« Serge Kaganski » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Sofianedrahmi (discuter | contributions)
→‎Parcours professionnel : ajout début des inrocks
Francis Vergne (discuter | contributions)
Balises : Modification par mobile Modification par application mobile Modification avec l’application Android
 
(35 versions intermédiaires par 19 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{Ébauche|journaliste français|rock|cinéma}}
{{Infobox Biographie2
{{Infobox Biographie2
| charte = journaliste
| nom = Serge Kaganski
| image = Le journaliste critique de cinéma Serge Kaganski.JPG
| image = Le journaliste critique de cinéma Serge Kaganski.JPG
| légende = Serge Kaganski au [[festival international du film de La Rochelle]] 2017.
| légende = Serge Kaganski au [[Festival international du film de La Rochelle]] 2017.
| nom de naissance =
| surnom =
| date de naissance =
| lieu de naissance =
| nationalité = {{FRA-d}} [[France|française]]
| diplôme =
| profession = [[Journaliste]]
| activité principale =
| activités autres =
| conjoint =
| descendant =
}}
}}

'''Serge Kaganski''', né le {{Date de naissance|1|1|1959}}<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Biographie et actualités de Serge Kaganski France Inter|url=https://www.franceinter.fr/personnes/serge-kaganski|site=France Inter|consulté le=2018-03-13}}.</ref>, est un [[journaliste]], critique rock et critique de cinéma [[France|français]].
'''Serge Kaganski''', né le {{Date de naissance|1 janvier 1959}}<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Biographie et actualités de Serge Kaganski France Inter|url=https://www.franceinter.fr/personnes/serge-kaganski|site=France Inter|consulté le=2018-03-13}}.</ref>, est un [[journaliste]], critique rock et [[critique de cinéma]] [[France|français]].


== Parcours professionnel ==
== Parcours professionnel ==
=== ''Les Inrockuptibles'' ===
Serge Kaganski rejoint ''[[Les Inrockuptibles]]'' en [[1986]] pour en devenir le correspondant en [[Californie]]. A ce propos, il raconte : « J’étais intimement convaincu que cette affaire Inrocks serait éphémère et qu’il serait bien temps ensuite de trouver un vrai boulot sérieux. Je n’imaginais pas que nos marottes ado dureraient toujours et deviendraient finalement notre métier pendant trente-deux ans »<ref>{{Lien web|langue=français|auteur1=Serge Kaganski|titre=32 ans aux Inrockuptibles|url=https://www.lesinrocks.com/2018/09/21/cinema/cinema/trente-deux-ans-aux-inrockuptibles-par-serge-kaganski/|site=lesinrocks.com|périodique=|date=21 septembre 2018|consulté le={{safesubst:Aujourd'hui}}}}</ref>.
Serge Kaganski rejoint ''[[Les Inrockuptibles]]'' en [[1986]] pour en devenir le correspondant en [[Californie]]. À ce propos, il raconte : {{citation|J’étais intimement convaincu que cette affaire ''Inrocks'' serait éphémère et qu’il serait bien temps ensuite de trouver un vrai boulot sérieux. Je n’imaginais pas que nos marottes ado dureraient toujours et deviendraient finalement notre métier pendant trente-deux ans<ref name="32ans"/>.}}


Il a fait quelques interviews parmi les plus mémorables du journal, entre autres celles de [[Keith Richards]], [[Bob Dylan]], [[Bruce Springsteen]], [[Maurice Pialat]], [[Joe Strummer]], [[Clint Eastwood]], [[Leos Carax]], [[David Lynch]].
Il fait quelques-unes des interviews parmi les plus mémorables du journal, entre autres celles de [[Keith Richards]], [[Bob Dylan]], [[Bruce Springsteen]], [[Maurice Pialat]], [[Joe Strummer]], [[Clint Eastwood]], [[Leos Carax]], [[David Lynch]].


