« Barbara Goalen » : différence entre les versions

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{{Terme défini|Barbara Goalen}}, née '''Barbara Kathleen Bach''' le {{1er}} janvier 1921 est un [[Mannequinat|mannequin]] britannique. Célèbre à l'aube des [[Années 1950 en mode|années 1950]], elle est considérée à cette époque comme une représentation de la distinction anglaise et devient « la femme la plus photographiée en Angleterre », indissociable du photographe John French. Elle arrête son métier de modèle au milieu des années 1950 à la suite de son mariage. Elle meurt le 16 juin 2002 dans la banlieue sud de Londres.
{{Terme défini|Barbara Goalen}}, née '''Barbara Kathleen Bach''' le {{1er}} janvier 1921 est un [[Mannequinat|mannequin]] britannique. Célèbre à l'aube des [[Années 1950 en mode|années 1950]], elle est considérée à cette époque comme une représentation de la distinction anglaise et devient « la femme la plus photographiée en Angleterre », indissociable du photographe John French. Elle arrête son métier de modèle au milieu des années 1950 à la suite de son mariage. Elle meurt le 16 juin 2002 dans la banlieue sud de [[Londres]].


== Biographie ==
== Biographie ==
Née en Malaisie où son père est propriétaire d'une [[plantation]] de caoutchouc, Barbara Bach rentre en Angleterre à l'âge de huit ans<ref name="TheGua" />. Elle fait ses études à la {{Lien|trad=St Mary's School (Calne)|fr=St Mary's School}} à [[Calne]]. Elle entreprend des études d'art mais quitte celles-ci pour devenir chauffeur d'ambulance<ref name="TheGua" />.
Née en Malaisie où son père est propriétaire d'une [[plantation]] de caoutchouc, Barbara Bach rentre en Angleterre à l'âge de huit ans<ref name="TheGua" />. Elle fait ses études à la {{Lien|trad=St Mary's School (Calne)|fr=St Mary's School}} à [[Calne]]. Elle entreprend des études d'art, mais quitte celles-ci pour devenir chauffeur d'ambulance<ref name="TheGua" />.


