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| lieu = Avenue du Professeur-Léon-Bernard<br>92150 Suresnes
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| image = Forteresse du Mont-Valérien, Suresnes 2.jpg
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| légende = L'entrée de la forteresse du Mont-Valérien.
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[[Fichier:Carte-em-suresnes.JPG|vignette|upright=0.8|La forteresse du Mont-Valérien sur une ancienne [[carte d'état-major]].]]
[[Fichier:Carte-em-suresnes.JPG|vignette|upright=0.8|La forteresse du Mont-Valérien sur une ancienne [[carte d'état-major]].]]


La '''forteresse du Mont-Valérien''' est un fort polygone à cinq côtés construit de 1840 à 1846. Il est l'un des [[Fortifications de Paris aux XIXe et XXe siècles|seize forts construits autour de Paris]].
La '''forteresse du Mont-Valérien''' est un fort pentagonal construit de 1840 à 1846. Elle est l'un des [[Fortifications de Paris aux XIXe et XXe siècles|seize forts construits autour de Paris]].


Elle est construite sur le [[mont Valérien]] au début des années 1840, colline culminant à {{unité|161|mètres}}, située à environ deux kilomètres à l'ouest de [[Paris]], sur les communes de [[Suresnes]] (majeure partie), [[Nanterre]] et [[Rueil-Malmaison]].
Elle est construite au début des années 1840 sur le [[mont Valérien]], colline culminant à {{unité|161|mètres}}, située à environ deux kilomètres à l'ouest de [[Paris]], dans les communes de [[Suresnes]] (majeure partie), [[Nanterre]] et [[Rueil-Malmaison]].


Son adresse est : avenue du Professeur-Léon-Bernard, 92150 Suresnes<ref>{{Lien web|url=http://www.mont-valerien.fr/|titre=Le Mont-Valérien|sous-titre=haut lieu de la mémoire nationale|site=mont-valerien.fr|consulté le=20 juin 2016}}</ref>.
Son adresse est : avenue du Professeur-Léon-Bernard, 92150 Suresnes<ref>{{Lien web|url=http://www.mont-valerien.fr/|titre=Le Mont-Valérien|sous-titre=haut lieu de la mémoire nationale|site=mont-valerien.fr|consulté le=20 juin 2016}}</ref>.
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Au cours de la [[Seconde Guerre mondiale]], plus d'un millier de résistants et otages y ont été fusillés par les Allemands.
Au cours de la [[Seconde Guerre mondiale]], plus d'un millier de résistants et otages y ont été fusillés par les Allemands.


Elle abrite l'état-major stratégique des opérations (unité non permanente) et la ''Direction interarmées des réseaux d'infrastructures et des systèmes d'information d'Île de France / [[8e régiment de transmissions|{{8e|régiment}} de transmissions]]'' (DIRISI IDF/{{8e}} RT) qui a succédé au {{8e|régiment}} de transmissions, dissous le {{date-|1 août 2014}}.
Elle abrite l'état-major stratégique des opérations (unité non permanente) et la ''Direction interarmées des réseaux d'infrastructures et des systèmes d'information d'Île de France / [[8e régiment de transmissions|{{8e|régiment}} de transmissions]]'' (DIRISI IDF/{{8e}} RT), qui a succédé au {{8e|régiment}} de transmissions, dissous le {{date|1 août 2014}}.


Le [[mémorial de la France combattante]], érigé en l'hommage de tous les morts de la guerre 1939-1945, inauguré par le [[Charles de Gaulle|général de Gaulle]] le {{date-|18 juin 1960}} se trouve en dehors de la forteresse, adossé à son mur d'enceinte au sud.
Le [[mémorial de la France combattante]], érigé en l'hommage de tous les morts de la guerre 1939-1945, inauguré par le [[Charles de Gaulle|général de Gaulle]] le {{date|18 juin 1960}}, se trouve à l'extérieur de la forteresse, adossé à son mur d'enceinte au sud.


== Histoire ==
== Histoire ==
=== Passé du site ===
=== Passé du site ===
{{Article connexe|Mont Valérien|Histoire de Suresnes#Monarchie de Juillet}}
{{Article connexe|Mont Valérien|Histoire de Suresnes#Monarchie de Juillet{{!}}Histoire de Suresnes sous la monarchie de Juillet}}


Le [[mont Valérien]] est le refuge d'ermites à partir du [[Moyen Âge tardif|Bas Moyen Âge]], alors que ses coteaux sont occupés par des vignes. Au {{s|XVII}}, un [[Calvaire (édifice)|calvaire]] religieux y est édifié, objet de pèlerinages jusqu'à la [[Révolution française|Révolution]], qui le supprime<ref>{{Lien web|url=https://suresnes-mag.fr/decouvrir/histoires-suresnoises/les-ermites-du-mont-valerien/|site=suresnes-mag.fr|titre=Les ermites du Mont Valérien |périodique=Suresnes Mag {{n°|306}}|date=avril 2019|auteur=Matthieu Frachon, avec le concours de la Société d'histoire de Suresnes |pages=38-39|consulté le=24 avril 2020}}</ref>. Le terrain est racheté par le député [[Antoine Merlin de Thionville]] en 1795 qui envisage d'y faire construire un château. En 1806, des religieux y sont à nouveau autorisés. {{Napoléon Ier}} projette d'y édifier une [[maison d'éducation de la Légion d'honneur]], puis un édifice militaire, mais la chute de l'Empire met un terme à ces ambitions, même si un édifice, dit « de 1812 » est construit. Sous la [[Restauration (histoire de France)|Restauration]], [[Charles de Forbin-Janson (1785-1844)|Charles de Forbin-Janson]] relance l'activité religieuse du mont Valérien, qui renoue avec la popularité qu'il connaissait sous l'[[Société d'Ancien Régime|Ancien Régime]], de nombreuses personnalités royalistes se faisant enterrer dans le nouveau [[cimetière du Mont-Valérien|cimetière]] qu'il a conçu. Il fait aussi édifier un petit château et une chapelle. Symbole du [[légitimisme]], le calvaire est définitivement fermé après l'arrivée de [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe]] sur le trône, en 1830.
Le [[mont Valérien]] est le refuge d'ermites à partir du [[Moyen Âge tardif|Bas Moyen Âge]], alors que ses coteaux sont occupés par des vignes. Au {{s|XVII}}, un [[Calvaire (monument)|calvaire]] religieux y est édifié, objet de pèlerinages jusqu'à la [[Révolution française|Révolution]], qui le supprime<ref>{{Lien web|url=https://suresnes-mag.fr/decouvrir/histoires-suresnoises/les-ermites-du-mont-valerien/|site=suresnes-mag.fr|titre=Les ermites du Mont Valérien |périodique=Suresnes Mag {{n°|306}}|date=avril 2019|auteur=Matthieu Frachon, avec le concours de la Société d'histoire de Suresnes |pages=38-39|consulté le=24 avril 2020}}.</ref>. Le terrain est racheté par le député [[Antoine Merlin de Thionville]] en 1795 qui envisage d'y faire construire un château. En 1806, des religieux y sont à nouveau autorisés. {{Napoléon Ier}} projette d'y édifier une [[maison d'éducation de la Légion d'honneur]], puis un édifice militaire, mais la chute de l'Empire met un terme à ces ambitions, même si un édifice, dit « de 1812 » est construit. Sous la [[Restauration (histoire de France)|Restauration]], [[Charles de Forbin-Janson (1785-1844)|Charles de Forbin-Janson]] relance l'activité religieuse du mont Valérien, qui renoue avec la popularité qu'il connaissait sous l'[[Société d'Ancien Régime|Ancien Régime]], de nombreuses personnalités royalistes se faisant enterrer dans le nouveau [[cimetière du Mont-Valérien|cimetière]] qu'il a conçu. Il fait aussi édifier un petit château et une chapelle. Symbole du [[légitimisme]], le calvaire est définitivement fermé après l'arrivée de [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe]] sur le trône, en 1830.


Sous son règne, [[Adolphe Thiers]] y crée l'un des seize forts prévus dans le programme de [[fortifications de Paris aux XIXe et XXe siècles|fortifications de Paris]]<ref>{{Lien web|url=http://www.mablehome.com/fortification/france/sere/paris/fort_mont_Valerien.htm|site=mablehome.com|titre=Fort du Mont Valérien|consulté le=7 octobre 2018}}</ref>, décidé par la loi du {{date-|3 avril 1841}}. C'est l'un des plus importants. Cent quarante millions de francs sont alloués au projet, qui prévoit la destruction des anciens édifices religieux. De forme pentagonale, la forteresse comprend des fronts allant de 350 à {{unité|400|mètres}}, des pas de cavaliers reliant les bastions. Il y a un double mur de soutènement, des douves et un mur défensif. En 1850 la forteresse du Mont-Valérien est rattachée à Suresnes.
Sous son ministère, [[Adolphe Thiers]] y crée l'un des seize forts prévus dans le programme de [[fortifications de Paris aux XIXe et XXe siècles|fortifications de Paris]] décidé par la loi du {{date|3 avril 1841}}. C'est l'un des plus importants. Cent quarante millions de francs sont alloués au projet, qui prévoit la destruction des anciens édifices religieux. De forme pentagonale, la forteresse comprend des fronts allant de 350 à {{unité|400|mètres}}, des pas de cavaliers reliant les bastions. Il y a un double mur de soutènement, des douves et un mur défensif. En 1850, la forteresse du Mont-Valérien est rattachée à Suresnes.