À son retour à Paris au début des [[années 1990]], il est chargé de développer les pages {{Citation|hors rock}} (cinéma et livres) du futur hebdomadaire. Il a participé régulièrement à l'émission radiophonique ''[[Le Masque et la Plume]]'' et à l'émission télévisée ''[[Ça balance à Paris]]''.
À son retour à Paris au début des [[années 1990]], il est chargé de développer les pages {{Citation|hors rock}} (cinéma et livres) du futur hebdomadaire. Il participe régulièrement à l'émission radiophonique ''[[Le Masque et la Plume]]'' et à l'émission télévisée ''[[Ça balance à Paris]]''.

En 2002, il est à l'origine d'un débat sur les objets<ref>{{Lien web|langue=français|auteur1=Thomas Clerc|titre=Qu'est-ce qu'être réactionnaire ?|url=https://www.liberation.fr/france/2002/12/03/qu-est-ce-qu-etre-reactionnaire_423536|site=liberation.fr|date=3 décembre 2002}}.</ref> de la critique de cinéma<ref>{{Lien web|langue=français|auteur1=Olivier Seguret|titre="Popstars" War|url=https://next.liberation.fr/cinema/2002/10/30/popstars-war_420163|site=liberation.fr|date=30 octobre 2002}}.</ref>. Kaganski reproche à ses confrères des ''[[Cahiers du cinéma]]'' ou de ''[[Libération (journal)|Libération]]'' de valoriser les productions les plus triviales et les plus décérébrantes de l'industrie du spectacle, au lieu de se consacrer à la défense du cinéma. {{citation|Selon cette nouvelle tendance, ''[[Loft Story (France)|Loft Story]]'' serait aussi moderne que de l'[[Michelangelo Antonioni|Antonioni]] et aussi bouleversant que du [[Douglas Sirk|Sirk]], ''[[Popstars (France)|Popstars]]'' recèlerait autant de cinéma que les films d'[[Manoel de Oliveira|Oliveira]], et les jeux vidéo constitueraient le nouvel horizon radieux des images}}, regrette-t-il<ref>{{Lien web|langue=français|auteur1=Jean-Michel Frodon|titre=Polémique sur la place du critique de cinéma|url=https://www.lemonde.fr/archives/article/2002/11/19/polemique-sur-la-place-du-critique-de-cinema_4246676_1819218.html|site=lemonde.fr|date=19 novembre 2002}}.</ref>.


En 2005, il s'éloigne momentanément des ''Inrockuptibles'' afin de prendre les rênes de l'entreprise familiale de sous-titrage, puis retourne à son activité de journaliste et de critique de cinéma au même journal dès 2007.
En 2005, il s'éloigne momentanément des ''Inrockuptibles'' afin de prendre les rênes de l'entreprise familiale de sous-titrage, puis retourne à son activité de journaliste et de critique de cinéma au même journal dès 2007.


En {{date-|avril 2014}}, il affirme la nette supériorité du cinéma sur les séries télévisées<ref>{{Lien web|langue=français|auteur1=Thomas Mesias|titre=Comment les accros aux séries m'ont dégoûté d'en regarder|url=http://www.slate.fr/story/153956/comportement-accros-series|site=slate.fr|date=23 novembre 2017}}.</ref>. {{citation|La meilleure comparaison que je puisse trouver pour illustrer simplement la différence de mon rapport aux séries TV et au cinéma, c’est celle entre les restos qui cuisinent sur place des produits frais et ceux qui servent des plats pré-cuisinés ou surgelés}}, confie-t-il dans un article très commenté<ref>{{Lien web|langue=français|auteur1=[[Sandra Laugier]]|titre=Absolutisme sériephile|url=https://www.liberation.fr/ecrans/2014/04/25/absolutisme-seriephile_1004621|site=liberation.fr|date=25 avril 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=français|auteur1=Serge Kaganski|titre=Les saintes séries|url=http://blogs.lesinrocks.com/kaganski/2014/04/10/les-saintes-series/|site=lesinrocks.com|date=le 10 avril 2014}}.</ref>.
Il quitte ''Les Inrocks'' fin 2018<ref>{{Lien web|url= https://www.lesinrocks.com/2018/09/09/cinema/que-retenir-de-ledition-2018-de-la-mostra-de-venise-111122928/|titre=Que retenir de l'édition 2018 de la Mostra de Venise ?|site= Les Inrocks|date= 9 septembre 2018|citation=Ainsi s’achèvent mes 32 années aux Inrocks dont une vingtaine aux Inrocks.com. La Mostra est l’un des plus bels endroits au monde (festival, ville) pour se quitter. Le "mort" à Venise vous salue bien, la vie.com continue.}}</ref> après 32 ans<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=Trente-deux ans aux "Inrockuptibles" par Serge Kaganski|périodique=Les Inrocks|lire en ligne=https://www.lesinrocks.com/2018/09/21/cinema/trente-deux-ans-aux-inrockuptibles-par-serge-kaganski-111127484/|consulté le=2018-09-22}}.</ref>.


