement pas, puisque c’est le sujet, son curieux penchant pour l’accent plat (qui pourrait remplacer l’aigu et le grave).}}
{{citation bloc|les travaux historiques de Nina Catach sont certes remarquables, mais je suis loin de partager tous ses points de vue sur la situation actuelle et singulièrement pas, puisque c’est le sujet, son curieux penchant pour l’accent plat (qui pourrait remplacer l’aigu et le grave).}}


Le linguiste [[Maurice Gross]] (1934-2001) recommande également en 1989 de remplacer les trois types d’accent (ainsi que le [[tréma]]) par cet accent plat, afin de réduire le surcoût de traitement pour l’[[informatique]], par rapport à des langues comme l’anglais qui n’utilisent pas de diacritiques<ref>{{ouvrage|titre=L’Orthographe, une norme sociale|sous-titre=La construction sociale et les transformations de l’orthographe française|prénom1=Bernadette|nom1=Wynants|année=1997|éditeur=Pierre Mardaga|lieu=Sprimont|isbn=2-87009-660-7|passage=205–206|collection=Psychologie et sciences humaines|préface=[[Jean-Marie Klinkenberg]]|pages totales=288|présentation en ligne=http://www.mardaga.be/index.php?option=com_virtuemart&page=shop.product_details&flypage=shop.flypage&category_id=8&product_id=574&Itemid=40}}, citant un entretien avec ''[[Le Monde de l'éducation]]'', octobre 1989, {{p.}}46</ref>.
Le linguiste [[Maurice Gross]] (1934-2001) recommande également en 1989 de remplacer les trois types d’accent (ainsi que le [[tréma]]) par cet accent plat, afin de réduire le surcoût de traitement pour l’[[informatique]], par rapport à des langues comme l’anglais qui n’utilisent pas de diacritiques<ref>{{Ouvrage|prénom1=Bernadette|nom1=Wynants|préface=[[Jean-Marie Klinkenberg]]|titre=L’Orthographe, une norme sociale|sous-titre=La construction sociale et les transformations de l’orthographe française|lieu=Sprimont|éditeur=Pierre Mardaga|collection=Psychologie et sciences humaines|année=1997|pages totales=288|passage=205–206|isbn=2-87009-660-7|présentation en ligne=http://www.mardaga.be/index.php?option=com_virtuemart&page=shop.product_details&flypage=shop.flypage&category_id=8&product_id=574&Itemid=40}}, citant un entretien avec ''[[Le Monde de l'éducation]]'', octobre 1989, {{p.}}46.</ref>.


=== Langues polynésiennes ===
=== Langues polynésiennes ===
Plusieurs [[langues polynésiennes]], notamment le [[marquisien]], l'[[hawaïen]], le [[samoan]], le [[maori de Nouvelle-Zélande]], le [[tahitien]], le [[futunien]] et le [[wallisien]], utilisent le macron pour indiquer une voyelle longue : ''ā'', ''ē'', ''ī'', ''ō'', ''ū''.
[[Fichier:No Smoking Sign in Maori.jpg|vignette|Panneau d'interdiction de fumer en [[maori de Nouvelle-Zélande]].]]
Plusieurs [[langues polynésiennes]], notamment le [[marquisien]], le [[hawaïen]], le [[samoan]], le [[maori de Nouvelle-Zélande]], le [[tahitien]], le [[futunien]], le [[wallisien]] et le [[Tokelau (langue)|tokelau]], utilisent le macron pour indiquer une voyelle longue : ''ā'', ''ē'', ''ī'', ''ō'', ''ū''.


=== Latin ===
=== Latin ===
On utilise aussi le macron pour indiquer des nuances de prononciation en [[latin]] : la [[Déclinaisons latines#1re déclinaison (a)|{{1re}} déclinaison]] est aujourd’hui écrite ''rosa'' au [[nominatif]], ''rosā'' à l’[[ablatif]], bien que le macron n'existât pas à l’époque romaine où l'on utilisait l'[[Apex (diacritique)|apex]] (accent aigu) pour indiquer les voyelles longues de la même manière qu'on utilise aujourd'hui le macron.
On utilise aussi le macron pour indiquer des nuances de prononciation en [[latin]] : la [[Déclinaisons latines#1re déclinaison (a)|{{1re}} déclinaison]] est aujourd’hui écrite, dans certains ouvrages scolaires, ''rosa'' au [[nominatif]], ''rosā'' à l’[[ablatif]], bien que le macron n'existât pas à l’époque romaine où l'on utilisait l'[[Apex (diacritique)|apex]] (accent aigu) pour indiquer les voyelles longues de la même manière qu'on utilise aujourd'hui le macron.