Son premier mari, un pilote de la [[Royal Air Force|RAF]] Ian Goalen{{Note|Les sources divergent propos de Ian Goalen, certaines le citant comme un pilote de la [[Royal Air Force|RAF]], une autre comme un pilote commercial<ref name="VogBri" />.|group=n}} meurt lorsque son avion s'écrase<ref name="TheGua">{{Lien web |langue=en |auteur= Veronica Horwell|url=https://www.theguardian.com/news/2002/jun/22/guardianobituaries.veronicahorwell |titre=Barbara Goalen |série=Obituaries |jour=22 |mois=6 |année=2002 |site=theguardian.com |éditeur=[[The Guardian]] |consulté le=23 février 2014 }}</ref>. Veuve avec deux enfants en bas âge, elle commence sa carrière comme [[mannequin-cabine]] vers l'âge de vingt-quatre ans<ref name=DMPR /> : {{Citation|Elle possédait à la fois l'allure et l'aisance}}<ref name="JNL101">{{harvsp|Liaut|1994|p=101|id=JNL1994}}</ref>. La rupture avec cette activité cantonnée dans les salons et ateliers d'une maison de couture arrive lorsqu'elle rencontre le [[Photographe de mode|photographe]] anglais {{Lien|langue=en|trad=John_French_(photographer)|fr=John French (photographe)|texte=John French}}<ref name=DMPR /> ; elle devient rapidement son {{Citation|mannequin préféré}}<ref name=HQ group=a /> et établissant une profonde complicité, ils sont tous deux indissociables<ref name="JNL103">{{harvsp|Liaut|1994|p=103|id=JNL1994}}</ref>. Mais les débuts sont difficiles : son nez qualifié d'{{Citation|aristocratique}} ne convient pas aux photos et elle choisit de se faire opérer<ref group=a>{{Ouvrage |langue=en |auteur1=Jean Dawnay |titre=Model Girl |éditeur=Weidenfeld & Nicholson |lieu=Londres |année=1956 |pages totales=199 |passage=82 à 83|oclc=500471425}}</ref>.
Son premier mari, un pilote de la [[Royal Air Force|RAF]] Ian Goalen{{Note|Les sources divergent propos de Ian Goalen, certaines le citant comme un pilote de la [[Royal Air Force|RAF]], une autre comme un pilote commercial<ref name="VogBri" />.|group=n}} meurt lorsque son avion s'écrase<ref name="TheGua">{{Lien web |langue=en |auteur= Veronica Horwell|url=https://www.theguardian.com/news/2002/jun/22/guardianobituaries.veronicahorwell |titre=Barbara Goalen |série=Obituaries |jour=22 |mois=6 |année=2002 |site=theguardian.com |éditeur=[[The Guardian]] |consulté le=23 février 2014 }}</ref>. Veuve avec deux enfants en bas âge, elle commence sa carrière comme [[mannequin-cabine]] vers l'âge de vingt-quatre ans<ref name=DMPR /> : {{Citation|Elle possédait à la fois l'allure et l'aisance}}<ref name="JNL101">{{harvsp|Liaut|1994|p=101|id=JNL1994}}</ref>. La rupture avec cette activité cantonnée dans les salons et ateliers d'une maison de couture arrive lorsqu'elle rencontre le [[Photographe de mode|photographe]] anglais {{Lien|langue=en|trad=John_French_(photographer)|fr=John French (photographe)|texte=John French}}<ref name=DMPR /> ; elle devient rapidement son {{Citation|mannequin préféré}}<ref name=HQ group=a /> et établissant une profonde complicité, ils sont tous deux indissociables<ref name="JNL103">{{harvsp|Liaut|1994|p=103|id=JNL1994}}</ref>. Mais les débuts sont difficiles : son nez qualifié d'{{Citation|aristocratique}} ne convient pas aux photos et elle choisit de se faire opérer<ref group=a>{{Ouvrage |langue=en |auteur1=Jean Dawnay |titre=Model Girl |éditeur=Weidenfeld & Nicholson |lieu=Londres |année=1956 |pages totales=199 |passage=82 à 83 |oclc=500471425}}</ref>.