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* la crypte qui daterait, selon les versions, du {{s-|XVII}} ou du {{s-|XIX}} , reconvertie en [[Chapelle de la forteresse du Mont-Valérien de Suresnes|chapelle]] ;
* la crypte qui daterait, selon les versions, du {{s-|XVII}} ou du {{s-|XIX}} , reconvertie en [[Chapelle de la forteresse du Mont-Valérien de Suresnes|chapelle]] ;
* le bâtiment dit « de 1812 », construit sous le [[Premier Empire]], de nos jours musée du régiment de transmissions ;
* le bâtiment dit « de 1812 », construit sous le [[Premier Empire]], de nos jours musée du régiment de transmissions ;
* le château de [[Charles de Forbin-Janson (1785-1844)|Forbin-Janson]] datant du début du {{s-|XIX}}, qui accueille depuis le mess des officiers ;
* le château de Forbin-Janson datant du début du {{s-|XIX}}, qui accueille depuis le mess des officiers ;
* la chapelle attenante, construite en 1828, lieu de culte des troupes, désaffectée au début du {{s|XX}} avant d'être rendu au culte en 1939 et d'abriter des résistants condamnés lors de la [[Seconde Guerre mondiale]]<ref>[http://www.mont-valerien.fr/parcours-de-visite/la-chapelle/ « La chapelle »], mont-valerien.fr, consulté le 22 octobre 2018.</ref>.
* la chapelle attenante, construite en 1828, lieu de culte des troupes, désaffectée au début du {{s-|XX}} avant d'être rendu au culte en 1939 et d'abriter des résistants condamnés lors de la [[Seconde Guerre mondiale]]<ref>[http://www.mont-valerien.fr/parcours-de-visite/la-chapelle/ « La chapelle »], mont-valerien.fr, consulté le 22 octobre 2018.</ref>.


=== La forteresse ===
=== La forteresse ===
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Mont Valerien - Poudriere (1).JPG|Poudrière.
Mont Valerien - Poudriere (1).JPG|Poudrière.
Mont Valerien - Poudriere (2).JPG|Salle dans la poudrière.
Mont Valerien - Poudriere (2).JPG|Salle dans la poudrière.
Chapelle des fusillés du mont Valérien 2.jpg|L'intérieur de la [[Chapelle de la forteresse du Mont-Valérien de Suresnes#Chapelle de Forbin-Janson|chapelle de Forbin-Janson, ou « chapelle des fusillés »]].
Chapelle des fusillés du Mont-Valérien 5.jpg|L'intérieur de la [[Chapelle de la forteresse du Mont-Valérien de Suresnes#Chapelle de Forbin-Janson|chapelle de Forbin-Janson, ou « chapelle des fusillés »]].
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* [[Chronologie de la Commune de Paris|d'autre part dans la lutte]] contre la [[Commune de Paris]] en 1871.
* [[Chronologie de la Commune de Paris|d'autre part dans la lutte]] contre la [[Commune de Paris]] en 1871.


Après le départ des Allemands, le fort est investi par les troupes versaillaises dès le {{date-|21|mars|1871}}.
Après le départ des Allemands, le fort est investi par les troupes versaillaises dès le {{date|21 mars 1871}}.


Il comporte une cartoucherie, où travaillent des ouvrières chargées de recycler et de détruire les munitions impropres au service puis d'en récupérer le [[salpêtre]]. Malgré deux incidents en 1870 et 1873, qui conduisent les autorités à préconiser l'arrêt de cette activité et la destruction des cartouches par noyade, elles poursuivent ce métier dangereux. Le {{date-|18 décembre 1882}}, une grande explosion touche la cartoucherie. L'incendie est maîtrisé mais {{Unité|25|personnes}} sont brûlées, dont 17 finissent par mourir, 16 ouvrières et un sous-officier<ref>{{Lien web|url=https://www.suresnes.fr/wp-content/uploads/2020/01/suresnesmag_jan2020.pdf|site=suresnes-mag.fr|titre=Histoires suresnoises|sous-titre=18 décembre 1882 : le jour où… La cartoucherie explosa|périodique=Suresnes Mag {{n°|314}} |auteur=Matthieu Frachon, avec le concours de la Société d'histoire de Suresnes |date=janvier 2020|page=47|format=pdf|consulté le=17 avril 2020}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur=collectif|titre=Le patrimoine des communes des Hauts-de-Seine|année=1993|éditeur=Flohic|lieu=Paris|collection=Le patrimoine des communes de France|pages totales=444|isbn=978-2908958959|passage=381}}</ref>. Une stèle leur rend hommage dans le [[cimetière ancien de Puteaux]]<ref>{{Lien web|auteur=Philippe Landru|titre=Puteaux (92) : ancien cimetière|url=https://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article1688|date=31 décembre 2008|site=landrucimetieres.fr|consulté le=16 novembre 2019}}.</ref>.
Il comporte une cartoucherie, où travaillent des ouvrières chargées de recycler et de détruire les munitions impropres au service puis d'en récupérer le [[salpêtre]]. Malgré deux incidents en 1870 et 1873, qui conduisent les autorités à préconiser l'arrêt de cette activité et la destruction des cartouches par noyade, elles poursuivent ce métier dangereux. Le {{date|18 décembre 1882}}, une grande explosion touche la cartoucherie. L'incendie est maîtrisé mais {{Unité|25|personnes}} sont brûlées, dont 17 finissent par mourir, 16 ouvrières et un sous-officier<ref>{{Lien web|url=https://www.suresnes.fr/wp-content/uploads/2020/01/suresnesmag_jan2020.pdf|site=suresnes-mag.fr|titre=Histoires suresnoises|sous-titre=18 décembre 1882 : le jour où… La cartoucherie explosa|périodique=Suresnes Mag {{n°|314}} |auteur=Matthieu Frachon, avec le concours de la Société d'histoire de Suresnes |date=janvier 2020|page=47|format=pdf|consulté le=17 avril 2020}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=collectif|titre=Le patrimoine des communes des Hauts-de-Seine|lieu=Paris|éditeur=Flohic|collection=Le patrimoine des communes de France|année=1993|pages totales=444|passage=381|isbn=978-2908958959}}</ref>. Une stèle leur rend hommage dans le [[cimetière ancien de Puteaux]]<ref>{{Lien web|auteur=Philippe Landru|titre=Puteaux (92) : ancien cimetière|url=https://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article1688|date=31 décembre 2008|site=landrucimetieres.fr|consulté le=16 novembre 2019}}.</ref>.


En 1884, le dépôt central du matériel et l'École de la télégraphie militaire sont créées dans la forteresse, ce qui ne nécessite donc désormais plus d'avoir recours à des civils. En 1897, le général [[Gustave Ferrié]] devient directeur de l'école, après y avoir été stagiaire en 1893 et instructeur en 1895. En 1900 est créé le {{24e}} bataillon des sapeurs-télégraphistes du [[5e régiment du génie|{{5e}} génie]].
En 1884, le dépôt central du matériel et l'École de la télégraphie militaire sont créées dans la forteresse, ce qui ne nécessite donc désormais plus d'avoir recours à des civils. En 1897, le général [[Gustave Ferrié]] devient directeur de l'école, après y avoir été stagiaire en 1893 et instructeur en 1895. En 1900 est créé le {{24e}} bataillon des sapeurs-télégraphistes du [[5e régiment du génie|{{5e}} génie]]. En 1913, le bataillon devient le {{8e}} régiment du génie puis en 1947 le [[8e régiment de transmissions|{{8e}} régiment de transmissions]]<ref>{{Lien web|url=https://suresnes-mag.fr/decouvrir/histoires-suresnoises/la-grande-histoire-militaire-des-transmissions-sest-ecrite-a-suresnes/|site=suresnes-mag.fr|titre= La grande histoire militaire des transmissions s’est écrite à Suresnes |périodique=Suresnes Mag {{n°|349}}|date=juin 2023|auteur=Matthieu Frachon, avec le concours de la Société d'histoire de Suresnes |pages=36-37|consulté le=24 août 2023}}.</ref>.


Le {{date-|31 août 1898}}, le colonel [[Hubert Henry]], protagoniste de l'[[affaire Dreyfus]] placé aux arrêts au mont Valérien, s'y suicide.
Le {{date|13 janvier 1898}}, le colonel [[Marie-Georges Picquart]], chef des [[Deuxième Bureau (France)|services secrets français]], est incarcéré au mont Valérien dans le cadre de l’[[affaire Dreyfus]]. Le {{date|31 août 1898}}, le colonel [[Hubert Henry]], autre protagoniste de l'affaire Dreyfus placé aux arrêts au mont Valérien, s'y suicide.