=== Transcription Hepburn ===
=== Transcription Hepburn ===
[[Image:Inaricho-Station-2005-6-12.jpg|thumb|Un panneau de la station de {{japonais|Inarichō|稲荷町}} du [[métro de Tōkyō]] en [[kanji]] et en ''[[rōmaji]]'' suivant la transcription Hepburn.]]
[[Fichier:Inaricho-Station-2005-6-12.jpg|thumb|Un panneau de la station de {{japonais|Inarichō|稲荷町}} du [[métro de Tōkyō]] en [[kanji]] et en ''[[rōmaji]]'' suivant la transcription Hepburn.]]
Le macron est employé pour donner des nuances de prononciation à partir d’alphabets autres que latin : la [[méthode Hepburn]] utilise le macron pour représenter les voyelles longues, par exemple dans [[Tōkyō]]. La recommandation officielle japonaise [[Kunrei]], instituée dans la norme [[Organisation internationale de normalisation|ISO]] 3602:1989 comme norme internationale de transcription pour le [[japonais]], utilise l’[[accent circonflexe]] et non pas le macron. Elle présente pour les francophones un avantage car le circonflexe existe en français bien qu’il n’y indique pas la longueur de la voyelle.
En [[japonais]], le macron est employé pour donner des nuances de prononciation à partir d’alphabets autres que latin : la [[méthode Hepburn]] utilise le macron pour représenter les voyelles longues, par exemple dans [[Tōkyō]]. Le macron est parfois remplacé par un [[accent circonflexe]] par contrainte typographique ou tout simplement omis<ref name="hadamitzky"/>{{,}}<ref name="univtokyo"/>. La recommandation officielle japonaise [[Kunrei]], instituée dans la norme [[Organisation internationale de normalisation|ISO]] 3602:1989 comme norme internationale de transcription pour le [[japonais]], utilise l’accent circonflexe et non pas le macron.


La transcription Hepburn avec macron est la norme la plus utilisée en dehors du [[Japon]]<ref>« [https://web.archive.org/web/20160303232150/http://portal.unesco.org/culture/fr/files/32318/11628029763japanese_fr.pdf/japanese_fr.pdf Index translationum : Transcription du japonais] », [[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|Unesco]].</ref>{{,}}<ref name="hadamitzky">{{lien web|url=https://www.hadamitzky.de/english/lp_romanization_sys.htm|auteur1=[[Wolfgang Hadamitzky]]|auteur2=Mark Spahn|site=hadamitzky.de|titre=Linguapedia: Romanization Systems|date=octobre 2005|langue=en|consulté le=2021-04-30}}.</ref>{{,}}<ref name=univtokyo>{{lien web|titre=Recommended System for Romanizing Japanese|langue=en|site=park.itc.u-tokyo.ac.jp|éditeur=[[Université de Tokyo]]|url=http://park.itc.u-tokyo.ac.jp/eigo/UT-Komaba-Romanization-of-Japanese-v1.pdf|format=pdf|consulté le=30 avril 2021}}.</ref>. Elle est aussi utilisée au Japon, notamment dans les transports<ref>{{ouvrage|nom=Visconti|prénom=Jacqueline|titre=Handbook of Communication in the Legal Sphere|url=https://books.google.com/books?id=fheBDwAAQBAJ&pg=PA454|date=September 24, 2018|éditeur=[[De Gruyter]]|isbn=978-1-61451-466-4|page=454}}.</ref> et dans certaines universités<ref name="univtokyo"/>.
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Le macron est cependant aussi largement utilisé pour la transcription du japonais dans les publications francophones comme certaines [[encyclopédie]]s<ref>[[Encyclopædia Universalis]]</ref>{{,}}<ref>Grande encyclopédie française, 20 vol., [[Éditions Larousse|éd. Larousse]]</ref>, des [[Atlas géographique|atlas]]<ref>Géographie universelle, 10 vol., [[Éditions Belin|éd. Belin-Reclus]]</ref>{{,}}<ref>Grand Atlas, [[Éditions Atlas|éd. Atlas]]</ref>{{,}}<ref>Grand Atlas mondial, [[Éditions Bordas|éd. Bordas]]</ref>{{,}}<ref>Grand Atlas Larousse</ref>, des dictionnaires de noms propres<ref>[[Dictionnaire Hachette]]</ref>{{,}}<ref>[[Le Robert encyclopédique des noms propres|Robert des noms propres]]</ref>{{,}}<ref>[[Le Petit Larousse|Le Petit Larousse illustré]] 1994 (l'édition de 2004 a abandonné les macrons)</ref>, des guides touristiques<ref>Wendy Yanagihara, ''Tokyo en quelques jours'', Lonely Planet, 2009, {{ISBN|2840709155|9782840709152}}, 216 pages</ref> ou de nombreux livres<ref>[[Louis Frédéric]], ''Japon, l’empire éternel : Une histoire politique et socio-culturelle du Japon'', éd. du Félin, coll. « Les Racines de la connaissance », 1985, 476 p. {{ISBN|2-86645-019-1}}</ref>{{,}}<ref>Seiichi Iwao et Teizō Iyanaga, ''Dictionnaire historique du Japon'', Maison franco-japonaise de Tōkyō, publié par [[Maisonneuve et Larose]], 2002, 2 vol., 2993 p. {{ISBN|2-7068-1633-3|2-7068-1575-2|2-7068-1632-5}}</ref> et revues<ref>Les ''Cahiers du Japon''</ref>{{,}}<ref>''[http://www.mfj.gr.jp/publications/ebisu/ Ebisu]'' (édité par la Maison franco-japonaise de Tōkyō)</ref> spécialisées sur le Japon.