Dès la fin des années 1940, elle est publiée dans les pages de ''{{Lien|langue=en|trad=International Textiles|fr=International Textiles|texte=The Ambassador, The British Export Magazine}}'' photographiée par [[Elsbeth Juda]], puis dans ''[[Vanity Fair (magazine)|Vanity Fair]]'' ou le ''[[Daily Express]]''<ref name="JNL103" />. Rapidement, elle est continuellement publiée dans le ''[[British Vogue]]'' et ''[[Harper's Bazaar]]''<ref name=DMPR /> accédant ainsi à la notoriété<ref name=Monneyron group=a>{{Ouvrage|auteur= Frédéric Monneyron |titre=La photographie de mode. Un art souverain |chapitre=Le photographe et le mannequin|numéro chapitre=4 |page=111|consulté le=29 octobre 2016|isbn=9782130578741 |éditeur= [[Presses Universitaires de France]]|pages totales=240|collection= Perspectives critiques|année= 2010|présentation en ligne=http://www.cairn.info/la-photographie-de-mode-un-art-souverain--9782130578741.htm}}</ref>.
Dès la fin des années 1940, elle est publiée dans les pages de ''{{Lien|langue=en|trad=International Textiles|fr=International Textiles|texte=The Ambassador, The British Export Magazine}}'' photographiée par [[Elsbeth Juda]], puis dans ''[[Vanity Fair (magazine)|Vanity Fair]]'' ou le ''[[Daily Express]]''<ref name="JNL103" />. Rapidement, elle est continuellement publiée dans le ''[[British Vogue]]'' et ''[[Harper's Bazaar]]''<ref name=DMPR /> accédant ainsi à la notoriété<ref name=Monneyron group=a>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Frédéric Monneyron|titre=La photographie de mode. Un art souverain|éditeur=[[Presses universitaires de France]]|collection=Perspectives critiques|lieu=Paris|année=2010|pages totales=240|page=111|isbn=978-2-13-057874-1|présentation en ligne=http://www.cairn.info/la-photographie-de-mode-un-art-souverain--9782130578741.htm|consulté le=29 octobre 2016|numéro chapitre=4}}</ref>.
Connue pour sa [[Taille de guêpe|taille étroite]]<ref name="VogBri" />, ses mensurations {{Citation|parfaites<ref name="TheGua" />}} sont idéales pour la tendance du [[New Look]] qui domine cette époque<ref name="TheGua" />{{,}}<ref name=DMPR />. Barbara Goalen s'affiche alors en [[Christian Dior (entreprise)|Dior]] ou [[Balenciaga]] à Paris, couvrant, à la demande du ''[[Vogue France|Vogue]]'' français, les collections [[haute couture]]<ref name="JNL101" />. Elle travaille dans plusieurs endroits du monde, jusqu'à l'Australie<ref name="VogBri" />, avec les photographes [[Cecil Beaton]], [[Henry Clarke]], [[Norman Parkinson]], ou Clifford Coffin<!-- ne pas lier, homonymie --> dont elle devient un des modèles favoris<ref name="TheGua" />{{,}}<ref name="JNL103" /> et fera plusieurs couvertures de ''Vogue''<ref>{{ouvrage |prénom1=Nathalie |nom1=Herschdorfer| préface=Todd Brandow |titre=Papier glacé|sous-titre=un siècle de photographie de mode chez Condé Nast| titre original=Coming into fashion |éditeur=Thames & Hudson |lien éditeur=Thames & Hudson |lieu=Paris |année=2012 |pages totales=296| passage=130 |titre chapitre=La fabrique de la beauté |isbn= 978-2-87811-393-8}}</ref>.
Connue pour sa [[Taille de guêpe|taille étroite]]<ref name="VogBri" />, ses mensurations {{Citation|parfaites<ref name="TheGua" />}} sont idéales pour la tendance du [[New Look]] qui domine cette époque<ref name="TheGua" />{{,}}<ref name=DMPR />. Barbara Goalen s'affiche alors en [[Christian Dior (entreprise)|Dior]] ou [[Balenciaga]] à Paris, couvrant, à la demande du ''[[Vogue France|Vogue]]'' français, les collections [[haute couture]]<ref name="JNL101" />. Elle travaille dans plusieurs endroits du monde, jusqu'à l'Australie<ref name="VogBri" />, avec les photographes [[Cecil Beaton]], [[Henry Clarke]], [[Norman Parkinson]], ou [[Clifford Coffin (photographe)|Clifford Coffin]] dont elle devient un des modèles favoris<ref name="TheGua" />{{,}}<ref name="JNL103" /> et fera plusieurs couvertures de ''Vogue''<ref>{{Ouvrage |prénom1=Nathalie |nom1=Herschdorfer |préface=Todd Brandow |titre=Papier glacé |sous-titre=un siècle de photographie de mode chez Condé Nast |titre original=Coming into fashion |éditeur=[[Thames & Hudson]] |lieu=Paris |année=2012 |pages totales=296 |passage=130 |isbn=978-2-87811-393-8 |titre chapitre=La fabrique de la beauté}}</ref>.


