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'''Jean Paul Escande''' est un médecin né le {{date|5|mars|1939}} à [[Brive-la-Gaillarde]], en [[Corrèze (département)|Corrèze]], où il a aussi été élève du Lycée Cabanis. En 1956, il commence à Paris des études médicales qui vont faire de lui successivement un externe des Hôpitaux de Paris en 1961, puis un [[internat des hôpitaux de Paris|interne des Hôpitaux de Paris]] en 1963. Il devient [[Chef de clinique des universités–Assistant des hôpitaux|chef de clinique à la faculté-assistant des hôpitaux]] en 1968 et [[Professeur des universités – Praticien hospitalier|Professeur des Universités Médecin des Hôpitaux de Paris]] en 1974. Il deviendra [[chef de service hospitalier|Chef de Service]] en 1983 et quittera les hôpitaux en 2007.


'''Jean-Paul Escande''' est un médecin et professeur français né le {{date|5|mars|1939}} à [[Brive-la-Gaillarde]], en [[Corrèze (département)|Corrèze]]. Il est spécialisé en [[dermatologie]]<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Jean-Pierre Gourvest |titre=À 80 ans, le Pr. Escande, ponte de la dermatologie, reprend du service dans une clinique de Brive |url=https://www.lequotidiendumedecin.fr/archives/80-ans-le-pr-escande-ponte-de-la-dermatologie-reprend-du-service-dans-une-clinique-de-brive |site=lequotidiendumedecin.fr |date=24 juin 2019}}</ref>.
Trois événements marquent sa carrière.


== Biographie ==
Dès le début de son internat le Professeur Jean Hewitt lui propose une carrière de [[dermatologue]] et [[vénérologie|vénérologue]]. Il l'incite aussi à regarder du côté de la [[biologie]]. En 1970 il obtient un diplôme d'[[immunologie]] à l'[[Institut Pasteur]]. Au cours de ses années d'apprentissage Jean-Paul Escande sera marqué encore par l'enseignement des professeurs [[Marche (professeur)|Marche]], [[Marc Gentilini]], [[Degos]] et [[Jean Bernard]]. Ces maîtres lui feront comprendre que la dermatologie ne peut pas vivre en vase clos. C'est sous leur influence que le Professeur Escande choisira d'orienter l'activité de son service vers les maladies lourdes en particulier le [[mélanome|mélanome malin]] et le [[SIDA]] dont il s'occupe dès son apparition en 1981.
Jean Paul Escande est élève au [[lycée Georges-Cabanis]] de [[Brive-la-Gaillarde]].


En 1956, il commence à [[Paris]] des études médicales qui vont faire de lui successivement un externe des hôpitaux de Paris en 1961, puis un [[internat des hôpitaux de Paris|interne des hôpitaux de Paris]] en 1963. Il devient [[Chef de clinique des universités-assistant des hôpitaux|chef de clinique à la faculté-assistant des hôpitaux]] en 1968 et [[Professeur des universités-praticien hospitalier|professeur des universités médecin des hôpitaux de Paris]] en 1974. Il deviendra [[chef de service hospitalier|chef de service]] en 1983 et quittera les hôpitaux en 2007.
Le moment crucial de sa vie médicale s'effectuera cependant hors de France. À l'occasion d'un Congrès au [[Quebec]], en 1976, il rencontre un homme exceptionnel, français d'origine et personnalité de premier plan à [[New York]] ou il travaille depuis 1927 dans le cadre de l'[[Institut Rockefeller]] devenu par la suite [[Université Rockefeller]] : c'est [[René Dubos]]. Seul et unique découvreur des [[antibiotiques]], rénovateur des concepts de santé et personnalité déterminante dans le monde de l'environnement. La rencontre avec Dubos donne à Jean-Paul Escande le goût d'aller plus loin. Il se donne alors des maîtres et des collègues qui ne sont pas de ceux que les médecins fréquentent le plus : des mathématiciens et des physiciens. Par l'intermédiaire de René Dubos, il fait la connaissance de [[René Thom]], [[Médaille Fields]] de Mathématique, dont la « Théorie des catastrophes » appliquée à la biologie paraît aller dans le sens souhaité par Dubos pour donner à cette biologie la grande dimension scientifique. Jean-Paul Escande devient au même moment intime de [[Pierre Auger]] père de « l'électron Auger » fondateur du [[Commissariat à l'Énergie Atomique]] et du [[Centre national d'études spatiales]], le CNES.
Il travaille ensuite plus de quatre années avec le Professeur [[Gilbert Chauvet]] d'Angers dont la vision de « La vie dans la matière » complète et prolonge les apports de Dubos, Thom et Auger.
Dans cette atmosphère Jean-Paul Escande développe dans son laboratoire de recherches une vision très originale du cancer. Ce qui ressort des brevets pris pour les « cancers reconstruits » permet d'apporter une pierre de plus à la mise au point d'une nouvelle approche de la biologie. D'ici peu de temps Jean-Paul Escande livrera l'ensemble de ses réflexions et de ses travaux en analysant les « Trois renaissances biologiques » déjà avenues et en jetant les bases d'une quatrième.


