« Illustration de mode » : différence entre les versions

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[[Fichier:Revue de mode du 18e.jpg|alt=Gravure illustrant une revue de mode du XVIIIe siècle|vignette|Gravure illustrant une revue de mode du {{s-|XVIII}}<ref>Collection Richard Le Menn</ref>.]]
L'{{terme défini|illustration de mode}} est une activité [[art]]istique consistant à représenter par le [[dessin]] des [[vêtement]]s de [[Mode (habillement)|mode]] destinés à la publication, par exemple dans un [[magazine de mode]] ou une affiche. Apparue au début du {{s-|XIX}}, elle est réalisée par les peintres et dessinateurs. Très liée à la [[haute couture]], l'illustration de mode connait des décennies de gloire dès le début du {{s-|XX}} où l'année 1908 avec la première publication du couturier [[Paul Poiret]] marque symboliquement le passage d'une illustration statique et datée à une illustration moderne, créative, innovante. Déjà omniprésente, elle connait, des années 1930 à la fin des 1950, son heure de gloire par les magazines et la publicité : les illustrateurs sont des artistes reconnus. Remplacée par la [[photographie de mode]] dont l'histoire la complète, elle finie par disparaitre presque totalement au début des années 1960, à l'exception notable de son représentant [[René Gruau]] ou de quelques résurgences tel que [[Antonio Lopez (illustrateur)|Antonio Lopez]]. De nos jours, l'illustration de mode se fait très rare dans la publicité ou les magazines, mais une nouvelle génération d'illustrateurs, aux environs des années 2000, perpétuent et renouvellent cet art.
[[Fichier:La Belle Dame sans Merci.jpg|vignette]]
L'{{terme défini|illustration de mode}} est une activité [[art]]istique consistant à représenter par le [[dessin]] des [[vêtement]]s de [[Mode (habillement)|mode]] destinés à la publication, par exemple dans un [[magazine de mode]] ou une affiche. Elle est déjà présente au {{s-|XVII}} à travers des gravures, ou dans un périodique comme le [[Mercure de France|''Mercure galant'']]. Elle est réalisée par des peintres, dessinateurs et graveurs. Au XVIIIe siècle, estampes, almanachs et revues de mode sont les principaux supports. Au {{s-|XIX}}, les dizaines de différentes revues de mode publiées, présentent une ou plusieurs illustrations. Très liée à la [[haute couture]], l'illustration de mode connaît des décennies de gloire dès le début du {{s-|XX}} où l'année 1908 avec la première publication du couturier [[Paul Poiret]] marque symboliquement le passage d'une illustration statique et datée à une illustration moderne, créative, innovante. Déjà omniprésente, elle connaît, des années 1930 à la fin des [[Années 1950 en mode|années 1950]], son heure de gloire par les magazines et la publicité : les illustrateurs sont des artistes reconnus. Remplacée par la [[photographie de mode]] dont l'histoire la complète, elle finit par disparaitre presque totalement au début des [[Années 1960 en mode|années 1960]], à l'exception notable de son représentant [[René Gruau]] ou de quelques résurgences tel que [[Antonio Lopez (illustrateur)|Antonio Lopez]]. De nos jours, l'illustration de mode se fait très rare dans la publicité ou les magazines, mais une nouvelle génération d'illustrateurs, aux environs des années 2000, perpétuent et renouvellent cet art.


== Historique ==
== Historique ==
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L'illustration de mode, constituée de [[gravure]]s ou d'[[Eau-forte|eaux-fortes]], est datée du {{s-|XVI}} avec les grandes explorations et la découverte de nouveaux territoires : les collections sont alors constituées des costumes de plusieurs pays du monde<ref name="B-six">{{harvsp|Blackman|2007|p=6|id=cally2007}}</ref>.
L'illustration de mode, constituée de [[gravure]]s ou d'[[Eau-forte|eaux-fortes]], est datée du {{s-|XVI}} avec les grandes explorations et la découverte de nouveaux territoires : les collections sont alors constituées des costumes de plusieurs pays du monde<ref name="B-six">{{harvsp|Blackman|2007|p=6|id=cally2007}}</ref>.


Vers la fin du {{s-|XVII}}, les premiers journaux sont publiés, particulièrement en France<ref name="B-six" /> alors sous le règne de [[Louis XIV de France|Louis XIV]], avec ce qui peut être considéré comme {{Citation|les premières revues de mode<ref name="B-six" />}}. Ces publications évoluent et culminent jusqu'à la fin du {{s-|XVIII}}<ref name="B-six" />. Après la [[Révolution française|Révolution]], le centre des publications importantes passe de Paris à l'Allemagne puis en Angleterre<ref name="B-six" />. Le commencement de l'illustration de mode moderne, au départ par des artistes anonymes, est situé approximativement du début du {{s-|XIX}}<ref name="P-treize" />. Dès le milieu du siècle, Paris redevient la [[capitale de la mode]] et reste une référence pour ce qui est des illustrations<ref name="B-six" />. La récente [[photographie de mode]], naissante, est notablement inspirée des illustrations de mode de l'époque faites de poses figées dans des décors artificiels ; à la fin du {{s-|XIX}}, la créativité de l'illustration dépasse celle de la photographie<ref name="B-sept">{{harvsp|Blackman|2007|p=7|id=cally2007}}</ref> ; mais ces deux représentations de la mode sont encore, au début du {{s-|XX}}, tournées vers le passé, avec des codes de l'habillement strictes<ref name="B-huit">{{harvsp|Blackman|2007|p=8|id=cally2007}}</ref> : à l'exception de [[Charles Dana Gibson]], l'illustration de mode est {{Citation|moribonde sur le plan esthétique<ref name="B-huit" />}}. À cette époque, l'illustration de mode est vue plus comme un artisanat que comme une forme d'art pictural<ref>{{harvsp|Downton|2011|p=39|id=DD2011}}</ref>.
Vers la fin du {{s-|XVII}}, les premiers journaux sont publiés, particulièrement en France<ref name="B-six"/> alors sous le règne de [[Louis XIV de France|Louis XIV]], avec ce qui peut être considéré comme {{Citation|les premières revues de mode<ref name="B-six"/>}}. Ces publications évoluent et culminent jusqu'à la fin du {{s-|XVIII}}<ref name="B-six"/>. Paris, [[capitale de la mode]], reste une référence pour ce qui est des illustrations<ref name="B-six"/>. Après la [[Révolution française|Révolution]], le centre des publications importantes passe de Paris à l'Allemagne puis en Angleterre<ref name="B-six"/>, pays qui ont tendance à copier la production française. Le commencement de l'illustration de mode moderne, au départ par des artistes anonymes, est situé approximativement du début du {{s-|XIX}}<ref name="P-treize"/>. La récente [[photographie de mode]], naissante, est notablement inspirée des illustrations de mode de l'époque faites de poses figées dans des décors artificiels ; à la fin du {{s-|XIX}}, la créativité de l'illustration dépasse celle de la photographie<ref name="B-sept">{{harvsp|Blackman|2007|p=7|id=cally2007}}</ref> ; mais ces deux représentations de la mode sont encore, au début du {{s-|XX}}, tournées vers le passé, avec des codes de l'habillement stricts<ref name="B-huit">{{harvsp|Blackman|2007|p=8|id=cally2007}}</ref> : à l'exception de [[Charles Dana Gibson]], l'illustration de mode est {{Citation|moribonde sur le plan esthétique<ref name="B-huit"/>}}. À cette époque, l'illustration de mode est vue plus comme un artisanat que comme une forme d'art pictural<ref>{{harvsp|Downton|2011|p=39|id=DD2011}}</ref>.