D'une grande sophistication et élégance, elle est l'une des premières à paraitre inaccessible et distante<ref group=n>Durant les années 1950, tous les modèles des photographes et mannequins des couturiers se doivent d'avoir une attitude distante, hautaine, et très sophistiquée, qui ne reflète par forcément leur caractère mais correspond aux standards de l'époque que ce soit pour les [[Défilé de mode|défilés]] ou les [[Photographie de mode|prises de vues]].</ref>{{,}}<ref name="JNL102">{{harvsp|Liaut|1994|p=102|id=JNL1994}}</ref> ; cette élégance naturelle entraine que d'un simple chemisier de coton, elle en fait le sommet du chic<ref name=DMPR />{{,}}<ref name="JNL101" /> et que chaque vêtement porté semble sortir de sa propre garde-robe<ref name="JNL101" />{{,}}{{Note|Dans le chapitre que lui consacre Jean Noël Liaut, celui-ci précise cette faculté plusieurs fois et la décrit comme : {{Citation|il ne s'agissait pas seulement de poser dans une robe, mais de lui offrir une existence propre<ref name="JNL102" />.}}|group=n}}.
D'une grande sophistication et élégance, elle est l'une des premières à paraître inaccessible et distante<ref group=n>Durant les années 1950, tous les modèles des photographes et mannequins des couturiers se doivent d'avoir une attitude distante, hautaine, et très sophistiquée, qui ne reflète pas forcément leur caractère, mais correspond aux standards de l'époque que ce soit pour les [[Défilé de mode|défilés]] ou les [[Photographie de mode|prises de vues]].</ref>{{,}}<ref name="JNL102">{{harvsp|Liaut|1994|p=102|id=JNL1994}}</ref> ; son élégance naturelle lui permet de faire d'un simple chemisier de coton le sommet du chic<ref name=DMPR />{{,}}<ref name="JNL101" /> et chaque vêtement porté semble sortir de sa propre garde-robe<ref name="JNL101" />{{,}}{{Note|Dans le chapitre que lui consacre Jean Noël Liaut, celui-ci précise cette faculté plusieurs fois et la décrit comme : {{Citation|il ne s'agissait pas seulement de poser dans une robe, mais de lui offrir une existence propre<ref name="JNL102" />.}}|group=n}}.


Au sommet de sa gloire, elle gagne parfois en une heure l'équivalent du salaire de base hebdomadaire anglais<ref name=DMPR>{{ouvrage |langue=en|prénom1= |nom1=Design Museum |lien auteur1=Design Museum |prénom2=Paula |nom2=Reed |titre=Fifty fashon looks that changed the 1950s |éditeur=Conran Octopus|lien éditeur=Hachette Livre|lieu=Londres|collection=Fifty Fashion Looks |année=2012 |pages totales=112 |passage=32 à 33 |titre chapitre=Barbara Goalen : The first British supermodel |isbn=978 1 84091 603 4|présentation en ligne=http://designmuseumshop.com/catalogue/books-media/fashion/50-fashion-looks-that-changed-the-1950s?page=all }}</ref>{{,}}{{Note|Alors qu'après la Guerre le métier devient enfin enviable, les salaires atteignent, pour quelques mannequins, des sommes importantes. Pourtant, si Barbara Goalen, comme quelques autres, perçoit un salaire conséquent, celui-ci est nettement inférieur qu'aux États-Unis ; de plus, les séances de pose pour le magazine ''Vogue'' sont elles systématiquement moins rémunérées<ref name="JNL102" />.|group=n}} ; cela parait tellement facile qu'elle va engendrer la vocation de nombreuses femmes pour ce métier<ref name=DMPR /> et avoir de nombreux [[Fan (admirateur)|fans]]<ref name="JNL102" />. les vêtements qu'elle porte et son maquillage avec ses « yeux de biche » sont largement copiés<ref name=DMPR />.
Au sommet de sa gloire, elle gagne parfois en une heure l'équivalent du salaire de base hebdomadaire anglais<ref name=DMPR>{{Ouvrage |langue=en |nom1=Design Museum |lien auteur1=Design Museum |prénom2=Paula |nom2=Reed |titre=Fifty fashon looks that changed the 1950s |éditeur=[[Hachette Livre|Conran Octopus]] |collection=Fifty Fashion Looks |lieu=Londres |année=2012 |pages totales=112 |passage=32 à 33 |isbn=978-1-84091-603-4 |présentation en ligne=http://designmuseumshop.com/catalogue/books-media/fashion/50-fashion-looks-that-changed-the-1950s?page=all |titre chapitre=Barbara Goalen : The first British supermodel}}</ref>{{,}}{{Note|Alors qu'après la Guerre le métier devient enfin enviable, les salaires atteignent, pour quelques mannequins, des sommes importantes. Pourtant, si Barbara Goalen, comme quelques autres, perçoit un salaire conséquent, celui-ci est nettement inférieur qu'aux États-Unis ; de plus, les séances de pose pour le magazine ''Vogue'' sont elles systématiquement moins rémunérées<ref name="JNL102" />.|group=n}} ; cela paraît tellement facile qu'elle va engendrer la vocation de nombreuses femmes pour ce métier<ref name=DMPR /> et avoir de nombreux [[Fan (admirateur)|fans]]<ref name="JNL102" />. les vêtements qu'elle porte et son maquillage avec ses « yeux de biche » sont largement copiés<ref name=DMPR />.