Il quitte ''Les Inrocks'' fin 2018<ref>{{Lien web|titre=Que retenir de l'édition 2018 de la Mostra de Venise ?|url=https://www.lesinrocks.com/2018/09/09/cinema/que-retenir-de-ledition-2018-de-la-mostra-de-venise-111122928/|site=Les Inrocks|date=9 septembre 2018|citation=Ainsi s’achèvent mes 32 années aux ''Inrocks'' dont une vingtaine aux ''Inrocks.com''. La Mostra est l’un des plus bels endroits au monde (festival, ville) pour se quitter. Le "mort" à Venise vous salue bien, la vie.com continue.}}</ref> après 32 ans<ref name="32ans">{{Article |langue=fr-FR |titre=Trente-deux ans aux ''Inrockuptibles'' par Serge Kaganski |périodique=Les Inrocks |lire en ligne=https://www.lesinrocks.com/2018/09/21/cinema/trente-deux-ans-aux-inrockuptibles-par-serge-kaganski-111127484/ |consulté le=2018-09-22 | date=21 septembre 2018}}.</ref>.
=== Polémiques ===
Au moment de la sortie du ''[[Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain|Fabuleux Destin d'Amélie Poulain]]'', Kaganski critique le film pour sa représentation irréaliste et trop pittoresque de la société française<ref>{{article|url=http://www.liberation.fr/tribune/0101375722-amelie-pas-jolie|jour=31|mois=mai|année=2001|titre=Rebonds : «Amélie» pas jolie|auteur=Serge Kaganski|journal=[[Libération (journal)|Libération]]}}.</ref>{{,}}<ref>{{article|titre=Pourquoi je n’aime pas Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain|auteur=Serge Kaganski|journal=[[Les Inrockuptibles]]|jour=31|mois=mai|année=2001|url=https://web.archive.org/web/*/http://www.inrocks.com/DetailArticle.cfm?iditem=98991}}.</ref>.


=== Autre ===
En mai 2012, il publie un article intitulé « Le féminisme est [parfois] l'avenir de la bêtise »<ref>[http://blogs.lesinrocks.com/kaganski/2012/05/15/le-feminisme-est-parfois-lavenir-de-la-betise/ « Le féminisme est (parfois) l'avenir de la bêtise »], ''Les Inrocks'', 15 mai 2012.</ref>, qui suscite de vives critiques de la part de journalistes et militantes féministes<ref>[http://cannes2012.lesinrocks.com/2012/05/22/non-les-feministes-ne-sont-pas-des-debiles/ « Non, les féministes ne sont pas des débiles »], ''Les Inrocks'', 22 mai 2012.</ref>{{,}}<ref>[https://www.lemonde.fr/idees/article/2012/05/31/le-mepris-a-t-il-un-sexe_1709765_3232.html « Le mépris a-t-il un sexe ? »], ''Le Monde'', 31 mai 2012.</ref>.
Serge Kaganski est très ami avec Sylvie Pialat et l'a encouragée à produire les films d'[[Alain Guiraudie]]<ref>{{Lien web|langue=français|auteur1=Isabelle Regnier|titre=Sylvie Pialat : "J'ai rampé pour avoir 30 000 euros !"|url=https://www.lemonde.fr/festival-de-cannes/article/2013/05/18/sylvie-pialat-je-suis-la-seule-a-avoir-produit-deux-guiraudie-d-affilee_3313997_766360.html|site=lemonde.fr|date=le 18 mai 2013}}.</ref>.