Pendant la [[Première Guerre mondiale]], la forteresse est utilisée pour la défense aérienne de Paris, un projecteur y étant installé pour voir les avions la nuit (cf. « [[Camille Mortenol]] »).
Pendant la [[Première Guerre mondiale]], la forteresse est utilisée pour la défense aérienne de Paris, un projecteur y étant installé pour voir les avions la nuit (cf. « [[Camille Mortenol]] »).
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{{article détaillé|Fusillés du Mont-Valérien|Mémorial de la France combattante}}
{{article détaillé|Fusillés du Mont-Valérien|Mémorial de la France combattante}}
Parmi les plus célèbres on peut citer :
Parmi les plus célèbres on peut citer :
* le {{date-|29 août 1941|en France}}, [[Honoré d'Estienne d'Orves]], [[Maurice Barlier]] et [[Jan Doornik]] ;
* le {{date|29 août 1941|en France}}, [[Honoré d'Estienne d'Orves]], [[Maurice Barlier]] et [[Jan Doornik]] ;
* le {{date-|22 octobre 1941|en France}}, cinq otages, en [[représailles après la mort de Karl Hotz]] ;
* le {{date|22 octobre 1941|en France}}, cinq otages, en [[représailles après la mort de Karl Hotz]] ;
* le {{date-|24 octobre 1941}}, [[Bernard Anquetil]] ;
* le {{date|24 octobre 1941}}, [[Bernard Anquetil]] ;
* le {{date-|10 décembre 1941}}, 11 membres du ''groupe de résistance Elie'' [[Brest pendant la Seconde Guerre mondiale|originaires de Brest]]<ref>{{Lien web|url=https://www.letelegramme.fr/finistere/brest/forum/resistance-trois-visages-manquants-09-12-2017-11773163.php|site=letelegramme.fr|titre=Résistance|sous-titre=Trois visages manquants|périodique=Le Télégramme|date=9 décembre 2017|consulté le=7 octobre 2018}}</ref> ;
* le {{date|10 décembre 1941}}, 11 membres du ''groupe de résistance Elie'' [[Brest pendant la Seconde Guerre mondiale|originaires de Brest]]<ref>{{Lien web|url=https://www.letelegramme.fr/finistere/brest/forum/resistance-trois-visages-manquants-09-12-2017-11773163.php|site=letelegramme.fr|titre=Résistance|sous-titre=Trois visages manquants|périodique=Le Télégramme|date=9 décembre 2017|consulté le=7 octobre 2018}}</ref> ;
* le {{date-|15 décembre 1941}}, 70 otages dont 53 Juifs — dont 44 viennent du [[camp de Drancy]]<ref>[http://www.camp-de-drancy.asso.fr/fr/pp.htm, « La rafle du 20 août 1941 et l'ouverture du Camp de Drancy »], sur le site du Conservatoire historique du camp de Drancy, ''camp-de-drancy.asso.fr'', consulté le 30 décembre 2008.</ref> parmi lesquels se trouve [[Gabriel Péri]] ;
* le {{date-|15 décembre 1941}}, 70 otages dont 53 Juifs — dont 44 viennent du [[camp de Drancy]]<ref>[http://www.camp-de-drancy.asso.fr/fr/pp.htm, « La rafle du 20 août 1941 et l'ouverture du Camp de Drancy »], sur le site du Conservatoire historique du camp de Drancy, ''camp-de-drancy.asso.fr'', consulté le 30 décembre 2008.</ref>. L'un des otages fusillé est [[Gabriel Péri]].
* le {{date-|6 février 1942}}, deux habitants de [[Saint-Michel-en-l'Herm]] ayant tenté de faire évader des aviateurs britanniques ;
* le {{date|6 février 1942}}, deux habitants de [[Saint-Michel-en-l'Herm]] ayant tenté de faire évader des aviateurs britanniques ;
* le {{date-|11 février 1942}}, [[André Bloch (SOE)|André Bloch]] ;
* le {{date|11 février 1942}}, [[André Bloch (SOE)|André Bloch]] ;
* le {{date-|23 février 1942}}, sept membres du [[réseau du musée de l'Homme]] : [[Boris Vildé|Vildé]], [[Anatole Lewitsky|Lewitsky]], Nordmann, Ithier, Andrieu, Sénéchal, Walter ;
* le {{date|23 février 1942}}, sept membres du [[réseau du musée de l'Homme]] : [[Boris Vildé|Vildé]], [[Anatole Lewitsky|Lewitsky]], Nordmann, Ithier, Andrieu, Sénéchal, Walter ;
* le {{date-|27 février 1942}}, [[Jean-Claude Chabanne]] ;
* le {{date|27 février 1942}}, [[Jean-Claude Chabanne]] ;
* le {{date-|9 mars 1942}}, les sept condamnés à mort du [[procès du Palais Bourbon]] ;
* le {{date|9 mars 1942}}, les sept condamnés à mort du [[procès du Palais Bourbon]] ;
* le {{date-|21 mars 1942}}, [[Georges Paulin]] ;
* le {{date|21 mars 1942}}, [[Georges Paulin]] ;
* le {{date-|17 avril 1942}}, les 23 condamnés à mort du [[procès de la Maison de la Chimie]], dont [[Bernard Laurent (résistant)|Bernard Laurent]] et [[Marcel Bertone]]. Exécution de [[Marcel Bourdarias]] et de [[Spartaco Guisco]] ;
* le {{date|17 avril 1942}}, les 23 condamnés à mort du [[procès de la Maison de la Chimie]], dont [[Bernard Laurent (résistant)|Bernard Laurent]] et [[Marcel Bertone]]. Exécution de [[Marcel Bourdarias]] et de [[Spartaco Guisco]] ;
* le {{date-|23 mai 1942}}, [[Georges Politzer]] et [[Jacques Solomon]] ;
* le {{date|23 mai 1942}}, [[Georges Politzer]] et [[Jacques Solomon]] ;
* le {{date-|30 mai 1942}}, [[Arthur Dallidet]] et [[Jacques Decour]] ;
* le {{date|30 mai 1942}}, [[Arthur Dallidet]] et [[Jacques Decour]] ;
* le {{date-|22 juin 1942}}, [[Gabriel Laumain]] ;
* le {{date|22 juin 1942}}, [[Gabriel Laumain]] ;
* le {{date-|27 juillet 1942}}, [[Valentin Feldman]]. Au moment d'être exécuté, il lance aux soldats allemands un cri demeuré célèbre : « Imbéciles, c'est pour vous que je meurs ! »<ref>Fabienne Federini, [http://www.liens-socio.org/article.php3?id_article=1625 « ''Journal de guerre – Imbéciles, c’est pour vous que je meurs'' – Un ouvrage de Valentin Feldman (Tours, Éditions Farrago, 2006 »], sur liens-socio.org, consulté le 8 février 2010.</ref> ;
* le {{date|27 juillet 1942}}, [[Valentin Feldman]]. Au moment d'être exécuté, il lance aux soldats allemands un cri demeuré célèbre : « Imbéciles, c'est pour vous que je meurs ! »<ref>Fabienne Federini, [http://www.liens-socio.org/article.php3?id_article=1625 « ''Journal de guerre – Imbéciles, c’est pour vous que je meurs'' – Un ouvrage de Valentin Feldman (Tours, Éditions Farrago, 2006 »], sur liens-socio.org, consulté le 8 février 2010.</ref> ;
* le {{date-|11 août 1942}}, [[Georges Bouzerait]], [[Jean-Baptiste Douvrin]], Nojme Zalkinow (père de [[Fernand Zalkinow]]) et Georges Victor Frémont ;
* le {{date|11 août 1942}}, [[Georges Bouzerait]], [[Jean-Baptiste Douvrin]], Nojme Zalkinow (père de [[Fernand Zalkinow]]) et Georges Victor Frémont ;
* le {{date-|21 septembre 1942}}, [[Gaston Bussière (homme politique)|Gaston Bussière]] et [[Marcel Lamant]] ;
* le {{date|21 septembre 1942}}, [[Gaston Bussière (homme politique)|Gaston Bussière]] et [[Marcel Lamant]] ;
* le {{date-|26 février 1943}}, [[Lucien Dupont]], Charles Grosperin, André Berthelot, Pierre Bolzer, Marcel Garcin, Georges Leblanc, Lucien Lefranc, Gabriel Rabot, Victor Recourat<ref>Arsène Tchakarian, ''Les Fusillés du Mont Valérien'', édité par le Comité national du souvenir des fusillés du Mont-Valérien, 1991</ref> ;
* le {{date|26 février 1943}}, [[Lucien Dupont]], Charles Grosperin, André Berthelot, Pierre Bolzer, Marcel Garcin, Georges Leblanc, Lucien Lefranc, Gabriel Rabot, Victor Recourat<ref>Arsène Tchakarian, ''Les Fusillés du Mont Valérien'', édité par le Comité national du souvenir des fusillés du Mont-Valérien, 1991</ref> ;
* le {{date-|15 juin 1943}}, [[Jules Dumont]] ;
* le {{date|15 juin 1943}}, [[Jules Dumont]] ;
* le {{date-|17 septembre 1943}}, 19 [[brest]]ois, pour avoir combattu les troupes allemandes d'occupation, dans les rangs des [[Francs-tireurs et partisans]] et commis de nombreux actes de sabotages dans le [[Finistère]] : Albert Abalain, Lucien Argouach, André Berger, Louis Departout, Yves Giloux (étudiant, né à [[Ouessant]] le {{date-|15 décembre 1921}}), Louis Le Bail, Paul Le Gent, Eugène Lafleur, Louis Le Guen, Paul Monot, Henri Moreau, Jean-Louis Primas, Jean Quintric, Albert Rannou, [[Albert Rolland]], Étienne Rolland, Joseph Ropars, Jean-Marie Teuroc, Charles Vuillemin ;
* le {{date|17 septembre 1943}}, 19 [[brest]]ois, pour avoir combattu les troupes allemandes d'occupation, dans les rangs des [[Francs-tireurs et partisans]] et commis de nombreux actes de sabotages dans le [[Finistère]] : Albert Abalain, Lucien Argouach, André Berger, Louis Departout, Yves Giloux (étudiant, né à [[Ouessant]] le {{date|15 décembre 1921}}), Louis Le Bail, Paul Le Gent, Eugène Lafleur, Louis Le Guen, Paul Monot, Henri Moreau, Jean-Louis Primas, Jean Quintric, Albert Rannou, [[Albert Rolland]], Étienne Rolland, Joseph Ropars, Jean-Marie Teuroc, Charles Vuillemin ;
* le {{date-|2 octobre 1943}}, [[Martial Brigouleix]], Robert Vermassen<ref>{{Lien web|url=http://maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr/spip.php?article159020|site=maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr|titre=VERMASSEN Robert, Jean, Eugène|consulté le=29 mars 2019}}</ref> ;
* le {{date|2 octobre 1943}}, [[Martial Brigouleix]], Robert Vermassen<ref>{{Lien web|url=http://maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr/spip.php?article159020|site=maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr|titre=VERMASSEN Robert, Jean, Eugène|consulté le=29 mars 2019}}</ref> ;
* le {{date-|6 octobre 1943}}, [[Poitiers pendant la Seconde Guerre mondiale#La Résistance|Roger Rieckert, Jacques Massias, Jacques Delaunay et Marc Delaunay]] ;
* le {{date|6 octobre 1943}}, [[Poitiers pendant la Seconde Guerre mondiale#La Résistance|Roger Rieckert, Jacques Massias, Jacques Delaunay et Marc Delaunay]] ;
* le {{date-|21 février 1944}}, trois lycéens [[résistants du lycée Anatole-Le-Braz]] de Saint-Brieuc, ainsi que [[Missak Manouchian]] avec 21 résistants de son [[Francs-tireurs et partisans - Main-d'œuvre immigrée|réseau]] dénoncés par l'[[Affiche rouge]] ;
* le {{date|21 février 1944}}, trois lycéens [[résistants du lycée Anatole-Le-Braz]] de Saint-Brieuc, ainsi que [[Missak Manouchian]] avec 21 résistants de son [[Francs-tireurs et partisans - Main-d'œuvre immigrée|réseau]] dénoncés par l'[[Affiche rouge]] ;
* le {{date-|7 mars 1944}}, [[André Chesnot]] ;
* le {{date|7 mars 1944}}, [[André Chesnot]] ;
* le {{date-|15 mars 1944}}, [[Bernard Chevignard]] ;
* le {{date|15 mars 1944}}, [[Bernard Chevignard]] ;
* le {{date-|28 mars 1944}}, [[Frédéric De Jongh]] (père d'[[Andrée De Jongh]]) ;
* le {{date|28 mars 1944}}, [[Frédéric De Jongh]] (père d'[[Andrée De Jongh]]) ;
* le {{date-|5 avril 1944}}, [[André Lamarre]] ;
* le {{date|5 avril 1944}}, [[André Lamarre]] ;
* le {{date-|11 avril 1944}}, [[Joseph Epstein]] ;
* le {{date|11 avril 1944}}, [[Joseph Epstein]] ;
* le {{date-|25 avril 1944}}, Raymond Collot, Louis Chapiro, Jean Camus, Albert Autereau et Paul Roussière, du comité militaire FTP de l'Inter-région parisienne, arrêtés le {{date-|11 janvier 1944}} et condamnés à mort le {{date-|11 avril}}<ref>Jean-Pierre Besse, Thomas Pouty, ''Les fusillés: répression et exécutions pendant l'occupation, 1940-1944'', Éditions de l'Atelier, 2006, 197 pages, {{ISBN|9782708238695}}, p. 171.</ref> ;
* le {{date|25 avril 1944}}, Raymond Collot, Louis Chapiro, Jean Camus, Albert Autereau et Paul Roussière, du comité militaire FTP de l'Inter-région parisienne, arrêtés le {{date-|11 janvier 1944}} et condamnés à mort le {{date-|11 avril}}<ref>Jean-Pierre Besse, Thomas Pouty, ''Les fusillés: répression et exécutions pendant l'occupation, 1940-1944'', Éditions de l'Atelier, 2006, 197 pages, {{ISBN|9782708238695}}, p. 171.</ref> ;
* le {{date-|11 août 1944}}, 93 détenus du [[camp de Royallieu]]<ref>{{Lien web|url=http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http%3A%2F%2Fpagesperso-orange.fr%2Fmemoire78%2Fpages%2Froy02.html|titre=Mémoire 78|site=archive.wikiwix.com|consulté le=20 juin 2016}}</ref>.
* le {{date|11 août 1944}}, 93 détenus du [[camp de Royallieu]]<ref>{{Lien web|url=http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http%3A%2F%2Fpagesperso-orange.fr%2Fmemoire78%2Fpages%2Froy02.html|titre=Mémoire 78|site=archive.wikiwix.com|consulté le=20 juin 2016}}</ref>.