=== Début de l'illustration moderne ===
=== Début de l'illustration moderne ===
[[Fichier:Poiretdresses1.jpg|vignette|droite|Illustration de mode réalisée en [[1908 en France|1908]] par [[Paul Iribe]] pour [[Paul Poiret]] dans la publication ''Les robes de Paul Poiret racontées par Paul Iribe''.]]
[[Fichier:Iribe Les Robes de Paul Poiret p.27.jpg|vignette|droite|Illustration de mode réalisée en [[1908 en France|1908]] par [[Paul Iribe]] pour [[Paul Poiret]] dans la publication ''Les robes de Paul Poiret racontées par Paul Iribe''.]]
Le peintre italien portraitiste, [[Giovanni Boldini]] est considéré par ses pairs comme l'un des premiers illustrateur de mode, dont le nom est reconnu ; il sera une influence notable de la génération d'illustrateurs à venir<ref>{{harvsp|Downton|2011|p=25|id=DD2011}}</ref> avec [[John Singer Sargent|Sargent]]. ''Le Journal des Dames et des Modes'', revue élitiste, regroupe comme peintres, couturiers et écrivains, laissant une large place à l'illustration ; cette dernière est alors élaborée à partir de la [[Techniques picturales|technique picturale]] du [[pochoir]] : la peinture est appliquée couche par couche, couleur par couleur, à travers des plaques métalliques découpées<ref>{{harvsp|Downton|2011|p=40|id=DD2011}}</ref>. Le [[fauvisme]] apparait au début du siècle, suivi du [[cubisme]], courants qu'on retrouve rapidement dans l'illustration de mode et qui vont la renouveler. En parallèle, l'{{Lien|trad=The Arrow Collar Man|texte=Homme Arrow Collar}}, sous les traits de [[J.C. Leyendecker]], est créé<ref>{{harvsp|Downton|2011|p=33|id=DD2011}}</ref>.
Le peintre italien [[Portrait|portraitiste]], [[Giovanni Boldini]] est considéré par ses pairs comme l'un des premiers illustrateurs de mode, dont le nom est reconnu ; il sera une influence notable de la génération d'illustrateurs à venir<ref>{{harvsp|Downton|2011|p=25|id=DD2011}}</ref> avec [[John Singer Sargent|Sargent]]. Le ''[[Journal des dames et des modes]]'', revue élitiste, regroupe comme peintres, couturiers et écrivains, laissant une large place à l'illustration ; cette dernière est alors élaborée à partir de la [[Techniques picturales|technique picturale]] du [[pochoir]] : la peinture est appliquée couche par couche, couleur par couleur, à travers des plaques métalliques découpées<ref>{{harvsp|Downton|2011|p=40|id=DD2011}}</ref>. Le [[fauvisme]] apparait au début du siècle, suivi du [[cubisme]], courants qu'on retrouve rapidement dans l'illustration de mode et qui vont la renouveler. En parallèle, l'{{Lien|trad=The Arrow Collar Man|texte=Homme Arrow Collar}}, sous les traits de [[J.C. Leyendecker]], est créé<ref>{{harvsp|Downton|2011|p=33|id=DD2011}}</ref>.


Avant la Première Guerre mondiale, Paris est la [[capitale de la mode]], mais également de l'Art : peintres, poètes, décorateurs, compositeurs, gens de théâtre… s'y côtoient<ref>{{harvsp|Parker|2010|p=12|id=WP2010}}</ref>. La [[haute couture]] et le dessin de mode sont indissociables<ref name="B-neuf">{{harvsp|Blackman|2007|p=9|id=cally2007}}</ref>, à l'image de [[Paul Poiret]] s'octroyant les services du jeune [[Paul Iribe]] qui illustre de façon innovante<ref name="B-neuf" /> ''Les robes de Paul Poiret racontées par Paul Iribe'', puis de [[Georges Lepape]] trois ans plus tard<ref>{{harvsp|Parker|2010|p=35|id=WP2010}}</ref>. Dans cette effervescence sont créés de nombreuses revues<ref name="B-neuf" />. [[Lucien Vogel]] et [[Michel de Brunhoff]] fondent la ''[[Gazette du Bon Ton]]'' regroupant une nouvelle génération d'artistes, écrivains, et illustrateurs… Les [[arts décoratifs]] de l'époque, tel que l'[[art nouveau]], le [[cubisme]], ou l'[[art déco]] entre autres, influencent l'illustration<ref name="P-treize">{{harvsp|Parker|2010|p=13|id=WP2010}}</ref>.
Avant la [[Première Guerre mondiale]], Paris est la [[capitale de la mode]], mais également de l'Art : peintres, poètes, décorateurs, compositeurs, gens de théâtre… s'y côtoient<ref>{{harvsp|Parker|2010|p=12|id=WP2010}}</ref>. La [[haute couture]] et le dessin de mode sont indissociables<ref name="B-neuf">{{harvsp|Blackman|2007|p=9|id=cally2007}}</ref>, à l'image de [[Paul Poiret]] s'octroyant les services du jeune [[Paul Iribe]] qui illustre de façon innovante<ref name="B-neuf"/> ''Les robes de Paul Poiret racontées par Paul Iribe'', puis de [[Georges Lepape]] trois ans plus tard<ref>{{harvsp|Parker|2010|p=35|id=WP2010}}</ref> pour ''Les Choses de Paul Poiret''. La réalisation de Iribe fait entrer l'illustration au rang d'art, posant les bases des dessins du {{s-|XX}}<ref name=fogg208>{{harvsp|Fogg|2013|p=208|id=Fogg2013}}</ref>. Quelques années après Poiret, [[Jeanne Paquin]] sollicite Iribe, Lepape et [[George Barbier|Barbier]] pour réaliser un [[portfolio]] de ses créations<ref name=fogg208/>. Dans cette effervescence sont crééEs de nombreuses revues<ref name="B-neuf"/>. [[Lucien Vogel]] et [[Michel de Brunhoff]] fondent la ''[[Gazette du Bon Ton]]'' regroupant une nouvelle génération d'artistes, écrivains, et illustrateurs… Les [[arts décoratifs]] de l'époque, tel que l'[[Art nouveau]], le [[cubisme]], ou l'[[Art déco]] entre autres, entrent dans l'illustration<ref name="P-treize">{{harvsp|Parker|2010|p=13|id=WP2010}}</ref> qui est un reflet de l'époque<ref name=fogg209>{{harvsp|Fogg|2013|p=209|id=Fogg2013}}</ref> ; l'inspiration des illustrateurs vient notablement du théâtre<ref name=fogg209/>.