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Le macron est aussi largement utilisé pour la transcription du japonais dans les publications francophones comme certaines [[encyclopédie]]s<ref>[[Encyclopædia Universalis]].</ref>{{,}}<ref>Grande encyclopédie française, 20 vol., [[Éditions Larousse|éd. Larousse]].</ref>, des [[Atlas géographique|atlas]]<ref>Géographie universelle, 10 vol., [[Éditions Belin|éd. Belin-Reclus]].</ref>{{,}}<ref>Grand Atlas, [[Éditions Atlas|éd. Atlas]].</ref>{{,}}<ref>Grand Atlas mondial, [[Éditions Bordas|éd. Bordas]].</ref>{{,}}<ref>Grand Atlas Larousse.</ref>, des dictionnaires de noms propres<ref>[[Dictionnaire Hachette]].</ref>{{,}}<ref>[[Le Robert encyclopédique des noms propres|Robert des noms propres]].</ref>{{,}}<ref>[[Le Petit Larousse|Le Petit Larousse illustré]] 1994 (l'édition de 2004 a abandonné les macrons).</ref>, des guides touristiques<ref>Wendy Yanagihara, ''Tokyo en quelques jours'', Lonely Planet, 2009, {{ISBN|2840709155|9782840709152}}, 216 pages.</ref> ou de nombreux livres<ref>[[Louis Frédéric]], ''Japon, l’empire éternel : Une histoire politique et socio-culturelle du Japon'', éd. du Félin, coll. « Les Racines de la connaissance », 1985, 476 p. {{ISBN|2-86645-019-1}}.</ref>{{,}}<ref>Seiichi Iwao et Teizō Iyanaga, ''Dictionnaire historique du Japon'', Maison franco-japonaise de Tōkyō, publié par [[Maisonneuve et Larose]], 2002, 2 vol., 2993 p. {{ISBN|2-7068-1633-3|2-7068-1575-2|2-7068-1632-5}}.</ref> et revues<ref>Les ''Cahiers du Japon''.</ref>{{,}}<ref>''[http://www.mfj.gr.jp/publications/ebisu/ Ebisu]'' (édité par la Maison franco-japonaise de Tōkyō).</ref> spécialisées sur le Japon.


=== Transcription du chinois ===
=== Transcription du chinois ===
Le macron est utilisé en [[hanyu pinyin]] pour marquer le premier ton (haut et long) : ''ā'', ''ō'', ''ē''; ''ī'',''ū'', ''ǖ''.
Le macron est utilisé en [[hanyu pinyin]] pour marquer le premier ton (haut et long) : ''ā'', ''ō'', ''ē'', ''ī'', ''ū'', ''ǖ''.