Le site du ministère des armées rapporte les noms de plusieurs victimes civiles originaires d'Algérie et mortes au Mont-Valérien, parmi lesquelles : Mohammed Aït Abderrha Mane (le {{date-|3 mars 1942}}), Mahamed Bounaceur (le {{date-|27 décembre 1941}}), Yvon Djian (le {{date-|11 août 1942}}), Essaïd ben Mohand Haddad (le {{date-|12 janvier 1942}}), Mohamed Hadjadj (le {{date-|11 août 1942}}), André Leclerc (le {{date-|11 avril 1944}}), Mohamed Moali (le {{date-|27 septembre 1941}}), Fernand Zemour (le {{date-|29 décembre 1941}}), Amar Zerboudi le ({{date-|27 janvier 1942}})<ref>{{Lien web|url=http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/client/mdh/fusilles_mont_valerien/index.php|site=sga.defense.gouv.fr|titre=Seconde Guerre mondiale|sous-titre=Base des fusillés du Mont-Valérien|consulté le=5 mars 2019}}</ref>.
Le site du ministère des Armées rapporte les noms de plusieurs victimes civiles originaires d'Algérie et mortes au Mont-Valérien, parmi lesquelles : Mohammed Aït Abderrha Mane (le {{date|3 mars 1942}}), Mahamed Bounaceur (le {{date|27 décembre 1941}}), Yvon Djian (le {{date|11 août 1942}}), Essaïd ben Mohand Haddad (le {{date|12 janvier 1942}}), Mohamed Hadjadj (le {{date|11 août 1942}}), André Leclerc (le {{date|11 avril 1944}}), Mohamed Moali (le {{date|27 septembre 1941}}), Fernand Zemour (le {{date|29 décembre 1941}}), Amar Zerboudi le ({{date|27 janvier 1942}})<ref>{{Lien web|url=http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/client/mdh/fusilles_mont_valerien/index.php|site=sga.defense.gouv.fr|titre=Seconde Guerre mondiale|sous-titre=Base des fusillés du Mont-Valérien|consulté le=5 mars 2019}}</ref>.


Au total, c'est plus d'un millier d'exécutions d'[[otage]]s et de [[Résistance intérieure française|résistants]]<ref>{{Lien web|url=http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/article.php?larub=49&titre=fusilles-du-mont-valerien|site= memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr|titre= Fusillés du Mont-Valérien| consulté le= 7 octobre 2018}}</ref> qui ont eu lieu au Mont-Valérien<ref name="witzgilles"/>. Au {{date-|30 décembre 2008}}, le site internet du ministère de la Défense indiquait un total de {{nombre|1014}} fusillés identifiés<ref>{{Lien web|url=http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http%3A%2F%2Fwww.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr%2Fspip.php%3Frubrique31|titre=Fusillés du Mont-Valérien|site=memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr|consulté le=20 juin 2016}}</ref>. Amenés de l'extérieur en camion pour leur exécution, ils étaient enfermés dans la chapelle désaffectée du château de Forbin-Janson puis conduits dans une clairière située à une centaine de mètres en contrebas. Leurs corps ont été ensuite dispersés dans les cimetières de la région parisienne<ref>{{Lien web|url=http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http%3A%2F%2Fpagesperso-orange.fr%2Fmemoire78%2Fpages%2Fmtval.html|titre= Le Mémorial du Mont Valérien|site=archive.wikiwix.com|consulté le=20 juin 2016}}</ref>.
Au total, c'est plus d'un millier d'exécutions d'[[otage]]s et de [[Résistance intérieure française|résistants]]<ref>{{Lien web|url=http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/article.php?larub=49&titre=fusilles-du-mont-valerien|site= memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr|titre= Fusillés du Mont-Valérien| consulté le= 7 octobre 2018}}</ref> qui ont eu lieu au Mont-Valérien<ref name="witzgilles"/>. Au {{date|30 décembre 2008}}, le site internet du ministère de la Défense indiquait un total de {{nombre|1014}} fusillés identifiés<ref>{{Lien web|url=http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http%3A%2F%2Fwww.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr%2Fspip.php%3Frubrique31|titre=Fusillés du Mont-Valérien|site=memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr|consulté le=20 juin 2016}}</ref>. Amenés de l'extérieur en camion pour leur exécution, ils étaient enfermés dans la chapelle désaffectée du château de Forbin-Janson puis conduits dans une clairière située à une centaine de mètres en contrebas. Leurs corps ont été ensuite dispersés dans les cimetières de la région parisienne<ref>{{Lien web|url=http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http%3A%2F%2Fpagesperso-orange.fr%2Fmemoire78%2Fpages%2Fmtval.html|titre= Le Mémorial du Mont Valérien|site=archive.wikiwix.com|consulté le=20 juin 2016}}</ref>.


Ce sont tous des hommes, âgés d'au moins 16 ans. Le manuel de droit criminel de la [[Wehrmacht]] interdit de condamner à mort les enfants de moins de 16 ans et de fusiller les femmes. Par exemple André Kirschen, âgé de 15 ans, faisant partie des accusés du procès de la Maison de la Chimie, est condamné à la déportation, [[Olga Bancic]], condamnée en même temps que les hommes de l{{'}}''Affiche rouge'', est conduite en Allemagne pour y être décapitée<ref>Benoît Rayski, ''L'Affiche rouge : 21 février 1944'', Éditions du Félin, 2004,{{p.}}116.</ref>.
Ce sont tous des hommes, âgés d'au moins 16 ans. Le manuel de droit criminel de la [[Wehrmacht]] interdit de condamner à mort les enfants de moins de 16 ans et de fusiller les femmes. Par exemple André Kirschen, âgé de 15 ans, faisant partie des accusés du [[procès de la Maison de la Chimie]], est condamné à la déportation, [[Olga Bancic]], condamnée en même temps que les hommes de l{{'}}''Affiche rouge'', est conduite en Allemagne pour y être décapitée<ref>Benoît Rayski, ''L'Affiche rouge : 21 février 1944'', Éditions du Félin, 2004,{{p.}}116.</ref>.