=== Âge d'or ===
=== Âge d'or ===
L'« École française » prend le pas sur les illustrateurs américains<ref>{{harvsp|Fogg|2013|p=210|id=Fogg2013}}</ref>. Certains illustrateurs, à l'image de [[Étienne Drian|Drian]], [[Benito (illustrateur)|Benito]], [[Erté]], ou [[Christian Bérard]] deviennent particulièrement reconnus, les [[Magazine de mode|magazines]] américains ''[[Harper's Bazar]]''<!-- un seul A avant 1929--> ou ''[[Vogue]]'', les français ''[[Pierre Lafitte|Femina]]'' ou [[L'Officiel de la couture et de la mode de Paris|L'Officiel]], publient les plus grands noms du moment. Les magazines deviennent indispensables pour diffuser la mode. Le dessin de mode devient moins statique, n'ayant plus uniquement une approche artistique, mais également descriptive, et s'oriente vers le reportage : [[Défilé de mode|défilés]], vie quotidienne, cocktails… sont fréquents, à l'image du travail de [[René Bouët-Willaumez]]<ref>{{harvsp|Blackman|2007|p=71|id=cally2007}}</ref>. Au début des années 1930, la couleur apparait plus largement dans les illustrations de mode, tout d'abord dans l'édition américaine de ''[[Vogue]]''<ref>{{harvsp|Parker|2010|p=72|id=WP2010}}</ref> que ce soit en couverture, puis dans les pages intérieures<ref>{{harvsp|Parker|2010|p=11|id=WP2010}}</ref>. Le mouvement des [[Surréalisme|surréalistes]] entre dans les magazines de mode<ref name="P-treize"/> ; l'illustration évolue également vers un « nouveau réalisme » passant de sa forme démonstrative à une orientation plus artistique dont [[Carl Erickson|Eric]] en est le représentant<ref name=fogg211>{{harvsp|Fogg|2013|p=211|id=Fogg2013}}</ref>. Mais la révolution de la [[photographie de mode]] va peu à peu bouleverser la place de l'illustration{{Note|La première [[photographie de mode]] en couleur, par [[Edward Steichen]], apparait en couverture en 1932<ref name=fogg211/>.|group=n}}, chacun obtenant peu à peu son domaine de prédilection : la photographie aux articles de mode et l'illustration à la publicité<ref name=fogg211/>. Malgré tout, la diffusion et l'influence des magazines de mode progressent, absorbant les courants artistiques de l'époque, la photographie en parallèle avec l'illustration vont profiter tous deux de ces évolutions.
Certains illustrateurs, à l'image de [[Étienne Drian|Drian]], [[Benito (illustrateur)|Benito]], [[Erté]], ou [[Christian Bérard]]… deviennent particulièrement reconnus, les [[Magazine de mode|magazines]] américains ''[[Harper's Bazar]]''<!-- un seul A avant 1929--> ou ''[[Vogue]]'', les français ''[[Pierre Lafitte|Femina]]'' ou [[L'Officiel de la couture et de la mode de Paris|L'Officiel]], publient les plus grands noms de l'époque.

Le dessin de mode devient moins statique, n'ayant plus uniquement une approche artistique, mais également descriptive, et s'oriente vers le reportage : [[Défilé de mode|défilés]], vie quotidienne, cocktails… sont fréquents, à l'image du travail de [[René Bouët-Willaumez]]<ref>{{harvsp|Blackman|2007|p=71|id=cally2007}}</ref>. Au début des années 1930, la couleur apparait plus largement dans les illustrations de mode, tout d'abord dans l'édition américaine de ''[[Vogue]]''<ref>{{harvsp|Parker|2010|p=72|id=WP2010}}</ref> que ce soit en couverture, puis dans les pages intérieures<ref>{{harvsp|Parker|2010|p=11|id=WP2010}}</ref>. Le mouvement des [[Surréalisme|surréalistes]] entre dans les magazines de mode<ref name="P-treize" />. Mais la révolution de la [[photographie de mode]] va peu à peu bouleverser la place de l'illustration<ref group=n>La première [[photographie de mode]] en couleur apparait en couverture en 1932.</ref>. Malgré tout, la diffusion et l'influence des magazines de mode progressent, absorbant les courants artistiques de l'époque, la photographie en parallèle avec l'illustration vont profiter tout deux de ces évolutions.
{{Loupe|Photographie de mode}}
{{Loupe|Photographie de mode}}

La Seconde Guerre mondiale change les choses établies : certains illustrateurs vont se battre<ref>{{harvsp|Parker|2010|p=104|id=WP2010}}</ref> tel [[Francis Marshall (illustrateur)|Francis Marshall]]<ref>{{harvsp|Downton|2011|p=82|id=DD2011}}</ref>, d'autres, comme [[Carl Erickson|Eric]], [[René Bouët-Willaumez]], [[Marcel Vertès]], ou [[René Bouché]] plus tard, se rendent aux États-Unis<ref>{{harvsp|Parker|2010|p=104|id=WP2010}}</ref>. Bien que la publicité soit très restreinte, et la diffusion des magazines plus irrégulière, cette période laisse la place à de nouveau venus<ref>{{harvsp|Parker|2010|p=109|id=WP2010}}</ref>. Après la Guerre, les choses ont changé : plusieurs illustrateurs renommés quelques années auparavant ont disparu des magazines, tel Christian Bérard, ou réapparaissent très épisodiquement comme [[Jean Pagès]]<ref>{{harvsp|Parker|2010|p=163|id=WP2010}}</ref>. Des nouveaux noms arrivent, comme [[Bernard Blossac]] qui excelle dans l'art du reportage illustré tout au long des années 1950<ref>{{harvsp|Downton|2011|p=91|id=DD2011}}</ref> ou [[Andy Warhol]] au magazine ''[[Glamour (magazine)|Glamour]]''<ref>{{harvsp|Downton|2011|p=125|id=DD2011}}</ref>. Un nouvel illustrateur se fait remarquer par son style dans ses publicités plus que ses parutions dans les magazines : [[René Gruau]]<ref>{{harvsp|Parker|2010|p=164|id=WP2010}}</ref>. Paris, avec sa [[haute couture]] symbolisée par [[Balenciaga]] ou [[Christian Dior|Dior]], domine le monde de la mode, mais l'illustration régresse.
La [[Seconde Guerre mondiale]] change les choses établies : certains illustrateurs vont se battre<ref name="ReferenceA">{{harvsp|Parker|2010|p=104|id=WP2010}}</ref> tel [[Francis Marshall (illustrateur)|Francis Marshall]]<ref>{{harvsp|Downton|2011|p=82|id=DD2011}}</ref>, d'autres, comme Eric, [[René Bouët-Willaumez]], [[Marcel Vertès]], ou [[René Bouché]] plus tard, se rendent aux États-Unis<ref name="ReferenceA"/>. Bien que la publicité soit très restreinte, et la diffusion des magazines plus irrégulière, cette période laisse la place à de nouveaux venus<ref>{{harvsp|Parker|2010|p=109|id=WP2010}}</ref>. Après la Guerre, les choses ont changé : plusieurs illustrateurs renommés quelques années auparavant ont disparu des magazines, tel Christian Bérard, ou réapparaissent très épisodiquement comme [[Jean Pagès]]<ref>{{harvsp|Parker|2010|p=163|id=WP2010}}</ref>. Des nouveaux noms arrivent, comme [[Bernard Blossac]] qui excelle dans l'art du reportage illustré tout au long des années 1950<ref>{{harvsp|Downton|2011|p=91|id=DD2011}}</ref> ou [[Andy Warhol]] au magazine ''[[Glamour (magazine)|Glamour]]''<ref>{{harvsp|Downton|2011|p=125|id=DD2011}}</ref>. Un nouvel illustrateur se fait remarquer par son style dans ses publicités plus que ses parutions dans les magazines : [[René Gruau]]<ref>{{harvsp|Parker|2010|p=164|id=WP2010}}</ref>. Paris, avec sa [[haute couture]] symbolisée par [[Balenciaga]] ou [[Christian Dior|Dior]], domine le monde de la mode, mais l'illustration régresse au profit de la photographie ; {{Citation|l'ère des illustrateurs de mode s'est achevée en 1939}}<ref name="glenville-intro">{{harvsp|Glenville|2013|p=13 Introduction|id=TG2013}}</ref>.