== Codage ==
== Codage ==
Le macron a différents [[Codage de caractères|codages]] :
Le macron a différents [[Codage des caractères|codages]] :
* le macron (<code>U+00AF</code>, <code>Ā</code>) : « ¯ » ;
* le macron (<code>U+00AF</code>, <code>Ā</code>) : « ¯ » ;
* la lettre modificative macron (<code>U+02C9</code>, <code>ˉ</code>) : « ˉ » ;
* la lettre modificative macron (<code>U+02C9</code>, <code>ˉ</code>) : « ˉ » ;
* la lettre modificative macron bas (<code>U+02CD</code>, <code>ˍ</code>) combinable avec une lettre, par exemple : « e̱ » ;
* la lettre modificative macron bas (<code>U+02CD</code>, <code>ˍ</code>) : « ˍ » ;
* le diacritique macron (<code>U+0304</code>, <code>̄</code>) combinable avec une lettre, par exemple « ɛ̄ » ;
* le diacritique macron (<code>U+0304</code>, <code>̄</code>) combinable avec une lettre, par exemple « ɛ̄ » ;
* le diacritique [[macron souscrit]] (<code>U+0331</code>, <code>̱</code>) combinable avec une lettre, par exemple « o̱ » ;
* le diacritique [[macron souscrit]] (<code>U+0331</code>, <code>̱</code>) combinable avec une lettre, par exemple « o̱ » ;
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Sur les versions [[Mac OS X v10.3|10.3]] et [[Mac OS X v10.4|10.4]] de [[Mac OS X]], il convient de sélectionner la méthode de saisie « clavier américain étendu », de taper « [[Touche option|option]] » + « [[A (lettre)|A]] » et de compléter par la lettre à accentuer (en prenant garde au fait que le clavier est considéré comme étant [[QWERTY]]). Le caractère particulier ǖ s'obtient en tapant « option » + « A », suivi de « V ».
Sur les versions [[Mac OS X v10.3|10.3]] et [[Mac OS X v10.4|10.4]] de [[Mac OS X]], il convient de sélectionner la méthode de saisie « clavier américain étendu », de taper « [[Touche option|option]] » + « [[A (lettre)|A]] » et de compléter par la lettre à accentuer (en prenant garde au fait que le clavier est considéré comme étant [[QWERTY]]). Le caractère particulier ǖ s'obtient en tapant « option » + « A », suivi de « V ».


Sur les systèmes utilisant [[X Window System|X11]], une lettre accentuée d'un macron peut s’obtenir grâce à la touche « [[Touche compose|Compose]] » puis « [[Tiret bas|_]] » puis la lettre à accentuer ou si le système utilise la disposition fr-oss (française alternative) en appuyant sur les touches « [[Touche Alt Gr|Alt Gr]] » + « [[Touche Maj|Maj]] » + « [[Astérisque|*]] » puis en appuyant sur la lettre à accentuer.
Sur les systèmes utilisant [[X Window System|X11]], une lettre accentuée d'un macron peut s’obtenir grâce à la touche « [[Touche de composition|Compose]] » puis « [[Tiret bas|_]] » puis la lettre à accentuer ou si le système utilise la disposition fr-oss (française alternative) en appuyant sur les touches « [[Alt Gr]] » + « [[Touche Maj|Maj]] » + « [[Astérisque|*]] » puis en appuyant sur la lettre à accentuer.


En [[LaTeX]], le macron s'obtient par l'instruction <code>\=</code>, par exemple <code>\={a}</code> ou <code>\=a</code> pour obtenir ā.
En [[LaTeX]], le macron s'obtient par l'instruction <code>\=</code>, par exemple <code>\={a}</code> ou <code>\=a</code> pour obtenir ā.


En [[Bépo]], le macron s'obtient avec les touches « [[Touche Alt Gr|Alt Gr]] » + « m » (ou « [[Touche alternative|Alt]] » + « m » sur Mac).
En [[Bépo]], le macron s'obtient avec les touches « [[Alt Gr]] » + « m » (ou « [[Touche alternative|Alt]] » + « m » sur Mac).