== Polémiques ==
À propos du [[festival de Cannes]] de 2016 et de la [[Palme d'or]] du film de [[Ken Loach]] ''[[Moi, Daniel Blake]]'', Kaganski parle de {{citation|manichéisme proche de la démagogie}}, de {{citation|tract sentimentaliste et manichéen, imprégné d'un pathos [[Jean-Luc Mélenchon|mélenchonien]]}}, de {{citation|l’usuel pathos mélenchonien du vieil Anglais révolté}}, de {{citation|grosses ficelles}}, d'un film qui {{citation|relève plutôt du tract sentimentaliste et du chantage à l’émotion que du cinéma}}. Pour lui, {{citation|c'est pauvre, simpliste, démagogique}}, Ken Loach est un {{citation|médiocre cinéaste […] idéologue plutôt qu'un cinéaste<ref>Serge Kaganski, [http://www.lesinrocks.com/2016/05/13/cinema/cannes-jour-3-ken-loach-decoit-daniel-blake-11827075/ « Un manichéisme proche de la démagogie chez Ken Loach pour ''Moi, Daniel Blake'' », sur ''lesinrocks.com''], 13 mai 2016 (consulté le 20 mai 2016).</ref>}}.
En 1999, il fait partie des critiques de cinéma épinglés par un texte intitulé « Manifeste des réalisateurs en colère » publié dans le journal [[Libération (journal)|''Libération'']]<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur1=Collectif|titre=Le manifeste des réalisateurs en colère. Texte intégral.|url=https://next.liberation.fr/culture/1999/11/25/le-manifeste-des-realisateurs-en-colere-texte-integral-nous-cineastes_288441|site=liberation.fr|date=25 novembre 1999}}.</ref>. Dans ce texte, des cinéastes reprochent, notamment à Serge Kaganski et à [[Frédéric Bonnaud]], un « plaisir de détruire » les films dans leurs articles. « L'exemple le plus caricatural et le plus pitoyable se trouve dans ''[[les Inrockuptibles]]'' quand quelques mois avant la sortie et sans en avoir vu aucun, Frédéric Bonnaud et Serge Kaganski donnent la liste des films de la rentrée 1996 sous le titre : "Les films qui nous donnent envie de changer de métier" », peut-on ainsi lire dans le manifeste.