=== Déclin ===
=== Déclin ===
Tendance qui a débutée bien avant la Guerre, la période voit la restriction des budgets de l'illustration au profit de la photographie : les illustrateurs, qui ont, pour la plupart, tous travaillé soit pour la publicité, soit pour les spectacles, vont, ou retournent, de plus en plus vers ces domaines<ref name="B-sept" />. Au milieu des années 1950, {{Lien|Kenneth Paul Block}}, avec sa technique de travail au fusain<ref>{{harvsp|Downton|2011|p=146|id=DD2011}}</ref>, intègre l'équipe d'une demi-douzaine d'illustrateurs du ''[[Women's Wear Daily]]'' ; il y restera 42 ans, jusqu'à la fermeture du service « Illustrations » du magazine professionnel<ref>{{harvsp|Downton|2011|p=145|id=DD2011}}</ref>. Dans les années 1960, le domaine de la mode est en pleine révolution : la [[capitale de la mode]] passe de Paris à Londres, le [[prêt-à-porter]] va bouleverser le vêtement dans les années à venir, le [[pop-art]] et le mouvement [[hippie]]<ref group=n>Si le mouvement hippie voit une vraie résurgence de l'illustration par la décoration, les posters, ou certains magazines peu connus et spécialisés, cela ne profite pas à l'illustration de mode.</ref> influencent l'illustration de mode<ref>{{harvsp|Downton|2011|p=151|id=DD2011}}</ref>… La mort de René Bouché en 1963, que personne ne cherche à remplacer, marque symboliquement la fin de l'omniprésente illustration de mode au sein des magazines<ref>{{harvsp|Downton|2011|p=133|id=DD2011}}</ref>{{,}}<ref name="D-centcinquantetrois">{{harvsp|Downton|2011|p=153|id=DD2011}}</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|Parker|2010|p=168|id=WP2010}}</ref>{{,}}<ref name="P-centsoixantedix">{{harvsp|Parker|2010|p=170|id=WP2010}}</ref>. C'est une époque de [[wikt:vache maige|vache maigre]]<ref name="B-sept" />, l'illustration de mode semblant réservé à la publicité, la lingerie, et les accessoires<ref>{{harvsp|Blackman|2007|p=168|id=cally2007}}</ref>. La Photographie règne pleinement ; les photographes de mode, à l'image de [[Richard Avedon]] ou d'[[Irving Penn]] par exemple, sont les maitres<ref name="P-centsoixantedix" />. L'illustration malmenée va se réfugier dans les magazines pour adolescentes : alternative moins couteuse que la photographie, elle sert à inspirer ou suggérer, loin des principes de la haute couture peu adaptée aux lectrices de ces publications<ref name="B-centsoixanteneuf">{{harvsp|Blackman|2007|p=169|id=cally2007}}</ref>. Il restera malgré tout quelques magazines de mode, surtout professionnels, pour publier les travaux des dessinateurs : ''{{Lien|International Textiles}}'', ''[[L'Officiel de la couture et de la mode de Paris|L'Officiel de la mode]]'', ''WWD'', ou ''[[Sir (magazine)|Sir]]'' conservent les services des meilleurs illustrateurs<ref name="B-centsoixanteneuf" />. Quelques rares artistes, dont Gruau mais aussi le jeune [[Antonio Lopez (illustrateur)|Antonio]], considéré après sa mort comme {{citation|la quintessence du dessinateur de mode<ref name="D-centcinquantetrois" />}}, subsistent notablement<ref name="P-centsoixantetreize">{{harvsp|Parker|2010|p=173|id=WP2010}}</ref>. Au début des années 1970 est lancé un nouveau magazine laissant une place à l'illustration : ''[[W (magazine)|W]]''.
Tendance qui a débuté bien avant la Guerre, la période voit donc la restriction des budgets de l'illustration au profit de la photographie : les illustrateurs, qui ont, pour la plupart, tous travaillé soit pour la publicité, soit pour les spectacles, vont, ou retournent, de plus en plus vers ces domaines<ref name="B-sept"/>. Au milieu des [[Années 1950 en mode|années 1950]], [[Kenneth Paul Block]], avec sa technique de travail au fusain<ref>{{harvsp|Downton|2011|p=146|id=DD2011}}</ref>, intègre l'équipe d'une demi-douzaine d'illustrateurs du ''[[Women's Wear Daily]]'' ; il y restera 42 ans, jusqu'à la fermeture du service « Illustrations » du magazine professionnel<ref>{{harvsp|Downton|2011|p=145|id=DD2011}}</ref>. Dans les [[Années 1960 en mode|années 1960]], le domaine de la mode est en pleine révolution : la [[capitale de la mode]] passe de Paris à Londres, le [[prêt-à-porter]] va bouleverser le vêtement dans les années à venir, le [[pop-art]] et le mouvement [[hippie]]<ref group=n>Si le mouvement hippie voit une vraie résurgence de l'illustration par la décoration, les posters, ou certains magazines peu connus et spécialisés, cela ne profite pas à l'illustration de mode.</ref> influencent l'illustration de mode<ref>{{harvsp|Downton|2011|p=151|id=DD2011}}</ref>… La mort de René Bouché en 1963, que personne ne cherche à remplacer, marque symboliquement la fin de l'omniprésente illustration de mode au sein des magazines<ref>{{harvsp|Downton|2011|p=133|id=DD2011}}</ref>{{,}}<ref name="D-centcinquantetrois">{{harvsp|Downton|2011|p=153|id=DD2011}}</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|Parker|2010|p=168|id=WP2010}}</ref>{{,}}<ref name="P-centsoixantedix">{{harvsp|Parker|2010|p=170|id=WP2010}}</ref>. C'est une époque de [[wikt:vaches maigres|vaches maigres]]<ref name="B-sept"/>, l'illustration de mode semblant réservée à la publicité, la [[lingerie]], et les accessoires<ref>{{harvsp|Blackman|2007|p=168|id=cally2007}}</ref>. La photographie règne pleinement ; les photographes de mode, à l'image de [[Richard Avedon]] ou d'[[Irving Penn]] par exemple, sont les maitres<ref name="P-centsoixantedix"/>. L'illustration malmenée va se réfugier dans les magazines pour adolescentes : alternative moins couteuse que la photographie, elle sert à inspirer ou suggérer, loin des principes de la haute couture peu adaptée aux lectrices de ces publications<ref name="B-centsoixanteneuf">{{harvsp|Blackman|2007|p=169|id=cally2007}}</ref>. Il restera malgré tout quelques magazines de mode, surtout professionnels, pour publier les travaux des dessinateurs : ''{{Lien|International Textiles}}'', ''[[L'Officiel de la couture et de la mode de Paris|L'Officiel de la mode]]'', ''WWD'', ou ''[[Sir (magazine)|Sir]]'' conservent les services des meilleurs illustrateurs<ref name="B-centsoixanteneuf"/>. Quelques rares artistes, dont Gruau mais aussi le jeune [[Antonio Lopez (illustrateur)|Antonio]], considéré après sa mort comme {{citation|la quintessence du dessinateur de mode<ref name="D-centcinquantetrois"/>}}, subsistent notablement<ref name="P-centsoixantetreize">{{harvsp|Parker|2010|p=173|id=WP2010}}</ref>. Au début des [[Années 1970 en mode|années 1970]] est lancé un nouveau magazine laissant une place à l'illustration : ''[[W (magazine)|W]]''.