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=== Lien externe ===
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* {{en}} [http://symbolcodes.tlt.psu.edu/accents/codemacext.html Les accents sur un clavier Mac]
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Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Macron.

Macron
◌̄
Graphies
Graphie ◌̄ (diacritique suscrit)
ˉ (lettre)
¯ (symbole ISO/CEI 8859)
Codage
Unicode U+0304 (diacritique)
U+02C9 (lettre)
U+00AF (symbole ISO/CEI 8859)
Bloc Diacritiques, U+0300 - U+036F
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Le macron ‹ ◌̄ › est un diacritique de plusieurs alphabets : latin, grec et cyrillique. Il prend la forme d’une barre horizontale que l’on place le plus souvent au-dessus (suscrit) d’une voyelle. Son principal rôle est d’indiquer que le signe qui le porte reçoit une quantité vocalique longue. La voyelle longue ainsi constituée se différencie de la lettre écrite sans signe particulier considérée comme brève. Signe diacritique suscrit : ‹ ◌̆ ›.

Il est aussi utilisé pour modifier la valeur de certaines consonnes comme l̄, m̄, n̄, r̄, v̄, ȳ dans l’écriture de quelques langues, ou d’autres consonnes comme ḡ dans certaines translittérations. Le macron se retrouve aussi au-dessous de certaines lettres modifiant ainsi leur son, où on l’appelle macron souscrit ou ligne souscrite.

Utilisation[modifier | modifier le code]

Phonologie[modifier | modifier le code]

Le couple macron ~ brève est d’un usage très fréquent en phonologie : c’est en effet un artifice philologique très ancien puisqu’on le fait remonter à l’époque byzantine, celle pendant laquelle les diacritiques de l'alphabet grec ont été rationalisés.

Letton et lituanien[modifier | modifier le code]

Le letton, par exemple, utilise le macron au-dessus des voyelles a, e, i et u pour former ā, ē, ī et ū tandis que le lituanien ne l’utilise qu’au-dessus du u.

Français[modifier | modifier le code]

Plaque de la place de Kyōto à Paris : exemple d’utilisation du macron en français pour une transcription de terme étranger.

Le français n’utilise normalement pas de macron (sauf pour les transcriptions de termes étrangers, notamment arabes et japonais). Pour les transcriptions du japonais, la barre horizontale est fréquemment remplacée par un accent circonflexe[1].

Cependant, la linguiste Nina Catach (1923-1997) a signalé en 1989, dans Les Délires de l’orthographe, un usage du macron dans la presse[2] :

« Aujourd’hui je pose la question : avons-nous besoin de deux accents, l’aigu et le grave ? Notre presse imprimée, toujours à l’avant-garde, a résolu le problème (autre problème séculaire) des capitales non accentuées, et de l’aspect disgracieux des accents de guingois en travers des titres, par une procédure, sans bavures : un seul accent, horizontal, qu’on appelle couramment l’accent plat :

DEUX BUTS ENCAISSĒS
UN OUVRIER TUĒ
UN PIĒTON RENVERSĒ PAR SON FRĒRE. »

Puis, à propos du rapport de 1990 sur les rectifications orthographiques, Nina Catach constate que les élèves l’utilisent souvent dans leurs copies lorsqu’ils ont un doute quant au type d’accent à choisir, afin de ne pas avoir à se prononcer, et ainsi éviter d’être pénalisés en cas d’erreur[3]. Cette pratique est appelée « neutralisation de l’accent », et une étude montre que son usage est courant chez les adultes également[4],[5].

En 1992, elle plaide pour le remplacement des accents grave et aigu par l’accent plat[6].

À ce sujet, l’orthotypographe Jean-Pierre Lacroux (1947-2002) commente en 1997[7] :

« les travaux historiques de Nina Catach sont certes remarquables, mais je suis loin de partager tous ses points de vue sur la situation actuelle et singulièrement pas, puisque c’est le sujet, son curieux penchant pour l’accent plat (qui pourrait remplacer l’aigu et le grave). »

Le linguiste Maurice Gross (1934-2001) recommande également en 1989 de remplacer les trois types d’accent (ainsi que le tréma) par cet accent plat, afin de réduire le surcoût de traitement pour l’informatique, par rapport à des langues comme l’anglais qui n’utilisent pas de diacritiques[8].

Langues polynésiennes[modifier | modifier le code]

Panneau d'interdiction de fumer en maori de Nouvelle-Zélande.