En plein succès, elle arrête sa carrière de mannequin lorsqu'elle se marie au milieu des années 1950<ref group=n>Suivant les sources, la date de son mariage est 1954 ou 1956.</ref> avec Nigel Campbell (1993†) à [[Westminster|Caxton Hall]]<ref name=DMPR />{{,}}<ref name="JNL104">{{harvsp|Liaut|1994|p=104|id=JNL1994}}</ref>. Elle aura deux filles de plus. En 1958, elle fait une apparition dans la [[comédie romantique]] ''{{Lien|langue=en|fr=Wonderful Things!}}'' réalisée par [[Herbert Wilcox]]. Par la suite, elle écrit une chronique de mode dans le [[The Daily Telegraph|Daily Telegraph]]<ref name=DMPR />{{,}}<ref name="VogBri" />, puis apparait en 1961 dans un hommage photographié par [[Terence Donovan]] et publié dans le ''Daily Express''.
En plein succès, elle arrête sa carrière de mannequin lorsqu'elle se marie au milieu des années 1950<ref group=n>Suivant les sources, la date de son mariage est 1954 ou 1956.</ref> avec Nigel Campbell (1993†) à [[Westminster|Caxton Hall]]<ref name=DMPR />{{,}}<ref name="JNL104">{{harvsp|Liaut|1994|p=104|id=JNL1994}}</ref>. Elle aura deux filles de plus. En 1958, elle fait une apparition dans la [[comédie romantique]] ''{{Lien|langue=en|fr=Wonderful Things!}}'' réalisée par [[Herbert Wilcox]]. Par la suite, elle écrit une chronique de mode dans le [[The Daily Telegraph|Daily Telegraph]]<ref name=DMPR />{{,}}<ref name="VogBri" />, puis apparaît en 1961 dans un hommage photographié par [[Terence Donovan]] et publié dans le ''Daily Express''.