Le {{date-|18 juin 1960}}, le [[Charles de Gaulle|général de Gaulle]] inaugure au Mont-Valérien le [[mémorial de la France combattante]] où reposent 16 corps de combattants, originaires de France et des colonies, symbolisant les différentes formes des combats pour la [[Libération de la France|Libération]].
Le {{date|18 juin 1960}}, le [[Charles de Gaulle|général de Gaulle]] inaugure au Mont-Valérien le [[mémorial de la France combattante]], où reposent 16 corps de combattants, originaires de France et des colonies, symbolisant les différentes formes des combats pour la [[Libération de la France|Libération]].


== Circuit mémoriel ==
== Circuit mémoriel ==
Ligne 147 : Ligne 147 :
Dans la chapelle sont conservés les graffitis écrits par les fusillés avant de mourir et cinq poteaux d'exécution<ref>[https://flickr.com/photos/insunlight/50935827/ Photographie], sur le site ''flickr.com'', consulté le 29 décembre 2008.</ref>.
Dans la chapelle sont conservés les graffitis écrits par les fusillés avant de mourir et cinq poteaux d'exécution<ref>[https://flickr.com/photos/insunlight/50935827/ Photographie], sur le site ''flickr.com'', consulté le 29 décembre 2008.</ref>.


En 1962, le ministre des anciens combattants [[Raymond Triboulet]] inaugure le « parcours des fusillés<ref>Frédéric Turpin, ''Le Mont-Valérien de l'histoire à la mémoire'', Éditions du {{8e}} jour, 2003, {{p.}}54</ref> ».
En 1962, le ministre des Anciens combattants [[Raymond Triboulet]] inaugure le « parcours des fusillés »<ref>Frédéric Turpin, ''Le Mont-Valérien de l'histoire à la mémoire'', Éditions du {{8e}} jour, 2003, {{p.}}54.</ref>.


Dans les [[années 1990]], [[Serge Klarsfeld]] critique le chiffre de {{citation|{{nombre|4500}} résistants fusillés par l'ennemi}} qui figure sur la plaque posée sur le sol de la clairière depuis les [[années 1960]]{{note|groupe=Note|texte=Voir cette plaque sur [https://flickr.com/photos/insunlight/50936048/in/set-1105735/ la photographie], sur le site ''flickr.com'', consulté le 29 décembre 2008.}} et publie en 1995 avec Léon Tsevery le livre ''Les 1007 fusillés du Mont-Valérien parmi lesquels 174 Juifs''{{note|groupe=Note|texte=Édité par l'Association les Fils et filles des déportés juifs de France.}}.
Dans les [[années 1990]], [[Serge Klarsfeld]] critique le chiffre de {{citation|{{nombre|4500}} résistants fusillés par l'ennemi}} qui figure sur la plaque posée sur le sol de la clairière depuis les [[années 1960]]{{note|groupe=Note|texte=Voir cette plaque sur [https://flickr.com/photos/insunlight/50936048/in/set-1105735/ la photographie], sur le site ''flickr.com'', consulté le 29 décembre 2008.}} et publie en 1995 avec Léon Tsevery le livre ''Les 1007 fusillés du Mont-Valérien parmi lesquels 174 Juifs''{{note|groupe=Note|texte=Édité par l'Association les Fils et filles des déportés juifs de France.}}.


Le {{date-|22 octobre 1997}}, une proposition de loi de [[Robert Badinter]]{{note|groupe=Note|texte=Son texte figure au bas du rapport de la commission, sur [http://www.senat.fr/rap/l97-040/l97-040.html le site du Sénat], consulté le 31 décembre 2008.}}{{,}}<ref name="FR29">{{pdf}} [http://www.fondationresistance.org/documents/lettre/LettreResistance029.pdf''La Lettre de la Fondation de la Résistance'', {{numéro}}29, juin 2002, {{p.}}1-2], sur le site ''fondationresistance.org'', consulté le 29 décembre 2008.</ref>, qui propose l'édification d'un monument sur lequel figureraient les noms des fusillés, est approuvée à l'unanimité par le [[Sénat (France)|Sénat]]<ref>[http://www.senat.fr/seances/s199710/s19971022/sc19971022003.html {{Citation|Séance du 22 octobre 1997}}], sur le site ''senat.fr'', consulté le 30 décembre 2008.</ref>.
Le {{date|22 octobre 1997}}, une proposition de loi de [[Robert Badinter]]{{note|groupe=Note|texte=Son texte figure au bas du rapport de la commission, sur [http://www.senat.fr/rap/l97-040/l97-040.html le site du Sénat], consulté le 31 décembre 2008.}}{{,}}<ref name="FR29">{{pdf}} [http://www.fondationresistance.org/documents/lettre/LettreResistance029.pdf''La Lettre de la Fondation de la Résistance'', {{numéro}}29, juin 2002, {{p.}}1-2], sur le site ''fondationresistance.org'', consulté le 29 décembre 2008.</ref>, qui propose l'édification d'un monument sur lequel figureraient les noms des fusillés, est approuvée à l'unanimité par le [[Sénat (France)|Sénat]]<ref>[http://www.senat.fr/seances/s199710/s19971022/sc19971022003.html {{Citation|Séance du 22 octobre 1997}}], sur le site ''senat.fr'', consulté le 30 décembre 2008.</ref>.
[[Fichier:Mont Valerien 20080223.jpg|vignette|upright=0.8|{{nobr|Nicolas Sarkozy}} et {{nobr|Jürgen Rüttgers}} le {{date-|23 février 2008}}.]]
[[Fichier:Mont Valerien 20080223.jpg|vignette|upright=0.8|{{nobr|Nicolas Sarkozy}} et {{nobr|Jürgen Rüttgers}} le {{date|23 février 2008}}.]]
En 2001, un concours artistique est organisé pour la réalisation du ''Monument à la mémoire des otages fusillés au Mont-Valérien entre 1941 et 1944'', au terme duquel le projet du sculpteur et plasticien [[Pascal Convert]] est retenu. Il s'agit d'une cloche en bronze de {{unité|2.18|m}} de haut posée sur une dalle de béton devant la chapelle. Y figurent, par ordre chronologique de décès, les noms et prénoms des {{nb|1008}}<ref name="FR29"/> résistants et otages fusillés au Mont-Valérien entre 1941 et 1944 qui ont pu être identifiés. Une inscription sur la base de la cloche perpétue la mémoire de {{citation|tous ceux qui n'ont pas été identifiés}}{{note|groupe=Note|texte=Voir la photographie {{nobr|page 77}} de Adam Rayski dans [http://www.paris.fr/portail/viewmultimediadocument?multimediadocument-id=15027 « L'Affiche Rouge »], Mairie de Paris, Direction générale de l'information et de la communication, 2003, sur le site ''paris.fr'', consulté le 29 décembre 2008.}}. Le {{date-|20 février 2002}}, la cloche est coulée par la fonderie Paccard à [[Sévrier]]<ref name="FR29"/>. Le {{date-|20 septembre 2003}} le monument est inauguré par le Premier ministre, [[Jean-Pierre Raffarin]].
En 2001, un concours artistique est organisé pour la réalisation du ''Monument à la mémoire des otages fusillés au Mont-Valérien entre 1941 et 1944'', au terme duquel le projet du sculpteur et plasticien [[Pascal Convert]] est retenu. Il s'agit d'une cloche en bronze de {{unité|2.18|m}} de haut posée sur une dalle de béton devant la chapelle. Y figurent, par ordre chronologique de décès, les noms et prénoms des {{nb|1008}}<ref name="FR29"/> résistants et otages fusillés au Mont-Valérien entre 1941 et 1944 qui ont pu être identifiés. Une inscription sur la base de la cloche perpétue la mémoire de {{citation|tous ceux qui n'ont pas été identifiés}}{{note|groupe=Note|texte=Voir la photographie {{nobr|page 77}} de Adam Rayski dans [http://www.paris.fr/portail/viewmultimediadocument?multimediadocument-id=15027 « L'Affiche Rouge »], Mairie de Paris, Direction générale de l'information et de la communication, 2003, sur le site ''paris.fr'', consulté le 29 décembre 2008.}}. Le {{date-|20 février 2002}}, la cloche est coulée par la fonderie Paccard à [[Sevrier]]<ref name="FR29"/>. Le {{date-|20 septembre 2003}} le monument est inauguré par le Premier ministre, [[Jean-Pierre Raffarin]]<ref>{{Lien web|url=http://www.mont-valerien.fr/parcours-de-visite/le-monument-en-hommage-aux-fusilles/loeuvre-de-pascal-convert |titre=L’oeuvre de Pascal Convert |date= |auteur=|consulté le=19 mars 2023|site=mont-valerien.fr}}.</ref>.


En 2009 est achevé un projet d'exposition permanente consacrée à la répression de la Résistance et aux fusillés d'Île-de-France, située dans le bâtiment faisant face à la chapelle<ref>[http://www.performance-publique.gouv.fr/farandole/2009/pap/html/DBGPGMJPEPGM167.htm {{Citation|Annexes budgétaires}}], sur le site ''performance-publique.gouv.fr'', consulté le 15 janvier 2009.</ref>.
En 2009 est achevé un projet d'exposition permanente consacrée à la répression de la Résistance et aux fusillés d'Île-de-France, située dans le bâtiment faisant face à la chapelle<ref>[http://www.performance-publique.gouv.fr/farandole/2009/pap/html/DBGPGMJPEPGM167.htm {{Citation|Annexes budgétaires}}], sur le site ''performance-publique.gouv.fr'', consulté le 15 janvier 2009.</ref>.