Plusieurs langues polynésiennes, notamment le marquisien, le hawaïen, le samoan, le maori de Nouvelle-Zélande, le tahitien, le futunien, le wallisien et le tokelau, utilisent le macron pour indiquer une voyelle longue : ā, ē, ī, ō, ū.

Latin[modifier | modifier le code]

On utilise aussi le macron pour indiquer des nuances de prononciation en latin : la 1re déclinaison est aujourd’hui écrite, dans certains ouvrages scolaires, rosa au nominatif, rosā à l’ablatif, bien que le macron n'existât pas à l’époque romaine où l'on utilisait l'apex (accent aigu) pour indiquer les voyelles longues de la même manière qu'on utilise aujourd'hui le macron.

Transcription Hepburn[modifier | modifier le code]

Un panneau de la station de Inarichō (稲荷町?) du métro de Tōkyō en kanji et en rōmaji suivant la transcription Hepburn.

En japonais, le macron est employé pour donner des nuances de prononciation à partir d’alphabets autres que latin : la méthode Hepburn utilise le macron pour représenter les voyelles longues, par exemple dans Tōkyō. Le macron est parfois remplacé par un accent circonflexe par contrainte typographique ou tout simplement omis[9],[10]. La recommandation officielle japonaise Kunrei, instituée dans la norme ISO 3602:1989 comme norme internationale de transcription pour le japonais, utilise l’accent circonflexe et non pas le macron.

La transcription Hepburn avec macron est la norme la plus utilisée en dehors du Japon[11],[9],[10]. Elle est aussi utilisée au Japon, notamment dans les transports[12] et dans certaines universités[10].

Le macron est aussi largement utilisé pour la transcription du japonais dans les publications francophones comme certaines encyclopédies[13],[14], des atlas[15],[16],[17],[18], des dictionnaires de noms propres[19],[20],[21], des guides touristiques[22] ou de nombreux livres[23],[24] et revues[25],[26] spécialisées sur le Japon.

Transcription du chinois[modifier | modifier le code]

Le macron est utilisé en hanyu pinyin pour marquer le premier ton (haut et long) : ā, ō, ē, ī, ū, ǖ.

Codage[modifier | modifier le code]

Le macron a différents codages :

  • le macron (U+00AF, Ā) : « ¯ » ;
  • la lettre modificative macron (U+02C9, ˉ) : « ˉ » ;
  • la lettre modificative macron bas (U+02CD, ˍ) : « ˍ » ;
  • le diacritique macron (U+0304, ̄) combinable avec une lettre, par exemple « ɛ̄ » ;
  • le diacritique macron souscrit (U+0331, ̱) combinable avec une lettre, par exemple « o̱ » ;
  • le diacritique double macron (U+035E, ͞) combinable entre deux lettres, par exemple « o͞o » ;
  • le diacritique double macron souscrit (U+035F, ͟) combinable entre deux lettres, par exemple « o͟o » ;
  • le diacritique macron-aigu « ᷄ » (U+1DC4) ;
  • le diacritique grave-macron « ᷅ » (U+1DC5) ;
  • le diacritique macron-grave « ᷆ » (U+1DC6) ;
  • le diacritique aigu-macron « ᷇ » (U+1DC7) ;
  • le diacritique brève-macron « ᷋ » (U+1DCB) ;
  • le diacritique macron-brève « ᷌ » (U+1DCC) ;
  • le diacritique moitié gauche de macron « ︤ » (U+FE24) ;
  • le diacritique moitié droite de macron « ︥ » (U+FE25) ;
  • le diacritique conjoining macron « ︦ » (U+FE26) ;
  • le macron pleine chasse « ￣ » (U+FFE3).

Voici la liste des lettres latines, grecques et cyrilliques pour lesquelles il existe une version précomposée avec macron dans la norme Unicode, en minuscule et majuscule, avec leur codage HTML.