À partir des années 1980, l'illustration de mode semble retrouver un tout petit peu de place au sein des publications<ref name="B-sept" />{{,}}<ref name="P-centsoixantetreize" />{{,}}<ref>{{harvsp|Parker|2010|p=174|id=WP2010}}</ref>. Le prolifique Antonio Lopez, avec son style toujours en avance de la mode et ses techniques variées, est au sommet de sa carrière<ref>{{harvsp|Downton|2011|p=159|id=DD2011}}</ref>, [[Tony Viramontes]] est remarqué<ref>{{harvsp|Downton|2011|p=163|id=DD2011}}</ref>. ''La Mode en peinture'', un magazine de mode d'avant-garde, entièrement illustré, parait<ref>{{harvsp|Downton|2011|p=168|id=DD2011}}</ref>{{,}}<ref name="B-deuxcentsoixante" />, ainsi qu'aux États-Unis la nouvelle version de ''[[Vanity Fair (magazine)|Vanity Fair]]'', ou la décennie suivante l'élitiste ''{{Lien|trad=Visionaire}}'' (décliné mensuellement en ''[[V (magazine américain)|V]]'') et ouvriront leurs pages à l'illustration, tout comme ''[[Wallpaper*]]'' dans un cadre plus large que la mode<ref name="B-deuxcentsoixante">{{harvsp|Blackman|2007|p=260|id=cally2007}}</ref>. Certains illustrateurs, tel le précurseur {{Lien|trad=Jason Brooks (illustrator)|fr=Jason Brooks (illustrateur)|texte=Jason Brooks}}, réalisent leurs créations sur ordinateur<ref name="B-deuxcentsoixante" />.
À partir des [[Années 1980 en mode|années 1980]], l'illustration de mode semble retrouver un tout petit peu de place au sein des publications<ref name="B-sept"/>{{,}}<ref name="P-centsoixantetreize"/>{{,}}<ref>{{harvsp|Parker|2010|p=174|id=WP2010}}</ref>. Le prolifique Antonio Lopez, avec son style toujours en avance de la mode et ses techniques variées, est au sommet de sa carrière<ref>{{harvsp|Downton|2011|p=159|id=DD2011}}</ref>, {{Lien|Tony Viramontes}} est remarqué<ref>{{harvsp|Downton|2011|p=163|id=DD2011}}</ref>. ''La Mode en peinture'', un magazine de mode d'avant-garde, entièrement illustré, parait<ref>{{harvsp|Downton|2011|p=168|id=DD2011}}</ref>{{,}}<ref name="B-deuxcentsoixante"/>, ainsi qu'aux États-Unis la nouvelle version de ''[[Vanity Fair (magazine)|Vanity Fair]]'', ou la décennie suivante l'élitiste ''{{Lien|trad=Visionaire}}'' (décliné mensuellement en ''[[V (magazine américain)|V]]'') et ouvriront leurs pages à l'illustration, tout comme ''[[Wallpaper*]]'' dans un cadre plus large que la mode<ref name="B-deuxcentsoixante">{{harvsp|Blackman|2007|p=260|id=cally2007}}</ref>. Certains illustrateurs, tel le précurseur {{Lien|trad=Jason Brooks (illustrator)|fr=Jason Brooks (illustrateur)|texte=Jason Brooks}}, réalisent leurs créations sur ordinateur<ref name="B-deuxcentsoixante"/>.


=== Après 2000 ===
Dans les années 2000, [[David Downton]], au départ un illustrateur aux sujets les plus variés<ref>{{harvsp|Downton|2011|p=20|id=DD2011}}</ref> et qui débute en 1966 auprès de la haute couture avant d’abandonner le sujet puis d'y revenir<ref>{{harvsp|Downton|2011|p=176|id=DD2011}}</ref>, se fait reconnaitre par son approche classique mais moderne de l'illustration de mode. Une nouvelle génération d'artistes, comme {{Lien|Tanya Ling}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Jessica Bumpus |url=http://www.vogue.co.uk/news/favourites-of-vogue/2011/11/tanya-ling-fashion-illustration-gallery |titre=Fashion Illustrations: Tanya Ling |jour=16 |mois= 11|année=2011 |site=vogue.co.uk |éditeur=[[Condé Nast Publications|Condé Nast]] |consulté le=12 mai 2013}}</ref>, Francois Berthoud qui utilise des techniques difficiles pour ses illustrations<ref name="B-deuxcentsoixanteetun">{{harvsp|Blackman|2007|p=261|id=cally2007}}</ref>, Mats Gustafson avec ses aquarelles et [[pastel]]s<ref name="B-deuxcentsoixanteetun" />, ou Jean-Philippe Delhomme qui s'est fait remarquer par la publicité ainsi que son travail avec les [[Grand couturier|grands couturiers]], est régulièrement publiée.
Dans les années 2000, l'illustration semble retrouver une place notable dans le monde<ref name="glenville-intro"/>. [[David Downton]], au départ un illustrateur aux sujets les plus variés<ref>{{harvsp|Downton|2011|p=20|id=DD2011}}</ref> et qui débute en 1966 auprès de la haute couture avant d’abandonner le sujet puis d'y revenir<ref>{{harvsp|Downton|2011|p=176|id=DD2011}}</ref>, se fait reconnaitre par son approche classique mais moderne de l'illustration de mode. Une nouvelle génération d'artistes, pour certains féminins, comme {{Lien|Tanya Ling}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Jessica Bumpus |url=http://www.vogue.co.uk/news/favourites-of-vogue/2011/11/tanya-ling-fashion-illustration-gallery |titre=Fashion Illustrations: Tanya Ling |jour=16 |mois= 11|année=2011 |site=vogue.co.uk |éditeur=[[Condé Nast Publications|Condé Nast]] |consulté le=12 mai 2013}}</ref> et son travail qualifié de {{Citation|spontané<ref>{{harvsp|Glenville|2013|p=118 Tanya Ling|id=TG2013}}</ref>}}, François Berthoud qui utilise des techniques difficiles pour ses illustrations<ref name="B-deuxcentsoixanteetun">{{harvsp|Blackman|2007|p=261|id=cally2007}}</ref>, Mats Gustafson avec ses aquarelles et [[pastel]]s<ref name="B-deuxcentsoixanteetun"/>, ou [[Jean-Philippe Delhomme]] qui s'est fait remarquer par la publicité ainsi que son travail avec les [[Grand couturier|grands couturiers]], est régulièrement publié<ref>{{harvsp|Glenville|2013|p=42 Jean-Philippe Delhomme|id=TG2013}}</ref>. Les techniques utilisées mélangent procédés ancestraux et méthodes modernes<ref name="glenville-intro"/>.