== Cérémonies ==
== Cérémonies ==
Le {{date-|23 février 2008}}, [[Nicolas Sarkozy]], [[président de la République française]] et Jürgen Rüttgers, [[ministre-président de Rhénanie-du-Nord-Westphalie|ministre-président]] de la [[Rhénanie-du-Nord-Westphalie]] ont rendu hommage aux victimes de la Résistance et à l'abbé [[Franz Stock]] qui fut aumônier des prisonniers fusillés au Mont Valérien. [[Jürgen Rüttgers]] est la première personnalité politique allemande à se rendre en visite officielle au mont Valérien<ref>[http://www.paris.diplo.de/Vertretung/paris/fr/Newsletter__fr/2008__02/25__02/Ruettgers__seite.html {{Citation|Jürgen Rüttgers rend hommage à la Résistance au Mont Valérien aux côtés de Nicolas Sarkozy}}], sur le site de l'ambassade d'Allemagne à Paris, ''paris.diplo.de'', consulté le 15 janvier 2009.</ref>.
Le {{date|23 février 2008}}, [[Nicolas Sarkozy]], [[président de la République française]] et Jürgen Rüttgers, [[ministre-président de Rhénanie-du-Nord-Westphalie|ministre-président]] de la [[Rhénanie-du-Nord-Westphalie]], rendent hommage aux victimes de la Résistance et à l'abbé [[Franz Stock]], qui fut aumônier des prisonniers fusillés au mont Valérien. [[Jürgen Rüttgers]] est la première personnalité politique allemande à se rendre en visite officielle au mont Valérien<ref>[http://www.paris.diplo.de/Vertretung/paris/fr/Newsletter__fr/2008__02/25__02/Ruettgers__seite.html {{Citation|Jürgen Rüttgers rend hommage à la Résistance au Mont Valérien aux côtés de Nicolas Sarkozy}}], sur le site de l'ambassade d'Allemagne à Paris, ''paris.diplo.de'', consulté le 15 janvier 2009.</ref>.


Le mémorial est le lieu de nombreuses cérémonies, en particulier celle qui commémore l'[[appel du 18 Juin]]<ref>{{Lien web|url=https://www.ordredelaliberation.fr/fr/conseil-national/les-missions/le-18-juin|site= ordredelaliberation.fr|titre=Le mémorial de la France combattante|consulté le= 7 octobre 2018}}</ref>.
Le mémorial est le lieu de nombreuses cérémonies, en particulier celle qui commémore l'[[appel du 18 Juin]]<ref>{{Lien web|url=https://www.ordredelaliberation.fr/fr/conseil-national/les-missions/le-18-juin|site= ordredelaliberation.fr|titre=Le mémorial de la France combattante|consulté le= 7 octobre 2018}}</ref>.

Le {{date|20 février 2024}}, un hommage en présence de plusieurs membres du gouvernement français est organisé à la mémoire de 23 résistants {{incise|dont 22 ont été fusillés le {{date|21 février 1944}} en ce lieu}} parmi lesquels figure le résistant communiste [[Missak Manouchian]], à la veille de son entrée au [[Panthéon (Paris)|Panthéon]]<ref>{{Lien web|url=https://www.bfmtv.com/politique/elysee/qui-etait-missak-manouchian-cette-figure-de-la-resistance-qui-va-entrer-au-pantheon_AN-202306180106.html|site=bfmtv.com|titre=Qui était Missak Manouchian, cette figure de la Résistance qui va entrer au Panthéon?|consulté le=21 février 2024}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://www.bfmtv.com/societe/marseillaise-membres-du-gouvernement-au-mont-valerien-une-veillee-pour-missak-manouchian-avant-le-pantheon_AD-202402200860.html|site=bfmtv.com|titre=Marseillaise, membres du gouvernement... Au Mont-Valérien, une veillée pour Missak Manouchian avant le Panthéon|consulté le=21 février 2024}}</ref>.


== La forteresse du Mont-Valérien au {{s-|XXI}} ==
== La forteresse du Mont-Valérien au {{s-|XXI}} ==
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* un musée où sont exposés des appareils de [[transmission (militaire)|transmissions militaires]] (dans le bâtiment dit de 1812).
* un musée où sont exposés des appareils de [[transmission (militaire)|transmissions militaires]] (dans le bâtiment dit de 1812).


On lui attribue d'héberger, depuis la Seconde Guerre mondiale, les services d'écoute de l'armée française et notamment celles des personnes privées (voir la page [[Claude Angeli]]) ce qui se révèle finalement faux, les écoutes étant réalisées aux [[Hôtel des Invalides|Invalides]].
On lui attribue d'héberger, depuis la Seconde Guerre mondiale, les services d'écoute de l'armée française et notamment celles des personnes privées (voir la page [[Claude Angeli]]), ce qui se révèle finalement faux, les écoutes étant réalisées aux [[Hôtel des Invalides|Invalides]].


Les ruines de l'ancien [[cimetière du Mont-Valérien]] s'y trouvent aussi.
Les ruines de l'ancien [[cimetière du Mont-Valérien]] s'y trouvent aussi.
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* {{Ouvrage |prénom1=F. J. |nom1=Fulgrand |titre=Le mont Valérien |sous-titre=Son histoire religieuse, son histoire militaire, ses cimetières |éditeur= |année=1918 }} ([http://dcasta.free.fr/fulcrand/Mt_Valerien_tome_1.pdf chapitres 1], [http://dcasta.free.fr/fulcrand/Mt_Valerien_tome_2.pdf 2] et [http://dcasta.free.fr/fulcrand/Mt_Valerien_tome_3.pdf 3])
* {{Ouvrage |prénom1=F. J. |nom1=Fulgrand |titre=Le mont Valérien |sous-titre=Son histoire religieuse, son histoire militaire, ses cimetières |éditeur= |année=1918 }} ([http://dcasta.free.fr/fulcrand/Mt_Valerien_tome_1.pdf chapitres 1], [http://dcasta.free.fr/fulcrand/Mt_Valerien_tome_2.pdf 2] et [http://dcasta.free.fr/fulcrand/Mt_Valerien_tome_3.pdf 3])
* {{Ouvrage |prénom1=L. |nom1=Tesson |titre=Le mont Valérien, histoire (1400-1845) |éditeur=Ville de Paris |année=1921 }}
* {{Ouvrage |prénom1=L. |nom1=Tesson |titre=Le mont Valérien, histoire (1400-1845) |éditeur=Ville de Paris |année=1921 }}
* {{Ouvrage |prénom1=Jacques. |nom1=Hérissay |titre=Le Mont-Valérien. Les pèlerinages du Paris révolutionnaire |éditeur=Perrin |année=1934 }}
* {{Ouvrage |prénom1=Jacques. |nom1=Hérissay |titre=Le Mont-Valérien. Les pèlerinages du Paris révolutionnaire |éditeur=[[Éditions Perrin|Perrin]] |année=1934 }}
* {{Ouvrage |prénom1=Georges. |nom1=Poisson |titre=Napoléon et le Mont-Valérien |éditeur=Société de l'histoire de l'art français |année=1969 }}
* {{Ouvrage |prénom1=Georges. |nom1=Poisson |titre=Napoléon et le Mont-Valérien |éditeur=Société de l'histoire de l'art français |année=1969 }}
* {{Ouvrage |prénom1=Martine |nom1=Delahaye |titre=Les enfants du mont Valérien |sous-titre=Récits 1910-1944 |éditeur= |année=1997, rééd. 2009 |isbn=}}
* {{Ouvrage |prénom1=Martine |nom1=Delahaye |titre=Les enfants du mont Valérien |sous-titre=Récits 1910-1944 |éditeur= |année=1997, rééd. 2009 |isbn=}}

Dernière version du 23 février 2024 à 09:59

Forteresse du Mont-Valérien
Image illustrative de l’article Forteresse du Mont-Valérien
L'entrée de la forteresse du Mont-Valérien.

Lieu Avenue du Professeur-Léon-Bernard
92150 Suresnes
Construction de 1840 à 1846
Utilisation 8e régiment de transmissions
Musée colombophile militaire
Protection Logo monument historique Classé MH (1922)
Logo monument historique Inscrit MH (1976)
Site internet « Le mont Valérien haut-lieu de la mémoire », sur mont-valerien.fr
Coordonnées 48° 52′ 24″ nord, 2° 12′ 48″ est
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Forteresse du Mont-Valérien
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Forteresse du Mont-Valérien
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Forteresse du Mont-Valérien
La forteresse du Mont-Valérien sur une ancienne carte d'état-major.

La forteresse du Mont-Valérien est un fort pentagonal construit de 1840 à 1846. Elle est l'un des seize forts construits autour de Paris.

Elle est construite au début des années 1840 sur le mont Valérien, colline culminant à 161 mètres, située à environ deux kilomètres à l'ouest de Paris, dans les communes de Suresnes (majeure partie), Nanterre et Rueil-Malmaison.

Son adresse est : avenue du Professeur-Léon-Bernard, 92150 Suresnes[1].

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, plus d'un millier de résistants et otages y ont été fusillés par les Allemands.

Elle abrite l'état-major stratégique des opérations (unité non permanente) et la Direction interarmées des réseaux d'infrastructures et des systèmes d'information d'Île de France / 8e régiment de transmissions (DIRISI IDF/8e RT), qui a succédé au 8e régiment de transmissions, dissous le .