Surnommée parfois « La Goalen »<ref name="JNL102" />{{,}}<ref name=HQ group=a />, elle reste avec [[Fiona Campbell-Walter]] et [[Anne Gunning]]<ref group=n>Anne Gunning, parfois Anne Gunning-Parker : Mannequin découverte par le photographe [[Henry Clarke]] à l'âge de dix-huit ans, elle a une carrière fulgurante mais courte dans les années 1950, se marie avec {{Lien|trad=Sir Anthony Nutting, 3rd Baronet|fr=Anthony Nutting}} en 1961 et meurt en 1990.</ref>, l'un des trois grands modèles britanniques de cette époque<ref group=a>{{Ouvrage |langue=en |auteur1=Charles Castle |titre=Model girl |éditeur=Chartwell Books|lieu= |année=1977 |pages totales=208 |passage=33 |isbn=9780890091296|consulté le=16 janvier 2014}}</ref>{{,}}<ref group=a>{{Ouvrage |langue=en |auteur1=Harold Koda|auteur2=Kohle Yohannan |titre=The Model as Muse |sous-titre=Embodying Fashion |éditeur=[[Metropolitan Museum of Art]] |lieu=New York |année=2009 |pages totales=223 |passage=28 |isbn=9781588393135 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=uo3w3dFnobUC&pg=PA28&dq=Fiona+Campbell-Walter&hl=fr&sa=X&ei=HkzYUuWpIeax0AX54oDwDw&ved=0CDIQ6AEwADgK#v=onepage&q=Fiona%20Campbell-Walter&f=false }}</ref>, et l'un des mannequins vedettes telles [[Lisa Fonssagrives]], [[Suzy Parker]] ou [[Dorian Leigh]]<ref name=HQ group=a>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Harriet Quick |titre=Défilés de mode |sous-titre=Une histoire du mannequin| titre original=Catwalking - A History of the Fashion Model |éditeur=Éditions Soline |lieu=Courbevoie |année=1997 |pages totales=174 |passage=69, 85 et 86 |titre chapitre=L'âge d'or de la haute couture |isbn=2-87677-280-9 |id= }}</ref>. Dans les années 1950, les médias la considèrent comme « la femme la plus photographiée d'Angleterre<ref name="VogBri">{{Lien web |langue=en |url=http://www.vogue.co.uk/news/2002/06/21/tribute-to-barbara-goalen |titre=Tribute to Barbara Goalen |série= |jour=21 |mois=6 |année=2002 |site=vogue.co.uk |éditeur=[[Condé Nast Publications|Condé Nast]] |consulté le=23 février 2014 }}</ref> ».
Surnommée parfois « La Goalen »<ref name="JNL102" />{{,}}<ref name=HQ group=a />, elle reste avec [[Fiona Campbell-Walter]] et [[Anne Gunning]], l'un des trois grands modèles britanniques de cette époque<ref group=a>{{Ouvrage |langue=en |auteur1=Charles Castle |titre=Model girl |éditeur=Chartwell Books |année=1977 |pages totales=208 |passage=33 |isbn=978-0-89009-129-6 |consulté le=16 janvier 2014}}</ref>{{,}}<ref group=a>{{Ouvrage |langue=en |auteur1=Harold Koda |auteur2=Kohle Yohannan |titre=The Model as Muse |sous-titre=Embodying Fashion |éditeur=[[Metropolitan Museum of Art]] |lieu=New York |année=2009 |pages totales=223 |passage=28 |isbn=978-1-58839-313-5 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=uo3w3dFnobUC&pg=PA28&dq=Fiona+Campbell-Walter}}</ref>, et l'un des mannequins vedettes telles [[Lisa Fonssagrives]], [[Suzy Parker]] ou [[Dorian Leigh]]<ref name=HQ group=a>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Harriet Quick |titre=Défilés de mode |sous-titre=Une histoire du mannequin |titre original=Catwalking - A History of the Fashion Model |éditeur=Éditions Soline |lieu=Courbevoie |année=1997 |pages totales=174 |passage=69, 85 et 86 |isbn=2-87677-280-9 |titre chapitre=L'âge d'or de la haute couture}}</ref>. Dans les années 1950, les médias la présentent comme « la femme la plus photographiée d'Angleterre<ref name="VogBri">{{Lien web |langue=en |url=http://www.vogue.co.uk/news/2002/06/21/tribute-to-barbara-goalen |titre=Tribute to Barbara Goalen |série= |jour=21 |mois=6 |année=2002 |site=vogue.co.uk |éditeur=[[Condé Nast Publications|Condé Nast]] |consulté le=23 février 2014 }}</ref> ».