Processus d'illustration de mode

Les designers utilisent des médiums tels que la gouache, le marqueur, le pastel et l'encre pour transmettre les détails des vêtements et le sentiment invoqué par l'artiste. Avec l'essor de l'art numérique, certains artistes ont commencé à créer des illustrations à l'aide d'Adobe Photoshop et digital art .

=== Célèbres illustrateurs de mode actuels ===

* [[David Downton]] (1959–)
* {{Lien|lang=en|Julie Verhoeven}} (1969-)
* Hayden Williams (1991-)
* Elena Saets (1978-

=== Célèbres illustrateurs de mode du passe ===

* [[Paul Iribe]] (1883–1935)
* [[George Barbier]] (1882-1932)
* [[Carl Erickson]] (1891–1958)
* '[[Erté]]' Romain de Tirtoff (1892-1990)
* [[Christian Bérard]] (1902–1949)
* [[Max Hoff]] (1903 – 1985)
* [[Dagmar Freuchen]] (1907-1991)
* [[Ruth Sigrid Grafstrom]] (1905-1986)
* [[Rene Gruau]] (1909–2004)
* [[Irwin Crosthwait]] (1914–1981)
* [[Lila De Nobili]] (1916–2002)
* [[Bernard Blossac]] (1917–2002)
* [[Kenneth Paul Block]] (1924–2009)
* [[Andy Warhol]] (1928–1987)
* [[Antonio Lopez (illustrateur)|Antonio Lopez]] (1943–1987)
* [[Joel Resnicoff]] (1948–1986)


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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== Annexes ==
== Annexes ==
=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* {{ouvrage |langue=fr |prénom1=William |nom1=Parker |préface=[[David Hockney]] |titre= Dessins de mode|sous-titre=Vogue |éditeur=Thames & Hudson |lien éditeur=Thames & Hudson |lieu=Paris |année=2010|pages totales=240 |isbn=978-2-87811-359-4 |consulté le=6 mai 2013|id=WP2010 }} {{plume}}
* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=William |nom1=Parker |préface=[[David Hockney]] |titre=Dessins de mode |sous-titre=Vogue |lieu=Paris |éditeur=[[Thames & Hudson]] |année=2010 |pages totales=240 |isbn=978-2-87811-359-4 |consulté le=6 mai 2013 |id=WP2010}} {{plume}}
* {{ouvrage |langue=fr |prénom1=Cally |nom1= Blackman |titre=100 ans d'illustration de mode|éditeur=Eyrolles |lien éditeur=Eyrolles |lieu= Paris|année=2007 |mois=8 |pages totales=384 |isbn=978-2-212-12185-8 |numéro chapitre= |titre chapitre= |passage= |consulté le=7 mai 2013|id=cally2007|présentation en ligne=http://pausetoujours.blogspot.fr/2008/03/100-ans-dillustration-de-mode.html }} {{plume}}
* {{Ouvrage |langue=fr |langue originale=en |prénom1=Cally |nom1=Blackman |titre=100 ans d'illustration de mode |lieu=Paris |éditeur=[[Eyrolles]] |année=2007 |mois=8 |pages totales=384 |isbn=978-2-212-12185-8 |présentation en ligne=http://pausetoujours.blogspot.fr/2008/03/100-ans-dillustration-de-mode.html |consulté le=7 mai 2013 |id=cally2007}} {{plume}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1 = David|nom1 = Downton|lien auteur1 = David Downton|traducteur = Brigitte Quentin|préface = [[Stéphane Rolland]]|titre = Les Maîtres de l'illustration de mode|titre original ={{lang|en|Master of Fashion Illustration}}|éditeur= Eyrolles| lien éditeur= Eyrolles| lieu= Paris| année= 2011|mois= 9|année première édition =2010|pages totales= 226|titre chapitre= |passage= | isbn= 978-2-212-12705-8|consulté le= 8 mai 2013|présentation en ligne= http://bibliodesreveurs.blogspot.fr/2012/06/les-maitres-de-lillustration-de-modes.html|id= DD2011}} {{plume}}
* {{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|prénom1=David|nom1=Downton|lien auteur1=David Downton|traducteur=Brigitte Quentin|préface=[[Stéphane Rolland]]|titre=Les Maîtres de l'illustration de mode|titre original={{lang|en|Master of Fashion Illustration}}|lieu=Paris|éditeur=[[Eyrolles]]|année=2011|mois=9|année première édition=2010|pages totales=226|isbn=978-2-212-12705-8|présentation en ligne=http://bibliodesreveurs.blogspot.fr/2012/06/les-maitres-de-lillustration-de-modes.html|consulté le=8 mai 2013|id=DD2011}} {{plume}}
* {{ouvrage |langue=en |prénom1=Holly |nom1=Brubach |prénom2= Colin|nom2=McDowell |titre=Drawing Fashion|sous-titre=A Century of Fashion Illustration|éditeur= |lien éditeur=Prestel |lieu= |année=2010 |mois=11 |pages totales=240 |passage= |isbn= 978-3791351025|consulté le= }}
* {{Ouvrage |langue=en |prénom1=Holly |nom1=Brubach |prénom2=Colin |nom2=McDowell |titre=Drawing Fashion |sous-titre=A Century of Fashion Illustration |éditeur= |lien éditeur=Prestel |année=2010 |mois=11 |pages totales=240 |isbn=978-3-7913-5102-5}}
* {{ouvrage|langue=fr|prénom1=Tony|nom1=Glenville|traducteur =Odile Koenig|titre=Illustrateurs de mode|sous-titre=les nouvelles icônes|titre original =New icons of fashion Illustration |éditeur=Éditions de La Martinière|lien éditeur=La Martinière Groupe |lieu=Paris|année=2013 |mois= 4|pages totales=224|passage=|titre chapitre= |isbn=978-2-7324-5292-0|consulté le=septembre 2013|présentation en ligne=http://www.lesechos.fr/culture-loisirs/livres/0202810912071-trait-fashion-575614.php|id= }}
* {{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|prénom1=Tony|nom1=Glenville|traducteur=Odile Koenig|titre=Illustrateurs de mode|sous-titre=les nouvelles icônes|titre original=New icons of fashion Illustration|lieu=Paris|éditeur=[[La Martinière Groupe|Éditions de La Martinière]]|année=2013|mois=4|pages totales=224|isbn=978-2-7324-5292-0|présentation en ligne=https://www.lesechos.fr/culture-loisirs/livres/0202810912071-trait-fashion-575614.php|consulté le=septembre 2013|id=TG2013}} {{plume}}
* {{Ouvrage |langue=fr |langue originale=en |auteur1=Marnie Fogg |directeur1=oui |et al.=oui |traducteur=Denis-Armand Canal ''et al.'' |préface=[[Valerie Steele]] |titre=Tout sur la mode |sous-titre=Panorama des chefs-d’œuvre et des techniques |lieu=Paris |éditeur=[[Groupe Flammarion|Flammarion]] |collection=Histoire de l'art |année=2013 |mois=10 |année première édition=2013 [[Thames & Hudson]] |pages totales=576 |passage=208 à 211 |isbn=978-2-08-130907-4 |titre chapitre=L'art de l'illustration de mode |id=Fogg2013}} {{plume}}

* Illustration Now! Fashion [[Taschen]] 2017 [[ISBN]] 978-3836567312


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Gravure illustrant une revue de mode du XVIIIe siècle
Gravure illustrant une revue de mode du XVIIIe siècle[1].