En 2001, au moment de la sortie du ''[[Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain|Fabuleux Destin d'Amélie Poulain]]'', Kaganski critique le film pour sa représentation irréaliste et trop pittoresque de la société française<ref>{{article|url=http://www.liberation.fr/tribune/0101375722-amelie-pas-jolie|jour=31|mois=mai|année=2001|titre=Rebonds : ''Amélie'' pas jolie|auteur=Serge Kaganski|journal=[[Libération (journal)|Libération]]}}.</ref>{{,}}<ref>{{article|titre=Pourquoi je n’aime pas ''Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain''|auteur=Serge Kaganski|journal=[[Les Inrockuptibles]]|jour=31|mois=mai|année=2001|url=https://web.archive.org/web/*/http://www.inrocks.com/DetailArticle.cfm?iditem=98991}}.</ref>. Le journaliste des ''Inrocks'' accuse [[Jean-Pierre Jeunet]] d'avoir réalisé un film qui glorifie une France nostalgique sans [[minorités ethniques]] qui pourrait servir de clip de propagande aux thèses de [[Jean-Marie Le Pen]]<ref>{{Lien web|langue=français|auteur1=Guillaume Bigot|titre=Le fabuleux Paris d’Amélie Poulain n’existe plus|url=https://www.lefigaro.fr/vox/societe/le-fabuleux-paris-d-amelie-poulain-n-existe-plus-20190513|site=lefigaro.fr|date=13 mai 2019}}.</ref>. Sa critique suscite la polémique<ref>{{Lien web|langue=anglais|auteur1=Stuart Jeffries|titre=The French insurrection|url=https://www.theguardian.com/film/2001/jun/24/features.stuartjeffries|site=Guardian|date=24 juin 2001}}.</ref>. Dans les pages Rebonds de ''Libération'', un critique lui rétorque qu'il « s’est fait une notoriété en se roulant dans l’aigreur, la rancœur et la haine comme un cochon dans sa merde<ref>{{Lien web|langue=français|auteur1=Nicolas Schaller|titre=L'extravagant destin de J.-P. Jeunet|url=https://www.nouvelobs.com/cinema/20131016.CIN2046/l-extravagant-destin-de-j-p-jeunet.html|site=nouvelobs.com|date=le 16 octobre 2013}}.</ref>. » En 2017, Kaganski revient lui-même sur sa critique en expliquant que « la référence à Le Pen était sans doute une grosse bourde<ref>{{Lien web|langue=français|auteur1=Bruno Carmelo & OP|titre=''Intouchables'', raciste ? ''Fight Club'', fasciste ? les grandes batailles de la critique|url=http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18655275.html?page=6|site=Allocine.fr|date=27 mai 2017}}.</ref>. »
== Publications ==


En 2001, il a une altercation mémorable avec le cinéaste [[Jean-Pierre Mocky]]<ref>{{Lien web|langue=français|auteur1=Thibauld Mathieu|titre=Jean-Pierre Mocky, des coups de gueule légendaires|url=https://www.europe1.fr/culture/videos-jean-pierre-mocky-des-coups-de-gueule-legendaires-3913457|site=Europe1|date=8 août 2019}}.</ref>. Hors de lui, le cinéaste lui reproche de taper sur le cinéma à petit budget et l'apostrophe : « Apprenez le cinéma monsieur Kaganski, commencez par l'apprendre avant d'être rédacteur en chef d'un journal de cinéma<ref>{{Lien web|langue=français|auteur1=Lucie de Perthuis|titre=Trois coups de gueule mémorables du cinéaste Jean-Pierre Mocky|url=https://www.francetvinfo.fr/culture/cinema/jean-pierre-mocky/revoir-et-reentendre-jean-pierre-mocky-grande-gueule-du-cinema-francais_3569695.html|site=francetvinfo.fr|date=9 août 2019}}.</ref> ! »
* ''Alfred Hitchcock'', Hazan, 1997

Le {{date-|10 novembre 2005}}, il fait partie des signataires de la pétition<ref name=":0">{{Lien web|langue=fr|auteur1=Lenaig Bredoux|titre=Noémie Kocher, victime de Brisseau : "On a tellement été niées"|url=https://www.mediapart.fr/journal/france/201119/noemie-kocher-victime-de-brisseau-tellement-ete-niees?page_article=1|site=mediapart.fr|date=20 novembre 2019}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien brisé|langue=française|auteur1=Archives de listes Rezo.net|titre=Pétition de soutien à Jean-Claude Brisseau|url=http://archives.rezo.net/archives/cip-idf.mbox/27RHYCEKGJPZFE2G4IXDRL7PRR4CJ2LA/|site=archives.rezo.net|date=10 novembre 2005}}.</ref> lancée par ''Les Inrockuptibles'' afin de soutenir le cinéaste [[Jean-Claude Brisseau]] après sa comparution pour harcèlement sexuel et escroquerie après les plaintes déposées par deux actrices. En {{date-|novembre 2019}}, l'actrice [[Noémie Kocher]], qui fait partie des comédiennes à avoir poursuivi le réalisateur, est revenue sur cette pétition dans un entretien à ''Mediapart''<ref name=":0"/> en expliquant qu'elle avait été d’une « violence inouïe » pour elle.