== Notes et références ==
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=== Références annexes ===
=== Références annexes ===
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Dernière version du 4 mars 2024 à 18:35

Barbara Goalen
Naissance
Malaisie britannique
Nationalité Anglaise
Décès (à 81 ans)
Putney
Physique
Mensurations 33 - 18 - 31 inch[1]
Carrière
Période active fin des années 1940
jusqu'au milieu des années 1950

Barbara Goalen, née Barbara Kathleen Bach le 1er janvier 1921 est un mannequin britannique. Célèbre à l'aube des années 1950, elle est considérée à cette époque comme une représentation de la distinction anglaise et devient « la femme la plus photographiée en Angleterre », indissociable du photographe John French. Elle arrête son métier de modèle au milieu des années 1950 à la suite de son mariage. Elle meurt le 16 juin 2002 dans la banlieue sud de Londres.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née en Malaisie où son père est propriétaire d'une plantation de caoutchouc, Barbara Bach rentre en Angleterre à l'âge de huit ans[2]. Elle fait ses études à la St Mary's School (en) à Calne. Elle entreprend des études d'art, mais quitte celles-ci pour devenir chauffeur d'ambulance[2].

Son premier mari, un pilote de la RAF Ian Goalen[n 1] meurt lorsque son avion s'écrase[2]. Veuve avec deux enfants en bas âge, elle commence sa carrière comme mannequin-cabine vers l'âge de vingt-quatre ans[1] : « Elle possédait à la fois l'allure et l'aisance »[4]. La rupture avec cette activité cantonnée dans les salons et ateliers d'une maison de couture arrive lorsqu'elle rencontre le photographe anglais John French (en)[1] ; elle devient rapidement son « mannequin préféré »[a 1] et établissant une profonde complicité, ils sont tous deux indissociables[5]. Mais les débuts sont difficiles : son nez qualifié d'« aristocratique » ne convient pas aux photos et elle choisit de se faire opérer[a 2].

Dès la fin des années 1940, elle est publiée dans les pages de The Ambassador, The British Export Magazine (en) photographiée par Elsbeth Juda, puis dans Vanity Fair ou le Daily Express[5]. Rapidement, elle est continuellement publiée dans le British Vogue et Harper's Bazaar[1] accédant ainsi à la notoriété[a 3]. Connue pour sa taille étroite[3], ses mensurations « parfaites[2] » sont idéales pour la tendance du New Look qui domine cette époque[2],[1]. Barbara Goalen s'affiche alors en Dior ou Balenciaga à Paris, couvrant, à la demande du Vogue français, les collections haute couture[4]. Elle travaille dans plusieurs endroits du monde, jusqu'à l'Australie[3], avec les photographes Cecil Beaton, Henry Clarke, Norman Parkinson, ou Clifford Coffin dont elle devient un des modèles favoris[2],[5] et fera plusieurs couvertures de Vogue[6].

D'une grande sophistication et élégance, elle est l'une des premières à paraître inaccessible et distante[n 2],[7] ; son élégance naturelle lui permet de faire d'un simple chemisier de coton le sommet du chic[1],[4] et chaque vêtement porté semble sortir de sa propre garde-robe[4],[n 3].

Au sommet de sa gloire, elle gagne parfois en une heure l'équivalent du salaire de base hebdomadaire anglais[1],[n 4] ; cela paraît tellement facile qu'elle va engendrer la vocation de nombreuses femmes pour ce métier[1] et avoir de nombreux fans[7]. les vêtements qu'elle porte et son maquillage avec ses « yeux de biche » sont largement copiés[1].

En plein succès, elle arrête sa carrière de mannequin lorsqu'elle se marie au milieu des années 1950[n 5] avec Nigel Campbell (1993†) à Caxton Hall[1],[8]. Elle aura deux filles de plus. En 1958, elle fait une apparition dans la comédie romantique Wonderful Things! (en) réalisée par Herbert Wilcox. Par la suite, elle écrit une chronique de mode dans le Daily Telegraph[1],[3], puis apparaît en 1961 dans un hommage photographié par Terence Donovan et publié dans le Daily Express.