L'illustration de mode est une activité artistique consistant à représenter par le dessin des vêtements de mode destinés à la publication, par exemple dans un magazine de mode ou une affiche. Elle est déjà présente au XVIIe siècle à travers des gravures, ou dans un périodique comme le Mercure galant. Elle est réalisée par des peintres, dessinateurs et graveurs. Au XVIIIe siècle, estampes, almanachs et revues de mode sont les principaux supports. Au XIXe siècle, les dizaines de différentes revues de mode publiées, présentent une ou plusieurs illustrations. Très liée à la haute couture, l'illustration de mode connaît des décennies de gloire dès le début du XXe siècle où l'année 1908 avec la première publication du couturier Paul Poiret marque symboliquement le passage d'une illustration statique et datée à une illustration moderne, créative, innovante. Déjà omniprésente, elle connaît, des années 1930 à la fin des années 1950, son heure de gloire par les magazines et la publicité : les illustrateurs sont des artistes reconnus. Remplacée par la photographie de mode dont l'histoire la complète, elle finit par disparaitre presque totalement au début des années 1960, à l'exception notable de son représentant René Gruau ou de quelques résurgences tel que Antonio Lopez. De nos jours, l'illustration de mode se fait très rare dans la publicité ou les magazines, mais une nouvelle génération d'illustrateurs, aux environs des années 2000, perpétuent et renouvellent cet art.

Historique[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

L'illustration de mode, constituée de gravures ou d'eaux-fortes, est datée du XVIe siècle avec les grandes explorations et la découverte de nouveaux territoires : les collections sont alors constituées des costumes de plusieurs pays du monde[2].

Vers la fin du XVIIe siècle, les premiers journaux sont publiés, particulièrement en France[2] alors sous le règne de Louis XIV, avec ce qui peut être considéré comme « les premières revues de mode[2] ». Ces publications évoluent et culminent jusqu'à la fin du XVIIIe siècle[2]. Paris, capitale de la mode, reste une référence pour ce qui est des illustrations[2]. Après la Révolution, le centre des publications importantes passe de Paris à l'Allemagne puis en Angleterre[2], pays qui ont tendance à copier la production française. Le commencement de l'illustration de mode moderne, au départ par des artistes anonymes, est situé approximativement du début du XIXe siècle[3]. La récente photographie de mode, naissante, est notablement inspirée des illustrations de mode de l'époque faites de poses figées dans des décors artificiels ; à la fin du XIXe siècle, la créativité de l'illustration dépasse celle de la photographie[4] ; mais ces deux représentations de la mode sont encore, au début du XXe siècle, tournées vers le passé, avec des codes de l'habillement stricts[5] : à l'exception de Charles Dana Gibson, l'illustration de mode est « moribonde sur le plan esthétique[5] ». À cette époque, l'illustration de mode est vue plus comme un artisanat que comme une forme d'art pictural[6].

Début de l'illustration moderne[modifier | modifier le code]

Illustration de mode réalisée en 1908 par Paul Iribe pour Paul Poiret dans la publication Les robes de Paul Poiret racontées par Paul Iribe.

Le peintre italien portraitiste, Giovanni Boldini est considéré par ses pairs comme l'un des premiers illustrateurs de mode, dont le nom est reconnu ; il sera une influence notable de la génération d'illustrateurs à venir[7] avec Sargent. Le Journal des dames et des modes, revue élitiste, regroupe comme peintres, couturiers et écrivains, laissant une large place à l'illustration ; cette dernière est alors élaborée à partir de la technique picturale du pochoir : la peinture est appliquée couche par couche, couleur par couleur, à travers des plaques métalliques découpées[8]. Le fauvisme apparait au début du siècle, suivi du cubisme, courants qu'on retrouve rapidement dans l'illustration de mode et qui vont la renouveler. En parallèle, l'Homme Arrow Collar (en), sous les traits de J.C. Leyendecker, est créé[9].

Avant la Première Guerre mondiale, Paris est la capitale de la mode, mais également de l'Art : peintres, poètes, décorateurs, compositeurs, gens de théâtre… s'y côtoient[10]. La haute couture et le dessin de mode sont indissociables[11], à l'image de Paul Poiret s'octroyant les services du jeune Paul Iribe qui illustre de façon innovante[11] Les robes de Paul Poiret racontées par Paul Iribe, puis de Georges Lepape trois ans plus tard[12] pour Les Choses de Paul Poiret. La réalisation de Iribe fait entrer l'illustration au rang d'art, posant les bases des dessins du XXe siècle[13]. Quelques années après Poiret, Jeanne Paquin sollicite Iribe, Lepape et Barbier pour réaliser un portfolio de ses créations[13]. Dans cette effervescence sont crééEs de nombreuses revues[11]. Lucien Vogel et Michel de Brunhoff fondent la Gazette du Bon Ton regroupant une nouvelle génération d'artistes, écrivains, et illustrateurs… Les arts décoratifs de l'époque, tel que l'Art nouveau, le cubisme, ou l'Art déco entre autres, entrent dans l'illustration[3] qui est un reflet de l'époque[14] ; l'inspiration des illustrateurs vient notablement du théâtre[14].

Âge d'or[modifier | modifier le code]

L'« École française » prend le pas sur les illustrateurs américains[15]. Certains illustrateurs, à l'image de Drian, Benito, Erté, ou Christian Bérard deviennent particulièrement reconnus, les magazines américains Harper's Bazar ou Vogue, les français Femina ou L'Officiel, publient les plus grands noms du moment. Les magazines deviennent indispensables pour diffuser la mode. Le dessin de mode devient moins statique, n'ayant plus uniquement une approche artistique, mais également descriptive, et s'oriente vers le reportage : défilés, vie quotidienne, cocktails… sont fréquents, à l'image du travail de René Bouët-Willaumez[16]. Au début des années 1930, la couleur apparait plus largement dans les illustrations de mode, tout d'abord dans l'édition américaine de Vogue[17] que ce soit en couverture, puis dans les pages intérieures[18]. Le mouvement des surréalistes entre dans les magazines de mode[3] ; l'illustration évolue également vers un « nouveau réalisme » passant de sa forme démonstrative à une orientation plus artistique dont Eric en est le représentant[19]. Mais la révolution de la photographie de mode va peu à peu bouleverser la place de l'illustration[n 1], chacun obtenant peu à peu son domaine de prédilection : la photographie aux articles de mode et l'illustration à la publicité[19]. Malgré tout, la diffusion et l'influence des magazines de mode progressent, absorbant les courants artistiques de l'époque, la photographie en parallèle avec l'illustration vont profiter tous deux de ces évolutions.