Dès le début de son internat, le Professeur Jean Hewitt lui propose une carrière de [[Dermatologie|dermatologue]] et [[vénérologie|vénérologue]]. Il l'incite aussi à regarder du côté de la [[biologie]]. En 1970 il obtient un diplôme d'[[immunologie]] à l'[[Institut Pasteur]]. Il suit les cours des professeurs Marche, [[Marc Gentilini]], [[Degos]] et [[Jean Bernard (médecin)|Jean Bernard]].
Ce n'est pas par son activité hospitalière ni par son activité de chercheur que Jean-Paul Escande s'est fait connaître du public : c'est par son activité médiatique. En 1975, un livre à succès ''Les médecins'' le lance. Pendant trente ans on le voit, on l'entend, on le lit beaucoup. Beaucoup trop pensent certains collègues.
Jean-Paul Escande a toujours soutenu que cette activité grand public n'était rien d'autre qu'une extension de ses devoirs d'universitaire vis-à-vis des non médecins. Son désintéressement témoigne en sa faveur.
Ses préoccupations pédagogiques vis-à-vis du grand public ont trouvé à se concrétiser à propos du [[Dopage (sport)|dopage]] au cours des années 1990. Grand amateur de sports, de spectacles sportifs et grand admirateur des sportifs, Jean-Paul Escande a souhaité la fin de l'hypocrisie et la préservation de la santé des champions soumis à de véritables expérimentations médicamenteuses sauvages.


Escande choisit plus tard d'orienter l'activité de son service vers les maladies lourdes, en particulier le [[mélanome|mélanome malin]] et le [[Syndrome d'immunodéficience acquise|SIDA]]<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Anne |nom=Jeanblanc |titre=À 80 ans, le Pr Jean-Paul Escande reprend du service ! |url=https://www.lepoint.fr/editos-du-point/anne-jeanblanc/a-80-ans-le-pr-jean-paul-escande-reprend-du-service-29-06-2019-2321673_57.php |site=Le Point |date=2019-06-29 |consulté le=2021-01-05}}</ref>. Il est d'ailleurs connu pour être le premier médecin à être confronté à un cas de SIDA en France en octobre 1981<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=À 80 ans, le dermatologue Jean-Paul Escande reprend du service |url=https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/80-ans-le-dermatologue-jean-paul-escande-reprend-du-service |site=What's Up Doc |date=2019-06-10 |consulté le=2021-09-29}}</ref>.
Aujourd'hui, les mêmes préoccupations pédagogiques le poussent à créer : « Hippocrate à domicile. Les cours de Jean Paul Escande » Il est persuadé que la méconnaissance y compris par les plus hauts responsables du B-A BA médical et biologique est préjudiciable à l'épanouissement individuel et professionnel de beaucoup.