En {{date-|mai 2012}}, il publie un article intitulé « Le féminisme est [parfois] l'avenir de la bêtise »<ref>[http://blogs.lesinrocks.com/kaganski/2012/05/15/le-feminisme-est-parfois-lavenir-de-la-betise/ « Le féminisme est (parfois) l'avenir de la bêtise »], ''Les Inrocks'', 15 mai 2012.</ref>, qui suscite de vives critiques de la part de journalistes et de militantes féministes<ref>[https://www.lemonde.fr/idees/article/2012/05/31/le-mepris-a-t-il-un-sexe_1709765_3232.html « Le mépris a-t-il un sexe ? »], ''Le Monde'', 31 mai 2012.</ref>. Trois de ses collègues femmes aux ''Inrocks'' lui répondent dans une tribune en déclarant : « Non Serge, les féministes ne sont pas des débiles ou des idiotes, comme tu le suggères dans le titre de ton billet, des idiotes agressives qui ne maîtriseraient pas leurs nerfs (hystériques ?) et mordent au moindre soupçon de machisme ou de traitement inégalitaire<ref>{{Lien brisé|url= http://cannes2012.lesinrocks.com/2012/05/22/non-les-feministes-ne-sont-pas-des-debiles/ |titre=Non, les féministes ne sont pas des débiles}}, ''Les Inrocks'', 22 mai 2012.</ref>. »

== Publications ==
* ''Alfred Hitchcock'', Fernand Hazan, 1998 {{ISBN|2850254673}}
* ''Laure Vasconi : photographe'', Éditions de l'Œil, 2004 {{ISBN|2912415837}}


== Références ==
== Références ==
Ligne 48 : Ligne 49 :
* ''[[Ça balance à Paris]]''
* ''[[Ça balance à Paris]]''


== Liens externes ==
=== Liens externes ===
* {{autorité}}
{{Liens}}
* [http://www.lesinrocks.com/auteur/serge-kaganski/ Articles de Serge Kaganski sur le site des ''Inrockuptibles'']
* [http://www.lesinrocks.com/auteur/serge-kaganski/ Articles de Serge Kaganski sur le site des ''Inrockuptibles'']
* {{Imdb nom|id=1727443|nom=Serge Kaganski}}

{{Portail|presse écrite|cinéma}}


{{Portail|journalisme|cinéma}}
{{DEFAULTSORT:Kaganski, Serge}}
{{CLEDETRI:Kaganski, Serge}}
[[Catégorie:Naissance en 1959]]
[[Catégorie:Journaliste français du XXe siècle]]
[[Catégorie:Journaliste français du XXe siècle]]
[[Catégorie:Journaliste français du XXIe siècle]]
[[Catégorie:Journaliste français du XXIe siècle]]
Ligne 62 : Ligne 60 :
[[Catégorie:Collaborateur des Inrockuptibles]]
[[Catégorie:Collaborateur des Inrockuptibles]]
[[Catégorie:Collaborateur du Masque et la Plume]]
[[Catégorie:Collaborateur du Masque et la Plume]]
[[Catégorie:Naissance en janvier 1959]]

Dernière version du 6 mars 2024 à 09:55

Serge Kaganski
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (65 ans)
Nationalité
Activités
Autres informations
A travaillé pour

Serge Kaganski, né le [1], est un journaliste, critique rock et critique de cinéma français.

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Les Inrockuptibles[modifier | modifier le code]

Serge Kaganski rejoint Les Inrockuptibles en 1986 pour en devenir le correspondant en Californie. À ce propos, il raconte : « J’étais intimement convaincu que cette affaire Inrocks serait éphémère et qu’il serait bien temps ensuite de trouver un vrai boulot sérieux. Je n’imaginais pas que nos marottes ado dureraient toujours et deviendraient finalement notre métier pendant trente-deux ans[2]. »

Il fait quelques-unes des interviews parmi les plus mémorables du journal, entre autres celles de Keith Richards, Bob Dylan, Bruce Springsteen, Maurice Pialat, Joe Strummer, Clint Eastwood, Leos Carax, David Lynch.