La Seconde Guerre mondiale change les choses établies : certains illustrateurs vont se battre[20] tel Francis Marshall[21], d'autres, comme Eric, René Bouët-Willaumez, Marcel Vertès, ou René Bouché plus tard, se rendent aux États-Unis[20]. Bien que la publicité soit très restreinte, et la diffusion des magazines plus irrégulière, cette période laisse la place à de nouveaux venus[22]. Après la Guerre, les choses ont changé : plusieurs illustrateurs renommés quelques années auparavant ont disparu des magazines, tel Christian Bérard, ou réapparaissent très épisodiquement comme Jean Pagès[23]. Des nouveaux noms arrivent, comme Bernard Blossac qui excelle dans l'art du reportage illustré tout au long des années 1950[24] ou Andy Warhol au magazine Glamour[25]. Un nouvel illustrateur se fait remarquer par son style dans ses publicités plus que ses parutions dans les magazines : René Gruau[26]. Paris, avec sa haute couture symbolisée par Balenciaga ou Dior, domine le monde de la mode, mais l'illustration régresse au profit de la photographie ; « l'ère des illustrateurs de mode s'est achevée en 1939 »[27].

Déclin[modifier | modifier le code]

Tendance qui a débuté bien avant la Guerre, la période voit donc la restriction des budgets de l'illustration au profit de la photographie : les illustrateurs, qui ont, pour la plupart, tous travaillé soit pour la publicité, soit pour les spectacles, vont, ou retournent, de plus en plus vers ces domaines[4]. Au milieu des années 1950, Kenneth Paul Block, avec sa technique de travail au fusain[28], intègre l'équipe d'une demi-douzaine d'illustrateurs du Women's Wear Daily ; il y restera 42 ans, jusqu'à la fermeture du service « Illustrations » du magazine professionnel[29]. Dans les années 1960, le domaine de la mode est en pleine révolution : la capitale de la mode passe de Paris à Londres, le prêt-à-porter va bouleverser le vêtement dans les années à venir, le pop-art et le mouvement hippie[n 2] influencent l'illustration de mode[30]… La mort de René Bouché en 1963, que personne ne cherche à remplacer, marque symboliquement la fin de l'omniprésente illustration de mode au sein des magazines[31],[32],[33],[34]. C'est une époque de vaches maigres[4], l'illustration de mode semblant réservée à la publicité, la lingerie, et les accessoires[35]. La photographie règne pleinement ; les photographes de mode, à l'image de Richard Avedon ou d'Irving Penn par exemple, sont les maitres[34]. L'illustration malmenée va se réfugier dans les magazines pour adolescentes : alternative moins couteuse que la photographie, elle sert à inspirer ou suggérer, loin des principes de la haute couture peu adaptée aux lectrices de ces publications[36]. Il restera malgré tout quelques magazines de mode, surtout professionnels, pour publier les travaux des dessinateurs : International Textiles (en), L'Officiel de la mode, WWD, ou Sir conservent les services des meilleurs illustrateurs[36]. Quelques rares artistes, dont Gruau mais aussi le jeune Antonio, considéré après sa mort comme « la quintessence du dessinateur de mode[32] », subsistent notablement[37]. Au début des années 1970 est lancé un nouveau magazine laissant une place à l'illustration : W.

À partir des années 1980, l'illustration de mode semble retrouver un tout petit peu de place au sein des publications[4],[37],[38]. Le prolifique Antonio Lopez, avec son style toujours en avance de la mode et ses techniques variées, est au sommet de sa carrière[39], Tony Viramontes (en) est remarqué[40]. La Mode en peinture, un magazine de mode d'avant-garde, entièrement illustré, parait[41],[42], ainsi qu'aux États-Unis la nouvelle version de Vanity Fair, ou la décennie suivante l'élitiste Visionaire (en) (décliné mensuellement en V) et ouvriront leurs pages à l'illustration, tout comme Wallpaper* dans un cadre plus large que la mode[42]. Certains illustrateurs, tel le précurseur Jason Brooks (en), réalisent leurs créations sur ordinateur[42].

Après 2000[modifier | modifier le code]

Dans les années 2000, l'illustration semble retrouver une place notable dans le monde[27]. David Downton, au départ un illustrateur aux sujets les plus variés[43] et qui débute en 1966 auprès de la haute couture avant d’abandonner le sujet puis d'y revenir[44], se fait reconnaitre par son approche classique mais moderne de l'illustration de mode. Une nouvelle génération d'artistes, pour certains féminins, comme Tanya Ling (en)[45] et son travail qualifié de « spontané[46] », François Berthoud qui utilise des techniques difficiles pour ses illustrations[47], Mats Gustafson avec ses aquarelles et pastels[47], ou Jean-Philippe Delhomme qui s'est fait remarquer par la publicité ainsi que son travail avec les grands couturiers, est régulièrement publié[48]. Les techniques utilisées mélangent procédés ancestraux et méthodes modernes[27].

Processus d'illustration de mode

Les designers utilisent des médiums tels que la gouache, le marqueur, le pastel et l'encre pour transmettre les détails des vêtements et le sentiment invoqué par l'artiste. Avec l'essor de l'art numérique, certains artistes ont commencé à créer des illustrations à l'aide d'Adobe Photoshop et digital art .

Célèbres illustrateurs de mode actuels[modifier | modifier le code]

Célèbres illustrateurs de mode du passe[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La première photographie de mode en couleur, par Edward Steichen, apparait en couverture en 1932[19].
  2. Si le mouvement hippie voit une vraie résurgence de l'illustration par la décoration, les posters, ou certains magazines peu connus et spécialisés, cela ne profite pas à l'illustration de mode.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Collection Richard Le Menn
  2. a b c d e et f Blackman 2007, p. 6
  3. a b et c Parker 2010, p. 13
  4. a b c et d Blackman 2007, p. 7
  5. a et b Blackman 2007, p. 8
  6. Downton 2011, p. 39
  7. Downton 2011, p. 25
  8. Downton 2011, p. 40
  9. Downton 2011, p. 33
  10. Parker 2010, p. 12
  11. a b et c Blackman 2007, p. 9
  12. Parker 2010, p. 35
  13. a et b Fogg 2013, p. 208
  14. a et b Fogg 2013, p. 209
  15. Fogg 2013, p. 210
  16. Blackman 2007, p. 71
  17. Parker 2010, p. 72
  18. Parker 2010, p. 11
  19. a b et c Fogg 2013, p. 211
  20. a et b Parker 2010, p. 104
  21. Downton 2011, p. 82
  22. Parker 2010, p. 109
  23. Parker 2010, p. 163
  24. Downton 2011, p. 91
  25. Downton 2011, p. 125
  26. Parker 2010, p. 164
  27. a b et c Glenville 2013, p. 13 Introduction
  28. Downton 2011, p. 146
  29. Downton 2011, p. 145
  30. Downton 2011, p. 151
  31. Downton 2011, p. 133
  32. a et b Downton 2011, p. 153
  33. Parker 2010, p. 168
  34. a et b Parker 2010, p. 170
  35. Blackman 2007, p. 168
  36. a et b Blackman 2007, p. 169
  37. a et b Parker 2010, p. 173
  38. Parker 2010, p. 174
  39. Downton 2011, p. 159
  40. Downton 2011, p. 163
  41. Downton 2011, p. 168
  42. a b et c Blackman 2007, p. 260
  43. Downton 2011, p. 20
  44. Downton 2011, p. 176
  45. (en) Jessica Bumpus, « Fashion Illustrations: Tanya Ling », sur vogue.co.uk, Condé Nast, (consulté le )
  46. Glenville 2013, p. 118 Tanya Ling
  47. a et b Blackman 2007, p. 261
  48. Glenville 2013, p. 42 Jean-Philippe Delhomme

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Illustrateur de mode.