À l'occasion d'un Congrès au [[Québec]], en 1976, il rencontre René Dubos, qui travaille depuis 1927 dans le cadre de l'[[Institut Rockefeller]] devenu par la suite [[Université Rockefeller|l'université Rockefeller]]. Ce dernier est le découvreur des [[antibiotiques]], figure du monde de la santé. Par l'intermédiaire de René Dubos, il fait la connaissance de [[René Thom]], [[Médaille Fields]] de mathématique, dont la « Théorie des catastrophes » appliquée à la biologie paraît aller dans le sens souhaité par Dubos pour donner à la biologie une plus grande dimension scientifique<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Un éminent dermatologue reprend du service à 80 ans : "A la retraite, je m'ennuyais" |url=https://www.egora.fr/actus-pro/insolite/48162-un-eminent-dermatologue-reprend-du-service-a-80-ans-a-la-retraite-je-m |site=egora.fr |date=2019-06-14 |consulté le=2021-09-29}}</ref>.

Jean-Paul Escande devient au même moment intime de [[Pierre Auger]], père de « l'électron Auger » fondateur du [[Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives|Commissariat à l'énergie atomique]] et du [[Centre national d'études spatiales]], le CNES.

Il travaille ensuite plus de quatre années avec le Professeur [[Gilbert Chauvet]] d'[[Angers]] dont la vision de « La vie dans la matière » complète et prolonge les apports de Dubos, Thom et Auger. Jean-Paul Escande développe dans son laboratoire de recherches une vision particulière du cancer, qui participe au renouvellement des approches en biologie.

En 2019, il sort de sa retraite à 80 ans et reprend du service au centre médico-chirurgical de sa ville natale de Brive-La-Gaillarde<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=« SDF de la médecine », il reprend les consultations à 80 ans |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/correze/brive/sdf-medecine-il-reprend-consultations-80-ans-1681016.html |site=France 3 Nouvelle-Aquitaine |consulté le=2021-09-29}}</ref>.

=== Activités médiatiques ===
En 1975, il publie ''Les médecins''. qui rencontre un certain succès auprès du grand public<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Nouvelle-Aquitaine : médecin retraité de 80 ans, il s'ennuie et décide de reprendre du service |url=https://www.24matins.fr/nouvelle-aquitaine-medecin-retraite-de-80-ans-il-sennuie-et-decide-de-reprendre-du-service-1057619 |site=24matins.fr |date=2019-06-08 |consulté le=2021-09-29}}</ref>.

Ses préoccupations pédagogiques vis-à-vis du grand public ont trouvé à se concrétiser à propos du [[Dopage (sport)|dopage]] au cours des années 1990, qu'il remet en cause.

Dans les années 2010, il crée « Hippocrate à domicile. Les cours de Jean Paul Escande ».


Polémiste reconnu pour ses talents de vulgarisateur, Jean-Paul Escande a publié une quinzaine d'ouvrages.
Polémiste reconnu pour ses talents de vulgarisateur, Jean-Paul Escande a publié une quinzaine d'ouvrages.


Le producteur et animateur de radio et de télévision [[Jacques Chancel]] lui a consacré, le 1{{er}} octobre 1975, sur les ondes de [[France Inter]], une émission de sa série d'entretiens radiodiffusés, ''[[Radioscopie (émission)|Radioscopie]]''.
Le producteur et animateur de radio et de télévision [[Jacques Chancel]] lui a consacré, le {{date-|1 octobre 1975}}, sur les ondes de [[France Inter]], une émission de sa série d'entretiens radiodiffusés, ''[[Radioscopie (émission de radio)|Radioscopie]]''<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Jacques Chancel |titre=Radioscopie |url=https://madelen.ina.fr/programme/jean-paul-escande-0}}</ref>.