Le mémorial de la France combattante, érigé en l'hommage de tous les morts de la guerre 1939-1945, inauguré par le général de Gaulle le , se trouve à l'extérieur de la forteresse, adossé à son mur d'enceinte au sud.

Histoire[modifier | modifier le code]

Passé du site[modifier | modifier le code]

Le mont Valérien est le refuge d'ermites à partir du Bas Moyen Âge, alors que ses coteaux sont occupés par des vignes. Au XVIIe siècle, un calvaire religieux y est édifié, objet de pèlerinages jusqu'à la Révolution, qui le supprime[2]. Le terrain est racheté par le député Antoine Merlin de Thionville en 1795 qui envisage d'y faire construire un château. En 1806, des religieux y sont à nouveau autorisés. Napoléon Ier projette d'y édifier une maison d'éducation de la Légion d'honneur, puis un édifice militaire, mais la chute de l'Empire met un terme à ces ambitions, même si un édifice, dit « de 1812 » est construit. Sous la Restauration, Charles de Forbin-Janson relance l'activité religieuse du mont Valérien, qui renoue avec la popularité qu'il connaissait sous l'Ancien Régime, de nombreuses personnalités royalistes se faisant enterrer dans le nouveau cimetière qu'il a conçu. Il fait aussi édifier un petit château et une chapelle. Symbole du légitimisme, le calvaire est définitivement fermé après l'arrivée de Louis-Philippe sur le trône, en 1830.

Sous son ministère, Adolphe Thiers y crée l'un des seize forts prévus dans le programme de fortifications de Paris décidé par la loi du . C'est l'un des plus importants. Cent quarante millions de francs sont alloués au projet, qui prévoit la destruction des anciens édifices religieux. De forme pentagonale, la forteresse comprend des fronts allant de 350 à 400 mètres, des pas de cavaliers reliant les bastions. Il y a un double mur de soutènement, des douves et un mur défensif. En 1850, la forteresse du Mont-Valérien est rattachée à Suresnes.

D'avant les travaux du milieu du XIXe siècle subsistent plusieurs éléments, toujours compris dans l'enceinte militaire :

  • la crypte qui daterait, selon les versions, du XVIIe siècle ou du XIXe siècle , reconvertie en chapelle ;
  • le bâtiment dit « de 1812 », construit sous le Premier Empire, de nos jours musée du régiment de transmissions ;
  • le château de Forbin-Janson datant du début du XIXe siècle, qui accueille depuis le mess des officiers ;
  • la chapelle attenante, construite en 1828, lieu de culte des troupes, désaffectée au début du XXe siècle avant d'être rendu au culte en 1939 et d'abriter des résistants condamnés lors de la Seconde Guerre mondiale[3].

La forteresse[modifier | modifier le code]

En 1851, Gustave de Beaumont, Achille Chaper et Joseph-Edmond Fayolle sont emprisonnés quelques jours au Mont-Valérien après leur protestation contre le coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte.

Photographie en couleur d'un canon.
Le canon La Valérie, situé dans le fort, tira sur plusieurs positions prussiennes pendant le conflit.

Pendant la guerre franco-allemande de 1870, la forteresse joue un rôle important :

Après le départ des Allemands, le fort est investi par les troupes versaillaises dès le .

Il comporte une cartoucherie, où travaillent des ouvrières chargées de recycler et de détruire les munitions impropres au service puis d'en récupérer le salpêtre. Malgré deux incidents en 1870 et 1873, qui conduisent les autorités à préconiser l'arrêt de cette activité et la destruction des cartouches par noyade, elles poursuivent ce métier dangereux. Le , une grande explosion touche la cartoucherie. L'incendie est maîtrisé mais 25 personnes sont brûlées, dont 17 finissent par mourir, 16 ouvrières et un sous-officier[6],[7]. Une stèle leur rend hommage dans le cimetière ancien de Puteaux[8].

En 1884, le dépôt central du matériel et l'École de la télégraphie militaire sont créées dans la forteresse, ce qui ne nécessite donc désormais plus d'avoir recours à des civils. En 1897, le général Gustave Ferrié devient directeur de l'école, après y avoir été stagiaire en 1893 et instructeur en 1895. En 1900 est créé le 24e bataillon des sapeurs-télégraphistes du 5e génie. En 1913, le bataillon devient le 8e régiment du génie puis en 1947 le 8e régiment de transmissions[9].

Le , le colonel Marie-Georges Picquart, chef des services secrets français, est incarcéré au mont Valérien dans le cadre de l’affaire Dreyfus. Le , le colonel Hubert Henry, autre protagoniste de l'affaire Dreyfus placé aux arrêts au mont Valérien, s'y suicide.

Pendant la Première Guerre mondiale, la forteresse est utilisée pour la défense aérienne de Paris, un projecteur y étant installé pour voir les avions la nuit (cf. « Camille Mortenol »).

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la forteresse est utilisée par les nazis pour y fusiller un millier d'otages, résistants et Français libres parachutés sur le sol français[10].

Les fusillés du Mont-Valérien[modifier | modifier le code]

Parmi les plus célèbres on peut citer :

Le site du ministère des Armées rapporte les noms de plusieurs victimes civiles originaires d'Algérie et mortes au Mont-Valérien, parmi lesquelles : Mohammed Aït Abderrha Mane (le ), Mahamed Bounaceur (le ), Yvon Djian (le ), Essaïd ben Mohand Haddad (le ), Mohamed Hadjadj (le ), André Leclerc (le ), Mohamed Moali (le ), Fernand Zemour (le ), Amar Zerboudi le ()[18].

Au total, c'est plus d'un millier d'exécutions d'otages et de résistants[19] qui ont eu lieu au Mont-Valérien[10]. Au , le site internet du ministère de la Défense indiquait un total de 1 014 fusillés identifiés[20]. Amenés de l'extérieur en camion pour leur exécution, ils étaient enfermés dans la chapelle désaffectée du château de Forbin-Janson puis conduits dans une clairière située à une centaine de mètres en contrebas. Leurs corps ont été ensuite dispersés dans les cimetières de la région parisienne[21].

Ce sont tous des hommes, âgés d'au moins 16 ans. Le manuel de droit criminel de la Wehrmacht interdit de condamner à mort les enfants de moins de 16 ans et de fusiller les femmes. Par exemple André Kirschen, âgé de 15 ans, faisant partie des accusés du procès de la Maison de la Chimie, est condamné à la déportation, Olga Bancic, condamnée en même temps que les hommes de l'Affiche rouge, est conduite en Allemagne pour y être décapitée[22].

Le , le général de Gaulle inaugure au Mont-Valérien le mémorial de la France combattante, où reposent 16 corps de combattants, originaires de France et des colonies, symbolisant les différentes formes des combats pour la Libération.

Circuit mémoriel[modifier | modifier le code]

Clairière des fusillés.

Un circuit retrace les derniers pas des condamnés, de la chapelle où ils étaient enfermés à la clairière où ils ont été fusillés.

Dans la chapelle sont conservés les graffitis écrits par les fusillés avant de mourir et cinq poteaux d'exécution[23].

En 1962, le ministre des Anciens combattants Raymond Triboulet inaugure le « parcours des fusillés »[24].

Dans les années 1990, Serge Klarsfeld critique le chiffre de « 4 500 résistants fusillés par l'ennemi » qui figure sur la plaque posée sur le sol de la clairière depuis les années 1960[Note 1] et publie en 1995 avec Léon Tsevery le livre Les 1007 fusillés du Mont-Valérien parmi lesquels 174 Juifs[Note 2].

Le , une proposition de loi de Robert Badinter[Note 3],[25], qui propose l'édification d'un monument sur lequel figureraient les noms des fusillés, est approuvée à l'unanimité par le Sénat[26].

Nicolas Sarkozy et Jürgen Rüttgers le .

En 2001, un concours artistique est organisé pour la réalisation du Monument à la mémoire des otages fusillés au Mont-Valérien entre 1941 et 1944, au terme duquel le projet du sculpteur et plasticien Pascal Convert est retenu. Il s'agit d'une cloche en bronze de 2,18 m de haut posée sur une dalle de béton devant la chapelle. Y figurent, par ordre chronologique de décès, les noms et prénoms des 1 008[25] résistants et otages fusillés au Mont-Valérien entre 1941 et 1944 qui ont pu être identifiés. Une inscription sur la base de la cloche perpétue la mémoire de « tous ceux qui n'ont pas été identifiés »[Note 4]. Le , la cloche est coulée par la fonderie Paccard à Sevrier[25]. Le le monument est inauguré par le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin[27].

En 2009 est achevé un projet d'exposition permanente consacrée à la répression de la Résistance et aux fusillés d'Île-de-France, située dans le bâtiment faisant face à la chapelle[28].

Cérémonies[modifier | modifier le code]

Le , Nicolas Sarkozy, président de la République française et Jürgen Rüttgers, ministre-président de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, rendent hommage aux victimes de la Résistance et à l'abbé Franz Stock, qui fut aumônier des prisonniers fusillés au mont Valérien. Jürgen Rüttgers est la première personnalité politique allemande à se rendre en visite officielle au mont Valérien[29].

Le mémorial est le lieu de nombreuses cérémonies, en particulier celle qui commémore l'appel du 18 Juin[30].

Le , un hommage en présence de plusieurs membres du gouvernement français est organisé à la mémoire de 23 résistants — dont 22 ont été fusillés le en ce lieu — parmi lesquels figure le résistant communiste Missak Manouchian, à la veille de son entrée au Panthéon[31],[32].