Codes des macrons
Lettres majuscules Lettres minuscules Combinaison
Sans Avec Unicode HTML Sans Avec Unicode HTML
Alphabet cyrillique
И Ӣ U+04E2 &#1262; и ӣ U+04E3 &#1262; aucune
У Ӯ U+04EE &#1262; у ӯ U+04EF &#1263; aucune
Alphabet grec
Α Ᾱ U+1FB9 &#8121; α ᾱ U+1FB1 &#8113; aucune
Ι Ῑ U+1FD9 &#8153; ι ῑ U+1FD1 &#8145; aucune
Υ Ῡ U+1FE9 &#8169; υ ῡ U+1FE1 &#8161; aucune
Alphabet latin
A Ā U+0100 &#0256; a ā U+0101 &#0257; aucune
Ǟ U+01DE &#0478; ǟ U+01DF &#0479; tréma
Ǡ U+01E0 &#0480; ǡ U+01E1 &#0481; point suscrit
Æ Ǣ U+01E2 &#0482; æ ǣ U+01E3 &#0483; aucune
B Ḇ U+1E06 &#7686; b ḇ U+1E07 &#7687; aucune
D Ḏ U+1E0E &#7694; d ḏ U+1E0F &#7695; aucune
E Ē U+0112 &#0274; e ē U+0113 &#0275; aucune
Ḕ U+1E14 &#7700; ḕ U+1E15 &#7701; accent grave
Ḗ U+1E16 &#7702; ḗ U+1E17 &#7703; accent aigu
G Ḡ U+1E20 &#7712; g ḡ U+1E21 &#7713; aucune
I Ī U+012A &#0298; i ī U+012B &#0299; aucune
K Ḵ U+1E3A &#7738; k ḵ U+1E3B &#7739; aucune
L Ḹ U+1E38 &#7736; l ḹ U+1E39 &#7737; point souscrit
N Ṉ U+1E48 &#7752; n ṉ U+1E49 &#7753; aucune
O Ō U+014C &#0332; o ō U+014D &#0333; aucune
Ȫ U+022A &#0554; ȫ U+022B &#0555; tréma
Ȭ U+022C &#0556; ȭ U+022D &#0557; tilde
Ȱ U+0230 &#0558; ȱ U+0231 &#0559; point suscrit
Ṑ U+1E50 &#7760; ṑ U+1E51 &#7761; accent grave
Ṓ U+1E52 &#7762; ṓ U+1E53 &#7763; accent aigu
Ǭ U+01EC &#0492; ǭ U+01ED &#0493; ogonek
R Ṝ U+1E5C &#7772; r ṝ U+1E5D &#7773; point souscrit
Ṟ U+1E5E &#7774; r ṟ U+1E5F &#7775; aucune
T Ṯ U+1E6E &#7790; t ṯ U+1E6F &#7791; aucune
U Ū U+016A &#0362; u ū U+016B &#0363; aucune
Ǖ U+01D5 &#0469; ǖ U+01D6 &#0470; tréma
Ṻ U+1E7A &#7802; ṻ U+1E7B &#7803;
Y Ȳ U+0232 &#0562; y ȳ U+0233 &#0563; aucune
Z Ẕ U+1E94 &#7828; z ẕ U+1E95 &#7829; aucune

Écrire un macron[modifier | modifier le code]

Sur un clavier d'ordinateur, une touche morte (macron mort) peut servir à obtenir les caractères diacrités d’un macron.

Sur les versions 10.3 et 10.4 de Mac OS X, il convient de sélectionner la méthode de saisie « clavier américain étendu », de taper « option » + « A » et de compléter par la lettre à accentuer (en prenant garde au fait que le clavier est considéré comme étant QWERTY). Le caractère particulier ǖ s'obtient en tapant « option » + « A », suivi de « V ».

Sur les systèmes utilisant X11, une lettre accentuée d'un macron peut s’obtenir grâce à la touche « Compose » puis « _ » puis la lettre à accentuer ou si le système utilise la disposition fr-oss (française alternative) en appuyant sur les touches « Alt Gr » + « Maj » + « * » puis en appuyant sur la lettre à accentuer.

En LaTeX, le macron s'obtient par l'instruction \=, par exemple \={a} ou \=a pour obtenir ā.