== Œuvres ==
== Œuvres ==
*''Le Syndrome de Gougerot-Sjögren'', L'Expansion scientifique française, coll « Monographies du Collège de médecine des hôpitaux de Paris », Paris, 1970, 104&nbsp;p. [pas d'ISBN]
*''Le Syndrome de Gougerot-Sjögren'', L'Expansion scientifique française, coll « Monographies du Collège de médecine des hôpitaux de Paris », Paris, 1970, 104&nbsp;p. [pas d'ISBN]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Jean-Paul Escande (médecin) |url=https://data.bnf.fr/fr/11901873/jean-paul_escande/ |site=data.bnf.fr |consulté le=2021-09-29}}</ref>
*''Les Médecins'', Bernard Grasset, Paris, 1975, 310&nbsp;p. {{ISBN|2-246-00214-1}}
*''Les Médecins'', Bernard Grasset, Paris, 1975, 310&nbsp;p. {{ISBN|2-246-00214-1}}
*''Les malades'', Bernard Grasset, Paris, 1977, 248&nbsp;p. {{ISBN|2-246-00433-0}}
*''Les malades'', Bernard Grasset, Paris, 1977, 248&nbsp;p. {{ISBN|2-246-00433-0}}
* L'homme de plus près (1976)
* L'homme de plus près (1976)
*''Le jogging en dix leçons'', Hachette, coll. « En 10 leçons », Paris, 1979, 158&nbsp;p. {{ISBN|2-01-006021-0}}
*''Le jogging en dix leçons'', Hachette, coll. « En 10 leçons », Paris, 1979, 158&nbsp;p. {{ISBN|2-01-006021-0}}
*''La Deuxième cellule : recherches sur la maladie appelée cancer'', Bernard Grasset, Paris, 1983, 301&nbsp;p. {{ISBN|2-246-28531-3}} –&nbsp;Constitué du texte remanié d'un séminaire tenu à Paris, Hôpital Tarnier, le 14 septembre 1982 et d'une communication présentée à la Société médicale des hôpitaux de Paris, le 28 janvier 1983.
*''La Deuxième cellule : recherches sur la maladie appelée cancer'', Bernard Grasset, Paris, 1983, 301&nbsp;p. {{ISBN|2-246-28531-3}} –&nbsp;Constitué du texte remanié d'un séminaire tenu à Paris, Hôpital Tarnier, le {{date-|14 septembre 1982}} et d'une communication présentée à la Société médicale des hôpitaux de Paris, le {{date-|28 janvier 1983}}.
*''Mirages de la médecine'', Albin Michel, Paris, 1987, 326&nbsp;p. {{ISBN|2-226-03179-0}}
*''Mirages de la médecine'', Albin Michel, Paris, 1987, 326&nbsp;p. {{ISBN|2-226-03179-0}}
*''Le soleil est une fête'', Édition n° 1, coll. « Santé à la une », Paris, 1992, 271 p. {{ISBN|2-87761-043-8}}
*''Le soleil est une fête'', Édition n° 1, coll. « Santé à la une », Paris, 1992, 271 p. {{ISBN|2-87761-043-8}}
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*''La vie, mystère et raison : traiter l'infection, traiter le cancer'', Éd. Institut Synthélabo pour le progrès de la connaissance, coll. « Les empêcheurs de penser en rond », Le PLessis-Robinson, 1998, 167&nbsp;p. {{ISBN|2-84324-069-7}}
*''La vie, mystère et raison : traiter l'infection, traiter le cancer'', Éd. Institut Synthélabo pour le progrès de la connaissance, coll. « Les empêcheurs de penser en rond », Le PLessis-Robinson, 1998, 167&nbsp;p. {{ISBN|2-84324-069-7}}
*''Des cobayes, des médailles, des ministres : contre une course à l'expérimentation humaine'', M. Milo, coll. « Mad Max Milo », Chevilly-Larue, 2003, 183&nbsp;p. {{ISBN|2-914388-32-2}}
*''Des cobayes, des médailles, des ministres : contre une course à l'expérimentation humaine'', M. Milo, coll. « Mad Max Milo », Chevilly-Larue, 2003, 183&nbsp;p. {{ISBN|2-914388-32-2}}
*''La mémoire troublée d'Arthur G., cadre stressé'', Alvik Éditions, mars 2006, 164&nbsp;p. {{ISBN|2914833474}}
*''La mémoire troublée d'Arthur G., cadre stressé'', Alvik Éditions, {{date-|mars 2006}}, 164&nbsp;p. {{ISBN|2914833474}}
*''Antimanuel de médecine'', éditions Bréal, 2006 {{ISBN|2749506301}}
*''Antimanuel de médecine'', éditions Bréal, 2006 {{ISBN|2749506301}}