La forteresse du Mont-Valérien au XXIe siècle[modifier | modifier le code]

La forteresse du Mont-Valérien, vue depuis le bois de Boulogne, avec la Seine puis Suresnes au premier plan.

Le Mont-Valérien est le siège des institutions suivantes :

On lui attribue d'héberger, depuis la Seconde Guerre mondiale, les services d'écoute de l'armée française et notamment celles des personnes privées (voir la page Claude Angeli), ce qui se révèle finalement faux, les écoutes étant réalisées aux Invalides.

Les ruines de l'ancien cimetière du Mont-Valérien s'y trouvent aussi.

Autres emplois du Mont-Valérien[modifier | modifier le code]

Dans le cadre de la politique européenne de sécurité et de défense :

Lors de la pandémie de Covid-19, afin d'éviter la paralysie du Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO) en cas de hausse du nombre de personnes infectées sur le site de Balard, une partie de l'organe est transférée à la forteresse du Mont-Valérien[35].

Statuaire[modifier | modifier le code]

Comptant parmi les dépôts du Centre national des arts plastiques, le fort accueille de nombreuses sculptures, comme Le Vent de Robert Couturier (1937, conservé ici depuis 1971)[36], La Peur de Madeleine Salomé Vénard (1953)[37] ou encore Rebecca de Gustave Pimienta.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Voir cette plaque sur la photographie, sur le site flickr.com, consulté le 29 décembre 2008.
  2. Édité par l'Association les Fils et filles des déportés juifs de France.
  3. Son texte figure au bas du rapport de la commission, sur le site du Sénat, consulté le 31 décembre 2008.
  4. Voir la photographie page 77 de Adam Rayski dans « L'Affiche Rouge », Mairie de Paris, Direction générale de l'information et de la communication, 2003, sur le site paris.fr, consulté le 29 décembre 2008.
  5. Mission de l'Union européenne au Tchad et en Centrafrique afin de contenir le conflit au Darfour.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Le Mont-Valérien : haut lieu de la mémoire nationale », sur mont-valerien.fr (consulté le )
  2. Matthieu Frachon, avec le concours de la Société d'histoire de Suresnes, « Les ermites du Mont Valérien », sur suresnes-mag.fr, Suresnes Mag no 306, (consulté le ), p. 38-39.
  3. « La chapelle », mont-valerien.fr, consulté le 22 octobre 2018.
  4. « Commune : Saint-Cloud », sur archive.wikiwix.com (consulté le )
  5. Mylène Sultan, « Les métamorphoses de deux villes », sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le )
  6. Matthieu Frachon, avec le concours de la Société d'histoire de Suresnes, « Histoires suresnoises : 18 décembre 1882 : le jour où… La cartoucherie explosa » [PDF], sur suresnes-mag.fr, Suresnes Mag no 314, (consulté le ), p. 47
  7. collectif, Le patrimoine des communes des Hauts-de-Seine, Paris, Flohic, coll. « Le patrimoine des communes de France », , 444 p. (ISBN 978-2908958959), p. 381
  8. Philippe Landru, « Puteaux (92) : ancien cimetière », sur landrucimetieres.fr, (consulté le ).
  9. Matthieu Frachon, avec le concours de la Société d'histoire de Suresnes, « La grande histoire militaire des transmissions s’est écrite à Suresnes », sur suresnes-mag.fr, Suresnes Mag no 349, (consulté le ), p. 36-37.
  10. a et b « Les fusillés du Mont-Valérien 1939−1945 », sur archive.wikiwix.com (consulté le )
  11. « Résistance : Trois visages manquants », sur letelegramme.fr, Le Télégramme, (consulté le )
  12. « La rafle du 20 août 1941 et l'ouverture du Camp de Drancy », sur le site du Conservatoire historique du camp de Drancy, camp-de-drancy.asso.fr, consulté le 30 décembre 2008.
  13. Fabienne Federini, « Journal de guerre – Imbéciles, c’est pour vous que je meurs – Un ouvrage de Valentin Feldman (Tours, Éditions Farrago, 2006 », sur liens-socio.org, consulté le 8 février 2010.
  14. Arsène Tchakarian, Les Fusillés du Mont Valérien, édité par le Comité national du souvenir des fusillés du Mont-Valérien, 1991
  15. « VERMASSEN Robert, Jean, Eugène », sur maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr (consulté le )
  16. Jean-Pierre Besse, Thomas Pouty, Les fusillés: répression et exécutions pendant l'occupation, 1940-1944, Éditions de l'Atelier, 2006, 197 pages, (ISBN 9782708238695), p. 171.
  17. « Mémoire 78 », sur archive.wikiwix.com (consulté le )
  18. « Seconde Guerre mondiale : Base des fusillés du Mont-Valérien », sur sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  19. « Fusillés du Mont-Valérien », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  20. « Fusillés du Mont-Valérien », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  21. « Le Mémorial du Mont Valérien », sur archive.wikiwix.com (consulté le )
  22. Benoît Rayski, L'Affiche rouge : 21 février 1944, Éditions du Félin, 2004,p. 116.
  23. Photographie, sur le site flickr.com, consulté le 29 décembre 2008.
  24. Frédéric Turpin, Le Mont-Valérien de l'histoire à la mémoire, Éditions du 8e jour, 2003, p. 54.
  25. a b et c [PDF] La Lettre de la Fondation de la Résistance, no 29, juin 2002, p. 1-2, sur le site fondationresistance.org, consulté le 29 décembre 2008.
  26. « Séance du 22 octobre 1997 », sur le site senat.fr, consulté le 30 décembre 2008.
  27. « L’oeuvre de Pascal Convert », sur mont-valerien.fr (consulté le ).
  28. « Annexes budgétaires », sur le site performance-publique.gouv.fr, consulté le 15 janvier 2009.
  29. « Jürgen Rüttgers rend hommage à la Résistance au Mont Valérien aux côtés de Nicolas Sarkozy », sur le site de l'ambassade d'Allemagne à Paris, paris.diplo.de, consulté le 15 janvier 2009.
  30. « Le mémorial de la France combattante », sur ordredelaliberation.fr (consulté le )
  31. « Qui était Missak Manouchian, cette figure de la Résistance qui va entrer au Panthéon? », sur bfmtv.com (consulté le )
  32. « Marseillaise, membres du gouvernement... Au Mont-Valérien, une veillée pour Missak Manouchian avant le Panthéon », sur bfmtv.com (consulté le )
  33. « Le colombier militaire du Mont Valérien », sur colombophiliefr.com (consulté le )
  34. « Au Mont Valérien, l'armée veille sur ses pigeons-voyageurs », sur youtube.com, (consulté le ).
  35. François Lecointre, interviewé par Jean-Marc Gonin, « Général Lecointre : "Les périls se rapprochent de la France" », Le Figaro Magazine,‎ , p. 30-36 (lire en ligne).
  36. Xavier-Philippe Guiochon, « La Restitution des monuments publics détruits, entre disparition et recréation », cnap.fr, consulté le 23 octobre 2018.
  37. « VÉNARD SALOMÉ Madelene » [PDF], sur unpourcentlycees.normandie.fr (consulté le )

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages généraux
  • Edgar Fournier, Suresnes, Les éditions du Bastion (rééd.),
  • Octave Seron, Suresnes d'autrefois et d'aujourd'hui, Le Livre d'histoire (rééd. 2000),
  • René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes,
  • Francis Prévost, Histoires de Suresnes, Suresnes Information, (ISBN 2-9503475-0-9)
  • Michel Hebert et Guy Noël, Suresnes. Mémoire en images, t. 1, Éditions Alan Sutton,
  • Michel Hebert et Guy Noël, Suresnes. Mémoire en images, t. 2, Éditions Alan Sutton,
  • Bulletins de la Société historique de Suresnes.
Ouvrages spécialisés
  • . M. D. L. C. (pseudonyme d'Édouard de la Combe), Histoire du Mont-Valérien,
  • J.-A. Dulaure, A. Joanne et E. de Labedollière, Suresnes et le mont Valérien, Les éditions du Bastion (rééd. 1992),
  • Th. Roque de Fillol, Histoire de la presqu'île de Gennevilliers et du Mont-Valérien, éditeur,
  • Robert Hénard, Le mont Valérien, l'ermitage, le calvaire, la forteresse, Émile-Paul éditeur,
  • F. J. Fulgrand, Le mont Valérien : Son histoire religieuse, son histoire militaire, ses cimetières, (chapitres 1, 2 et 3)
  • L. Tesson, Le mont Valérien, histoire (1400-1845), Ville de Paris,
  • Jacques. Hérissay, Le Mont-Valérien. Les pèlerinages du Paris révolutionnaire, Perrin,
  • Georges. Poisson, Napoléon et le Mont-Valérien, Société de l'histoire de l'art français,
  • Martine Delahaye, Les enfants du mont Valérien : Récits 1910-1944, 1997, rééd. 2009
  • Résumé de l'histoire du Mont-Valérien et du 8e régiment de transmissions. s. l., Armée de Terre,
Ouvrages centrés sur la Seconde Guerre mondiale
  • Henri. Broussel, Le Mont-Valérien. Mémorial de la France combattante, Ministère des Anciens combattants et des Victimes de guerre,
  • Frédéric Turpin, Le mont Valérien, de l'histoire à la mémoire, Les éditions du Huitième jour,
  • Claire Cameron (dir.), Le mont Valérien, résistance, répression et mémoire : Récits 1910-1944, Ministère de la Défense, Gourcuff Gradenigo,
  • Guy Krivopissko, À vous et à la vie. Lettres de fusillés du mont-Valérien (1940-1944), Tallandier, ministère de la Défense,
Annexe

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Général
Seconde Guerre mondiale
Cinéma

Liens externes[modifier | modifier le code]