Surnommée parfois « La Goalen »[7],[a 1], elle reste avec Fiona Campbell-Walter et Anne Gunning, l'un des trois grands modèles britanniques de cette époque[a 4],[a 5], et l'un des mannequins vedettes telles Lisa Fonssagrives, Suzy Parker ou Dorian Leigh[a 1]. Dans les années 1950, les médias la présentent comme « la femme la plus photographiée d'Angleterre[3] ».

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les sources divergent propos de Ian Goalen, certaines le citant comme un pilote de la RAF, une autre comme un pilote commercial[3].
  2. Durant les années 1950, tous les modèles des photographes et mannequins des couturiers se doivent d'avoir une attitude distante, hautaine, et très sophistiquée, qui ne reflète pas forcément leur caractère, mais correspond aux standards de l'époque que ce soit pour les défilés ou les prises de vues.
  3. Dans le chapitre que lui consacre Jean Noël Liaut, celui-ci précise cette faculté plusieurs fois et la décrit comme : « il ne s'agissait pas seulement de poser dans une robe, mais de lui offrir une existence propre[7]. »
  4. Alors qu'après la Guerre le métier devient enfin enviable, les salaires atteignent, pour quelques mannequins, des sommes importantes. Pourtant, si Barbara Goalen, comme quelques autres, perçoit un salaire conséquent, celui-ci est nettement inférieur qu'aux États-Unis ; de plus, les séances de pose pour le magazine Vogue sont elles systématiquement moins rémunérées[7].
  5. Suivant les sources, la date de son mariage est 1954 ou 1956.

Références principales[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j et k (en) Design Museum et Paula Reed, Fifty fashon looks that changed the 1950s, Londres, Conran Octopus, coll. « Fifty Fashion Looks », , 112 p. (ISBN 978-1-84091-603-4, présentation en ligne), « Barbara Goalen : The first British supermodel », p. 32 à 33
  2. a b c d e et f (en) Veronica Horwell, « Barbara Goalen », Obituaries, sur theguardian.com, The Guardian, (consulté le )
  3. a b c d et e (en) « Tribute to Barbara Goalen », sur vogue.co.uk, Condé Nast, (consulté le )
  4. a b c et d Liaut 1994, p. 101
  5. a b et c Liaut 1994, p. 103
  6. Nathalie Herschdorfer (préf. Todd Brandow), Papier glacé : un siècle de photographie de mode chez Condé Nast [« Coming into fashion »], Paris, Thames & Hudson, , 296 p. (ISBN 978-2-87811-393-8), « La fabrique de la beauté », p. 130
  7. a b c d et e Liaut 1994, p. 102
  8. Liaut 1994, p. 104

Détails source[modifier | modifier le code]

Références annexes[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Harriet Quick, Défilés de mode : Une histoire du mannequin [« Catwalking - A History of the Fashion Model »], Courbevoie, Éditions Soline, , 174 p. (ISBN 2-87677-280-9), « L'âge d'or de la haute couture », p. 69, 85 et 86
  2. (en) Jean Dawnay, Model Girl, Londres, Weidenfeld & Nicholson, , 199 p. (OCLC 500471425), p. 82 à 83
  3. Frédéric Monneyron, La photographie de mode. Un art souverain, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Perspectives critiques », , 240 p. (ISBN 978-2-13-057874-1, présentation en ligne), chap. 4, p. 111
  4. (en) Charles Castle, Model girl, Chartwell Books, , 208 p. (ISBN 978-0-89009-129-6), p. 33
  5. (en) Harold Koda et Kohle Yohannan, The Model as Muse : Embodying Fashion, New York, Metropolitan Museum of Art, , 223 p. (ISBN 978-1-58839-313-5, lire en ligne), p. 28