== Liens externes ==
== Références ==
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== Liens externes ==
*[http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&id_notice=PHD95074967 Radioscopie de Jean-Paul Escande] Ina Archives Télé
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* {{ina|PHD95074967|Radioscopie de Jean-Paul Escande|date=1 octobre 1975|éditeur=France Inter}}
*[http://profescande.canalblog.com/ Hippocrate à la maison] blog de Jean-Paul Escande
*[http://profescande.canalblog.com/ Hippocrate à la maison] blog de Jean-Paul Escande


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Jean-Paul Escande
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Biographie
Naissance
Nationalité
Activité

Jean-Paul Escande est un médecin et professeur français né le à Brive-la-Gaillarde, en Corrèze. Il est spécialisé en dermatologie[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean Paul Escande est élève au lycée Georges-Cabanis de Brive-la-Gaillarde.

En 1956, il commence à Paris des études médicales qui vont faire de lui successivement un externe des hôpitaux de Paris en 1961, puis un interne des hôpitaux de Paris en 1963. Il devient chef de clinique à la faculté-assistant des hôpitaux en 1968 et professeur des universités médecin des hôpitaux de Paris en 1974. Il deviendra chef de service en 1983 et quittera les hôpitaux en 2007.

Dès le début de son internat, le Professeur Jean Hewitt lui propose une carrière de dermatologue et vénérologue. Il l'incite aussi à regarder du côté de la biologie. En 1970 il obtient un diplôme d'immunologie à l'Institut Pasteur. Il suit les cours des professeurs Marche, Marc Gentilini, Degos et Jean Bernard.

Escande choisit plus tard d'orienter l'activité de son service vers les maladies lourdes, en particulier le mélanome malin et le SIDA[2]. Il est d'ailleurs connu pour être le premier médecin à être confronté à un cas de SIDA en France en octobre 1981[3].

À l'occasion d'un Congrès au Québec, en 1976, il rencontre René Dubos, qui travaille depuis 1927 dans le cadre de l'Institut Rockefeller devenu par la suite l'université Rockefeller. Ce dernier est le découvreur des antibiotiques, figure du monde de la santé. Par l'intermédiaire de René Dubos, il fait la connaissance de René Thom, Médaille Fields de mathématique, dont la « Théorie des catastrophes » appliquée à la biologie paraît aller dans le sens souhaité par Dubos pour donner à la biologie une plus grande dimension scientifique[4].

Jean-Paul Escande devient au même moment intime de Pierre Auger, père de « l'électron Auger » fondateur du Commissariat à l'énergie atomique et du Centre national d'études spatiales, le CNES.

Il travaille ensuite plus de quatre années avec le Professeur Gilbert Chauvet d'Angers dont la vision de « La vie dans la matière » complète et prolonge les apports de Dubos, Thom et Auger. Jean-Paul Escande développe dans son laboratoire de recherches une vision particulière du cancer, qui participe au renouvellement des approches en biologie.

En 2019, il sort de sa retraite à 80 ans et reprend du service au centre médico-chirurgical de sa ville natale de Brive-La-Gaillarde[5].

Activités médiatiques[modifier | modifier le code]

En 1975, il publie Les médecins. qui rencontre un certain succès auprès du grand public[6].

Ses préoccupations pédagogiques vis-à-vis du grand public ont trouvé à se concrétiser à propos du dopage au cours des années 1990, qu'il remet en cause.

Dans les années 2010, il crée « Hippocrate à domicile. Les cours de Jean Paul Escande ».

Polémiste reconnu pour ses talents de vulgarisateur, Jean-Paul Escande a publié une quinzaine d'ouvrages.