À son retour à Paris au début des années 1990, il est chargé de développer les pages « hors rock » (cinéma et livres) du futur hebdomadaire. Il participe régulièrement à l'émission radiophonique Le Masque et la Plume et à l'émission télévisée Ça balance à Paris.

En 2002, il est à l'origine d'un débat sur les objets[3] de la critique de cinéma[4]. Kaganski reproche à ses confrères des Cahiers du cinéma ou de Libération de valoriser les productions les plus triviales et les plus décérébrantes de l'industrie du spectacle, au lieu de se consacrer à la défense du cinéma. « Selon cette nouvelle tendance, Loft Story serait aussi moderne que de l'Antonioni et aussi bouleversant que du Sirk, Popstars recèlerait autant de cinéma que les films d'Oliveira, et les jeux vidéo constitueraient le nouvel horizon radieux des images », regrette-t-il[5].

En 2005, il s'éloigne momentanément des Inrockuptibles afin de prendre les rênes de l'entreprise familiale de sous-titrage, puis retourne à son activité de journaliste et de critique de cinéma au même journal dès 2007.

En , il affirme la nette supériorité du cinéma sur les séries télévisées[6]. « La meilleure comparaison que je puisse trouver pour illustrer simplement la différence de mon rapport aux séries TV et au cinéma, c’est celle entre les restos qui cuisinent sur place des produits frais et ceux qui servent des plats pré-cuisinés ou surgelés », confie-t-il dans un article très commenté[7],[8].

Il quitte Les Inrocks fin 2018[9] après 32 ans[2].

Autre[modifier | modifier le code]

Serge Kaganski est très ami avec Sylvie Pialat et l'a encouragée à produire les films d'Alain Guiraudie[10].

Polémiques[modifier | modifier le code]

En 1999, il fait partie des critiques de cinéma épinglés par un texte intitulé « Manifeste des réalisateurs en colère » publié dans le journal Libération[11]. Dans ce texte, des cinéastes reprochent, notamment à Serge Kaganski et à Frédéric Bonnaud, un « plaisir de détruire » les films dans leurs articles. « L'exemple le plus caricatural et le plus pitoyable se trouve dans les Inrockuptibles quand quelques mois avant la sortie et sans en avoir vu aucun, Frédéric Bonnaud et Serge Kaganski donnent la liste des films de la rentrée 1996 sous le titre : "Les films qui nous donnent envie de changer de métier" », peut-on ainsi lire dans le manifeste.

En 2001, au moment de la sortie du Fabuleux Destin d'Amélie Poulain, Kaganski critique le film pour sa représentation irréaliste et trop pittoresque de la société française[12],[13]. Le journaliste des Inrocks accuse Jean-Pierre Jeunet d'avoir réalisé un film qui glorifie une France nostalgique sans minorités ethniques qui pourrait servir de clip de propagande aux thèses de Jean-Marie Le Pen[14]. Sa critique suscite la polémique[15]. Dans les pages Rebonds de Libération, un critique lui rétorque qu'il « s’est fait une notoriété en se roulant dans l’aigreur, la rancœur et la haine comme un cochon dans sa merde[16]. » En 2017, Kaganski revient lui-même sur sa critique en expliquant que « la référence à Le Pen était sans doute une grosse bourde[17]. »

En 2001, il a une altercation mémorable avec le cinéaste Jean-Pierre Mocky[18]. Hors de lui, le cinéaste lui reproche de taper sur le cinéma à petit budget et l'apostrophe : « Apprenez le cinéma monsieur Kaganski, commencez par l'apprendre avant d'être rédacteur en chef d'un journal de cinéma[19] ! »

Le , il fait partie des signataires de la pétition[20],[21] lancée par Les Inrockuptibles afin de soutenir le cinéaste Jean-Claude Brisseau après sa comparution pour harcèlement sexuel et escroquerie après les plaintes déposées par deux actrices. En , l'actrice Noémie Kocher, qui fait partie des comédiennes à avoir poursuivi le réalisateur, est revenue sur cette pétition dans un entretien à Mediapart[20] en expliquant qu'elle avait été d’une « violence inouïe » pour elle.