En Bépo, le macron s'obtient avec les touches « Alt Gr » + « m » (ou « Alt » + « m » sur Mac).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ Exemple de transcription de Sūtra en Sûtra sur la couverture d’un ouvrage en français : Fayard, « Le Sûtra du Lotus » (consulté le ).
  2. ↑ Nina Catach, « Accent plat », dans Les Délires de l’orthographe (préf. Philippe de Saint-Robert), Paris, Plon, , XIII + 349 (ISBN 2-259-02136-0), p. 145.
  3. ↑ Nina Catach, « Le Rapport du 6 décembre 1990 », Mots. Les langages du politique, vol. 28 « Orthographe et société »,‎ , p. 120–124 (123) (ISSN 1960-6001, lire en ligne).
  4. ↑ Vincent Lucci (dir.) et Agnès Millet (dir.), L’orthographe de tous les jours : Enquête sur les pratiques orthographiques des Français, Honoré Champion, coll. « Politique linguistique », , 248 p. (ISBN 2-85203-348-8).
  5. ↑ Marinette Matthey, « Éveil au langage et politique linguistique : L’exemple des rectifications orthographiques de 1990 en Suisse romande », dans Jacqueline Billiez (dir.), De la didactique des langues à la didactique du plurilinguisme : Hommage à Louise Dabène, Grenoble, CDL-LIDILEM (Centre de didactique des langues-Laboratoire de linguistique et didactique des langues étrangères et maternelles), Université Stendhal-Grenoble III, , 414 p. (ISBN 2-9510714-6-9), p. 335–340 (338).
  6. ↑ Nina Catach, « À propos de l’accent plat », Liaisons-HESO, nos 19-20,‎ (ISSN 0244-3910, lire en ligne).
  7. ↑ Jean-Pierre Lacroux, à France-Langue, du 25 mars au 9 juillet 1997, reproduit dans « D’Académie à Accentuation », sur le site Orthotypographie.
  8. ↑ Bernadette Wynants (préf. Jean-Marie Klinkenberg), L’Orthographe, une norme sociale : La construction sociale et les transformations de l’orthographe française, Sprimont, Pierre Mardaga, coll. « Psychologie et sciences humaines », , 288 p. (ISBN 2-87009-660-7, présentation en ligne), p. 205–206, citant un entretien avec Le Monde de l'éducation, octobre 1989, p. 46.
  9. ↑ a et b (en) Wolfgang Hadamitzky et Mark Spahn, « Linguapedia: Romanization Systems », sur hadamitzky.de, (consulté le ).
  10. ↑ a b et c (en) « Recommended System for Romanizing Japanese » [PDF], sur park.itc.u-tokyo.ac.jp, Université de Tokyo (consulté le ).
  11. ↑ « Index translationum : Transcription du japonais », Unesco.
  12. ↑ Jacqueline Visconti, Handbook of Communication in the Legal Sphere, De Gruyter, (ISBN 978-1-61451-466-4, lire en ligne), p. 454.
  13. ↑ Encyclopædia Universalis.
  14. ↑ Grande encyclopédie française, 20 vol., éd. Larousse.
  15. ↑ Géographie universelle, 10 vol., éd. Belin-Reclus.
  16. ↑ Grand Atlas, éd. Atlas.
  17. ↑ Grand Atlas mondial, éd. Bordas.
  18. ↑ Grand Atlas Larousse.
  19. ↑ Dictionnaire Hachette.
  20. ↑ Robert des noms propres.
  21. ↑ Le Petit Larousse illustré 1994 (l'édition de 2004 a abandonné les macrons).
  22. ↑ Wendy Yanagihara, Tokyo en quelques jours, Lonely Planet, 2009, (ISBN 2840709155 et 9782840709152), 216 pages.
  23. ↑ Louis Frédéric, Japon, l’empire éternel : Une histoire politique et socio-culturelle du Japon, éd. du Félin, coll. « Les Racines de la connaissance », 1985, 476 p. (ISBN 2-86645-019-1).
  24. ↑ Seiichi Iwao et Teizō Iyanaga, Dictionnaire historique du Japon, Maison franco-japonaise de Tōkyō, publié par Maisonneuve et Larose, 2002, 2 vol., 2993 p. (ISBN 2-7068-1633-3, 2-7068-1575-2 et 2-7068-1632-5).
  25. ↑ Les Cahiers du Japon.
  26. ↑ Ebisu (édité par la Maison franco-japonaise de Tōkyō).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

v · m
Lettres latines
Combinaisons latines
Lettres cyrilliques
Combinaisons cyrilliques
v · m
Ponctuation
Diacritique (de l’alphabet latin)
Symbole typographique
Symbole mathématique
Symbole logique
Symbole monétaire
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