Le producteur et animateur de radio et de télévision Jacques Chancel lui a consacré, le , sur les ondes de France Inter, une émission de sa série d'entretiens radiodiffusés, Radioscopie[7].

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Le Syndrome de Gougerot-Sjögren, L'Expansion scientifique française, coll « Monographies du Collège de médecine des hôpitaux de Paris », Paris, 1970, 104 p. [pas d'ISBN][8]
  • Les Médecins, Bernard Grasset, Paris, 1975, 310 p. (ISBN 2-246-00214-1)
  • Les malades, Bernard Grasset, Paris, 1977, 248 p. (ISBN 2-246-00433-0)
  • L'homme de plus près (1976)
  • Le jogging en dix leçons, Hachette, coll. « En 10 leçons », Paris, 1979, 158 p. (ISBN 2-01-006021-0)
  • La Deuxième cellule : recherches sur la maladie appelée cancer, Bernard Grasset, Paris, 1983, 301 p. (ISBN 2-246-28531-3) – Constitué du texte remanié d'un séminaire tenu à Paris, Hôpital Tarnier, le et d'une communication présentée à la Société médicale des hôpitaux de Paris, le .
  • Mirages de la médecine, Albin Michel, Paris, 1987, 326 p. (ISBN 2-226-03179-0)
  • Le soleil est une fête, Édition n° 1, coll. « Santé à la une », Paris, 1992, 271 p. (ISBN 2-87761-043-8)
  • Lettre ouverte aux technocrates qui prennent l'hôpital pour une usine, Albin Michel, coll. « Lettre ouverte », Paris, 1993, 185 p. (ISBN 2-226-06508-3)
  • J'accuse Les marchands de peur, Calmann-Lévy, coll. « J'accuse », Paris, 1996, 214 p. (ISBN 2-7021-2608-1)
  • Jean-Paul et Claire Escande, Biologies de l'infection et du cancer, Éd. Institut Synthélabo pour le progrès de la connaissance, coll. « Les empêcheurs de penser en rond », Le PLessis-Robinson, 1997, 173 p. (ISBN 2-908602-94-6)
  • Médecin, relève-toi !, Albin Michel, Paris, 1998, 181 p. (ISBN 2-226-09573-X)
  • La vie, mystère et raison : traiter l'infection, traiter le cancer, Éd. Institut Synthélabo pour le progrès de la connaissance, coll. « Les empêcheurs de penser en rond », Le PLessis-Robinson, 1998, 167 p. (ISBN 2-84324-069-7)
  • Des cobayes, des médailles, des ministres : contre une course à l'expérimentation humaine, M. Milo, coll. « Mad Max Milo », Chevilly-Larue, 2003, 183 p. (ISBN 2-914388-32-2)
  • La mémoire troublée d'Arthur G., cadre stressé, Alvik Éditions, , 164 p. (ISBN 2914833474)
  • Antimanuel de médecine, éditions Bréal, 2006 (ISBN 2749506301)

Références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Pierre Gourvest, « À 80 ans, le Pr. Escande, ponte de la dermatologie, reprend du service dans une clinique de Brive », sur lequotidiendumedecin.fr,
  2. Anne Jeanblanc, « À 80 ans, le Pr Jean-Paul Escande reprend du service ! », sur Le Point, (consulté le )
  3. « À 80 ans, le dermatologue Jean-Paul Escande reprend du service », sur What's Up Doc, (consulté le )
  4. « Un éminent dermatologue reprend du service à 80 ans : "A la retraite, je m'ennuyais" », sur egora.fr, (consulté le )
  5. « « SDF de la médecine », il reprend les consultations à 80 ans », sur France 3 Nouvelle-Aquitaine (consulté le )
  6. « Nouvelle-Aquitaine : médecin retraité de 80 ans, il s'ennuie et décide de reprendre du service », sur 24matins.fr, (consulté le )
  7. Jacques Chancel, « Radioscopie »
  8. « Jean-Paul Escande (médecin) », sur data.bnf.fr (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]