En , il publie un article intitulé « Le féminisme est [parfois] l'avenir de la bêtise »[22], qui suscite de vives critiques de la part de journalistes et de militantes féministes[23]. Trois de ses collègues femmes aux Inrocks lui répondent dans une tribune en déclarant : « Non Serge, les féministes ne sont pas des débiles ou des idiotes, comme tu le suggères dans le titre de ton billet, des idiotes agressives qui ne maîtriseraient pas leurs nerfs (hystériques ?) et mordent au moindre soupçon de machisme ou de traitement inégalitaire[24]. »

Publications[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Biographie et actualités de Serge Kaganski France Inter », sur France Inter (consulté le ).
  2. a et b « Trente-deux ans aux Inrockuptibles par Serge Kaganski », Les Inrocks,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. Thomas Clerc, « Qu'est-ce qu'être réactionnaire ? », sur liberation.fr, .
  4. Olivier Seguret, « "Popstars" War », sur liberation.fr, .
  5. Jean-Michel Frodon, « Polémique sur la place du critique de cinéma », sur lemonde.fr, .
  6. Thomas Mesias, « Comment les accros aux séries m'ont dégoûté d'en regarder », sur slate.fr, .
  7. Sandra Laugier, « Absolutisme sériephile », sur liberation.fr, .
  8. Serge Kaganski, « Les saintes séries », sur lesinrocks.com, .
  9. « Que retenir de l'édition 2018 de la Mostra de Venise ? », sur Les Inrocks,  : « Ainsi s’achèvent mes 32 années aux Inrocks dont une vingtaine aux Inrocks.com. La Mostra est l’un des plus bels endroits au monde (festival, ville) pour se quitter. Le "mort" à Venise vous salue bien, la vie.com continue. »
  10. Isabelle Regnier, « Sylvie Pialat : "J'ai rampé pour avoir 30 000 euros !" », sur lemonde.fr, .
  11. Collectif, « Le manifeste des réalisateurs en colère. Texte intégral. », sur liberation.fr, .
  12. Serge Kaganski, « Rebonds : Amélie pas jolie », Libération,‎ (lire en ligne).
  13. Serge Kaganski, « Pourquoi je n’aime pas Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain », Les Inrockuptibles,‎ (lire en ligne).
  14. Guillaume Bigot, « Le fabuleux Paris d’Amélie Poulain n’existe plus », sur lefigaro.fr, .
  15. (en) Stuart Jeffries, « The French insurrection », sur Guardian, .
  16. Nicolas Schaller, « L'extravagant destin de J.-P. Jeunet », sur nouvelobs.com, .
  17. Bruno Carmelo & OP, « Intouchables, raciste ? Fight Club, fasciste ? les grandes batailles de la critique », sur Allocine.fr, .
  18. Thibauld Mathieu, « Jean-Pierre Mocky, des coups de gueule légendaires », sur Europe1, .
  19. Lucie de Perthuis, « Trois coups de gueule mémorables du cinéaste Jean-Pierre Mocky », sur francetvinfo.fr, .
  20. a et b Lenaig Bredoux, « Noémie Kocher, victime de Brisseau : "On a tellement été niées" », sur mediapart.fr, .
  21. Archives de listes Rezo.net, « Pétition de soutien à Jean-Claude Brisseau »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur archives.rezo.net, .
  22. « Le féminisme est (parfois) l'avenir de la bêtise », Les Inrocks, 15 mai 2012.
  23. « Le mépris a-t-il un sexe ? », Le Monde, 31 mai 2012.
  24. « Non, les féministes ne sont pas des débiles »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Les Inrocks, 22 mai 2012.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]